[0001] La présente invention est relative à un fermoir à double sécurité pour relier les
deux brins d'un bracelet, notamment d'un bracelet-montre.
[0002] Un fermoir dit de sécurité, en plus qu'il doit pouvoir être actionné avec facilité,
doit répondre à au moins deux conditions fondamentales. D'abord, il doit permettre
un premier accrochage aisé du bracelet sur le poignet de telle façon que tout danger
de chute soit écarté pendant cette opération. Ensuite, une fois le bracelet définitivement
fermé, tout mouvement du poignet, de la main, de l'action des vêtements recouvrant
le poignet ne doit en aucun cas conduire à une ouverture intempestive du fermoir.
[0003] La première de ces conditions est réalisée au moyen d'un fermoir dit à portefeuille
où chacun des brins du bracelet sont liés ensemble par deux segments articulés et
rabattables l'un sur l'autre. La seconde de ces conditions est généralement remplie
en utilisant diverses formes de fermetures à déclic.
[0004] Une telle construction répondant aux conditions précitées est décrite dans la demande
de certificat d'utilité FR-A-2 478 970. On trouve ici deux segments articulés l'un
à l'autre et repliables l'un sur l'autre, les extrémités libres de chacun des segments
étant attachés à chacun des brins du bracelet respectivement. Après avoir amené en
superposition les deux segments, on force un crochet solidaire d'une des extrémités
libres à pénétrer dans un dispositif de blocage solidaire de l'autre extrémité libre.
Ce dispositif comprend une détente actionnable manuellement et coulissant dans un
logement contre la force de rappel d'un ressort. Le logement et la détente comportent
chacun un trou qui sont légèrement désaxés l'un par rapport à l'autre. Quand le crochet
pénètre dans ces trous, il déplace la détente jusqu'à ce que la tranche de cette dernière
se trouve en face de l'échancrure du crochet. A ce moment, la détente est rappelée
en position où elle verrouille le crochet. Pour libérer le crochet seule une action
du doigt sur la détente peut entraîner l'ouverture du fermoir. En cela, le dispositif
décrit répond à la sécurité qu'on s'est donné d'atteindre car tout mouvement intempestif
ne parviendra pas à ouvrir le fermoir. Il présente cependant l'inconvénient d'utiliser
deux segments plus ou moins rigides, ce qui est peu confortable au poignet, peu esthétique
en même temps que mal adapté à un bracelet aux lignes raffinées et souvent réalisé
en métal précieux.
[0005] Pour remédier à ces inconvénients, le fermoir selon la présente invention évite l'utilisation
des deux segments cités tout en présentant une excellente sécurité. Pour ce faire,
il est caractérisé en ce que l'extrémité du premier brin du bracelet comporte un premier
élément de fermeture articulé autour d'un premier axe perpendiculaire à la direction
longitudinale du bracelet pour emprisonner l'extrémité du second brin et un second
élément de fermeture articulé autour d'un second axe s'étendant dans la direction
longitudinale du bracelet, ledit second élément étant arrangé pour couvrir, une fois
rabattu, ledit premier élément.
[0006] On connaît déjà du brevet CH 623 466 un fermoir muni d'un élément de fermeture ayant
une articulation parallèle à la longueur du bracelet. Il s'agit cependant là d'un
fermoir pour lien souple, où le brin libre du bracelet doit être accroché sur un téton
avant de rabattre ledit élément de fermeture. Cette façon de faire ne garantit pas
toutefois un accrochage sûr du bracelet avant que soit rabattu l'élément de fermeture
de sorte que le bracelet risque de tomber.
[0007] L'invention sera comprise maintenant à l'aide de la description qui suit et des dessins
qui l'illustrent à titre d'exemple.
La figure montre une vue en perspective du fermoir ouvert selon l'invention auquel
est attaché un bracelet métallique à maillons.
La figure 2 est une vue en coupe du dispositif de blocage selon la ligne II-II de
la figure 1.
La figure 3 est une vue en coupe de l'élément de fermeture selon la ligne III-III
de la figure 1.
[0008] La figure 1 est une vue en perspective du fermoir selon l'invention. Le bracelet
comprend deux brins 1 et 2 formés chacun d'une succession de maillons articulés l'un
à l'autre. L'extrémité 5 du premier brin 1 porte un système 3 comportant un premier
élément de fermeture 10 articulé autour d'un premier axe 7 qui est perpendiculaire
à la direction longitudinale du bracelet. Cet élément est arrangé pour emprisonner
l'extrémité 4 du second brin 2. Le système 3 comporte encore un second élément de
fermeture 20 articulé autour d'un second axe 8 s'étendant dans la direction longitudinale
du bracelet.
[0009] On va décrire maintenant une construction préférée de l'invention basée sur le principe
énoncé ci-dessus.
[0010] Le premier élément de fermeture consiste en une languette 10 articulée autour d'une
charnière 7 disposée perpendiculairement à la direction longitudinale du bracelet.
Languette et charnière sont réalisées de telle sorte que la languette ne puisse pas
se renverser vers l'arrière, sa position angulaire ouverte étant à peu près celle
qui est représentée en figure 1. La charnière 7 est solidaire de l'extrémité 5 du
brin 1 du bracelet. La languette 10 présente à son extrémité libre 11 un loqueteau
12. Ce loqueteau, après avoir rabattu la languette dans la direction du brin 1, coopère
avec une nervure 13 portée par l'extrémité du bracelet pour cranter ainsi la languette
en position fermée. La languette porte encore un rebord 15 qui servira à la débloquer,
au moyen d'un ongle par exemple.
[0011] Comme cela apparaît sur la figure 1, l'extrémité 4 du second brin 2 est pourvue d'une
ouverture rectangulaire 17 destinée à être enfilée sur la languette 10. On choisira
pour l'ouverture 17 des longueurs 18 et largeurs 16 telles que l'extrémité 4 se centre
parfaitement autour de la charnière 7. Une fois l'extrémité 4 en place, on rabat la
languette, ce qui maintient le premier brin en liaison avec le second et constitue
la première fermeture de sécurité présentée par le fermoir. Comme la languette ne
peut pas se renverser en arrière et que d'autre part elle porte le loqueteau 12 dont
on a parlé, on comprendra qu'une fois introduite l'ouverture 17 sur la languette 10,
il ne sera plus possible à ladite ouverture de glisser hors de son siège.
[0012] Le second élément de fermeture comporte une plaque 20 articulée autour d'une charnière
8 disposée dans la direction longitudinale du bracelet ou, si l'on préfère, disposée
perpendiculairement à la charnière 7. Lorsqu'on a rabattu la languette 10, on peut
alors rabattre la plaque 20 par dessus la languette 10.
[0013] La figure 1 montre que la plaque 20 est pourvue d'une excavation 21 dans laquelle
vient se loger la languette 10, ceci dans le but de réduire au minimum la hauteur
du fermoir. La plaque 20 porte en outre à son extrémité libre un crochet 22 apte à
venir se cranter sur un dispositif de blocage 6.
[0014] Le dispostif de blocage peut être réalisé de différentes façons. Une variante préférée
est montrée dans les figures 1, 2 et 3. Ici, le dispositif de blocage 6 comprend une
détente 25 actionnable manuellement et soumise à l'action d'un ressort 26. Le dispositif
6 et la détente 25 sont pourvus chacun d'un trou 23 et 24 respectivement. Au repos,
les trous sont légèrement désaxés selon les axes désignés par a et a
1. Le crochet 22 pénètre d'abord dans le trou 23 sur lequel il est centré. Quand il
aborde le trou 24 de la détente 25, son nez 27 fait glisser la détente vers la droite
jusqu'à ce que la tranche de ladite détente se trouve en face de l'échancrure 28 du
crochet 22. A ce moment, la détente pénètre dans ladite échancrure rappelée qu'elle
est par le ressort 26. La fermeture se trouve alors bloquée. Dès cet instant seule
une manoeuvre exercée avec le doigt peut réouvrir le fermoir. Il s'agit là de la seconde
fermeture de sécurité présentée par le fermoir.
[0015] On notera que lors de la réouverture du fermoir, la première opération - qui pourrait
être faite avec inadvertance - ne fait courir aucun danger de chute au bracelet puisqu'il
faut encore débloquer la languette 10 pour séparer les brins 1 et 2. On a donc proposé
un fermoir présentant une garantie maximum de sécurité tout en s'affranchissant de
l'utilisation des segments rigides dont on a dit qu'ils sont peu agréables et inesthétiques.
[0016] On mentionnera également que la face supérieure 29 de la plaque 20 peut porter des
motifs décoratifs comme un monogramme ou des pierres précieuses et ceci dans le but
de personnaliser et d'embellir le, bracelet.
1. Fermoir à double sécurité pour relier les deux brins (1, 2) d'un bracelet, notamment
d'un bracelet-montre, caractérise par le fait que l'extrémité du premier brin (1)
comporte un premier élément de fermeture (10) articulé autour d'un premier axe (7)
perpendiculaire à la direction longitudinale du bracelet pour emprisonner l'extrémité
du second brin et un second élément de fermeture (20) articulé autour d'un second
axe (8) s'étendant dans la direction longitudinale du bracelet, ledit second élément
étant arrangé pour couvrir, une fois rabattu, ledit premier élément.
2. Fermoir à double sécurité selon la revendication 1, caractérisé par le fait que
le premier élément de fermeture comprend une plaquette (10) articulée autour du premier
axe (7) et portant à son extrémité libre (11) un loqueteau (12) arrangé pour venir
se cranter sur une nervure (13) que porte l'extrémité du premier brin, que l'extrémité
du second brin est pourvue d'une ouverture (17) adaptée pour être introduite dans
la languette puis être maintenue liée au premier brin quand ladite languette est rabattue
et que le second élément de fermeture comporte une plaque (20) articulée autour du
second axe (8) et portant à son extrémité libre un crochet (22) pour venir se cranter
sur un dispositif de blocage (6) que porte l'extrémité du premier brin.
3. Fermoir à double sécurité selon la revendication 2, caractérisé par le fait que
le dispositif de blocage (6) comprend une détente (25) actionnable manuellement et
soumise à la poussée d'un ressort (26), ladite détente comportant un trou (24) dans
lequelle vient se cranter le crochet.
4. Fermoir à double sécurité selon la revendication 2, caractérisé par le fait que
la face supérieure (29) de la plaque articulée (20) porte des motifs décoratifs.