[0001] La présente invention concerne le domaine de la sécurité et de la lutte contre le
vol, -l'agression ou l'effraction. Elle a pour objet un procédé et un dispositif pour
le verrouillage ou le blocage automatique et permanent d'un organe mobile dans un
bâti-support, ledit dispositif étant déclenché en cas d'effraction ou d'agression.
L'invention trouve principalement application dans les coffres-forts ou chambres fortes.
[0002] Dans ce qui suit, on illustrera principalement l'invention en exposant le problème
à résoudre dans le cas de son application préférée., à savoir le reblocage de coffres-forts
ou de chambres fortes lors d'une tentative d'effraction.
[0003] Les portes de coffres-forts ou de chambres fortes sont généralement blindées du côté
intérieur et du côté extérieur, à l'aide de tôles d'acier de plusieurs millimètres.
Le volume compris entre ces deux tôles peut être rempli d'éléments d'acier de formes
diverses noyés dans du béton. Un tel ensemble constitue une protection efficace contre
le feu d'un chalumeau découpeur, ou contre une attaque au marteau- piqueur ou à la
perforatrice rotative.
[0004] Pour se prémunir contre les attaques, on a déjà prévu des système de verrouillage
automatique qui bloquent à l'aide de moyens,tels que des taquets, tous les pênes de
fermeture. Les taquets sont mus par un système de commande mécanique compliqué et
coûteux. Par exemple, pour un petit coffre dont le volume est de 500 cm
3, on peut trouver quatre pênes sur chaque montant vertical, et deux pênes sur chaque
ligne horizontale. Le système de verrouillage peut comprendre deux taquets glissants
coopérant respectivement avec les deux paires de pênes verticaux, et un taquet agissant
sur la paire de pênes horizontaux supérieurs, ainsi qu'un autre taquet agissant sur
la paire de pênes horizontaux inférieurs.
[0005] La solution apportée au problème du verrouillage n'est pas, jusqu'à présent, satisfaisante,
car les systèmes de commande mécanique sont compliqués et couteux.
[0006] On a déjà utilisé dans la technique des coffres-forts des moyens appelés "délateurs"
qui, lorsque le coffre est agressé, sont susceptibles d'actionner un élément mobile
qui rebloque le coffre en position fermée en agissant par exemple sur le mécanisme
de serrure.
[0007] C'est ainsi que l'on connait déjà des moyens délateurs constitués par un simple fil
relié à un doigt sollicité par un ressort et qui, lorsqu'il est rompu sous l'effet
de l'agression, libère le doigt qui, ainsi, rebloque le coffre.
[0008] Mais ces moyens délateurs ne sont pas toujours satisfaisants dans la mesure où les
cambrioleurs peuvent non seulement découper les pênes de serrure du coffre, mais aussi
le doigt mobile du délateur, de sorte que, finalement, les systèmes actuels de reblocage
en cas d'agression ne permettent pas vraiment un blocage définitif du coffre à l'état
fermé.
[0009] Le brevet US-A 1.850.337 décrit un dispositif de sécurité applicable à une porte
de coffre-fort. En cas de tentative de violation, un système de déclenchement par
gaz actionne des ergots permettant d'encastrer la porte. Le gaz est de préférence
le même que celui utilisé de manière conventionnelle avec des effets incapacitants.
Ce brevet ancien (1930) décrit un système de fermeture à pénes, fonctionnant sous
l'action d'un gaz sous pression et à commande mécanique. Un tel système ne procure
qu'un renforcement-provisoire de sécurité, car il reste possible de faire revenir
le ou les pênes dans la position initiale. Le brevet US-A 1.850.337 ne fournit pas
un blocage définitif et permanent. En outre, les moyens de détection ne conviennent
pas pour assurer une commande autre que mécanique du système.
[0010] L'invention a pour objet.de remédier aux inconvénients constatés dans l'art antérieur,
en proposant des moyens de fermeture et de verrouillage définitifs et simples, qui
assurent un verrouillage définitif et permanent et qui, notamment, rendent pratiquement
impossible l'ouverture d'un coffre-fort subissant une attaque quelconque.
[0011] Sous sa forme générale, l'invention concerne un procédé pour le verrouillage automatique
d' un organe mobile dans un bâti-support, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on
dispose dans ledit organe des moyens sensibles à une action extérieure, en ce qu'on
met en contact lesdits moyens avec un ensemble pyrotechnique de mise à feu agissant
par explosion sur au moins une partie externe dudit organe, laquelle se déforme sous
l'effet de l'explosion, et en ce qu'on aménage la partie du bâti-support située en
vis-à-vis de cette partie externe pour permettre l'encastrement de cette dernière
dans le bâti-support une fois qu'elle a été déformée par l'explosion.
[0012] L'invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé
précité, ledit dispositif comprenant un bâti-support et un organe mobile dans celui-ci,
ainsi que des moyens de verrouillage dudit organe sur ledit bâti-support, ledit dispositif
étant caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage comprennent des moyens
disposés dans ledit organe mobile et sensibles à une action extérieure, un-ensemble
pyrotechnique de mise à feu sollicité par lesdits moyens en cas d'action extérieure
sur ceux-ci et agissant par explosion sur au moins une partie externe dudit organe,
laquelle se déferle sous l'effet de l'explosion, la partie du bati-support situés
en vis-à-vis de cette partie externe étant aménagée pour permettre l'encastrement
de cette dernière dans le bàti-support une fois qu' elle a été déformée par l'explosion.
[0013] Dans ce qui précède, on a indiqué que selon l'une des caractéristiques essentielles
de l'invention, la déformation, obtenue par l'explosion, de la partie de l'organe
mobile, assurait un encastrement et un blocage permanents et définitifs de cet organe
dans le bàti. On notera que cette déformation peut aller jusqu'à la rupture de la
zone concernée de l'organe mobile. Par ailleurs,rentre également dans le cadre de
l'invention, une disposition réciproque selon laquelle c'est le bàti qui est déformé
(ou rompu au moins partiellement) pour bloquer l'organe mobile.
[0014] En variante, également, les moyens sensibles â une action extérieure peuvent être
prévus sur le bâti aussi bien que sur l'organe mobile.
[0015] Ainsi qu'on l'a mentionné ci-dessus, le mode de réalisation préféré de l'invention
consiste en son application au verrouillage et à la fermeture pour les portes blindées
de coffres-forts ou de chambres fortes. L'invention peut cependant être utilisée pour
le verrouillage de n'importe quel organe mobile dans un bâti-support, dés lors que
cet organe mobile et ce bâti-support présentent en vis-à-vis des parties capables
d'être déformées de manière permanente sous l'effet d'une explosion. C'est le cas
notamment de tous les systèmes de fermeture comportant des parois épaisses limitées
par des tôles d'acier déformables par explosion.
[0016] L'invention remplace les moyens mécaniques de l'art antérieur par des moyens faisant
appel à des ensembles pyrotechniques capables de procurer une explosion. Dans le cas
d'un coffre-fort ou d'une chambre forte, on réalise ainsi une fermeture définitive
de la porte, de manière telle que même le détenteur de la clé et de la combinaison
chiffrée ne peut plus l'ouvrir. La seule solution reste alors l'effraction, mais celle-ci
est alors fortement retardée.
[0017] Les moyens sensibles à une action extérieure, dont est muni l'organe mobile, en particulier
la porte de coffre-fort ou de chambre forte, peuvent être réalisés d'une manière quelconque,
à condition de remplir une double fonction, à savoir la détection d'une effraction,
c'est-à-dire d'une action non volontaire sur l'organe mobile, et d'autre part, d'agir
sur l'ensemble pyrotechnique de mise à feu capable de déclencher l'explosion désirée.
Pour les besoins de la présente invention, on préfère utiliser des moyens pyrotechniques,
par exemple un produit inflammable et/ou explosif, sensible au choc et/ou à la friction
d'un outil d'attaque ou à la flamme d'un chalumeau. Une telle couche peut être réalisée
avantageusement sous forme d'une feuille .plane noyée à l'intérieur du bâti et/ou
de l'organe mobile, par exemple interposée entre les deux couches de béton de la paroi
constituant la porte de coffre-fort ou de chambre forte.
[0018] Bien que de tels moyens pyrotechniques soient préférés, on peut également utiliser
d'autres moyens sensibles à une action extérieure d'effraction. On notera que les
moyens pyrotechniques constituent le meilleur accumulateur d'énergie, ce qui permet
de s'affranchir d'une source d'énergie extérieure comme ce serait le cas de moyens
de détection utilisant l'énergie électrique. Mais on pourrait cependant faire appel
à d'autres types d'accumulateurs, par exemple un réservoir sous vide ou en pression,
qui, en cas de percement, provoque un amorçage mécanisuedu détonateur déclenchant
l'explosion. Un autre exemple serait un ressort maintenu sous tension par une plaque
de verre ou par un fil.
[0019] Selon l'invention, il est prévu en coopération avec lesdits moyens sensibles à une
action extérieure, un ensemble pyrotechnique de mise à feu capable de provoquer une
explosion. Un tel ensemble comprend de manère connue, à titre illustratif, au moins
un détonateur et du cordeau détonant. Sous l'effet de l'explosion, au moins une partie
externe de l'organe mobile ou du bàti se déforme. L'explosion provoque une extension
ou une rupture de la paroi constitutive de l'organe mobile ou du bàti, par exemple
de la tôle d'acier de la porte blindée d'un coffre fort ou d'une chambre forte.
[0020] Pour réaliser l'effet de blocage recherché, le bàti-support entourant l'organe mobile
est conformé de manière à ce que la partie externe ainsi déformée puisse s'encastrer,
afin de réaliser le verrouillage définitif. Dans le cas d'un encadrement d' une porte
de coffre-fort ou de chambre forte, celui-ci peut présenter une rainure dans laquelle
vient s' encastrer la paroi d'acier de la porte. Dans ce dernier cas, on réalise ainsi
un blocage continu de la porte dans son encadrement, qui la rend inattaquable autrement
qu'au chalumeau.
[0021] On connait déjà dans l'art antérieur, la technique générale du dudgeonnage qui implique
la déformation d'un tube par explosion pour le fixer dans des parois voisines. La
présente invention implique de manière préférée une combinaison de moyens pyro- .techniques
de détection et d'explosion pour réaliser un système de sécurité. On ne trouve aucun
enseignement de ce genre dans les documents généraux ou la littérature des brevets
relatifs au dudgeonnage.
[0022] L'invention, dans son application préférée a pour objet un procédé de reblocage d'un
coffre-fort ou analogue, caractérisé en ce que, lorsque ce coffre-fort subit une agression,
au moins une partie de la porte du coffre est automatiquement déformée et refoulée,
ou inversement, pour ainsi créer au moins un pêne artificiel empêchant ou retardant
considérablement l'ouverture de ce coffre.
[0023] Selon une autre caractéristique de ce procédé, le pêne artificiel précité pénètre
dans un logement ménagé dans la paroi en vis-à-vis de celle donnant naissance audit
pêne.
[0024] Ainsi qu'on l'a mentionné précédemment, la déformation et le refoulement de matière
produisant le pêne artificiel précité, sont provoqués par une petite explosion ou
des moyens pyrotechniques appropriés.
[0025] Un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus, du type comprenant un
moyen délateur associé à un coffre-fort et susceptible de fonc- tionnér sous l'effet
d'une agression pour rebloquer le coffre, est caractérisé en ce que ledit moyen délateur
est constitué par une petite masse d'explosif logée dans au moins une partie de la
porte du coffre, de préférence au voisinage de la tranche de cette porte.
[0026] Ce dispositif est encore caractérisé par au moins un logement ménagé en vis-à-vis
de la petite masse d'explosif, dans la paroi du coffre en regard de la tranche de
la porte.
[0027] Selon une réalisation particulière, la petite masse d'explosif est logée dans une
pièce rapportée intérieurement solidaire de la porte ou du mécanisme de serrure, et
est de préférence située dans une partie en creux ménagée dans une plaque ou analogue
faisant partie de ladite pièce.
[0028] Le moyen délateur précité peut être complété par une autre petite masse d'explosif
associée au palatre et/ou à l'un au moins des pènes de la serrure du coffre.
[0029] L'invention a encore pour objet un coffre-fort ou une enceinte forte d'un type quelconque,
équipé d'un dispositif répondant à l'une ou l'autre des caractéristiques sus-mentionnées.
[0030] L'invention sera maintenant illustrée sans être aucunement limitée, par la description
ci-après faite en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- Fig. 1 montre schématiquement et en coupe une paroi de coffre-fort ou de chambre
forte, munie d'une porte et équipée de moyens de verrouillage conformés selon l'invention.
- Fig. 2 est une vue partielle en coupe horizontale d'un coffre-fort équipé d'un dispositif
conforme à l'invention.
. - Fig. 3 est une vue partielle en coupe et à grande échelle de l'une des parois
du coffre et de la porte associée à cette paroi, ladite vue illustrant un fonctionnement
particulier du dispositif selon l'invention, et
- Fig. 4 est une vue partielle et en coupe d'une pièce rapportée sur la porte du coffre-fort
et contenant une petite masse d''xplosif.
[0031] La Fig. 1 représente une porte 1 de coffre-fort mobile dans un encadrement 2 au moyen
d'une charnière 3, L'intérieur de la chambre forte ou du c·offre-fort se trouve du
côté de la charnière 3 et l'extérieur du côté opposé, c'est-à-dire à la partie inférieure
de la Fig. 1. De manière connue, la porte 1 comprend schématiquement des tôles d'acier
4, à l'intérieur desquelles est disposé du béton 5.
[0032] Selon l'invention, on prévoit à l'intérieur de la porte 1, noyée entre les couches
de béton, une couche 6 pyrotechnique de détection d'effraction. A titre d'exemple,
on peut citer une couche de produit inflammable de quelques dizièmes de mm d'épaisseur
constituée de poudre noire ou équivalent, sensible à l'échauffement (par exemple à
des températures de 200°C ou davantage). On peut également faire appel à une ou plusieurs
couches de produit inflammable et/ ou explosif de type sensible aux chocs, par exemple
une peinture explosive à base de penthrite ou à la friction d'un outil ou encore à
la flamme d'un chalumeau. Dans certains cas, il peut être avantageux de mettre en
oeuvre des couches multiples de produits pyrotechniques différents, c'est-à-dire capables
de répondre à des actions extérieures différentes. Par exemple, on peut associer une
couche de penthrite à une couche de poudre inflammable connue comme poudre retard,
telle qu'une couche minium-silicium. La fonction commune à tous ces moyens est d'être
sensibles à une action extérieure d'effraction.
[0033] La couche 6 coopère avec un ensemble pyrotechnique de mise à feu agissant par explosion.
Dans l'exemple choisi et représenté à la Fig. 1 annexée, on voit un détonateur 7 qui
peut être constitué par quelques décigrammes de penthrite amorcés par 1 dcg d'azoture
de plomb. Ce détonateur est en liaison avec la couche 6 d'une part, et avec des cordeaux
détonants 8 d'autre part. Les cordeaux 8 sont noyés au voisinage de la tôle d'acier
extérieure de la porte. Ces cordeaux sont par exemple des cordeaux chargés en penthrite
à raison de 20 g/m.
[0034] En vis-à-vis des cordeaux 8, mais du côté de l'eneadrement 2, on trouve des rainures
9.
[0035] Lors d'une effraction en quelque point que ce soit de la paroi protégée, il y a mise
en action de la couche 6 et propagation de la mise à feu par l'intermédiaire du détonateur
7 aux cordeaux détonants 8. La aise à feu se fait quasi instantanément. La détonation
des cordeaux δ a pour effet de gonfler la paroi d'acier 10 de la porte 1, qui vient
s'encastrer dans la rainure 9 prévue dans l'encadrement 2. On réalise ainsi un blocage
de la porte 1 dans l'encadrement 2.
[0036] En se reportant à la Fig. 2, un dispositif de reblocage d'un coffre-fort selon l'invention
est essentiellement constitué par une petite masse d'explosif ou un moyen pyrotechnique
quelconque 11 logé dans le porte 12 du coffre et situé de préférence au voisinage
de la tranche 13 de cette porte.
[0037] Dans la paroi 14 en regard de la tranche 13 de la porte 12, est ménagé un logement
15 en vis-à-vis de la petite masse d'explosif 11.
[0038] Ainsi, lors d'une tentative d'effraction, l'explosif 11 qui détectera directement
ou indirectement l'agression, produira une déflagration déformant et refoulant localement
la tranche 13 de la porte 12 vers le logement 15, comme on l'a montré en 16, de façon
à réaliser le reblocage du coffre-fort. Bien que cela ne soit pas représenté sur la
Fig. 2, on peut prévoir un moyen quelconque relié à l'explosif 11 pour provoquer l'allumage
de cet explosif.
[0039] On peut parfaitement, sans sortir du cadre de l'invention, prévoir une disposition
inverse de celle représentée sur la Fig. 2, c'est-à-dire que l'explosif-11 serait
logé dans la paroi 14 et que le logement 15 serait formé dans la tranche.13 de la
porte 12. On peut également prévoir plusieurs masses d'explosif telles que 11, réparties
à l'intérieur et sur le pourtour de la porte 12, ainsi que plusieurs logements, tels
que 15, en correspondance avec tous ces explosifs et formés dans les parois du coffre
au niveau de leurs parties adjacentes au pourtour de la porte 12. La déformation de
la tranche 13 de la porte peut se traduire par un bombé de cette tranche, comme on
l'a montré en 16, ou bien par une déformation et un déchirement de cette tranche,
comme on l'a montré en 17 sur la Fig. 3. Dans ce dernier cas, on voit que la partie
déchirée 17 pénètre dans le logement 15 de façon à réaliser une ou plusieurs arêtes
vives qui bloquent la porte 12 à l'ouverture.
[0040] Le ou les logements 15 peuvent être omis dans le cas où la porte 12 forme avec les
parois 14 du coffre-fort une feuillure 18 en forme de chicane, comme on le voit bien
sur la Fig/2. En effet, si l'explosif est disposé en lla dans l'un des angles intérieurs
de la porte 12, cet explosif pourra déformer la tranche 13 de la porte, comme on l'a
montré en- 16a, et, bien qu'il n'y ait pas de logement en vis-à-vis de l'explosif
lla dans la paroi 14, cela suffira pour empêcher le pivotement de la porte 12 suivant
la flèche F.
[0041] En plus de l'explosif 11 et/ou 11a, on peut prévoir une autre petite masse d'explosif
llb au niveau du palàtre 19 de la porte 12 qui supporte le mécanisme de serrure non
représenté et logé dans l'espace 20. Ainsi, l'action de l'explosif llb provoquera
une déformation locale du palàtre 19, comme on l'a montré en 16b. Cette déformation
16b pourra, par exemple, bloquer la partie arrière d'un pêne P de la serrure, lequel
pêne ne pourra donc pas s'effacer de la paroi 14. On pourrait également, sans sortir
du cadre de l'invention, prévoir une petite masse d'explosif à l'intérieur d'au moins
un pêne tel que P, lequel explosif, sous l'effet d'une agression, pourra déformer
ou déchirer le pêne dans sa gâche pour ainsi renforcer le blocage du coffre-fort en
position fermée.
[0042] Suivant la variante de réalisation visible sur la Fig. 4, l'explosif 11 est logé
dans une pièce 21 rapportée et solidaire de la tranche 13 de la porte 12, à l'intérieur
de ladite porte. Plus précisément, l'explosif 11 est situé dans un creux 22 ménagé
dans une plaque ou une tôle 23 solidaire de la pièce 21. Ainsi, l'explosif 11 pourra
provoquer la déformation visible en 24 et formant comme précédemment un péne artificiel
pénétrant à l'intérieur du logement 15 formé dans la caisse du coffre-fort, matérialisée
ici par la paroi 14.
[0043] On a donc réalisé suivant l'invention, un système de reblocage d'un coffre-fort à
l'aide d'un simple refoulement de matière qui peut se situer soit au niveau de la
porte du coffre-fort,soit au niveau de la caisse ou des parois de ce coffre-fort,
on même au niveau de la serrurerie.
[0044] Bien entendu, l'invention n'est nillement limitée aux modes de réalisation décrits
et illustrés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemple.
[0045] C'est ainsi qu'on pourrait parfaitement prévoir un moyen autre qu'un explosif ou
qu'un système pyrotechnique pour réaliser la déformation et le refoulement de matière.
1. Procédé pour le blocage permanent, en cas d'agression ou d'effraction, d'un organe
mobile dans un bâti-support, ledit procédé étant caractérisé en ce qu'on dispose dans
ledit organe et/ou ledit bâti, des moyens sensibles à une action extérieure, en ce
qu'on met en contact lesdits moyens avec un ensemble pyrotechnique de mise à feu agissant
par explosion sur au moins une partie externe dudit organe ou bàti, laquelle se déforme
sous l'effet de l'explosion, et en ce qu'on aménage la partie située en vis-à-vis
de cette partie externe pour permettre l'encastrement de cette dernière une fois qu'elle
a été déformée par l'explosion.
2. Procédé de reblocage d'un coffre-fort ou analogue, caractérisé en ce que, lorsque
ce coffre-fort subit une agression, au moins une partie de la porte du coffre est
automatiquement déformée et refoulée vers une paroi adjacente, ou inversement, pour
ainsi créer au moins un pêne artificiel empêchant ou retardant l'ouverture de ce coffre.
3. Procédé selon la recendication 2, caractérisé en ce que le pêne artificiel pénètre
dans un logement ménagé dans la paroi en vis-à-vis de celle donnant naissance audit
pêne.
4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que la déformation et
le refoulement de matière produisant le pêne artificiel sont provoqués par une explosion.
5. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, ledit dispositif
comprenant un bâti-support (2) et un organe (1), mobile dans celui-ci, ainsi que des
moyens de verrouillage dudit organe sur ledit bâti-support, ledit dispositif étant
caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage comprennent des moyens (6) disposés
dans ledit organe mobile (1) et/ou ledit bâti (2) et sensibles à une action extérieure,
un ensemble pyrotechnique (7,8) de mise à feu, sollicité par lesdits moyens (6) en
cas d'action extérieure sur ceux-ci et agissant par explosion sur au moins une partie
externe (10) dudit organe (1) ou bâti (2), laquelle se déforme sous l'effet de l'exptosion,
la partie située en vis-à-vis de cette partie externe (10) étant aménagée (9) pour
permettre l'encastrement de cette dernière, une fois qu'elle a été déformée par l'explosion.
6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'organe mobile (1)
est une porte.
7. Dispositif selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce que l'organe
mobile (1) est une porte blindée de coffre-fort ou de chambre forte.
8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que
les moyens (6) sensibles à une action extérieure et solidaires de l'organe mobile
(1) sont des moyens pyrotechniques (6) tels qu'une ou plusieurs couches de produit
inflammable et/ou explosif.
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé en ce que
l'ensemble pyrotechnique de mise à feu capable de provoquer une explosion, et en liaison
avec lesdits moyens (6) sensibles à une action extérieure, comprend au moins un détonateur
(7) et du cordeau détonant (8).
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le cordeau détonant
(8) provoque une extension ou une rupture de la paroi (10) constitutive de l'organe
mobile (1), notamment de la tôle d'acier de la porte blindée du coffre-fort ou de
la chambre forte.
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 10, caractérisé en ce
que le bâti-support (2) est un encadrement de porte qui présente une rainure (9) dans
laquelle vient s'encastrer la paroi externe (10) de la porte déformée lors de l'explosion.
12. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 2, du type
comprenant un moyen délateur associé à un coffre-fort et susceptible de fonctionner
sous l'effet d'une agression pour rebloquer le coffre, caractérisé en ce que ledit
moyen délateur est constitué par une petite masse d'explosif logée dans au moins une
partie de la porte du coffre, de préférence au voisinage de la tranche de cette porte.
13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé par au moins un logement ménagé
en vis-à-vis de la petite masse d'explosif, dans la paroi du coffre en regard de la
tranche de la porte.
14. Dispositif selon la recendication 12 ou 13, caractérisé en ce que la petite masse
d'explosif est logée dans une pièce rapportée intérieurement solidaire de la porte
ou du mécanisme de serrure et est de préférence située dans un creux ménagé dan.s
une plaque ou analogue faisant partie de cette pièce.
- 15. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en
ce que le moyen délateur comprend en outre une petite masse d'explosif associée au
palàtre et/ou à l'un au moins des pênes de la serrure du coffre,
16. Coffres-forts et chambres fortes faisant application du procédé selon l'une quelconque
des revendications 1 à 4 ou du dispositif selon l'une quelconque des revendications
5 à 15.