[0001] La présente invention a trait à un nouveau procédé de formage d'une empeigne ou tige
d'un article chaussant à partir d'une ébauche et à l'aide d'une forme ainsi que des
dispositifs pour sa mise en oeuvre.
[0002] Le but de l'invention est de proposer une nouvelle technique de mise en place d'une
empeigne ou tige sur une première permettant d'améliorer très sensiblement les cadences
de fabrication et susceptible de s'adapter à un grand nombre de types d'empeignes
ou tiges.
[0003] A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de formage d'une empeigne ou tige
d'un article chaussant à partir d'une ébauche et à l'aide d'une forme, caractérisé
en ce que l'on prend en sandwich ladite ébauche entre un matelas en matériau déformable
élastique et une forme préalablement munie d'une première dont au moins une partie
du pourtour de la face extérieure est revêtue d'une colle appropriée, on rapproche
la forme et le matelas de façon à provoquer par enfoncement de la forme dans le matelas
l'enveloppement au moins partiel de la forme par ladite ébauche et l'on rabat la partie
débordante de l'ébauche contre la partie pré-encollée de ladite première.
[0004] Le rabattement de la partie débordante de l'ébauche est réalisé par le matelas lui-même
venant en recouvrement de ladite partie, mais il peut également être réalisé par l'intermédiaire
d'un ou plusieurs organes mobiles appliquant directement ladite partie débordante
contre ladite partie pré-encollée, après rapprochement de la forme et, du matelas.
[0005] Le procédé s'applique au formage d'une empeigne ne s'étendant que sur la partie avant
de l'article chaussant et, à cet effet, l'ébauche est placée sur ledit matelas, puis
la forme avec sa première et le matelas avec son ébauche sont rapprochés et pressés
l'un contre l'autre.
[0006] Le procédé s'applique également au formage d'une empeigne d'article chaussant fermé,
auquel cas l'ébauche est tout d'abord préfabriquée puis mise en place sur ladite forme
munie de sa première et on rapproche et presse l'un contre l'autre ledit matelas,
d'une part, et l'ensemble forme-première-ébauche préfabriquée, d'autre part.
[0007] Un tel procédé permet de parfaitement plaquer et tendre la matière de l'empeigne
sur la forme du fait que le matériau déformable élastique du matelas épouse parfaitement
ladite empeigne lors de sa compression contre celle-ci et de répartir de manière relativement
uniforme les tensions exercées par les forces de pression et de frottements superficiels.
[0008] L'invention concerne également des dispositifs pour la mise en oeuvre du procédé
lequel va être décrit maintenant plus en détail en se référant aux dessins annexés
sur lesquels
- Les figures la,lb,lc,ld et 2a,2b,2c,2d,2e illustrent schématiquement respectivement
deux variantes de mise en oeuvre du procédé de l'invention
- La figure 3 est une vue en plan d'une installation pour la mise en oeuvre du procédé
de l'invention appliqué au formage d'empeigne ou tige ne couvrant que la partie avant
de l'article chaussant
- Les figures 4 et 5 sont des vues en coupe de l'installation de la figure 3 suivant
respectivement les lignes IV-IV et V-V ;
- La figure 6 est une vue en élévation à plus grande échelle du dispositif d'encollage
des premières ;
- La figure 7 est une vue en élévation à plus grande échelle du dispositif de formage
de l'empeigne ou tige ;
- La figure 8 est une vue en élévation à plus grande échelle du dispositif de rabattement
du bord de l'empeigne ou tige ;
- Les figures 9 à 14 illustrent un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé appliqué
au formage d'empeigne ou tige pour article chaussant fermé ;
- Les figures 15 à 17 illustrent divers modes de réalisation d'un matelas en matériau
déformable élastique.
[0009] En regard des figures la à ld, et 2a à 2c, on peut voir un matelas 1 sur lequel repose
une ébauche 2 d'empeigne ou de tige, prédécoupée et éventuellement préformée. En variante
l'ébauche pourrait être remplacée par un produit en bande constituant un chapelet
d'ébauches qui seront individualisées (découpées) après le formage.
[0010] Le matelas 1, d'aspect quelconque, par exemple rectangulaire en plan, est constitué
en un matériau déformable élastique, c'est-à-dire qu'il peut reprendre sa forme initiale
après déformation. Suivant le mode de réalisation représenté, le matelas se compose
de deux parties la,lb, de résistance variable à la déformation (mousse alvéolaire
ou fibres), la partie la moins résistante (lb) étant disposée à proximité de l'ébauche
2. Eventuellement, le matelas peut comporter un évidement constituant une grossière
empreinte de tout ou partie de la forme.
[0011] Avantageusement, la surface du matelas (comme représenté schématiquement sur les
figures 16 et 17) peut comporter (lc,ld) des motifs en relief, excroissances ou plissements
constituant autant d'éléments susceptibles d'accrocher l'ébauche 2 sur le matelas
1 et de permettre la mise en tension de celle-ci sur la forme.
[0012] Le matelas peut aussi être constitué (figure 15) d'un certain nombre d'éléments parallélépipèdiques
ou cubiques (le) solidaires dont les caractéristiques physiques et mécaniques (déformabilité,
nature du matériau, rugosité et aspect de surface etc...) peuvent varier selon l'emplacement
de l'élément dans le matelas.
[0013] Le matelas 1 supportant l'ébauche 2 est amené en regard d'une forme 3 (ou inversement),
sur laquelle sera monté l'article chaussant. Cette forme 2 porte une semelle intérieure
ou première 4 pré-encollée qui sera fixée à l'empeigne ou tige après formage de l'ébauche.
[0014] On rapproche le matelas 1 de la forme 3 jusqu'à enfoncement de la forme dans le matelas.
L'ébauche 2, appliquée par le matelas avec une pression appropriée grâce à la déformabilité
variable du matelas, enveloppe la forme 3 et contraint ainsi l'empeigne ou tige à
épouser cette forme.
[0015] L'ébauche 2 est ainsi prise en sandwich entre la forme 3 et le matelas 1 et subit
donc une mise en-tension de toute sa surface du fait des frictions exercées par la
surface des éléments le et/ou les excroissances sphériques (lc, figure 16) ou tronconiques
(ld, figure 17).
[0016] Au cours de cette mise en forme les bords 2a de l'empeigne vont déborder de la forme
3 et devront être rabattus sur la première 4 (figures la,ld ; 2c,2d,2e).
[0017] Pour ce faire, conformément à l'invention, deux variantes sont possibles.
[0018] Suivant les figures lc et ld, la forme 3 est enfoncée profondément dans le matelas
1 de façon que les bords 2a de l'ébauche soient totalement enfouis dans le matelas.
[0019] La force d'élasticité du renflement du matelas agit sur les bords 2a qui tendent
à se rabattre sur la première 4. Cette force pouvant être insuffisante, des vérins
poussoirs 6 répartis régulièrement autour de la forme appuient sur le matelas 1 à
la périphérie pour rabattre les bords 2a sur la première 4.
[0020] Suivant les figures 2d et 2e, la forme 3 est enfoncée dans le matelas 1 jusqu'à ce
que la première 4, préalablement enduite d'un cordon de colle, affleure le niveau
du matelas. Les bords 2a de l'ébauche 2 sont alors sensiblement verticaux. Des lames
7 régulièrement réparties au niveau et autour de la première 4 sont manoeuvrées radialement
et rabattent les bords 2a sur celle-ci. Le cordon de colle déposé sur la première
4 fixe celle-ci avec le bord de l'ébauche 2. La semelle de l'article chaussant peut
alors être fixée par collage et/ou couture sur la première 4.
[0021] Dans le cas de la fabrication d'une pantoufle (sans arrière), il suffit de faire
glisser la forme hors de l'empeigne. Pour une chaussure ou article fermé, la forme
devra être fractionnable en plusieurs éléments ou gonflable pour pouvoir être extraite.
[0022] Les figures 3 à 8 représentent une illustration pour la mise en oeuvre du procédé
de l'invention appliqué aux articles chaussants sans arrière (empeigne ne s'étendant
que sur la partie avant). La figure 3 est une vue de dessus schématique de l'installation
; la figure 4 une vue en élévation de l'installation suivant la ligne brisée IV-IV
et la figure 5 une vue en élévation de l'installation suivant la ligne brisée V
-V.
[0023] Sur les figures 3 à 8, l'installation comporte un socle 11 auquel est fixé une colonne
centrale 12 sur laquelle est monté un équipage tournant 13 entouré d'un certain nombre
de postes de travail A,B,C,D,E,F, décrits ci-après et qui servent à monter des pantoufles.
On remarquera que chaque poste permet de traiter deux articles chaussants à la fois,
soit une paire.
[0024] Le poste A est simplifié, sa fonction étant d'assurer manuellement le changement
de formes 3, (un dispositif de changement automatique alimenté par un carrousel de
stockage de formes peut être prévu).
[0025] Au poste B, les premières extraites d'un distributeur sont placées sur des formes
puis revêtues d'un filet ou de points ou d'un film de colle.
[0026] Au poste C, les deux empeignes ou tiges issues d'un autre distributeur sont posées
sur un double matelas faisant partie d'un élément transfert puis moulées sur la forme.
[0027] Le poste D est un poste mort.
[0028] Au poste E, les semelles sont extraites d'un distributeur, puis encollées sur toute
leur surface, enfin, fixées sur les premières et empeignes venant du poste C.
[0029] Au poste F, les pantoufles sont retirées des formes puis vérifiées avant stockage
par un opérateur.
[0030] L'équipage tournant 13 est mû par un moteur central 14, fixé au sommet de la colonne
12, par l'intermédiaire de moyens appropriés (indexeur ou réducteur par exemple).
[0031] Cet équipage 13 comprend un plateau circulaire 15 sur lequel sont fixés des bras
16, au nombre de six dans le mode de réalisation représenté, régulièrement espacés.
Chaque bras 16 porte à son extrémité libre deux formes 3 reliées par une traverse
17.
[0032] L'équipage tournant 13 est du type pas à pas, c'est-à-dire qu'il s'arrête pour effectuer
les opérations, chaque double forme se trouvant au droit d'un poste.
[0033] Le poste A destiné au changement de formes ne demande pas d'explications supplémentaires.
[0034] Le poste B est représenté sur la figure 4 et plus en détail partiellement sur la
figure 6.
[0035] Ce poste B comporte un distributeur 17 de première 4 tournant pas à pas grâce à un
moteur 18 monté sur une colonne 19. Les premières sont disposées dans une pluralité
de double magasins se positionnant en regard de la double forme.
[0036] Elles sont extraites par dessous par des moyens connus tel un extracteur. Un centreur
21, puis un organe transfert 22, les placent sur la double-forme 3 en position basse
(traits interrompus sur les figures 4 et 6).
[0037] Avantageusement, le centreur 21 peut être un gabarit de positionnement qui reçoit
de l'extracteur les premières dans une disposition indéterminée aléatoire. Le gabarit
assure un positionnement correct des premières qui sont alors conduites .par l'organe
transfert 22 dans une position déterminée et placées correctement sur la double-forme.
Cet organe intermédiaire de mise en ordre des premières permet la mise en oeuvre d'un
distributeur 17 chargé d'une manière quelconque.
[0038] Les dispositifs ci-dessus sont bien connus et n'ont pas besoin d'être décrits plus
en détail.
[0039] La double forme 3 est ensuite relevée par un vérin 30 (traits continus sur les figures
4 et 6) pour se situer à proximité du dispositif d'encollage destiné à apposer un
filet de colle près du bord des premières.
[0040] Ce dispositif d'encollage est double. Chaque élément comprend un réservoir d'alimentation
24, alimenté en colle par un conduit 23, relié à une source de fluide sous pression
non représentée par une canalisation 25. La colle est expulsée, grâce à la surpression
procurée par le fluide, du réservoir 24 par un pistolet 20.
[0041] Le réservoir 24 est mobile, d'une part, de façon à venir prendre appui contre la
forme 3 et, d'autre part, à suivre une partie au moins du bord de la forme.
[0042] Le premier mouvement du réservoir est assuré par un vérin 26 prenant appui sur le
réservoir 24 équipé d'un pistolet lui-même accroché par un axe 28 à un chariot mobile
27. L'allongement du vérin 26 fait pivoter le réservoir de façon à mettre en contact
une roulette 31 portée par le réservoir avec le bord de la forme.
[0043] Le deuxième mouvement est provoqué par le déplacement du chariot 27 le long d'un
gabarit 29, grâce à un mécanisme d'entraînement 31, par exemple une chaîne s'enroulant
autour de deux axes 30 définissant une trajectoire moyenne, l'ajustement de la trajectoire
se faisant par le premier mouvement.
[0044] Une rotation de l'équipage tournant 13 amène la double-forme pourvue de premières
encollées en face du poste C, représenté en figure 5 et à plus grande échelle mais
partiellement en figures 7 et 8.
[0045] Ce poste C comprend essentiellement un distributeur tournant 32 approvisionné avec
des ébauches d'empeignes ou tiges 2. Les ébauches sont prélevées sur le dessus des
piles par un double plateau aspirant 33 ou un dispositif de préhension adapté qui
les transfère sur le double matelas 34 en matériau déformable élastique comme précédemment
décrit, porté par un double support 35. Le positionnement optimal est assuré par un
centreur 38, l'empeigne étant transférée de l'organe 33 au centreur 38 par un poussoir
33a mû par un vérin 33b. Ces divers dispositifs sont en eux-mêmes bien connus et n'ont
pas besoin d'être décrits plus en détail.
[0046] Comme précédemment décrit pour le poste B, le centreur 38 peut être un gabarit de
positionnement qui reçoit les empeignes ou tiges d'une manière quelconque du distributeur
32 et les positionnent pour qu'elles soient transférées d'une manière correcte sur
les matelas-supports.
[0047] L'ensemble matelas 34-supports 35 est solidaire d'un vérin 36 pouvant pivoter autour
de l'axe 37 solidaire du socle 11. Lorsque les ébauches sont posées sur les matelas,
le pivotement du vérin 36 (position en traits continus à la position en traits interrompus
figures 5 et 7) amène les matelas à proximité de la double forme 3.
[0048] L'allongement du vérin 36 a pour effet la mise en contact puis l'enfoncement de la
double formeWans les matelas supportant les ébauches, provoquant ainsi, comme cela
a été expliqué précédemment, l'enveloppement de chaque forme par une ébauche.
[0049] Les bords de l'empeigne sont alors rabattus sur la première (voir figure 8). A chaque
forme, est associé un ensemble de deux lames 41 pouvant pivoter autour d'un axe 42
lorsqu'elles sont soumises au déplacement, provoqué par exemple par un vérin 42',
d'un doigt 43. Le profil des lames 41 et le positionnement de l'axe 42 sont déterminés
pour que le pliage du bord de l'empeigne s'effectue d'abord sur la pointe de la forme
puis progressivement vers le cou de pied.
[0050] Une nouvelle rotation de l'équipage tournant 13 amène la double forme munie d'empeignes
fixées aux premières en regard du poste E (figure 5), après une attente en D, poste
resté libre.
[0051] Ce poste comprend un distributeur 44 de semelles 45, un dispositif de prélèvement-transfert
46 et une encolleuse 47.
[0052] Le dispositif de prélèvement pousse les semelles du dessous de la pile dans un centreur.
Le transfert est du type à aspiration ou autre moyen et prélève les semelles dans
le centreur. Lors du transfert, les semelles passent sur une encolleuse 47 qui dépose
une couche de colle sur toute la surface des semelles et sont ensuite déposées sur
la double forme, en contact avec les premières déjà montées. L'actionnement d'un vérin
48 rapproche la double forme du dispositif de transfert et la presse pendant un temps
suffisant pour le collage.
[0053] Une nouvelle rotation de l'équipage tournant 13 amène alors la double-forme revêtue
des pantoufles montées en regard du poste F (figure 4).
[0054] Un extracteur 51, dans un mouvement de va et vient effectué grâce à un vérin 52,
pousse les pantoufles hors de la double-forme, pantoufles qui sont recueillies par
des gouttières 53, où elles sont vérifiées par un opérateur 54.
[0055] Les figures 9 à 14 illustrent partiellement un mode de réalisation d'une installation
pour la mise en oeuvre du procédé de l'invention dans le cas d'empeignes ou tiges
2' d'articles chaussants fermés.
[0056] Sur la figure 9 on a représenté schématiquement un magasin 55 de stockage vertical
d'empeignes 2' emboîtées en superposition.
[0057] Celles-ci sont saisies une à une et transférées dans la cavité d'un moule centreur
56 en matériau rigide ou semi-rigide par un bras manipulateur 57. Ce dernier est par
exemple le dispositif connu constitué d'un bras articulé muni à son extrémité d'une
traverse 58 comportant à chaque extrémité des griffes 59 rétractables susceptibles,
par extension, de s'appliquer contre la paroi interne des empeignes préformées 2'
et de permettre leur saisie. Un tel système étant bien connu n'a pas besoin d'être
décrit plus en détail.
[0058] La cavité dans le moule 56 est en quelque sorte une contre-forme appropriée à la
forme (3' figures 10 à 12) qui sera reçue ultérieurement.
[0059] Une fois l'empeigne 2' dans le moule 56, un autre bras manipulateur schématisé en
60 transfère dans l'empeigne (figure 10) une forme 3' préalablement munie d'une première
pré-encollée 4, à partir d'un poste de préparation-stockage non représenté.
[0060] Le bras 60 est un bras articulé comprenant (schématiquement) deux pinces antagonistes
61 de saisie latérale de la forme 3' au voisinage immédiat de la première. Les pinces
61 sont articulées en 62 sur le bras 60 et mues par des vérins 63.
[0061] En outre, dans l'axe du bras 60 un poussoir 64 mû par un vérin 65 est chargé d'appliquer
une certaine pression à la forme 3' dans l'empeigne 2' pour lui faire bien épouser
celle-ci.
[0062] Le bras 60 prend d'abord la forme 3' munie de sa première (figure 11) et la place
dans l'empeigne 2' (figure 10) dont le bord supérieur 2'a déborde légèrement l'orifice
du moule 56 ainsi que la première 4 afin de pouvoir être ultérieurement rabattu sur
cette dernière.
[0063] La forme est ensuite pressée par le poussoir 64 contre l'empeigne cependant que les
pinces latérales 61 sont rétractées puis resserrées (figure 12) pour s'appliquer contre
la face externe de l'empeigne 21 et ressaisir l'ensemble forme- première-empeigne
pour l'emmener au poste de formage (figure 13). Le rebord de la cavité du moule 56
est chanfreiné en 66 pour faciliter le mouvement et la saisie correcte des pinces
61.
[0064] Au poste de formage ledit ensemble 3'-4-2' est positionné et verrouillé sur un support
fixe 67 de part et d'autre duquel sont disposés deux matelas l' et I" en matériau
déformable élastique, montés sur des supports 68 et 69 mobiles verticalement et de
manière à se rapprocher ou s'éloigner dudit support 67.
[0065] Les matelas l',l" ont une configuration appropriée à la forme 3' et au support 67
afin d'envelopper au mieux l'empeigne 2' lorsque les matelas sont rapprochés l'un
de l'autre et pressés contre l'empeigne.
[0066] Le rabattement sur la première 4 de la partie débordante 2'a de l'empeigne se fait
par débordement des parties supérieures des matelas l',l" ou, mieux, comme dans le
dispositif de la figure 8, par deux paires de lames horizontales telles que 41, disposées
respectivement au droit des parties avant et arrière de la forme, parallèlement au
plan de la première et au-dessus de celui-ci, ces lames n'étant pas représentées sur
la figure 13.
[0067] Bien entendu le bras 60 est retiré avant la fin de la compression des matelas et
le rabattement de ladite partie débordante 2'a.
[0068] Comme représenté sur la figure 14 le matelas arrière l" peut comporter une empreinte
en creux 70 pour mieux épouser la partie arrière de la forme et des pressions latérales
(symbolisées en 71) peuvent être exercées sur le matelas. Il peut en être de même
pour le matelas avant 1'.
[0069] Le matelas arrière 1" peut également être remplacé par un étrier conformé au talon
de la forme et pressé contre cette dernière de façon à appliquer la claque arrière
contre la forme.
[0070] Les configurations des matelas dépendent bien entendu des formes et des empeignes
et leur constitution ou aspect peuvent être comme représenté en figures 15 à 17 ou
la.
[0071] Enfin, l'invention n'est évidemment pas limitée aux modes de réalisation représentés
et décrits ci-dessus mais en couvre au contraire toutes les variantes notamment en
ce qui concerne le nombre, la forme, la constitution ou l'aspect de surface des matelas
en matériau déformable élastique, ainsi que l'agencement des moyens pour obtenir la
prise en sandwich sous pression d'une empeigne ou tige quelconque entre une forme
appropriée et ce ou ces matelas en vue de réaliser le rabattement de la partie débordante
de ladite empeigne contre une première, de préférence pré-encollée, préalablement
placée sur ladite forme.
1. Procédé de formage d'une empeigne ou tige d'un article chaussant à partir d'une
ébauche et à l'aide d'une forme, caractérisé en ce que l'on prend en sandwich ladite
ébauche (2) entre un matelas (1) en matériau déformable élastique et une forme (3)
préalablement munie d'une première (4) dont au moins une partie du pourtour de la
face extérieure est revêtue d'une colle appropriée, on rapproche la forme et le matelas
de façon à provoquer par enfoncement de la forme dans le matelas l'enveloppement au
moins partiel de la forme par ladite ébauche et l'on rabat la partie débordante (2a)
de l'ébauche contre la partie pré-encollée de ladite première.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ledit rabattement de
la partie débordante (2a) de l'ébauche est réalisé par le matelas (1) lui-même venant
en recouvrement de ladite partie.
3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que ledit rabattement de
la partie débordante (2a) de l'ébauche est réalisé par l'intermédiaire d'un ou plusieurs
organes mobiles (41) appliquant directement ladite partie débordante contre ladite
partie pré-encollée, après rapprochement de la forme et du matelas.
4. Procédé suivant l'une des revendications 1 à 3, plus particulièrement destiné au
formage d'une empeigne ne s'étendant que sur la partie avant de l'article chaussant,
caractérisé en ce que l'ébauche (2) est placée sur ledit matelas (1), puis la forme
(3) avec sa première (4) et le matelas (1) avec son ébauche (2) sont rapprochés et
pressés l'un contre l'autre.
5. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que l'ébauche est prédécoupée
et éventuellement préformée.
6. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que l'ébauche fait partie
d'un chapelet d'ébauches conformées dans une bande et est découpée après le formage.
7. Procédé suivant l'une des revendications 1 à 3, plus particulièrement destiné au
formage d'une empeigne d'article chaussant fermé, caractérisé en ce que l'on met préalablement
l'ébauche (2') en forme puis on la met en place sur ladite forme (3') munie de sa
première (4) et en ce que l'ensemble forme-première-ébauche en forme, d'une part,
et ledit matelas(l',1"), d'autre part, sont rapprochés et pressés l'un contre l'autre.
8. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'une des revendications 1
à 3, caractérisé en ce qu'il comporte une forme (3) correspondant au type d'empeigne
à former, des moyens pour placer et maintenir sur la forme une première (4), des moyens
pour pré-encoller partiellement extérieurement la première après mise en place sur
la forme, au moins un matelas (1) en matériau déformable élastique, des moyens pour
placer en sandwich et positionner l'ébauche à former (2) entre le matelas et la forme,
des moyens pour rapprocher et presser le ou les matelas et la forme l'un contre l'autre
et des moyens pour rabattre la partie débordante (2a) de l'ébauche contre la partie
pré-encollée de la première.
9. Dispositif suivant la revendication 8, caractérisé en ce que lesdits moyens pour
rabattre ladite partie débordante sont constitués par le ou les matelas (1,1',1")
venant en recouvrement de ladite partie (2a,2'a) d'eux-mêmes ou sous l'action de poussoirs
latéraux (6).
10. Dispositif suivant la revendication 8, caractérisé en ce que lesdits moyens pour
rabattre ladite partie débordante (2a,2'a) sont constitués par des lames mobiles (41)
venant appliquer ladite partie débordante contre la première (4) à la fin du mouvement
de rapprochement du ou des matelas et de la forme.
11. Dispositif suivant l'une des revendications 8 à 10, plus particulièrement destiné
à la mise en oeuvre du procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce qu'il
comprend au moins un matelas en matériau déformable élastique (34) fixé à l'extrémité
de la tige d'un vérin (36), l'ensemble matelas-vérin étant susceptible de se déplacer
entre deux positions, l'une, pour laquelle le matelas est en regard d'un poste de
délivrance une à une des ébauches (2) par l'intermédiaire d'un organe (38) de centrage-positionnement
et, l'autre, pour laquelle ledit matelas muni de son ébauche est en regard de la forme
(3).
12. Dispositif suivant l'une des revendications 8 à 10, plus particulièrement destiné
à la mise en oeuvre du procédé suivant la revendication 7, caractérisé en ce qu'il
comprend un moule (56) ouvert approprié à la forme (3'), des moyens (57) pour transférer
une ébauche préformée (2') depuis un magasin (55) jusque dans la cavité du moule,
des moyens (60) pour amener dans l'ébauche (2') en place dans le moule la forme préalablement
munie d'une première (4), des moyens (60) pour saisir l'ensemble forme-ébauche et
le transférer dudit moule (56) sur un support fixe (67), deux matelas (l',l") en matériau
déformable élastique conformés de manière à épouser respectivement les parties avant
et arrière de ladite forme et des moyens pour rapprocher et éloigner les deux matelas
des parties respectives de la forme.
13. Dispositif suivant la revendication 12, caractérisé en ce que lesdits moyens pour
saisir et transférer l'ensemble forme-ébauche sont constitués par un bras manipulateur
articulé (60) comportant une pince (61) de saisie des flancs latéraux dudit ensemble,
à laquelle est associé un poussoir (64) susceptible de s'appliquer contre la première
portée par la forme.
14. Dispositif suivant la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce qu'il comporte
deux paires de lames mobiles horizontalement au droit respectivement des parties avant
et arrière de la forme (3'), en vue de rabattre ladite partie débordante (2'a) de
l'ébauche contre la première (q)
15. Dispositif suivant l'une des revendications 8 à 14, caractérisé en ce que chaque
matelas (I,I',I") est constitué d'une pluralité d'éléments (1b,1e) de résistance variable
à la déformation.
16. Dispositif suivant l'une des revendications 8 à 15, caractérisé en ce que la surface
de chaque matelas (1, 1, 1") comporte des motifs (1c,1d) en relief excroissances,
plissements et/ou une empreinte en creux.
17. Dispositif suivant la revendication 12, caractérisé en ce que les deux matelas
(1',1") sont conformés de manière à épouser au moins partiellement la partie de la
forme (3') qui les concerne ainsi que la partie dudit support (67) de maintien de
la forme.