[0001] La présente invention a pour objet une serrure à bloc de sûreté rapporté, agencée
pour empêcher son utilisation frauduleuse.
[0002] La serrure visée par l'invention est du type avec barillet comportant un rotor monté
dans un stator logé dans un capot fixé à un foncet, le rotor présentant un logement
susceptible de recevoir une clé et étant pourvu à son extrémité opposée à l'ouverture
d'entrée de la clé, d'une pièce solidaire du rotor et munie d'un doigt destiné à entrainer
un pêne lorsque le rotor et ladite pièce sont mis en rotation par la clé.
[0003] L'invention s'applique donc aux blocs de sûreté à cylindre comportant un rotor ou
cylindre intérieur et un stator ou cylindre extérieur. Les deux cylindres peuvent
être concentriques ou non concentriques. L'invention est également applicable aux
blocs de sûreté à pompe.
[0004] Dans tous les cas, sous l'action de la bonne clé, le rotor tourne dans le stator,
ce qui permet d'actionner l'organe de manoeuvre du pêne.
[0005] On sait que dans les serrures du type en cause, le rotor et le stator des blocs de
sûreté sont. en règle générale, rendus solidaires au moyen d'un ensemble de goupilles
ou de paillettes placées perpendiculairement à l'axe de rotation du rotor et prenant
appui à la fois sur le rotor et le stator. L'introduction de la bonne clé déplace
les goupilles et les paillettes selon la bonne combinaison, de manière à permettre
la rotation du rotor à l'intérieur du stator. Au retrait de la clé, des ressorts replacent
les goupilles ou les paillettes en position de verrouillage.
[0006] L'extrémité arrière du rotor porte une pièce de transmission munie d'un doigt excentré
par rapport à l'axe de rotation du rotor. Ce doigt pénètre dans des encoches pratiquées
dans le pêne de la serrure pour transformer le mouvement de rotation du rotor en un
mouvement de translation du pêne, de façon connue.
[0007] L'ouverture frauduleuse des serrures à bloc de sûreté rapportés peut être obtenue
par des moyens non destructifs ou destructifs.
[0008] Les moyens non destructifs nécessitent entre autres, l'application d'un couple de
rotation sur le rotor au moyen d'un crochet approprié, égàlement appelé entraineur,
introduit à la place de la clé pendant qu'un autre outil approprié essaie de placer
les goupilles en position de passage par tâtage. De même, la taille d'une fausse clé
nécessite d'exercer un couple de rotation sur le rotor en manipulant une ébauche de
clé dans la sûreté, et à la tailler progressivement grâce aux empreintes laissées
par les goupilles.
[0009] Parmi les moyens destructifs, on connait la rotation forcée du barillet au moyen
d'une forte pince, lorsque ce dernier est suffisamment en saillie par rapport au plan
de la porte, ou au moyen d'une lame terminée par un bras de levier introduite à la
place de la clé. Cette rotation forcée entraine la destruction de la fixation du stator
sur la serrure et par conséquent la rotation de l'ensemble du rotor et du stator lié
par les goupilles, ce qui permet l'entrainement du pêne.- Le perçage du stator au
moyen d'un foret à métaux qui permet l'accès du pêne produit également un couple de
rotation sur le stator.
[0010] On voit que dans les tous les cas d'ouverture frauduleuse, le stator est soumis à
un couple de rotation.
[0011] L'invention a pour but d'empêcher toute possibilité d'ouverture frauduleuse de la
serrure à l'aide de l'un des moyens ci-dessus.
[0012] Conformément à l'invention, la serrure de sûreté comprend des moyens pour entrainer
en rotation le stator solidairement avec le rotor sous l'action d'une fausse clé ou
d'un autre outil en vue d'ouvrir frauduleusement la serrure, et pour déclencher de
ce fait un déplacement de l'axe de rotation du doigt solidaire du rotor, ou un retrait
en translation axiale de ce doigt par rapport au pêne afin d'empêcher tout actionnement
du pêne par introduction de la'fausse clé ou autre outil.
[0013] Ainsi, l'invention permet d'une part de débrayer le stator sous l'action d'un couple
de rotation anormal, et d'autre part de modifier la trajectoire du doigt d'entrainement
du pêne, afin de l'empêcher de s'engager dans les encoches du pêne en cas de manoeuvre
frauduleuse. Cette trajectoire peut être modifiée soit par réduction de l'amplitude
angulaire du mouvement du doigt par déplacement transversal de l'axe de rotation du
doigt, soit par translation axiale du doigt pour le positonner en dehors du plan de
déplacement du pêne.
[0014] Dans ces conditions, toute tentative d'ouverture irrégulière de la serrure par l'un
des moyens rappelés ci-dessus est vouée à l'échec, le doigt d'entrainement du pêne
étant automatiquement maintenu hors de portée du pêne.
[0015] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaitront au cours de la description
qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en illustrent plusieurs
formes de réalisation à titre d'exemples non limitatifs :
- la Figure 1 est une vue en coupe axiale d'un premier mode de réalisation d'une serrure
de sûreté selon l'invention, à goupilles et rotor excentré dont la sécurité est obtenue
par réduction de l'amplitude du mouvement de rotation du doigt d'entrainement du pêne;
- les Figures 2, 3 et 4 sont des vues en élévation partielle du pêne et de son doigt
d'entrainement, prises dans un plan perpendiculaire à celui de la Figure 1, et représentant
les diverses positions relatives possibles entre le doigt d'entrainement et les encoches
du pêne dans la serrure de la Figure 1;
- la Figure 5 est une vue en coupe axiale d'un second mode de réalisation de la serrure
selon l'invention, correspondant à une variante perfectionnée de la Figure 1;
- la Figure 6 est une vue en coupe transversale suivant VI-VI de la Figure 5, montrant
des organes de sécurité supplémentaires de la serrure dans leur position normale correspondant
à la position embrayée du stator et à la rotation du rotor sans entrainement du stator;
- la Figure 7 est une vue analogue à la Figure 6 montrant la position des organes
de sécurité de la serrure en cas d'entrainement anormal du stator en rotation;
- la Figure 8 est une vue en perspective éclatée partielle d'une troisième forme de
réalisation de la serrure de sûreté selon l'invention;
- les Figures 9 et 10 sont des vues en élévation transversale des organes de sécurité
de la serrure de la Figure 8, dans deux positions différentes de fonctionnement;
- la Figure 11 est une vue en élévation longitudinale d'un quatrième mode de réalisation
de la serrure selon l'invention, la pièce portant le doigt d'entrainement étant en
position normale d'engrènement avec le pêne;
- la Figure 12 est une vue analogue à la Figure 11. montrant le doigt d'entrainement
et sa pièce de support escamotés axialement par rapport au pêne consécutivement à
une tentative d'ouverture frauduleuse de la serrure;
- la Figure 13 est une vue en élévation d'une plaque mobile assurant le déplacement
du doigt d'entrainement du pêne dans la réalisation des Figures 11 et 12;
- la Figure 14 est une vue mi-coupe axiale, mi-élévation, avec arrachements, d'un
cinquième mode de réalisation de la serrure selon l'invention, montrant la position
des différents organes de la serrure lorsque le doigt est en position d'entrainement
du pêne;
- les Figures 15 et 16 sont des vues en perspective partielle à échelle agrandie par
rapport à la Figure 14, des organes de sûreté de la serrure dans deux positions relatives
différentes;
- la Figure 17 est une vue en coupe axiale d'un sixième mode de réalisation de la
serrure selon l'invention, le doigt étant en position normale d'entrainement du pêne;
la Figure 18 est une vue en élévation en bout suivant la flèche F de la Figure 16;
- la Figure 19 est une vue en coupe transversale analogue à la Figure 18, montrant
comment la pièce de support du pêne peut être automatiquement stoppée dans son mouvement
de translation axiale en direction du pêne, à la suite d'une fausse manoeuvre de la
serrure avec une bonne clé.
- la Figure 20 est une vue en coupe axiale d'un septième mode de réalisation de l'invention
en position normale d'ouverture;
- la Figure 21 est analogue à la figure 20 mais en position de tentative frauduleuse
d'ouverture;
- les Figures 22 et 23 sont des coupes transversales respectivement selon les lignes
A-A et B-B de la figure 21;
- les Figures 24, 25 et 26 illustrent un système simplifié interdisant une fausse
manoeuvre avec la vrai clé d'ouverture;
- la Figure 27 illustre la protection du capot extérieur par un capot supplémentaire;
et
- les Figures 28 et 29 illustrent deux positionnements possibles d'un grain imperforable
destiné à empêcher l'ouverture par perçage au niveau de la ligne de jonction des goupilles.
[0016] En se reportant à la Figure 1, on voit une première forme de réalisation de la serrure
visée par l'invention, dans laquelle cette serrure comporte un barillet constitué
d'un rotor 1 d'axe X-X et d'un stator 2 décentré par rapport au rotor 1, le stator
2 étant logé dans un capot 3 fixé à un foncet 6 fermant le boitier de la serrure,
au moyen de vis telles que 7. Le rotor 1 présente un logement interne cylindrique
16 susceptible de recevoir une clé 8, et est pourvu , à son extrémité opposée à l'ouverture
d'entrée de la clé 8 d'une pièce 9 rendue solidaire du'rotor 1 au moyen d'une vis
axiale 9a, cette pièce 9 étant munie d'un doigt longitudinal 10, parallèle à l'axe
X-X. Le doigt 10 est destiné à entrainer un pêne 11 en translation par introduction
dans les encoches 11' de ce dernier, de manière connue en soi, et ce afin d'ouvrir
ou de fermer la serrure selon le sens de rotation du rotor 1, de la pièce 9 et du
doigt 10.
[0017] Suivant l'invention, la serrure comprend des moyens pour entrainer en rotation le
stator 2 solidairement avec le rotor 1, sous l'action d'une fausse clé ou d'un autre
outil en vue d'ouvrir frauduleusement la serrure, et pour déclencher de ce fait un
déplacement de l'axe de rotation du doigt 10, afin d'empêcher tout actionnement du
pêne 11 per introduction de la fausse clé ou autre outil.
[0018] Dans la forme de réalisation illustrée aux Figures 1 à 4, ces moyens de sûreté sont
ccnstitués de la manière suivante le stator 2 est normalement maintenu fixe en rotation
lorsque le rotor 1 est entrainé lui-même en rotation par la clé normale 8, au moyen
d'une bille 4 logée dans la paroi du capot 3, et maintenue en appui dans une encoche
latérale 4a du stator 2 par un ressort 5 disposé dans une saillie tubulaire transversale
3a du capot 3, contiguë au foncet 6. Le ressort 5 prend appui sur une vis 15 vissée
dans le manchon 3a de manière réglable, de sorte que la bille 4 poussée par le ressort
5 maintient normalement le stator 2 fixe par rapport au rotor 1, par embrayage du
stator 2 avec la bille 4 engagée dans l'encoche 4a. Par ailleurs, en l'absence de
la clé d'ouverture 8, le rotor 1 et le stator 2 sont rendus solidaires au moyen de
goupilles 12, 13 susceptibles de coulisser dans des logements correspondants transversaux
du stator 2, sous l'action de ressorts'de poussée 14 disposés dans ces logements,
de façon connue en soi. Enfin, le rotor 1 et le stator 2 ne sont pas concentriques,
l'axe de rotation Y-Y du stator 2, parallèle à X-X, étant décalé transversalement
par rapport à celui-ci.
[0019] Cette serrure fonctionne de manière suivante :
En l'absence de la clé normale 8, le rotor 1 et le stator 2 sont rendus solidaires
au moyen des goupilles 12, 13 poussées par les ressorts 14, les goupilles extérieures
12 étant arrêtées par une saillie longitudinale (non représentée), formée intérieurement
au logement 16 du rotor 1. Lorsque la bonne clé 8 est introduite dans le rotor 1,
elle vient dans la position illustrée à la Figure 1, dans laquelle ses encoches viennent
respectivement commander la position des goupilles 12, 13; la jonction entre chaque
couple de goupilles 12, 13 se fait exactement au niveau de la surface de jonction
du rotor 1 et du stator 2, de sorte que le rotor 1 peut tourner à l'intérieur du stator
2. Au fur et à mesure de la rotation de la clé 8 à partir de cette position, la pièce
9 et son doigt 10 tournent autour de l'axe X-X du rotor 1, et le doigt 10 vient engrener
avec le pêne 11 dans l'une des encoches 11' de ce dernier (Figure 2), déclenchant
l'ouverture ou la fermeture de la serrure selon le sens de rotation autour de l'axe
X-X. Après rotation de la clé 8 sur un tour complet, cette clé peut être retirée et
les ressorts 14 repoussent les goupilles 12, 13 qui solidarisent à nouveau en rotation
le rotor 1 et le stator 2, comme avant l'introduction de la clé 8.
[0020] En cas de manoeuvre frauduleuse par introduction d'une mauvaise clé ou tentative
d'effraction selon les méthodes décrites ci-dessus, le rotor 1 et le stator 2 sont
maintenus solidaires en rotation par les goupilles 12, 13 puisque l'absence de la
bonne clé ne permet pas d'obtenir le positionnement correct des goupilles 12, 13 assurant
la libre rotation du rotor 1 à l'intérieur du stator 2. Ces deux organes tournent
donc ensemble dans le capot 3 après retrait de la bille 4 à l'intérieur du manchon
3a, à l'encontre de la force de rappel du ressort 5. Dans ces conditions, le doigt
10 tourne, non plus autour de l'axe X-X, mais autour de l'axe Y-Y du stator 2, de
sorte que son rayon de rotation r autour de Y-Y est nettement réduit par rapport à
son rayon de rotation normale, l'axe de rotation Y-Y du stator 2 étant par construction
plus éloigné du pêne 11 que l'axe X-X. L'axe du doigt 10 pourrait même à la limite
être confondu avec l'axe de rotation Y-Y.
[0021] Dans ces conditions, l'amplitude du mouvement de rotation du doigt 10 (Figure 3)
est insuffisante pour lui permettre d'atteindre une encoche 11', de sorte que le pêne
11 reste hors de portée du doigt 10 et ne peut être entrainé. Après cessation de la
manoeuvre frauduleuse, le fonctionnement de la sûreté redevient normal par utilisation
de la bonne clé 8.
[0022] En variante, le positionnement du stator 2 peut être obtenu par d'autres moyens que
la bille 4 et le ressort 5, par exemple par une goupille de sécurité déterminée pour
se briser en cas de rotation forcée. Dans ce cas, il y a impossibilité définitive
d'actionner le pêne 11, même avec la bonne clé, ce qui peut dans certains cas constituer
une sécurité supplémentaire.
[0023] Toutefois, il peut arriver sans qu'il y ait manoeuvre frauduleuse, que l'utilisateur
n'enfonce pas suffisamment la clé dans le rotor 1. Dans ce cas, tout se passe comme
s'il avait introduit une mauvaise clé, et il n'y pas déplacement du pêne.
[0024] Il peut également arriver que l'utilisateur après avoir enfoncé insuffisamment la
clé 8, commence la rotation de l'ensemble rotor 1-stator 2, puis enfonce la clé 8
en cours de rotation. Il provoque ainsi la disjonction du rotor 1 et du stator 2,
ce qui entraine l'augmentation de l'amplitude du mouvement de rotation du doigt 10,
et le déplacement de l'axe de rotation X-X, de sorte que le doigt 10 n'est plus dans
les conditions d'un engrènement normal dans une encoche 11' du pêne 11 (Figure 4),
et que le mécanisme se bloque.
[0025] Pour éviter cet inconvénient, on ajoute (second mode de réalisation illustré aux
Figures 5 à 7), un dispositif qui solidarise le rotor 1 et le stator 2 pendant la
durée d'un tour complet. Dans cette forme de réalisation, la serrure est ainsi pourvue
d'un cliquet 17 articulé en 16 sur le foncet 6, du côté de ce dernier opposé au stator
2 et au rotor 1. Le cliquet 17 est muni d'un bossage 19 apte à venir s'engager dans
une encoche complémentaire 21 ménagée dans un disque 23 et appuyant sur le sommet
d'une plaque 22 susceptible de coulisser sur le disque 23 fixé au stator 2 coaxialement
à ce dernier, du côté du foncet 6 tourné vers le pêne 1
1. La plaque 22 est guidée dans son coulissement par quatre pieds ou pions 24 fixés
sur le disque 23, sous l'action d'un ressort de traction 25 accroché au disque 23
en 26, lorsque le bossage 19 est sorti de l'encoche 21, dans laquelle il tend à être
normalement maintenu par un ressort 27 de rappel du cliquet 17, attaché à une extrémité
de ce dernier opposée à son axe de rotation 16: La plaque coulissante 22 présente
un évidement central 22a permettant d'y loger un organe 28 fixé au rotor 1 par des
vis 29. L'organe 28 et le bord en regard de l'évidement 22a sont pourvus de moyens
de solidarisation de l'organe 28 et de la plaque 22 en rotation d'un seul bloc avec
le rotor 1, susceptibles d'entrer en action lorsque la plaque 22 coulisse entre les
pions 24 sous l'action du ressort 25 à partir de sa position de la Figure 6, lorsque
le bossage 19 sort de l'encoche 21. Dans l'exemple décrit, ces moyens de solidarisation
consistent en un tenon 31 agencé sur le bord de l'évidement 22a, et une mortaise conjuguée
32 de l'organe 28 (ou inversement). Enfin, les vis 29 servent également à fixer la
pièce 9.supportant le doigt 10, à l'organe 28 et au rotor 1 (Figure 5).
[0026] Le fonctionnement de la serrure des Figures 5 à 7 est le suivant :
En position d'attente, le cliquet 17 détermine la position du disque 23 par son bossage
19 enfoncé dans l'encoche 21 (Figure 6), et en même temps l'enfoncement de la plaque
22 par son sommet 22b avec lequel ce bossage est en contact, de sorte que le tenon
31 est éloigné de la mortaise 32. L'utilisation de la bonne clé permet dans ces conditions,
la rotation du rotor 1 seulement et l'actionnement du pêne.
[0027] Au contraire, la rotation forcée du stator 2 par une fausse clé ou par un autre outil,
entraine en rotation le disque 23, et par conséquent l'échappement du bossage 19 hors
de l'encoche 21 (Figure 7). Le ressort 25 rappelle donc la plaque 22 qui coulisse
entre les pieds 24 perpendiculairement à l'axe X-X, de sorte que le tenon 31 s'engage
dans l'encoche 32. De ce fait, le rotor 1 et le stator 2 sont solidarisés pendant
la durée d'un tour complet jusqu'au moment où le bossage 19 rencontre l'encoche 21
et y pénètre, ce qui lui permet d'enfoncer la plaque 22, laquelle dégage le tenon
31 de l'encoche 32 en libérant le rotor 1. Pendant la rotation d'un seul bloc du rotor
1, du stator 2 et des pièces 22, 23, 28, 9 et 10, le doigt 10 tourne autour de l'axe
Y-Y du stator 2, et ne peut donc engrener avec les encoches du pêne.
[0028] On notera que, si la rotation forcée du stator 2 et du rotor 1 provient d'une fausse
manoeuvre d'un utilisateur avec la bonne clé (enfoncement partiel, puis rotation de
la clé), l'utilisateur peut à nouveau ouvrir normalement la serrure à l'issue d'un
tour complet de l'ensemble de ces pièces.
[0029] Dans le troisième mode de réalisation illustré aux Figures 8 à 10, et applicable
aux sûretés à pompes ou à celles dont le rotor et le stator sont concentriques, on
diminue ou même on annule l'amplitude du mouvement de rotation du doigt 10 de commande
du pêne.
[0030] Comme dans la réalisation précédente, un disque 23 portant une encoche 21 est solidaire
du stator 2 au moyen des vis 30, et le cliquet 17 rappelé par le ressort 27 maintient
le stator 2 en position normale, de façon débrayable. Au disque 23 est fixé un guide
40 profilé en U arrondi et faisant saillie du disque 23 du côté du pêne. Un plateau
circulaire 60 est logé à l'intérieur du guide 40 coaxialement au rotor 1, lequel est
accessible à travers un trou 33 du disque 23. On fixe sur le rotor 1 un ensemble constitué
par une rondelle 34, une entretoise 35 , un coulisseau circulaire 36 dimensionné pour
pouvoir coulisser à l'intérieur du guide 40, et le plateau 60, et ce au moyen d'une
vis axiale 37 traversant la rondelle 34, l'entretoise 35, une lumière diamétrale allongée
38 du coulisseau 36, un trou central du plateau 60, la vis 37 venant s'introduire
dans le trou 33 du rotor 1. Le plateau 60 est muni d'un ergot 39 de guidage pouvant
pénétrer dans un trou 41 du rotor 1, pour assurer le positionnement de l'ensemble.
[0031] Le plateau 60 est équipé de deux pieds 42 saillant vers le coulisseau 36 dans la
lumière allongée 38 duquel ils viennent s'introduire ainsi que. placés de part et
d'autre des pieds 42, de butées 43 qui s'engagent dans des logements correspondants
44 ménagés dans le coulisseau 36 parallèlement à sa lumière 38 de chaque côté de celle-ci.
[0032] Deux ressorts 45 sont placés dans les logements latéraux 44 du coulisseau 36, en
appui sur les pieds 43, et sollicitent élastiquement le coulisseau 36 vers la position
de celui-ci où il est arrêté par l'une des butées 42 (Figure 10), lorsque le cliquet
17 est dégagé de l'encoche 21. Le plateau 9 de support du doigt 10 est fixé sur le
coulisseau 36 au moyen d'entretoises 46 permettant de compenser l'épaisseur de la
rondelle 34 et celle de la tête de la vis 37, ces entretoises 46 recevant des vis
47 de fixation du plateau 9 au coulisseau 36.
[0033] Le fonctionnement de ce mode de réalisation est le suivant :
En position d'attente (Figure 9); le cliquet 17 dont le bossage 19 est élargi latéralement,
immobilise le disque 23 par son encoche 21, et en même temps appuie sur le coulisseau
36 en comprimant les ressorts 45, dont les extrémités opposées aux pieds saillants
43 sollicitent les parties terminales des logements 44 opposés auxdites butées 43,
de manière que l'axe du coulisseau 36 soit confondu avec l'axe X-X du rotor 1. On
voit que, sous l'action de la bonne clé, le mouvement du rotor 1 est transmis à ·la
pièce 9 portant le doigt 10, poar l'intermédiaire du pied 39, des butées 43 et des
tétons des guidage 42 entrainant en rotation le coulisseau 36, auquel est fixé le
plateau 9.
[0034] En cas de manoeuvre frauduleuse, le disque 23 franchit l'obstacle opposé par le bossage
19 et tourne (Figure 10). Le cliquet 17 est maintenu en position relevée en frottant
par son bossage 19 sur le disque 23, ce qui libère le coulisseau 36 qui se déplace
latéralement sous l'action des ressorts 45 en entrainant le plateau 9, dont le doigt
10 se rapproche de ce fait de l'axe de rotation X-X et échappe aux encoches 11' du
pêne (Figure 10).
[0035] Dans le cas où la clé n'est enfoncée correctement qu'après avoir commencé à faire
tourner le stator 2, le rotor 1 reste solidaire du stator 2 qui ne peut tourner entre
les branches latérales du guide 31 (Figure 10).
[0036] Le quatrième mode de réalisation de la serrure illustré aux Figures 11 et 12, applicable
à toutes les sûretés pour déjouer les manoeuvres frauduleuses, permet de provoquer
le déplacement longitudinal sur son axe du plateau 9 supportant le doigt 10 de manière
à éloigner le doigt 10 du plan de déplacement du péne. Dans cette réalisation, le
disque 48 solidaire du stator 2 présente un évidement central traversé par un guide
49 fixé concentriquement au rotor 1, et dans lequel sont agencées des rainures longitudinales
51. Le guide 49 reçoit intérieurement une pièce 52 munie d'ergots latéraux 53 engagés
à l'intérieur des rainures 51, de sorte que la pièce 52 peut coulisser axialement
dans le guide 49. A la pièce 52 est fixé un plateau 54 constituant une poulie d'axe
X-X, et qui porte le doigt de commande 10 du pêne. La pièce 52 peut coulisser dans
le guide 49 longitudinalement sans possibilité de décalage angulaire.
[0037] Suivant une particularité, l'invention prévoit des moyens pour déplacer automatiquement
en translation axiale la pièce 52 et par conséquent le doigt 10 en direction du rotor
1, lorsque par suite d'une tentative irrégulière d'ouverture de la serrure, le stator
2 et le disque 48 sont entrainés en rotation avec le rotor 1, et que le bossage 19
du cliquet 17 sort de son encoche du disque 48. Dans cet exemple, ces moyens sont
constitués par une plaque 55 articulée sur un support 56 fixé au foncet 6, par exemple
au moyen d'une vis 50 engagée dans ce support 56 et traversant le plaque 55. Cette
dernière présente dans sa partie médiane un évidement 57 correspondant au diamètre
de la poulie 54 mesuré en fond de gorge, la poulie 54 étant insérée dans cet évidement.
Pour cela, elle est réalisée en deux parties séparées, ou bie
', la plaque 55 est découpée d'une manière appropriée, comme illustré à la Figure 13,
où l'on voit qu'elle présente l'évidement 57 communiquant avec l'extérieur de la plaque
par une découpe 58 de passage de la poulie 54. Ainsi, lorsque la plaque 55 est articulée
sur la vis 50, et que la poulie 54 est engagée dans l'évidement central 57, la poulie
54 peut être déplacée en translation par un débattement angulaire de la plaque 55.
Enfin, cette dernière est munie d'un bossage 59 susceptible de venir en appui sur
un ergot associé 61 faisant saillie du disque 48 (Figure 11), lorsque le bossage 19
du cliquet 17 est engagé dans son encoche 21.
[0038] Lorsque les bossages 59 et 61 sont en contact, la rotation de la bonne clé entraine,
par l'intermédiaire du guide 49 et de la pièce 52, la rotation de la poulie-plateau
54, dont le doigt 10 peut venir s'insérer dans une encoche 11' du pêne 11 et déplacer
latéralement ce dernier (Figure 11). Un ressort 62 fixé d'une part au foncet 6 et
d'autre part à l'extrémité de la plaque 55 opposée à son articulation tend à rappeler
élastiquement la plaque 55 vers le foncet 6. Ainsi, en fonctionnement normal de la
serrure, le ressort de rappel 62 reste tendu tandis que les bossages 59 et 61 sont
en contact.
[0039] En cas de rotation du stator 2 avec le rotor 1, le disque 48 tourne également, de
sorte que son ergot 61 se dégage du bossage 59, et que la plaque 55 est rappelée par
le ressort 62 vers le foncet 6 en entrainant axialement la poulie 54 dont le doigt
10 n'est plus alors assez long pour atteindre l'encoche 11' du pêne 11 (Figure 12).
En même temps, le bossage 19 du cliquet 17 est sorti de l'encoche 21. Ainsi l'ouverture
frauduleuse de la serrure est automatiquement empêchée par retrait longitudinal du
doigt 10.
[0040] Dans le cas où la clé n'est enfoncée correctement qu'après avoir commencé à faire
tourner le stator 2, le rotor peut tourner indéfiniment sans que le doigt 10 puisse
jamais atteindre l'encoche du pêne. Il suffit alors de retirer la clé en partie et
de faire tourner l'ensemble rotor-stator jusqu'au moment où le cliquet 17 s'enclenche
dans l'encoche 21 du disque 48, puis d'enfoncer la clé correctement pour retrouver
le fonctionnement normal.
[0041] On décrira maintenant le cinquième mode de réalisation de la serrure selon l'invention,
en référence aux Figures 14 à 16.
[0042] La serrure est munie d'un disque 63 fixé coaxialement au stator .2 du côté du foncet
6 tourné vers le pêne, et d'une came cylindrique creuse 64 solidaire du disque 63,
dans laquelle sont formées plusieurs encoches 65, la came 64 étant concentrique au
rotor 1. Une pièce 66 est montée coulissante axialement dans un guide 67 fixé à l'extrémité
du rotor 1 par des vis telles que 68, et est solidarisée avec une contre-came 69 portant
autant de dents 71 que la came 64 comporte d'encoches 65. Le nombre des dents 71 et
des encoches 65, ainsi que leur position sont tels qu'il n'y a pénétration des dents
71 dans les encoches 65 que pour une seule position angulaire déterminée correspondant
à la position d'attente de la sûreté.
[0043] Le plateau 72 suportant le doigt 10 d'entrainement du pêne est solidaire de la contre-came
69, en formant avec cette dernière et la pièce 66, qui peut coulisser dans les rainures
51 du guide 67 par des ergots de guidage 53, un ensemble monobloc déplaçable en translation
axiale suivant l'axe X-X, lorsqu'il tourne par rapport à la came 64.
[0044] Enfin, une plaque 73 parallèle au foncet 6, est percée d'un orifice central 74 permettant
le passage du plateau support 72 du doigt 10. et est rappelée élastiquement vers le
foncet 6 par des ressorts de traction 75. Comme dans les réalisations précédentes,
un cliquet 17 porte un bossage 19 pouvant venir s'em- boiter dans une encoche 21 du
disque 63.
[0045] Au repos, la came 64 et la contre-came 71 sont imbriquées l'une dans l'autre sous
l'action de la plaque 73 (Figure 15), les dents 71 étant enfoncées dans les encoches
complémentaires 65. La rotation du rotor 1 sous l'action de la bonne clé provoque
la rotation de la contre-came 69 par rapport à la came 64 immobilisée par le cliquet
17. La contre-came 69 ne peut tourner qu'après avoir franchi les encoches 65, ce qui
provoque son déplacement longitudinal en même temps que celui du plateau support 72
et donc du doigt 10, qui est ainsi avancé vers le pêne dans lequel il peut engrener.
La position angulaire des dents 71 de la contre-came 69 est telle, qu'en dehors de
la position initiale où la came 64 et le contre-came 69 sont imbriquées, il y a toujours
au cours de la rotation au moins deux dents 71 en contact avec la péri- hérie de la
came 64. De plus, ces deux dents 71 doivent être sensiblement diamétralement opposées,
de manière à favoriser le guidage de la pièce 66 en translation axiale sans rotation,
dans le guide 67 dont l'enfoncement est relativement court pour diminuer l'encombrement
de la serrure.
[0046] En cas de manoeuvre frauduleuse, la rotation du stator entraine celle de la came
64 et de la contre-came 69 qui restent imbriquées, de sorte que le doigt 10 conserve
sa position en retrait, escamotée par rapport au pêne, qu'il ne peut actionner. Dans
le cas où la clé n'est enfoncée correctement qu'après avoir commencé à faire tourner
le stator, les deux cames restent imbriquées l'une dans l'autre, étant maintenues
ensemble par la force de rappel des ressorts 75, sans provoquer l'entrainement du
pêne. ni aucun blocage du mécanisme.
[0047] Le sixième mode de réalisation de la serrure selon l'invention, illustré aux Figures
17 à 19, est applicable aux sûretés dont le ressort 1 et le stator 2 sont excentrés,
le doigt 10 d'entrainement du pêne se déplaçant longitudinalement.
[0048] Dans cette serrure, le disque 76 dans lequel est ménagée l'encoche 21 coopérant avec
le cliquet 17, est fixé à une pièce cylindrique 77 s'étendant dans le capot 3, et
solidarisée en rotation avec le stator 2 par des vis 83. Un axe 78 traverse le disque
76 ainsi qu'un logement de la pièce 77, cet axe 78 étant coaxial à l'axe X-X du rotor
1 et comportant une partie terminale 78a montée coulissante à l'intérieur du rotor
1. Cette partie 78a constitue donc une coulisse ayant le profil 78b de la clé 8, et
de ce fait ne peut que se déplacer longitudinalement dans le rotor 1, sans déplacement
angulaire par rapport à celui-ci. L'extrémité de l'axe 78 opposée à la coulisse 78a
porte le plateau-support 79 du doigt de commande 10. Le rotor 1 est retenu à l'intérieur
du stator 2 par une collerette 81 à l'extrémité d'entrée, et par un circlip 82 à son
autre extrémité. Un ressort hélicoïdal 84 de compression, monté coaxialement à l'axe
78, prend appui sur le disque 76 et exerce une poussée sur une collerette 85 solidaire
de l'axe 78. De ce fait, sous la poussée du ressort 84, l'extrémité 78a est engagée
à coulisse dans le rotor 1 jusqu'à ce que la collerette 85 vienne en butée contre
l'extrémité du rotor, le plateau-support 79 occupant alors la position 79a, escamotée
par rapport au pêne, et représentée en traits interrompus. Enfin, le plateau 79 est
munie d'une collerette 86 coaxiale à l'axe X-X, par exemple de forme circulaire, et
un écran 87 est maintenu fixe et parallèle au foncet 6, à un écartement déterminé
de ce dernier, par des entretoises de support 88. L'écran 87 est percé d'un trou 89,
circulaire si la collerette 86 est circulaire, et d'un diamètre autorisant le passage
de cette dernière de part et d'autre de l'écran 87.
[0049] En fonctionnement normal, la bonne clé 8 pousse l'ensemble formé par la coulisse
78a, l'axe 78, le plateau 79 et le doigt 10, en comprimant le ressort 84, et ce à
partir de la position de repos du plateau 79a, jusqu'à la position en traits continus,
dans laquelle le doigt 10 se trouve placé sur la trajectoire du pêne et peut l'actionner.
En l'absence de clé, le ressort 84 ramène l'ensemble vers l'arrière, et le doigt 10
se retrouve hors de portée du pêne.
[0050] En cas de rotation forcée du stator 2, la coulisse 78a n'est pas poussée, de sorte
que le doigt 10 est maintenu hors de portée du pêne. En cas d'utilisation d'une ébauche
de clé non taillée, mais au profil de la bonne clé 8, la coulisse 78a est poussée,
ainsi que le plateau 79 et le doigt 10. Mais le rotor 1 et le stator 2 étant restés
solidaires puisque la fausse clé n'est pas taillée, tournent ensemble , de sorte que
le plateau 79 tourne autour de l'axe Y-Y du stator (qui est décentré par rapport au
rotor 1), et non autour de l'axé X-X du rotor. Ceci diminue par conséquent l'amplitude
du mouvement rotatif du doigt 10, qui est insuffisante pour permettre à ce dernier
d'atteindre une encoche 11' du pêne, comme dans le cas de la Figure 1.
[0051] En cas de commencement de rotation du stator 2 par insuffisance d'enfoncement de
la clé 8, puis enfoncement en cours de rotation, il y aurait risque de blocage du
mécanisme par engrènement défectueux du doigt 10 dans une encoche 11' du pêne. Ce
risque est précisément écarté grâce à la collerette 86 et à l'écran 87. En effet,
en utilisation normale avec la bonne clé 8, la collerette 86 traverse l'écran 87 à
travers le trou 89 durant son mouvement de translation (Figure 18). En revanche, en
cas de rotation du stator 2, la collerette 86 tourne autour de l'axe Y-Y, et est donc
tout d'abord décentrée, tout en restant dans sa position initiale escamotée (correspondant
à la position 79a du plateau), et ce tant que la clé n'a pas été complètement enfoncée.
La collerette 86. se trouve donc dans la position représentée à la Figure 19, décentrée
par rapport à l'ouverture 89, de sorte que lorsque la clé est complètement enfoncée,
l'axe 78 pousse la collerette 86 en butée contre l'écran 87, l'axe X-X du rotor 1
et de la collerette 86 ayant décrit un arc du cercle 90. L'écran 87 s'oppose donc
à l'enfoncement complet de la clé, ce qui permet d'achever le tour à la fin duquel
la clé 8 peut être enfoncée, la sûreté pouvant alors fonctionner normalement.
[0052] En se reportant aux Figures 20 à 23, le bloc de sûreté est constitué par le rotor
1 et le stator 2. L'extrémité du rotor 1 est prolongée pour traverser l'orifice pratiqué
à son diamètre dans le fond d'un manchon 100 coulissant sur le stator 2. Le manchon
100 est placé à l'intérieur d'un capot 101 libre en rotation dans un embase 102 solidaire
du foncet 6. La face avant du manchon 100 est creusée en forme de cône. L'extrémité
avant du capot extérieur 101 comporte un rebord 103 creusé intérieurement en forme
de cône. La partie extérieure du rotor 1 porte deux tiges 104. Le manchon 100 porte
une encoche 105 pratiquée dans l'épaisseur de sa face avant, en face des deux tiges
104. Normalement, le manchon 100 est plaqué contre la face avant du capot 101 au moyen
de deux ressorts 106 logés dans des trous borgnes 107 pratiqués dans la stator.
[0053] Sous l'action de la clé d'ouverture 8, le rotor 1 tourne normalement dans le stator
2. Avec une fausse clé ou un outil quelconque, le rotor reste solidaire du stator
comme décrit précédemment. En supposant le capot 101 immobilisé et le manchon 100
également immobilisé par coincement entre son extrémité et le rebord 103 du capot,
les tiges 104 pénètrent dans les encoches 105 de sorte que le rotor et le stator,
solidarisés, empêchent le palpage.
[0054] Le coincement du manchon 100 entre son extrémité et le rebord 103 du capot est rendu
très difficile en raison de la forme évasée de l'espace disponible.
[0055] La Figure 24 montre vue de face l'extrémité extérieure du capot 101 qui doit être
fixé sur le foncet de serrure et portant une encoche 112 pratiquée dans le rebord
en regard de la fente d'entrée de clé. La clé 8 porte un téton 113. L'introduction
de la clé d'ouverture 8 est possible puisque le téton 113 peut passer dans l'encoche
112 (figure 25). Si l'utilisateur engage la clé d'ouverture incomplètement dans le
rotor, puis tourne la clé (figure 26), il ne peut plus l'engager à fond au cours de
la rotation, le téton 113 venant buter contre le rebord 20 du capot, ce qui rend impossible
la fausse manoeuvre décrite précédemment.
[0056] Pour empêcher l'immobilisation du capot 101 par perçage en oblique à travers la porte,
on ajoute un manchon extérieur 108 en métal imperçable (figure 27). Une plaque de
façade 109 est fixée suivant des moyens connus par des colonnettes 110 et des vis
111.
[0057] La Figure 28 montre l'emplacement d'un grain 114 imperforable placé longitudinalement
en face de la ligne de jonction des goupilles. La Figure 29 montre en variante un
grain analogue 115 placé transversalement. La Figure 28 montre, en outre, deux emplacements
possibles 116 pour contenir de la soudure à l'étain ou une colle thermo-fusible fondant
sous l'action d'une attaque au chalumeau pour rendre solidaires le rotor et le stator.
1 - Serrure de sûreté comportant un rotor (1) monté dans un stator (2) logé dans un
capot (3) fixé à un foncet (6), le rotor (1) présentant un logement (16) susceptible
de recevoir une clé (8) et étant pourvu, à son extrémité opposée à l'ouverture d'entrée
de la clé, d'une pièce (9, 54, 72, 79) solidaire du rotor (1) et munie d'un doigt
(10) destinée à entrainer un pêne (11) lorsque le rotor (1) et ladite pièce sont mis
en rotation par la clé, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens pour entrainer
en rotation le stator (2) solidairement avec le rotor (1) sous l'action d'une fausse
clé ou d'un autre outil en vue d'ouvrir frauduleusement la serrure, et pour déclencher
de ce fait un déplacement de l'axe de rotation du doigt (10) solidaire du rotor (1)
ou un retrait en translation axiale de ce doigt par rapport au pêne (11), afin d'empêcher
tout actionnement du pêne (11) par introduction de la fausse clé ou autre outil.
2 - Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte un dispositif
capable de maintenir le stator (2) fixe en rotation lorsque le rotor (1) est entrainé
en rotation par la clé normale de la serrure, et de libérer le stator (2) en rotation
sous l'action de la fausse clé ou autre outil, tel qu'une bille (4) logée dans la
paroi du capot (3), et maintenue en appui dans une encoche (4a) du stator (2) par
un ressort (5) disposé dans une saillie tubulaire transversale (3a) du capot (3).
3 - Serrure selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce qu'elle est
pourvue d'un cliquet (17) articulé sur le foncet (6) du côté de ce dernier opposé
au stator (2) et au rotor (1), muni d'un bossage (19) apte à venir s'engager dans
une encoche complémentaire (21) ménagée dans un disque (23) fixé au stator (2) coaxialement
à ce dernier, et sur lequel peut coulisser une plaque (22) sous l'action d'au moins
un organe élastique (25) de rappel lorsque le bossage (19) du cliquet (17) est sorti
de l'encoche correspondante (21), dans laquelle il tend à être normalement maintenu
par un ressort de rappel (27) du cliquet (17), et la plaque coulissante (22) présente
un évidement central (22a) permettant d'y loger un organe (28) fixé au rotor (1),
cet organe (28) et le bord en regard de l'évidement f22a) étant pourvus de moyens
de solidarisation de l'organe et de la plaque (22) en rotation d'un seul bloc avec
le rotor (1), le stator (2) et le disque (23) lorsque le bossage (19) du cliquet (17)
sort de l'encoche (21) consécutivement à une tentative d'ouverture de la serrure par
un organe autre que la clé normale.
4 - Serrure selon la revendication 3, caractérisée en ce que lesdits moyens pour solidariser
la pièce (9) portant le doigt (10) avec la plaque (22) consistent en un tenon (31)
agencé sur le bord de l'évidement (22a) de la plaque (22) et une mortaise (32) conjuguée
de l'organe précité (28) ou vice-versa.
5 - Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend un disque
(23) fixé au stator (2) du même côté du foncet (6) que la pièce (9) portant le doigt
(10) d'actionnement du pêne (11), un guide (40) profilé en U et faisant faillie du
disque (23) auquel il est fixé du côté du pêne, un plateau circulaire (60) logé dans
ce guide (40) coaxialement au rotor (1) et solidaire de ce dernier, un coulisseau
(36) coaxial au plateau (60) et susceptible de coulisser sur celui-ci perpendiculairement
à l'axe général de la serrure sous l'action d'organes éla- tiques (45) de rappel,
ce coulisseau (36) étant solidarisé avec le support (9) du doigt (10) d'actionnement
du péne, et le disque (23) présente une encoche périphérique (21) dans laquelle peut
s'engager un bossage saillant (19) d'un cliquet (17) articulé sur le foncet (6) et
solicité élastiquement vers le disque (23) par un ressort de rappel (27). de telle
sorte que lorsque le bossage (19) est dans l'encoche (21), il maintient au fond du
guide (40) contre la sollicitation antagoniste des organes élastiques précités (45),
l'ensemble formé par le coulisseau (36) et'le support (9) du doigt (10) et que lorsque
le bossage (19) sort de son encoche (21) par suite de l'utilisation d'une fausse clé,
lesdits organes élastiques (45) déplacent le coulisseau (36) et le support (9) du
doigt (10) jusqu'à ce que ces pièces soient arrêtées par un pied (42) saillant du
plateau (60), l'ensemble constitué par le plateau (60), le coulisseau (36) et le support
(9) du doigt (10) étant alors rendu solidaire du disque (23) et du stator (2) en rotation
autour de l'axe (X-X) de ce dernier.
6 - Serrure selon la revendication 5, caractérisée en ce que le coulisseau (36) présente
une lumière (38) perpendiculaire à l'axe (X-X) de la serrure et dans laquelle peuvent
coulisser deux butées formées par des pieds saillants (42) du plateau (60), ainsi
que des logements (44) recevant les organes élastiques (45) de rappel du coulisseau
(36) et des butées (43) d'appui de ceux-ci, faisant saillie du plateau (60) dont elles
sont solidaires.
7 - Serrure selon la revendiation 1, caractérisée en ce que :
- le stator (2) est solidaire d'un disque (48) placé du côté du foncet (6) tourné
vers le pêne (11) et qui présente une encoche (21) dans laquelle peut venir s'encliqueter
un bossage (19) solidaire d'un cliquet (17) articulé sur le foncet (6) et sollicité
élastiquement contre le disque (48);
- le disque (48) présente un évidement central traversé par un guide (49) fixé au
rotor (1) et ce guide reçoit intérieurement une pièce (52) coulissante axialement
et portant le doigt (10) de commande du pêne;
- et des moyens sont prévus pour déplacer automatiquement en translation dans le guide
(49) vers le rotor (1) la pièce (52) portant le doigt (10) lorsque par suite d'une
tentative irrégulière d'ouverture de la serrure, le stator (2) et le disque (48) sont
entrainés en rotation avec le rotor (1) et que le bossage (19) sort de son encoche
(21).
8 - Serrure selon la revendication 7, caractérisée en ce que lesdits moyens de commande
en translation de la pièce (52) portant le doigt (10) sont constitués par une plaque
(55) articulée sur le foncet (6), dans laquelle est agencé un évidement (57) de réception
de la pièce (54) de support du doigt (10), réalisé de façon à solidariser cette pièce
(54) en translation axiale avec la plaque (55) dont l'extrémité est élastiquement
sollicitée vers le foncet et s'appuie sur un ergot (61) solidaire du disque (48),
de sorte que si le disque (48) et le stator (2) sont entrainés en rotation et que
le bossage (19) du cliquet (17) s'échappe de l'encoche (21), l'extrémité de la plaque
(55) se dégage de l'ergot (61) et se rabat vers le foncet (6) sous l'action d'un organe
élastique (62) fixé à ce dernier, ce qui entraine le coulissement axial dans le guide
(49) de la pièce (52) portant le doigt (10) lequel est alors mis hors de portée du
pêne (11).
9 - Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comporte :
- un disque (63) fixé coaxialement au stator du côté du foncet (6) tourné vers le
péne, et une came cylindrique creuse (64) solidaire du disque (63) dans laquelle sont
formées des encoches (65);
- une pièce (66) montée coulissante axialement dans un guide (67) fixé à l'extrémité
du rotor (1) et solidaire d'une contre-came (69) munie de dents (71) complémentaires
des encoches (65), le support (72) du doigt (10) de commande du pêne étant également
solidaire de cette contre-came (69) en formant avec cette dernière et la pièce coulissante
(66) un ensemble monobloc déplaçable en translation axiale lorsqu'il tourne par rapport
à la came (64);
- une plaque (73) parallèle au foncet (6) percée d'un orifice central (74) de réception
du support (72) du doigt (10) et rappelée élastiquement vers le foncet (6) par des
ressorts de traction (75);
- un cliquet (17) articulé sur le côté du foncet (6) tourné vers le pêne (11), portant
un bossage (19) susceptible de venir s'encliqueter dans une encoche correspondante
(21) du disque (63), et rappelé élastiquement vers le disque (63) par un ressort (27)
fixé au foncet (6);
- la came (64) et la contre-came (69) étant imbriquées l'une dans l'autre au repos
sous l'action de la plaque (73) et la rotation du rotor (1) avec une clé normale provquant
celle de la contre-came (69) qui s'écarte alors de la came (64) et déplace le doigt
(10) axialement vers le pêne jusqu'à sa position d'entrainement de ce dernier, tandis
qu'en cas de tentative irrégulière d'ouverture de la serrure, la rotation du stator
(2) entraine celle du disque (63) et de la came (64) de sorte que cette dernière et
la contre-came (69) restent imbriquées et que le doigt (10) reste dans la même position
axiale, en retrait par rapport au pêne qu'il ne peut entrainer.
10 - Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend :
- un cliquet (17) articulé sur le côté du foncet (6) tourné vers le pêne, portant
un bossage (19) susceptible de s'encliqueter dans une encoche correspondante (21)
d'un disque (76) fixé a une pièce cylindrique (77) s'étendant dans le capot (3) et
solidarisée en rotation avec le stator (2):
- un axe (78) traversant le disque et la pièce cylindrique (77) et dont une extrémité
(78a) est engagée de manière coulissante dans le rotor (1) coaxialement à ce dernier,
tandis que son extrémité opposée porte le doigt (10) d'entrainement du pêne (11);
- des moyens pour solliciter élastiquement vers le rotor (1) l'axe (78) et le doigt
(10) constitués par exemple par une collerette (85) solidaire de l'axe (78) traversant
le disque (76) placée à l'intérieur de la pièce cylindrique (77) solidaire du stator
(2), et poussée élastiquement ainsi que l'axe (78) vers le rotor (2) par un organe
élastique (84) coaxial audit axe et prenant appui sur le disque (76) de façon à maintenir
normalement le doigt (10) en retrait par rapport au pêne.
11 - Serrure selon la revendication 10, caractérisée en ce qu'elle comporte un écran
(87) maintenu fixe et parallèle au foncet à un écartement déterminé de ce dernier,
percé d'une ouverture centrale (89) dimensionnée pour être légèrement plus grande
qu'une collerette coaxiale (86) équipant le support (79) du doigt (10) afin d'autoriser,
à partir de la position en retrait de la collerette (86) et du doigt (10), le déplacement
axial de cette collerette (86) à travers l'ouverture centrale (89) et du doigt (10)
vers le pêne en cas d'ouverture normale de la serrure, et de s'opposer à ce déplacement
en cas de rotation forcée du stator (2) consécutive à une insuffisance d'enfoncement
d'une clé convenable suivie d'un enfoncement complet en cours de rotation avec blocage,
l'écran (87) formant alors butée d'arrêt axial pour la collerette (86) et le doigt
(10) qui tournent solidairement avec le stator (2) autour de l'axe (Y-Y) de ce dernier,
ce qui permet d'achever le tour à la fin duquel la clé peut être enfoncée normalement
et la serrure ouverte.
12 - Serrure selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée en ce qu'un manchon
(100) coulissant élastiquement est monté sur ledit stator et porte au moins une encoche
(105) coopérant avec une tige (104) solidaire du rotor (1).
13 - Serrure selon la revendication 12, caractérisée en ce que le capot (101) est
monté libre en rotation dans une embase (102) solidaire du foncet (6).
14 - Serrure selon la revendication 13, caractérisée en ce que l'extrémité antérieure
du capot (101) comporte un rebord (103) creusé intérieurement en forme de cône.
15 - Serrure selon l'une des revendications là 14, caractérisée en ce que le capot
(101) comporte une encoche (112) en regard du canal d'entrée de clé et la clé (8)
porte un téton (113) coopérant avec ladite encoche (112) à la fin de l'enfoncement
de la clé (8) dans le canal.
16 - Serrure selon l'une des revendications 1 à 15, caractérisée en ce qu'elle comporte
un manchon extérieur (108) en métal imperçable, et une plaque imperçable (109) entoure
ledit capot (3, 101).
17 - Serrure selon l'une des revendications 1 à 16, caractérisée en ce qu'elle comporte
un grain (114) imperforable en regard de la ligne de jonction des goupilles.
18 - Serrure selon l'une des revendications 1 à 17, caractérisée en ce qu'elle comporte
au moins un logement (116) contenant une matière thermo-fusible pour solidariser le
rotor (1) et le stator (2) en cas d'attaque au chalumeau.