Volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs

Abstract

 Le volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs dans lequel un coffre en eau de mer (1) placé en bordure de la coque (6) du navire contient à sa partie supérieure un aileron stabilisateur (3) qui est muni d'un dispositif permettant la sortie at la rentrée de la coque par une rotation d'au moins 90° est caractérisé en ce que la cloison supérieure de chaque coffre en eau (1) disposée le long de la coque près de la ligne de flottaison porte des carters (12) espacés régulièrement et dont la partie inférieure maintient des guides semicirculaires creux (11) dans lesquels peuvent rouler des galets (8,9) solidaires des bras porte-volets arqués (7) à la partie inférieure desquels sont fixés des volets mobiles (5).

Description

[0001] Beaucoup de navires sont équipés d'ailerons stabilisateurs antiroulis qui sont placés de part et d'autre de la coque du navire et sont sortis perpendiculairement à l'axe longitudinal du navire afin d'assurer sa stabilisation dans le sens transversal, c'est-à-dire pour lutter contre le roulis. Cependant, par beau temps, ces ailerons sont escamotables dans la coque en décrivant un mouvement de rotation de sensiblement 90^. et sont placés à l'intérieur de logements ménagés dans la coque en dessous de la ligne de flottaison ; mais, comme cela est fort compréhensible , les ouvertures dans la coque du navire nécessaires au passage de chaque aileron provoquent une résistance à l'avancement du navire, d'où une augmentation de la consommation d'énergie. En effet, les filets d'eau sont perturbés par ces ouvertures et le glissement de la coque se fait mal.

[0002] La présente invention remédie à ces inconvénients en créant un volet obturateur fermant chaque ouverture de la coque permettant la sortie d'un ailéron afin d'obtenir une coque complète facilitant une parfaite continuité des filets d'eau.

[0003] Conformément à l'invention, le volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs, dans lequel un coffre en eau de mer placé en bordure de la coque du navire contient à sa partie supérieure un aileron stabilisateur qui est muni d'un dispositif permettant la sortie et la rentrée de la coque par une rotation d'au moins 90°, est caractérisé en ce que la cloison supérieure de chaque coffre en eau disposée le long de la coque, près de la ligne de flottaison, porte des carters espacés régulièrement et dont la partie inférieure maintient des guides semi-circulaires creux dans lesquels peuvent rouler des galets solidaires des bras porte-volets arqués-à la partie inférieure desquels sont fixés des volets mobiles, le mouvement d'entrée et de sortie de la coque de chaque volet étant obtenu à partir d'un arbre de commande portant de distance en distance les embiellages assurant, par l'intermédiaire d'un arbre, le coulissement des galets dans les guides semi-circulaires soit pour la rentrée soit pour la sortie du volet et, de plus, le mouvement de rotation de sensiblement 90° de l'arbre principal est obtenu à partir d'un vérin hydraulique moteur dont la tige est reliée par une articulation à une biellette qui est solidaire de l'extrémité de l'arbre puis, finalement, cette extrémité de l'arbre de commande porte une came présentant deux encoches disposées suivant un angle d'au moins 90° pour coopérer avec l'armature mobile d'un verrou électro-magnétique placé juste au-dessus de la came.

[0004] Suivant une autre caractéristique de l'invention, l'extrémité de l'arbre de commande passe à travers la paroi du coffre en eau de mer de façon à ce que le vérin moteur, la bielle, la came et le verrou électromagnétique soient placés à l'intérieur de la coque du navire sans contact avec l'eau de mer.

[0005] Diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent d'ailleurs de la description détaillée qui suit.

[0006] Des formes de réalisation de l'objet de l'invention sont représentées, à titre d'exemples non limitatifs, au dessin annexé.

La fig. 1 est une vue partielle en perspective du dispositif de commande du volet obturateur.

La fig. 2 est une élévation à plus petite échelle de face complète du dispositif de commande du volet.

La fig. 3 est un plan correspondant à la fig. 1.

La fig. 4 est une coupe sensiblement suivant la ligne IV-IV de la fig. 3.

La fig. 5 est une coupe montrant une variante de réalisation de la fig. 4.

La fig. 6 est une coupe partielle du dispositif de commande du volet montrant l'aileron en position rentrée.

La fig. 7 est une élévation latérale partielle du dispositif de verrouillage du volet dans la position ouverte et dans la position fermée.

La fig. 8 montre en coupe une réalisation comportant deux volets obturateurs fonctionnant en synchronisme pour la fermeture et l'ouverture de passage de l'aileron dans la coque.

[0007] A la fig. 1, on a représenté un coffre 1, dit coffre en eau de mer, dont la cloison extérieure 2 est à l'aplomb de la coque du navire et qui contient intérieurement et à sa partie inférieure l'aileron de stabilisation. D'ailleurs, lorsqu'on regarde la fig. 6, on voit-une partie de l'aileron 3 schématisé. La face avant de la cloison 2 est percée d'une ouverture 4 permettant la sortie et la rentrée de l'aileron de stabilisation 3. Cette ouverture 4 est normalement fermée, lorsque l'aileron 3 est rentré ou sorti, par un volet mobile 5 qui, ainsi, permet d'éviter les tourbillons et donc les discontinuités des filets d'eau lé long de la coque du navire, coque schématisée en particulier à la fig. 6 et référencée 6. On limite ainsi des consommations d'énergie puisque la coque est complète.

[0008] Le volet mobile 5 est solidaire de plusieurs bras porte-volets arqués 7 qui présentent chacun sur leurs côtés des axes 8, 9 sur lesquels sont montés des galets fous 10.

[0009] Les galets 10 roulent deux par deux dans un guide semi-circulaire creux 11 qui est fixé par sa partie supérieure sur un carter de maintien 12 solidaire du dessus la du coffre 1. De plus, le guide semi-circulaire 11 porte, à sa partie inférieure, un support 13 maintenant un palier 14. Un arbre de commande 15 reposant dans les paliers 14 (voir fig. 3) peut tourner du fait qu'une de ses extrémités 15a repose dans le palier 17 fixé sur le bord de la cloison verticale lb du coffre en eau de mer 1. De plus, cette rotation est provoquée par un vérin moteur à double effet 20 ou par un moteur hydraulique ou par tout autre moyen d'entraînement qui attaque, par une articulation 21, une bielle 22 fixée sur la partie extérieure 15b de l'arbre 15, cette partie extérieure 15b de l'arbre étant située à l'intérieur du navire hors d'eau. L'extrémité 15b de l'arbre 15 porte également entre le palier 17 et la bielle 22 une came de blocage 23 présentant deux encoches 24, 25 disposées sensiblement à 90° l'une de l'autre. Un verrou à commande hydraulique ou électrique 26 permet de bloquer la came 23 par engagement du verrou dans l'encoche 24 lorsque le volet 5 ferme l'ouverture 4 de sortie du stabilisateur. Lorsque le verrou 26 est dans l'encoche 25 le volet 5 est ouvert (voir fig. 4 et 5).

[0010] La commande du volet 5 est obtenue par des leviers d'entraînement 31 qui sont soudés sur l'arbre entretoise 30 et reliés par desbiellettes 32 à des bras 33 solidaires de l'arbre de commande 15. En général, les biellettes 32 sont des biellettes télescopiques contenant un puissant ressort bandé qui permet ainsi un maintien extrêmement solide, donc un placage du volet 5 devant l'ouverture 4, même sous l'effet de la pression de l'eau.

[0011] Le fonctionnement du dispositif est très simple puisque, lorsque l'on désire faire sortir l'aileron de stabilisation, le volet 5 est rentré à l'intérieur du coffre en eau de mer 1 sous l'effet du vérin moteur 20 qui, en sortant sa tige de vérin, fait pivoter la bielle 22 de sensiblement 90°. Ce mouvement est possible puisque avant l'alimentation du vérin moteur 20 le verrou électromagnétique 26 est mis sous tension et appelle son armature qui dégage le cran 24 de la came 23. L'arbre 15 effectue une rotation d'au moins 90° et, de ce fait, les bras 33 tournent également en entraînant les biellettes32 puis les leviers d'entraînement ment 31. De ce fait, l'arbre 30, en pivotant, amène les bras porte-volets 7 le long des guides 11. Le volet 5 s'échappe donc à l'intérieur du coffre 1 (voir fig. 4). l'ouverture 4 est libre et l'aileron stabilisateur peut sortir.

[0012] Lorsque l'aileron stabilisateur est rentré dans la coque, le vérin moteur 20 effectue la manoeuvre inverse, ce qui permet de ramener le volet 5 devant l'ouverture 4 de la coque du navire (voir fig. 5).

[0013] Bien entendu, après chaque manoeuvre, le verrou électromagnétique 26 cesse d'être alimenté et son armature pénètre soit dans l'encoche 24 soit dans l'encoche 25 pour verrouiller le volet 5 soit en position d'ouverture (voir fig. 4) soit en position de fermeture (voir fig. 5). De plus, un ressort tend à faire abaisser cette armature mobile.

[0014] Comme on l'a indiqué ci-dessus, les bielles téléscopiques 32 assurent une application très forte du volet 5 devant l'ouverture 4 des stabilisateurs et cette disposition, provoquée par un organe élastique placé à l'intérieur de chaque bielle 32, permet également le déblocage rapide et sans effort du verrou électromagnétique 26 avant les manoeuvres. Cette construction particulière des bielles 32 assure également une compensation des vibrations dues à la machinerie du navire et également aux vagues.

[0015] La commande d'ouverture des volets 5 ainsi que la commande de leur fermeture sont normalement synchronisées avec la sortie et la rentrée des ailerons 3, ce mouvement étant placé sous le contrôle d'un dispositif électrique du type mini-ordinateur afin d'éviter toutes fausses manoeuvres et permettant également au commandement du navire de connaître instantanément et en permanence la position des ailerons 3 et des volets 5 obturant la coque 6.

[0016] A la fig. 8, on a représenté en coupe une réalisation comportant des volets obturateurs fonctionnant en synchronisme l'un vers le haut et l'autre vers le bas afin de dégager et de fermer le passage des ailerons de la coque. Comme le montre le dessin, la coque 2 est percée sur chacun de ses côtés d'une ouverture 4 permettant la sortie et la rentrée des ailerons de stabilisation 3. Comme dans le cas des figures précédentes, le fonctionnement des deux demi-volets mobiles 5a, 5b est identique et c'est pourquoi les parties de commande et de maintien de ces deux demi-volets portent les mêmes références que précédemment. Lorsque l'on désire ouvrir la coque pour la sortie de l'aileron 3, les mouvements sont commandés en synchronisme par une comande centrale agissant d'abord sur les organes de manoeuvre des volets 5a, 5b puis sur les organes de manoeuvre de chaque aileron 3 ; la description de cet ensemble a été donnée ci-dessus. Cette dernière réalisation permet cependant une manoeuvre plus aisée des ouvertures et des fermetures du fait que les volets 5a, 5b ont une moins grande surface et donc offrent une moins grande résistance au mouvement.

Revendications

1 - Volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs dans lequel un coffre en eau de mer (1) placé en bordure de la coque (6) du navire contient à sa partie supérieure un aileron stabilisateur (3) qui est muni d'un dispositif permettant la sortie et la rentrée de la coque par une rotation d'au moins 90°, caractérisé en ce que la cloison supérieure de chaque coffre en eau (1) disposée le long de la coque près de la ligne de flottaison porte des carters (12) espacés régulièrement et dont la partie inférieure maintient des guides semi- circulaires creux (11) dans lesquels peuvent rouler des galets (8,9) solidaires des"bras porte-volets arqués (7) à la partie inférieure desquels sont fixés des volets mobiles (5) , le mouvement d'entrée et de sortie de la coque de chaque volet (5) étant obtenu à partir d'un arbre de commande (15) portant de distance en distance les embiellages (33, 32, 31) assurant, par l'intermédiaire d'un arbre (30) , le coulissement des galets (8,9) dans les guides semi-circulaires (11) soit pour la rentrée soit pour la sortie du volet (5) et, de plus, le mouvement de rotation de sensiblement 90° de l'arbre principal (15) est obtenu à partir d'un vérin hydraulique moteur (20) dont la tige est reliée par une articulation à une biellette (22) solidaire de l'extrémité (15b) de l'arbre (15) puis, finalement, cette extrémité (15b) de l'arbre de commande (15) porte une came (23) présentant deux encoches (24,25) disposées suivant un angle d'au moins 90° pour coopérer avec l'armature mobile d'un verrou électromagnétique (26) placé juste au-dessus de la came (23).

2 - Volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'extrémité (15a) de l'arbre de commande (15) passe à travers la paroi du coffre en eau de mer (1) de façon à ce que le vérin moteur (20), la bielle (22), la came (23) et le verrou électromagnétique (26) soient placés à l'intérieur de la coque (6) du navire sans contact avec l'eau de mer.

3 - Volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs suivant la revendication 1, caractérisé en ce que chaque embiellage reliant l'arbre principal (15) à l'arbre (30) est constitué par un bras (33), une biellette (32) et un levier d'entralnement (31) et en ce que la biellette (32) est réalisée sous la forme d'un organe télescopique muni d'un puissant élément élastique permettant une application parfaite du volet (5) devant l'ouverture (4) de sortie de chaque aileron (3).

4 - Volet obturateur mobile pour coque de navire munie d'ailerons stabilisateurs suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il existe devant chaque ouverture deux volets obturateurs (5a, 5b) commandés en synchronisme de façon à se dégager l'un vers le haut, l'autre vers le bas de la coque à l'aide de chacun d'un dispositif décrit dans les revendications précédentes.

Dessins