[0001] La présente invention se rapporte au domaine des accessoires pour instruments médicaux,
plus précisément à une pièce d'accouplement pour seringues à injection.
[0002] Actuellement, de nombreuses préparations pharmaceutiques se présentent sous une forme
enrobée par micro-encapsu- lation; il s'agit notamment de médicaments à effet retard
ou à action prolongée que l'on administre le plus généralement par injection.
[0003] Divers problèmes se posent, tant au niveau de la manipulation des micro-capsules
en vue de leur emploi que de leur mise en suspension. On est toujours à la recherche
d'opérations les plus simples et les plus sûres possibles quant au maintien de la
stérilité, et permettant également d'éviter des pertes de produit actif avant injection.
[0004] Pour la préparation de suspensions de micro-capsules, les techniques actuelles consistent
à introduire la dose prévue de micro-capsules dans une première seringue, de préférence
obturée à l'extrémité munie de l'embout destiné à recevoir par la suite une aiguille,
à stériliser ensuite celle-ci à l'aide d'une méthode appropriée, puis à transférer
d'une seconde seringue, le liquide stérile de la suspension. Les seringues du commerce
sont munies d'une pièce d'obturation de forme allongée, le plus souvent tronconique,
provisoirement placée sur l'embout: de telles pièces garantissent la stérilité du
volume interne de la seringue, mais agrandissent d'autant l'espace clos hors du cylindre
de ladite seringue. Lors de l'introduction de matière solide telles des micro-capsules,
une perte plus ou moins importante de produit actif est constatée.
[0005] Lors de la préparation de la suspension de micro-capsules proprement dite, le transfert
de liquide d'une seringue à l'autre s'effectue par l'entremise d'un tuyau souple,
de longueur variable, réunissant chacune des deux seringues par leur embout respectif,
l'homogénéisation de la suspension s'effectuant par transferts successifs au mélange
hétérogène, d'une seringue dans l'autre. De tels transferts doivent être nombreux
et, une fois l'homogénéisation réalisée, on observe une perte importante de produit
actif dans le tuyau souple reliant les deux seringues, pertes pouvant aller parfois
jusqu'à 20% en poids de produit actif, compte tenu des volumes morts des embouts de
chacune desdites seringues. On utilise aussi un robinet dit à trois voies en lieu
et place du tuyau souple, deux des branches dudit robinet coopérant avec l'embout
de chacune des seringues. Outre le danger accru de pertes de produit due à une manipulation
erronée (ouverture sur la troisième voie libre), ce type d'accessoire nécessite également
un nombre élevé de transferts successifs pour parvenir à l'homogénéisation souhaitée,
et l'on observe des pertes du produit actif du même ordre que ci-dessus. Un tel accessoire
est en outre fort cher et renchérit d'autant le coût d'une injection de micro-capsules
en suspension.
[0006] L'invention a pour but de remédier aux défauts des instruments actuels en proposant
des accessoires pour seringues à injection réduisant au minimum le volume mort des
seringues utilisées et permettant également de préparer des suspensions de micro-capsules
dans les meilleures conditions de stérilité, sans perte excessive de temps ni de produit
actif. L'invention a notamment pour objet une pièce d'accouplement pour seringues
qui, une fois agencée, sert également de pièce d'obturation. Elle a aussi pour objet
une pièce d'obturation pour seringues à injection. L'invention est définie aux revendications.
[0007]
Les figures décrites ci-après illustrent certaines des exécutions de l'invention.
Elles ne sont données qu'à titre indicatif. Dans lesdites figures, les seringues ont
été représentées opaques, contrairement à la réalité dans la plupart des cas.
Fig. 1 représente, vue de profil, une exécution de la pièce d'accouplement selon l'invention;
Fig. 2 est une vue de face de la pièce représentée par Fig. 1;
Fig. 3 est une vue en coupe, légèrement agrandie, de la pièce représentée par Fig.
1;
Fig. 4 représente, vue partiellement en coupe, la pièce d'accouplement illustrée par
Fig. 1, fixée sur l'embout d'une seringue;
Fig. 5 représente, vues de profil, deux seringues accouplées à l'aide de la pièce
illustrée par Fig. 1.
Fig. 6 représente, vu de profil, un bouchon destiné à coopérer avec la pièce d'accouplement
illustrée par Fig. 1 en vue de former une pièce d'obturation telle que représentée
par Fig. 3;
Fig. 7 représente, vue partiellement en coupe, une autre exécution d'une pièce d'obturation
selon l'invention fixée sur l'embout d'une seringue.
[0008] La pièce selon l'invention est destinée à l'accouplement de seringues à injection
comportant un embout 1 placé à l'intérieur d'une douille filetée 2. Elle se compose
de deux embouts creux 3,4 disposés coaxialement, tous deux solidaires d'une bride
intermédiaire 5. La forme intérieure desdits embouts 3,4 est complémentaire de celle
des embouts 1 des seringues, de façon à assurer un contact le plus étroit possible.
Comme illustré, ladite forme est le plus généralement tronconique, tout comme celle
des embouts 1. La longueur desdits embouts 3,4 est en outre calculée de façon telle
qu'elle soit pratiquement égale à celle des embouts 1: on réduit ainsi à sa valeur
minimum le volume mort inhérent à toute seringue à injection, ce qui réduit d'autant
les pertes intervenant au cours des opérations.
[0009] Selon l'invention, chacun desdits embouts 3,4 présente à son extrémité opposée à
la bride 5 un rebord 6,7 destiné à coopérer avec le filetage de la douille 2. On assure
de cette façon la solidarisation de la pièce d'accouplement 11 à chacune des seringues
qui y sont connectées, renforçant simultanément le contact étroit des embouts 1, 3
et 4 et garantissant ainsi la stérilité des opérations de transfert de produit d'une
seringue à l'autre.
[0010] Selon l'invention en outre, la pièce d'accouplement 11 se caractérise par le fait
que la bride 5 se prolonge à l'intérieur de l'espace creux 8 commun aux embouts 3,4
pour délimiter un orifice 9 de diamètre sensiblement inférieur à celui de l'espace
8. Cet agencement particulier a principalement pour effet de provoquer un régime turbulent
lors du .. transfert de liquide d'une seringue à l'autre et de promouvoir ainsi une
homogénéisation rapide de la suspension. Dans la plupart des cas, 5 à 10 transferts.
au plus sont suffisants. Les dimensions de l'orifice 9 seront bien entendu telles
qu'elles en éviteront l'obturation accidentelle par des matières solides telles des
micro-capsules par exemple.
[0011] La pièce 11 peut être réalisée en un matériau rigide, par exemple thermoformable,
usuel dans l'art médical. On peut citer, à titre d'exemple, les polymères tels que
le NYLON, le TEFLON, le MAKROLON, le polystyrène ou le polyéthylène. Un tel matériau
doit en outre, de préférence, supporter une stérilisation à l'aide de rayons gamma.
[0012] La pièce 11 peut être avantageusement utilisée pour réaliser l'accouplement de deux
seringues, l'une d'entre elles contenant une préparation pharmaceutique sous forme
de micro-capsules stériles, l'autre un solvant stérile destiné à mettre en suspension
lesdites micro-capsules. Après le transfert de la totalité du mélange dans l'une des
deux seringues, la pièce 11 est déconnectée de celle-ci, une aiguille à injection
étant alors placée sur l'embout 1 ainsi libéré. Ladite seringue est alors prête pour
l'injection d'une suspension de micro-capsules. Dans la pratique, on a observé que
les pertes en produit actif étaient inférieures à 5% en poids environ.
[0013] Selon l'invention, la bride 5 est le plus généralement de forme polygonale et fait
office d'organe de manipulation de la pièce 11. En fait, toute forme adaptée à la
préhension de ladite bride peut être envisagée. On peut ainsi réaliser des objets
de petite taille demeurant aisément manipulables.
[0014] Selon l'invention en outre, l'un des embouts 3,4 peut être muni d'un bouchon 10 dont
une partie 12 au moins est de forme complémentaire à celle de l'espace intérieur desdits
embouts, le plus généralement de forme tronconique. Ladite partie 12 présente en outre
une protubérance 13, destinée à coopérer avec l'orifice 9 défini plus haut. Un tel
ensemble, connecté par son embout libre à une seringue, constitue une pièce d'obturation
dans laquelle l'espace mort inhérent à l'agencement des seringues actuellement connues
(embout 1-et douille filetée 2) est réduit à son volume minimum. Un tel ensemble convient
particulièrement bien à l'obturation de seringues destinées à recevoir des matières
pulvérulentes telles des micro-capsules par exemple.
[0015] Selon une autre exécution de l'invention, l'obturation de seringue à injection munie
d'un embout 1 placé dans une douille filetée 2 peut être avantageusement réalisée
à l'aide d'une pièce 16 constituée d'un embout creux 14, muni d'un fond 15, de forme
intérieure complémentaire de celle de l'embout 1 et de longueur pratiquement égale
à celle dudit embout. Tout comme dans le cas de la pièce 11, l'extrémité ouverte de
l'embout 14 présente un rebord 17 destiné à coopérer avec le filetage de la douille
2, assurant ainsi la solidarisation de la pièce d'obturation 16 à l'embout 1 de la
seringue. De façon analogue, le fond 15 se prolonge à l'extérieur de l'embout 14 et
fait office d'organe de manipulation. De même que dans le cas de la bride 5 de la
pièce 11, la forme dudit fond 15 sera conçue de façon à en faciliter la préhension:
elle pourra être avantageusement de forme polygonale.
[0016] La pièce 16 et le bouchon 10, finalement, seront de préférence réalisés dans des
matériaux du même type que celui utilisé pour la pièce d'accouplement 11.
1. Pièce d'accouplement pour seringues à injection comportant un embout (1) placé
à l'intérieur d'une douille filetée (2), caractérisée en ce qu'elle se compose de
deux embouts creux (3,4) disposés coaxialement, tous deux solidaires d'une bride intermédiaire
(5), de forme intérieure complémentaire de celle des embouts (1) et de longueur pratiquement
égale à celle des embouts (1) desdites seringues.
2. Pièce selon la revendication 1, caractérisée en ce que chacun desdits embouts (3,4)
présente à son extrémité opposée à la bride (5) un rebord (6,7) destiné à coopérer
avec le filetage de la douille (2).
3. Pièce selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que la bride (5)
se prolonge à l'intérieur de l'espace creux (8) commun aux embouts (3,4) pour délimiter
un orifice (9) de diamètre sensiblement inférieur à celui de l'espace creux (8).
4. Pièce selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la bride est
de forme générale polygonale et qu'elle fait office d'organe de manipulation.
5. Utilisation de la pièce selon l'une des revendications 1 à 4 pour l'accouplement
de deux seringues, l'une d'entre elles contenant une préparation pharmaceutique sous
forme de micro-capsules stériles, l'autre un solvant stérile destiné à mettre en suspension
lesdites micro-capsules.
6. Pièce d'obturation pour seringue à injection munie d'un embout (1) placé à l'intérieur
d'une douille filetée (2), caractériséeen ce qu'ellese compose d'une pièce d'accouplement
(11) telle que définie à la revendication 1 et d'un bouchon (10) dont une partie (12)
au moins est de forme complémentaire à celle de l'espace intérieur de l'un des embouts
(3,4) et de longueur au moins égale à celle dudit embout (3,4).
7. Pièce selon la revendication 6, caractérisée en ce que ladite partie (12) présente
une protubérance (13) destinée à obturer l'orifice (9) de la pièce (11).
8. Pièce d'obturation pour seringue à injection munie d'un embout (1) placé dans une
douille filetée (2), caractérisée en ce qu'elle consiste en un embout creux (14) muni
d'un fond (15), de forme intérieure complémentaire de celle de l'embout (1) et de
longueur pratiquement égale à celle dudit embout (1) de la seringue.
9. Pièce selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'extrémité ouverte de l'embout
(14) présente un rebord (17) destiné à coopérer avec le filetage de la douille (2).
10. Pièce selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisée en ce que le fond (15)
se prolonge à l'extérieur de l'embout (14) et fait office d'organe de manipulation.