[0001] La présente invention se rapporte aux laminoirs du type planétaire universel pour
le laminage de produits longs, tels que des billettes d'acier.
[0002] Les laminoirs du type considéré comportent des unités rotatives de laminage symétriques
deux à deux disposés autour du produit à laminer et portant chacun des galets de travail
équirépartis sur la périphérie.
[0003] Ces unités de laminage peuvent être de deux types, à savoir un premier type dans
lequel les galets de travail roulent sur un cylindre de soutien et sont tourillonnés
dans des bagues tournant concentriquement au cylindre de soutien, on parlera alors
du type à cylindre de soutien, et un deuxième type sans cylindre de soutien dans lequel
les galets sont directement tourillonnés dans un rotor et que l'on appellera type
à rotor.
[0004] Pour les deux types on impose aux galets de chaque unité un déplacement synchronisé
avec celui des autres ensembles de manière à assurer le laminage par des venues en
contact successives des galets avec le produit à laminer.
[0005] Dans la suite de l'exposé, on se limitera au type à rotor, étant entendu que l'invention
s'applique également, et dans tous ses éléments, au laminoir planétaire du type à
cylindre de soutien.
[0006] Pour la commodité de l'exposé, on se référera dans la suite au cas du laminage d'une
billette à section droite carrée sur laquelle agissent les galets de quatre rotors
à axes coplanaires et disposés en regard de chaque face de la billette.
[0007] Pour rappel de l'état de la technique, on a représenté sur la figure la le principe
du laminage planétaire universel tel qu'il a été proposé en 1962 par TSELIKOV. Dans
ce système, une petite billette 1 à section carrée subit l'action d'ensemble de deux
groupes de galets.
[0008] Le premier groupe est solidaire de deux rotors 2 et 2' entraînés en rotation synchrone
autour d'axes parallèles 3 et 3'. Le rotor 2 porte un ensemble de galets 4a, 4b ...
4n répartis équiangulairement sur sa périphérie, tandis que le rotor 2' porte de même
un ensemble identique de galets 4a', 4b' ... 4n', disposés en antagonisme avec les
précédents, les axes de tous les galets étant parallèles aux axes 3 et 3' des rotors.
Le second groupe est solidaire de deux autres rotors 5 et 5' identiques aux précédents,
et décalés angulairement de 90° autour de l'axe de la billette 1-1'. Ces rotors situés
en avant et en arrière du plan de la figure ont été représentés en traits fins discontinus
pour ne pas nuire à sa clarté. Les galets .6 et 6' portés par ces rotors sont semblables
en nombre et en disposition aux galets 4 et 4', mais disposés de manière à exercer
leur action sur les deux autres faces de la billette 1-1' dans l'intervalle qui sépare
les actions respectives de deux paires successives de galets des rotors 2 et 2', par
exemple les paires 4a, 4a' et 4b, 4b'. La section de la billette 1 est ainsi progressivement
réduite par l'action des couples de galets antagonistes alternativement sur un couple
de faces opposées, puis sur l'autre. On a représenté à la figure 1b la forme prise
par la barre laminée dans la zone où elle est en contact avec les galets parcourant
leurs orbites respectives. Cette zone est appelée "emprise" et l'on peut également
désigner sous le même nom la partie de la barre qui s'y trouve et qui s'étend de l'endroit
où commence la déformation jusqu'au plan de section droite P' à partir duquel la section
droite de la billette a atteint les dimensions désirées et appelé pour cette raison
"plan de sortie".
[0009] Toutefois, dans cette réalisation, les galets sont à génératrice rectiligne, de sorte
que le laminage se fait en élargissement "libre" : l'effet d'ailettes dû aux angles
vifs A (fig. 1c) résultant de l'élargissement superficiel important provoqué par ce
mode de déformation, se traduit par un refroidissement très important des angles de
la billette, la formation de criques d'angles et des défauts de surface préjudiciables
à la qualité du produit fini.
[0010] Pour tenter d'écarter cet inconvénient, il a été proposé (demande de brevet européen
publiée n° 0000290 au nom de Hille Engineering) d'utiliser des galets dont le profil
présente un épaulement ayant un congé arrondi qui lamine à chaque passage l'angle
correspondant du produit. Toutefois, pour parvenir à ce résultat, l'axe des galets
doit être incliné à 45° sur celui du rotor qui les porte, ce qui entraîne une complication
des transmissions dans la chaîne cinématique compromettant la fiabilité de l'opération
et conduisant à un encombrement latéral important de la machine.
[0011] La présente invention a pour but d'éliminer l'ensemble de ces difficultés tout en
assurant l'obtention d'un produit à angles arrondis par laminage au moyen d'une mécanique
simple et compacte dans laquelle les axes des galets restent parallèles à ceux des
rotors.
[0012] Pour atteindre ce résultat, l'invention a pour objet un lamincir du type planétaire
universel pour le laminage de produits longs, dans lequel une action de laminage est
exercée par des galets agissant par paires antagonistes, disposés équiangulairement
à la périphérie d'unités de laminage rotatives réparties symétriquement autour du
produit à laminer, laminoir caractérisé en ce que les axes des galets sont parallèles
à l'axe de l'unité qui les porte et en ce que chaque galet est un solide de révolution
constitué de deux troncs de cône ayant des petites bases égales et qui sent réunis
axialement par leurs petites bases de manière à former une gorge arrondie située dans
un plan perpendiculaire à l'axe des galets.
[0013] Dans le cas particulier du laminage de produits à section droite carrée, l'inclinaison
de la partie centrale rectiligne de la courbe génératrice des troncs de cône est d'environ
45° sur l'axe des galets qui se trouve ainsi parallèle à la diagonale de la section
de sortie.
[0014] Bien entendu, les rotors portant les galets sont entraînés en rotation et synchronisés
par des moyens connus en eux-mêmes. Suivant le cas d'application considéré, les galets
peuvent eux-mêmes être ou non entraînés en rotation et synchronisés ainsi qu'il sera
précisé plus loin.
[0015] La forme de la section droite finale est obtenue par les actions successives de paires
de galets antagonistes dans deux directions perpendiculaires l'une à l'autre. Au cours
de chacune de ces actions, chaque galet est en contact avec deux faces adjacentes
de la billette et ce contact peut avoir lieu sur toute la largeur de la face de la
billette ou sur une partie seulement de cette largeur.
[0016] L'invention va maintenant être décrite plus en détails en référence aux planches
de dessins annexées sur lesquelles :
- la figure 2 illustre une réalisation de l'invention pour le laminage d'une billette
carrée et dans laquelle le contact entre l'un des flancs du galet et la face correspondante
de la billette se fait sur toute la largeur de cette face ;
- la figure 3 représente le schéma de principe de l'ensemble de l'installation pour
la mise en oeuvre de la réalisation de l'invention sflon la figure 2 ;
- les figures 4a, 4b, 4c, 4d illustrent le fonctionnement de l'ensemble montré sur
la figure 3 en détaillant les différentes phases au cours d'un cycle de l'opération
de laminage ;
- les figures 5a, 5b, 5c, 5d sont des schémas analogues aux figures 4a, 4b, 4c, 4d
mais dans le cas d'une variante de réalisation de l'invention adaptée au laminage
de produits à section circulaire ;
- la figure 6 est une vue de détail des galets mis en œuvre dans la variance selon
les figures 5a, 5b, 5c, 5d ;
- les figures 7 et 8 illustrent une réalisation analogue à celle de la figure 2 pour
le laminage de billettes carrées mais dans laquelle le contact entre un flanc du galet
et la face correspondante de la billette ne se fait que sur une partie seulement de
la largeur de cette face ;
- la figure 9 est une vue schématique de la section droite de la billette, faite dans
l'emprise du laminoir, dans le cas de la realisation de l'invention illustrée sur
les figures 2, 3 et 4 ;
- les figures le et 11 sent des vues schématiques, respectivement

et en section droite, de la billette, faite dans l'imprise de laminoir, dans le cas
de réalisation de l'invention illustrée sur les figures 7 et 8.
[0017] La figure 2 illustre dans son principe, celle des solutions proposées selon la présente
invention qui correspond à la première possibilité envisagée ci-dessus dans laquelle
le contact entre au moins un des flancs du galet et la billette se fait sur toute
la largeur de la face correspondante de la billette et que l'on appellera dans la
suite variante

.
[0018] Dans cette solution, l'invention consiste à donner à chaque galet 10 et 11 monté
rotatif autour de son axe 10' (11') la forme d'un solide de révolution obtenue par
assemblage de deux troncs de cône coaxiaux 12, 13 (17, 18) de hauteurs différentes,
réunis par leur petite base de manière à former une- gorge arrondie dans le plan V
perpendiculaire à l'axe des galets et à celui du rotor qui les porte et contenant
une diagonale de la billette, le flanc le plus long de l'un des galets faisant face
au flanc le plus long de l'autre galet qui lui est antagoniste.
[0019] La partie centrale rectiligne du flanc 14 du tronc de cône 12 du galet 10 est suffisamment
longue pour qu'il y ait contact avec la face correspondante de la billette sur toute
sa largeur de manière à donner une forme régulière et bien définie à cette face.
[0020] Il n'en est pas de même de la partie rectiligne du flanc 20 du tronc de cône 18 du
galet 11 qui lui fait face, sinon les galets antagonistes 10 et 11 viendraient se
heurter pendant le parcours de leur orbite. Le flanc le plus court de chaque galet,
c'est-à-dire le flanc 15 du galet 10 ou le flanc 20 du galet 11 ne vient donc en contact
avec la face correspondante de la billette que sur une partie de sa largeur. Cette
face de la billette comportera donc une zone laminée au passage du galet 10 et une
zone qui ne l'est pas, ce qui aurait pour effet de créer, à la frontière des deux
zones, une discontinuité de déformation. Pour éliminer cet inconvénient, on ménage,
à l'extrémité du flanc le plus court 15 (ou 20) un évasement 16 (respect. 21) qui
a pour but de réaliser un raccordement continu entre la zone laminée et celle qui
ne l'est pas.
[0021] Les deux parties centrales rectilignes des contours ou courbes génératrices des flancs
des troncs de cône sont inclinées, ainsi qu'indiqué plus haut, à 45° sur l'axe des
galets.
[0022] Pour chaque couple de galets antagonistes, l'un des galets (par exemple 11) se déduit
de celui qui lui est apparié (ici 10) par une rotation de 180° autour de l'axe longitudinal
XX' de la billette perpendiculaire au plan de la figure 2.
[0023] Au surplus, dans l'installation la plus simple, comportant pour chague rotor deux
galets diamétralement opposés, l'invention consiste à inverser, d'un galet à l'autre,
la disposition des deux troncs de cône. En d'autres termes, dans le galet opposé au
galet 10 sur le même rotor, le grand tronc de cône se trouve à drcite et le petit
à gauche, tandis que, dans le galet opposé au galet 11 sur l'autre rotor, c'est le
petit tronc de cône qui se trouve à drcite et le grand à gauche. La raison de cette
inversion, comme il sera expliqué au moyen des figures 4, est l'élimination d'une
éventuelle tendance au vrillage de la billette autour de l'axe XX' au cours du laminage.
[0024] De même, dans l'installation la plus simple, consistant à associer au couple de rotors
à axes horizontaux un autre couple à axes verticaux, déduit du premier par une rotation
à 90° autour de l'axe XX', l'invention prévoit de disposer sur ces rotors à axes verticaux
des galets de dimensions, forme et répartition semblables, agissant par paires de
galets antagonistes et dont les contours se déduisent, pour chaque paire de galets
antagonistes, de ceux de la paire de galets antagonistes de l'autre couple de rotors
qui l'a précédé dans les actions successives de laminage, en effectuant d'abord une
symétrie par rapport au plan axial vertical de la billette, puis une rotation de 90°
autour de l'axe de la billette.
[0025] Pour mieux comprendre ces différentes dispositions carac- teristiques de l'invention
et le rôle essentiel qu'elles remplissent, or se référera maintenant aux figures 3
et 4.
[0026] On retrouve sur la figure 3, qui représente le schéma de principe de l'ensemble de
l'installation selon l'invention, le couple de galets de la figure 2, avec les mêmes
références pour les mêmes éléments : galets 10 et 11 tournant autour des axes 10'
et 11' rotatifs dans des paliers à la périphérie de rotors 30 et 31 portant, diamétralement
opposés, des galets 32 et 33 respectivement. De même, deux autres rotors 34 et 35
montés rotatifs perpendiculairement aux précédents (comme 5 et 5' par rapport à 2
et 2' sur la figure 1a) portent des couples de galets 36-37 et 38-39 décalés de 90°
par rapport aux galets 10-32 et 11-33 pour assurer la synchronisation du processus
de laminage. Le fonctionnement de l'ensemble est assuré à partir des arbres de transmission
40 et 50 actionnés par des moteurs non représentés. L'arbre 40 entraîne directement
le rotor 3C et l'ajustement de la vitesse de rotation des galets sar eux-mêmes peut
se faire comme représenté sur la figure 3 à partir de l'arbre se par l'intermédiaire
des roues dentées 51, 52, 53-53'. La double roue dentée 52 tourne librement sur l'arbre
40 et la synchronisation des trois autres rotors et des galets qu'ils portent est
assurée par les renvois coniques 42, 43, 44 et 45. La synchronisation de l'arbre 50
avec les trois autres arbres semblables des trois autres rotors n'a pas été représentée
pour ne pas compliquer exagérément la figure. Bien entendu, ce mode d'ajustement de
la vitesse de rotation des galets n'est qu'un exemple non limitatif et il peut être
réalisé par tout autre mcyer. conna en lui-même sans sortir du cadre de l'invention.
[0027] La forme des couples de galets antagonistes 10-11 et 32-33 est ccnfcrme aux caractéristiques
exposées à propos de la figure 2.
[0028] Les deux autres ensembles rotors-galets 36 à 39, d'axes verticaux, sont entièrement
semblables entre eux, au décalage angulaire des galets près, aux ensembles 10-11 et
32-33.
[0029] Le fonctionnement de l'ensemble apparaît aux figures 4 : la figure 4a correspond
à la position d'ensemble des éléments représentés à la figure 3. Dans ce cas, la billette
1 subit l'action des galets 10 et 11. On peut dire schématiquement que, lorsque la
paire de galets 10 et 11 parcourt l'arc de contact, les flancs 14 et 19 des grands
troncs de cône 12 et 17 des galets exercent l'action principale de laminage sur toute
la largeur des faces de la billette intéressées par cette action, tandis que celle
des flancs plus courts 15 et 20 ne se fait sentir que sur une partie de la largeur
des deux autres faces et que les gorges 9 et 22 des galets 10 et 11 restent en contact
avec les angles correspondants de la billette en leur donnant la forme arrondie souhaitée.
[0030] Après une rotation de 90° des quatre rotors, ce sont alors les galets 36 et 38 portés
par les rotors 34 et 35 à axes verticaux qui interviennent. La situation est alors
celle illustrée sar la figure 4b, où la billette subit l'action des galets 3E et 38,
les flancs les plus longs 46 et 47 des galets 36 et 3E exerçant l'action principale,
tandis que l'action des flancs les plus courts 48 et 49 ne s'exerce que sur une partie
de la largeur des faces de la billette avec lesquelles ils sont en contact et que
les deux autres angles de la billette sont laminés par les gorges arrondies des galets.
[0031] Après une nouvelle rotation de 90° dans le même sens, en arrive à la disposition
de la figure 4c, où la situation est analogue à celle de la figure 4a, mais où les
flancs les plus courts 15' et 2C' agissent cette fois sur les faces de la billette
qui, dans la figure 4a étaient soumises à l'action des flancs les plus longs 14 et
19, et réciproquement.
[0032] On voit que l'action des flancs les plus longs 14' et 19' a entre autre pour effet
de régulariser la forme des faces de la billette qui au cours des actions des deux
passes précédentes de galets antagenistes représentés aux figures 4a et 4b n'étaient
pas laminés uniformément sur toute leur largeur, comme on le verra plus en détail
par la suite.
[0033] De même, après une troisième rotation de 90°, on arrive à la disposition de la figure
4d où la situation est analogue à celle de la figure 4b, mais où les flancs les plus
courts 48' et 48' agissent ]sur les faces de la billette qui, dans la figure 4b, étaient
soumises à l'action des flancs les plus longs 4E et 47, et réciproquement.
[0034] Il apparaît ainsi que les actions dissymétriques des galets répartis sur la périphérie
des rotors qui risqueraient de produire un effet de vrillage de la billette, s'exercent
alternativement dans des sens opposés de sorte que cette tendance au vrillage se trouve
constamment compensée.
[0035] Dans l'installation qui vient d'être décrite, chaque rotor comporte seulement deux
galets diamétralement opposés. Bien entendu, on peut également, sans sortir du cadre
de l'invention, équiper chaque rotor d'un nombre entier de paires de galets successifs,
les galets étant individuellement répartis équiangulairement sur la périphérie de
chaque rotor, et les deux galets d'une paire reproduisant la forme et la disposition
par rappcrt à la billette au moment où a lieu la déformation telles qu'elles ont été
décrites dans l'installation la plus simple à deux galets par rotor, tandis que la
forme et la disposition des galets se répètent d'une paire de galets à la suivante.
[0036] De même, l'invention n'est nullement limitée au laminage de billettes carrées, mais
s'étend aux produits longs de section droite circulaire, rectangulaire ou polygonale,
dans la mesure où sont respectées les caractéristiques énoncées dans les revendications
jointes.
[0037] Les figures 5a, 5b, 5c, 5d illustrent précisément le laminage d'une barre de section
circulaire 1' à partir d'une barre dont la section initiale figurée en trait interrompu
1 a été représentée de forme circulaire pour la simplicité du dessin, mais qui pourrait
avoir une autre forme.
[0038] La figure 6 détaille la des galets qui, conformément à une des caractéristiques de
l'invention, présente une dissymétrie par rapport au plan V passant par l'axe de la
barre laminée et perpendiculaire à l'axe des galets. Ce plan partage chaque galet
en deux parties de hauteurs inégales, par exemple H1 et H2 pour le galet 60. Le secteur
de contact AB, qui coïncide, dans ce cas, avec la gorge arrondie de forme circulaire,
doit s'étendre sur un angle α supérieur à 90 degrés pour assurer le recouvrement nécessaire
entre les contours de contact successifs des différentes paires de galets antagonistes,
et présenter préférablement un décalage par rapport à la trace V du plan axial vertical
de manière à favoriser la continuité de la déformation au voisinage de ses extrémités
A et B, grâce aux évasements 61 et 62 par lesquels se poursuivent les flancs du galet
au-delà de A et B.
[0039] La figure 7 illustre dans son principe l'autre variante proposée selon la présente
invention que l'on appellera variante

qui correspond à la deuxième possibilité envisagée dans la présentation générale
de cette invention et dans laquelle le contact entre les deux flancs du galet et les
deux faces correspondantes de la billette carrée ne se fait que sur une partie seulement
de la largeur de ces faces.
[0040] Pour l'essentiel, l'invention consiste à donner à chaque galet -: et 72 monté rctatif
autour de son axe 71' (72') la fcrme d'un solide de révclution obtenue par assemblage
de deux troncs de cône 73 et 74 coaxiaux égaux, raccordés par leur petite base de
manlére à former une gorge arrondre située dans un plan "V" diagonal de la billette
1, 1' et perpendiculaire aux axes 71', 72' des galets. Ces troncs de cône sont prolongés
au-delà de leur grande base par des évasements arrondis 75 et 76 se raccordant à des
parties cylindrigues 77 et 78, chaque galet ayant ainsi une forme symétrique par rapport
a- plan "V".
[0041] La partie rectiligne 79 de la courbe génératrice, ou contour, de chaque cône, inclinée
à 45
e sur l'axe du galet, doit s'étendre au-delà du milieu de la face de la billette 1'
de manlère qu'il y ait recouvrement entre la partie de la face de la billette en contact
avec le galet 71 (par exemple) pendant le temps où la paire de galets 71-72 parcourt
l'arc de travail et celle en contact avec le galet 81 (figure 8) de la paire de galets
antagonistes solidaire de l'autre groupe de galets montés sur les deux autres rotors,
qui immédiatement après viendra parcourir l'arc de travail.
[0042] On voit ainsi que dans la variante

, tours les galets des guatre rotors ont la même forme, ce qui a pour conséquence,
que, contrairement à la variante

, vue précédemment, le nombre de galets montés sur chaque rotor n'est pas forcément
de rang pair.
[0043] Bien qu'applicables l'une et l'autre au laminage de produits à section quelconque,
les deux variantes suivant lesquelles l'invention peut être réalisée se distinguent
donc par la forme des galets, leur répartition et leur disposition sur la périphérie
des rotors qui les portent et enfin par la nature et la symétrie des contacts entre
les galets et la billette dans l'emprise.
[0044] Il en résulte que si l'on considère la forme prise par la partie de la barre située
dans l'emprise, on constate une différence suivant que l'on considère la variante
I ou II.
[0045] Dans la variante

de la présente invention, deux des faces opposées de la billette, par exemple les
faces a, b, f, e et d, c, g, h pour reprendre les notations de la figure 1a, ont été
en contact sur toute leur largeur avec les galets qui viennent de parcourir l'emprise,
au moins sur la partie de l'emprise qui se trouve du côté du plan de sortie P', tandis
que les deux autres faces a, d, h, e et b, c, g, f n'ont été en contact avec ces mêmes
galets que sur une partie de leur largeur, si bien qu'une section droite de la barre
laminée, faite dans l'emprise, présente conformément à la figure 9, une forme approximativement
carrée dont deux côtés opposés, appartenant respectivement aux faces de l'emprise
a, b, f, e et d, c, g, h sont rectilignes, tandis que chacun des deux autres côtés
appartenant aux faces a, d, h, e et b, c, g, h présente deux parties distinctes correspondant
respectivement à la partie de la face qui a été en contact avec le flanc le plus court
du galet et la partie de la face qui n'a pas été en contact avec le galet, ces deux
parties étant raccordées par un léger bourrelet 91 (92).
[0046] L'importance du bourrelet dépend de la distance, ou avance, dont la billette s'est
déplacée dans le sens du laminage entre deux contacts successifs entre le produit
laminé et les paires de galets antagonistes successives qui effectuent le travail.de
mise en forme.
[0047] Dans la variante

de la présente invention, aucune des faces de la billette n'est en contact sur toute
sa largeur avec les galets qui viennent de parcourir l'emprise, si bien que l'emprise
présente la forme illustrée aux figures 10 et 11 où l'on voit que chacune de ses faces
comporte deux zones légèrement concaves, d'importance en général inégale, se raccordant
par une sorte de nervure très évasée (101, 102, 103, 104) de direction approximativement
longitudinale prenant naissance à l'extrémité de l'emprise située du côté de la section
d'entrée et qui disparaît complètement avant le plan de sortie, si bien que la billette
obtenue après passage dans le laminoir universel présente des faces bien planes.
[0048] On peut résumer de la façon suivante les caractères spécifiques des deux variantes
de la présente invention :
La variante

est caractérisée par :
- une forme dissymétrique des galets ;
- un diamètre maximum du galet plus grand, toute chose égale par ailleurs, que dans
la variante

, puisque le flanc le plus long s'étend au-delà de la diagonale de la billette parallèle
à l'axe des galets ;
- la nécessité d'avoir un nombre pair de galets par rotor pour travailler également
les quatre faces de la billette et corriger toute tendance à un vrillage de cette
dernière ;
- l'obtention d'une emprise présentant deux faces opposées complètement planes tandis
que les deux autres ne présentent qu'un léger bourrelet.
[0049] La variante

est caractérisée par les points suivants :
- tous les galets ont la même forme symétrique ;
- le diamètre maximum du galet est plus faible, toute chose égale par ailleurs, que
dans la variante C) ;
- le nombre de galets par rotor n'est pas nécessairement pair ;
- l'emprise présente sur une partie de ses quatre faces une nervure très évasée de
direction générale longitudinale, qui disparaît complètement avant le plan de sortie,
si bien que les faces de la billette obtenue après passage dans le laminoir planétaire
présentent la même rectitude que celles obtenues par laminage selon les méthodes classiques.
[0050] Ces caractères spécifiques permettent de choisir celle des deux variantes qui est
la plus adaptée au cas d'application envisagé suivant l'allongement désiré, l'avance
nécessaire, la compacité requise pour l'installation et la forgeabilité du métal laminé.
1) Laminoir du type planétaire universel pour le laminage de produits longs, dans
lequel une action de laminage est exercée par des galets agissant par couples antagonistes,
disposés équiangulairement à la périphérie d'unités rotatives de laminage réparties
symétriquement autour du produit à laminer, laminoir caractérisé en ce que les axes
(10') des galets (10, 11) sont parallèles à l'axe (40) de l'unité (30) qui les porte,
et en ce que chaque galet (10) est un solide de révolution constitué de deux troncs
de cône (12, 13) ayant des petites bases égales et qui sont réunis axialement par
leurs petites bases de manière à former une gorge arrondie située dans un plan (V)
perpendiculaire à l'axe (10') des galets.
2) Laminoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie rectiligne des
courbes génératrices (14, 15) formant les deux flancs des deux troncs de cône (12,
13) formant un galet (10) est inclinée d'environ 45e sur l'axe (10') de ce galet.
3) Laminoir selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les deux troncs de
cône (12, 13) formant un galet sont de hauteurs différentes.
4) Laminoir selon la revendication 3, caractérisé en ce que le flanc (15) du plus
court des deux troncs de cône formant un galet présente un évasement (16) assurant
un raccordement continu entre la partie de la surface du produit laminé en contact
avec le flanc le plus court du galet et la partie qui ne l'est pas.
5) Lamincir selon la revendication 4, caractérisé en ce que les courbes génératrices,
formant les flancs de chacun des deux galets constituant un couple de galets antagonistes,
c'est-à-dire appartenant respectivement à deux unités de laminage opposées, se déduisent
l'une de l'autre par une rotation de 180° autour de l'axe du produit à laminer et
en ce. que les cour- j bes génératrices formant les flancs de deux galets successifs
d'une même unité de laminage se déduisent l'une de l'autre par une symétrie par rapport
au plan passant par l'axe du produit à laminer et perpendiculaire à l'axe de ladite
unité de laminage.
6) Laminoir selon revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les deux troncs de cône
(73, 74) formant un galet (71) sont de même hauteur.
7) Laminoir selon la revendication 6, caractérisé en ce que les flancs du galet (71)
présentent un évasement (75, 76) se raccordant à chaque extrémité du galet avec une
partie cylindrique (77, 78) de même diamètre.
8) Laminoir selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les unités de laminage sont au nombre de quatre.
9) Application du laminoir selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, pour le
laminage de billettes de métal à section droite carrée.
10) Laminoir selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque galet comporte
une gorge arrondie de forme circulaire s'étendant sur un arc d'angle supérieur à 90°
et en ce que le centre de cet arc est équidistant des axes des galets lorsque ces
derniers se trouvent dans le plan de sortie de l'emprise.
11) Laminoir selon la revendication 10, caractérisé en ce que la gorge arrondie de
forme circulaire présente une dissymétrie par rapport au plan contenant l'axe longitudinal
du produit et perpendiculaire aux axes des galets.
12) Laminoir selon la revendication 10, caractérisé en ce que la gorge arrondie de
forme circulaire présente à ses deux extrémités un évasement assurant un raccordement
continu entre la partie de la surface du produit laminé en contact avec le galet et
la partie qui ne l'est pas.
13) Application du laminoir selon l'une quelconque des revendications 10 à 12 au laminage
de barres de métal à section droite circulaire.
14) Laminoir planétaire universel selon l'une quelconque des revendications 1 à 8
et 10 à 12 caractérisé en ce que les unités de laminage rotatives sont des rotors.