[0001] La présente invention a pour objet la fabrication de rampes de lavage ou d'aspersion,
notamment pour l'équipement de tout type de machines à laver, ces rampes de lavage
étant conçues de manière à résoudre tous les problèmes d'aspersion, d'arrosage, de
trempage, de décollage, et tous problèmes de même nature.
[0002] A l'heure actuelle, les problèmes soulignés ci-dessus sont résolus par des rampes
de lavage ou d'aspersion du type illustré de façon schématique sur les Figures 1 à
3 des dessins annexés.
[0003] Dans le système connu illustré par les Figures 1 et 2, la rampe de lavage est réalisée
sous la forme d'un tube 10, qui est percé de trous cylindriques tels que 12, pouvant
être fraisés (12', Fig. 2) sur l'extérieur. Dans ce type de rampe connue, le perçage
des trous 12 ou 12' s'effectue de l'extérieur vers l'intérieur du tube.
[0004] Dans le système connu illustré par la Figure 3, la rampe d'arrosage se présente également
sous la forme d'un tube 10 comportant des trous dans lesquels sont vissés des pulvérisateurs
ou tuyères 14 de pulvérisation, pouvant présenter différentes formes en fonction des
applications recherchées.
[0005] Ces dispositifs connus présentent un certain nombre d'inconvénients, parmi lesquels
on peut citer :
a) pour les tubes 10 percés de trous 12 ou 12' (fig. 1 et 2), les jets obtenus sont
souvent défectueux, et, par ailleurs, il se produit fréquemment des bouchages des
trous de pulvérisation ;
b) en ce qui concerne les pulvérisateurs pourvus de tuyères de pulvérisation, il se
produit également fréquemment des bouchages, soit du conduit qui amène le liquide
à la tuyère de pulvérisation, soit de cette tuyère elle-même. Par ailleurs, des impuretés
16 (Fig. 3) se déposent sur la partie du filetage de la tuyère 14 située à l'intérieur
du tube, impuretés qui peuvent empêcher le démontage des tuyères, ce qui en rend impossible
le débouchage. La présence de ces impuretés, qui sont des sources de contamination
physique, chimique et bactériologique, est particulièrement gênante dans les industries
où les critères de propreté sont déterminants, notamment dans les industries agro-alimentaires,
pharmaceutiques, etc.
[0006] . La présente invention se propose d'apporter un procédé de fabrication de rampes
de lavage ou dispersion ne présentant pas les inconvénients des solutions connues.
L'invention vise des rampes de lavage ou d'aspersion de longueur variable, comprenant
un ou plusieurs jets, ces rampes étant destinées à équiper tout type de machine à
laver, et plus particulièrement les machines à laver le matériel industriel, et à
résoudre les problèmes d'aspersion, trempage et décollage, etc.
[0007] En conséquence, cette invention a pour objet un procédé de fabrication de rampes
de lavage ou d'aspersion caractérisé en ce qu'il consiste à partir d'un tube pouvant
être usiné, à fraiser dans l'épaisseur dudit tube un chanfrein dont l'angle au sommet
est compris entre 25 et 60°, à l'endroit où l'on désire obtenir un jet, à percer un
trou dans la paroi opposée à celle où a été fraisé ledit chanfrein, puis à usiner,
en regard dudit chanfrein, un second chanfrein d'angle au sommet compris entre 90
et 150°, ce second chanfrein débouchant au travers du tube dans le premier chanfrein,
de manière à réaliser une ouverture de forme elliptique dont la surface croit au fur
et à mesure que la distance qui sépare les sommets des angles des premier et second
chanfrein augmente, le trou qui est foré dans la paroi opposée à ladite ouverture
elliptique étant rebouché, de préférence par soudage.
[0008] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description faite ci-après
en référence aux dessins annexés, qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu
de tout caractère limitatif. Sur les dessins :
- les Figures 1 à 3 sont des vues en section droite des rampes d'arrosage de type
connu décrites ci-dessus ;
- la Figure 4 est une vue en section droite d'une rampe d'arrosage réalisée selon
l'invention ;
- la Figure 5 est une vue en élévation latérale d'une portion d'une rampe d'arrosage
selon la Figure 4 ;
- la Figure 6 est une vue en section droite d'une rampe d'arrosage selon les Figures
4 et 5, montrant la forme du jet obtenu ;
- la Figure 7 est une vue en élévation latérale d'une rampe d'arrosage selon l'invention
; et,
- la Figure 8 représente la forme elliptique du jet de pulvérisation obtenu par une
rampe d'arrosage selon l'invention.
[0009] On se réfère en premier lieu aux Figures 4 et 5.
[0010] Le procédé selon l'invention consiste à partir d'un tube pouvant être constitué de
matériaux très divers, tels que, notamment : acier, acier inoxydable, cuivre, graphite,
etc. L'épaisseur du tube est de préférence égale ou supérieure à 4 mm. Le procédé
selon la présente invention comprend essentiellement deux étapes :
[0011] Lors de la première étape, on fraise dans l'épaisseur du tube 10 un chanfrein 18,
présentant un angle au sommet b dont la valeur est comprise entre 25 et 60°, et de
préférence égale à 45°. Le chanfrein ainsi réalisé peut être local et disposé en regard
de chaque jet, la longueur du chanfrein d (c'est-à-dire la cote entre le bord extérieur
du tube et le sommet de l'angle b) permettant d'obtenir l'ouverture recherchée. Cependant,
pour des facilités d'usinage, le chanfrein 18 peut être réalisé sur toute l'épaisseur
du tube, sans sortir du cadre de la présente invention, cette variante n'entraînant
pas de modification de l'efficacité des jets finalement obtenus.
[0012] Lors de la seconde étape, on commence par percer un trou 22, de diamètre t, dans
la paroi opposée à celle dans laquelle on a réalisé le chanfrein 18. Ce trou 22 traverse
cette paroi, puis on usine, en regard du chanfrein 18, un second chanfrein 20, dont
l'angle au sommet a, de même bissectrice que l'angle b, présente une valeur comprise
entre 90 et 150°, et de préférence égale à 120°.
[0013] On comprend que l'on réalise ainsi une ouverture qui est obtenue par la rencontre
des chanfreins 18 et 20, cette ouverture présentant une forme d'ellipse 24 (Fig. 5),
dont la surface croît au fur et à mesure qu'augmente la distance qui sépare les sommets
des angles a et b. sur la Figure 4, cette distancèest représentée par la différence
entre la cote d et la cote c. Sur cette même Figure 4, le diamètre e, qui correspond
au diamètre du trou 22, varie en fonction du diamètre et de l'épaisseur du tube, afin
d'obtenir la cote h, c'est-à-dire la longueur de la partie cylindrique sur laquelle
débouche le chanfrein 20. Sur la Figure 5, les références f et g désignent respectivement
la largeur et la longueur de l'ellipse 24.
[0014] On conçoit que, plus la surface de l'ellipse 24 augmente, plus le débit du liquide
augmente. Il est donc possible, à l'aide d'un même type d'usinage, d'obtenir des jets
de fonctions différentes (par exemple, rampe de lavage, de rinçage, rideau d'eau,
etc.).
[0015] Bien entendu, après la réalisation des opérations d'usinage mentionnées ci-dessus,
on procède au rebouchage du trou 22, par soudage de préférence, afin d'éviter des
points d'accrochage.
[0016] Les Figures 6 à 8 représentent la forme des jets elliptiques obtenus à l'aide d'une
rampe réalisée selon le procédé de l'invention.
[0017] Divers exemples et variantes de réalisation peuvent être prévus en fonction des applications
:
1° - la répartition des jets sur la longueur des rampes peut varier en fonction des
critères d'utilisation ;
2° - les valeurs de l'angle g peuvent varier, ainsi qu'on l'a précisé ci-dessus, entre
environ 90 et 150°, avec une valeur moyenne de 120°, et la valeur de 1'angle b peut
varier entre 25 et 60°, la valeur moyenne étant de 45°. Par exemple, si l'on recherche
un mouillage régulier, sans action mécanique, les angles a'et b seront ouverts ; par
contre, si l'on veut obtenir une action mécanique importante, les angles a et b seront
fermés ;
3° - afin d'éviter le colmatàge du cône des jets de pulvérisation sous l'effet d'impuretés,
la cote h (qui a été définie ci-dessus) est comprise de préférence entre 0 et 5 mm.
Lorsqu'on utilise des tubes 10 de forte épaisseur et de grand diamètre, il est nécessaire,
pour obtenir ce résultat, d'utiliser des forets de diamètre plus important et de descendre
dans la matière du tube l'angle b.
[0018] Il demeure bien entendu que la présente invention n'est pas limitée aux exemples
de réalisation décrits et représentés ici, mais qu'elle en englobe toutes les variantes.
1. Procédé de fabrication de rampe de lavage ou d'aspersion, notamment pour machines-à
laver, caractérisé en ce qu'il consiste à partir d'un tube (10) pouvant être usiné,
à fraiser dans l'épaisseur dudit tube un premier chanfrein (18) dont l'angle au sommet
est compris entre 25 et 60°, à l'endroit où l'on désire obtenir un jet de pulvérisation,
à percer un trou (22) dans la paroi opposée à celle où a été fraisé ledit chanfrein,
puis à usiner, en regard dudit chanfrein, un second chanfrein (20) d'angle au sommet
compris entre 90 et 150°, ce second chanfrein débouchant au travers du tube dans le
premier chanfrein, de manière à réaliser une ouverture (24) de forme elliptique, dont
la surface croît au fur et à mesure que la distance qui sépare les sommets des angles
des premier et second chanfreins augmente, le trou (22) opposé à ladite ouverture
elliptique étant ensuite rebouché, par soudage de préférence.
2. Procédé selon la rèvendication 1, caractérisé en ce que l'ouverture moyenne de
l'angle (a) du second chanfrein (20) présente une valeur moyenne de l'ordre de 120°.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'ouverture de l'angle
(b) du premier chanfrein (18) présente une valeur moyenne de l'ordre de 45°.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'on part d'un tube présentant une épaisseur minimale de l'ordre de 4 mm.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que la cote (h) entre la base du cône du second chanfrein (20), d'angle au sommet
(a), et la paroi intérieure du tube (10) en regard de ce chanfrein, est comprise entre
0 et 5 mm.
6. Rampe d'arrosage et de pulvérisation comportant des ouvertures de pulvérisation
de forme elliptique, obtenues par la mise en oeuvre d'un procédé selon l'une quelconque
des revendications précédentes.