[0001] La présente invention a pour objet une pièce d'horlogerie électronique capable d'indiquer
au moins les heures, les minutes et les secondes et qui comporte des moyens permettant
d'effectuer une mise a l'heure fine, c'est-à-dire de corriger l'indication des secondes.
[0002] Il existe déjà des pièces d'horlogerie électroniques et plus particulièrement des
montres analogiques ou digitales, dans lesquelles l'affichage des secondes est automatiquement
ramené à zéro dés que l'on passe de l'état de fonctionnement normal à un mode de correction
dans lequel il est possible de modifier l'indication des minutes conjointement ou
non avec celle des heures. Il en existe également dans lesquelles cette remise à zéro
se fait en même temps que la remise en marche de la pièce d'horlogerie, lors du retour
au fonctionnement normal. Dans ce cas, il y a deux possibilités : soit la remise à
zéro n'est effectuée que si une modification de l'indication des minutes a effectivement
eu lieu, soit elle est systématique.
[0003] De telles pièces d'horlogerie présentent au moins un inconvénient commun : il y a
toujours le risque que l'utilisateur perde l'heure exacte sans le vouloir. C'est ce
qui se passera par exemple s'il possède une montre munie d'une tige qui, en position
tirée, permet de corriger les minutes ou une autre information, telle que la date
ou le fuseau horaire, selon qu'on la tourne dans un sens ou dans l'autre ou a des
vitesses différentes, et s'il commence à toucher, par une fausse manoeuvre, aux minutes
alors qu'il désirait seulement modifier l'autre information.
[0004] Avec d'autres montres connues, il est possible d'effectuer une mise à l'heure grossière,
c'est-à-dire un réglage des minutes sans modifier l'affichage des secondes qui continue
à progresser normalement pendant la correction, et également de remettre les secondes
à zéro, par exemple au moment d'un top horaire donné à la radio, sans qu'il soit nécessaire
de régler préalablement les minutes ni même de placer la montre dans le mode où ce
réglage peut être fait.
[0005] Malheureusement, alors que ce n'est souvent pas le cas pour celles dont il a été
question précédemment, ces montres comportent toujours plusieurs organes de commande
constitués seulement par des boutons-poussoirs ou par une tige et un ou plusieurs
boutons-poussoirs et assez fréquemment l'un de ces organes n'a pas d'autres fonctions
que de permettre de commander la mise à l'heure fine.
[0006] Or, la tendance actuelle est justement d'essayer de réduire au maximum le nombre
de ces organes de commande et, lorsque cela est possible, de ne prévoir qu'une tige
rotative à deux positions axiales ou plus, même pour des montres ayant beaucoup de
fonctions. Cette solution de la tige unique permet d'obtenir une montre plus esthétique
et qui nécessite des manipulations moins compliquées et plus intuitives du fait qu'elle
rappelle la montre mécanique. De plus, la montre est plus facile à réaliser et il
y a moins de problèmes en ce qui concerne son étanchéité.
[0007] La présente invention a principalement pour but de fournir une pièce d'horlogerie
qui, tout en n'ayant de préférence qu'un seul organe de commande, permette à l'utilisateur
de procéder selon son désir ou bien à une correction des minutes, ou bien à une correction
des secondes, ou bien encore à un réglage des deux pour effectuer une mise à l'heure
complète.
[0008] Un autre but de l'invention est de concevoir une telle pièce d'horlogerie de façon
qu'il n'y ait pas, ou tout au moins que très peu, de risques pour que l'utilisateur
perde involontairement l'heure exacte lorsqu'il la détient.
[0009] Ces buts sont atteints grâce au fait que dans la pièce d'horlogerie selon l'invention
qui comprend une base de temps pour produire un signal de fréquence standard, un circuit
diviseur de fréquence couplé à cette base de temps pour produire des impulsions de
temps, un ensemble d'affichage capable d'indiquer au moins les minutes et les secondes
en réponse à ces impulsions de temps, un organe de commande manuelle, et un circuit
de correction qui, lorsque l'organe de commande est actionné d'une première manière,
fait passer la pièce d'horlogerie d'un mode de fonctionnement normal à un mode de
correction dans lequel l'indication des minutes peut être corrigée en actionnant l'organe
de commande d'une deuxième manière, ce circuit de correction comprend un circuit de
commande de remise à zéro des secondes qui, dans le cas où l'organe de commande a
été actionné seulement de la première manière et dans celui où l'organe de commande
a été actionné à la fois et successivement de la première et de la deuxième manière,
permet de placer la pièce d'horlogerie dans un mode transitoire de remise a zéro des
secondes, pour un temps maximal déterminé, par exemple environ une minute, à partir
du moment où la pièce d'horlogerie sort du mode de correction et qui est prévu pour,
instantanément, agir sur l'ensemble d'affichage de façon que l'indication des secondes
soit mise à zéro et faire repasser la pièce d'horlogerie en mode de fonctionnement
normal, lorsque l'organe de commande est actionné d'une troisième manière avant la
fin de ce temps, et pour seulement faire revenir la pièce d'horlogerie au mode de
fonctionnement normal à la fin du temps si l'organe de commande n'a pas été actionné
avant.
[0010] De préférence, la pièce d'horlogerie selon l'invention est conçue pour que l'indication
des secondes ne cesse pas de progresser normalement lorsque la pièce d'horlogerie
est en mode de correction, ni lorsqu'elle est dans le mode transitoire de remise à
zéro des secondes, tant que l'organe de commande n'est pas actionné de la troisième
manière.
[0011] D'autre part, il est clair que la pièce d'horlogerie indiquera toujours aussi les
heures. Le circuit de correction peut donc être conçu pour permettre de corriger seulement
cette indication en actionnant l'organe de commande d'une quatrième manière lorsque
la pièce d'horlogerie est en mode de correction. Dans ce cas, il est préférable que
le circuit de correction soit agencé pour faire repasser la pièce d'horlogerie directement
du mode de correction au mode de fonctionnement normal, lorsque que seule l'indication
des heures a été corrigée. Il en est de même si la pièce d'horlogerie est réalisée
pour permettre de corriger conjointement les minutes et les heures en actionnant l'organe
de commande de la deuxième manière et si la quatrième manière est réservée a une autre
information, par exemple une date.
[0012] Par ailleurs, l'organe de commande peut être constitué par une tige rotative déplaçable
axialement entre au moins trois positions : une position neutre stable, une position
tirée également stable et une position poussée instable et les première, deuxième,
troisième et quatrième manières d'actionner l'organe de commande peuvent alors avantageusement
consister à, respectivement, faire passer la tige de la position neutre à la position
tirée, à la tourner lentement, à la faire passer temporairement de la position neutre
à la position poussée et à la tourner rapidement, la pièce d'horlogerie sortant du
mode de correction lorsque la tige passe de la position tirée a la position neutre.
[0013] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode
possible de réalisation dans le cas où la pièce d'horlogerie est une montre de type
digital. Sur le dessin annexé à cette description :
- la figure 1 représente schématiquement, vue de face, une montre digital selon l'invention;
- la figure 2 est un schéma-bloc d'un circuit dont peut être munie la montre de la
figure 1;
- la figure 3 est un schéma détaillé montrant une forme possible d'exécution du circuit
de remise à zéro des secondes représenté sur la figure 2; et
- les figures 4a à 4d sont des diagrammes de signaux illustrant le fonctionnement
du circuit de la figure 3 pour différentes situations envisageables.
[0014] Pour simplifier on supposera que la montre représentée sur la figure 1, qui comporte
un dispositif d'affichage électro-optique 1 à six caractères, est seulement prévue
pour indiquer simultanément et en permanence l'heure, la minute et la seconde et qu'elle
ne peut pas remplir d'autres fonctions comme celles de calendrier, de réveil ou de
chronographe. Par contre, elle permet à l'utilisateur de modifier l'heure qu'elle
donne en fonction du fuseau horaire dans lequel il se trouve.
[0015] L'organe de commande unique que comporte la montre est constitué par une tige rotative
2 qui peut être déplacée axialement entre trois positions, à savoir une position neutre
I stable, qui correspond au fonctionnement normal de la montre, une position tirée
II également stable et une position poussée III instable, dans laquelle un ressort
de rappel tend en permanence à ramener la tige dans sa position normale I.
[0016] Le fait de faire passer la tige 2 de la position neutre 1 à la position tirée II
a pour effet de mettre la montre en mode de correction des heures et des minutes dans
lequel l'affichage de ces deux informations continue de progresser normalement et
clignote, par exemple à une fréquence de 1 Hz, tant que la tige n'est pas soumise
à une rotation. Dans ce mode de correction, il est possible de procéder soit à une
mise à l'heure dite grossière, c'est-à-dire à la modification de l'indication des
minutes et éventuellement, par contre-coup, de celle des heures, soit à un changement
de fuseau horaire, c'est-à-dire à la modification de l'indication des heures seule.
Naturellement, il est également possible de combiner ces deux genres de correction
pour effectuer une mise à l'heure plus rapidement lorsque l'écart entre l'heure exacte
et celle indiquée par la montre est important.
[0017] La mise à l'heure grossière se fait en tournant la tige 2 lentement dans un sens
ou dans l'autre selon que la montre doit être avancée ou retardée. Par contre, un
changement de fuseau horaire s'effectue en soumettant la tige à une ou plusieurs rotations
rapides, chaque rotation faisant progresser ou régresser le nombre d'heures affiché
d'une unité. Dans un cas comme dans l'autre, le clignotement de l'affichage est interrompu
pendant la correction.
[0018] A noter que pendant tout le temps où la tige 2 est en position tirée, l'indication
des secondes progresse normalement.
[0019] Si, après avoir effectué seulement un changement de fuseau horaire, on ramène la
tige en position neutre I, la montre recommence aussitôt à fonctionner normalement.
[0020] Si, au contraire, on fait la même manoeuvre après s'être simplement contenté de tirer
sur la tige, sans la tourner, ou après avoir procédé à une mise à l'heure grossière
accompagnée ou non d'un changement de fuseau horaire, la montre se place alors automatiquement
et pour un certain temps, par exemple une minute environ, dans un mode qui permet,
si on le désire, de remettre l'indication des secondes à zéro.
[0021] Vu de l'extérieur, ce mode ne se distingue du régime de fonctionnement normal que
par un clignotement de l'affichage des secondes qui continue de progresser normalement.
[0022] Si, pendant la minute impartie, on exerce une pression plus ou moins courte sur la
tige pour l'amener temporairement en position III, l'affichage des secondes est alors
effectivement remis à zéro et la montre repasse immédiatement en mode de fonctionnement
normal. De plus, si juste avant que l'on enfonce la tige, la montre affichait plus
de trente secondes, cette remise à zéro s'accompagne de l'augmentation d'une unité
de l'indication des minutes.
[0023] Par contre, si on n'appuie pas sur la tige avant la fin de la minute dont on dispose,
la montre revient alors d'elle-même au fonctionnement normal, sans que l'indication
des secondes soit modifiée.
[0024] Naturellement, dans tous les cas, à partir du moment où la montre a recommencé à
marcher normalement toute pression ou nouvelle pression sur la tige reste sans effet.
[0025] On voit que le fait de prévoir un tel mode transitoire de remise à zéro des secondes,
sauf dans le cas d'un véritable changement de fuseau horaire où il n'est en principe
pas justifié, constitue une solution très simple pour atteindre les buts recherchés.
En effet, bien que la montre ne soit munie que d'un seul organe de commande, en l'occurrence
une tige de mise à l'heure, le porteur peut, à volonté, effectuer seulement une mise
à l'heure fine, en agissant au niveau des secondes, ou seulement une mise à l'heure
grossière, ou les deux à la fois, c'est-à-dire une mise à l'heure complète.
[0026] D'autre part, vu que l'affichage des secondes n'est ni arrêté, ni remis à zéro tant
que la tige n'est pas amenée en position III, dans les cas où le mode transitoire
en question est prévu, les risques pour l'utilisateur de perdre accidentellement l'heure
exacte sont pratiquement éliminés car il faudrait pour cela qu'il fasse deux fausses
manoeuvres successives.
[0027] Par exemple, s'il tire malencontreusement sur la tige sans avoir l'intention d'effectuer
une quelconque correction, il est clair qu'il fera ensuite attention à ramener celle-ci
en position neutre et à ne pas l'enfoncer complètement.
[0028] Autre exemple : si, désirant procéder à un changement de fuseau horaire, il modifie
l'indication des minutes en tournant légèrement et involontairement la tige après
l'avoir tirée ou en la tournant volontairement mais trop lentement, il lui sera très
facile de réajuster sa montre, en tenant compte éventuellement du fait que l'affichage
des secondes est passé entre-temps par zéro et, là encore, il veillera à bien remettre
la tige en position I après avoir fait le changement de fuseau horaire qu'il voulait.
[0029] Reste l'éventualité où, après avoir effectué une correction, le porteur pousse trop
sur la tige et la fait passer de la position II a la position III avant de la laisser
revenir en position normale I. Si cette correction consiste en une modification des
heures seule, il n'y a aucun risque puisque, dans ce cas, il n'y a pas de passage
par le mode transitoire. Si, au contraire, il s'agit d'une mise à l'heure grossière,
il n'est pas gênant que les secondes soient remises à zéro, même si le porteur ne
le désirait pas, vu que les minutes étaient déjà fausses.
[0030] Enfin si, malgré tout, on veut éliminer toute possibilité de remise a zéro des secondes
non intentionnelle, il est facile de munir la montre de moyens pour inhiber les effets
d'une pression sur la tige pendant une seconde ou plus après qu'elle ait été ramenée
de la position II à la position I ou d'un dispositif de temporisation comme celui
que l'on trouve dans le brevet CH 608 933 et grâce auquel une pression sur un organe
de commande, en l'occurrence un bouton-poussoir, n'est prise en compte que si elle
est maintenue suffisamment longtemps, par exemple pendant plus d'une seconde. De tels
moyens peuvent être très facilement ajoutés à un circuit électronique tel que celui
qui est représenté sur la figure 2 et qui va maintenant être décrit.
[0031] Ce circuit comprend une base de temps 3, telle qu'un oscillateur à quartz, pour produire
un signal de fréquence standard de 32 768 Hz par exemple. Ce signal est appliqué à
l'entrée d'un diviseur de fréquence 4 composé d'une série de bascules branchées en
cascade et qui fournit à sa sortie un signal d'impulsions de temps dont la fréquence
est de 1 Hz.
[0032] Cette sortie du diviseur 4 est reliée à l'entrée de comptage CL d'un compteur de
secondes 5 qui comporte également une entrée R de remise à zéro, une sortie d'état
Q
l, multiple, à laquelle apparaît une pluralité de signaux binaires représentant en
permanence le contenu du compteur, et une sortie de comptage Q
2' simple, d'où sort une impulsion chaque fois que le compteur est entièrement rempli.
[0033] La sortie Q
2 du compteur 5 est connectée par l'intermédiaire d'un circuit temporisateur 6 dont
la fonction apparaîtra par la suite et d'une porte OU 7 à l'entrée de comptage CL
d'un compteur de minutes 8 dont la sortie de comptage Q
2 est elle-même reliée à l'entrée CL d'un compteur d'heures 9. Les compteurs 8 et 9
ont naturellement des sorties d'états Q
1 semblables à celle du compteur des secondes 5. D'autre part, ils sont réversibles
et, de ce fait, possèdent chacun une entrée C/D destinée à recevoir un signal logique
dont le niveau détermine le sens du comptage. On admettra que, chaque fois que l'un
de ces compteurs reçoit une impulsion à son entrée de comptage CL, son contenu est
incrémenté d'une unité si ce signal est au niveau logique haut ou "1" est décrémenté
dans le cas contraire.
[0034] Les sorties d'état des trois compteurs 5, 8 et 9 sont reliées à trois entrées respectives
a, b, c d'un circuit 10 qui, par sa sortie multiple f, commande le dispositif d'affichage
1 de la montre.
[0035] Ce circuit de commande d'affichage 10 est tout à fait classique et peut se limiter
à un décodeur et aux moyens qui, en réponse au signal de 1 Hz fourni par le diviseur
4 et à un signal de commande appliqués respectivement à une quatrième, d, et une cinquième,
e, entrée du circuit, permettent de faire clignoter les caractères indiquant les heures
et les minutes ou ceux indiquant les secondes aux moments voulus. A noter que le signal
de commande n'est bien entendu pas simple mais formé d'au moins deux signaux logiques
élémentaires, étant donné que, du point de vue clignotement, il existe pour le dispositif
1 trois états possibles, l'absence total de clignotement en étant un.
[0036] Le circuit de la figure 2 comprend également un dispositif de commutation 11 pour
fournir des signaux indiquant à tout moment la position axiale occupée par la tige
de mise à l'heure représentée sur la figure 1, un autre 12, pour produire des signaux
représentatifs des mouvements de rotation de cette tige, indépendamment de sa position,
et un circuit de correction 13 chargé de produire, en réponse notamment à ces divers
signaux de commutation, d'autres signaux qui, appliqués aux compteurs 5, 8 et 9, au
circuit temporisateur 6, à la porte 7 et au circuit de commande d'affichage 10, permettent
soit de laisser la montre fonctionner normalement, soit de procéder aux différentes
corrections indiquées précédemment.
[0037] Le premier dispositif de commutation se compose d'une pièce conductrice 14 couplée
mécaniquement à la tige et reliées à la borne positive de la source de tension d'alimentation
de la montre et de trois contacts fixes 15, 16, 17 reliés chacun par l'intermédiaire
d'une résistance à la masse, c'est-à-dire à la borne négative de la source de tension.
Selon que la tige se trouve en position neutre I, tirée II ou poussée III, la pièce
conductrice 14 touche respectivement le contact 15, 16 ou 17 et porte celui-ci au
potentiel du pôle positif de la source. Au niveau de chaque contact apparaît donc
un signal A, B ou C qui est au niveau logique haut ou "1" lorsque ce contact est touché
par la pièce 14 et au niveau bas ou "0" dans le cas contraire.
[0038] Le second dispositif de commutation, 12, se compose, lui, de deux interrupteurs 19,
20 comprenant chacun une lame élastique électriquement conductrice 21, respectivement
22, dont une extrémité est fixe et reliée à la borne positive de la source de tension
et dont l'autre extrémité peut être alternativement appliquée contre et écartée d'un
contact fixe 23, respectivement 24, connecté à la masse à travers une résistance.
Lorsque la tige tourne dans un sens ou dans l'autre, ces interrupteurs sont actionnés
par des moyens non représentés, de manière à générer deux signaux CP1 et CP2, formés
chacun d'une suite d'impulsions dont la fréquence est proportionnelle à la vitesse
de rotation de la tige et déphasés l'un par rapport à l'autre, le signe du déphasage
dépendant du sens de la rotation. Les moyens d'actionnement en question peuvent être
par exemple ceux que l'on trouve dans le brevet CH 632 894, c'est-à-dire deux cames
de forme elliptique, portées par la tige, centrées sur celle-ci et dont les grands
axes forment entre eux un angle d'environ 45°.
[0039] Comme cela a déjà été dit, le dispositif de commutation 12 est prévu pour fonctionner
quelle que soit la position axiale de la tige, ce qui signifie que le circuit de correction
13 doit comprendre des moyens pour inhiber les effets des signaux qui peuvent être
produits lorsque la tige n'est pas en position tirée. Bien entendu on pourrait aussi
envisager un système dans lequel les interrupteurs ne seraient actionnés que lorsque
la tige est en position II, mais il y a de grandes chances pour qu'il soit plus difficile
à réaliser du point de vue mécanique et moins fiable que l'autre.
[0040] Le circuit de correction 13 est formé d'un circuit codeur 25 des mouvements de rotation
de la tige, d'un circuit logique de contrôle 26 et d'un circuit de commande de remise
à zéro des secondes 27.
[0041] Le circuit codeur 25 dont deux entrées-a et b sont reliées aux contacts fixes 23
et 24 du dispositif de commutation 12 et qui reçoit sur une troisième entrée c un
signal périodique de 256 Hz par exemple, prélevé à la sortie d'un étage intermédiaire
du diviseur de fréquence 4, est semblable à celui qui est décrit dans le brevet CH
632 894 précité. Composé essentiellement de bascules et de portes, il commence par
débarrasser les impulsions de commutation générées par les interrupteurs 19 et 20
des signaux parasites qui les accompagnent et qui sont dus à des rebondissements des
lames 21 et 22 sur les contacts fixes et produit ensuite à partir de celles-ci, un
signal SR formé lui aussi d'impulsions dont le nombre et la fréquence sont proportionnels
respectivement à l'angle et à la vitesse de rotation de la tige et un signal SS représentatif
du sens de la rotation.
[0042] Lorsque, quelle que soit sa position axiale, la tige pivote dans le sens qui, en
mode de correction, permet d'avancer la montre, le signal SS est au niveau logique
"1" et il y reste tant que la tige n'est pas soumise à une rotation dans le sens contraire.
Lorsque cela se produit, le signal SS passe au niveau "0" et ainsi de suite.
[0043] Quant aux impulsions qui constituent le signal SR, elles sont produites à raison
de huit par tour de la tige.
[0044] Les sorties d et e du circuit codeur 25 par lesquelles sont délivrées les signaux
SR et SS sont reliées à deux entrées a et b du circuit logique 26.
[0045] Deux autres entrées, c et d, de ce circuit 26 sont connectées respectivement aux
contacts fixes 15 et 16 du premier dispositif de commutation 11. Une cinquième, e,
qui est multiple, reçoit différents signaux périodiques prélevés aux sorties d'étages
intermédiaires du diviseur de fréquence 4, dont le circuit a besoin pour traiter les
autres signaux qu'il reçoit et produire les signaux qu'il doit. Une sixième, f, également
multiple, est reliée à la sortie d'état Q
I du compteur de secondes 5. Enfin, deux dernières, g et h, sont prévues pour recevoir,
l'une, l'impulsion qui, comme on le verra par la suite, est générée par le circuit
de commande de remise à zéro des secondes 27 lorsque l'utilisateur procède effectivement
à une mise à l'heure fine pendant le délai dont il dispose, et l'autre une impulsion
qui est produite par ce même circuit à la fin du délai si, au contraire, une telle
correction n'a pas été effectuée.
[0046] Le circuit de contrôle 26 possède par ailleurs cinq sorties i, j, k, 1, m. A la première,
i, de ces sorties apparaît un signal logique FS qui conserve la même valeur, par exemple
"1" sauf pendant les périodes où, comme on le verra par la suite, des impulsions de
fréquence élevée sont envoyées au compteur des minutes 8 pour modifier l'affichage
d'une heure entière et où il prend alors la valeur "0". Ce signal FS est appliqué
à une entrée du circuit temporisateur 6 qui reçoit sur une autre les impulsions provenant
de la sortie de comptage Q
2 du compteur de secondes 5 et dont la sortie est reliée à une première entrée de la
porte OU 7. Ce circuit 6 a pour fonction de mémoriser une impulsion provenant du compteur
5 si celle-ci est produite pendant que le signal FS est à "0" et de restituer ensuite
cette impulsion à sa sortie dès que ce dernier repasse au niveau "1". Autrement, il
se contente de transmettre les impulsions du compteur à la porte 7 aussitôt qu'il
les reçoit. Il peut être réalisé par exemple de la même manière que celui est décrit
en détail dans le brevet US 4,398,831 et utiliser pour fonctionner un signal périodique
de même fréquence que les impulsions qui permettent de corriger l'affichage d'une
heure, signal qu'il recevrait du diviseur de fréquence 4 par l'intermédiaire d'une
liaison non représentée sur le dessin.
[0047] La deuxième sortie, j, du circuit de contrôle qui, elle, est reliée à une seconde
entrée de la porte OU 7, est réservée aux impulsions de correction CP que le circuit
26 est également chargé de générer. Ces impulsions sont toutes les mêmes. Seul leur
nombre diffère selon le type de correction effectuée.
[0048] Aux troisième et quatrième sorties k et 1 de ce même circuit apparaissent les signaux
CSS et FCS qui permettent de commander respectivement le sens de comptage des compteurs
8 et 9 et le clignotement des caractères du dispositif d'affichage 1. De ce fait,
la sortie k est connectée aux entrées C/D des compteurs et la sortie 1 à l'entrée
e du circuit de commande d'affichage 10. La nature des signaux CSS et FCS a déjà été
indiquée sans qu'ils aient été désignés. Il n'est donc pas nécessaire d'y revenir
ici. Par contre, il faut préciser que, contrairement au signal SS produit par le circuit
codeur 25, le signal CSS est toujours au niveau logique "1" sauf lorsque la tige de
commande est à la fois en position tirée et tournée dans le sens qui permet de retarder
la montre.
[0049] Quant à la cinquième sortie, m, il suffit pour le moment de signaler qu'elle permet
de disposer à l'extérieur du circuit logique d'un signal CCP formé par des impulsions
de commande de correction qui sont des intermédiaires entre le signal SR fourni par
le circuit 25 et les impulsions de correction CP et dont l'utilité apparaîtra clairement
par la suite.
[0050] La manière dont peut être conçu le circuit logique 26 n'étant en fait pas liée à
l'invention, il n'est pas nécessaire de décrire ce circuit en détail. Par ailleurs,
on connaît déjà des montres dans lesquelles une mise à l'heure ou un changement de
fuseau horaire se fait en tournant une tige à petite ou à grande vitesse dans la même
position axiale et d'autres dans lesquelles l'indication des minutes est incrémentée
d'une unité lorsqu'une remise à zéro des secondes est effectuée au moment où la montre
affiche plus de trente secondes. De plus, il est très fréquent dans les montres digitales
de faire clignoter des caractères du dispositif d'affichage pour indiquer que la montre
est en mode de correction et quelle est l'information qui peut alors être modifiée.
Le circuit 12 permet simplement de faire les trois choses à la fois. Il est donc facile
pour l'home de métier de le réaliser en partant des circuits de montres connues.
[0051] Le circuit de commande de remise à zéro des secondes 27 dont un exemple de réalisation
sera décrit plus loin, comprend, lui, six entrées a à f et deux sorties g et h. Trois
des entrées a, b et c sont reliées respectivement aux contacts fixes du premier dispositif
de commutation 11 alors que les trois autres d, e et f reçoivent séparément le signal
périodique de 1 Hz fourni par le diviseur de fréquence 4, les impulsions de commande
de correction CCP qui apparaissent à la cinquième sortie du circuit de contrôle 26
et les impulsions de correction CP provenant de la deuxième sortie, j, de ce même
circuit. En ce qui concerne les sorties, la première, g, est reliée à la fois à l'entrée
R de remise à zéro du compteur des secondes 5 et à l'entrée g du circuit logique de
contrôle, tandis que la seconde, h, est connectée & l'entrée h de ce dernier.
[0052] Le circuit représenté sur la figure 2 fonctionne de la manière suivante :
Quand la tige de mise à l'heure 2 est en position neutre I (voir figure 1), la pièce
conductrice 14 du premier dispositif de commutation 11 touche le contact fixe 15,
ce qui fait que les signaux A, B et C fournis par ce dispositif sont respectivement
aux niveaux logiques "1", "0" et "0".
[0053] La majeure partie du temps, lorsque la tige se trouve effectivement dans cette position,
la montre est en régime de fonctionnement normal.
[0054] Dans ce cas, le signal FS appliqué au circuit temporisateur 6 et le signal CSS de
commande de sens de comptage sont au niveau logique "1". Les impulsions qui apparaissent
à la sortie de comptage Q
2 du compteur de secondes sont donc transmises dès qu'elles sont produites au compteur
8 qui voit son contenu augmenter d'une unité toutes les minutes, tandis que les impulsions
émises toutes les heures par ce compteur 8 incrémentent à leur tour le contenu du
compteur 9. D'autre part, les signaux élémentaires qui composent le signal FCS appliqué
à l'entrée e du circuit de commande d'affichage 10 sont alors à des niveaux logiques
tels que le dispositif d'affichage 1 indique l'état des compteurs 5, 8 et 9 sans que
les chiffres clignotent.
[0055] Naturellement, tant que la montre fonctionne normalement, aucune impulsion n'apparait
ni aux sorties j et m du circuit logique 26 ni à celles g, h du circuit de commande
de remise à zéro des secondes 27. Si la tige tourne, des impulsions SR apparaissent
à la sortie d du circuit codeur 25, en réponse aux impulsions de commutation CP1,
CP2 générées par les interrupteurs 19 et 20, mais celles-ci sont bloquées à l'intérieur
du circuit logique. Par ailleurs, ce dernier ne tient pas compte à ce moment-là pour
produire le signal CSS du niveau logique du signal de sens de rotation SS fourni par
le circuit 12. Quant au circuit de commande de remise à zéro 27, il reste dans un
état de repos.
[0056] Si, alors que la montre marche de cette façon, on presse sur la tige pour l'amener
en position III, les niveaux logiques des signaux A et C produits par le dispositif
de commutation 11 sont inversés, mais cela ne modifie pas le fonctionnement global
du reste du circuit. Il en est de même lorsque la tige revient ensuite d'elle-même
en position neutre.
[0057] Si, au lieu de pousser la tige, on la tire, ce n'est plus le signal C du dispositif
de commutation 11 qui passe au niveau logique "1" mais le signal B. Aussitôt le circuit
logique de contrôle 26 réagit en modifiant le signal FCS qu'il délivre sur sa sortie
1, de manière que le circuit de commande 10 fasse clignoter l'affichage des heures
et des minutes en utilisant le signal de 1 Hz appliqué à son entrée d, et il se prépare
à traiter les éventuelles impulsions SR qu'il pourrait recevoir ensuite sur son entrée
a au lieu de les bloquer. Par contre, il maintient à "1" le niveau logique du signal
FS et celui du signal de commande de sens de comptage CSS, même si le signal de sens
de rotation SS est alors à "0", ce qui fait que, mis à part le fait qu'il clignote,
l'affichage des minutes et des heures continue, comme celui des secondes, à progresser
normalement tant que l'on ne touche plus à la tige.
[0058] Si on la tourne dans le sens prévu pour avancer la montre, le signal SS passe au
niveau "1" s'il n'y était pas déjà et le niveau du signal CSS reste inchangé. Par
ailleurs, le circuit logique 26 commence par compter pendant un temps déterminé, par
exemple une soixantaine de millisecondes, les premières impulsions SR qu'il reçoit
du circuit codeur 25. S'il compte par exemple plus de trois impulsions, il en déduit
que la tige est en train d'être tournée rapidement et que la correction à effectuer
consiste en un changement de fuseau horaire. Il génère alors à l'intérieur de lui-même
une impulsion de commande de correction CCP qui entraîne la formation de soixante
impulsions de correction CP. Ces impulsions CP de fréquence relativement élevée, par
exemple de 64 Hz, apparaissent à la sortie j du circuit et sont transmises par l'intermédiaire
de la porte OU 7 à l'entrée de comptage CL du compteur 8. Bien entendu, chaque impulsion
reçue par ce compteur a pour effet d'augmenter son contenu, mais au bout des soixante
impulsions, ce dernier reprend la valeur qu'il avait initialement. Par contre, le
contenu du compteur 9 se trouve être incrémenté d'une unité. Au niveau du dispositif
d'affichage 1, ceci se traduit par un défilement rapide de l'indication des minutes
qui reprend finalement la valeur qu'elle avait au début et par la progression d'une
unité de l'indication des heures au moment où celle des minutes passe de 59 à 00.
[0059] D'autre part, en même temps qu'il envoie la première des impulsions CP au compteur
8, le circuit logique fait passer le signal FS au niveau "0" et il le ramène ensuite
au niveau "1" dès qu'il a émis la dernière. Donc, si une impulsion apparaît entre-temps
à la sortie de comptage Q
2 du compteur de secondes, le circuit temporisateur 6 la garde quelques instants en
mémoire pour la transmettre au compteur des minutes aussitôt après le retour au niveau
"1" du signal FS, ce qui permet de toujours conserver l'heure exacte.
[0060] Naturellement, si après l'avoir tirée, on tourne la tige à la même vitesse, mais
dans le sens permettant de retarder la montre, tout se passe de la même façon sauf
que le signal SS est amené au niveau logique "0" s'il n'y était pas déjà, que le niveau
du signal CSS passe lui aussi à "0" pendant que le circuit logique 26 fournit les
soixante impulsions de correction CP, que les compteurs 8 et 9 décomptent alors les
impulsions qu'ils reçoivent et que, de ce fait, l'affichage n'augmente pas mais régresse
d'une heure.
[0061] Dans les deux cas, c'est-à-dire quel que soit le sens de rotation de la tige, pendant
tout le temps où le circuit logique délivre des impulsions de correction, le signal
FCS est tel que l'affichage des heures et des minutes cesse de clignoter.
[0062] Si, au contraire, le circuit logique 26 ne compte pendant la période de discrimination
d'environ soixante millisecondes que trois impulsions SR ou moins il comprend que
la correction à faire est une simple mise à l'heure et dès que cette période est terminée
il génère, en réponse à chaque impulsion SR qu'il reçoit, une impulsion de commande
de correction CCP qui, à son tour, provoque la formation d'une impulsion de correction
CP, ceci tant que la tige continue d'être tournée. Evidemment, le circuit pourrait
aussi être conçu pour ne produire qu'une impulsion pour deux impulsions SR reçues
ou même plus, la division se faisant au niveau de la génération des impulsions CCP
ou après.
[0063] Dans ce cas, les impulsions de correction CP dont la fréquence et le nombre ne sont
plus fixes mais proportionnels respectivement à la vitesse de rotation de la tige
et à l'angle dont celle-ci est pivotée après la fin de la période de discrimination,
permettent de modifier à volonté le contenu du compteur 8 et éventuellement, par contre-coup,
celui de compteur 9.
[0064] D'autre part, le signal FS est toujours laissé à "1" car le fait qu'une impulsion
en provenance du compteur des secondes puisse venir s'ajouter aux impulsions de correction
CP est sans importance.
[0065] Quant au sens de correction et au clignotement de l'affichage, tout se passe comme
dans le cas d'un changement de fuseau horaire.
[0066] En fait, étant donné que le circuit codeur 25 ne produit que huit implusions SR par
tour de la tige, il est clair que l'on ne peut pas modifier l'affichage de plus de
quelques minutes sans cesser de tourner la tige. Très souvent, vu la précision des
montres à quartz, cela peut être suffisant pour effectuer une mise à l'heure grossière.
Toutefois, on peut être amené à procéder à des corrections beaucoup plus importantes.
Dans cette éventualité, si l'on arrive à tourner la tige plusieurs fois sans s'arrêter
plus d'une demi-seconde par exemple entre chaque manipulation, aux moments de la deuxième
rotation et des suivantes, le circuit de contrôle 26 continue à produire une impulsion
de correction en réponse à chaque impulsion SR. Dans le cas contraire il recommence,
au début de chaque nouvelle manoeuvre, à compter les premières impulsions qu'il reçoit.
[0067] A noter que cette phase de discrimination qui est nécessaire pour que le circuit
de la montre sache si la correction à effectuer consiste en un changement de fuseau
horaire ou en une mise à l'heure simple représente aussi une sécurité. En effet, si
après avoir tiré sur la tige on la tourne involontairement, des impulsions SR peuvent
être produites par le circuit codeur 25 mais il n'y a pratiquement aucune chance pour
qu'elles le soient en nombre suffisant pour déclencher la formation d'une impulsion
de commande de correction.
[0068] En ce qui concerne le circuit de commande de remise à zéro des secondes 27, le fait
d'amener la tige en position tirée a pour conséquence de le faire sortir de son état
de repos. Si l'on tourne ensuite la tige rapidement en vue d'un changement de fuseau
horaire, il reçoit sur son entrée e l'impulsion de commande de correction CCP générée
par le circuit logique 26 mais celle-ci n'a aucun effet sur son fonctionnement. Par
contre, il compte les impulsions de correction CP qui arrivent à son entrée f et,
à la soixantième, il revient automatiquement à son état de repos sans avoir émis aucun
signal. Si l'on fait pivoter à nouveau la tige de la même façon, l'impulsion CCP produite
réactive le circuit,-ce qui lui permet de compter ensuite les nouvelles impulsions
de correction et de se replacer dans état de repos.
[0069] Ainsi, si l'on ramène la tige en position neutre après avoir seulement modifié l'affichage
d'une ou plusieurs heures complètes, la montre recommence à marcher normalement et
si l'on presse ensuite sur la tige pour l'amener en position III, ce geste n'a aucune
conséquence.
[0070] Par contre, si après avoir tiré la tige, on la tourne lentement une ou plusieurs
fois, il y a alors deux possibilités. Si la modification apportée à l'affichage est
de moins d'une heure, aucune des impulsions de commande de correction transmises au
circuit de commande de remise à zéro n'a d'effet sur son fonctionnement et comme il
compte moins de soixante impulsions de correction il reste actif. Si, au contraire,
la correction est de plus d'une heure, la soixantième impulsion de correction CP reçue
par le circuit le fait revenir à son état de repos mais la soixante et unième impulsion
de commande de correction CCP appliquée à son entrée e le réactive et il recommence
à compter les impulsions de correction à partir de zéro. Donc, tout se passe comme
s'il avait compté moins de soixante impulsions CP et là encore il reste actif.
[0071] Il est clair qu'il en serait de même si l'on procédait d'abord à un ou plusieurs
changements de fuseau horaire puis à une mise à l'heure grossière.
[0072] Dans ces différents cas, dès que l'on ramène la tige en position neutre, le circuit
de commande de remise à zéro se met à compter les impulsions de 1 Hz qu'il reçoit
sur son entrée d tandis que le circuit logique 26 s'arrange pour que ce ne soit plus
l'indication des heures et des minutes qui clignote mais celle des secondes.
[0073] Si aucune pression n'a été exercée sur la tige avant que le circuit 27 ait compté
soixante impulsions de 1 Hz, celui-ci envoie alors par sa sortie h une impulsion au
circuit de contrôle 26, impulsion qui a pour effet d'arrêter le clignotement de l'indication
des secondes qui n'a pas cessé de progresser normalement depuis le moment où l'on
a tiré sur la tige. D'autre part, en même temps qu'il envoie cette impulsion, le circuit
27 revient automatiquement à son état de repos, ce qui fait qu'à partir de ce moment-là
la montre- recommence à fonctionner normalement.
[0074] Si, au contraire, le circuit 27 détecte une inversion de niveau logique entre les
signaux A et C due à une pression sur la tige avant d'avoir compté soixante impulsions
de 1 Hz, dès que ce changement se produit il fournit une impulsion non plus sur sa
sortie h mais sur sa sortie g, ceci en même temps qu'il retrouve son état de repos.
Cette impulsion désignée par RP est reçue à la fois par le compteur de secondes 5
dont le contenu est immédiatement remis à zéro et par le circuit logique 26 qui aussitôt
modifie le signal FCS pour faire cesser le clignotement de l'affichage des secondes
et qui, connaissant le contenu du compteur 5 juste avant que sa remise à zéro soit
effectuée, envoie une impulsion de correction CP au compteur des minutes 8 si ce contenu
dépassait trente.
[0075] Naturellement, lorsqu'elle est effectivement produite, cette impulsion CP est également
envoyée au circuit de commande de remise à zéro mais il est facile d'éviter qu'elle
soit prise en compte en prévoyant des moyens de blocage dans ce circuit ou, comme
on le verra par la suite, en s'arrangeant pour que le compteur que ce dernier doit
nécessairement comporter pour dénombrer les impulsions appliquées à son entrée f soit
remis à zéro au moment où la tige est amenée en position tirée.
[0076] Reste le cas où l'on place la tige en position II pour seulement pouvoir procéder
à une remise à zéro des secondes. Il est clair que tout se passe alors comme pour
une mise à l'heure grossière sauf qu'aucune impulsion de correction CP n'est produite.
Malgré cela, le circuit 27 reste actif lorsque l'on ramène la tige en position neutre
et la remise à zéro s'effectue de la même façon qu'après une correction des minutes.
[0077] La figure 3 montre une forme possible de réalisation du circuit 27 de commande de
remise à zéro des secondes.
[0078] Dans ce mode d'exécution, le circuit comprend trois circuits monostables identiques
28, 29 et 30 dont les entrées TR sont reliées respectivement aux entrées c, a et b
du circuit qui reçoivent les signaux C, A et B produits par le premier dispositif
de commutation 11 (voir figure 2).
[0079] La sortie Q du circuit monostable 28 associé à l'entrée c est connectée par l'intermédiaire
d'un inverseur 31 à une première entrée d'une porte ET 32 dont la seconde entrée est
reliée directement a l'entrée c du circuit et dont la sortie alimente une première
entrée d'une porte OU 33 qui en possède trois.
[0080] La sortie de cette porte OU 33 est connectée à l'entrée de remise à zéro R d'une
bascule de type RS 34 formée classiquement de deux portes NON-OU non représentées
et dont la sortie Q est reliée à l'une des deux entrées d'une porte ET 35, l'autre
entrée de cette porte étant reliée à la sortie Q du circuit monostable 28 et sa sortie
à celle g du circuit. L'entrée de mise à l'état S de la bascule 34 est, elle, connectée
à la sortie d'une porte OU 36 dont une entrée est reliée à la sortie Q du circuit
monostable 30 et dont l'autre entrée est destinée à recevoir les impulsions de commande
de correction CCP lorsque celles-ci sont appliquées à l'entrée e du circuit.
[0081] La sortie de la porte OU 36 est également connectée à l'entrée de mise à l'état S
d'une autre bascule de type RS 37 dont la sortie alimente l'une des deux entrées d'une
porte ET 38 et dont l'entrée de remise à zéro R est connectée à la sortie de cette
même porte 38 par l'intermédiaire de deux inverseurs 39 et 40 et d'une porte OU 47
à deux entrées.
[0082] La porte ET 38, dont l'autre entrée est reliée à la sortie Q du circuit monostable
29, a sa sortie également connectée à l'entrée de mise à l'état S d'une troisième
bascule 41 de même type que les deux autres et dont l'entrée de remise à zéro R est
reliée, par l'intermédiaire d'une porte OU 42 à deux entrées, à la sortie Q du circuit
monostable 28.
[0083] La sortie Q de cette troisième bascule 41 est connectée à une entrée d'une porte
ET 43 qui reçoit sur son autre entrée le signal de 1 Hz appliqué à l'entrée d du circuit
et qui a sa sortie reliée à l'entrée de comptage CK d'un compteur par soixante 44.
[0084] L'entrée de remise à zéro R que présente ce compteur est connectée à l'entrée b du
circuit par l'intermédiaire d'un inverseur 45 alors que sa sortie de comptage est
reliée à la fois à une seconde entrée de la porte OU 33, à l'entrée de la porte OU
42 qui n'est pas reliée à la sortie du circuit monostable 28 et a la sortie h du circuit.
[0085] Enfin, le circuit comprend également un autre compteur par soixante, 46, qui est
prévu pour recevoir directement, sur son entrée de comptage CK, les impulsions de
correction CP lorsqu'elles apparaissent a l'entrée f. L'entrée de remise à zéro de
cet autre compteur est elle aussi reliée a la sortie de l'inverseur 45. Quant a sa
sortie de comptage Q, elle alimente la troisième entrée de la porte OU 33 et l'entrée
de la porte OU 47 qui n'est pas reliée a la sortie de l'inverseur 40.
[0086] Les diagrammes des figures 4a à 4d peuvent aider à mieux comprendre le fonctionnement
du circuit qui va être expliqué maintenant.
[0087] Ces diagrammes représentent les signaux qui apparaissent dans le temps en divers
points du circuit lorsque l'on procède seulement à une mise à l'heure fine (figure
4a), ou à une correction à la fois des minutes et des secondes (figure 4b), ou à un
changement de fuseau horaire d'une heure (figure 4c), ou enfin à une mise à l'heure
complète en commençant par un changement de fuseau horaire (figure 4d). Il y a bien
sûr d'autres possibilités dont certaines ont déjà été envisagées comme, par exemple,
celle de ne pas effectuer de remise à zéro des secondes après une correction des minutes.
[0088] Sur chacun des diagrammes figurent les signaux B, C, CCP, CP et RP dont il a déjà
été question puisqu'il s'agit de signaux d'entrée et de sortie et les signaux BRP,
CRP, HCRP et BS qui sont internes au circuit et qui sont ceux qui apparaissent aux
sorties respectivement des circuits monostables 30 et 28, du compteur 46 et de la
bascule 34.
[0089] Comme on l'a déjà indiqué, lorsque la montre fonctionne normalement, les signaux
A, B, C qui sont appliqués aux entrées a, b et c du circuit et qui proviennent des
contacts fixes 14, 15, 16 du dispositif de commutation 11 (voir figure 2) sont respectivement
aux niveaux logiques "1", "0" et "0" et le circuit est à l'état de repos. Les sorties
Q des circuits monostables 28 à 30 et des bascules 34, 37 et 41 sont alors toutes
au niveau "0". Des impulsions de 1 Hz apparaissent bien à l'entrée d du circuit mais
celles-ci sont bloquées par la porte ET 43, vu que la sortie de la bascule 41 est
à "0". En ce qui concerne les compteurs 44 et 46, leur contenu dépond de la dernière
correction qui a été effectuée.
[0090] Au moment où l'on amène la tige en position II, le niveau logique du signal A passe
à "0" tandis que celui du signal B passe a "1". Comme le circuit monostable 29 n'est
prévu que pour réagir au flanc de montée d'un signal, sa sortie Q reste au niveau
"0". Par contre, celle du circuit monostable 30 passe au niveau logique "1", y reste
un court moment, par exemple pendant 7,8 ms, et revient ensuite automatiquement au
niveau "0". L'impulsion BRP ainsi produite est transmise aux entrées de mise à l'état
S des bascules 34 et 37 par l'intermédiaire de la porte OU 36. Les sorties Q de ces
bascules passent donc au niveau "1", ce qui a pour effet de rendre passantes les portes
ET 35 et 38. Par ailleurs, à l'instant où le niveau du signal B devient "1", les entrées
R des compteurs 44 et 46 passent à "0" et le contenu de ces derniers est remis à zéro
s'il n'y était pas déjà.
[0091] Si ensuite on ramène la tige en position neutre sans avoir procédé ni à un changement
de fuseau horaire simple, ni à une mise à l'heure grossière, c'est cette fois le circuit
monostable 29 qui émet une impulsion semblable à celle produite précédemment par le
circuit 30. Cette impulsion est transmise par la porte ET 38 jusqu'à ce que la bascule
37 réagisse au changement de niveau de la sortie de cette porte en faisant repasser
sa sortie Q au niveau "0". A ce propos, il faut noter que les inverseurs 39 et 40
permettent de retarder un peu le moment où la porte 38 se ferme à nouveau, c'est-à-dire
d'augmenter légèrement la durée de l'impulsion qui apparaît à la sortie de celle-ci.
Toutefois, il est clair que ces inverseurs pourraient éventuellement être supprimés.
[0092] Cette impulsion issue de la porte ET 38 et transmise à l'entrée de mise à l'état
de la bascule 41 a pour effet de faire passer la sortie Q de cette dernière au niveau
"1" et, par conséquent, de rendre passante la porte ET 43. A partir de cet instant,
le compteur 44 commence donc à compter les impulsion de 1 Hz qu'il reçoit sur son
entrée CK.
[0093] Naturellement, tant que ce compteur n'a pas compté soixante impulsions, ce qui correspond
sensiblement à une minute, sa sortie reste au niveau "0" et ce n'est qu'au moment
où il reçoit la soixantième qu'il en émet à son tour une, en même temps que son contenu
revient à zéro.
[0094] Si, avant que le compteur produise cette impulsion, on exerce une pression sur la
tige, on se trouve dans la situation représentée par le diagramme de la figure 4a.
Le signal C passe au niveau logique "1" et aussitôt le circuit monostable 28 produit
une impulsion CRP identique a l'impulsion BRP mentionnée précédemment. Comme la porte
ET 35 est alors passante, cette impulsion se retrouve à la sortie g du circuit et
devient alors l'impulsion RP qui permet de remettre le compteur de secondes 5 de la
montre à zéro. D'autre part, à l'instant où le niveau du signal C et de la sortie
Q du circuit monostable devient "1", l'entrée de la porte ET 32 qui est reliée à l'entrée
c du circuit passe bien entendu aussi du niveau "0" au niveau "1", alors que l'autre
entrée de cette porte passe au contraire du niveau "1" au niveau "0". De plus, comme
le montre les diagrammes des figures 4a à 4c, même si la pression exercée sur la tige
est très brève, sa durée reste malgré tout très supérieure à celle de l'impulsion
CRP produite par le circuit monostable. Par conséquent, à la fin de cette impulsion,
l'entrée de la porte ET 38 reliée à l'inverseur 31 repasse au niveau "1" alors que
l'autre entrée y est encore, cette dernière ne revenant au niveau "0" qu'à la fin
de la pression. On obtient donc à la sortie de la porte une impulsion qui commence
à l'instant où finit l'impulsion CRP et qui se termine lorsque le signal c repasse
au niveau "0". Comme la bascule 34 réagit au flanc de montée des impulsions appliquées
à ses entrées, sa sortie Q repasse à "0" à l'instant où l'impulsion CRP achève de
franchir la porte ET pour fermer à nouveau cette dernière.
[0095] Enfin, une autre conséquence de la pression exercée sur la tige, c'est que, dès que
la sortie du circuit monostable 28 passe au niveau "1", celle de la bascule 41 revient
au niveau "0" et qu'à partir de cet instant, la porte ET 43 cesse de transmettre au
compteur 44 les impulsions de 1 Hz qui sont appliquées à l'entrée d du circuit.
[0096] Ensuite, lorsque la tige revient en position neutre, le circuit monostable 29 produit
à nouveau une impulsion mais vu que la bascule 37 se trouve alors dans son état de
repos, cette impulsion est bloquée par la porte ET 38.
[0097] Si, par contre, on ne pousse pas sur la tige avant que le compteur 44 ait délivré
une impulsion à sa sortie Q, c'est cette impulsion qui, transmise par les portes OU
33 et 42 aux entrées de remise à zéro, respectivement, des bascules 34 et 41, provoque
le retour à l'état de repos de ces dernières et la fermeture des portes 35 et 43.
[0098] Naturellement, dans les deux cas, les portes 35 et 38 resteront fermées tant que
l'on n'aura pas à nouveau amené la tige en position tirée et, jusque là, elles bloqueront
toutes les impulsions qui pourront être produites par les circuits monostables 28
et 29 en réponse à des pressions volontaires ou non sur la tige.
[0099] Si, après avoir tiré sur cette tige pour l'amener en position II, on la tourne pour
effectuer une correction de moins de soixante minutes, le circuit fonctionne exactement
de la même façon que dans le cas envisagé précédemment sauf que, avant que la tige
soit ramenée en position neutre, les bascules 34 et 37 reçoivent sur leur entrée de
mise à l'état S, après l'impulsion BRP, des impulsions de commande de correction CCP
qui n'ont aucun effet et que le compteur 46 compte les impulsions de correction CP
qui résultent de ces dernières. Ceci est illustré par le diagramme de la figure 4b
où la remise à zéro des secondes est précédée d'une correction de deux minutes.
[0100] Si, après avoir placé la tige en position II, on la fait pivoter non pas lentement
mais rapidement, pour modifier l'affichage d'une heure complète (voir figure 4c),
les bascules 34 et 37 reçoivent seulement une impulsion de commande de correction
CCP qui, là encore, ne modifie pas leur état. D'autre part, le compteur 46 compte
les soixante impulsions de correction CP qui sont appliquées à son entrée et, à la
soixantième, il délivre à sa sortie une impulsion HCRP, ceci en même temps que son
contenu repasse automatiquement à zéro. Cette impulsion HCRP est transmise par les
portes OU 33 et 47 respectivement aux entrées R des bascules 34 et 37. Les sorties
Q de ces bascules reviennent alors au niveau logique "0", ce qui entraîne la fermeture
des portes ET 35 et 38.
[0101] Donc, si l'on ramène ensuite la tige en position neutre, l'impulsion produite à ce
moment-là par le circuit monostable 29 n'est pas transmise à l'entrée S de la bascule
41 et les impulsions de 1 Hz présentes à l'entrée d du circuit continuent d'être bloquées
par la porte ET 43. De plus, toute pression exercée par la suite sur la tige reste
bien entendu inefficace.
[0102] Si, au lieu de faire repasser la tige en position I après avoir procédé à un changement
de fuseau horaire d'une heure, on la tourne à nouveau rapidement, la nouvelle impulsion
de commande de correction CCP reçue par le circuit fait repasser les sorties Q des
bascules 34 et 37 au niveau "1" et tout se passe alors comme si on avait tourné la
tige juste après l'avoir tirée.
[0103] De même, comme le montre la figure 4d, si après avoir modifié l'affichage d'une heure
entière ou, ce qui revient au même pour le circuit, de plusieurs heures, on effectue
une correction de l'indication des minutes, c'est alors la première impulsion CCP
produite à partir du moment où l'on tourne la tige lentement qui fait revenir les
bascules 34 et 37 à leur état de travail et à partir de là on se trouve dans la même
situation que si aucun changement de fuseau horaire n'avait eu lieu.
[0104] Enfin, dans le cas où l'on corrige la montre de plus d'une heure, seulement en faisant
pivoter la tige lentement, à la soixantième impulsion de correction qu'il reçoit,
le compteur 46 émet une impulsion HCRP qui ramène les sorties des bascules 34 et 37
à "0", mais aussitôt après la soixante et unième impulsion CCP les fait repasser à
"1" et tout se passe comme si cette impulsion provenait du circuit monostable 30 et
si la soixante et unième impulsion de correction était la première.
[0105] En fait, il pourrait y avoir encore une autre possibilité qui n'a pas non plus été
envisagée dans l'explication du fonctionnement du circuit de la montre : celle d'un
changement de fuseau horaire précédé d'une modification de l'indication des minutes.
La raison, c'est que, dans ce cas, le circuit de commande de remise à zéro des secondes
de la figure 3 fonctionnerait mal étant donné que, comme on l'a vu, ce circuit revient
à son état de repos chaque fois qu'il a reçu soixante impulsions de correction et
qu'il a parfois besoin d'être réactivé par une impulsion de commande de correction.
Par conséquent et bien que cela n'ait pas été précisé jusque là, il faut que le circuit
logique de commande 26 soit conçu pour ne pas permettre à l'utilisateur de procéder
à une telle correction, par exemple en ne répondant pas à une rotation rapide de la
tige après une modification de l'indication des minutes tant que la tige n'a pas remise
en position neutre entre les deux et tant que la montre n'est pas sortie du mode transitoire
de remise à zéro des secondes par lequel elle passera alors nécessairement.
[0106] Si une telle possibilité de correction a été exclue pour la montre qui a été décrite,
c'est parce qu'elle n'offre pas véritablement d'intérêt. En effet, si l'on veut mettre
à l'heure une montre qui retarde ou avance beaucoup, ce qui normalement ne devrait
arriver qu'au moment où la pile est mise en place pour la première fois ou changée,
il est préférable de commencer par corriger l'indication des heures car si l'on fait
l'inverse on risque d'avoir à modifier à nouveau l'indication des minutes à la fin.
[0107] Cependant, si l'on tient malgré tout à laisser cette possibilité à l'utilisateur
il y a plusieurs solutions.
[0108] Tout d'abord, on peut continuer à réaliser le circuit de commande de remise à zéro
des secondes sous la forme qui a été décrite et concevoir le circuit logique de commande
26 de façon que, dans le cas d'un changement de fuseau horaire, il ne produise pas
une seule mais soixante impulsions de commande de correction, chacune de celles-ci
précédant une impulsion de correction.
[0109] Il est aussi possible de modifier le circuit de commande de remise à zéro de façon
qu'il puisse être réactivé non pas par des impulsions CCP, mais par des impulsions
de correction CP ou par d'autres signaux internes, dérivant ou non de ces dernières.
[0110] Enfin, on peut concevoir le circuit 27 pour qu'il ne revienne pas à son état de repos
tant que la tige n'est pas ramenée en position neutre.
[0111] Dans les deux derniers cas, il n'est plus nécessaire que le circuit logique 26 produise
des impulsions de commande de correction et sa conception devient alors pratiquement
indépendante de celle du circuit de commande de remise à zéro.
[0112] Bien entendu, utiliser l'une ou l'autre de ces solutions ne signifie pas que l'on
sort du cadre de l'invention.
[0113] D'autre part, il est bien clair que cette dernière peut s'appliquer à beaucoup de
montres plus ou moins complexes et plus ou moins éloignées du point de vue conception
de celle qui a été choisie comme exemple, ces montres pouvant être de type analogique,
digital ou les deux à la fois.
[0114] Déjà, rien que pour la montre qui a été décrite, il existe beaucoup de variantes
possibles.
[0115] Par exemple, on pourrait prévoir de ne pas remettre à zéro que le compteur de secondes
mais aussi un certain nombre d'étages du diviseur de fréquence pour aboutir a une
mise à l'heure plus précise.
[0116] Le circuit de la montre pourrait être réalisé de façon qu'il ne soit pas possible
de procéder à des changements de fuseau horaire d'une heure successifs ou à une correction
des minutes après un changement de fuseau horaire sans ramener la tige en position
neutre.
[0117] Par ailleurs, pour éviter d'avoir à prévoir une position axiale supplémentaire de
la tige rien que pour permettre de remettre les secondes à zéro, on pourrait concevoir
la montre de façon que cette remise à zéro puisse être commandée autrement que par
une pression sur la tige, par exemple par un pivotement rapide de celle-ci en position
neutre, bien qu'une solution de ce genre soit moins pratique et moins sûre. A ce propos,
il faut noter que beaucoup de montres connues, auxquelles l'invention peut s'appliquer
et qui sont moins simples que celle qui a été décrite, sont déjà munies d'une tige
à plusieurs positions dont une poussée instable pour permettre, par exemple, d'effectuer
un chronométrage, d'arrêter une sonnerie, de mémoriser une heure de réveil, etc. Cette
position peut aussi être utilisée pour commander une remise à zéro des secondes.
[0118] Comme autres genres de montres avec lesquels l'invention est tout à fait compatible,
on'peut citer, a titre d'exemples :
- celles dans lesquelles une rotation lente de la tige en position tirée permet de
corriger conjointement les minutes et les heures alors qu'une rotation rapide permet
de modifier une autre information, par exemple une date;
- celles dans lesquelles la mise à l'heure et le changement de fuseau horaire ou la
correction d'une autre information se font de manière unidirectionnelle, c'est-à-dire
seulement dans le sens de l'avance, en laissant la tige dans la même position axiale
et en la tournant dans un sens ou dans l'autre;
- celles dans lesquelles la mise à l'heure et la correction d'une autre information,
qui peut être un changement de fuseau horaire, se font de manière bidirectionnelle
en tournant la tige dans des positions axiales différentes;
- celles dans lesquelles la correction de l'indication des heures est commandée en
modifiant celle des minutes de plus d'un certain nombre d'unités, par exemple quinze
ou trente; ou encore
- celles dans lesquelles la tige de mise à l'heure est remplacée par un autre système
de commande, par exemple des touches capacitives ou des senseurs photo-électriques.
Dans ce cas, il peut être avantageux de concevoir le circuit de la montre de façon
que celle-ci passe automatiquement en mode transitoire de remise à zéro des secondes
si aucune correction ou aucune nouvelle correction n'a été effectuée pendant un certain
temps et, en plus, la même chose peut être faite, pour le retour au fonctionnement
normal après un changement de fuseau horaire. En effet, cela dispense l'utilisateur
d'effectuer une manoeuvre pour faire sortir la montre du mode de correction, ce qui
est difficilement concevable lorsque l'organe de commande est une tige de mise à l'heure.
[0119] Enfin, compte tenu de ce qui a été dit précédemment à propos de l'unicité de l'organe
de commande et de ses avantages, il est utile de préciser que T invention n'est pas
limitée à une montre ou une autre pièce d'horlogerie qui n'en possède effectivement
qu'un. Il peut très bien y en avoir plusieurs, ceux qui ne sont pas prévus pour la
mise à l'heure grossière ayant d'autres fonctions que celle de permettre d'effectuer
une mise à l'heure fine.
1. Pièce d'horlogerie électronique comportant :
- une base de temps pour produire un signal de fréquence standard;
- un circuit diviseur de fréquence couplé à ladite base de temps pour produire des
impulsions de temps;
- un ensemble d'affichage capable d'indiquer au moins les minutes et les secondes
en réponse auxdites impulsions de temps;
- un organe de commande manuelle; et
- un circuit de correction qui, lorsque l'organe de commande est actionné d'une première
manière, fait passer la pièce d'horlogerie d'un mode de fonctionnement normal a un
mode de correction dans lequel l'indication des minutes peut être corrigée en actionnant
l'organe de commande d'une deuxième manière,
caractérisée par le fait que ledit circuit de correction (13) comprend un circuit
de commande de remise a zéro des secondes (27) qui, dans le cas où l'organe de commande
(2) a été actionné seulement de la première manière et dans celui où l'organe de commande
a été actionné à la fois et successivement de la première et de la deuxième manière,
permet de placer la pièce d'horlogerie dans un mode transitoire de remise à zéro des
secondes, pour un temps maximal déterminé à partir du moment où la pièce d'horlogerie
sort du mode de correction, et qui est prévu pour, instantanément, agir sur l'ensemble
d'affichage (5, 8-10, 1) de façon que l'indication des secondes soit mise à zéro et
faire repasser la pièce d'horlogerie en mode de fonctionnement normal, lorsque l'organe
de commande est actionné d'une troisième manière avant la fin dudit temps et pour
seulement faire revenir la pièce d'horlogerie audit mode de fonctionnement normal
a la fin de ce temps si l'organe de commande n'a pas été actionné avant.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée par le fait que ledit
temps maximal est d'environ une minute.
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait qu'elle
est conçue pour permettre la progression normale de l'indication des secondes en réponse
auxdites impulsions de temps lorsqu'elle est en mode de correction et également lorsqu'elle
est dans ledit mode transitoire, tant que l'organe de commande n'est pas actionné
de ladite troisième manière.
4. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par
le fait que le circuit de correction (13) est conçu pour agir sur l'ensemble d'affichage
(5, 8-10, 1) de façon que l'indication des minutes progresse d'une unité au moment
de la mise à zéro de l'indication des secondes si, juste avant que l'organe de commande
(2) soit actionné de la troisième manière, ledit ensemble d'affichage indiquait plus
de trente secondes.
5. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par
le fait que ledit ensemble d'affichage (5, 8-10, 1) est prévu pour afficher une information
de temps autre que les minutes et les secondes et que ledit circuit de correction
(13) est agencé pour permettre de corriger cette information en actionnant l'organe
de commande (2) d'une quatrième manière lorsque la pièce d'horlogerie est en mode
de correction et pour faire repasser cette dernière directement du mode de correction
au mode de fonctionnement normal lorsqu'une correction de cette information seulement
a été effectuée.
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 5, caractérisée par le fait que ladite
information de temps est l'indication des heures.
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée par le fait que ledit
organe de commande est une tige rotative (2) qui peut être déplacée axialement entre
au moins une position neutre stable (I), une position tirée (II) également stable
et une position poussée instable (III), et que lesdites première, deuxième, troisième
et quatrième manières d'actionner l'organe de commande consistent respectivement à
faire passer la tige de la position neutre à la position tirée, à la tourner lentement,
à la faire passer temporairement de la position neutre à la position poussée et à
la tourner rapidement, la pièce d'horlogerie sortant du mode de correction lorsque
ladite tige passe de la position tirée à la position neutre.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisée par le fait que ledit
ensemble d'affichage comprend un compteur de secondes (5) qui reçoit les impulsions
de temps délivrées par le diviseur de fréquence (4), un compteur de minutes (8), un
compteur d'heures (9), un dispositif d'affichage numérique (1) et un circuit de commande
d'affichage (10) pour faire afficher par ce dispositif le contenu desdits compteurs,
et que ledit circuit de commande de remise à zéro (27) est conçu pour envoyer au compteur
de secondes une impulsion qui permet de remettre le contenu de celui-ci à zéro lorsqu'une
pression est exercée sur la tige (2) alors que la pièce d'horlogerie est en mode de
remise à zéro des secondes.
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée par le fait que ledit
circuit de correction (13) est conçu pour produire, en réponse à une rotation lente
de la tige (2) en position tirée (II) des impulsions de correction (CP) dont la fréquence
et le nombre sont fonctions respectivement de la vitesse de rotation et de l'angle
dont la tige est tournée, et, en réponse à chaque rotation rapide de la tige dans
la même position (II) soixante impulsions de correction de fréquence fixe et très
supérieure à la fréquence desdites impulsions de temps, ces impulsions de correction
étant transmises audit compteur des minutes (8).
10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 9, caractérisée par le fait que ledit
circuit de commande de remise à zéro des secondes (27) comprend :
- des premiers moyens (28) pour produire une impulsion (CRP) chaque fois que la tige
(2) est amenée en position poussée (III);
- une porte ET (35) à une entrée de laquelle est appliquée cette impulsion ;
- une bascule (34) reliée à une autre entrée de la porte ET, qui, lorsque la pièce
d'horlogerie est en mode de fonctionnement normal, se trouve dans un premier état
pour lequel la porte est fermée, et qui, lorsque la tige est amenée en position tirée
(II), passe dans un second état permettant de rendre ladite porte passante;
- un premier compteur (46) pour compter lesdites impulsions de correction et émettre
un premier signal (HCRP) permettant de faire revenir la bascule dans le premier état
alors que la tige est encore en position tirée, lorsque le nombre d'impulsions de
correction compté est égal à soixante;
- des seconds moyens (31, 32) pour générer un second signal lorsqu'une impulsion est
produite par lesdits premiers moyens après que la tige ait été ramenée de la position
tirée à la position neutre (I), ledit second signal permettant de faire repasser la
bascule dans le premier état après que ladite impulsion ait été transmise par ladite
porte au compteur des secondes (5), lorsque ladite bascule se trouve encore dans le
second état au moment de la production de ladite impulsion ; et
- un second compteur (44) pour compter les impulsions de temps fournies par le diviseur
de fréquence (4), à partir du moment où la tige est ramenée en position neutre et
pour produire, à la fin du temps maximal déterminé, un troisième signal permettant
de faire repasser ladite bascule dans ledit premier état, lorsqu'elle se trouve encore
dans ledit second état à la fin dudit temps.
11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, caractérisée par le fait que ledit
circuit de correction (13) est conçu pour ramener automatiquement ladite bascule (34)
dans le second état après que ledit premier signal (HCRP) ait été produit par le premier
compteur (46), si plus de soixante impulsions de correction (CP) sont produites alors
que la tige (2) est en position tirée (II).
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10 ou 11, caractérisée par le fait que
ledit circuit de commande de remise à zéro des secondes (27) comprend également des
moyens (27, 37-43, 47) pour, d'une part, éviter le comptage des impulsions de temps
par le second compteur (44) lorsque la bascule (34) est déjà revenue dans le premier
état au moment où la tige (2) est ramenée en position neutre (I) et, d'autre part,
interrompre le comptage desdites impulsions de temps par ledit second compteur lorsqu'une
impulsion est produite par lesdits premiers moyens (28) avant la fin dudit temps maximal.
13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée par le fait que ledit
mode transitoire de remise à zéro des secondes est signalé par un clignotement de
l'affichage de ces dernières.