[0001] La présente invention concerne un connecteur électrique a continuité de masse améliorée
comportant un embout mâle constitué d'un corps cylindrique métallique dans lequel
sont logés une pluralité d'un premier type de contacts et un embout femelle constitué
d'un corps cylindrique métallique dans lequel sont logés une pluralité d'un second
type de contacts, ainsi que des moyens élastiques de connexions de masse assurant
la continuité de masse entre les corps desdits embouts.
[0002] Un connecteur de ce type est décrit par exemple dans les brevets européen 41 418
et américain 3 609 632 et 4 239 318. Le connecteur décrit dans ces brevets comporte
un embout mâle sur la périphérie extérieure duquel est réalisée une gorge dans laquelle
on vient placer un ruban métallique.
[0003] Ce ruban métallique est maintenu dans la gorge par une rainure. Ce ruban métallique,
une fois en place, dépasse légèrement au-dessus de la gorge. Lors de l'accouplement
avec l'embout femelle correspondant, ce ruban métallique joue le rôle d'un ressort
assurant un bon frottement de l'embout mâle sur l'embout femelle et maintenant l'accouplement
de ces deux embouts. Les embouts ayant un corps électriquement conducteur, ce ruban
métallique permet d'assure une continuité de masse entre eux de manière à protéger
les signaux électriques véhiculés par les contacts de ce connecteur des perturbations
hautes fréquences extérieures.
[0004] Cependant; on s'est rendu compte qu'un tel ressort, généralement réalisé sous forme
d'un ruban muni de circonvolutions planes afin de permettre son introduction plus
aisée dans la gorge correspondante, ne procure qu'un contact de masse de qualité moyenne
entre les deux embouts. En particulier, on constate que vis-à-vis des ondes radio-fréquences,
électro-magnétiques ainsi que vis-à-vis des impulsions électro-magnétiques, une telle
connexion de masse est insuffisante.
[0005] Afin d'améliorer la continuité de masse, le connecteur selon l'invention est caractérisé
en ce que lesdits moyens élastiques sont constitués par au moins une rangée de doigts
élastiques conducteurs cambrés, reliés par l'une de leurs extrémités à une bande métallique
continue comportant au moins une rangée de perforations disposées sensiblement parallèlement
à la rangée de doigts élastiques, chaque bande métallique, coiffée par une bague de
maintien, étant rendue solidaire de l'un des embouts par l'intermédiaire d'au moins
un cordon d'un moyen de fixation électriquement conducteur disposé dans une rainure
pratiquée dans ledit embout, placé sous une rangée de perforations et traversant celle-ci
de manière à solidariser également la bague et ledit embout.
[0006] De préférence, le moyen de fixation sera constitué par un cordon de brasure, les
bagues de maintien étant métalliques.
[0007] Pour améliorer encore la protection du connecteur vis-à-vis des ondes mentionnées
plus haut, celui-ci comportera deux rangées parallèles de doigts élastiques reliés
entre-eux par une bande métallique munie de perforations, les doigts d'une rangée
étant placés en quinconce par rapport à ceux de l'autre rangée.
[0008] Chaque rangée parallèle de doigts élastiques métalliques reliés entre eux par une
bande métallique peut être disposée soit à l'intérieur de l'embout femelle (ou embase),
soit de préférence à l'extérieur de l'embout mâle, dans une gorge située à proximité
de la face avant de cet embout (ou fiche), dans une partie dudit embout mâle qui sera
recouverte par l'embout femelle après accouplement.
[0009] Afin de faciliter le montage de la bande métallique et de ses doigts, la bague de
maintien la plus proche de la face d'accouplement de l'embout dont elle est solidaire
viendra en butée contre un rebord correspondant dudit corps d'embout et portera sur
sa face en regard du second embout des premiers moyens de détrompage coopérant avec
des seconds moyens de détrompage portés par le second embout. Un tel système d'assemblage
permet de simplifier la fabrication des embouts ainsi que le positionnement des clés
de détrompage sur les embouts. En effet, il suffit alors, pour un type de connecteur
donné, de posséder un corps d'embout unique pour chacun des types mâle et femelle
et autant de bagues de fixation qu'on le désire avec les clés de détrompage correspondantes.
Ceci permet de rationnaliser les fabrications.
[0010] L'invention concerne également un procédé de fabrication d'un embout tel que décrit
ci-dessus, procédé dans lequel on créé une rainure dans l'embout correspondant, on
place dans cette rainure un cordon de brasure puis on vient placer une bague de maintien
au-dessus de cette rainure, on glisse ensuite sous la bague une bande métallique cylindrique
perforée portant sur l'un de ses bords des doigts métalliques élastiques cambrés,
ladite bande comportant au moins une rangée de perforations placées au-dessus du cordon
de brasure, et enfin on place l'embout avec son axe disposé verticalement, dans une
enceinte à une température et pendant une durée suffisantes pour faire fondre la brasure
qui d'une part traverse alors les perforations pour venir solidariser la bague sur
la bande métallique à travers les perforations et d'autre part s'insère entre la bande
métallique et la bague ainsi que le corps d'embout
[0011] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation suivants donnés
à titre non limitatif, conjointement avec les figures qui représentent :
- la figure 1, une vue en coupe d'un connecteur selon l'art antérieur;
- la figure 2, une vue en coupe du même connecteur avec la modification selon l'invention;
- la figure 3, une vue de dessus d'une bande de contact selon l'invention;
- la figure 4, une variante de réalisation de la figure 2.
[0012] Sur la figure 1, est représentée une vue en coupe d'un connecteur cylindrique de
l'art antérieur. Ce connecteur comporte un embout mâle M, un embout femelle F et une
bague d'accouplement B pour maintenir l'accouplement des deux embouts M et F. L'embout
mâle M comporte un corps cylindrique 1 dans lequel sont logés une pluralité de contacts
électriques femelles 10, dont un seul exemplaire est représenté sur la figure. Ce
contact électrique 10 traverse, de manière connue en soi, un diélectrique rigide 17
muni d'ouvertures pour le passage des contacts tels que 10, ce diélectrique se terminant
par une plaque cylindrique 11 contre lesquels viennent buter les éléments tels que
18 et 19 pour assurer le maintien du contact 10 dans l'embout. Un troisième diélectrique
souple 12 sous forme cylindrique est également fixé contre la plaque diélectrique
11, jusqu'à la partie postérieure de l'embout M, d'où émergent les fils électriques
tels que 13. Ce diélectrique souple, sous l'effet d'une pression, permet d'assurer
l'étanchéité arrière de l'embout M.
[0013] L'embout femelle F comporte un corps cylindrique 2 dans lequel sont logés une pluralité
de contacts tels que 9, traversant un corps diélectrique 15 et relié à un fil électrique
14 émergeant sur la face arrière de l'embout femelle (un seul compte prend ensemble
contacts 9 et fils 14 a été représenté sur la figure). Le contact mâle 9 fait sailli
sur la face avant du diélectrique 15 de manière à permettre sa connexion avec le contact
femelle 10 lors de l'accouplement des embouts mâle M et femelle F. Cet accouplement,
tel que représenté sur la figure, est maintenu par une bague d'accouplement B venant
dans le cas présent se visser sur l'embout femelle F tout en étant maintenu sur l'embout
mâle M par une butée 19 solidaire de celui-ci et sur sa face arrière par une rondelle
de maintien 4. Pour assurer d'une part un contact, un frottement doux par exemple,
entre les deux embouts M et F, et d'autre part un bon contact de masse entre lesdits
embouts, est prévue une gorge 7 sur la périphérie extérieure de l'embout mâle M, gorge
permettant le logement d'un ressort 8 constitué d'une bande métallique plane munie
de circonvolutions, de largeur inférieure à celle de la gorge, et affleurant légèrement
au-dessus du niveau supérieur de cette gorge-(voir brevet européen 41 418). De cette
manière, on provoque un frottement suffisant à l'accouplement pour maintenir les deux
embouts l'un dans l'autre avant le vissage de la bague d'accouplement d'une part et
d'autre part une continuité de masse entre les deux embouts M et F en matériau électriquement
conducteur.
[0014] Cette continuité de masse s'avère insuffisante pour la protection contre les signaux
de radio-fréquence (RFI), les signaux électro-magnétiques (EMI) et les impulsions
électro-magnétiques (EMP). Le connecteur de la figure 1 a été modifié de manière a
assurer une continuité de masse améliorée entre les deux embouts tout en assurant
la fonction de maintien élastique entre ceux-ci.
[0015] La figure 2 représente un connecteur à continuité de masse améliorée selon l'invention.
Sur cette figure, les mêmes éléments que ceux de la figure précédente portent les
mêmes références. Le corps cylindrique de l'embout mâle M a été modifié au niveau
des moyens élastiques de maintien et de continuité de masse. Il comporte deux gorges
305, 306 dans lesquelles sont disposés un cordon de soudure, sur lequel on a placé
des bandes de doigts élastiques formant contact et tenus en rive (voir figure 3),
contacts représentés sur cette figure par les repères 304 et 302. Sur la bande métallique
commune aux contacts tels que 304, bande métallique munie de perforations (voir figure
3) est disposée une bague cylindrique 200 sous laquelle on est venu glisser la partie
330 de cette bande. Cette bague métallique comporte une gorge dans laquelle s'introduit
la bande métallique 350. La hauteur de cette bague est inférieure à la hauteur des
contacts 304 et 302 afin, bien entendu, de ne pas gêner l'accouplement et le contact
électrique entre les deux embouts. Le contact 302 est, quant à lui, disposé avec sa
bande métallique 350 munie de perforations 331, 332, 333, ... également au-dessus
de la gorge 306 munie d'un cordon de soudure 301, bande métallique de tenue des contacts
étant elle-même maintenue en place par une bague 300. Cette bague 300 est en contact
étroit en 351 avec le corps 100 de l'embout mâle et vient en butée contre 352 à l'aide,
du décrochement 353, la hauteur de ce décrochement étant suffisante pour tolérer l'introduction
de la bande métallique telle que 350 sous cette bague 300. Celle-ci possède également
dans sa partie supérieure des détrompages 354 coopérant avec des rainures adaptées
dans l'embout femelle F.
[0016] Un tel connecteur présente en outre l'avantage d'une conception modulaire permettant
notamment de fixer une bague 300 portant des clés de détrompage telles que 354 variable
d'un embout M à l'autre tout en conservant la même structure de base 100 pour cet
embout
[0017] La réalisation de l'embout M complet selon l'invention se déroule selon le procédé
ci-après :
[0018] Sur un embout 100 muni de ses gorges 305, 306 (dans le cas d'une seule rangée de
doigts de contacts tels que 304 ou 302, l'embout ne comporterait qu'une gorge de même
en cas de pluralités de rangées de contacts, de nombre de gorges, est identique au
nombre de rangées fixé), on place dans ces gorges un cordon de soudure 303, 301 puis
on vient positionner le manchon de la bague 200. On place ensuite la partie 330 de
la bande métallique 350 munie de ses perforations 331, 332, 333, etc... (voir figure
3) et de ses doigts de contact 302, 312, 322, etc... sous ladite bague de manière
à ce que les perforations 331, 332, 333, etc... soient situées sensiblement au-dessus
du cordon de soudure correspondant 303, 301. On positionne ensuite la deuxième série
de contacts telle que 302 avec les perforations au-dessus de la gorge et du cordon
de soudure correspondant, de la même manière que précédemment par rapport à la bague
300. On place ensuite l'ensemble de l'embout dans une enceinte à une température suffisante
pour faire fondre la brasure et pendant une durée suffisante pour que cette brasure
permette par capilarité la fixation à travers les ouvertures 331, 332, 333, etc...
des bagues telles que 200 et 300 à l'embout proprement dit 100. De préférence, au
cours de cette étape de soudure desdites bagues, on placera l'embout verticalement
(cet embout est représenté horizontalement sur la figure) de manière à permettre une
diffusion de la soudure par capillarité entre le ruban métallique 350 et le corps
100 d'une part ainsi qu'entre le ruban métallique 350 et la bague 200 d'autre part
afin d'assurer une meilleure connexion de masse et une meilleure fixation mécanique
de l'ensemble. Afin d'éviter la diffusion de la soudure vers les contacts 302, 304,
la bague 300 sera placée en position inférieure par rapport à la bague 200. Bien entendu,
il est également possible tout en obtenant des résultats moins bons du point de vue
continuité de masse mais nettement améliorés par rapport à l'art antérieur, de placer
dans les gorges telles que 305 et 306 un cordon de colle telle qu'une colle conductrice
époxy mono ou bi-composant, polyuréthane, etc... de manière à assurer la solidarisation
de la bague de la bande métallique et le corps d'embout 100.
[0019] De même, les contacts électriques mâles et femelles peuvent être disposés au choix
dans l'un ou l'autre des embouts.
[0020] La figure 4 représente une variante de réalisation de l'invention dans laquelle les
bandes métalliques telles que 350 munies de leurs perforations et portant les doigts
de contact sont disposées à l'intérieur du corps de l'embout femelle. On munit celui-ci
de gorges telles que 405, 406 puis on vient ensuite placer les rubans de contact 401
avec leurs perforations au-dessous des gorges remplies de soudure ou de colle, puis
on place successivement la bague 403, la rangée de contacts 402 (placés comme précédemment)
et la bague 404 qui vient en butée en 408 contre le corps d'embout et qui porte à
sa partie inférieure les détrompages femelle ou mâle coopérant avec des détrompages
correspondants tels que 354 de la figure 2. Le procédé de montage est identique au
cas de la figure 2 et les avantages qui découlent de la structure modulaire sont les
mêmes.
1. Connecteur électrique comportant un embout mâle (M) constitué d'un corps cylindrique
métallique (1) dans lequel sont logés une pluralité d'un premier type de contacts
(10), et un embout femelle (F) constitué d'un corps cylindrique métallique (2) dans
lequel sont logés une pluralité d'un second type de contacts (9), ainsi que des moyens
élastiques de connexion de masse (7, 8) assurant la continuité de masse entre les
corps desdits embouts (M, F), caractérisé en ce que lesdits moyens élastiques sont
constitués par au moins une rangée de doigts élastiques conducteurs cambrés (302,
304), reliés par l'une de leurs extrémités à une bande métallique (350) continue comportant
au moins une rangée de perforations (331, 332, 333, ...) disposées sensiblement parallèlement
à la rangée de doigts élastiques, chaque bande métallique (350) coiffée par une bague
de maintien (200, 300) étant rendue solidaire de l'un des embouts (M) par l'intermédiaire
d'au moins un cordon (303, 301) d'un moyen de fixation électriquement conducteur disposé
dans une rainure (305, 306) pratiquée dans ledit embout (M), placé sous une rangée
de perforations (331, 332, 333, ...) et traversant celles-ci de manière à solidariser
également la bague (200, 300) et ledit embout (M).
2. Connecteur électrique selon la revendication 1, dans lequel les bagues de maintien
(200, 300) sont métalliques, caractérisé en ce que le moyen de fixation (303, 301)
est un cordon de brasure.
3. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
qu'il comporte deux rangées parallèles de doigts élastiques (302) reliés entre eux
par une bande métallique (350) munie de perforations (331, 332, 333, ...), les doigts
d'une rangée étant placés en quinconce par rapport à ceux de l'autre rangée.
4. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que-
chaque rangée de doigts (302, 312, 322) est rendue solidaire de l'embout mâle (M)
et disposée à la périphérie externe dudit embout.
5. Connecteur électrique selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la bague de maintien (300) la plus proche de la face d'accouplement de l'embout (M)
dont elle est solidaire vient en ' butée (353) contre un rebord (352) correspondant
dudit corps d'embout (M) et porte sur sa face en regard du second embout des premiers
moyens de détrompages (354) coopérant avec des seconds moyens de détrompage portés
par le second embout (F).
6. Connecteur électrique selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé en ce que
la brasure est également disposée entre la bande métallique (350) et la bague (200,
300) d'une part et le corps d'embout (M) d'autre part, de manière à améliorer la continuité
de masse.
7. Procédé de fabrication d'un embout (M) pour connecteur électrique dans lequel on
créé au moins une rainure (305, 306) dans l'embout (M) correspondant, on place dans
cette rainure (305, 306) un cordon de brasure (303, 301) puis on vient placer une
bague de maintien (200, 300) au-dessus de cette rainure (305, 306), on glisse ensuite
sous la bague (200, 300) une bande métallique perforée (350) portant sur l'un de ses
bords des doigts métalliques élastiques cambrés (302, 312, 322), ladite bande (350)
comportant au moins une rangée de perforations (331, 332, 333) placées au-dessus du
cordon de brasure (303, 301), et enfin on place l'embout (M) avec son axe disposé
verticalement, dans une enceinte à une température et pendant une durée suffisantes
pour faire fondre la brasure (303, 301) qui d'une part traverse alors les perforations
(331, 332, 333) pour venir solidariser la bague (200, 300) sur la bande métallique
(350) à travers les perforations (331, 332, 333) et d'autre part s'insère entre la
bande métallique (350) et la bague (200, 300) ainsi que le corps d'embout (M).