[0001] La présente invention concerne un procédé pour le démarrage et la marche à faible
charge des moteurs Diésel dans lesquels l'injection de combustible et l'ouverture
des soupapes est commandée par un système de contrôle électronique.
[0002] Actuellement, de nombreux moteurs sont déjà équipés de systèmes d'injection à contrôle
électronique et il a été proposé également, par exemple dans le brevet français No.
2.339.748, de commander les soupapes d'admission et d'échappement, non plus à partir
des cames d'un arbre à cames, mais au moyen d'actua.- teurs électro-pneumatiques ou
électro-hydrauliques recevant les ordres élaborés par un calculateur dans lequel sont
introduits les paramètres de fonctionnement du moteur.
[0003] Un système de commande électro-hydraulique des soupapes, pour moteur Diésel à contrôle
électronique, a été décrit dans la demande de brevet français No. 83/15.128 déposée
le 23 septembre 1983 au nom de la demanderesse.
[0004] Il est bien connu maintenant que ces systèmes de contrôle électronique permettent
un ajustage automatique ou commandé des combinaisons optimales des paramètres de travail
d'un moteur, alors que, jusqu'à présent, les conditions de fonctionnement étaient
déterminées, sans ajustage possible, par le profil immuable des cames du moteur. Il
est ainsi possible, entre autres avantages, de réduire la consommation de combustible
du moteur et la toxicité des gaz d'échappement, grâce au choix de l'instant et du
volume de l'injection de combustible et grâce au choix de l'instant et de la durée
de la levée des soupapes.
[0005] Cependant, les moteurs à contrôle électronique posent le même problème que les moteurs
traditionnels à contrôle pour cames, pour le démarrage et le fonctionnement à faibles
charges, notamment dans le cas des moteurs suralimentés dits "à rapport volumétrique
réduit" et, plus généralement, dans tous les cas où l'air comprimé dans le cylindre
par la course de compression n'atteint pas la température d'allumage.
[0006] Il suffit de rappeler que ces conditions se produisent, au démarrage et à faible
charge : lorsque l'air ambiant est très froid ; lorsque le turbo-compresseur ne débite
pas ou n'a qu'un faible débit, si bien que l'air d'alimentation du moteur n'est pas
réchauffé par la compression dans le turbo-compresseur ; et lorsque le moteur, par
construction et dans le but d'augmenter sa puissance en charge normale et à pleine
charge, n'a qu'un rapport volumétrique réduit (par exemple 9 ou 10, alors qu'un moteur
similaire aurait un rapport volumétrique de 12 ou 13).
[0007] Pour résoudre ce problème, au démarrage et à faible charge, provenant du fait que
l'air dans les cylindres n'atteint pas naturellement la température d'allumage en
fin de compression, on doit avoir recours à des artifices permettant de remonter cette
température.
[0008] C'est ainsi qu'il a été proposé de rendre variable le rapport volumétrique, de façon
à pouvoir augmenter ce rapport au démarrage, mais les difficultés pratiques de réalisation
ont fait abandonner un tel système.
[0009] Un autre artifice consiste à créer une restriction de la section d'échappement, par
exemple à la sortie de la turbine d'échappement. Mais ce système est peu efficace
et ne procure qu'un réchauffement insuffisant, du fait que le volume d'air à chauffer,
compris entre le collecteur d'admission et le clapet de fermeture sur le circuit d'échappement,
est très important.
[0010] Dans la pratique, le seul artifice utilisé consiste à réchauffer l'air d'alimentation
(par exemple jusqu'à 70°C), avant son introduction dans les cylindres. Ce réchauffage
peut se faire par exemple au moyen de brûleurs auxiliaires dans le collecteur d'admission,
ou encore d'échangeurs réchauffeurs, alimentés par une source de chaleur extérieure,
sur le circuit d'air du moteur.
[0011] On est donc contraint de prévoir des équipements auxiliaires supplémentaires, externes
au moteur lui-même,(ainsi que les moyens de mise en route et d'arrêt de ces équipements),
qui augmentent le prix des moteurs et qui, en fait, ne sont utilisés que pendant une
faible proportion du temps réel de marche du moteur.
[0012] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients et de permettre
le démarrage et la marche à faible charge des moteurs Diésel à contrôle électronique,
notamment des moteurs à rapport volu- métrique réduit suralimentés par turbo-compresseur,
sans avoir à faire appel à des moyens auxiliaires de réchauffage de l'air d'alimentation.
[0013] Le procédé consiste à commander les soupapes et l'injection de façon que, sur certains
au moins des cylindres du moteur, plusieurs courses de compression successives soient
effectuées, soupapes fermées, sans injection de combustible.
[0014] La succession de plusieurs compressions/déten- tes, dont les rendements sont différents,
assure l'échappement de l'air, puisqu'il n'y a aucun débit et que le volume d'air
est limité à celui du cylindre. L'air dans le cylindre peut ainsi atteindre la température
d'allumage et l'on commande alors l'injection de combustible qui provoque la course
motrice de com- bustion/détente.
[0015] C'est ainsi que, dans un moteur à quatre temps, si l'on prévoit deux cycles successifs
de compression/détente avant le premier allumage, le moteur fonctionnera suivant un
cycle à six temps. Si l'on prévoit trois cycles successifs de compression/détente
avant le premier allumage, le moteur fonctionnera suivant un cycle à huit temps, et
ainsi de suite.
[0016] Bien entendu, au moment du lancement, l'énergie de compression est fournie par le
démarreur, mais cette énergie est récupérée en partie durant la détente.
[0017] Après le lancement, et pendant la marche à faible charge, on peut faire fonctionner
le moteur à un nombre plus réduit de temps ( six au lieu de huit par exemple) et on
peut limiter (en durée ou en levée) l'ouverture de la soupape d'échappement, pour
recompri- mer plusieurs fois de suite les gaz contenus dans le cylindre afin d'en
élever la température à un niveau suffisant.
[0018] L'invention vise également un moteur Diésel dans lequel est appliqué, au démarrage
et sous faible charge, le procédé suivant l'invention. Un tel moteur comporte, dans
le microprocesseur (unité de traitement analogue) de contrôle de l'injection et de
l'ouverture des soupapes, des moyens pour empêcher périodiquement l'injection des
combustibles et pour empêcher ou limiter périodiquement l'ouverture des soupapes,
afin d'obtenir plusieurs cycles successifs compression/détente avant un allumage.
[0019] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre
et à l'examen des dessins annexés qui représentent, à titre d'exemples non limitatifs,
divers modes de mise en oeuvre du procédé suivant l'invention.
[0020]
La figure 1 est une représentation schématique des phases successives du cycle de
fonctionnement d'un des cylindres d'un moteur suivant l'invention.
La figure 2 représente de façon détaillée divers modes de mise en oeuvre de la phase
d'échappement.
La figure 3 montre une variante de la phase d'admission.
La figure 4 est une représentation schématique d'un moteur Diésel suivant l'invention.
[0021] On a représenté schématiquement sur la figure 1, le cylindre 12, le piston 14, la
bielle 16, le vilebrequin 18, les soupapes d'admission A et d'échappement E et l'injecteur
de combustible 20 d'un moteur Diésel, de préférence un moteur Diésel suralimenté à
rapport volumétrique réduit.
[0022] On va décrire maintenant la phase de lancement du moteur. Le démarreur entraîne l'arbre
du moteur, le piston 14 effectue sa course d'admission normale, la soupape d'admission
A étant normalement ouverte (1-figure 1). Le piston effectue ensuite (2- figure 1)
sa course de compression normale, soupapes fermées et c'est à la fin de cette course
de compression que, dans un moteur classique, l'ouverture de l'injection de combustible
serait commandée.
[0023] Mais, en l'absence de système de réchauffage de l'air d'alimentation (système que
l'invention se propose de supprimer) la course de compression ne permet pas à l'air
d'atteindre la température nécessaire à l'allumage, surtout dans le cas d'un moteur
Diésel à "Rapport Volumétrique Réduit"
[0024] Suivant l'invention, on maintient l'injecteur 20 fermé ainsi que les soupapes A et
E pendant encore au moins un cycle de détente/compression (3 et 4 figure 1) et par
exemple, comme représenté sur la figure 1, pendant encore deux cycles de détente/compression
(3-4-5 et 6 figure 1).
[0025] Cette succession de plusieurs courses de compression (trois dans l'exemple ci-dessus)
assure l'échauffement de l'air enfermé dans le cylindre jusqu'à une température permettant
l'allumage du combustible. Le combustible est alors injecté à la fin de cette dernière
compression (6-figure 1), ce qui produit de façon classique la course de combustion/dé-
tente (7-figure 1) puis la course d'échappement (8- figure 1), avec la soupape d'échappement
E ouverte.
[0026] La figure 1 illustre donc bien le fonctionnement d'un moteur suivant un cycle à huit
temps, au lieu de quatre temps.
[0027] Bien entendu on pourrait également, si l'échauffement de l'air est suffisant , effectuer
la". première injection après la deuxième compression seulement (4-figure 1) ce qui
donnerait un fonctionnement à six temps.
[0028] Plus généralement, on peut effectuer une succession de n cycles de compression/détente
supplémentaires, avec injection et soupapes fermées, ce qui procure un fonctionnement
à (4 + 2n) temps.
[0029] La valeur de n est limitée par le nombre de cylindres du moteur et elle peut varier
avec divers paramètres du moteur (puissance, vitesse, température, etc.) .
[0030] Après la course d'échappement (8-figure 1), le cycle recommence à la course d'admission
(1-figure 1) .
[0031] On peut donc dire que le problème du lancement d'un moteur est résolu, suivant l'invention,
en empêchant les soupapes de s'ouvrir et en empêchant l'injection de combustible,
pendant les premiers tours du moteur.
[0032] Une fois le premier allumage réalisé, il faut encore que le moteur entretienne sa
rotation sans l'aide du démarreur. La température en fin de compression, après le
premier allumage, est déjà plus élevée que celle au moment du démarrage, du fait des
contacts avec les parois un peu réchauffées et du fait de la vitesse de rotation plus
élevée assurant une compression plus efficace (diminution de la valeur relative des
fuites piston/cylindre). Mais, dans le cas d'un moteur à "Rapport Volumétrique Réduit"
ou dans le cas où l'air aspiré est trop froid, il se peut que certains cylindres du
moteur s'éteignent ou brûlent mal, ce qui produit des fumées d'échappement réputées
toxiques, si on reprend dès le premier allumage le cycle de fonctionnement normal
à quatre temps.
[0033] C'est pourquoi on maintient, après le lancement et pendant la marche au ralenti ou
à faible charge à froid, un cycle de fonctionnement analogue à celui représenté sur
la figure 1, au besoin en réduisant le nombre n de cycles supplémentaires de compression/détente
par rapport au nombre choisi pour le lancement proprement dit. C'est ainsi qu'on peut
effectuer le lancement sur un fonctionnement en dix temps, puis passer progressivement,
en fonction d'un des paramètres du moteur, aux cycles à huit et six temps pour arriver
au fonctionnement normal à quatre temps lorsque le moteur est chaud et lorsque le
turbo-compresseur débite normalement.
[0034] On a représenté (8-figure 1) la course d'échappement, avec la soupape d'échappement
E ouverte à pleine ouverture pendant sensiblement toute cette course.
[0035] Mais il peut être avantageux, dans le procédé suivant l'invention, de freiner l'échappement
des gaz afin de conserver une partie des gaz chauds dans le cylindre et d'augmenter
ainsi la température atteinte à la fin des compressions suivantes, après le premier
allumage, dans la marche à vide et à faible charge.
[0036] On a représenté sur la figure 2 divers moyens pour obtenir un tel résultat. Dans
le cas de la figure 2-a, la soupape d'échappement E, ouverte au voisinage du PMB (dans
la zone d'ouverture O) se referme avant le PMH (zone de fermeture F).
[0037] Dans le cas de la figure 2-b, la soupape d'échappement E est fermée au voisinage
du PMB et ne s'ouvre que tardivement, par exemple au voisinage de la mi-course du
piston (zone d'ouverture O') pour se refermer aux environs du PMH (zone de fermeture
F'). Grâce au micro-processeur (ou unité cie traitement anâlogue) élaborant les signaux
d'ouvertures des soupapes, il est facile de choisir les positions angulaires du vilebrequin
pour lesquelles les ordres d'ouverture ou de fermeture sont donnés.
[0038] Dans le cas des figures 2-a et 2-b on utilise la levée totale de la soupape d'échappement,
mais la durée de la période d'échappement est réduite.
[0039] Certains systèmes de contrôle électronique de l'ouverture des soupapes permettent
de contrôler non seulement l'instant de l'ouverture mais également l'amplitude de
la levée de la soupape. C'est ce qu'on a représenté sur la figure 2-c, où la soupape
d'échappement s'ouvre de façon classique au voisinage du PMB (zone d'ouverture O")
pour se refermer au voisinage du PMH (zone de fermeture F"), mais avec une levée seulement
partielle qui produit un laminage des gaz et fait demeurer dans le cylindre une partie
des gaz chauds.
[0040] Bien entendu, les trois solutions a-b-c décrites ci-dessus peuvent être combinées.
[0041] On a représenté sur le schéma 1 de la figure 1 la course d'admission dans la phase
de lancement du moteur avec la soupape d'admission A ouverte et la soupape d'échappement
E fermée. Mais il peut être avantageux d'effectuer la course d'admission avec ravalement
des gaz d'échappement. Ceci permet, dès après le premier ou les premiers allumages,
et pendant la marche à vide ou à faible charge, d'élever la température initiale des
gaz introduits dans le cylindre, avant les compressions successives qui permettent
d'atteindre la température d'allumage.
[0042] C'est ce qu'on a représenté sur la figure 3 dans laquelle le premier schéma (8) correspond
à la course d'échappement (8) sur la figure 1. Le deuxième schéma montre le piston
14 arrivé au PMH et les deux soupapes fermées. Les trois schémas 1(1)-1(2)-1(3) sont
une décomposition de la course d'admission représentée en (1) sur la figure 1 et montrent
que pendant une partie 1(2) de cette course la soupape d'échappement est temporairement
rouverte pour ravaler une partie des gaz d'échappement chauds qui se mélangent, pour
les réchauffer, à l'air froid introduit par la soupape d'admission. Bien entendu,
là encore, la levée de la soupape d'échappement peut être totale ou partielle.
[0043] Le procédé de démarrage et de marche à faible charge suivant l'invention est de préférence
appliqué à la totalité des cylindres d'un moteur mais il peut être appliqué à une
partie seulement d'entre eux.
[0044] Il est bien connu que les moteurs thermiques en général, lorsqu'ils fonctionnent
à faible charge ou régime s'encrassent. Les remontées d'huile véhiculées par les pistons
pénètrent dans les conduites d'admission et d'échappement, s'oxydent et à la longue
cokéfient. Cet encrassement réduit les sections et compromet le bon fonctionnement.
[0045] En charge, par contre, la température élevée de combustion, ou d'échappement entraîne
la combustion des éventuelles remontées d'huile.
[0046] Le procédé suivant l'invention permet de supprimer cet encrassement à faible charge
grâce au fait que les successions de compressions (avec injection et soupapes fermées)
remontent artificiellement les températures du cycle jusqu'à une température d'échappement
suffisante pour brûler l'huile et empêcher l'encrassement, cette augmentation de température
étant encore améliorée par l'ouverture différée ou partielle des soupapes d'échappement
qui a été décrite à propos des figures 2 et 3.
[0047] On va décrire maintenant un moteur Diésel, par exemple à Rapport Volumétrique Réduit
et suralimenté par turbo-compresseur, mettant en oeuvre le procédé suivant l'invention.
Le système de contrôle électronique, qui ne fait pas partie de l'invention, sera seulement
décrit dans ses parties essentielles.
[0048] Ce système comprend, de façon connue, un capteur 21-22 de la position angulaire et
de la vitesse de l'arbre 18 du moteur.
[0049] Ce capteur applique ses signaux à trois unités de traitement 24-26-28. L'unité 24
gère la fonction ouverture et fermeture des soupapes d'admission A. L'unité 28 gère
la fonction ouverture et fermeture des soupapes d'échappement E. L'unité 28 gère la
fonction ouverture et fermeture de l'injecteur 20.
[0050] Les soupapes A et E sont commandées par des actuateurs électro-hydrauliques (par
exemple du type décrit dans la demande de brevet français précitée No. 83-
15.128) ou électro-pneumatiques pilotés par des électro-aimants 34-36. L'injecteur
20 est commandé par un actionneur 37 piloté par un électro-aimant 38. Les signaux
de commande élaborés et conditionnés par les unités 24-26-28 sont transmis respectivement
aux électro-aimants 34-38-36 par l'intermédiaire d'interfaces de puissance 40-42-44.
Ainsi qu'il est connu, les unités 24-26-28 reçoivent d'autres informations 45 relatives
à d'autres paramètres de fonctionnement du moteur et nécessaires à la fonction de
régulation. Les unités 24-26-28 sont établies et programmées pour délivrer leurs signaux
de commande suivant la séquence classique du cycle à quatre temps.
[0051] Conformément à l'invention, on adjoint au système de contrôle électronique un système
électronique modificateur de cycle. Ce système peut être constitué par trois circuits
inhibiteurs de signaux 46-48-50 reliés aux unités de traitement 24-26-28 et annulant
périodiquement les signaux de commande d'ouverture de soupape et les signaux de commande
d'injection normalement élaborés par ces unités de traitement à partir d'un signal
donné du capteur 21-22. Si le circuit inhibiteur est réglé pour une seule annulation
des signaux par cycle, le moteur fonctionnera à six temps (deux compressions successives),
s'il est réglé pour deux annulations par cycle, le moteur fonctionnera à huit temps
(trois compressions successives, comme sur la figure 1) et ainsi de suite. Un moyen
de réglage approprié sur le circuit inhibiteur permettra de choisir le cycle de fonctionnement
du moteur qui convient pour les périodes de lancement, de marche à vide, de marche
à faible charge.
[0052] Les types d'ouverture particuliers de la soupape d'échappement (ouverture retardée,
partielle ou avec ravalement), qui ont été décrits à propos des figures 2 et 3, pourront
être élaborés dans l'unité de traitement 28, à partir d'informations fournies également
par le circuit inhibiteur 50 ou fournis directement par le circuit de régulation 45.
[0053] Bien entendu, dans le cas où une unité centrale de traitement remplace les trois
unités individuelles 24-26-28 qui ont été représentées, un circuit central modificateur
de cycle pourrait remplacer les trois circuits individuels 46-48-50.
[0054] Il apparaît bien d'après ce qui précède que, grâce à la succession de plusieurs compression/détente,
l'invention permet de réaliser un moteur à combustion interne avec réchauffage interne
de l'air d'alimentation.
[0055] On a surtout décrit l'invention, dans ce qui précède, à propos d'un moteur Diésel
à quatre temps suralimenté et à Rapport Volumétrique Réduit, mais l'invention pourrait
également s'appliquer à des moteurs deux temps, pourvu que la circulation des gaz
soit commandée au moins par des soupapes d'échappement à ouverture contrôlée électroniquement
.
1. Procédé pour le démarrage et la marche à faible charge d'un moteur Diésel à contrôle
électronique de la commande des injecteurs et de la commande des soupapes, caractérisé
en ce qu'il consiste à régler lesdites commandes pour maintenir fermées les soupapes
d'admission et d'échappement et pour couper l'injection de combustible, sur certains
au moins des cylindres du moteur, pendant plusieurs cycles successifs de compression/détente,
grâce à quoi l'air enfermé dans le cylindre par la précédente course d'admission du
piston est réchauffé par plusieurs compressions successives jusqu'à atteindre la température
d'allumage à la première injection de combustible.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste, pour le lancement
du moteur à régler la commande des soupapes et la commande des injecteurs pour empêcher
l'ouverture des soupapes et l'injection de combustible pendant les premiers tours
de lancement du moteur.
3. Procédé suivant l'une des revendications 1 ou 2 pour le démarrage et la marche
à faible charge d'un moteur Diésel à quatre temps, caractérisé en ce qu'on maintient
fermés les soupapes et les injecteurs pendant n cycles supplémentaires de compression/
détente avant le premier allumage, grâce à quoi le moteur fonctionne, pendant le démarrage
et la marche à faible charge suivant un cycle à (4 + 2 n) temps.
4. Procédé suivant la revendication 3, caractérisé en ce que la commande des soupapes
et des injecteurs est réglée pour faire fonctionner le moteur suivant l'un des cycles
à six, huit, dix ou douze temps.
5. Procédé suivant l'une des revendications 3 ou 4, caractérisé en ce que, après le
lancement du moteur, on règle la commande des soupapes et des injecteurs pour réduire
le nombre n des cycles supplémentaires de compression/détente.
6. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la commande des soupapes d'échappement est réglée pour provoquer seulement
une ouverture limitée desdites soupapes pendant la course d'échappement.
7. Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la commande des soupapes d'échappement est réglée pour provoquer une ouverture
limitée desdites soupapes pendant la course d'admission.
8. Moteur Diésel pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'une des revendications
précédentes qui comprend : au moins un capteur (21-22) de la position angulaire et
de la vitesse de l'arbre (18) du moteur ; des actionneurs (30-32-37) pour les soupapes
d'admission et d'échappement (A-E) et pour les injecteurs (20) ; et au moins une unité
de traitement (24-26-28) recevant des signaux du capteur (21-22) et élaborant les
signaux de commande pour les actionneurs (30-32-37), ledit moteur étant caractérisé
en ce qu'il comprend au moins un circuit modificateur de cycles (46-48-50), associé
à l'unité de traitement (24-26-28) et adapté à supprimer les signaux d'ouverture des
soupapes et des injecteurs, ou certains au moins des cylindres (12) du moteur, pendant
plusieurs cycles successifs de compression/détente des pistons (14) du moteur dans
les cylindres (12).
9. Moteur Diésel suivant la revendication 8, caractérisé en ce que le circuit modificateur
de cycles (24-26-28) est ajustable pour faire varier le nombre n de cycles successifs
de compression/ détente.
10. Moteur Diésel à quatre temps suivant l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé
en ce que le circuit modificateur de cycles (24-26-28) peut être ajusté pour faire
fonctionner le moteur, au démarrage et à faible charge, suivant des cycles de fonctionnement
compris entre six et douze temps.
11. Moteur Diésel suivant la revendication 10, caractérisé en ce qu'il est suralimenté
et en ce que son Rapport Volumétrique est réduit.