[0001] La présente invention concerne un procédé destiné à séparer en deux nappes un produit
textile ou paratextile composé de deux nappes retenues entre elles par un réseau de
fils tendus en fibres textiles naturelles, synthétiques ou métalliques.
[0002] Ce procédé est principalement destiné, aux industries qui réalisent des tissus velours
par tissage simultané de deux nappes maintenant tendu entre elles deux un réseau de
fils "poil".
[0003] Ces nappes peuvent aussi être obtenues par tricotage, ou encore constituées de feuilles
de produit de type feutre, papier, cuir, etc... entre lesquelles est fixé le réseau
de fils "poil".
[0004] Après sectionnement de ce réseau de fils de "poil'', on obtient deux nappes distinctes
dont la face présentant le réseau de fils "poil" coupé donne un aspect de velours.
[0005] Pour couper ce réseau de fils "poil", on utilise clas- siauement une lame animée
d'un mouvement de va et vient, le long d'une coulisse supportée par une poutre placée
en travers du sens de défilement des nappes en cours de réalisation, et dans le dièdre
formé par les deux nappes de velours obtenues après coupe en deux du réseau de fils
"poil".
[0006] On utilise aussi dans le cas où la fabrication du produit double nappes est très
rapide - tricotage par exemple -, une bande d'acier défilant en lieu et place de la
lame évoquée à'l'alinéa précédent. Cette bande ou ruban d'acier sans fin est affutée
sur un chant et défile très rapidement devant le réseau de fils "poil", le coupant
au fur et à mesure de l'avance du produit double nappes.
[0007] Comme dans le cas précédent, le ruban d'acier est guidé par une coulisse rigide dans
la zone de coupe.
[0008] Dans le cas de la lame unique, le mouvement de va et vient est obtenu par un cable
ou un ruban soumis à l'action d'une transmission oscillante à bielle ou à cames, entraînée
par la machine fabriquant le produit double nappes.
[0009] Dans le cas où l'on utilise le ruban d'acier pour couper, l'appareillage est généralement
indépendant de la machine produisant l'article double nappes et se présente sous la
configuration d'une scie à ruban que l'on aurait placée horizontalement. Cet ensemble
est appelé "refendeuse" et se compose donc principalement d'un chassis supportant
rigidement une roue de grand diamètre et une seconde roue identique mais mobile radialement
pour assurer la tension du ruban d'acier. Un guidage du ruban dans la zone de coure
et un dispositif d'affûtage complète cet appareil.
[0010] D'une façon générale, les hommes de l'art préfèrent l'aspect de la coupe obtenue
par le va et vient d'une lame. Celle-ci présente aussi l'avantage de pouvoir être
dégagée de la zone de coupe au moment de la frappe du battant sur un métier à tisser.
[0011] Malheureusement, par ses contraintes mécaniques et les difficultés d'affûtage qu'il
présente, cet appareillage ne convient plus au delà de l'insertion de trois cent(doubles)
duites à la minute. Tous les essais actuellement connus . n'ont pas permis de franchir
correctement ce seuil.
[0012] La "refendeuse" est une machine de grand débit, destinée à desservir plusieurs métiers
à tricoter. Il faut donc prévoir un stockage des produits double nappes avant la coupe.
Elle est trop lourde pour être reculée à chaque coup de battant. Seuls les articles
tricotés se prêtent à ce stockage.
[0013] L'appareil, suivant l'invention décrite ci-après, permet d'éviter ces inconvénients
:
Pour cela l'idée consiste à utiliser un ou deux ruban(s) métallique(s) ou synthétique(s)
sans fin ou à deux extrémités libres ( les deux extrémités pouvant être laissées libres
ou raccordées par un dispositif mécanique qui pourra servir de tendeur ).
[0014] Ces rubans seront affûtés sur un chant pour donner lieu à des dentures taillées ou
rapportées. Ils comporteront une forme de guidage qui sera obtenue par pliage, galetage
ou emboutissage sur toute leur longueur, ainsi qu'une série de découpes à pas constant
servant à conserver la souplesse des rubans et à l'entraînement pour le défilement
devant le réseau de fils à couper. Ce guidage peut également être collé, agrafé, etc
...
[0015] L'originalité de l'exploitation de ces rubans réside dans un défilement alterné dissymétrique
pour la coupe; la dissymétrie assure la possibilité d'un affûtage par déplacement
du ou des ruban(s) résultant de la différence des deux mouvements opposés, égal à
un pas de denture.
[0016] Un deuxième mouvement orthogonal et synchronisé avec le premier assure le dégagement.
des rubans de la zone de coupe pendant les inversions de sens des défilement de coupe
et les temps de mise en vitesse ou d'arrêt desdits rubans. On synchronise également
ce recul avec le tassage des duites sur un métier à tisser par exemple ou toute autre
action déstabilisant le produit à couper. Chacun des deux rubans est tendu entre deux
rouleaux au moins, dont un au moins est moteur.
[0017] Les circuits de circulation des rubans peuvent être placés symétriquement par rapport
à la ligne de coupe ou tous les deux d'un même coté, l'un enveloppant l'autre.
[0018] Les mouvements décrits concernent l'utilisation complète de l'invention.
[0019] Mais suivant l'aspect des résultats obtenus qui dépend du type de coupe par rapport
au type d'article à séparer en deux, on pourra se contenter d'un défilement discontinu
non inversé des rubans à condition que l'avance soit contenue un nombre de fois entier
dans la longueur du ruban plus ou moins une dent, les rubans défilant néanmoins de
préférence en sens inverse; on pourra également se contenter d'un seul alternée ruban
avec des dents défilant de façon discontinue/suivant la règle précédante ou avec une
dissymétrie égale à un pas de denture; ou encore, si l'article le permet, un ruban
sans dents avec un chant affûté de façon continue défilant de façon continue, avec
inversion de sens en fin de ruban si celui-ci n'est pas sans fin; ou encore discontinu
alterné dissymétriquement, si l'aspect exige cette solution.
[0020] Il faut insister sur le fait que le défilement de coupe alterné dissymétriauement
assure la possibilité d'un affûtage dent par dent tout en obtenant des vitesses de
défilement de coupe communément utilisées (quelques mètres par seconde) avec des variations
de vitesse acceptables ne demandant pas la mise en action de puissances importantes
incompatibles avec les mécanismes.
[0021] De même, des agencements mécaniques particuliers et l'emploi de matériaux composites
légers permettent de ne pas avoir à utiliser plus d'un KiloWatt pour avancer ou reculer
le(s) ruban(s).
[0022] On voit que pour utiliser pleinement le procédé consistant à prévoir des rubans de
coupe animés de deux mouvements orthogonaux, dont un défilement qui peut être alternatif
dissymétriquement, il est bon de concevoir un appareil capable du maximum des possibilités
décrites et aisément transformable pour en simplifier le montage et les réglages si
elles ne sont pas toutes nécessaires pour l'article produit.
[0023] Naturellement, tout appareil conçu utilisant une partie seulement des possibilités
revendiquées se trouve inclu dans cette description et tombe sous le coup de ce brevet.
[0024] Le mouvement d'avance et de recul par rapport au produit à couper, annoncé au début
de cette description, est nécessaire dans le cas d'une production discontinue de l'article
à séparer en deux. C'est le cas, par exemple, des velours tissés en double nappes:
le tassage de chaque duite par le battant provoque un déplacement du produit double
nappe préjudiciable à un bon aspect si la bande de coupe est en action pendant ce
tassage.
[0025] Bien que cette action soit d'une durée inférieure à la moitié du temps nécessaire
pour un cycle d'insertion de duite (ou double duite), il faut faire en sorte de prévoir
une durée de coupe inférieure au temps restant pour que Te cycle soit complet, environ
un cinquième du cycle d'insertion complet.
[0026] Les temps morts en résultant sont favorables à la stabilisation du produit entre
deux frappes (tassages); ils sont nécessaires à l'affûtage. Ils diminuent les accélérations
à imprimer à la partie mobile de l'appareil se déplaçant en synchronisme avec la frappe;
le déplacement a une amplitude de l'ordre de 3 mm soit 6mm de course environ, sans
que ces chiffres soient des impératifs.
[0027] Ils augmentent le temps de mise en accélération du ( ou des ) ruban(s) de coupe,
entre deux coupes discontinues ou alternées dissymétriques. La distance parcourue
par les rubans pour la coupe,entre deux inversions de sens, sera de l'ordre de 100
à 200 mm et la dissymétrie entre les amplitudes des mouvements vers la droite et vers
la gauche devra être égale à un pas de denture pour simplifier la mise en place de
l'appareil à affûter.
[0028] Si les pièces mobiles de l'appareil sont réalisées, dans la mesure où cela est compatible
avec leur fonction technique, en matériaux légers tels que l'aluminium, le magnésium,
une résine epoxy, chacun sous forme composite avec insertion de fibre de verre, de
carbone, de molybdène, etc.., la puissance à mettre en jeu pour les mouvements d'avance
et de recul des rubans sera de l'ordre du KiloWatt à 450 cycles par minute. Elle sera
de l'ordre du demi KiloWatt pour l'entraînement d'un ruban de coupe dans les mêmes
conditions de débit de la machine produisant des articles du type velours.
[0029] Eventuellement la solution proposée en exemple planche 6/7 peut permettre d'utiliser
des materiaux ferreux traditionnels, mais une poutre (6) en matériau léger composite
comme défini précédemment, donnera de meilleurs résultats qu'une poutre (6) moulée
en fonte.
[0030] La planche 1/7 donne, par la figure 1, une coupe d'un exemple d'appareil utilisant
un seul ruban continu coupant par déplacements alternatifs dissymétriques, et sa place
dans la configuration classique d'un métier à tisser du vellours.
La figure 2 de la planche 1/7 donne un aperçu de la position géométrique des composants,
vus de face.
Les figures 3,4 et 5 de cette même planche proposent des exemples de guides pour une
machine à un ruban.
La planche 2/7 propose un exemple utilisant un ruban unique discontinu dont les extrémités
libres sont reçues dans deux magasins (voir figure 7). La figure 6 montre notamment
le mode de commande en translation du ruban de coupe et la liaison en rotation avec
le moteur comportant un exemple à un degré de liberté en translation. On utilise le
glissement axial des dentures de pignons l'une par rapport à l'autre. On pourrait
tout aussi bien utiliser des crabots, des diaphragmes, des bielettes, des courroies,...
La planche 3/7 montre, figure 8 pour exemple, la demi- vue élévation d'un appareil
utilisant deux rubans de coupe, entraînés chacun par un ou deux moteurs rotatifs qui
peuvent être des servo-moteurs électriques, ou moteurs pas à pas, ou moteurs hydrauliques,
ou pneumatiques .... Les chaînes cinématiques peuvent être symétriques par rapport
à l'axe AA'. On voit également une tringle (26) de commande d'avance et de recul de
la poutre supportant les guides des rubans de coupe et un mode de guidage de cette
poutre.
La figure 9 de la planche 3/7 montre les deux chaînes cinématiques et la liaison à
un degré de liberté en translation des moteurs avec les rouleaux soutenant et entrai-
nant les rubans de coupe.
Les figures 10 et 12 de la planche 3/7 proposent deux exemples de rubans prévus avec
une forme de guidage, d'entraînement et de denture.
Les figures 11 et 13 de cette même planche proposent deux exemplesde guidage pour
deux rubans de coupe chacun adapté à la courbure de souplesse donnée transversalement
dans les exemples, au ruban.
La figure 14 de la planche 4/7 propose un exemple de coupe avec deux rubans sans fin
mais un seul dispositif d'entraînement, utilisant la rotation d'un arbre de la chaîne
cinématique de la machine de production entraînant un mécanisme à mouvement intermittant
bien connu en cinématographie et représenté lui aussi à titre d'exemple.
La figure 15 de la planche 4/7 propose un exemple d'utilisation de deux rubans sans
fin, le circuit du ruban inférieur (au niveau de la coupe) étant placé à l'intérieur
du ruban supérieur. Le (ou les) dispositif(s) moteur(s), donné en exemple uniquement
pour un sens et pour les deux rubans, se compose(nt) d'un (ou deux) verin(s) commercial(aux)
dit(s) rotatif(s) à l'intérieur duquel (desquels) une crémaillère commande en rotation
un arbre moteur, cet axe entraîne le-pignon moteur par l'intermédiaire d'un encliaue-
tage ou d'un embrayage.
[0031] L'encliquetage simple sera valable si un seul vérin est utilisé pour un déplacement
discontinu de coupe.
[0032] Mais pour utiliser un déplacement de coupe alternatif dissymétrique il faudra utiliser
de préférence un vérin rotatif de chaque coté de l'appareil ayant chacun une course
propre, commandant, à travers un embrayage, le pignon moteur (pour être libéré complètement
de la chaîne cinématique pendant sa course retour). L'admission du fluide moteur peut
se faire brutalement par ouverture d'une vanne ou fermeture d'un interrupteur, mais
sera préférablement modulée suivant une loi.voulue par un générateur à débit variable,
ou au moins par l'intermédiaire de régulateurs de débit pilotés.
[0033] Des détails sur l'utilisation du procédé qui viennent d'être donnés, on peut concevoir
un appareil type, tout en expliquant plus en détail les figures.
[0034] Les figures 1 et 2 de la planche 1/7 montrent la place occupée en profondeur par
les dispositifs nécessaires à la coupe pour séparation en deux nappes (13 et 14) du
produit. Dans l'exemple donné il s'agit d'un métier à tisser, donc d'une machine équipée
d'un battant (19).
[0035] Le produit passe d'abord entre deux règles (1 et 2) réglables en écartement et donnant
une position fixe et précise à la zone de coupe.
[0036] La règle supérieure (1) est portée par la règle inférieure (2) par l'intermédiaire
de deux colonnes filetées (38) utilisée pour régler l'écartement.
[0037] La règle (2) est soutenue au niveau voulu par une traverse (3), ou deux traverses(3
et 4).
[0038] Ces traverses sont reliées très rigidement à deux guides (16 et 16'), un de chaque
côté du métier à tisser.
[0039] Ces coulisses guident par l'intermédiaire de rouleaux à galets (24) tenus par des
machoires (25) (toujours à titre d'exemple); un berceau (17) qui supporte deux roues
de diamètre important (8 et 8'), portant un ruban de coupe sans fin (7) tendu par
un dispositif (10).
[0040] Ces deux roues sont entraînées par un verin double effet, double sorties (23); des
crémaillères (22 et 22') en- grénant avec les pignons (21 et.21'1 solidarisés avec
les roues (8 et 8') par l'intermédiaire des embrayages (20 et 20')
[0041] Cet exemple de commande est à rapprocher de celui représenté à la figure 15 de la
planche 4/7, équipé de deux vérins à crémaillère supportés par des parties fixes;
alors que les figures 1 et 2 de la planche 1/7 représentent un seul vérin, à déplacement
égal vers la droite ou vers la gauche, utilisé fixé sur la partie mobile.
[0042] Les tubes amenant l'huile sous pression peuvent être considérés comme le moyen de
donner un degré de liberté en translation au système d'entraînement en défilement
du ruban de coupe, et ceci sans aucun organe d'usure en oeuvre.
[0043] En revanche, les masses en mouvement sont augmentées de celles des dispositifs moteurs.
[0044] Un autre agencement des figures 1 et 2 planche 1/7 pourrait, par exemple, représenter
le vérin (23) fixe dans l'espace et ses tiges liées aux crémaillères (22 et 22') par
des bielles ..etc..
[0045] La disposition de la figure 15 de la planche 4/7 parait plus favorable sur le plan
des inerties mises en jeu.
[0046] Dans la zone de coupe le ruban (7) est guidé (voir figures 3,4 et 5) entre deux garnitures
(18) métalliques ou synthétiques correctement traitées ou chargées pour résister à
l'usure et favoriser le glissement. Ces garnitures peuvent être, par exemple, en bronze
fritté chargé de téflon ou en téflon chargé de graphite et de bisulfure de molybdène
soutenu par une âme tressée. La formation d'une lame d'air entre les faces du ruban
(7) et les garnitures (18) est possible par injection ou aspiration d'air.
[0047] Ces garnitures sont tenues par une machoire (12,43) en une ou deux pièces elles mêmes
fixées sur une poutre très rigide (6) placée en travers du produit coupé, dans le
dièdre formé par les deux nappes (13 et 14) résultant de la coupe, elle même fixée
rigidement aux traverses (3 et 4) par l'intermédiaire des guides de berceau (16 et
16').
[0048] Dans ces guides (16 et 16'), deux tiges (26 et 26') transmettent le mouvement d'avance
et de recul du berceau (17), donc des roues (8 et 8'), donc du ruban (7) dans les
garnitures (12).
[0049] Cette machine, si elle répond bien à l'utilisation d'un seul ruban se révèlerait
très encombrante pour l'utilisation de deux rubans de coupe, le diamètre des roues
étant trop important.
[0050] L'exemple donné sur les figures 6 et 7 de la planche 2/7 utilise toujours un seul
ruban (7) mais discontinu stocké dans deux magasins (27 et 27'). Le berceau poutre
(6) est fixé rigidement sur les pièces (16 et 16') reliées aux traverses (3 et 4).
Le raban (7) sans dents reçoit ses mouvements d'avance continue entre deux inversions
de sens de deux servo-moteurs électriques (31 et 31') entraînant directement des pignons
moteurs (32 et 32'). Engrenant avec ceux-ci, mais pouvant glisser axialement sous
la poussée ou la traction des vérins (35 et 35
1), les pignons (33 et 33') solidaires des rouleaux (29 et 29') agissant directement
sur le ruban (7). Deux rouleaux presseurs (30 et 30') maintiennent le ruban en contact
avec les rouleaux (29 et 29'). Le ruban (7) se déplace d'avant en arrière et vice-versa
sous l'effet du propre déplacement des rouleaux (29 et 29') et (30 et 30
1) et des axes (34 et 34') sous la poussée ou la traction des vérins (35 et 35'), glissant
transversalement entre les machoires fixes (12 et 12'),le long des garnitures (18
et 18').
[0051] Lorsque l'on utilise deux rubans se déplaçant en sens inverse et dont les positions
relatives doivent être très précises, il ne semble pas raisonnable d'utiliser le seul
déplacement des rubans.
[0052] Il faut envisager soit le déplacement des machoires (12 et 12') et du support (43)
en même temns que les rubans, en imaginant que selon la figure 16 de la planche 5/7
leur guidage dans la poutre (6) est très efficace (voir exemple détaillé de la figure
17 de la planche 6/7)
[0053] On constate que si l'on réalise la poutre (6) en matériau léger composite comme précisé
précédemment, en lui donnant une section d'inertie maximum autorisée par la place
libre sur la machine à tisser, on peut utiliser cette poutre comme berceau (voir figures
8, 9, 11 et 13 de la planche 3/7).
[0054] Dans ce cas, elle porte la chaîne cinématique commandant les rubans, les rubans eux-mêmes
et les guides, les parties motrices restant fixes en translation. La liberté de translation
sera donnée comme dans les exemples des figures 6 et 8 des planches 2/7 et 3/7, par
glissement relatif des pignons (32-33 et 32'-33').
[0055] C'est d'ailleurs dans cette configuration que la puissance nécessaire sera de l'ordre
du KiloWatt pour obtenir les avances et les reculs de la poutre berceau.
[0056] Pour satisfaire le cycle de coupe, que nous pouvons décrire succintement et sans
tenir compte des temps de recouvrement comme suit :
- tassage de la duite
- inversion du sens de défilement
- fin de l'affûtage
- avance de la poutre berceau
- accélération du ruban de coupe
- coupe
- recul de la poutre berceau
. - décélération du ruban de coupe
- arrêt du ruban de coupe
- début de l'affûtage
- tassage de la duite ... (reprise du cycle) ...
un mouvement de loi quasi-sinusoldaleconviendra pour l'avance et le recul de la poutre
berceau. Un système bielle manivelle de quelques millimètres d'amplitude conviendra
pour le commander. Il pourra être prélevé sur le mouvement du battant si celui-ci
est animé d'une telle loi. Sur les planches 1/7, 3/7 et 4/7, les tringles (26 et 26')
peuvent assurer ce mode d'action. D'autres exemples sont donnés dans les autres planches.
[0057] On remarque figure 15 de la planche 4/7 que la visibilité nécessaire pour surveiller
le produit est moins gênée par les deux rubans s'ils sont d'un même côté de la zone
de coupe, l'un enveloppant l'autre,
[0058] Cette version pourrait donc être un choix optimum. De même sur la figure 19 de la
planche 7/7, nous pouvons entraîner quasi-sinusoidalement par un dispositif (55),
in- elu dans la chaîne cinématique (81) du métier, à croix de malte interne par exemple,
ou encore à mécanisme Fergusson ..., un arbre (56) qui peut commander par deux renvois
d'angle (57 et 57') à rapport de rotation différent, à travers deux crabotages (20
et 20') et éventuellement deux fois deux cardans (58 et 58'), les arbres (51 et 51')
qui entraînent chacun les pignons moteurs (21 et 21'), ceux-ci engrennant avec les
pignons intermédiaires (32 et 32') qui assurent la rotation des pignons (33 et 33')
tout en permettant leur translation. La commande (62) alternative des embrayages à
crabots (20 et 20'), (mécanique, hydraulique ou pneumatique), provoque le mouvement
alternatif dissymétrique d'un pas de denture du (ou des) ruban(s).
[0059] Le même arbre de transmission (56) pourra aussi recevoir,par un couple d'engrenage
(59,60),directement la rotation de la chaîne cinématique (61). En engrennant ce couple
(59,6o) et en dégrennant le mécanisme à mouvement intermittant (55), d'où économie
d'usure, on obtiendra à moindre transformation une coupe à défilement continu pour
ruban sans denture qui pourrait convenir pour un type d'article tissé.
[0060] Les figures 16 et 17 de la planche 5/7 montrent un exemple raisonnable d'une solution
pour réaliser un appareil polyvalant. Il est représenté avec deux rubans de coupe
à denture et donc à défilement alterné dissymétrique pour autoriser l'affûtage dent
par dent.
[0061] La poutre berceau rigide (6) est fixée aux supports (16 et 16') par des plots ajustables
(52). On remarque que sur les figures 1, 2, 7, 9 et 16, le dessin du guidage ou de
la fixation de la poutre est volontairement conservé pour montrer qu'un appareillage
polyvalant est aisément concevable. Mais le simple fait d'utiliser des coulisses cylindriques
à billes, des patins à billes, à coussin d'huile ou d'air, à rouleaux ... ou des semelles
rigides changerait le dessin. Cette poutre pourrait aussi être soutenue par des pieds
articulés autour d'un axe placé aussi loin que possible de la zone de coupe mais à
l'aplomb de celle-ci; le-rayon de rotation serait de l'ordre du mètre, on aurait une
flèche inférieure au micron.
[0062] Dans l'exemple des figures 16 et 17 de la planche 5/7, les rouleaux (29 et 29') et
le support interchangeable (43) des machoires (12) se déplacent ensembles sous la
commande d'une chambre hydraulique (46) en matériau élastique qui, sous une augmentation
de pression d'huile ou d'air, va pousser par leur tête (48), les axes (44) maintenant
le support (43), (on peut envisager un axe (44) tous les 200 mm par exemple). Les
deux axes (44) de chaque extrémités au moins peuvent être reliés par une (ou deux)
traverse(s) (45) se terminant en fourchette (53 et 53') pouvant commander l'avance
et le recul des axes (34-et 34') donc des pignons (33 et 33') et des rouleaux (29
et 29'), voir même des rouleaux de centrage (36 et 36')
[0063] La figure 18 de la planche 6/7 donne un exemple plus détaillé mais non limitatif
d'utilisation d'un support interchangeable (43) de machoire (12) pour ruban (7) unique
avec guidage transversal et picots du type décrit figure 10 (encore que dans ce cas,
il soit préférable que le ruban ne soit pas bombé).
[0064] On voit dans ce nouvel exemple que la chambre hydraulique (ou pneumatique) (46) est
de petit volume, que les axes (44) n'ont pas de tête (48) mais qu'ils sont dotés d'une
alimentation en air (54) pour l'entretien d'une lame d'air entre le ruban et les garnitures
(non obligatoires puisque les machoires sont démontables) (18 et 18'). Le rappel en
arrière des axes (44) est assuré par des ressorts (53). Des butées (52) donnent la
position avancée permise à chaque axe (44).
[0065] Un couvercle (47) assure la fermeture du réceptacle de la chambre (46) et la rigidité
verticale de la poutre (6).
[0066] On peut encore imaginer que le recul soit assuré positivement par une deuxième chambre
agissant en lieu et place des ressorts (53), ou par autant de vérins ou membranes
thermostatinues qu'il y a d'axes (44).
[0067] On peut encore, selon les figures 20 et 21 de la planche 7/7, remplacer les axes
(44) par des bras déformables (63) ou/et articulés autour d'axes (64), dont les sections,
judicieusement conçues pour assurer un maximum de rigidité en torsion et/ou verticalement,
forment entre elles une série de parallélogrammes qui permettront, sous l'action d'une
chambre telle que (46) ou de cames 65 et de tiges 66 Fig;22 l'avance ou le recul du
support (43).
[0068] N.B : les vis sont toutes représentées de type à 6 pans creux, ce n'est évidemment
au'à titre d'exemple et toute forme de serrage ayant fait ses preuves peut être appliqué.
[0069] Les dispositifs d'affûtage ne sont pas représentés. Ils seront placés évidemment
en dehors de la zone de coupe Leur action sera commandée par le mouvement d'avance
et de recul des rubans de coupe, qui lui-même est, rappelons-le, en synchronisme avec
l'arrêt ou l'inversion de sens de défilement de coupe des rubans.
[0070] A travers tous ces exemples on voit qu'il existe une très grande variété de solutions
que l'utilisateur du procédé pourra choisir.
[0071] Pour répondre aux souhaits- des demandeurs, une solution optimale a été envisagée
sans pour cela réduire l'étendue de la protection du présent brevet; même l'utilisation
à défilement continu du ruban de coupe comme sur une refendeuse classique est breveté
puisque se surajoute le mouvement d'avance et de recul du ruban rendu possible par
les diverses solutions proposées.
1) Procédé destiné à séparer en deux nappes (I3-I4) un produit textile ou paratextile
composé de deux nappes re- tenues entre elles deux par un réseau de fils tendus (II)
en fibres textiles naturelles, synthétiques ou en métal; caractérisé par l'utilisation,
pour couper le réseau de fils, d'un ou deux rubans (T-T'), métalliques ou synthétiques,
sans fin ou discontinus, animés de deux mouvements orthogonaux, l'un dégageant le(s)
ruban(s) de coupe en synchronisme avec tout mouvement déstabilisant la partie du produit
à séparer en deux, l'autre assurant le défilement de coupe de facon alternée (et de
sens inverse pour les deux rubans), mais aussi dissymétrique,pour permettre une coupe
allant de gauche à droite puis de droite à gauche, donnant en général un meilleur
aspect qu'une coupe continue, et autoriser l'affûtage du (des) ruban(s), qu'il(s)
soi(en)t à chant coupant linéaire ou équipé(s) de dents, tout en notant qu'en ce dernier
cas la différence entre les deux courses alternées sera égale à un nombre entier de
pas de denture, mais en notant également que le même dispositif peut être utilisé
pour renverser le sens de défilement lors de la détection de l'extrémité du ruban
dans le cas de l'utilisation de rubans discontinus.
2) Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il permet la conception d'appareils
qui, utilisant des matériaux légers sous forme composite et/ou limitant les masses
en déplacement, autorise le dégagement du (des) ruban(s) de coupe entre deux mouvements
déstabilisant la position du produit à séparer en deux, étant bien entendu que les
discontinuitésde défilement pour la coupe sont également synchroniséesavec le mouvement
de dégagement.
3) Procédé selon l'une des revendications 1 à 2, ca- ractérisé en ce qu'il peut être
mis en application aisément pour utiliser un ou deux ruban(s) de coupe (T-T') bien
que lors de l'utilisation de deux rubans (T-T'), il soit indispensable de les positionner
avec précision l'un par rapport à l'autre et ceci grâce à un système de guidage intercrangeable
(I2-43) et adaptable à chaoue forme de ruban, tout en étsrt équipé de moyens facilitant
la précision du guidage (I2), la résistance à l'usure et l'entretien(I8). l'une
4) Procédé selon des revendications 1 à 3 caractérisé en ce qu'il est aisé de concevoir
un appareil l'utilisant pleinement ou partiellement, suivant les besoins de l'utilisateur,
par simple changement de crabotage dans une chaîne cinématique Fig:19 et ou de programme
si la motorisation retenue est électrique, hydranlique ou pneumtique.
5) Procédé selor l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce qu'il autorise l'affûtage
de la denture en cas de défilement de coupe discontinu alterné ou de même sens, dans
le premier cas par dissymétrie des amplitudes de défilement, égale à un nombre entier
de pas de denture (s'il y en a); dans le second cas, er. prenant la précaution de
régler l'amplitude du déplacement de façon à ce qu'elle soit comprise un nombre entier
de fois dans la longueur du ruban plus ou moins un nombre entier de pas de denture.
l'une
6) Procédé selon des revendications 1 à 5 carac- térisé en ce qu'il n'impose pas l'utilisatin
d'un ruban de coupe sans fin, car les dispositifs nécessairesà sa mise en oeuvre peuvent
servir à inverser le sens de défilement d'un ruban discontinu à l'approche des extrémités
de ce dernier.
7) Procédé selon les revendications 1 à 6 caractérisé en ce que les rubans discontinus
reuvent voir leurs (27) extrémités libres stockées dans des enceintes formant magasins
ou raccordées par des pièces mécaniques capables ou non de servir de tendeur.(non
représentées) l'une
8) Procédé selon/des revendications 1 à 7 caractérisé en ce que les rubans de coupe
peuvent être nantis d'une denture ou simplement affûtés en continu sur un chant. l'une
9) Procédé selon des revendications 1 à 8 caractérisé par le fait que le ruban peut
être ou non muni d'une série d'ouvertures engrennant dans des formes complémentaires
prévues sur les rouleaux de renvois. l'une
10) Procédé selon des revendications 1 à 9 caractérisé par le fait que lors de l'utilisation
conjointe de deux rubans, ceux-ci doivent commorter une forme de guidage précis. (Exemples
fig;I0,fig.II,fig.I2,fig.I3).