[0001] L'invention concerne un mécanisme à rigidité variable, utilisant en effet un levier
pliable ou un coulisseau, pour l'armement du système de sécurité d'un appareil de
production instantanée d'eau chaude par le gaz du genre d'un chauffe-bains sans veilleuse
permanente. On connait des dispositifs de sécurité d'allumage de brûleurs à gaz dans
lesquels, au moyen d'un bouton-poussoir on peut par l'intermédiaire d'un levier appliquer
contre les pôles d'un aimant -lui-même excité thermoélectriquement par une flamme
de veilleuse- une armature qui maintient en position d'ouverture un clapet d'admission
du gaz à l'appareil. Lorsque l'on relâche la pression manuelle sur le bouton-poussoir,
l'armature reste collée contre l'électroaimant, c'est-à-dire que l'appareil est "armé"
et prêt à fonctionner. Une opération de puisage entraine, par l'intermédiaire de la
valve à eau, l'ouverture du clapet principal d'amenée de gaz au brûleur, lequel s'enflamme
au contact de la veilleuse. Il existe de multiples systèmes mettant en application
ce principe, que ce soit pour des appareils de production instantanée d'eau chaude
du genre chauffe-eau ou chauffe-bains, ou pour des appareils de chauffage comme les
chaudières mixtes à gaz dont la mise en fonctionnement en chauffage est asservie à
des systèmes de commande et de régulation aptes à mettre en route une pompe de circulation
qui met en oeuvre la valve à eau. Pour cela des contacteurs électriques doivent être
actionnés et cela a nécessité de la part des constructeurs de nombreuses réalisations
à un ou plusieurs boutons-poussoirs utilisant des leviers de conception variées propres
a assurer les opérations successives d'armement et de commande de mise en marche d'un
appareil.
[0002] Le problème se pose de façon un peu différente pour les appareils fonctionnant sans
veilleuse permanente, c'est-à-dire comportant un système complémentaire d'allumage
et de sécurité réagissant à une demande de calories appelée par le mouvement de la
valve à eau, et susceptible de mettre l'appareil "en sécurité" en cas de réallumage
infructueux. Parmi les divers systèmes d'appareils sans veilleuse permanente, il y
a notamment celui qui consiste à commander simultanément, au début d'un puisage
- un dispositif d'alimentation électrique addtitionel de l'embout magnétique d'un
dispositif de sécurité classique à thermocouple pendant le temps de décharge d'un
condensateur,
- et un mécanisme d'armement de cet embout magnétique susceptible de mettre au collage
l'armature du clapet de sécurité d'admission générale du gaz à l'appareil, mais qui
puisse "retomber" après cette opération d'armement, comme décrit dans la demande de
brevet n° 84 r-4 352 au nom de la demanderesse.
[0003] Un mécanisme d'armement fluidique peut assurer cette fonction par la mise en pression
de gaz d'une chambre dont le déplacement de la membrane assure le collage de l'embout
magnétique et l'ouverture du clapet principal de gaz, cette mise en pression étant
ensuite suivie d'un dégonflage de la chambre par une fuite calibrée.
[0004] A cette disposition parfois peu fiable, on préfère un mécanisme d'armement mécanique
à rigidité variable conforme à l'invention qui assure cette mise au collage de l'armature
en début de puisage grâce à une transmission de mouvement rigide, mais dont la rigidité
est supprimée par la butée de l'armature sur l'embout pour libérer l'armature et lui
laisser la possibilité, si besoin est, de refermer le clapet gaz de sécurité.
[0005] Selon l'invention le mécanisme d'armement mécanique à rigidité variable est constitué
d'un levier articulé à deux branches susceptibles de prendre l'une par rapport à l'autre
au moins une position encliquetée rigide et des positions désencliquetées non rigides,
une des branches étant directement liée au mouvement de la membrane de la valve à
eau, l'autre branche étant l'organe moteur d'armement de l'embout magnétique du système
de sécurité thermoélectrique.
[0006] Selon une variante de l'invention le mécanisme d'armement mécanique à rigidité variable
est constitué d'un coulisseau associé à un système de verrouillage du,genre à bille
rétra- table, qui sert d'organe de transmission du mouvement de la membrane de valve
à eau, vers un piston d'armement de l'embout magnétique, ce piston d'armement se déverrouillant
du coulisseau après la mise en butée sur l'embout de l'armature.
[0007] D'autres caractéristiques. et avantages de l'invention ressortiront de la description
ci-dessous, d'exemples de réalisations en référence aux dessins annexés qui représentent
- figure 1 : une vue en coupe du mécanisme d'armement à levier articulé.
- figure 2 : une vue éclatée en perspective du levier articulé.
- figures 3 à 7 : des vues schématiques en coupe du levier articulé au cours des diverses
phases du fonctionnement.
- figure 8 : une vue en coupe du mécanisme d'armement à coulisseau.
[0008] Le mécanisme d'armement représenté à la figure 1 est destiné à transmettre le mouvement
de la membrane 2 d'une valve à eau au clapet de sécurité 3 permettant l'admission
de gaz dans l'appareil. L'organe qui transmet ce mouvement est un levier articulé
désigné dans son ensemble par la référence 1. Celui-ci est disposé à l'intérieur d'un
boîtier 4 dans lequel le gaz est admis d'un côté par le conduit 5, lors de l'ouverture
du clapet de sécurité 3 à l'encontre de la force de rappel du ressort 6. Ce çlapet
3 est solidaire de l'armature d'un embout magnétique 7 faisant partie d'un système
de sécurité classique à thermocouple non représenté. Le gaz peut sortir du boîtier
4 par le conduit 8 vers les brûleurs non représentés lors de l'ouverture de clapet
d'admission 9 à l'encontre de la force du ressort de rappel 20. Enfin, le boîtier
4 est mis en communication avec la veilleuse par le conduit 21.
[0009] Le levier 1 est articulé autour de l'axe 10. En se reportant aux figures 1 et 2,
on note qu'il comporte deux brancher 11 et 12. La branche 11, à gauche sur les figures,
se termine par une fourche 13 qui coiffe une entretoise 22 reliant le clapet d'admission
gaz 9 à la tige de commande 23 qui traverse le boitier 4 et qui est solidaire de la
membrane 2 de la valve à eau. Cette tige manoeuvre également les contacts électriques
24 nécessaires notamment au fonctionnement de l'allumeur. L'autre extrémité de la
branche 11 forme un arrondi portant deux encoches 14 et 15. La branche 12, à droite
sur les figures se termine par un plateau 16 en appui contre l'organe de guidage 25
du clapet 3, qui traverse l'orifice de passage du gaz vers le boîtier 4. Cette branche
12 renferme un cliquet 17 maintenu par un ressort 18 en appui sur l'arrondi de la
branche 11. L'autre extrémité de la branche 12 a la forme d'une fourche munie d'orifices
19 grâce auxquels elle s'articule autour de l'axe 10. Selon une variante de l'invention
non représentée chaque branche 11 ou 12 peut disposer d'un axe de pivotement indépendant
qui se situe de préférence vers le milieu de la pièce. L'encliquetage se fait toujours
au niveau de leurs extrémités.
[0010] Dans le bottier 4, au droit du plateau 16 de la branche 12, est fixée une butée réglable
26 maintenue en position par un système d'encliquetage utilisant une bille 27 maintenue
par un ressort 28.
[0011] Le fonctionnement de ce mécanisme d'armement est illustré par les figures 3 à 7 qui
représentent schématiquement le levier 1 de la figure 1 dans les diverses positions
qu'il peut occuper.
[0012] La figure 3, comme la figure 1, montre le mécanisme en position repos. La membrane
2 de la valve à eau est en position basse et le clapet 3 est fermé sur son siège.
Les branches 11 et 12 du levier 1, dans le prolongement l'une de l'autre, sont encliquetées
dans cette position, le cliquet 17 étant engagé dans l'encoche 14.
[0013] Quand il y a puisage d'eau par l'usager, la membrane 2 se soulève et fait pivoter
la branche 11, ainsi que la branche 12 encliquetée avec elle et formant donc un levier
rigide. Cette branche 12 agit sur le clapet 3, le décolle de son siège et assure le
collage de l'armature contre l'embout magnétique 7. Cette position représentée en
pointillés à la figure 4 correspond à une montée intermédiaire de la membrane pour
laquelle les contacteurs électriques ont déjà été actionnés ; l'allumage du brûleur
peut donc se produire puisque le mouvement de l'entretoise 22 a également décollé
le clapet d'admission 9 de son siège. Quand la pleine ouverture est atteinte, la branche
11 s'est élevée jusqu'au niveau représenté en traits pleine mais puisque la branche
12 est en butée contre le clapet, lui-même en butée sur l'embout magnétique fixe,
il y a désencliquetage des deux branches, le cliquet 17 a échappé de l'encoche 14
à l'encontre de la force de rappel du ressort 18, et reste en butée contre l'arrondi
de la branche 11 entre les deux encoches 14 et 15. Le levier 1 est donc plié.
[0014] A l'arrêt de puisage d'eau, la membrane I2 de la valve à eau revient à sa position
initiale ainsi que la branche 11, et le clapet 9 se referme, comme l'illustre la figure
5. Ce mouvement de retrait de la branche 11 provoque le pivotement vers le haut de
la branche 12. Mais le levier étant plié depuis la manoeuvre précédente, le plateau
16 de la branche 12 vient s'appliquer contre la butée 26. Il y a alors remise en ligne
du levier et réencliquetage des deux branches, le cliquet reprenant sa position dans
l'encoche 14. Le mécanisme est ainsi revenu à la position repos. Néanmoins le clapet
3 reste ouvert encore quelques secondes, pendant le temps nécessaire au refroidissement
du thermocouple, avant de se refermer sous l'action du ressort 6. Cela veut dire que
si l'usager effectue un nouveau puisage pendant ce court délai, le brûleur se réallume
aussitôt et on se retrouve dans la position précédente illustrée à la figure 4.
[0015] La figure 6 illustre la position du levier 1 en cas de tentative d'allumage infructueuse.
La membrane 2 est en position haute, le clapet 9 est ouvert et, comme en début de
puisage la branche 12 du levier, encliquetée en ligne avec la branche 11 ouvre le
clapet de sécurité 3 comme représenté en pointillés. Le gaz est donc admis au brûleur
mais pour une raison quelconque ne s'enflamme pas. On tolère quelques secondes cet
état de fait jusqu'à ce que le clapet 3 se referme, puisqu'il n'y a pas mise au collage
contre l'embout magnétique 7. Cette action entraine le réencliquetage de la branche
12 du levier dans la seconde encoche 15, du fait que le puisage se poursuit et que
la branche il est restée en position haute. Le levier 1 est donc plié dans une position
encliquetée d'angle minimum comme représenté en traits pleins à la figure 6.
[0016] La figure 7 enfin, montre la position du levier 1 quand l'usager, s'étant aperçu
du défaut d'allumage, arrête le puisage d'eau. La membrane 2 revient donc en position
basse, mais puisque le levier était plié en position encliquetée d'angle minimum la
branche 12 du levier tend à remonter encore davantage et exerce alors une pression
plus élevée qu'en fin de puisage après un allumage effectif sur la butée 26. Comme
la force d'encliquetage de la bille 27 par le ressort 28 est inférieure à celle du
cliquet 17 dans l'encoche 15, la butée 26 va s'effacer et remonter sous cette pression.
Le levier occupe la position représentée ; il est plié avec le même angle minimum.
Cette butée escamotable 26 donne à l'appareil une sécurité supplémentaire. En effet
si l'usager, après cette première tentative infructueuse d'allumage, veut recommencer
l'opération, le puisage entrainera l'ouverture du clapet 9 mais du fait de la position
haute de la branche 12, toujours encliquetée dans l'encoche 15, le mouvement de pivotement
du levier ne sera pas suffisant pour que le plateau 16 puisse ouvrir le clapet de
sécurité 3.
[0017] Cela veut dire que l'appareil ne peut fonctionner ; si l'usager insiste en effectuant
des puisages répétés, le clapet 3 ne s'ouvrant pas, le gaz ne sera pas admis au brûleur.
Pour la remise en marche, le puisage étant stoppe, une action manuelle sur la butée
26 la remet en position d'encliquetage sur la bille 27, et agit en même temps sur
la branche 12 du levier 1 qui se remet en ligne, le cliquet 17 ayant échappé de l'encoche
15 pour se replacer dans l'encoche 14.
[0018] On est revenu en position repos selon la figure 3.
[0019] La figure 8 illustre une variante de réalisation de mécanisme d'armement à coulisseau.
[0020] Les deux clapets de sécurité 3 et d'admission 9 sont cette fois alignés.
[0021] Le gaz est admis à l'intérieur du boitier 4 par un conduit 5 quand le clapet d'admission
9 est ouvert à l'encontre de la force de rappel du ressort 20. Le clapet 9 est monté
sur la tige de commande 23 qui traverse le boîtier 4 et qui est solidaire de la membrane
2 de la valve à eau. Le gaz sort du boîtier 4 par le conduit 8 vers le brûleur non
représenté lors de l'ouverture du clapet de sécurité 3 qui est solidaire de l'armature
de l'embout magnétique 7 du système de sécurité à thermocouple. Le mécanisme d'armement
destiné à transmettre le mouvement de la membrane 2 de la valve à eau au clapet de
sécurité 3 permettant l'admission du gaz dans le conduit 8 est assuré par une liaison
à coulisseau désignée dans son ensemble par la référence 30 entre ledit clapet et
la tige 23 qui suit les mouvements de la membrane. Cette tige porte une rainure 29
dans laquelle est maintenue, par un ressort 32, au moins une bille d'encliquetage
31. L'ensemble ressort-bille est disposé dans un logement prévu à cet effet solidaire
du corps du clapet 3. Un puits vertical dans le clapet 3 permet un déplacement relatif
du clapet par rapport à la tige.
[0022] Les diverses phases de fonctionnement décrites en référence au mécanisme à levier,
s'effectuent de façon analogue avec ce système à coulisseau 30 ; la position relative
du clapet 3 par rapport à la tige 23 est variable selon que l'encliquetage est assuré
au niveau de la rainure 29 avec la bille 31, ou que l'ensemble est désencliqueté,
la tige 23 étant engagée au maximum dans le clapet 3, c'est-à-dire que le clapet 9
est ouvert et le clapet 3 est fermé et que la distance entre les deux clapets est
minimum ce qui correspond à l'angle minimum du levier 1 évoqué dans l'exemple précédent.
On retrouve dans ce mécanisme, les mêmes fonctions essentielles de sécurité dans le
cas d'un allumage infructueux.
1°/ Mécanisme d'armement asserci au mouvement de la membrane d'une valve à eau d'un
chauffe-bains sans veilleuse permanente comportant un dispositif de sécurité à thermocouple
et un clapet de sécurité d'admission gaz manoeuvré de façon positive par le mécanisme
en début de puisage mais relâché par celui-ci après le premier temps d'armement, caractérisé
par le fait que la transmission du mouvement de la membrane (2) au clapet (3) est
assurée par un système mécanique à rigidité variable (1, 30) disposant d'un premier
organe de liaison (11,23) susceptible d'être encliqueté ou désencliqueté d'un second
organe de liaison (12,3) selon les forces appliquées sur l'un ou l'autre lors des
opérations de fermeture ou d'ouverture du clapet de sécurité.
2°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 1 caractérisé par le fait cue le système
mécanique à rigidité variable est constitué d'un levier (1).articulé dont une première
branche (11) pivote autour d'un axe (10) en suivant le mouvement de la membrane (2)
de la valve à eau et dont une seconde branche (12) également pivotante autour de l'axe
(10), est encliquetable sur la première et agit sur le clapet de sécurité (3).
3°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 1 caractérisé par le fait que le système
mécanique à rigidité variable est constitué d'un levier articulé (1) dont deux branches
(11 et 12) sont encliquetables l'une sur l'autre et dont au moins l'une possède son
propre axe fixe de pivotement, indépendant de l'autre.
4°/Mécanisme d'armement selon la revendication 2 caractérisé par le fait que la première
branche (11) se termine par une fourche (13) qui coiffe une entretoise (22) reliant
le clapet d'admission gaz (9) à la tige de commande (23) solidaire de la membrane
(2).
5°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 2 caractérisé par le fait que la seconde
branche (12) se termine par un plateau (16) en appui contre le clapet (3) qui traverse
l'orifice de passage du gaz vers le boîtier (4).
6°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 2 caractérisé par le fait que l'encliquetage
des deux branches (11) et (12) est assuré , au niveau de l'articulation (10) , selon
une position droite ou une position pliée du levier (1), par l'interaction d'une pièce
débrayable et mobile portée par une branche avec un profil de pièce jouant le rôle
de butée porté par l'autre branche.
7°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 6 caractérisé par le fait que l'encliquetage
des deux branches (11 et 12) est assuré par un cliquet (17) rappelé par un ressort
(18) et porté par la branche (12), qui coopère avec l'une ou l'autre de deux encoches
(14, 15) portées par la branche (11).
8c/ Mécanisme d'armement selon les revendications 1 et 2 caractérisé par le fait qu'une
butée (26) solidaire du boîtier (4) limite le mouvement de pivotement de la branche
(12) du levier (1).
9°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 8 caractérisé par le fait que la butée
(26), associée à un système d'encliquetage à bille et ressort (27-28), est déplaçable
par rapport au boîtier (4) et réarmable manuellement.
10°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 1 caractérisé par le fait que le
système mécanique a rigidité variable est assuré par une liaison à coulisseau (30)
entre la tige(23) solidaire de la membrane (2) de la valve à eau et le clapet de sécurité
(3) mobile axialement par rapport à la tige.
11°/ Mécanisme d'armement selon la revendication 10, caractérisé par le fait que la―liaison
à coulisseau (30) est constituée d'au moins une bille d'encliquetage (31) rappelée
par le ressort (32), qui coopère avec une rainure (29) prévue sur la tige (23).