(19)
(11) EP 0 154 889 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
18.09.1985  Bulletin  1985/38

(21) Numéro de dépôt: 85102158.4

(22) Date de dépôt:  27.02.1985
(51) Int. Cl.4G04C 3/14
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB

(30) Priorité: 29.02.1984 CH 971/84

(71) Demandeur: Omega SA
CH-2500 Bienne (CH)

(72) Inventeur:
  • Mokdad, Mohamed
    CH-2503 Bienne (CH)

(74) Mandataire: de Raemy, Jacques et al
ICB Ingénieurs Conseils en Brevets SA Rue des Sors 7
2074 Marin
2074 Marin (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif pour alimenter un moteur pas à pas en énergie constante à partir d'une source de tension variable


    (57) Le dispositif permet d'alimenter un moteur pas à pas (M) en énergie constante quelle que soit la valeur prise par la tension d'alimentation.
    On prélève, au moyen d'un pont (R1 à R4) une tension (UAB) proportionelle à la tension d'alimentation (Uo). Le signal (Tl) nécessaire pour faire avancer le rotor d'un pas est découpé en une multiplicité de périodes d'échantillonnage (T.) de durée prédéterminée, chacune de ces périodes se composant d'une impulsion élémentaire suivie d'une période d'interruption. La durée (To) de l'impulsion élémentaire est déterminée par le temps que met un condensateur (C) pour se charger et qui sera d'autant plus court que la tension proportionnelle (UAb), appliquée aux bornes d'un réseau (RC) est élevée. Un comparateur (16) compare la tension (Uc) aux bornes du condensateur avec une tension de référence (Ur) pour déterminer ainsi la durée (Ta) de l'impulsion élémentaire et définir un taux de hachage du signal d'alimentation du moteur (M) qui est inversément proportionnel à la tension de source (Uo).




    Description


    [0001] La présente invention est relative à un dispositif pour alimenter en énergie constante à partir d'une source de tension variable Uo un moteur pas à pas, notamment pour pièce d'horlogerie, l'alimentation consistant à fournir au moteur des impulsions de durée constante Tj , chacune étant hachée selon un taux de hachage dépen- . dant de la valeur de la tension de la source U et constituée par une suite d'impulsions élémentaires de durée T séparées par des périodes d'interruption Tr, la somme T + T définissant une période d'échantillonnage prédéterminée Te.

    [0002] Dans les pièces d'horlogerie électroniques que l'on trouve aujourd'hui sur le marché, il est d'usage courant de trouver un moteur pas à pas pour convertir les impulsions électriques issues d'une base de temps à quartz en mouvement mécanique pour afficher l'heure. Le système est alimenté par une source d'énergie, généralement une pile de petites dimensions qu'il faudra remplacer périodiquement. Pour économiser l'énergie livrée par la pile et donc la faire durer le plus longtemps possible, on a déjà proposé des systèmes de réglage qui asservissent la durée de l'impulsion qui meut le moteur à la charge qu'il doit entraîner; en d'autres termes, on allonge l'impulsion si la charge augmente et on la réduit si cette même charge diminue. De tels systèmes sont décrits par exemple dans les documents US-A-4,323,834 et US-A-4,346,463.

    [0003] Ces systèmes supposent généralement que le moteur est alimenté à tension constante et ne tiennent pas compte des écarts entre la tension délivrée par la pile au début puis à la fin de sa durée de vie. A première vue, cette simplification peut paraître légitime pour une pile à l'argent qui présente une caractéristique de décharge quasi constante de 1,5 V durant sa durée de vie. Cependant, si la source d'énergie choisie est une pile au peroxyde d'argent, la situation se présente différemment puisque sa tension de début de vie est d'environ 1,8 V et qu'on est obligé de lui faire subir un traitement spécial en cours de fabrication qui réduit sa capacité et qui amène sa tension à 1,5 V. Donc, dans ce cas, on n'utilise pas au mieux les caractéristiques de ce type de pile qui se distingue normalement par une capacité élevée compte tenu de son volume. La situation se présente encore plus défavorablement si l'on considère la pile au lithium nouvellement proposée sur le marché qui est remarquable en ce qui concerne sa fiabilité élevée et son importante densité d'énergie, mais qui montre une caractéristique de décharge extrêmement défavorable en ce sens que sa tension varie, au cours de sa durée de vie, de 3,6 à 2,4 V environ.

    [0004] Dans le cas des deux derniers types de piles cités ci-dessus, on comprendra qu'une diminution de tension, accompagnée généralement d'une augmentation de résistance de la pile, entraînera d'abord un fonctionnement instable du moteur puis un arrêt total et ceci bien avant la fin de la durée de vie de la pile. Pour pallier cet inconvénient, on pourrait dimensionner le moteur de telle sorte qu'il puisse fonctionner même lorsque la pile fournit sa tension la plus faible. Il en résulterait cependant une sur-consommation du moteur pendant une très grande partie de la durée de vie de la pile.

    [0005] Pour obvier aux inconvénients inhérents aux solutions citées, on a déjà proposé d'alimenter le moteur par des impulsions d'attaque de durée constante Ti, ces impulsions étant hachées et constituées par une suite d'impulsions élémentaires de durée T séparées par des périodes d'interruption T r, le taux de hachage étant fonction de la valeur de la tension présente aux bornes de la pile.

    [0006] Un tel arrangement est décrit dans le document GB-A-2 054 916 qui préconise d'alimenter l'enroulement du moteur pas à pas avec des impulsions motrices formées chacune d'une suite d'impulsions élémentaires dont la largeur est déterminée en dépendance de la valeur de la tension qui est fournie par la pile lorsque cette dernière est branchée aux bornes de résistances de valeurs connues. Selon cet arrangement, on détermine, sensiblement toutes les millisecondes, dans quel domaine de valeurs se trouve cette tension et on choisit en conséquence une forme de signal moteur parmi cinq formes de signaux prédéterminés. Il s'agit donc là d'un réglage discontinu de la puissance des impulsions motrices en fonction de la tension de la source d'alimentation, et il en résulte des variations importantes du couple moteur pouvant causer des pas perdus. De plus, ce réglage étant discontinu, il ne permet pas de réaliser de façon efficace un asservissement de l'énergie des impulsions motrices à la charge que doit entraîner le moteur si un tel asservissement est souhaité.

    [0007] Une autre solution pour résoudre le problème posé est proposée dans le document EP-A1-0 077 293 où le dispositif de commande permet d'adapter de façon sensiblement continue la puissance de chaque impulsion d'attaque à la valeur de la tension de la source d'alimentation. Ici, la valeur du taux de hachage est recalibré périodiquement en dépendance de la tension d'alimentation, puis mise en mémoire, après quoi le taux de hachage est maintenu à cette valeur jusqu'à l'arrivée d'un prochain signal de recalibrage. Cependant, le système proposé exige l'emploi d'un calculateur et la mise en mémoire de l'écart calculé, ce qui complique le circuit électronique de la montre. De plus, ce système préconise la mesure du courant -circulant dans l'enroulement du moteur, ce qui exige l'emploi d'une résistance disposée en série avec ledit enroulement et un système de commutation qui complique également le circuit d'alimentation du moteur.

    [0008] Pour obvier aux inconvénients qui viennent d'être mentionnés, la présente invention propose un dispositif qui alimente le moteur pas à pas en énergie constante quelle que soit la tension délivrée par la pile et ceci grâce aux moyens qui apparaissent dans les revendications.

    [0009] L'invention sera mieux comprise maintenant à la lumière de la description qui suit et pour l'intelligence de laquelle on se référera, à titre d'exemple, au dessin dans lequel :

    La figure 1 est un schéma bloc du dispositif selon l'invention;

    La figure 2 est un diagramme montrant comment se présente la tension aux bornes du moteur quand la pile qui l'alimente est au début de sa durée de vie (figure 2a) et quand cette même pile est à la fin de sa durée de vie (figure 2b) lorsque ledit moteur est alimenté selon le dispositif de la figure 1;

    La figure 3 est un schéma détaillé de l'alimentation du moteur suivant le schéma de principe de la figure 1 et selon un mode de réalisation préféré;

    Les figures 4 et 5 sont des diagrammes montrant les signaux en différents points du schéma de la figure 3 dans deux cas de tension de la source d'alimentation;

    La figure 6 est un schéma montrant comment on prélève du diviseur de fréquence les diverses impulsions nécessaires au fonctionnement du dispositif illustré en figure 3;

    La figure 7 est un schéma qui complète le schéma de la figure 3 selon une variante d'exécution de l'invention.



    [0010] La figure 1 est un schéma bloc du dispositif selon l'invention. Le moteur M est du type pas à pas et est alimenté par une source de tension continue, une pile au lithium par exemple, délivrant une tension Uo. Si, pendant une durée prédéterminée Ti, on ferme l'interrupteur 1 et qu'en même temps on agit sur l'interrupteur 2 de façon répétée, on obtient une impulsion motrice hachée qui fera progresser d'un pas le rotor du moteur. Comme on l'a dit plus haut, il s'agit de fournir au moteur une énergie constante quelle que soit la valeur de la tension de la pile et pour ce faire on fera dépendre le taux de hachage de ladite tension. On découpe le temps pendant lequel est fermé l'interrupteur 1 en une multiplicité de périodes d'échantillonnage Te fixées à l'avance, chacune de ces périodes étant constituée d'une impulsion de durée To pendant laquelle l'interupteur 2 est fermé suivie d'une période de repos Tr pendant laquelle l'interrupteur 2 est ouvert. On comprendra que le rapport To/Te est précisément le taux de hachage qu'il s'agit de contrôler en fonction de la tension d'alimentation Uo. Si Uo est élevé (début de la durée de vie de la pile), To sera court et le taux de hachage faible. Si au contraire Uo est faible (fin de la durée de vie de la pile), T devra être allongé, ce qui entraînera un taux de hachage élevé.

    [0011] La première de ces situations est illustrée en figure 2a. Ici, la tension pile U est importante (par exemple 3 V) et, pendant que l'interrupteur 1 est fermé, durant la période Ti, l'allure de la tension UM aux bornes du moteur présente une série d'impulsions courtes de durée To dont l'amplitude est celle de la tension Uo. Le taux de hachage To/Te imposé par l'interrupteur 2 est de l'ordre de 25 %. La seconde de ces situations est illustrée en figure 2b où la tension pile Uo est réduite de moitié (par exemple 1,5 V). Dans ce cas, la tension UM est composée d'impulsions dont l'amplitude est réduite de moitié mais de durée To plus longue et présentant un taux de hachage de l' ordre de 50 %. On voit que dans . les deux situations la période d'échantillonnage Te est la même. En fait, la période Te est fixée une fois pour toutes par construction et constitue une période prédéterminée. Dans les deux cas, la tension moyenne Um appliquée au moteur est la même. Ceci peut s'exprimer analytiquement par l'expression :

    où E est l'énergie appliquée au moteur et I le courant circulant dans sa bobine. On voit que pour maintenir une énergie E constante il faut s'arranger pour maintenir constante la tension moyenne Um représentée par l'expression UoTo/Te , étant donné que si la tension moyenne reste constante, le courant I reste également constant.

    [0012] Si l'on se réfère à nouveau à la figure 1, on va expliquer maintenant comme on s'y prend, selon l'invention, pour livrer au moteur une énergie constante quelle que soit la valeur de la tension de la source U . Aux bornes de cette source, on trouve d'abord un premier bloc 3 apte à fournir sur sa sortie 4 une tension UAB strictement proportionnelle à la tension de la source Uo. La tension UAB est ensuite utilisée dans un deuxième bloc 5 qui présente sur sa sortie 6 un premier signal Uc dont la vitesse de croissance est d'autant plus rapide que la tension UAB est élevée. Ce signal variable Uc est répété pendant chaque période d'échantillonnage Te. Le signal Uc est enfin comparé dans un troisième bloc 7 à un seuil de référence Ur. Selon que le signal U est inférieur ou supérieur au seuil de référence U , le bloc 7 produit un état logique différent et fait apparaître sur sa sortie 8 et lors de chaque période d'échantillonnage Te une impulsion élémentaire de durée To qui ferme l'interrupteur 2 le temps que dure ladite impulsion.

    [0013] La figure 3 est un schéma détaillé de l'alimentation du moteur et donne un mode de réalisation préféré de l'invention basé sur le schéma de principe de la figure 1. La source de tension continue Uo alimente le moteur M par les lignes 10 et 11. Le moteur M est par exemple du type Lavet à deux pas par tour. Pour former les impulsions bipolaires nécessaires à l'avance de ce moteur, on trouve, interposé entre ses bornes 12 et 13 et la source d'alimentation un ensemble de quatre interrupteurs 31, 32, 33 et 34 qui sont constitués par des transistors de commutation commandés par leur base. Quand les transistors 31 et 32 sont conducteurs, le courant traverse le moteur selon la flèche 14 pendant une période T. et le rotor tourne d'un premier demi-tour. Après un laps de temps pendant lequel le moteur est au repos (1 seconde par exemple), on fait conduire les transistors 33 et 34 pendant une même période Ti, ce qui a pour effet de faire tourner le rotor d'un deuxième demi-tour, le moteur étant alors parcouru par un courant de sens opposé et selon la flèche 15. La longueur de l'impulsion Ti, la périodicité avec laquelle elle se répète et la commande alternée des paires de transistors 31, 32 et 33, 34 (signaux T et T) proviennent généralement d'une base de temps commune qui commande à son tour un diviseur de fréquence à étages multiples d'où sont tirés ces signaux. La production des signaux Ti, T et T est connue de l'état de la technique. Elle sera cependant expliquée plus loin (figure 6).

    [0014] Pour alimenter le moteur en énergie constante, on va procéder au hachage de l'impulsion de commande Ti selon le dispositif dont le principe a été expliqué plus haut.

    [0015] En particulier, le bloc 3 de la figure 1 se présente, selon la réalisation préférée de la figure 3, sous la forme d'un pont de résistances R1, R2, R3 et R4. La première diagonale de ce pont est branchée aux bornes de la source de tension Uo, soit sur les lignes 10 et 11. Si la tension UA aux bornes de la résistance R2 et la tension UB aux bornes de la résistence R4 s'écrivent respectivement :

    la tension recueillie aux bornes de la seconde diagonale AB du pont s'écrit :

    où il est apparent que UAB est proportionnelle à la tension de la source U .

    [0016] Cette tension UAB est utilisée pour charger un condensateur C à travers une résistance R disposée en série avec ledit condensateur, le réseau RC constituant en substance le bloc 5 de la figure 1. La tension U aux bornes du condensateur C s'écrit :



    [0017] Cette expression (2) montre que le temps Tx nécessaire pour atteindre une tension Uc déterminée est d'autant plus courte que la tension UAB est élevée ou, en d'autres termes, que la tension Uc aux bornes du condensateur présente une vitesse de croissance d'autant plus rapide que l'amplitude de la tension proportionnelle UAB est élevée.

    [0018] La figure 3 montre encore un comparateur 16 qui reçoit sur sa première entrée 17 la tension Uc et sur sa seconde entrée 18 une tension de seuil de référence Ur arrangée de telle façon que Ur < UAB. Le comparateur 16 constitue essentiellement le bloc 7 illustré sur le schéma de principe de la figure 1. Dans l'exemple de réalisation montré au schéma de la figure 3, tant que la tension Uc est plus petite que la tension Ur, la sortie 19 du comparateur 16 se trouve au niveau logique 1. Dès que U dépasse U , la sortie 19 passe à l'état logique 0.

    [0019] De l'expression (2) ci-dessus on peut calculer le temps Tx = To mis par la tension Uc à atteindre la tension de référence Ur, soit :



    [0020] Si l`on remplace maintenant UAB par sa valeur selon l'expression (1) et que l'on expose R1 = R2 = R3 = kR4, (3) devient :



    [0021] On voit d'après l'expression (4) que la période To pendant laquelle le comparateur livre un état logique 1 est d'autant plus grande que la tension Uo de la source d'alimentation est faible.

    [0022] La figure 3 montre encore qu'on a disposé aux bornes du condensateur un transistor de commutation 20 dont le but est de court-circuiter périodiquement ledit condensateur. Le transistor 20 est commandé sur sa base par une impulsion de courte durée Tc qui le rend conducteur, ladite impulsion se répétant à la cadence Te. Ainsi, à intervalles périodiques Te, on remet à zéro la tension Uc présente aux bornes du condensateur en le court-circuitant. On sait que chaque intervalle Te, ou période d'échantillonnage, est composé d'une impulsion élémentaire To suivie d'une période d'interruption Tr. Ceci étant, on peut écrire l'expression suivante qui exprime que le rapport cyclique ou taux de hachage To/Te est inversément proportionnel à la valeur Uo de la tension d'alimentation :



    [0023] La sortie 19 du comparateur 16 est connectée à la première entrée d'une porte ET 25, la seconde entrée recevant le signal de durée Ti. A son tour, la sortie de la porte ET 25 est connectée simultanément à chacune des premières entrées des portes ET 21 et ET 22, la seconde entrée de chacune desdites portes recevant respectivement les signaux T et T qui ont pour but de changer alternativement la polarité de l'impulsion motrice reçue par la bobine du moteur M. Le schéma montre encore que les transistors 32 et 34 sont alimentés à travers des diodes 24 et 23 respectivement, ces diodes pouvant d'ailleurs être supprimées si l'on choisit des transistors 31, 34 et 32, 33 qui soient complémentaires (P et N).

    [0024] La figure 4 est un diagramme montrant les divers signaux existant en divers points du schéma de la figure 3 quand la tension d'alimentation Uo est faible (fin de durée de vie de la pile, par exemple 1,5 V) et la figure 5 montre ces mêmes signaux quand la tension U0 est élevée (début de durée de vie de la pile, par exemple 3 V).

    [0025] En figure 4, on a représenté en a) la tension UAB aux bornes de la diagonale du pont de résistances R1, R2' R3 et R4. La tension UAB est utilisée pour charger périodiquement le réseau RC et la tension Uc aux bornes du condensateur apparaît en b) sur la figure 4. On a représenté sur la même diagramme la tension de référence Ur. La tension Uc est périodiquement remise à zéro par le transistor de commutation 20 commandé lui-même par une impulsion Tc de courte durée se répétant à intervalles réguliers Te. Ce signal de commande est montré en d).

    [0026] Selon l'invention et comme on le voit en e), le signal à la sortie 19 du comparateur 16 présente un état logique 1 tant que Uc< Ur et un signal logique 0 dès que Uc > Ur et la période d'échantillonnage Te se compose alors d'une impulsion élémentaire de durée T suivie d'une période d'interruption T . On comprend que le signal illustré en e) se retrouve à la sortie de la porte 25 tant que le signal Ti apparaissant en c) est présent à l'entrée de ladite porte 25.

    [0027] On supposera maintenant que pour progresser d'un pas, le courant dans le moteur doit être dirigé dans le sens de la flèche 15. A ce moment, l'impulsion de polarité de durée T est à 1 alors que son homologue T est à 0. Les impulsions T (figure 4e) franchissent la porte ET 22, rendent conducteur le transistor 33 et bloquent le transistor 32 via l'inverseur 24. Les mêmes impulsions To ne peuvent pas franchir la porte 21 qui présente alors un état logique 0 à sa sortie. De ce fait, le transistor 31 est bloqué alors que le transistor 34 conduit puisqu'il reçoit sur sa base un signal 1 via l'inverseur 23. Les transistors 33 et34conduisant à chaque impulsion de durée To, le courant traverse donc le moteur dans le sens de la flèche 15. Lors de chaque impulsion de durée Tr (figure 4e), il y a un signal 0 à la sortie de la porte 25 de même qu'un signal 0 à la sortie de chacune des portes 21 et 22. On comprend alors que les transistors 31 et 33 sont bloqués et que les transistors 32 et 34 sont conducteurs : pendant la durée T , la bobine du moteur est court-circuitée. Ainsi, dans ce cas, le moteur est alimenté par la tension représentée en figure 4f, tension qui n'est plus continue, comme ce serait le cas avec la commande par simple impulsion de durée Ti, mais hachée au taux de To/Te et d'amplitude Uo.

    [0028] Si l'on a affaire à un moteur à deux pas par tour, il faudra inverser le sens du courant (flèche 14) pour franchir le prochain pas. A ce moment-là, l'impulsion de polarité de durée T est à 0 alors que son homologue T passe à 1. Le même raisonnement que celui qui a été fait plus haut montre que dans ce cas, ce sont les transistors 31 et 32 qui sont conducteurs alors que les transistors 33 et 34 sont bloqués durant les périodes To. Durant les périodes Tr par contre, la bobine du moteur est court-circuitée sur les transistors 32 et 34 qui sont conducteurs.

    [0029] La figure 5 montre comment se comporte le dispositif selon l'invention dans le cas où l'on double la tension d'alimentation. Sans entrer dans les détails, on s'aperçoit que la tension Uc est plus rapidement égale à la tension de référence U , ce qui a pour conséquence de raccourcir les périodes d'alimentation To et de diminuer le taux de hachage To/Tc. Aux bornes du moteur, on trouvera finalement l'alimentation représentée en figure 5f, d'amplitude doublée mais de temps d'application To nettement diminué.

    [0030] Pour prendre un exemple pratique et en s'appuyant sur les équations données plus haut, on va supposer qu'il faut délivrer au moteur une énergie constante si la tension d'alimentation varie entre 3 et 1 volts. En choisissant R1= R2 = R3 = 1 MΩ et R4 = 250 kn, on trouve selon l'équation (1) UAB = 0,3 U0. En choisissant également une tension de référence Ur = 0,1 V, un condensateur C = 0,01 µF et une résistance R = 82 kΩ, on peut dresser le tableau suivant :



    [0031] D'après ces données, il faut choisir la période d'échantillonnage Te plus grande que 206 µs, soit 244 µs, pour utiliser une valeur pratique, qu'on peut obtenir directement du diviseur de fréquence. On en tire directement le taux de hachage To/Te indiqué ci-dessus.

    [0032] On doit remarquer qu'on n'a pas considéré, dans les valeurs ci-dessus données à titre d'exemple, le temps qu'il faut prendre pour court-circuiter le condensateur C, temps qu'on voit apparaître dans les figures 4d et 5d et symbolisé par la période Tc. Pour sortir cette période Tc de la période d'échantillonnage proprement dite T , on pourrait proposer à la place du simple transistor de commutation 20 (figure 3) un autre montage qui rendrait la période Te indépendante de la période Tc. La période Tc est choisie ici pour des raisons pratiques à 30 µs.

    [0033] Il est important de remarquer que la tension de référence Ur doit être choisie entre autres en fonction des caractéristiques du moteur auquel on a affaire. Il s'agit d'une tension rigoureusement stabilisée indépendante des fluctuations de la tension de source d'alimentation. Un exemple pratique de réalisation d'un tel générateur peut être trouvé dans le document CH-A-639 810 en figure 4e.

    [0034] La durée Ti de l'impulsion pendant laquelle s'exerce l'échantillonnage doit être choisie assez longue pour que dans les cas les plus défavorables de tension Uo minimum, le rotor franchisse son pas à coup sûr. Cette durée est de l'ordre de 7,8 ms, durée qui peut être tirée aussi du diviseur de fréquence à disposition. On comprendra que 32 périodes d'échantillonnage Te valant chacune 244 µs pourront prendre place durant une période Ti de 7,8 ms.

    [0035] Il faut remarquer que le système proposé dans la présente invention pourrait être combiné avec un système d'asservissement du moteur à la charge qu'il doit entraîner. Ces systèmes généralement rallongent l'impulsion motrice quand la charge augmente et inversément. Cette impulsion asservie pourrait être fournie à l'entrée de la porte 25 de la figure 3 en lieu et place de l'impulsion fixe Ti qu'on a considérée jusqu'ici.

    [0036] Le schéma de la figure 6 montre comment on fabrique les impulsions T, T, Ti, Te et Tc nécessaires à faire fonctionner le dispositif illustré en figure 3. Tous les signaux sont obtenus à partir d'une base de temps 40 pilotée par un quartz 41 via un diviseur de fréquence 42. Le flip-flop 43 du type D combine les signaux à 16 384 Hz et à 4 096 Hz pour produire la période d'échantillonnage Te à 244 µs, ainsi qu'à l'intérieur de cette période, l'impulsion Tc qui court-circuite le condensateur C. Un autre flip-flop 44 du type D combine les signaux à 64 Hz et à 1 Hz pour produire l'impulsion Ti à 7,81 ms se répétant toutes les secondes. La sortie Q du flip-flop 44 attaque à son tour un diviseur par deux 45 qui engendre les impulsions de polarité T et T.

    [0037] Pour éviter que le dispositif proposé ne consomme de l'énergie entre les périodes d'alimentation Ti, on peut s'arranger à ce qu'il ne soit alimenté que pendant lesdites périodes d'alimentation. La figure 7 montre que le pont de résistance R1, R3, R2, R4, dont seules les résistances R1 et R3 ont été représentées au dessin est alimenté à travers un transistor 50 qui n'est conducteur que pendant les périodes Ti. Il ressort de cela que le pont de résistance est mis hors circuit pendant les périodes séparant lesdites périodes Ti. Quoiqu'il en soit, les valeurs des résistances du pont seront prises les plus élevées possible.


    Revendications

    1. Dispositif pour alimenter en énergie constante à partir d'une source de tension variable (Uo) un moteur pas à pas, notamment pour pièce d'horlogerie, l'alimentation consistant à fournir au moteur des impulsions de durée constante Ti, chacune étant hachée selon un taux de hachage dépendant de la valeur de la tension de la source (Uo) et constituée par une suite d'impulsions élémentaires de durée To séparées par des périodes d'interruption Tr, la somme To + Tr définissant une période d'échantillonnage prédéterminée Te, caractérisé par le fait qu'il comporte des premiers moyens pour prélever une tension (UAB) proportionnelle à la tension de la source (Uo), des deuxièmes moyens utilisant cette tension proportionnelle pour engendrer, pendant chaque période d'échantillonnage Te, un signal (Uc) présentant une vitesse de croissance variable d'autant plus rapide que l'amplitude de ladite tension proportionnelle (UAB) est élevée et des troisièmes moyens pour comparer ledit signal (Uc) à un seuil de référence (Ur), la comparaison déterminant un état logique différent selon que ledit signal (U ) est inférieur ou supérieur audit seuil de référence (Ur) pour engendrer ladite impulsion de durée élémentaire To et définir un rapport To/Te représentant ledit taux de hachage.
     
    2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les premiers moyens comportent un pont de résistances (R1, R2, R3, R4) dont la première diagonale est branchée aux bornes de la source de tension (U ) et dont la seconde diagonale (AB) fournit une tension proportionnelle (UAB) à la tension de ladite source.
     
    3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les deuxièmes moyens comportent une résistance (R) et un condensateur (C) disposés en série et alimentés par la tension proportionnelle (UAB) pour fournir aux bornes dudit condensateur le signal (U ) présentant une vitesse de croissance variable.
     
    4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait qu'il comprend en outre des quatrièmes moyens (20) pour court-circuiter le condensateur (C) et remettre ainsi à zéro le signal (U ) présent à ses bornes au début de chaque période d'échantillonnage Te.
     
    5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les troisièmes moyens comportent un circuit comparateur (16) à deux entrées, la première recevant le signal (Uc) à vitesse de croissance variable et la seconde entrée recevant une tension fixée au seuil de référence (Ur).
     
    6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les impulsions motrices de durée Ti et chaque période d'échantillonnage Te sont produites à partir d'une base de temps commune (40, 41).
     
    7. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend en outre un arrangement (50) pour limiter le prélèvement de la tension proportionnelle (UAB) aux temps que durent les impulsions motrices de durée Ti.
     




    Dessins













    Rapport de recherche