(19)
(11) EP 0 163 578 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
04.12.1985  Bulletin  1985/49

(21) Numéro de dépôt: 85401032.9

(22) Date de dépôt:  24.05.1985
(51) Int. Cl.4E05B 51/02, E05G 1/04
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 25.05.1984 FR 8408272
12.07.1984 FR 8411115

(71) Demandeurs:
  • ETS DAVEY BICKFORD SMITH & CIE ET SOCIETE ANONYME D'EXPLOSIFS ET DE PRODUITS CHMIQUES
    F-76006 Rouen Cédex (FR)
  • FICHET-BAUCHE Société dite:
    F-78140 Velizy-Villacoublay Cédex (FR)

(72) Inventeurs:
  • Puntous, René
    F-31000 Toulouse (FR)
  • Deschamps, Daniel
    F-78180 Montigny Le Bretonneux (FR)

(74) Mandataire: Phélip, Bruno et al
c/o Cabinet Harlé & Phélip 21, rue de La Rochefoucauld
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et dispositif pour le blocage permanent d'un organe mobile dans un bâti, en particulier pour coffre-fort et coffre-fort résultant


    (57) Dispositif comprenant un bâti-support (2) et un organe (1), mobile dans celui-ci, ainsi que des moyens de verrouillage dudit organe sur ledit bâti-support. Ceux-ci comprennent des moyens (6) disposés dans ledit organe mobile (1) et sensibles à une action extérieure d'agression ou d'effraction, un ensemble pyrotechnique (7, 8) de mise à feu, sollicité par lesdits moyens (6) en cas d'action extérieure sur ceux-ci et agissant par explosion sur au moins une partie externe (10) dudit organe, laquelle se déforme sous l'effet de l'explosion, la partie du bâti-support (2) située en vis-à-vis de cette partie externe (10) étant aménagée (9) pour permettre l'encastrement de cette dernière dans le bâti-support (2), une fois qu'elle a été déformée par l'explosion.
    Application aux coffres-forts et aux chambres fortes.




    Description


    [0001] La présente invention concerne le domaine de la sécurité et de la lutte contre le vol, -l'agression ou l'effraction. Elle a pour objet un procédé et un dispositif pour le verrouillage ou le blocage automatique et permanent d'un organe mobile dans un bâti-support, ledit dispositif étant déclenché en cas d'effraction ou d'agression. L'invention trouve principalement application dans les coffres-forts ou chambres fortes.

    [0002] Dans ce qui suit, on illustrera principalement l'invention en exposant le problème à résoudre dans le cas de son application préférée., à savoir le reblocage de coffres-forts ou de chambres fortes lors d'une tentative d'effraction.

    [0003] Les portes de coffres-forts ou de chambres fortes sont généralement blindées du côté intérieur et du côté extérieur, à l'aide de tôles d'acier de plusieurs millimètres. Le volume compris entre ces deux tôles peut être rempli d'éléments d'acier de formes diverses noyés dans du béton. Un tel ensemble constitue une protection efficace contre le feu d'un chalumeau découpeur, ou contre une attaque au marteau- piqueur ou à la perforatrice rotative.

    [0004] Pour se prémunir contre les attaques, on a déjà prévu des système de verrouillage automatique qui bloquent à l'aide de moyens,tels que des taquets, tous les pênes de fermeture. Les taquets sont mus par un système de commande mécanique compliqué et coûteux. Par exemple, pour un petit coffre dont le volume est de 500 cm3, on peut trouver quatre pênes sur chaque montant vertical, et deux pênes sur chaque ligne horizontale. Le système de verrouillage peut comprendre deux taquets glissants coopérant respectivement avec les deux paires de pênes verticaux, et un taquet agissant sur la paire de pênes horizontaux supérieurs, ainsi qu'un autre taquet agissant sur la paire de pênes horizontaux inférieurs.

    [0005] La solution apportée au problème du verrouillage n'est pas, jusqu'à présent, satisfaisante, car les systèmes de commande mécanique sont compliqués et couteux.

    [0006] On a déjà utilisé dans la technique des coffres-forts des moyens appelés "délateurs" qui, lorsque le coffre est agressé, sont susceptibles d'actionner un élément mobile qui rebloque le coffre en position fermée en agissant par exemple sur le mécanisme de serrure.

    [0007] C'est ainsi que l'on connait déjà des moyens délateurs constitués par un simple fil relié à un doigt sollicité par un ressort et qui, lorsqu'il est rompu sous l'effet de l'agression, libère le doigt qui, ainsi, rebloque le coffre.

    [0008] Mais ces moyens délateurs ne sont pas toujours satisfaisants dans la mesure où les cambrioleurs peuvent non seulement découper les pênes de serrure du coffre, mais aussi le doigt mobile du délateur, de sorte que, finalement, les systèmes actuels de reblocage en cas d'agression ne permettent pas vraiment un blocage définitif du coffre à l'état fermé.

    [0009] Le brevet US-A 1.850.337 décrit un dispositif de sécurité applicable à une porte de coffre-fort. En cas de tentative de violation, un système de déclenchement par gaz actionne des ergots permettant d'encastrer la porte. Le gaz est de préférence le même que celui utilisé de manière conventionnelle avec des effets incapacitants. Ce brevet ancien (1930) décrit un système de fermeture à pénes, fonctionnant sous l'action d'un gaz sous pression et à commande mécanique. Un tel système ne procure qu'un renforcement-provisoire de sécurité, car il reste possible de faire revenir le ou les pênes dans la position initiale. Le brevet US-A 1.850.337 ne fournit pas un blocage définitif et permanent. En outre, les moyens de détection ne conviennent pas pour assurer une commande autre que mécanique du système.

    [0010] L'invention a pour objet.de remédier aux inconvénients constatés dans l'art antérieur, en proposant des moyens de fermeture et de verrouillage définitifs et simples, qui assurent un verrouillage définitif et permanent et qui, notamment, rendent pratiquement impossible l'ouverture d'un coffre-fort subissant une attaque quelconque.

    [0011] Sous sa forme générale, l'invention concerne un procédé pour le verrouillage automatique d' un organe mobile dans un bâti-support, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on dispose dans ledit organe des moyens sensibles à une action extérieure, en ce qu'on met en contact lesdits moyens avec un ensemble pyrotechnique de mise à feu agissant par explosion sur au moins une partie externe dudit organe, laquelle se déforme sous l'effet de l'explosion, et en ce qu'on aménage la partie du bâti-support située en vis-à-vis de cette partie externe pour permettre l'encastrement de cette dernière dans le bâti-support une fois qu'elle a été déformée par l'explosion.

    [0012] L'invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé précité, ledit dispositif comprenant un bâti-support et un organe mobile dans celui-ci, ainsi que des moyens de verrouillage dudit organe sur ledit bâti-support, ledit dispositif étant caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage comprennent des moyens disposés dans ledit organe mobile et sensibles à une action extérieure, un-ensemble pyrotechnique de mise à feu sollicité par lesdits moyens en cas d'action extérieure sur ceux-ci et agissant par explosion sur au moins une partie externe dudit organe, laquelle se déferle sous l'effet de l'explosion, la partie du bati-support situés en vis-à-vis de cette partie externe étant aménagée pour permettre l'encastrement de cette dernière dans le bàti-support une fois qu' elle a été déformée par l'explosion.

    [0013] Dans ce qui précède, on a indiqué que selon l'une des caractéristiques essentielles de l'invention, la déformation, obtenue par l'explosion, de la partie de l'organe mobile, assurait un encastrement et un blocage permanents et définitifs de cet organe dans le bàti. On notera que cette déformation peut aller jusqu'à la rupture de la zone concernée de l'organe mobile. Par ailleurs,rentre également dans le cadre de l'invention, une disposition réciproque selon laquelle c'est le bàti qui est déformé (ou rompu au moins partiellement) pour bloquer l'organe mobile.

    [0014] En variante, également, les moyens sensibles â une action extérieure peuvent être prévus sur le bâti aussi bien que sur l'organe mobile.

    [0015] Ainsi qu'on l'a mentionné ci-dessus, le mode de réalisation préféré de l'invention consiste en son application au verrouillage et à la fermeture pour les portes blindées de coffres-forts ou de chambres fortes. L'invention peut cependant être utilisée pour le verrouillage de n'importe quel organe mobile dans un bâti-support, dés lors que cet organe mobile et ce bâti-support présentent en vis-à-vis des parties capables d'être déformées de manière permanente sous l'effet d'une explosion. C'est le cas notamment de tous les systèmes de fermeture comportant des parois épaisses limitées par des tôles d'acier déformables par explosion.

    [0016] L'invention remplace les moyens mécaniques de l'art antérieur par des moyens faisant appel à des ensembles pyrotechniques capables de procurer une explosion. Dans le cas d'un coffre-fort ou d'une chambre forte, on réalise ainsi une fermeture définitive de la porte, de manière telle que même le détenteur de la clé et de la combinaison chiffrée ne peut plus l'ouvrir. La seule solution reste alors l'effraction, mais celle-ci est alors fortement retardée.

    [0017] Les moyens sensibles à une action extérieure, dont est muni l'organe mobile, en particulier la porte de coffre-fort ou de chambre forte, peuvent être réalisés d'une manière quelconque, à condition de remplir une double fonction, à savoir la détection d'une effraction, c'est-à-dire d'une action non volontaire sur l'organe mobile, et d'autre part, d'agir sur l'ensemble pyrotechnique de mise à feu capable de déclencher l'explosion désirée. Pour les besoins de la présente invention, on préfère utiliser des moyens pyrotechniques, par exemple un produit inflammable et/ou explosif, sensible au choc et/ou à la friction d'un outil d'attaque ou à la flamme d'un chalumeau. Une telle couche peut être réalisée avantageusement sous forme d'une feuille .plane noyée à l'intérieur du bâti et/ou de l'organe mobile, par exemple interposée entre les deux couches de béton de la paroi constituant la porte de coffre-fort ou de chambre forte.

    [0018] Bien que de tels moyens pyrotechniques soient préférés, on peut également utiliser d'autres moyens sensibles à une action extérieure d'effraction. On notera que les moyens pyrotechniques constituent le meilleur accumulateur d'énergie, ce qui permet de s'affranchir d'une source d'énergie extérieure comme ce serait le cas de moyens de détection utilisant l'énergie électrique. Mais on pourrait cependant faire appel à d'autres types d'accumulateurs, par exemple un réservoir sous vide ou en pression, qui, en cas de percement, provoque un amorçage mécanisuedu détonateur déclenchant l'explosion. Un autre exemple serait un ressort maintenu sous tension par une plaque de verre ou par un fil.

    [0019] Selon l'invention, il est prévu en coopération avec lesdits moyens sensibles à une action extérieure, un ensemble pyrotechnique de mise à feu capable de provoquer une explosion. Un tel ensemble comprend de manère connue, à titre illustratif, au moins un détonateur et du cordeau détonant. Sous l'effet de l'explosion, au moins une partie externe de l'organe mobile ou du bàti se déforme. L'explosion provoque une extension ou une rupture de la paroi constitutive de l'organe mobile ou du bàti, par exemple de la tôle d'acier de la porte blindée d'un coffre fort ou d'une chambre forte.

    [0020] Pour réaliser l'effet de blocage recherché, le bàti-support entourant l'organe mobile est conformé de manière à ce que la partie externe ainsi déformée puisse s'encastrer, afin de réaliser le verrouillage définitif. Dans le cas d'un encadrement d' une porte de coffre-fort ou de chambre forte, celui-ci peut présenter une rainure dans laquelle vient s' encastrer la paroi d'acier de la porte. Dans ce dernier cas, on réalise ainsi un blocage continu de la porte dans son encadrement, qui la rend inattaquable autrement qu'au chalumeau.

    [0021] On connait déjà dans l'art antérieur, la technique générale du dudgeonnage qui implique la déformation d'un tube par explosion pour le fixer dans des parois voisines. La présente invention implique de manière préférée une combinaison de moyens pyro- .techniques de détection et d'explosion pour réaliser un système de sécurité. On ne trouve aucun enseignement de ce genre dans les documents généraux ou la littérature des brevets relatifs au dudgeonnage.

    [0022] L'invention, dans son application préférée a pour objet un procédé de reblocage d'un coffre-fort ou analogue, caractérisé en ce que, lorsque ce coffre-fort subit une agression, au moins une partie de la porte du coffre est automatiquement déformée et refoulée, ou inversement, pour ainsi créer au moins un pêne artificiel empêchant ou retardant considérablement l'ouverture de ce coffre.

    [0023] Selon une autre caractéristique de ce procédé, le pêne artificiel précité pénètre dans un logement ménagé dans la paroi en vis-à-vis de celle donnant naissance audit pêne.

    [0024] Ainsi qu'on l'a mentionné précédemment, la déformation et le refoulement de matière produisant le pêne artificiel précité, sont provoqués par une petite explosion ou des moyens pyrotechniques appropriés.

    [0025] Un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus, du type comprenant un moyen délateur associé à un coffre-fort et susceptible de fonc- tionnér sous l'effet d'une agression pour rebloquer le coffre, est caractérisé en ce que ledit moyen délateur est constitué par une petite masse d'explosif logée dans au moins une partie de la porte du coffre, de préférence au voisinage de la tranche de cette porte.

    [0026] Ce dispositif est encore caractérisé par au moins un logement ménagé en vis-à-vis de la petite masse d'explosif, dans la paroi du coffre en regard de la tranche de la porte.

    [0027] Selon une réalisation particulière, la petite masse d'explosif est logée dans une pièce rapportée intérieurement solidaire de la porte ou du mécanisme de serrure, et est de préférence située dans une partie en creux ménagée dans une plaque ou analogue faisant partie de ladite pièce.

    [0028] Le moyen délateur précité peut être complété par une autre petite masse d'explosif associée au palatre et/ou à l'un au moins des pènes de la serrure du coffre.

    [0029] L'invention a encore pour objet un coffre-fort ou une enceinte forte d'un type quelconque, équipé d'un dispositif répondant à l'une ou l'autre des caractéristiques sus-mentionnées.

    [0030] L'invention sera maintenant illustrée sans être aucunement limitée, par la description ci-après faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :

    - Fig. 1 montre schématiquement et en coupe une paroi de coffre-fort ou de chambre forte, munie d'une porte et équipée de moyens de verrouillage conformés selon l'invention.

    - Fig. 2 est une vue partielle en coupe horizontale d'un coffre-fort équipé d'un dispositif conforme à l'invention.

    . - Fig. 3 est une vue partielle en coupe et à grande échelle de l'une des parois du coffre et de la porte associée à cette paroi, ladite vue illustrant un fonctionnement particulier du dispositif selon l'invention, et

    - Fig. 4 est une vue partielle et en coupe d'une pièce rapportée sur la porte du coffre-fort et contenant une petite masse d''xplosif.



    [0031] La Fig. 1 représente une porte 1 de coffre-fort mobile dans un encadrement 2 au moyen d'une charnière 3, L'intérieur de la chambre forte ou du c·offre-fort se trouve du côté de la charnière 3 et l'extérieur du côté opposé, c'est-à-dire à la partie inférieure de la Fig. 1. De manière connue, la porte 1 comprend schématiquement des tôles d'acier 4, à l'intérieur desquelles est disposé du béton 5.

    [0032] Selon l'invention, on prévoit à l'intérieur de la porte 1, noyée entre les couches de béton, une couche 6 pyrotechnique de détection d'effraction. A titre d'exemple, on peut citer une couche de produit inflammable de quelques dizièmes de mm d'épaisseur constituée de poudre noire ou équivalent, sensible à l'échauffement (par exemple à des températures de 200°C ou davantage). On peut également faire appel à une ou plusieurs couches de produit inflammable et/ ou explosif de type sensible aux chocs, par exemple une peinture explosive à base de penthrite ou à la friction d'un outil ou encore à la flamme d'un chalumeau. Dans certains cas, il peut être avantageux de mettre en oeuvre des couches multiples de produits pyrotechniques différents, c'est-à-dire capables de répondre à des actions extérieures différentes. Par exemple, on peut associer une couche de penthrite à une couche de poudre inflammable connue comme poudre retard, telle qu'une couche minium-silicium. La fonction commune à tous ces moyens est d'être sensibles à une action extérieure d'effraction.

    [0033] La couche 6 coopère avec un ensemble pyrotechnique de mise à feu agissant par explosion. Dans l'exemple choisi et représenté à la Fig. 1 annexée, on voit un détonateur 7 qui peut être constitué par quelques décigrammes de penthrite amorcés par 1 dcg d'azoture de plomb. Ce détonateur est en liaison avec la couche 6 d'une part, et avec des cordeaux détonants 8 d'autre part. Les cordeaux 8 sont noyés au voisinage de la tôle d'acier extérieure de la porte. Ces cordeaux sont par exemple des cordeaux chargés en penthrite à raison de 20 g/m.

    [0034] En vis-à-vis des cordeaux 8, mais du côté de l'eneadrement 2, on trouve des rainures 9.

    [0035] Lors d'une effraction en quelque point que ce soit de la paroi protégée, il y a mise en action de la couche 6 et propagation de la mise à feu par l'intermédiaire du détonateur 7 aux cordeaux détonants 8. La aise à feu se fait quasi instantanément. La détonation des cordeaux δ a pour effet de gonfler la paroi d'acier 10 de la porte 1, qui vient s'encastrer dans la rainure 9 prévue dans l'encadrement 2. On réalise ainsi un blocage de la porte 1 dans l'encadrement 2.

    [0036] En se reportant à la Fig. 2, un dispositif de reblocage d'un coffre-fort selon l'invention est essentiellement constitué par une petite masse d'explosif ou un moyen pyrotechnique quelconque 11 logé dans le porte 12 du coffre et situé de préférence au voisinage de la tranche 13 de cette porte.

    [0037] Dans la paroi 14 en regard de la tranche 13 de la porte 12, est ménagé un logement 15 en vis-à-vis de la petite masse d'explosif 11.

    [0038] Ainsi, lors d'une tentative d'effraction, l'explosif 11 qui détectera directement ou indirectement l'agression, produira une déflagration déformant et refoulant localement la tranche 13 de la porte 12 vers le logement 15, comme on l'a montré en 16, de façon à réaliser le reblocage du coffre-fort. Bien que cela ne soit pas représenté sur la Fig. 2, on peut prévoir un moyen quelconque relié à l'explosif 11 pour provoquer l'allumage de cet explosif.

    [0039] On peut parfaitement, sans sortir du cadre de l'invention, prévoir une disposition inverse de celle représentée sur la Fig. 2, c'est-à-dire que l'explosif-11 serait logé dans la paroi 14 et que le logement 15 serait formé dans la tranche.13 de la porte 12. On peut également prévoir plusieurs masses d'explosif telles que 11, réparties à l'intérieur et sur le pourtour de la porte 12, ainsi que plusieurs logements, tels que 15, en correspondance avec tous ces explosifs et formés dans les parois du coffre au niveau de leurs parties adjacentes au pourtour de la porte 12. La déformation de la tranche 13 de la porte peut se traduire par un bombé de cette tranche, comme on l'a montré en 16, ou bien par une déformation et un déchirement de cette tranche, comme on l'a montré en 17 sur la Fig. 3. Dans ce dernier cas, on voit que la partie déchirée 17 pénètre dans le logement 15 de façon à réaliser une ou plusieurs arêtes vives qui bloquent la porte 12 à l'ouverture.

    [0040] Le ou les logements 15 peuvent être omis dans le cas où la porte 12 forme avec les parois 14 du coffre-fort une feuillure 18 en forme de chicane, comme on le voit bien sur la Fig/2. En effet, si l'explosif est disposé en lla dans l'un des angles intérieurs de la porte 12, cet explosif pourra déformer la tranche 13 de la porte, comme on l'a montré en- 16a, et, bien qu'il n'y ait pas de logement en vis-à-vis de l'explosif lla dans la paroi 14, cela suffira pour empêcher le pivotement de la porte 12 suivant la flèche F.

    [0041] En plus de l'explosif 11 et/ou 11a, on peut prévoir une autre petite masse d'explosif llb au niveau du palàtre 19 de la porte 12 qui supporte le mécanisme de serrure non représenté et logé dans l'espace 20. Ainsi, l'action de l'explosif llb provoquera une déformation locale du palàtre 19, comme on l'a montré en 16b. Cette déformation 16b pourra, par exemple, bloquer la partie arrière d'un pêne P de la serrure, lequel pêne ne pourra donc pas s'effacer de la paroi 14. On pourrait également, sans sortir du cadre de l'invention, prévoir une petite masse d'explosif à l'intérieur d'au moins un pêne tel que P, lequel explosif, sous l'effet d'une agression, pourra déformer ou déchirer le pêne dans sa gâche pour ainsi renforcer le blocage du coffre-fort en position fermée.

    [0042] Suivant la variante de réalisation visible sur la Fig. 4, l'explosif 11 est logé dans une pièce 21 rapportée et solidaire de la tranche 13 de la porte 12, à l'intérieur de ladite porte. Plus précisément, l'explosif 11 est situé dans un creux 22 ménagé dans une plaque ou une tôle 23 solidaire de la pièce 21. Ainsi, l'explosif 11 pourra provoquer la déformation visible en 24 et formant comme précédemment un péne artificiel pénétrant à l'intérieur du logement 15 formé dans la caisse du coffre-fort, matérialisée ici par la paroi 14.

    [0043] On a donc réalisé suivant l'invention, un système de reblocage d'un coffre-fort à l'aide d'un simple refoulement de matière qui peut se situer soit au niveau de la porte du coffre-fort,soit au niveau de la caisse ou des parois de ce coffre-fort, on même au niveau de la serrurerie.

    [0044] Bien entendu, l'invention n'est nillement limitée aux modes de réalisation décrits et illustrés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemple.

    [0045] C'est ainsi qu'on pourrait parfaitement prévoir un moyen autre qu'un explosif ou qu'un système pyrotechnique pour réaliser la déformation et le refoulement de matière.


    Revendications

    1. Procédé pour le blocage permanent, en cas d'agression ou d'effraction, d'un organe mobile dans un bâti-support, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on dispose dans ledit organe et/ou ledit bâti, des moyens sensibles à une action extérieure, en ce qu'on met en contact lesdits moyens avec un ensemble pyrotechnique de mise à feu agissant par explosion sur au moins une partie externe dudit organe ou bàti, laquelle se déforme sous l'effet de l'explosion, et en ce qu'on aménage la partie située en vis-à-vis de cette partie externe pour permettre l'encastrement de cette dernière une fois qu'elle a été déformée par l'explosion.
     
    2. Procédé de reblocage d'un coffre-fort ou analogue, caractérisé en ce que, lorsque ce coffre-fort subit une agression, au moins une partie de la porte du coffre est automatiquement déformée et refoulée vers une paroi adjacente, ou inversement, pour ainsi créer au moins un pêne artificiel empêchant ou retardant l'ouverture de ce coffre.
     
    3. Procédé selon la recendication 2, caractérisé en ce que le pêne artificiel pénètre dans un logement ménagé dans la paroi en vis-à-vis de celle donnant naissance audit pêne.
     
    4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la déformation et le refoulement de matière produisant le pêne artificiel sont provoqués par une explosion.
     
    5. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, ledit dispositif comprenant un bâti-support (2) et un organe (1), mobile dans celui-ci, ainsi que des moyens de verrouillage dudit organe sur ledit bâti-support, ledit dispositif étant caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage comprennent des moyens (6) disposés dans ledit organe mobile (1) et/ou ledit bâti (2) et sensibles à une action extérieure, un ensemble pyrotechnique (7,8) de mise à feu, sollicité par lesdits moyens (6) en cas d'action extérieure sur ceux-ci et agissant par explosion sur au moins une partie externe (10) dudit organe (1) ou bâti (2), laquelle se déforme sous l'effet de l'exptosion, la partie située en vis-à-vis de cette partie externe (10) étant aménagée (9) pour permettre l'encastrement de cette dernière, une fois qu'elle a été déformée par l'explosion.
     
    6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'organe mobile (1) est une porte.
     
    7. Dispositif selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que l'organe mobile (1) est une porte blindée de coffre-fort ou de chambre forte.
     
    8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que les moyens (6) sensibles à une action extérieure et solidaires de l'organe mobile (1) sont des moyens pyrotechniques (6) tels qu'une ou plusieurs couches de produit inflammable et/ou explosif.
     
    9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que l'ensemble pyrotechnique de mise à feu capable de provoquer une explosion, et en liaison avec lesdits moyens (6) sensibles à une action extérieure, comprend au moins un détonateur (7) et du cordeau détonant (8).
     
    10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le cordeau détonant (8) provoque une extension ou une rupture de la paroi (10) constitutive de l'organe mobile (1), notamment de la tôle d'acier de la porte blindée du coffre-fort ou de la chambre forte.
     
    11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce que le bâti-support (2) est un encadrement de porte qui présente une rainure (9) dans laquelle vient s'encastrer la paroi externe (10) de la porte déformée lors de l'explosion.
     
    12. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 2, du type comprenant un moyen délateur associé à un coffre-fort et susceptible de fonctionner sous l'effet d'une agression pour rebloquer le coffre, caractérisé en ce que ledit moyen délateur est constitué par une petite masse d'explosif logée dans au moins une partie de la porte du coffre, de préférence au voisinage de la tranche de cette porte.
     
    13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé par au moins un logement ménagé en vis-à-vis de la petite masse d'explosif, dans la paroi du coffre en regard de la tranche de la porte.
     
    14. Dispositif selon la recendication 12 ou 13, caractérisé en ce que la petite masse d'explosif est logée dans une pièce rapportée intérieurement solidaire de la porte ou du mécanisme de serrure et est de préférence située dans un creux ménagé dan.s une plaque ou analogue faisant partie de cette pièce.
     
    - 15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que le moyen délateur comprend en outre une petite masse d'explosif associée au palàtre et/ou à l'un au moins des pênes de la serrure du coffre,
     
    16. Coffres-forts et chambres fortes faisant application du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 ou du dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 15.
     




    Dessins










    Rapport de recherche