(19)
(11) EP 0 165 197 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
18.12.1985  Bulletin  1985/51

(21) Numéro de dépôt: 85630076.9

(22) Date de dépôt:  09.05.1985
(51) Int. Cl.4A61H 3/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT LI NL SE

(30) Priorité: 16.05.1984 LU 85364

(71) Demandeurs:
  • Degand, André
    B-6760 Virton (BE)
  • Sebillot, Philippe
    B-6760 Virton (BE)

(72) Inventeur:
  • Degand, André
    B-6760 Virton (BE)

(74) Mandataire: Weydert, Robert et al
Dennemeyer & Associates Sàrl P.O. Box 1502
1015 Luxembourg
1015 Luxembourg (LU)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Appareil articulé d'aide à la marche


    (57) L'appareil d'dide à la marche comporte un cadre antérieur et un cadre postérieur articulés l'un sur l'autre de façon à permetre un pivotement limité d'un cadre par rapport à l'autre autour d'un axe transversal parallèleaux plans des deux cadres.




    Description


    [0001] L'invention a pour objet un appareil destiné à faciliter la déambulation et la réadaptation fonctionnelle de personnes handicapées des membres inférieurs

    [0002] On sait que ces personnes souffrent de leur manque d'autonomie. Le sentiment de dépendance de leur entourage aboutit souvent à des effets psychiques défavorables avec perte d'assurance de l'individu et repli vers la solution de facilité qu'est la chaise roulante.

    [0003] Il importe donc de fournir aux personnes handicapées des appareils de rééducation appropriés.

    [0004] On trouve 'sur le marché divers appareils de ce type. Ces appareils se présentent souvent sous la forme d'une cage tubulaire, entourant la personne handicapée sur le devant et sur les côtés jusqu'à hauteur des hanches. Ces dispositifs prennent généralement appui sur le sol par quatre pieds, munis de sabots ou de roulettes. Dans le cas de l'appareil à sabots, le handicapé doit à chaque pas soulever l'appareil pour le déplacer d'une petite distance, ce qui n'est possible que s'il sait se tenir debout sur ses jambes et s'il est suffisamment valide des membres supérieurs. Selon un perfectionnement connu, l'appareil du type décrit comporte au milieu de la partie avant des articulations, permettant de déplacer par glissement, en alternance , les parties de gauche ou de droite du dispositif.

    [0005] Ce perfectionnement permet d'éviter le soulèvement de l'appareil à chaque pas, mais uniquement si l'aire de déambulation ne comporte pas de dénivellation abrupte (bord de trottoir etc.). D'autre part, au moment de pousser une moitié de l'appareil vers l'avant, le handicapé ne peut prendre appui que d'une main sur l'autre moitié; qui est alors stationnaire. Cela nécessite une force suffisante dans les deux bras et impose par ailleurs à chaque pas un changement de la position d'équilibre non seulement dans le sens de la progression, mais encore latéralement. Le remplacement des sabots d'appui par des roulettes se traduit nécessairement par une complication de l'appareil, résultant notamment de la nécessité de monter des freins.

    [0006] L'invention a pour but de fournir un appareil d'aide à la marche simple, léger et peu encombrant, qui ne présente pas les inconvénients des appareils de l'art antérieur tout en combinant les avantages d'une grande fiabilité fonctionnelle et d'une grande stabilité.

    [0007] A cet effet l'appareil d'aide à la marche, selon l'invention, présente un chassis tubulaire, essentiellement constitué de deux cadres, l'un antérieur l'autre postérieur, ayant de préférence tous les deux la forme générale d'un "U" renversé, articulés l'un sur l'autre de façon à permettre un pivotement limité d'un cadre par rapport à l'autre autour d'un axe transversale parallèle aux plans desdits cadres, et solidarisé avec l'un desdits cadres. En position de repos, l'appareil d'aide à la marche prend donc appui au sol par quatre points, à savoir par les extrémités des montants du cadre antérieur et du cadre postérieur. L'élément tubulaire, qui relie les extrémités supérieures des montants du cadre antérieur, sert avantageusement de poignée d'appui à l'utilisateur. Cette poignée est réglable en hauteur grâce à un système téléscopique avec blocage dans les montants du cadre antérieur. Les éléments mécaniques de la liaison articulée entre le cadre antérieur et le cadre postérieur du chassis tubulaire sont de préférence logés dans des boîtiers de façon à éviter tout accident par accrochage de vêtements.

    [0008] L'appareil d'aide à la marche selon l'invention sera maintenant décrit par référence aux exemples non limitatifs illustrés sur les dessins joints où

    - fig. 1 représente une vue frontale de l'appareil d'aide à la marche selon l'invention,

    - fig. 2 montre une vue latérale du même appareil en position repliée,

    - fig. 3 correspond à la vue selon fig. 2, après pivotement des deux cadres, postérieur et antérieur, l'un par rapport à l'autre,

    - fig. 4 est une vue en perspective de l'appareil selon fig. 1,

    - fig. 5 montre en vue éclatée les détails d'un exemple d'articulation,

    - fig. 6 montre l'un des boîtiers renfermant un ressort d'amortissement,

    - fig. 7 montre un vérin d'amortissement à air comprimé relié entre les deux cadres,

    - fig. 8 représente une butée d'amortissement en matière élastomère,

    - fig. 9 présente une autre variante de l'appareil d'aide à la marche selon l'invention.



    [0009] Sur ces figures, des éléments analogues portent des repères identiques.

    [0010] La fig. 1 montre les montants 1 et 2 du cadre antérieur, reliés par l'élément tubulaire 3 garni d'un manchon capitonné 5. Les extrémités inférieures des montants 1 et 2 sont munis de sabots antidérapants 4, par exemple en caoutchouc. Les éléments transversaux 9 et 10 (voir aussi fig. 4) font partie du cardre postérieur de l'appareil d'aide à la march selon l'invention. A peu près à mi-hauteur de chaque montant on voit les bords antérieurs du couvercle 7 et du fond 8 des boîtiers d'articulation 13 (voir fig. 4).

    [0011] Dans l'exemple illustré, les boîtiers sont fixés sur les montants (1,2) par soudure le long du bord antérieur de leur fond 8.

    [0012] La fig. 2 représente l'appareil selon l'invention en position repliée, les montants de l'élément antérieur étant parallèles à ceux de l'élément postérieur. Ainsi qu'on peut le voir, le couvercle 7 du boîtier 13 comporte un alésage (19, fig. 5) par lequel passe un bout tubulaire 14' du cadre postérieur. Les lignes pointillées (comme celles de la fig. 3) serviront plus loin à décrire le fonctionnement de l'appareil d'aide à la marche selon l'invention.

    [0013] La fig. 3 montre l'appareil selon l'invention, le cadre antérieur ayant basculé en avant d'environ 35° par rapport à l'élément postérieur.

    [0014] La fig. 4 présente l'ensemble des pièces déjà mentionnées, en perspective. L'élément 9, axe de pivotement de l'appareil, rentre par les fonds 8 dans les boîtiers d'articulation 13 et s'emboîte par ses bouts 14 dans des éléments tubulaires 14' portés par les montants (11,12) du cadre postérieur de l'appareil selon l'invention, (voir fig. 5).

    [0015] Les montants postérieurs (11,12) sont stabilisés latéralement par une barre transversale 10. La flèche F indique l'ajustement vers le bas du niveau de la poignée 5 au moyen du système téléscopique 6.

    [0016] La fig. 5 présente plus en détail le boîtier 13 et l'articulation utilisés dans l'exemple illustré. Dans cet exemple, chaque montant (1,2) du cadre antérieur de l'appareil selon l'invention comporte un boîtier partiellement fermé 13. Le bord antérieur du fond 8 de chaque boîtier est soudé sur le montant concerné. Le fond 8 est traversé par le bout 14 de l'axe de pivotement 9. Dans le boîtier est par ailleurs incorporée une butée 17 dont l'axe 15 est constitué dans la variante illustrée par une tige filetée 15. Le bout tubulaire 14 s'embôite dans l'élément tubulaire 14' du montant postérieur 11. Chaque montant 11,12 porte également une contrebutée 18 qui coopère avec la butée 17 pour limiter l'angle maximum du pivotement à une valeur convenable. Le couvercle 7 ferme le boîtier, les alésages 19 et 20 correspondant respectivement au bout tubulaire 14' et à la tige filetée 15. Le vissage de l'écrou 16 sur l'extrémité de la tige filetée 15 permet de maintenir le couvercle en place.

    [0017] Divers moyens sont à la portée de l'homme du métier pour régler la distance franchie par l'appareil à chaque mouvement de pivotement d'un cadre par rapport à l'autre. On pourrait par exemple visser un boulon à travers un alésage pratiqué dans le rebord 21 du boîtier ou prévoir des moyens coulissants pour augmenter ou diminuer l'ouverture située au coin en bas du côté droit du boîtier.

    [0018] De même l'on peut prévoir un moyen d'amortissement permettant d'adoucir l'ouverture de l'appareil, c'est-à-dire le basculement de l'un des deux cadres par rapport à l'autre, ce qui permet de rendre l'utilisation plus souple.

    [0019] La figure 6 montre l'un des boîtiers 13 renfermant un ressort d'amortissement hélicoidal 21 entourant l'élément tubulaire 14' et comportant un premier bras 22 à l'une de ses extrémités attaché à la contrebutée 18' du montant 11 ou 12 et un second bras 23 venant s'appuyer contre la tige filetée 15. Le ressort hélicoidal 21 rapelle le cadre postérieur constamment vers sa position parallèle (position repliée de l'appareil) au cadre antérieur et amortit le basculement vers l'avant du cadre antérieur. La figure 6 représente aussi deux boulons réglables 24,25 prévus pour limiter le pivotement d'un cadre par rapport à l'autre dans les deux directions.

    [0020] La figure 7 montre un système d'amortissement à vérin à air comprimé 26 attaché d'un côté à un montant 1,2 du cadre antérieur et de l'autre côté à la contrebutée 18" d'un montant 11,12 du cadre postérieur.

    [0021] La figure 8 représente une butée d'amortissement 27 en matière élastomère qui peut être utilitsée au lieu de la butée 17 pour adoucir l'ouverture de l'appareil.

    [0022] La figure 9 montre une variante d'exécution de l'appareil d'aide à la marche selon l'invention. L'appareil comporte un seul boîtier d'articulation, monté sur un prolongement 3' du cadre antérieur en "U" renversé.

    [0023] Au départ, l'utilisateur tient l'appareil plus ou moins verticalement (position fig. 2) devant lui en s'appuyant sur la poignée 5. En tirant les bras en arrière ou en redressant légèrement le buste, l'utilisateur transfère son poids sur les montants du cadre postérieur et, en faisant jouer l'articulation incorporée dans le boîtier, il bascule le cadre antérieur en avant, dans le sens de la marche, sur un angle de p.ex. 350 (voir fig. 3). En repen- chant le buste légèrement en avant, l'utilisateur fait glisser son poids lentement sur les montants antérieurs, piqués en biais sur le sol. Les jambes de l'utilisateur se trouvent alors partiellement dégagées du poids du corps ce qui lui permet d'entraîner ses jambes dans le sens de la marche. Par ce mouvement, l'utilisateur accentue l'appui sur les montants du cadre antérieur en redressant celui-ci simultanément vers la verticale. Les montants du cadre postérieur, dégagés de la charge, basculent vers l'avant autour de l'axe de pivotement et viennent se ranger par gravité parallèlement aux montants du cadre antérieur. Ainsi la position de départ pour le prochain pas est rétablie.

    [0024] L'appareil d'aide à la marche selon l'invention sert donc en quelque sorte de canne rrontale.

    [0025] La position frontale assure en toutes circonstances un soutien stable. Même si l'utilisateur, pris d'un accès de faiblesse, recule avant d'avoir terminé un pas, les montants du cadre postérieur basculent immédiatement vers l'arrière en rétablissant une position stable sur quatre points d'appui.

    [0026] Diverses modifications peuvent être apportées à 1' appareil décrit. On peut par exemple bloquer le mouvement de pivotement des cadres en n'importe quelle position intermédiaire par un système à cliquet, incorporé dans le boîtier 13. De telles modifications sont à la portée de l'homme du métier et ne sortent pas du cadre de l'invention.


    Revendications

    1) Appareil articulé d'aide à la marche, à chassis tubulaire, destiné à être utilisé en position frontale, caractérisé en ce qu'il est essentiellement formé de deux cadres, l'un antérieur l'autre postérieur, articulés l'un sur l'autre de façon à permettre un pivotement limité d'un cadre par rapport à l'autre autour d'un axe transversal, parallèle aux plans des deux cadres, ledit axe étant solidarisé avec l'un desdits cadres.
     
    2) Appareil d'aide à la marche selon la revendication 1, caractérisé en ce que le cadre antérieur comporte une traverse supérieure servant de poignée d'appui à l'utilisateur.
     
    3) Appareil d'aide à la marche selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque cadre prend appui au sol par l'extrémité de deux montants parallèles, chacune desdites extrémités étant de préférence munie d'un sabot antidérapant.
     
    4) Appareil d'aide à la marche selon la revendication 1, caractérisé en ce que les éléments d'articulation sont incorporés dans un ou plusieurs boîtier(s), monté(s) sur l'un des cadres de l'appareil.
     
    5) Appareil d'aide à la marche selon les revendications 1 et 4, caractérisé en ce que l'angle de pivotement entre le cadre antérieur et 1e cadre postérieur est limité et adapté au pas de l'utilisateur par le jeu d'une butée et d'une contrebutée, incorporées dans ledit ou lesdits boîtier(s).
     
    6) Appareil d'aide à la marche selon les revendications 1 à 5, caractérisé par un moyen d'amortissement pour adoucir le basculement de l'un des deux cadres par rapport à 1' autre dans la direction d'ouverture de l'appareil.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche