[0001] L'invention a pour objet un procédé de production, à partir d'une matière hydrocarbonée,
d'un gaz de synthèse à base de CO et H
2 utilisable pour la synthèse d'une substance chimique comme par exemple le méthanol,
ou bien comme combustible.
[0002] Par gazéification d'une substance carbonée, par exemple un produit de biomasse ou
du charbon, on peut obtenir un gaz dit "de synthèse" constitué essentiellement de
monoxyde de carbone et d'hydrogène et qui peut servir de matière première pour la
synthèse de corps chimiques tels que le méthanol ou l'ammoniac, ou bien de combustible
industriel, ou bien encore permettre de réaliser des réactions de réduction et d'hydrogénation.
[0003] Normalement la production du gaz de synthèse se fait en deux étapes successives.
Dans un premier réacteur, on réalise tout d'abord la gazéification proprement dite
de la substance hydrocarbonée, avec production d'un mélange gazeux à base de CO et
H
2 contenant également des proportions notables d'autres espèces dites "fatales" comme
du dioxyde de carbone, de la vapeur d'eau, du méthane, du carbone imbrûlé et, notamment
dans le cas de gazéification d'un produit de biomasse, des hydrocarbures CnHm et des
groudrons.
[0004] Dans de nombreux procédés, on a jugé avantageux de réaliser la gazéification de la
substance hydrocarbonée en lit fluidisé en présence d'oxygène. Dans le cas par exemple
d'un produit de biomasse, l'utilisation du lit fluidisé permet d'utiliser des déchets
de bois de granulométries variables et donc d'économiser sur le broyage de la matière
première, mais aussi d'admettre des matériaux variés comme des bois de diverses origines,
de l'écorce, de la paille, de la bagasse, ou différents déchets végétaux.
[0005] L'injection d'oxygène dans le réacteur permet de travailler en mode "autothermique",
l'oxygène injecté apportant l'énergie nécessaire à la gazéification par combustion
partielle du bois. Toutefois, le gaz produit dans ces conditions contient des proportions
significatives de C0
2 et H
20 produit par la combustion partielle.
[0006] Dans certains procédés dits en cendres agglomérantes, on travaille à haute température
ce qui permet d'augmenter le rendement de gazéification. Cependant, l'agglomération
et l'évacuation des cendres posent des problèmes difficiles à résoudre notamment dans
le cas des réacteurs de grandes dimensions et c'est pourquoi, dans de nombreux cas,
on préfère maintenir dans le lit fluidisé une température modérée, de l'ordre de 700
à 800°C qui permet de rester en-dessous de la température de fusion ou de ramollis-
semant des cendres, celle-ci étant proche de 1000°C dans le cas du bois. Ce tode de
fonctionnement à température modérée est plus simple à mettre en oeuvre mais conduit
cependant, dans le cas du bois notamment, à la production de quantités relativement
importantes de méthane et d'hydrocarbure.
[0008] Le gaz ainsi produit présente donc l'inconvénient d'être tout à fait impropre, en
l'état, à une synthèse chimique. En revanche, ce procédé ce gazéification à température
modérée présente l'avantage d'être bien mai- trisé, aisément contrôlable, et apte
à traiter une variété étendue de matières hydrocarbonées, sans conditionnement préalable
souvent très couteux.
[0009] Il faut alors, dans une seconde étape, ajuster la composition du gaz pour le rendre
propre à une synthèse chimique avec un bon rendement, c'est-à-dire en maximisant la
production de CO et H
2.
[0011] Ces réactions, dont la vitesse augmente avec la température, sont toutes endothermiques
et nécessitent donc un apport de chaleur qui, jusqu'à présent, était obtenu par injection
d'oxygène dans le second réacteur de conversion,, de façon à réaliser une combustion
partielle du gaz brut provenant du premier réacteur, pour libérer la chaleur nécessaire
à la réalisation des réactions (1) à (5).
[0012] Ces réactions de combustion partielles sont du type :

etc ...
[0013] On peut ainsi obtenir à l'intérieur du réacteur de conversion une température de
1200 à 1500°C qui permet, en favorisant les réactions de conversion, de disposer d'un
gaz ne contenant pratiquement plus de méthane, d'hydrocarbures supérieurs ou de carbone
imbrûlé. En revanche, comme l'indiquent les réactions de combustion données ci-dessus,
la combustion partielle du gaz produit des quantités significatives de C0
2 au détriment du C0. En pratique, 35 % environ du carbone provenant de la matière
première peut se retrouver sous forme de C0
2 ce qui représente une perte en carbone potentielle d'un tiers environ.
[0014] On peut aussi, dans un autre mode de conversion, faire passer les gaz sur un catalyseur
dont la présence permet la réalisation des réactions de conversion à des températures
plus modérées, de l'ordre de 950 à 1100°C, ce qui réduit la quantité d'oxygène à injecter
dans le gaz et par conséquent la combustion partielle de ce dernier pour produire
l'élévation de température nécessaire. On produit ainsi un gaz exempt de méthane et
d'hydrocarbures supérieurs et contenant moins de C0
2 avec une consommation d'oxygène plus réduite. Cependant, ce procédé catalytique nécessite
la présence d'un dépoussiérage à haute température du gaz avant son entrée dans le
réacteur de conversion pour protéger le catalyseur.
[0015] L'invention a pour objet un nouveau procédé plus simple à mettre en oeuvre et permettant
de réaliser d'une part la réaction de gazéification à température modérée et d'autre
part la réaction de conversion à température plus élevée sans combustion partielle
du CO et par conséquent sans perte de carbone. En outre, le procédé selon l'invention
permet de régler plus facilement les proportions relatives des constituants du gaz
produit.
[0016] Conformément à l'invention, l'élévation de température dans le réacteur de conversion
est réalisée par insuflation dans ce dernier d'un gaz préalablement porté à très haute
température, et dont le débit et la température sont réglés en fonction l'un de l'autre
et du débit et de la température des gaz issus du premier réacteur, de façon à élever
la température moyenne du mélange gazeux dans le second réacteur à un niveau suffisant
pour y effectuer la conversion des espèces fatales.
[0017] Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, le gaz insufflé est porté
à très haute température par passage dans une torche à plasma placée au débouché d'un
circuit d'insufflation du gaz dans le réacteur de conversion, le gaz étant ainsi porté
à une température comprise entre 3000 et 5000°C.
[0018] Selon une autre caractéristique essentielle du procédé, le gaz insufflé est l'un
des gaz servant à la synthèse et dont le débit d'insufflation est réglé en fonction
des proportions des différents gaz de façon à obtenir le rapport de proportion souhaitable
dans le gaz de synthèse, la température du gaz insufflé étant réglée de façon à maintenir
le niveau de température nécessaire dans le réacteur de conversion.
[0019] Le gaz insufflé peut ainsi être de l'hydrogène dont le débit est réglé en fonction
des proportions de monoxyde de carbone et d'hydrogène déjà existant dans le mélange
issu du réacteur de gazéification, mais il peut aussi être de l'azote, par exemple
dans le cas de production d'ammoniac, ou bien, plus simplement, une partie recyclée
du gaz de synthèse produit.
[0020] Mais l'invention sera mieux comprise par la description détaillée d'un mode de réalisation
donné à titre d'exemple en se référant aux dessins annexés.
[0021] La figure 1 est un schéma d'une installation perfectionnée selon l'invention.
[0022] La figure 2 est une vue de détail représentant schématiquement la lance d'insufflation
de gaz dans le réacteur de conversion, munie d'une torche à plasma pour le chauffage
du gaz.
[0023] Sur la figure 1, on a représenté schématiquement une installation de production de
gaz de synthèse comportant deux réacteurs 1 et 2 respectivement de gazéification et
de conversion.
[0024] Le réacteur 1 fonctionne, de façon classique, en lit fluidisé ou en lit circulant.
Il est donc constitué d'une enceinte cylindrique verticale munie à sa base de moyens
de fluidisation de la matière première hydrocarbonée introduite en 11, par circulation
ascendante d'un gaz introduit en 12. Le gaz de fluidisation est de préférence un gaz
utile à la réaction, par exemple de la vapeur d'eau. Un gaz comburant, de l'air ou
de l'oxygène, est injecté en 13 pour réaliser la combustion partielle de la matière
hydrocarbonée dans le lit fluidisé. Comme on l'a indiqué, les débits respectifs de
matière première hydrocarbonée et d'oxygène sont réglés de telle sorte que la réaction
de gazéification se produise à température modérée, les gaz produits sortant en 14,
à la partie supérieure du réacteur 1, à une température de 700 à 800°C.
[0025] De tels réacteurs en lit fluidisé sont bien connus et ne nécessitent pas une description
détaillée.
[0026] Il en est de même du réacteur de conversion 2 qui est constitué d'une enceinte verticale
garnie de réfractaires et à l'extrémité de laquelle sont introduits en 21, les gaz
issus du réacteur de gazéification 1.
[0027] Comme on l'a indiqué, le réacteur de conversion est muni d'une lance 3 d'insufflation
d'un gaz porté à très haute température. A cet effet, la lance 3 est reliée à un circuit
31 d'injection de gaz sous pression et est munie de moyen 4 de chauffage du gaz à
très haute température avant son entrée dans le réacteur 2.
[0028] Comme on l'a représenté schématiquement sur la figure 2, le moyen 4 de chauffage
du gaz est constitué avantageusement par une torche à plasma. Un tel dispositif, qui
peut se trouver dans le commerce, n'a pas besoin d'être décrit en détail. Il suffit
d'indiquer qu'il peut comporter des électrodes 41,42 décalées dans le sens de circulation
du gaz et entre lesquelles se forme un arc électrique soufflé par le gaz et qui permet,
au débouché de la lance 3 dans le réacteur 2, de réaliser une zone 43 à très haute
température, de l'ordre de 3000 à 5000°C.
[0029] L'entrée 21 des gaz issus du réacteur de gazéification 1 se fait sensiblement au
même niveau que l'entrée des gaz à haute température de façon que la zone à température
très élevée soit limitée autour de l'orifice d'injection 32 qui peut être réalisé
en une matière susceptible de résister à de telles températures. On peut d'ailleurs
utiliser des moyens connus pour réaliser un mélange des deux courants gazeux dès leur
entrée dans le réacteur, par exemple en injectant le gaz à haute température dans
l'axe d'un tourbillon formé par les gaz introduits par l'entrée 21. Les débits des
deux courants gazeux sont réglés en proportions convenables de façon que la température
à l'intérieur du réacteur 2 soit homogène et maintenue à un niveau moyen compris entre
1200 et 1500°C qui favorise les réactions de conversion (1) à (5) indiquées plus haut.
[0030] On obtient ainsi de façon très simple un gaz exempt de méthane, d'hydrocarbures supérieurs,
et dont la teneur en dioxyde de carbone est inférieure à celle obtenue par exemple
par un procédé catalytique de réfor- mage à l'oxygène. De la sorte, seulement 10 à
20 % du carbone provenant du matériau de départ se retrouve sous forme de C0
2, le reste, soit 80 à 90 % étant sous la forme C0. Un autre avantage réside dans le
fait que la consommation d'oxygène est moins élevée que dans les procédés connus.
[0031] Bien entendu, le chauffage à haute température du gaz injecté entraine un surcroît
de consommation d'énergie, en particulier d'énergie électrique pour l'alimentation
de la torche à plasma 4. Cependant, compte tenu des avantages apportés, l'association
d'une torche à plasma au réacteur de conversion sera intéressante dans de nombreux
cas, en particulier chaque fois que l'on dispose d'une source importante et bon marché
d'énergie, par exemple d'origine hydroélectrique. En effet, le procédé permet d'économiser
la biomasse pour la production du gaz de synthèse et cette économie peut être importante
même dans les pays où l'on dispose de grande quantité de biomasse car on ne peut concevoir
la réalisation d'installation de gazéification importante qu'en les associant à des
cultures énergétiques rapidement renouvelables réalisées à cet effet. Pour être exploitées
dans de bonnes conditions, celles-ci ne devraient pas être trop éloignées de l'installation
de gazéification et c'est pourquoi, même dans un pays très favorisé du point de vue
du renouvellement de la biomasse, il est utile de tirer le maximum d'énergie potentielle,
donc de CO et de H2 de cette substance. La consommation, même importante, d'énergie
électrique, peut donc être avantageuse, et c'est en particulier le cas lorsque des
installations importantes de production d'énergie hydroélectrique ou électronucléaire
sont placées dans des régions relativement isolées qui peuvent également convenir
à des cultures énergétiques.
[0032] Le gaz injecté à haute température, après passage dans la torche à plasma, peut être,
simplement, du gaz de synthèse recyclé en proportions convenables. Dans ce cas, le
gaz sortant en 22 du réacteur de conversion 2 ne contient pratiquement que CO + H
2 + C0
2 + H
20 mais le rapport H
2/CO doit être ajusté à la valeur adéquate avant la synthèse chimique réalisée dans
une installation 5 prévue à cet effet. Pour la synthèse du méthanol, par exemple,
ce rapport doit être voisin de 2 alors qu'il est généralement voisin de 1 à la sortie
du réacteur de conversion 2. Pour cela, on peut convertir ultérieurement ce gaz par
la réaction connue de conversion du CO :

[0033] Four générer de l'hydrogène la réaction consomme donc une partie du CO et gènère
en outre du CQ
2 supplémentaire.
[0034] Pour éviter cet inconvénient, dans un mode de réalisation particulièrement avantageux,
le gaz insuflé est de l'hydrogène. Compte tenu du débit et de la température des gaz
issus de la gazéification, et de la température que permet d'obtenir la torche à plasma
4, on peut ôn effet injecter par la lance 3 un débit contrôlé d'hydrogène, de façon
à maitriser le rapport Hz/CO dans le gaz produit. On fait alors l'économie de l'étape
de conversion du CO et il suffit d'éliminer la vapeur d'eau dans un simple dispositif
de coadensation 51.
[0035] Comme on peut difficilement disposer, en particulier dans un endroit isolé, d'une
réserve d'hydrogène, il est particulièrement intéressant d'associer l'installation
à un dispositif 6 d'électrolyse de l'eau. De la sorte, en effet, l'installation peut
fonctionner uniquement avec une source de matière hydrocarbonée et une source d'énergie
électrique car l'électrolyse de l'eau permet de générer en même temps, en quantité
suffisante, l'oxygène injecté en 13 dans le réacteur 1 pour y apporter la quantité
de chaleur nécessaire à la réaction de gazéification. On pourra même produire une
certaine quantité d'oxygène en excès, récupéré en 15. L'utilisation d'un dispositif
d'électrolyse permettra donc d'éviter la production d'oxygène par distillation de
l'air.
[0036] En outre, un autre avantage de l'utilisation de l'électrolyse réside dans le fait
qu'il existe des dispositifs d'électrolyse fournissant de l'hydrogène sous une pression
qui peut aller jusqu'à 70 bars. L'hydrogène peut donc être conduit directement, par
le circuit 31 dans la torche à plasma 4 sans compression préalable.
[0037] D'autre part, la gazéification et la conversion dans les réacteurs 1 et 2 pourront
être réalisées sous pression et par conséquent de façon plus économique grâce à la
réduction qui en résulte des dimensions des équipements et à l'économie faite sur
la compression des gaz avant la synthèse, celle-ci devant, dans tous les cas, être
réalisée sous pression.
[0038] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux modes de réalisation qui viennent
d'être décrits à titre d'exemple, d'autres variantes pouvant être imaginées en restant
dans le cadre de la protection revendiquée.
[0039] C'est ainsi que le gaz à haute température injecté dans le réac- tteur de conversion
pourrait être, d'une façon générale, tout gaz utile à la synthèse, par exemple de
l'azote dans le cas de la production d'ammoniac.
1.- Procédé de production de gaz de synthèse dans lequel on réalise tout d'abord,
dans un premier réacteur (1). une gazéification d'une substance hydrocarbonée à une
température modérée inférieure à la température de fusion des cendres, avec production,
en plus du monoxyde de carbone et de l'hydrogène utiles, d'espèces dites "fatales"
telles que du carbone non converti, des hydrocarbures et des goudrons puis, dans un
second réacteur (2), une conver- sicn à haute température des espèces fatales en hydrogène
et nonoxyde de carbone, par insufflation d'un gaz préalablement porté à très haute
température, caractérisé par le fait que le gaz insufflé dans le second réacteur (2)
est l'un des gaz servant à la synthèse, le débit et la température dudit gaz insufflé
étant réglés en fonction l'un de l'autre et en-tenant compte du débit et de la température
des gaz issus du premier réacteur (1), de façon à élever la température moyenne du
mélange gazeux dans le second réacteur (2) à un niveau suffisant pour y effectuer
la conversion des espèces fatales.
2.- Procédé de production de gaz de synthèse selon la revendication 1, caractérisé
par le fait que le débit du gaz insufflé est réglé en fonction des proportions des
différents gaz de façon à obtenir le rapport de proportions souhaitable dans le gaz
de synthèse, la température du gaz insufflé étant réglée de façon à maintenir le niveau
de température nécessaire dans le réacteur de conversion (2).
3.-Procédé de production de gaz de synthèse selon la revendication 2, caractérisé
par le fait que le gaz insufflé est de l'hydrogène et que le débit insufflé est réglé
en fonction des proportions de monoxyde de carbone et d'hydrogène déjà existant dans
le mélange issu du réacteur de gazéification (1).
4.- Procédé de production de gaz de synthèse selon la revendication 2, caractérisé
par le fait que le gaz insufflé est de l'azote.
5.- Procédé de production de gaz de synthèse selon la revendication 1, caractérisé
par le fait que le gaz insuflé est une partie recyclée du gaz de synthèse produit.
6.- Procédé de production de gaz de synthèse selon la revendication 1. caractérisé
par le fait que le gaz insufflé est porté à très haute température par passage dans
une torche à plasma (4) placée au débouché d'un circuit (3) d'insufflation du gaz
dans le réacteur de conversion (2).
7.- Procédé de production de gaz de synthèse selon la revendication 6, caractérisé
par le fait que le gaz insufflé est porté à une température comprise entre 3000 et
5000°C.
8.- Installation de production de gaz de synthèse comprenant un premier réacteur (1)
de gazéification d'une substance hydrocarbonée et un second réacteur (2) de conversion
des espèces dites "fatales" contenues dans le mélange gazeux issu du premier réacteur
(1), caractérisée par le fait que le réacteur de conversion (2) est équipé d'une lance
(3) d'insufflation d'un gaz muni de moyens (4) de chauffage à très haute température
du gaz insufflé, et de moyens de réglage du débit et de la température du gaz insufflé
en tenant compte du débit et de la température des gaz issus du réacteur de gazéification
(1) de façon que la température moyenne du mélange gazeux dans le réacteur de conversion
(2) soit élevée à un niveau suffisant pour la conversion des espèces fatales.
9.- Installation de production de gaz de synthèse selon la revendication 7. caractérisé
par le fait que les moyens (4) de chauffage du gaz insufflé sont constitués par une
torche à plasma placée au débouché de la lance d'insufflation (3).
10.- Installation de production de gaz de synthèse selon la revendication 8, caractérisé
par le fait qu'elle comprend un dispositif (6) de production sous pression d'hydrogène
par électrolyse de l'eau relié au réacteur de conversion (2) par un circuit (31) d'insufflation
sous pression de l'hydrogène produit et au réacteur de gazéification (1) par un circuit
(13) d'insufflation d'au moins une partie de l'oxygène résultant de l'électrolyse.