[0001] La présente invention a pour objet un dispositif de montage de manchon photorcépteur
pour copieur et notamment pour copieur électrostatique et en particulier un dispositif
du type tiroir permettsnt un changement rapide de mnchon.
[0002] Dans 1a technique de la copie électorostatique, il est connun de créer sur un support
êlectrisable une image latente constituée par charges correspondant au dessin de l'original
à reproduire. Cette charge permettra la fixation provisoire de particules d'encres
ou autres prot- duits assurant 1a coloration de la copie généralement appelées "toners".
Dans ce qui suit et pour simplifier, on parlear d'encre bien que l'invention s'applique
à de nombreuses sortes de particules permettant la coloration du support de copie
par transfert, par impression, par pression à froid ou à chaud, par révélation, ces
"encres" à un ou plusieurs composants, étant telles quelles ou micro-encapsulées.
On se référera par exemple aux techniques d'ecrites dans la demande francaise 79/24267
et la demande européenne 82/1097060 dont l'une des demanderesses est
[0003] Dans le premier de ces brevets, le manchon, constitué par un ruban de matière plastique
souple recouvert d'une couche électrisable, est monté sur deux cylindres d'axes approximativement
parallèles et de diamètres sensiblement différents. Pour monter le manchon ou le changer,
on déplacé l'axe du petit cylindre dans un plan radial par rapport au gros cylindre,
(c'eest-à-dire en les rapprochant), puis on écarte toujours radialement le petit cylindre
par rapport au gros, deux ressorts de rappel sollicitant les extrémités de l'axe du
petit cylindre pour assurer la tension du manchon. Il est évident que si ce dernier
n'est pas exactement un rectangle refermé sur lui-même mais est par exemple l égèrement
trapézoidal, les deux axes ne seront pas parallèles et le manchon déviera latéralement
au cours de ses rotations. Ce brevet recourt à un léger décalage angulaire assuré
de façon continue dans un plan orthogonal audit plan de déplacement radial ce qui
ramène le manchon en position de travail dès que celui-ci veut s'en écarter.
[0004] On voit que le calage du cylindre de petit diamètre assure la tension uniforme du
manchon (calage en plan radial par rapport au gros cylindre) et empêche sa déviation
(calage en plan tangentiel orthogonal audit plan radial par rapport au gros cylindre).
[0005] L'inconvénient de cette solution réside dans le fait que le même petit cylindre assurant
les deux fonctions, l'une peut être considérablement perturbée par l'autre surtout
lorsque des déformations permanentes interviennent après un certain temps de fonctionnement.
[0006] Selon l'invention, on évite cette interaction fâcheuse entre deux fonctions, et les
difficultés qui en découlent, notamment la nécessité de corriger les réglages angulaires
dans les deux plans orthogonaux, en donnant à chacun des cylindres l'une des fonctions,
l'un assurant radialement la mise sous tension uniforme dans l'espace et dans le temps
du manchon, l'autre empêchant la déviation latérale du manchon.
[0007] Pour ce faire, l'un des cylindres est monté coulissant radialement par rapport à
l'autre et sollicité par des forces de rappel assurant la tension uniforme dans le
temps et dans l'espace; l'autre présente une légère conicité tendant à déplacer le
manchon du côté du cône de plus petit diamètre et l'amenant en butée avec une collerette
coaxiale au cylindre. De préférence, le cylindre de petit diamètre assure la première
fonction et celui de gros diamètre la seconde bien que l'inverse soit inclus dans
le cadre de la présente invention. On remarquera d'ailleurs que pour diverses raisons
dues aux exigences du copieur dans lequel est monté le manchon, les deux cylindres
peuvent être sensiblement de même diamètre, à la conicité près, et que l'on peut envisager
un système à plus de deux cylindres, au moins l'un des deux cylindres présentant la
conicité et au moins un cylindre, dit cylindre de tension, assurant la mise sous tension
uniforme du manchon dans le temps et dans l'espace. On notera également que l'un des
avantages du dispositif conforme à la présente invention réside dans le fait que si
le manchon se déforme au fur et à mesure de son usage, un autoréglage se produit et
l'expérience montre que le maintien en position de travail du manchon reste assuré.
[0008] La présente invention a pour objet un tiroir porte manchon photorécepteur pour copieur
comprenant au moins deux cylindres d'axes sensiblement parallèles, au moins l'un des
deux cylindres présentant une légère conicité et étant associé à une collerette d'appui
de son côté de plus petit diamètre, et au moins un cylindre, dit cylindre de tension,
assurant la tension du manchon sous l'action de forces de rappel. On se limite ici
à deux cylindres mais il est évident que l'on peut recourir à plusieurs, dont au moins
un joue le premier rôle et au moins un second, le second rôle.
[0009] L'évaluation de l'angle de conicité le plus adéquat dépend essentiellement des exigences
imposées au fabricant de manchon. Plus les tolérances sont strictes pour le manchon,
plus la conicité pourra être faible, le seul élément important étant l'existence de
la conicité. On remarquera également que le manchon étant sensé être un rectangle
refermé sur lui même, l'opérateur peut le monter dans un sens ou dans l'autre. Si
donc le manchon est légèrement trapézoïdal, ce qui est imperceptible à première vue,
l'opérateur peut le monter avec conicité du manchon du même coté ou du côté opposé
à celle du cylindre. Il apparaît donc qu'en tout état de cause, le choix de la conicité
du cylindre devra tenir compte d'une conicité du manchon allant dans le sens du rappel
latéral du manchon ou en sens inverse: ceci entraîne une conicité du cylindre supérieure
à celle tolérée pour le manchon, le cylindre monté à ressort assurant le contact entre
cylindre-conique et manchon par autoréglage du calage radial entre les deux cylindres.
[0010] En ce qui concerne l'intégration de cet ensemble dans le copieur lui même, on rappellera
que ce type d'appareil de reproduction est généralement constitué dans une structure
formée par deux plaques parallèles reliées l'une à l'autre par des entretoises et
entre lesquelles sont montés les cylindres et autres moyens de circulation du manchon,
des copies et le cas échéant des originaux, ainsi que tous les éléments intervenant
(éclairage, dispositifs électrostatiques, encrage, chauffage, etc.). L'accès aux divers
éléments se fait souvent par les côtés c'est-à-dire par une ouverture pratiquée dans
l'une des plaques. Ainsi pour l'ensemble photorécepteur, on monte généralement le
manchon dans un tiroir pouvant être extrait latéralement et donc sensiblement parallèlement
aux axes des cylindres et orthogonalement à la direction de déplacement dumanchon
et des copies.
[0011] Ce montage à tiroir est de tout type classique et l'on n'insistera pas dans ce qui
suit sur tel ou tel type de solution. Le rôle du tiroir est donc de permettre l'extraction
de l'ensemble porte-manchon, le changement de manchon, la remise en place de l'ensemble
porte-manchon et l'entraînement en rotation d'au moins un cylindre (généralement celui
de plus gros diamètre). Le manchon occupant pratiquement l'essentiel de la périphérie
de cet ensemble, on on recourt généralement à des moyens de coulissement intérieurs
par exemple à des glissières ou à des broches l'une au moins pouvant servir, en embrayant
ou en enclenchant avec l'un des axes de cylindres à assurer l'entraînement du manchon.
Dans l'exemple de réalisation ci-dessous décrit, l'axe tubulaire du cylindre de gros
diamètre viendra par exemple en prise avec une broche d'entraînement par tout moyen
adéquat, la mise en place du tiroir pouvant être assurée soit par au moins une autre
broche ou coulisse, soit par des éléments de calage solidaires des flasques du tiroir
venant s'insérer dans les plaques de la structure de la machine.
[0012] Tous ces moyens peuvent être classiques et ne sont pas décrits ici en détail.
[0013] Pour faire comprendre les caractéristiques techniques et les avantages de la présente
invention, on va en décrire un mode de réalisation, étant bien entendu que celui-ci
n'est pas limitatif quant à son mode de mise en oeuvre et aux applications qu'on peut
en faire. On se référera à la figure unique qui représente en perspective schématique
un ensemble porte-manchon conforme à la présente invention.
[0014] Le tiroir porte-manchon se compose essentiellement de deux flasques 1 et 2 parallèles,
reliés par des entretoises non représentées par simplification sur la figure, l'un
étant muni d'une poignée ou équivalent 3 pour faciliter l'extraction de l'ensemble.
[0015] Entre les deux flasques, sont montés les cylindres 4 et 5 respectivement de gros
et petit diamètre.
[0016] Le gros cylindre 4 est monté à simple rotation dans les flasques-1 et 2 au moyen
d'un axe tubulaire 6 et de tous paliers, roulements ou autres dispositifs adéquats.
Comme cela a été indiqué, l'axe 6 peut venir s'enfiler sur une broche d'entraînement
en rotation avec laquelle il entre en prise par tout moyen adéquat. Le cylindre 4
est légèrement conique et du côté de plus petit diamètre, il présente une collerette
d'appui contre laquelle viendra reposer le bord du manchon 8.
[0017] Le petit cylindre 5 est monté coulissant par ses bouts d'axe 9 dans des lumières
oblongues 10 des flasques 1 et 2 permettant ainsi au petit cylindre 5 d'être approché
ou écarté radialement du gros cylindre 4. Les extrémités 9 de l'axe du cylindre 5
sont montées à rotation dans deux plaquettes 11 coulissant sur chacun des flasques
1 et 2. Seul sur la figure apparaît le montage de l'extrémité d'arbre 9, l'autre situé
derrière le flasque 2 n'est pas visible sur la figure mais est symétrique du premier;
la plaquette 11 coulisse radialement par rapport au gros cylindre 4 par exemple grâce
au téton 12 et à la languette 13 solidaires du flasque 1 et passant par des fenêtres
oblongues 14 et 15 de la plaquette 11. La plaquette 11 est sollicitée vers la droite
sur la figure par un ressort de rappel 16 tendu entre la languette 13 du flasque 1
et la languette 17 de la plaquette 11. Ainsi, la plaquette 11 est sollicitée vers
la droite tendant à écarter les deux cylindres 4 et 5 l'un de l'autre. C'est le manchon
8 qui, par sa mise sous traction, maintient la distance entre cylindres. On comprend
que selon la forme du manchon dans les limites des tolérances imposées, mais compte
tenu de déformations possibles dans le temps, les plaquettes 11 et 12 symétriques
pourraient prendre des positions différentes pouvant donc modifier le parallélisme
et décalerangulairement le petit cylindre 5 par rapport au gros. Un axe 19 solidaire
d'un bouton de commande 20 porte de chaque côté une came 21 qui peut venir pousser
la languette 18 solidaire de la plaquette 11 vers la gauche, contre la sollicitation
du ressort 16. Ceci déplace vers la gauche la plaquette 11 et l'extrémité 9 de l'axe
du petit cylindre 5 dans la fenêtre 10 du flasque 1. Le même déplacement se produit
du côté du flasque 2 rapprochant ainsi les deux cylindres 4 et 5 en position parallèle.
On peut alors aisément retirer le manchon 8 et en placer un autre. On relâche ensuite
les cames 21 en ramenant le bouton 20 en position initiale. Les ressorts 16 ramènent
le manchon 8 sous tension en écartant les cylindres 4 et 5 l'un de l'autre.
[0018] Il est évident que l'on peut remplacer les dispositifs de tension 16 par tout équivalent
assurant l'écartement élastique des deux cylindres 4 et 5, par exemple un ressort
unique sollicitant les deux extrémités d'axe 9 par l'intermédiaire d'une barre transversale,
ou encore les cames de rapprochement par tout équivalent assurant le rapprochement
relatif des deux cylindres 4 et 5.
[0019] On notera également que selon les copieurs, un cycle complet de fonctionnement allant
de la prise de vue à l'impression de la copie et à l'effacement de l'image latente
sur la photorécepteur se fait généralement en un ou deux tours de photorécepteur;
le système porte-manchon conforme à la présente invention s'applique à tous types
de cycles de fonctionnement.
[0020] L'invention trouve son application aussi bien dans les copieurs directs que dans
tous les systèmes qui en dérivent (télécopieurs, imprimantes ou autres) dès lors que
l'on recourt à un manchon photorécepteur quel qu'en soit le principe de fonctionnement.
Elle convient tout particulièrement à la copie électrostatique comme l'a souligné
la description ci-dessus.
[0021] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit et représenté;
elle est susceptible de nombreuses variantes, accessibles à l'homme de l'art sans
que l'on ne s'écarte de l'esprit de l'invention.
1.- Tiroir porte manchon photorécepteur pour copieur comprenant au moins deux cylindres
d'axes sensiblement parallèles, caractérisé par le fait qu'au moins l'un (4) des deux
cylindres présente une légère conicité et est associé à une collerette d'appui de
son côté de plus petit diamètre, au moins un cylindre (5), dit cylindre de tension,
assurant la tension du manchon (8) sous l'action de forces de rappel.
2.- Tiroir selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend deux cylindres
(4,5).
3.- Tiroir selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que le cylindre
(4) légèrement conique a un diamètre plus grand que le cylindre (5) de tension.
4.- Tiroir selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait qu'un dispositif
rapproche au moins un des cylindres de l'un des autres pour permettre le démontage
et le remontage du manchon (8).
5.- Tiroir selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait qu'il coulisse
sur au moins une broche pénétrant dans l'axe du cylindre conique (4) et s'y enclenchant
en position de travail pour en assurer l'entraînement.
6.- Tiroir selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'il s'applique
à la copie électrostatique.