(19)
(11) EP 0 156 738 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
02.10.1985  Bulletin  1985/40

(21) Numéro de dépôt: 85420010.2

(22) Date de dépôt:  18.01.1985
(51) Int. Cl.4D04B 27/36
// B65H18/16
(84) Etats contractants désignés:
BE CH DE GB IT LI

(30) Priorité: 10.02.1984 FR 8402480

(71) Demandeur: VALISERE S.A. Société dite:
F-38000 Grenoble (FR)

(72) Inventeur:
  • Vanhoutte, Jacques Henri
    F-38690 Le Grand Lemps - Bevenais (FR)

(74) Mandataire: Laurent, Michel et al
Cabinet LAURENT et CHARRAS, 20, rue Louis Chirpaz B.P. 32
69131 Ecully Cédex
69131 Ecully Cédex (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif permettant l'enroulement d'une étoffe lors des différentes phases de sa fabrication


    (57) Dispositif permettant d'enrouler une étoffe (1) sur un mandrin support (2) entraîné par contact tangentiel avec des cylindres moteurs (3, 4).
    Dans ce dispositif, les cylindres moteurs (3, 4) sont au moins au nombre de deux et sont disposés au-dessus d'un enroulement, symétriquement de part et d'autre d'un plan vertical XX passant par l'axe dudit enroulement, ces cylindres (3,4) exerçant une pression constante sur l'enroulement et se déplaçant sur un élément de guidage (8) au fur et à mesure de l'augmentation du diamètre.
    Application: enroulement de tricot à la sortie d'un métier de fabrication.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un perfectionnement apporté aux dispositifs permettant d'enrouler une étoffe (tissu, tricot..) sur un mandrin support approprié lors des différentes phases de fabrication de ladite étoffe (tissage, tricotage, teinture, apprêt..).

    [0002] Elle a trait plus particulièrement à un dispositif enrouleur adaptable sur les métiers à tricoter à mailles jetées (métiers chaîne, Rachel), mais il est évident que cela n'est pas limitatif et qu'il pourrait être utilisé dans d'autres domaines où des problèmes similaires se posent par exemple, sur les métiers à tisser.

    [0003] A ce jour, l'enroulement du tricot à la sortie du métier pose de nombreux problèmes étant donné qu'il est nécessaire de maintenir le tricot sous tension constante si l'on ne veut pas provoquer de défauts et que, de plus en plus, on cherche à former des rouleaux de tricot de grand diamètre pour diminuer les arrêts de production et obtenir des coupes de grande longueur.

    [0004] En général, le tricot produit est enroulé sur un support tubulaire ou mandrin qui facilite les manipulations ultérieures.

    [0005] A ce jour, deux techniques sont utilisées pour enrouler le tricot à la sortie du métier.

    [0006] La première de ces techniques consiste à avoir un entraînement axial du mandrin support, la vitesse d'entraînement dudit mandrin étant modifiée au fur et à mesure de l'augmentation du diamètre de l'enroulement de manière à avoir une vitesse linéaire constante et une tension également constante.

    [0007] La seconde consiste à réaliser l'entraînement au moyen de deux rouleaux porteurs sur lesquels repose l'enroulement de tricot (enroulement tangentiel portant).

    [0008] Dans les deux cas, de nombreux problèmes se posent lorsque l'on souhaite obtenir des enroulements de grand diamètre, ces problèmes étant encore accentués lorsque le tricot réalisé est un tricot élastique.

    [0009] En effet, dans les deux cas, les deux facteurs traction et pression peuvent engendrer dans le tricot des défauts de surface.

    [0010] De plus, la traction ne permet pas une relaxation suffisante des tricots élastiques d'où la nécessité d'effectuer un enroulement sans tension qui pose généralement le problème du déroulement correct des lisières.

    [0011] Par ailleurs, dans le cas de l'enroulement tangentiel, la pression ou l'écrasement dus à l'augmentation du poids de la pièce, notamment lorsque l'on souhaite avoir des enroulements ayant un poids supérieur à cent kilos, ne permet pas d'avoir une relaxation du tricot déjà enroulé.

    [0012] Enfin, dans les deux cas, l'enlèvement du rouleau formé ainsi que la mise en place du mandrin support nécessite des manipulations d'autant plus délicates à réaliser que le poids de la pièce est élevé.

    [0013] Il a été également proposé dans l'US-A-4 139 166 un dispositif de renvidage d'un tissu dans lequel la matière est enroulée sur un mandrin support, l'entraînement étant obtenu par contact tangentiel avec des cylindres moteurs disposés au-dessus de l'enroulement. Selon la solution décrite dans ce document, les cylindres moteurs sont maintenus en pression contre le tissu et sont entraînés à des vitesses différentes et ce, afin d'obtenir un enroulement très serpe. Une telle installation ne peut donc pas être utilisée dans le cas où l'on souhaite renvider les matières fragiles telles que des tricots, étant donné qu'alors, il se produirait des défauts sur cette matière, notamment des effets de moirage. Par ailleurs, le système permettant de communiquer la pression aux cylindres moteurs est constitué essentiellement par un bras articulé associé à un vérin qui, d'une part, limite donc obligatoirement le diamètre de l'enroulement susceptible d'être formé et, d'autre part, augmente notablement la surface au sol de l'installation.

    [0014] Le dispositif selon l'invention permet de surmonter les inconvénients des solutions antérieures et notamment, de réaliser un enroulement qui est indépendant du poids de la pièce, d'augmenter considérablement le diamètre (donc le poids) de l'enroulement formé ainsi que de faciliter la mise en place et l'enlèvement du rouleau de matière formée. De plus, le dispositif selon l'invention permet d'éviter de créer des défauts de surface sur la matière et d'effectuer un enroulement sans tension, notamment dans le cas de tricots élastiques, et ce en ayant un déroulement correct des lisières.

    [0015] D'une manière générale, l'invention concerne donc un dispositif permettant d'enrouler une étoffe (tricot notamment) lors des différentes phases de sa fabrication, dispositif selon lequel la matière est enroulée sur un mandrin support, l'entraînement étant obtenu par contact tangentiel avec des cylindres moteurs disposés au-dessus de l'enroulement, le dispositif selon l'invention se caractérisant par le fait que les cylindres moteurs sont au moins au nombre de deux et sont disposés symétriquement de part et d'autre d'un plan vertical passant par l'axe dudit enroulement, ces cylindres tournant à la même vitesse, exerçant une pression constante sur l'enroulement et étant montés sur un support susceptible de coulisser le long de montants verticaux, disposés de chaque côté de la machine,et ce au fur et à mesure de l'augmentation du diamètre.

    [0016] Dans un mode préférentiel de mise en oeuvre de l'invention, l'enroulage de la matière se fait sur un mandrin supporté par un chariot (ou container) pouvant servir au transport et au stockage.

    [0017] Par ailleurs, l'enrouleur selon l'invention peut être adapté soit à l'avant, soit à l'arrière du métier, L'entraînement des cylindres moteurs peut être réalisé soit par un moteur indépendant soit directement à partir de métier. Dans le premier cas, le règlage de la vitesse peut être réalisé à l'aide d'un potentiomètre ou d'un réducteur et, dans le second, par une boite à pignons. Bien entendu, l'enrouleur est débrayable par rapport au métier.

    [0018] Le dispositif conforme à l'invention est associé à des moyens permettant de modifier la pression exercée par les cylindres moteurs sur l'enroulement.

    [0019] Par ailleurs, le dispositif selon l'invention comporte également un élément permettant d'assurer le déroulement des lisières, cet élément étant, dans un mode de réalisation, constitué par un ensemble comportant une brosse rotative et une barre élargisseuse.

    [0020] L'invention et les avantages qu'elle apporte ainsi que d'autres caractéristiques apparaîtront cependant mieux grâce à l'exemple de réalisation donné ci-après à titre indicatif mais non limitatif et qui est illustré par les schémas annexés dans lesquels :

    - les figures 1 et 2 sont respectivement des vues en bout et en élévation d'un dispositif enrouleur conforme à l'invention

    - la figure 3 est une vue partielle en perspective montrant un système élargisseur dérouleur de lisière ;

    - la figure. 4 est une vue en bout, schématique, de l'entraînement de l'enroulement conformément à l'invention;

    - la figure 5 est une vue du mandrin d'enroulement en position d'enroulage.



    [0021] Si l'on se reporte aux schémas annexés, la structure et le fonctionnement de l'enrouleur conforme à l'invention est le suivant, cet enrouleur étant disposé soit à l'avant soit à l'arrière d'un métier, de tricotage par exemple, métier non représenté.

    [0022] Ainsi que cela ressort des schémas annexés, le tricot (1) venant du métier est enroulé sur un support (mandrin) cylindrique (2) dont l'entraînement est obtenu par contact tangentiel avec des cylindres (ou rouleaux) moteurs (3,4).

    [0023] Conformément à l'invention, les cylindres moteurs (3,4) sont au moins au nombre de deux et sont disposés au-dessus de l'enroulement (5) de matière, symétriquement de part et d'autre d'un plan vertical XX passant par l'axe de rotation du mandrin support (2). Les cylindres moteurs (3,4) sont montés sur un châssis (6), par l'intermédiaire d'un porte-rouleaux constitué de deux plaques support (7) montées librement coulissantes sur des montants de guidage (8), disposés de chaque côté de la machine sur le châssis (6). Le guidage des plaques support (7) sur les montants (8) est assuré par des galets (9). Bien-entendu, les rouleaux entraîneurs (3,4) sont montés sur des roulements.

    [0024] L'entraînement des rouleaux (3,4) est réalisé dans cet exemple de réalisation, par l'intermédiaire d'une chaîne (10) entraînée par le métier, sur train de pignons (11) (ou boite à pignons) agissant sur un axe de commande (13) permettant un entraînement symétrique à chaque côté. La transmission du mouvement est obtenue par l'intermédiaire d'une chaîne (14) qui passe sur des pignons (15,_ 16,17) et des éléments de renvoi. Les pignons (16,17) sont montés sur les plaques support (7) et se déplacent donc avec cette dernière.

    [0025] L'entraînement de la vis élargisseuse (21) et de la brosse (22) élargisseuse de lisière est réalisé, dans eet exemple, par l'intermédiaire d'une chaîne (31) commandée par un moteur électrique .(12) qui passe sur des pignons (33) et des éléments de renvoi. Les pignons (32) et (33) sont montés sur les plaques support (7) et se déplacent avec ces dernières.

    [0026] Par ailleurs, un système à contrepoids est associé au système d'entraînement par rouleaux afin que ces derniers exercent une pression constante sur l'enroulement. Ce système à contrepoids est constitué, dans l'exemple de réalisation décrit, par un ensemble (18) suspendu dans un carter (19) du bâti (6). Il est relié, par l'intermédiaire de courroies ou chaines (29) aux plaques support (7). Il peut s'étendre sur toute la largeur de l'ensemble soit, comme dans le présent exemple, simplement de chaque côté. Les deux contrepoids sont reliés par un axe (36) permettant une montée et descente parallèles des plaques.

    [0027] L'enrouleuse est également associée à des moyens permettant d'élargir et de dérouler les lisières du tricot. Ces moyens sont constitués par un rouleau élargisseur conventionnel (21) comportant une surface à profil hélicoïdal, inversée de chaque côté et par une brosse rotative hélicoïdale (22). Un tel système élargisseur est montré plus en détail à la figure 3 et permet, grâce à la structure particulière du système d'entraînement d'agir sur le tricot à proximité immédiate du rouleau entraîneur. L'entraînement en rotation de la barre élargisseuse (21) et de la brosse hélicoïdale (22) est obtenu par la chaîne de commande (31) pour la barre élargisseuse et par l'intermédiaire de la chaîne (20) pour la brosse hélicoïdale.

    [0028] Le mandrin d'enroulement (2) est, quant à lui, supporté dans un container ou chariot (25) susceptible d'être déplacé par exemple au moyen d'une transpalette. Les extrémités du rouleau (2) sont montées dans des paliers (39) appropriés prévus sur les côtés du chariot (25) sous le roulement (30). Comme représenté à la figure 5, un second enroulement d'appui (23) est également prévu. Ce roulement (23) permet un parallélisme exact entre les rouleaux (3) et (4) et le mandrin (2) pendant toute la durée de l'enroulage. Le roulement (30) permet le déroulage de la pièce finie par exemple devant une rame. Dans ce mode de réalisation, le roulement (23) prend appui sur un palier approprié (24) prévu sur le châssis (6), palier réglable en hauteur en fonction du diamètre de pièces (5) demandé.

    [0029] Le fonctionnement de ce système d'enroulement est le suivant. Le container (25) équipé du mandrin d'enroulement (2) est amené en-dessous des rouleaux entraîneurs (3,4). Le tricot (1) sortant du métier est amené de la manière présentée à la figure 1 en passant autour du système élargisseur (21) et en enveloppant l'un des rouleaux moteurs, le rouleau (4) dans le cas présent. Le système à contrepoids (18) a été préalablement réglé en fonction de la pression que l'on désire assurer sur le tricot. Lors de la production du tricot, l'enroulement (5) augmente de diamètre et, simultanément, les rouleaux (3,4) sur les plaques (7) se déplacent-verticalement le long de la glissière (8). En fin d'opération, la pièce (5) est libérée des rouleaux (3) et (4) par la manivelle de relevage (35) reliée à l'axe (361 des chaînes de contrepoids (29). La pièce de tricot terminée reste dans son container (25) (ou sur son chariot), est évacuée par exemple au moyen d'une transpalette et le container ou le chariot sont placés pour l'enroulement de la pièce suivante.

    [0030] Un tel système d'enroulement permet de former des bobines d'un poids très élevé, le diamètre de la bobine pouvant atteindre aisément 1 m à 1,70 m, c'est-à-dire d'avoir un poids de matière pouvant atteindre plusieurs centaines de kilos. Une telle capacité d'enroulement est possible, dans le cas présent, par le fait que la pression exercée par les rouleaux moteurs (3,4) reste constante et peut être préréglée préalablement au moyen des contrepoids (18). De plus, grâce à un tel système, il est possible de réduire les forces de traction, la vitesse d'enroulement pouvant être très lente. Il est donc possible d'obtenir une relaxation plus grande du tricot. Enfin, un tel système peut être équipé facilement de moyens élargisseurs et de brosses qui agissent en bordure de la nappe de tricot juste avant son passage sur le rouleau d'entraînement (4).

    [0031] Un tel enrouleur peut avoir une largeur quelconque en fonction de la largeur du tricot. Enfin, l'enroulement étant indépendant du poids de la pièce, le diamètre de tissu enroulé peut, comme dit précédemment, être considérablement accru.

    [0032] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit précédemment mais elle en couvre toutes les réalisations réalisées dans le même esprit.

    [0033] - Ainsi, si dans l'exemple de réalisation décrit précédemment, les cylindres moteurs sont au nombre de deux seulement, il pourrait être envisagé, sans sortir du cadre de l'invention, de prévoir des cylindres moteurs additionnels (37) et (38) représentés en pointillés à la figure 1, qui ne viennent prendre appui sur l'enroulement d'étoffe formée qu'à partir d'un certain diamètre dudit enroulement. Le poids de ces cylindres moteurs additionnels est bien entendu également compensé par le système à contrepoids.


    Revendications

    1/ Dispositif permettant d'enrouler une étoffe (1) (tricot notamment) lors des différentes phases de sa fabrication, dispositif selon lequel la matière (1) est enroulée sur un mandrin support (2), l'entraînement étant obtenu par contact tangentiel avec des cylindres moteurs (3,4) disposés au-dessus de l'enroulement, caractérisé par le fait que les cylindres moteurs (3,4) sont au moins au nombre de deux et sont disposés symétriquement de part et d'autre d'un plan vertical XX passant par l'axe dudit enroulement, ces cylindres (3,4) tournant à la même vitesse, exerçant une pression constante sur l'enroulement et étant montés sur un support susceptible de coulisser le long de montants de guidage verticaux (8), disposés de chaque côté de la machine et ce, au fur et à mesure de l'augmentation du diamètre.
     
    2/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'enroulage de la matière (1) se fait sur un mandrin (2) supporté par un chariot (25) pouvant servir au transport et au stockage, ces containers (25) pouvant être gerbables.
     
    3/ Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les extrémités du mandrin (2) sont montées dans des paliers (39) prévus sur les côtés du chariot (25), un second roulement d'appui (23) pouvant également être prévu, ce roulement (23) prenant appui sur un palier (24) prévu sur le châssis (6), palier réglable en hauteur en fonction du diamètre de pièces (5) demandé et permettant d'obtenir un parallélisme exact entre les rouleaux (3) et (4) et le mandrin (2) pendant toute la durée de l'enroulage.
     
    4/ Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que l'entraînement des cylindres moteurs (3,4) est réalisé soit par un moteur indépendant soit directement à partir du métier.
     
    5/ Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens permettant d'assurer le déroulement des lisières de l'étoffe.
     
    6/ Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les moyens permettant d'assurer le déroulement des lisières de l'étoffe (1) sont constitués par un ensemble comportant une brosse rotative (22) et une barre élargisseuse (21) disposées immédiatement à proximité de l'un des cylindres moteurs (4) par exemple.
     
    7/ Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait qu'un système à contrepoids (18) est associé au système d'entraînement par les rouleaux moteurs (3,4) afin que ces derniers exercent une pression constante sur l'enroulement de matière et ce, indépendamment du poids de la pièce.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche