[0001] La présente invention concerne des perfectionnements à la méthode et aux dispositifs
décrits dans la demande de brevet français FR-A-2.501.777 et sa première addition
FR-A-2.522.059 pour effectuer des opérations telles que des mesures ou interventions,
à l'aide d'outils ou instruments spécialisés dans une portion déterminée d'un puits.
Cette portion peut être déviée, fortement inclinée sur la verticale ou être horizontale
ou bien verticale. Dans ce dernier cas, l'application de l'invention est particulièrement
avantageuse lorsque ladite portion est située au-delà d'une zone où la pénétration
de l'outil ou instrument est difficile, cette zone étant par exemple déviée, fortement
inclinée ou horizontale, ou encore obstruée par des déblais.
[0002] Selon l'art antérieur, les outils ou instruments spécialisés pour effectuer des opérations
telles que, par exemple, des mesures, sont fixés à l'extrémité d'un câble porteur
et se déplacent sous l'action de la gravité, sans grande difficulté, tant que l'inclinaison
du puits foré par rapport à la verticale ne dépasse pas 45° environ. Au-delà de cette
limite, le déplacement des outils n'est possible que si on connaît le profil et les
variations de diamètre du puits foré et si on utilise des outils de dimensions réduites.
[0003] Pour des puits fortement inclinés, on a proposé dans le brevet US 4.168.747 de mettre
en place dans le puits une canalisation flexible munie à son extrémité d'une tête
produisant des jets de fluide qui favorisent l'avancement de la conduite flexible
dans le puits. L'outil est introduit dans la conduite flexible et son déplacement
assuré par pompage du fluide remplissant le puits et la conduite flexible. L'outil
qui est maintenu en permanence à l'intérieur de la conduite flexible est, par suite,
nécessairement d'un type dont le fonctionnement n'est pas affecté par la présence
de la conduite flexible, comme par exemple une sonde neutronique ou à rayons de mesure
des caractéristiques des terrains.
[0004] Une telle solution présente de nombreux inconvénients. En effet, non seulement elle
n'est pas utilisable pour tous les outils que l'on peut être amené à introduire dans
le puits, tels que sonde à mesure électrique ou électromagnétique, mais encore elle
s'avère longue à mettre en oeuvre. De plus, le frottement inévitable de la conduite
flexible contre la paroi de puits, en particulier dans les portions fortement inclinées,
nécessite pour sa progression des jets très puissants qui détériorent localement la
paroi du puits. Un tel dispositif n'est donc pas utilisable lorsqu'on doit introduire
des outils dans des portions fortement inclinées et de grandes longueurs et dans des
portions de puits pratiquement horizontales.
[0005] Il est également connu de fixer un outil tel qu'une sonde de mesure à l'extrémité
d'une tige creuse pratiquement rigide pour assurer son déplacement sous l'action d'une
poussée exercée sur la tige.
[0006] Les inconvénients de cette solution résident dans le fait que les outils placés à
l'extrémité de la tige frottent contre la paroi du puits et peuvent être détriorés.
D'autre part, ces outils sont reliés à la surface par un câble de transmission de
signaux de commande et de mesure qui est logé dans l'alésage de la tige creuse, ce
qui complique notablement les opérations d'assemblage des éléments vissés bout à bout
qui constituent la tige.
[0007] Pour limiter ce dernier inconvénient, on peut utiliser un raccord à fenêtre latérale
désigné généralement par l'expression anglosaxonne de "Side Entry Sub" et décrit,
par exemple, dans le brevet US 4.062.551.
[0008] Le vissage ou le dévissage des tronçons de tige situés au-dessus de ce raccord spécial
est simplifié du fait qu'au-dessus de ce raccord, le câble est à l'extérieur de la
tige creuse. Néanmoins, l'inconvénient signalé ci-dessus subsiste pour la portion
de tige comprise entre ce raccord spécial et l'outil. De plus, des précautions doivent
être prises pour éviter le coincement du câble du fait qu'au-dessus du raccord spécial,
le câble se trouve dans l'espace annulaire délimité entre la tige creuse et la paroi
du puits. L'emplacement de ce raccord spécial sur la tige creuse est, de préférence
mais non limitativement choisi de manière que, lors du déplacement de la tige, ce
raccord reste dans la partie verticale de la paroi du puits.
[0009] Le brevet US 4.039.237 décrit un appareil de forage dans lequel on descend dans le
train de tiges, par gravité, un câble ayant à sa partie inférieure un connecteur qui
vient se raccorder à un moteur électrique de fond.
[0010] On connaît également par les brevets US 3.976.347 et 4.126848 des connecteurs électriques
adaptés à être descendus dans un train de tiges à l'extrémité inférieure d'un câble
pour être connectés à des dispositifs situés au fond.
[0011] De tels dispositifs ne sont pas utilisables pour effectuer des opérations dans des
puits fortement déviés.
[0012] Il est, par ailleurs, nécessaire dans certains cas de faire tourner l'outil autour
de son axe, par exemple lorsque cet outil est un outil effectuant des diagraphies
de densité nucléaire, de telles diagraphies nécessitant que l'on applique un patin
contre la formation géologique, ou lorsque l'outil est un outil d'essai (ou "tester")
de formation, ou un outil de perforation orienté, ou encore lorsque cet outil est
un outil de calibrage à quatre bras destiné à déterminer la géométrie de la section
droite du puits. Il est souvent souhaitable que l'angle de rotation soit contrôlé
avec précision et que la rotation soit aisée et fiable, que ce soit celle de l'outil
lui-même ou celle des autres composants de l'appareillage, par exemple le tubage,
les câbles électriques...etc...
[0013] Le brevet FR-A-2.501.777 propose une méthode et un appareillage ne présentant pas
les inconvénients de l'art antérieur et permettant d'effectuer des opérations à l'aide
d'outils spécialisés, dans des portions de puits fortement inclinées par rapport à
la verticale et pouvant même être horizontales.
[0014] Selon ce brevet FR-A-2.5
g1.777, on utilise une méthode pour effectuer des opérations de diagraphie ou des interventions
dans une zone prédéterminée d'un puits foré ayant à partir de la surface du sol une
portion initiale sensiblement verticale ou peu inclinée, suivie d'une portion inclinée
ou horizontale, ladite zone prédéterminée étant située au-delà de ladite portion initiale
du puits, cette méthode comportant les étapes suivantes :
- on fixe un corps d'outil de diagraphie ou d'intervention à la partie inférieure
d'une première tige d'un train de tiges, ledit corps d'outils étant relié électriquement
à un premier connecteur électrique solidaire de ladite première tige et accessible
depuis la partie supérieure de celui-ci,
- on assemble le train de tiges en connectant bout à bout de nouvelles tiges de forage
au-dessus de ladite première tige et on fait-descendre progressivement dans le puits
l'ensemble du corps d'outil et du train de tiges, au fur et à mesure de l'assemblage
de ce dernier,
- on introduit dans le train de tiges, depuis la surface, un second connecteur électrique
enfichable en milieu liquide sur ledit premier connecteur, ce second connecteur étant
fixé mécaniquement à l'extrémité inférieure d'un câble de transmission électrique
et relié électriquement à la surface par l'intermédiaire de ce câble. On fait descendre
dans le train de tiges ledit second connecteur fixé au câble une fois que le corps
d'outil atteint sensiblement ladite zone prédéterminée du puits. Ceci est réalisé
en faisant coulisser le câble à travers un organe d'étanchéité que l'on fixe au train
de tiges en surface, et l'on déplace ledit second connecteur à travers ladite portion
inclinée ou horizontale du train de tiges par pompage d'un fluide à travers le train
de tiges depuis la surface jusqu'à ce que ledit second connecteur électrique vienne
se raccorder audit premier connecteur. Ledit corps d'outil est positionné dans ladite
zone prédéterminée du puits, et on effectue la diagraphie ou l'intervention dans cette
zone.
[0015] Selon la présente invention on effectue une rotation dudit outil ou instrument sans
faire tourner l'ensemble du train de tiges. La rotation de l'outil peut être effectuée
avant ou pendant l'opération de diagraphie ou d'intervention.
[0016] La portion initiale peut être verticale ou d'inclinaison quelconque.
[0017] Selon un mode préféré de réalisation, on déclenche dans ladite première tige une
impulsion de pression lorsque ledit second connecteur parvient au voisinage immédiat
dudit premier connecteur, afin d'engendrer une force de rapprochement suffisante pour
raccorder ces deux connecteurs.
[0018] Le brevet FR-A-2.501.777 fournit également un dispositif pour effectuer des opérations
de diagraphie ou des interventions à l'aide d'un outil spécialisé, dans une zone prédéterminée
d'un puits foré, comportant en combinaison, une tige rigide creuse à l'extrémité de
laquelle est fixé l'outil, un premier connecteur électrique de raccordement relié
à l'outil, un train de tiges se raccordant à la partie supérieure de ladite tige rigide,
et un câble électrique pourvu à son extrémité d'un second connecteur électrique complémentaire
du premier connecteur. Ce dispositif est caractérisé en ce que ledit train de tiges
comporte à sa partie supérieure un organe d'étanchéité à travers lequel le câble peut
coulisser et en ce que ledit second connecteur est lesté et muni d'organes assurant
son déplacement sous l'effet de la pression d'un fluide à l'intérieur du train de
tiges.
[0019] Selon la présente invention le dispositif comporte des moyens permettant la rotation
de l'outil ou instrument sans entraîner en rotation l'ensemble du train de tiges.
Ces moyens d'entraînement en rotation pourront être disposés entre le train de tiges
et ledit outil ou instrument.
[0020] Ce dispositif comporte de préférence des moyens de positionnement relatif dudit premier
et dudit second connecteurs, comprenant en combinaison une portée conique du second
connecteur coopérant avec un épaulement correspondant ménagé sur la paroi interne
de ladite tige rigide et un système d'accrochage des deux connecteurs formant butée
haute au-dessus de ladite portée conique et de son épaulement.
[0021] De préférence également, lesdits organes assurant le déplacement du second connecteur
comprennent des coupelles annulaires sur lesquelles agit la pression du fluide, ces
coupelles ayant un diamètre inférieur au diamètre interne du train de tiges, et une
chemise tubulaire réduisant localement ce diamètre interne, de façon à créer une impulsion
d'enclenchement, est disposée dans ladite tige rigide à un niveau légèrement supérieur
à celui qu'occupent lesdites coupelles en position de raccordement des deux connecteurs.
[0022] L'invention pourra être bien comprise et tous ses avantages apparaitront à la lecture
de la description suivante illustrée par les figures annexées dans lesquelles :
- la figure 1 représente un outil fixé à l'extrémité d'une colonne tubulaire rigide,
- les figures 2 à 6, 5A et 5B illustrent la mise en oeuvre de la méthode selon le
brevet principal,
- les figures 7 et 8 montrent le centrage de l'outil et de son carter dans le puits
foré,
- la figure 9 illustre l'exemple d'un outil fixé directement à l'extrémité d'une colonne
tubulaire rigide.
- les figures 10A et 10B illustrent schématiquement un mode de réalisation de l'invention
utilisant un outil pouvant être dégagé de son logement par télécommande,
- les figures 11A et 11B représentent respectivement la partie supérieure et la partie
inférieure de l'ensemble constitué par la barre de charge et le connecteur électrique
femelle, en position de raccordement au connecteur mâle,
- la figure 12 montre une rondelle d'accrochage après cisaillement, et
- les figures 13 et 14A, ainsi que la figure 14B illustrent des modes de réalisation
des moyens d'entrainement en rotation de l'outil.
[0023] L'outil schématisé en 1 sur la figure 1 est protégé mécaniquement par un carter 2.
L'ensemble ainsi formé est fixé à l'extrémité d'une tige tubulaire rigide 3 composée
d'éléments vissés bout à bout. L'un des éléments 4 d'un connecteur électrique enfichable
étanche est relié à 1' outil 1.
[0024] Le terme d'outil est utilisé ici pour désigner tout dispositif ou organe que l'on
est amené à introduire dans un puits foré pour effectuer des opérations telles que
la détermination d'au moins une caractéristique des terrains par exemple résistivité,
impédance acoustique, mesure de la vitesse de propagation du son dans les formations,
émission naturelle de rayonnement c , taux d'absorption de certaines radiations, etc...,
des contrôles de cimentation d'un tubage dans le puits, des contrôles de localisation
des joints entre les éléments constituant le tubage, des contrôles d'orientation précise
du puits, ou des opérations telles que la perforation d'un tubage, le prélèvement
d'échantillons solides sur la paroi du puits, le prélèvement d'échantillons liquides
dans le puits ou encore des mesures de pendagemètrie, cette liste d'opérations n'étant
nullement limitative.
[0025] Bien entendu, la forme du carter 2 est déterminée par le technicien en fonction de
l'outil utilisé et peut de plus, assurer une protection thermique de l'outil en mettant
en circulation un fluide tel que la boue de forage remplissant généralement le puits
foré. Dans le mode de réalisation illustré par la figure 9, ce fluide s'écoule à travers
des orifices 3c ménagés dans le raccord 3b au-delà de la fiche électrique 4. Ces orifices
peuvent être situés sur la surface latérale juste au-dessus de l'outil ou à l'extrémité
du carter protecteur 2 (Fig. 1).
[0026] La méthode selon l'invention consiste à fixer l'ensemble de l'outil 1 et de son carter
protecteur 2 à l'extrémité d'une colonne ou d'une tige rigide creuse 3, sans toutefois
connecter l'outil à un câble de transmission d'énergie et/ou d'informations. Ainsi,
l'outil est dans un état inerte où il ne risque par d'être déclenché par inadvertance,
par de fausses manoeuvres ou par des signaux parasites. Ceci constitue une sécurité,
en particulier pour les outils comportant des charges explosives qui ne doivent entrer
en action que lorsque l'outil se trouve à un emplacement déterminé du puits. De plus,
on notera que l'absence de câble de transmission facilite la manipulation des éléments
raccordés bout à bout qui forment la colonne 3.
[0027] Par l'intermédiaire de la colonne 3, l'outil 1 protégé par son carter 2 est introduit
et déplacé dans le puits (Fig. 2) jusqu'à la position désirée qui est sensiblement
la position exacte où doit opérer l'outil, dans le cas d'un outil n'effectuant qu'une
opération ponctuelle ou qui est l'extrémité la plus éloignée de la surface d'une portion
de longueur A le long de laquelle l'outil doit travailler (Fig. 6). La longueur de
la portion A est, de préférence, mais non limitativement, au plus égale à la longueur
de la portion L du puits qui est généralement verticale et s'étend depuis la surface.
[0028] Pour connecter l'outil à un câble de transmission d'énergie et/ou d'information,
on utilise un raccord électrique enfichable dans un milieu fluide. Ce raccord peut
être de tout type connu et par exemple tel que décrit dans le brevet des Etats-Unis
d'Amérique 4.039.242.
[0029] Ce raccord est composé essentiellement d'une prise et d'une fiche, complémentaires
l'une de l'autre et qui s'emboitent par rapprochement. L'une d'elles, par exemple
la fiche 4, est raccordée à l'outil. L'autre partie (la prise 5) est fixée à l'extrémité
d'un câble de transmission 6.
[0030] Lorsque l'outil a été mis en place dans le puits comme on l'a indiqué précédemment,
on introduit dans la tige creuse 3 la prise 5 et le câble 6 (Fig. 3). Un élément pesant
ou barre de charge 7 surmonte la prise 5 et facilite sa progression dans la colonne
3 sous l'action de la gravité. Puis, par pompage du fluide dans la colonne 3, la prise
5 est déplacée jusqu'à ce que sa connexion avec la fiche 4 soit effective. Cette connexion
peut être aisément contrôlée par exemple aux moyens de contacts qui ferment un circuit
électrique lorsque la fiche 4 est en position correcte dans la prise 5. Un dispositif
de verrouillage de tout type connu maintient la prise et la fiche dans leur position
d'assemblage.
[0031] Dans le cas où l'outil ne doit fonctionner qu'à un emplacement déterminé du puits,
l'introduction de la prise 5 et du câble 6 dans la colonne 3 et l'opération de pompage
peuvent être réalisées grâce à l'utilisation d'un bloc d'obturation du puits (B.O.P.)
bien connu dans le domaine du forage et schématisé en 8 sur la figure 4. Ce B.O.P.
comporte des mâchoires 9 et 10 déplaçables radialement et qui maintennent l'étanchéité
autour du câble 6. La circulation du fluide est assurée par une pompe 11 communiquant
à travers une vanne 12 avec l'intérieur de la colonne rigide 3.
[0032] Dans le cas où l'outil doit fonctionner tout au long d'une portion du puits, le câble
6 est de préférence introduit dans la colonne 3 à travers l'ouverture d'un raccord
spécial 13 à fenêtre latérale dénommé généralement "side entry sub". Ce raccord est
fixé au sommet de la colonne 3 comme le montre la figure 5 au moment où la sonde entre
dans la zone à explorer (Fig. 2). Il est de préférence muni de moyens de serrage du
câble permettant d'immobiliser celui-ci au niveau du raccord après avoir connecté
la fiche 4 et 1a prise 5.
[0033] Une fois le raccordement électrique de l'outil effectué par les connecteurs enfichables
4 et 5, le déplacement de l'outil 1 jusqu'à l'extrémité de la zone à explorer est
assuré en ajoutant des éléments rigides au-dessus du raccord 13 (Fig. 6) sur une longueur
égale à la longueur A de la zone à explorer.
[0034] Eventuellement, comme le montre la figure 5A, des centreurs en caoutchouc 3a fixés
à 1a colonne rigide assurent le guidage du câble 6 sur une certaine distance le long
de la colonne de forage 3 au-dessus du raccord à fenêtre latérale 13.
[0035] L'utilisation de tels centreurs est particulièrement recommandée, mais non obligatoire
lorsque la première portion du puits est inclinée ou horizontale (Fig. 5B).
[0036] Ces centreurs peuvent être de tout type connu et en particulier du type de ceux commercialisés
par la Société WEATHERFORD-STABILIA sous la dénomination de "Control line".
[0037] L'outil 1 est mis en fonctionnement par télécommande à travers le câble de transmission
6, ce fonctionnement étant obtenu sur la portion A du puits en remontant progressivement
la colonne de manoeuvre 3. Cette opération de remontée de la colonne 3 est facilitée
du fait que le câble est, en surface, à l'extérieur de la colonne 3, ce qui rend plus
aisé le dévissage des éléments tubulaires de la colonne.
[0038] Le raccord 13 peut être de tout type connu et en particulier du type de celui décrit
dans le brevet US 4.062.551.
[0039] Lors de leur utilisation, certains outils nécessitent d'être correctement centrés
dans le puits. Ceci peut être obtenu par des cenireurs 14 fixés sur le carter 2 et
éventuellement sur la colonne 3 comme le montre schématiquement la figure 7. Ces centreurs
sont, par exemple du type à lames bien connus dans les techniques de forage des sols.
D'autres types de centreurs peuvent aussi être utilisés, par exemple des centreurs
en caoutchouc avec passage de boue.
[0040] Selon un mode de réalisation illustré à la figure 8, l'outil 1 et son carter sont
reliés à l'extrémité de la colonne rigide 3 par une portion de tube déformable 15
constituée par exemple par des bagues tubulaires articulées les unes aux autres. De
telles portions de tige déformable sont bien connues dans 1a technique et commercialisées
par exemple par la Société ARCO DRILLING sous la dénomination de "KNUCKLE JOINT".
[0041] Dans ce cas, seul le carter 2 est muni de centreurs 14 maintenant l'outil sensiblement
dans l'axe du puits.
[0042] Pour travailler dans de bonnes conditions, certains outils nécessitent d'être dégagés
de leur carter de protection 2. C'est le cas par exemple de sondes de mesures électriques
du type commercialisé sous le nom de latérolog ou "dual" latérolog, des sondes de
mesure acoustique, etc...
[0043] L'outil peut être dégagé de son carter par tout dispositif connu tel que par exemple
un piston solidaire de T'outil et coulissant dans le carter. Par injection d'un fluide
hydraulique tel que de la boue, on provoque le déplacement du piston pour dégager
du carter la partie active de l'outil ou réintégrer l'outil dans son carter de protection.
[0044] Les figures 10A et 108 illustrent schématiquement un tel mode de réalisation et le
principe de son fonctionnement.
[0045] Dans l'exemple illustré par ces figures, la référence 16 désigne la partie active
de l'outil reliée électriquement au connecteur mâle 4 par un câble électrique extensible
17 et solidaire d'un piston 18 monté coulissant à l'intérieur du carter 2. Le coulissement
de l'ensemble 16-18 peut s'effectuer entre la position rentrée de l'organe 16 représentée
à la figure 10A et sa position illustrée à la figure IOB dans laquelle la partie active
16 de l'outil est dégagée du carter 2 par l'extrémité de celui-ci, sous l'effet d'une
surpression du fluide injecté dans le train de tiges, en comprimant un ressort de
rappel 19. Le piston 18 est muni d'un organe 20 assurant son verrouillage dans l'une
ou l'autre de ses deux positions limites en coopérant avec des rainures 21 et 22 ménagées
dans la paroi du carter 2. Dans le piston 18 sont ménagés des canaux permettant l'écoulement
du fluide de forage.
[0046] Dans la position de la figure 10A, ce fluide s'échappe à travers des orifices 24
ménagés à l'extrémité du arter 2, tandis que des orifices latéraux 25 sont obturés
par une bague 23. L'organe 20 pourra être, par exemple, de type mécanique ou électromécanique.
[0047] Lors du passage à la position illustrée par la figure IOB, cette bague 23 est repoussée
vers la droite par le piston 18 en découvrant les orifices 25 par lesquels le fluide
peut aussi s'échapper (il en résulte une chute de pression de ce fluide permettant
de déceler en surface que l'organe actif 16 a atteint sa position de travail).
[0048] Certains outils, tels que les outils à patins type densité, microrésistivité, micro-acoustique
et certains perforateurs à charges explosives, nécessitent d'être orientés dans le
puits avant leur mise en fonctionnement afin d'améliorer leurs performances. De plus,
l'orientation de l'outil constitue une donnée s'ajoutant à celle de la mesure. La
combinaison de ces deux informations dans les puits fortement déviés et horizontaux
améliore l'interprétation des résultats. Cela peut être le cas pour la détection des
fractures de la formation et la détermination de la cimentation du tubage.
[0049] Pour cela, le carter 2 pourra contenir un organe de détection d'orientation, tel
qu'au moins un accéléromètre ou un gyrocompas.
[0050] Par exemple, l'utilisation d'un seul accéléromètre, dont l'axe de rotation est confondu
avec celui de l'outil, permet de placer une génératrice préalablement repérée de l'outil
dans un plan vertical passant par l'axe de l'outil.
[0051] L'utilisation combinée de deux accéléromètres dont les axes de rotation sont perpendiculaires
entre eux et à l'axe de l'outil, permet de mesurer l'angle formé entre la verticale
et le plan contenant la génératrice préalablement repérée et l'axe de la sonde.
[0052] Ainsi, la rotation de la tige 3 peut être obtenue depuis la surface en fonction des
indications fournies par ces organes, et permet de positionner correctement l'outil
dans le puits.
[0053] Cette méthode présente cependant des inconvénients, parmi lesquels :
- la difficulté de contrôler avec précision l'angle de rotation en raison des forces
de frottement s'exerçant tout au long du train de tiges, ces forces nécessitant l'application
d'un couple élevé depuis la surface,
- la nécessité de faire plusieurs rotations complètes du train de tiges autour de
son axe en surface avant de produire la rotation de l'outil,
- lorsque la rotation de l'outil se produit, elle est souvent brutale et ne peut être
contrôlée avec précision.
[0054] En outre, il est difficile de faire tourner le train de tiges depuis la surface en
raison de la présence du câble électrique à l'extérieur de ce train de tiges. Ceci
rend inutilisable la tige carrée et la table de rotation.
[0055] Par ailleurs, la rotation de l'ensemble du train de tiges depuis la surface est une
opération peu sûre et dangereuse lorsqu'elle doit être effectuée manuellement ce qui
est généralement le cas.
[0056] Sur la figure 7, la référence 36 désigne des moyens d'entraînement en rotation de
l'outil, disposés au-delà d'une partie tubulaire déformable 38.
[0057] Sur la figure 8, les moyens d'entraînement en rotation sont situés au-dessus du tube
déformable 15. Il serait possible d'échanger les positions des moyens d'entraînement
en rotation entre les figures 7 et 8.
[0058] On ne sortira pas du cadre de la présente invention en mettant en oeuvre un outil
dont une génératrice est repérée et qui comporte un accéléromètre dont l'axe de rotation
est confondu avec celui de l'outil, si avant ou pendant la mise en fonctionnement
de l'outil on provoque la rotation de l'outil sans faire tourner l'ensemble du train
de tiges jusqu'à ce que le signal fourni par l'accéléromètre indique que la génératrice
repérée de l'outil se trouve dans le plan vertical passant par l'axe de la colonne
de forage.
[0059] De même, on ne sortira pas du cadre de la présente invention en mettant en oeuvre
un outil dont une génératrice est repérée et comportant deux accéléromètres dont les
axes de rotation sont perpendiculaires entre eux et perpendiculaires à l'axe de l'outil,
si on détermine à partir des indications des accéléromètres, l'angle formé entre le
plan vertical passant par l'axe de l'outil et le plan contenant l'axe de l'outil et
la génératrice repérée de l'outil et en ce qu'on provoque la rotation de l'outil sans
faire tourner l'ensemble du train de tiges jusqu'à ce que l'angle déterminé atteigne
une valeur choisie à l'avance.
[0060] Des modifications pourront être apportées sans sortir du cadre de la présente invention,
en particulier comme le montre la figure 9.
[0061] Par exemple, pour certains outils tels qu'un outil pour prélever des échantillons
de liquide dans le puits ou un outil de perforation d'un tubage fixé à la paroi du
puits, cet outil étant d'un type que les techniciens désignent par les termes de "canon"
ou "scallop", le carter pourra être intégré à l'outil lui-même, ou être supprimé.
Dans ce cas, l'outil 1 sera directement fixé à l'extrémité de la colonne 3 au moyen
d'un raccord intermédiaire 3b muni de préférence d'orifices 3c pour le passage du
fluide.
[0062] L'outil utilisé dans le dispositif selon l'invention pourra évidemment comporter
un organe pour mesurer la force ou contrainte s'exerçant sur cet outil, ce qui est
particulièrement utile lorsque l'outil n'est pas logé dans un carter protecteur.
[0063] Cet organe peut être actionné lorsque la connexion électrique est réalisée.
[0064] Les figures 11A et 11B représentent respectivement la partie supérieure et la partie
inférieure de l'ensemble constitué par la barre de charge 7 et le connecteur femelle
5, dans la position de raccordement de cet ensemble au connecteur mâle 4 logé à la
base du train de tiges 3, au-dessus de l'outil 1. Les flèches montrent l'écoulement
du fluide injecté de la surface qui s'échappe par les orifices 3c au-dessus du carter
2 (Fig. 11B) ou de l'outil 1 (Fig. 9).
[0065] Un raccord-26 assure la connexion électrique des conducteurs 27 du câble 6 avec le
connecteur femelle 5.
[0066] L'ensemble 5-7, lié mécaniquement au raccord 26 comporte deux organes de centrage
7a et 7b et un manchon 28 portant des coupelles annulaires 29 (par exemple en élastomère),
de diamètre inférieur au diamètre interne du train de tiges 3, qui constituent un
ensemble de pistons permettant la propulsion de l'ensemble 5-7 par le fluide sous
pression dans les portions inclinées du puits.
[0067] Un positionnement rigoureux et fiable du connecteur femelle 5 sur la fiche mâle est
assuré en combinant :
1) une portée conique 30 du connecteur femelle coopérant avec une butée correspondante
31 ménagée sur la paroi interne de l'élément du train de tiges dans lequel vient se
loger la prise 5.
2) un système d'accrochage situé au-dessus de l'ensemble 30-31, ce système comportant
de préférence au moins une rondelle d'accrochage cisaillable 33 rendue solidaire de
la prise femelle 5 et une pluralité de doigts ou lames élastiques d'accrochage et
de retenue 32, agencés à l'intérieur de l'élément de tain de tiges et solidaires de
cet élément (dans l'exemple représenté, les lames sont au nombre de trois et séparées
par 120°).
[0068] La rondelle d'accrochage 33 étant engagée sous les faces de retenue 32a des doigts
32 par une impulsion d'enclenchement produite par la pression du fluide (la manière
dont cette impulsion est produite sera précisée ci-après), la prise 5 se trouve rigoureusement
positionnée entre une butée basse 31 (dont le niveau correspond à une connexion électrique
parfaite entre les éléments 4 et 5) et la butée haute formée par les faces de retenue
32a des doigts 32.
[0069] En exerçant sur le câble 6 depuis la surface une traction modérée (de valeur inférieure
à celle provoquant le cisaillement de la rondelle 33), on peut vérifier que l'accrochage
est bien réalisé (dans ce cas, en effet, la traction sur le câble se traduit par une
augmentation de sa tension).
[0070] La prise 5 pourra être déconnectée de la fiche 4 par un effort de traction plus élevé
provoquant le cisaillement de la rondelle 33 au niveau des couteaux 32. Cet effort
de traction devra avoir une valeur supérieure à la force de cisaillement augmentée
des forces de frottement du câble 6 tout au long du train de tiges 3. L'expérience
a montré qu'avec un tel dispositif on pouvait effectuer plusieurs connexions et déconnexions
successives sans qu'il soit nécessaire de remonter à chaque fois la rondelle 33 en
surface pour la changer, les encoches 33a créées par cisaillement lors d'une déconnexion
ne se retrouvant pas en regard des couteaux 32 lors d'une nouvelle connexion.
[0071] La rondelle 33 pourra cependant être changée facilement en surface après remontée
de la prise 5 et l'on pourra disposer de jeux de rondelles de résistances au cisaillement
différentes, en fonction de la résistance à la traction du câble 6.
[0072] L'impulsion de pression du fluide provoquant l'enclenchement de la rondelle 33 avec
les lames de retenue 32 et, par suite, de la prise 4 sur la fiche 5, est produite
en plaçant dans le train de tiges, à un niveau légèrement supérieur à celui occupé
par les coupelles 29 en position de connexion des éléments 4 et 5, une chemise tubulaire
34 de diamètre interne réduit, peu supérieur au diamètre externe des coupelles 29,
de manière à produire un accroissement soudain de la poussée axiale dirigée vers le
bas agissant sur les coupelles, au moment où celle-ci traversent la chemise tubulaire
34, peu avant la connexion.
[0073] Cette impulsion suffit à produire l'enclenchement de la rondelle 33 avec les lames
32.
[0074] A la sortie de la chemise tubulaire 34, les coupelles 29 penêtrent dans une chambre
de diamètre plus large, permettant un écoulement aisé du fluide autour des coupelles.
[0075] Les diamètres respectifs des coupelles 29 et de la chemise tubulaire 34 pourront
être modifiés à volonté.
[0076] Il est évident que d'autres moyens peuvent être utilisés pour verrouiller la fiche
4 à la prise 5 par exemple, des moyens électriques,' mécaniques ou électrohydrauliques
pouvant être télécommandés de la surface.
[0077] Les dispositifs selon l'invention décrits ci-dessus permettent d'effectuer si on
le désire une circulation continue ou périodique de fluide autour de l'outil en cours
d'opération.
[0078] Cette circulation est particulièrement avantageuse pour la sécurité du puits, pour
le nettoyage de celui-ci, pour faciliter le déplacement du train de tiges dans ce
puits et/ou pour refroidir l'outil si celui-ci est utilisé dans une formation géologique
de température élevée et/ou pour refroidir la formation elle-même.
[0079] La technique selon l'invention est par suite particulièrement intéressante pour mettre
en oeuvre une caméra de télévision destinée à l'observation de la paroi d'un puits,
par exemple à travers un hublot agencé dans la paroi du carter 2. Dans ce cas, en
effet, on peut facilement faire circuler à travers le train de tiges de l'eau claire
qui dégage le champ de l'objectif de la caméra et assure le refroidissement de celle-ci
en cours de fonctionnement.
[0080] Les moyens d'entrainement en rotation de l'outil pourront être du type de ceux décrits
dans le brevet US-4 321.951 ou US-4.286.676 mais en étant limités à la production
d'un angle de 180° entre les deux éléments tubulaires illustrés dans ce brevet. Selon
la présente invention, l'un de ces éléments tubulaires sera alors rendus solidaire
en rotation du train de tiges et l'autre solidaire en rotation de l'outil ou instrument.
[0081] La figure 13 montre un autre mode de réalisation dans lequel une première pièce 39
est solidaire du train de tiges, au moins en rotation et une seconde pièce 40 est
solidaire de l'outil 41 par une liaison 42.
[0082] A l'intérieur des pièces 39 et 40 sont logés deux éléments tubulaires coaxiaux 43
et 44. Le premier élément 43 est solidaire de la pièce 39 par l'intermédiaire de la
liaison 45 et porte un connecteur tournant 46 réalisant la connexion électrique entre
l'outil et la première extrémité d'un câble électrique 47. L'autre extrémité de ce
câble est connectée à l'extrémité du câble de transmission 6 par l'intermédiaire de
la douille 5. Ainsi, la fiche 4 se trouve éloignée de l'outil. Le ;econd élément tubulaire
44 qui entoure le premier comprend à l'une de ses extrémités une rainure 48 coopérant
avec au moins un doigt 49 solidaire de la pièce 40.
[0083] Cette rainure peut être du type décrit dans le brevet US 4.286.676. Jne partie au
moins de cette rainure peut être inclinée par rapport à l'axe de ladite seconde pièce
44. De préférence, la rainure est fisposée de façon que l'outil 41 tourne lorsque
le second élément cubulaire 44 est descendu, par exemple en augmentant la pression
d'un luide depuis la surface.
[0084] Ce fluide exerce une force sur un piston 50 solidaire du second élément tubulaire
44 à la seconde extrémité de celui-ci. Ledit second élément 44 peut comprendre un
second piston 52 et un orifice 51 permettant la circulation dudit fluide à travers
un second orifice 65 nénagé dans ledit premier élément 43. Les pistons 50 et 52 coopèrent
successivement avec un alésage 53 ménagé à l'intérieur de la pièce 39.
[0085] Au repos, le piston 52 est situé à l'intérieur dudit alésage. Lorsque le débit de
fluide est inférieur à une certaine valeur déterminée par la raideur et la compression
initiale d'un ressort 54 qui coopère avec une butée 55 et tend à rappeler le second
élément 44, il n'y a aucun déplacement.
[0086] Lorsque le débit de fluide augmente, le fluide exerce une force suffisante sur le
piston 52 pour déplacer le second élément 44 vers le bas. Alors le premier piston
50 coopère avec l'alésage 53. A cet instant, l'orifice 51 n'est plus en communication
avec le fluide et la force exercée sur le premier piston 50 augmente suffisamment
pour entrainer la rotation de la pièce 40 et de l'outil.
[0087] Lorsque le second élément est dans sa position la plus basse, l'orifice 51 communique
à nouveau avec le fluide dont il permet la circulation.
[0088] Lorsque le débit de fluide est interrompu, le ressort 54 rappelle le second élément
vers sa position de repos.
[0089] Le premier élément 43 a un orifice permettant la circulation du fluide à travers
l'orifice 51.
[0090] En outre, le second élément comprend une rainure 56 qui coopère avec un doigt de
guidage 57, ces deux pièces mentionnées en dernier empêchant la rotation du second
élément par rapport à la pièce 39.
[0091] Les figures 14 et 14A illustrent un autre mode de réalisation. Suivant ce mode de
réalisation, une pièce 58 est solidaire en rotation et en translation du train de
tiges 3. Cette pièce 58 comporte des rainures 59 telles que celles décrites ci-dessus,
mais qui sont agencées suivant des directions opposées, c'est-à-dire de manière à
entraîner l'outil en rotation lorsqu'on retire celui-ci. Ces rainures coopèrent avec
au moins un doigt solidaire d'une seconde pièce 61 qui peut tourner autour de la première
pièce 58 et peut également se mouvoir par translation par rapport à la première pièce.
[0092] L'outil 62 est solidaire au moins en rotation avec ladite seconde pièce. La première
pièce 58 est solidaire en rotation, mais non en translation d'un premier élément 63
d'un connecteur électrique rotatif. Ceci peut être obtenu au moyen d'un doigt 66 solidaire
dudit premier élément du connecteur rotatif, ce doigt coopérant avec une rainure axiale
67 ménagée dans la première pièce 58.
[0093] Le premier élément 63 du connecteur rotatif coopère avec un second élément 64 dudit
connecteur, situé sur l'outil 62.
[0094] Ces deux éléments peuvent tourner l'un par rapport à l'autre. Un câble électrique
extensible 65 relie électriquement le premier élément 63 du connecteur rotatif à une
prise électrique, cette prise coopérant avec la douille 5.
[0095] Pour faire tourner la seconde pièce 61 et par suite l'outil, le train de tiges est
relevé depuis la surface et les pièces 58 et 61 sont déplacées depuis leur position
de la figure 14 jusqu'à la position illustrée sur la figure 14A, ce qui entraine la
rotation de la pièce 61.
[0096] Le train de tiges peut ensuite être abaissé. Il est évident que les modes de réalisation
selon ls figures 10A et 10B peuvent être combinés avec ceux des figures 13, 14 et
14A.
[0097] Il est également évident que l'on peut utiliser d'autres moyens pour entrainer l'outil
en rotation, par exemple un moteur électrique 68 accouplé à l'outil (Fig. 10B) soit
directement, soit par l'intermédiaire d'engrenages 69 et 70 (Fig. 10A), ou bien accouplé
à une pompe de façon à actionner une pièce telle que le second élément 44 du mode
de réalisation illustré par la figure 13.
[0098] Il y a en outre d'autres dispositifs utilisables pour convertir un mouvement de translation
en rotation, par exemple une pièce animée d'un mouvement de translation alternatif,
cette pièce comportant au moins une rainure hélicoïdale coopérant avec des doigts
d'une pièce intermédiaire qui se déplace seulement en rotation. Ainsi la pièce intermédiaire
a un mouvement de rotation alternatif. Cette pièce peut être équipée de cliquets coopérant
avec un mécanisme d'entrainement. Ainsi le mouvement de translation alternatif de
ladite pièce ayant au moins une rainure hélicoïdale est converti en mouvement de rotation
alternatif de la pièce intermédiaire, ce qui entraine à son tour une succession de
mouvements de rotation du mécanisme d'entrainement à cliquets, lequel est solidaire
de l'outil.
1. - Méthode utilisable pour effectuer des opérations de diagraphie ou des interventions
dans une zone prédéterminée d'un puits foré qui présente à partir de la surface du
sol une portion initiale sensiblement verticale ou peu inclinée, suivie d'une portion
inclinée ou horizontale, ladite zone prédéterminée étant située au-delà de ladite
portion initiale du puits, cette méthode comportant les étapes suivantes :
a) on fixe en surface un corps d'outil de diagraphie ou d'intervention à la partie
inférieure d'une première tige d'un train de tiges, ledit corps d'outil étant relié
électriquement à un premier connecteur électrique solidaire de ladite première tige
et accessible depuis la partie supérieure de celle-ci,
b) on assemble le train de tiges en connectant bout à bout de nouvelles tiges de forage
au-dessus de ladite première tige et on fait descendre progressivement dans le puits
l'ensemble du corps d'outil et du train de tiges, au fur et à mesure de l'assemblage
de ce dernier,
c) on introduit dans le train de tiges, depuis la surface, un second connecteur électrique
raccordable en milieu liquide audit premier connecteur, ce second connecteur étant
fixé mécaniquement à l'extrémité inférieure d'un câble de transmission électrique
et relié électriquement à la surface par l'intermédiaire de ce câble,
d) lorsque le corps d'outil atteint sensiblement ladite zone prédéterminée du puits,
on fait descendre dans le train de tiges ledit second connecteur fixé au câble en
faisant coulisser ledit câble à travers un raccord spécial et l'on fait progresser
ce second connecteur à travers ladite portion inclinée ou horizontale du puits par
pompage d'un fluide à travers le train de tiges depuis la surface jusqu'à ce que ledit
second connecteur électrique vienne se raccorder audit premier connecteur.
e) on fait progresser ledit corps d'outil dans ladite zone prédéterminée du puits
en ajoutant des éléments tubulaires au train de tiges au-dessus dudit raccord spécial
(13), ledit corps d'outil (2) restant solidaire de ladite première tige du train de
tiges, et
f) on effectue au moins une opération de diagraphie, ou une intervention,
caractérisée en ce que l'on effectue une rotation du corps de l'outil sans faire tourner
l'ensemble du train de tiges.
2. - Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'on effectue ladite
rotation après avoir positionner l'outil dans ladite zone prédéterminée.
3. - Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'on effectue ladite
rotation avant d'effectuer l'opération de diagraphie ou d'intervention.
4. - Méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'on effectue ladite
rotation pendant l'opération de diagraphie ou d'intervention.
5. - Méthode selon la revendication 1 mettant en oeuvre un outil dont une génératrice
est repérée et comportant un accéléromètre dont l'axe de rotation est confondu avec
celui de l'outil, caractérisée en ce qu'avant la mise en fonctionnement de l'outil,
on provoque la rotation de l'outil sans faire tourner l'ensemble du train de tiges
jusqu'à ce que le signal fourni par l'accéléromètre indique que la génératrice repérée
de l'outil se trouve dans le plan vertical passant par l'axe de la colonne de forage.
6. - Méthode selon la revendication 1 mettant en oeuvre un outil dont une génératrice
est repérée et comportant deux accéléromètres dont les axes de rotation sont perpendiculaires
entre eux et perpendiculaires à l'axe de l'outil, caractérisée en ce qu'on détermine,
à partir des indications des accéléromètres, l'angle formé entre le plan vertical
passant par l'axe de l'outil et le plan contenant l'axe de l'outil et la génératrice
repérée de l'outil et en ce qu'on provoque la rotation de l'outil sans faire tourner
l'ensemble du train de tiges jusqu'à ce que l'angle déterminé atteigne une valeur
choisie à l'avance.
7. - Dispositif pour effectuer des opérations de diagraphie ou des interventions à
l'aide d'un outil spécialisé, dans une zone prédéterminée d'un puits foré, comportant
en combinaison une tige rigide creuse à laquelle est fixé l'outil, un premier connecteur
électrique de raccordement relié à l'outil, un train de tiges se raccordant à la partie
supérieure de ladite tige rigide, et un câble électrique pouvu à son extrémité d'un
second connecteur électrique complémentaire du premier connecteur, un organe d'étanchéité
à entrée latérale (13) à travers lequel le câble (6) peut coulisser, cet organe (13)
étant surmonté d'éléments de train de tiges d'une longueur (2) correspondant au déplacement
(A) souhaité de l'outil dans ladite zone prédéterminée du puits, caractérisé en ce
qu'il comporte en outre des moyens pour entraîner l'outil en rotation, sans entraîner
en rotation l'ensemble du train de tiges.
8. - Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits moyens d'entraînement
en rotation comprennent une première pièce solidaire du train de tiges, une seconde
pièce solidaire en rotation de l'outil, un premier élément tubulaire solidaire de
ladite première pièce, un second élément tubulaire coaxial audit premier élément tubulaire
et comportant une rainure coopérant avec au moins un doigt solidaire de ladite seconde
pièce.
9. - Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit second élément
comprend deux pistons entre lesquels est situé un orifice ménagé dans ledit second
élément, ledit orifice coopérant avec un second orifice ménagé dans ledit premier
élément.
10. - Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits moyens d'entrainement
en rotation comprennent une première pièce solidaire du train de tiges en rotation
et en translation, ladite première pièce comportant une rainure et une seconde pièce
solidaire en rotation avec l'outil, ladite seconde pièce comprenant au moins un doigt
d'entrainement coopérant avec ladite rainure.