[0001] La présente invention concerne un électro-aimant à trois états.
[0002] La présente invention concerne également un circuit pour sa commande.
[0003] Les électro-aimants à trois états sont utiles par exemple pour commander un appareil
entre un état de repos et deux états de marche différents. Par exemple, un tel électro-aimant
peut être monté dans un contacteur permettant de mettre un moteur triphasé, en marche
avant, en marche arrière ou à l'arrêt. Un tel contacteur comprend des contacts du
type inverseur susceptibles de prendre en outre une position intermédiaire entre les
deux positions extrêmes. Pour éviter un court-circuit de la source pendant la durée
des arcs électriques sur les contacts, il faut éviter que l'inversion des contacts
ne soit trop rapide.
[0004] On connaît d'après la DE A1 31 38 265 et le FR - A - 2 532 107 un contacteur polarisé
à trois positions stables, comprenant un électro-aimant de type bistable à aimant
permanent et un ressort de rappel dont l'effet est nul en position centrale de l'armature
avec une brusque variation dès que l'armature s'écarte de sa position centrale. L'aimant
permanent assure la stabilité de chacune des positions extrêmes malgré l'effet contraire
du ressort.
[0005] Ainsi, ce contacteur connu est tristable. Cependant, les utilisations avec des contacteurs
monostables sont plus fréquentes. De plus, pour quitter une position extrême, il faut
exciter la bobine dans un sens inverse de celui qui a servi à l'excitation précédente.
Or à ce stade, l'armature risque de dépasser la position centrale stable et d'aller
jusqu'à l'autre position extrême, Au lieu de s'arrêter, le moteur commandé va tourner
en sens inverse, ce qui peut @tre très dangereux. On sait en effet qu'il est difficile
de doser des ampèretours, à cause des écarts de tension et de résistance dûs à réchauffement.
De plus, la force des aimants varie avec la température et la force des ressorts des
contacts diminue avec l'usure des contacts.
[0006] Pour remédier à ce défaut, le document antérieur propose d'exciter simultanément
les bobinages en sens inverse. Leur effet total n'est alors plus que celui résultant
des fuites dues aux positions différentes des bobinages, ce qui conduit à une mauvaise
efficacité. En outre, la commutation des bobinages est difficile à mettre en oeuvre.
De plus, la création de la position centrale stable par un ressort est difficile à
obtenir et nécessite des précautions de mise en oeuvre onéreuses. Voir par exemple
le livre "La Télégraphie et le Télex" de D. FAUGERAS, Ed. Eyrolles 1962, page 194
-relais à trois positions.
[0007] Il est bien proposé dans l'un des documents cités un moyen de rendre le contacteur
monostable mais ce moyen est insuffisant en pratique.
[0008] On connaît par ailleurs d'après le EP -A 86 121 un électro-aimant ayant deux équipages
munis d'aimants permanents et mobiles l'un par rapport à l'autre en définissant entre
eux quatre entrefers. Les aimants permanents sont en série l'un avec l'autre à l'une
des positions extrêmes qui est donc stable, et en opposition l'un avec l'autre à l'autre
position extrême qui est donc instable. Un tel électro-aimant est bien monostable
sans artifice mais s'il est utilisé dans un contacteur, il ne peut mettre les contacts
de puissance que dans deux positions différentes, et non trois.
[0009] Le FR - 2 554 957 (non publié à la date de priorité de la présente demande) décrit
un électro-aimant du même type (à deux positions, à deux aimants permanents), mais
bistable.
[0010] On connaît également d'après le US -A-2 872 546 un électro-aimant monostable trois
positions dans lequel un aimant permament rotatif est monté entre deux aimants fixes
raccordés par leur milieu chacun à l'une des extrémités d'une culasse fixe. En l'absence
d'excitation, l'aimant mobile prend une position intermédiaire dans laquelle son pôle
Nord est à égale distance des pôles Nord des aimants fixes et son pôle Sud à égale
distance des pôles Sud des aimants fixes. Selon le sens d'excitation d'une bobine
entourant la culasse, l'aimant mobile pivote dans un sens ou dans l'autre. Cependant,
cet électro-aimant est peu efficace car les bobines n'agissent pratiquement que pour
supprimer certaines forces de répulsion et pour en laisser subsister d'autres.
[0011] Or on sait que les forces de répulsion sont plus faibles que des forces d'attraction
dans des entrefers fermés.
[0012] Le but de l'invention est ainsi de proposer un électro-aimant monostable à trois
positions, qui développe des forces magnétiques importantes dans les positions "travail"
et qui ne risque pas de passer d'une position extrême à l'autre lorsqu'il a seulement
été commandé pour revenir en position centrale ou intermédiaire, et qui, sans modification
coQteuse telle que l'augmentation de la course ou de l'inertie de l'équipage mobile,
ne risque pas de passer trop rapidement d'une position extrême à l'autre en créant
un risque decourt-circuit.
[0013] L'invention vise ainsi un électro-aimant polarisé comprenant un circuit magnétique
et au moins une bobine d'excitation entourant une partie du circuit magnétique ; ce
dernier est constitué par deux équipages comprenant chacun au moins un aimant permanent
muni sur ses faces polaires de pièces polaires, les équipages étant mobiles l'un par
rapport à l'autre entre deux positions extrêmes ; les pièces polaires d'un équipage
forment avec les pièces polaires de l'autre équipage deux paires antagonistes d'entrefers
variables, les entrefers d'une paire se refermant lorsque les entrefers de l'autre
paire s'ouvrent en raison du mouvement relatif des équipages dont le sens est déterminé
par l'état d'excitation de la bobine.
[0014] Dans l'une des paires d'entrefers, chaque entrefer a des faces en regard reliées
à des faces polaires d'aimants permanents d'une même polarité magnétique.
[0015] Suivant l'invention, dans l'autre paire d'entrefers, chaque entrefer a des faces
en regard reliées à des faces polaires d'aimants permanents d'une même polarité magnétique
et les tailles des aimants permanents sont choisies pour d'une part annuler sensiblement,
en l'absence d'excitation de la bobine, le flux qui passe dans un entrefer fermé,
permettant ainsi de ramener la position des équipages dans une position intermédiaire
entre les deux positions extrêmes, et pour d'autre part assurer en présence de l'excitation
une attraction vers l'une ou l'autre des positions extrêmes suivant le sens de l'excitation
de la bobine.
[0016] Dans une réalisation préférée de l'invention, les entrefers sont formés par des extrémités
des pièces polaires et chacune de ces extrémités n'appartient qu'à un seul entrefer.
[0017] De la sorte, lorsque les équipages sont dans une position extrême l'un par rapport
à l'autre et que l'alimentation est coupée, la force électromagnétique d'attraction
est supprimée et il apparaît des forces de répulsion comme dans la position "travail"
du contacteur décrit dans EP -A - 86121. Si la force des aimants permanents a été
choisie suffisante par rapport à une rémanance éventuelle dans les entrefers fermés,
ces forces de répulsion ramènent les deux équipages dans leur position rlative intermédiaire.
On peut aussi choisir des aimants plus faibles en liaison avec des moyens de rappel
élastiques, par exemple l'élasticité des contacts de puissance si l'électro-aimant
est employé dans un contacteur . Il faut bien comprendre que les moyens de rappel
envisagés ici à titre éventuel n'ont qu'un rôle d'appoint mettant en jeu des efforts
faibles par rapport aux forces électromagnétiques et assurant éventuellement une meilleure
résistance aux vibrations en position intermédiaire, l'essentiel étant de supprimer
la force électromagnétique d'attraction. Ils ne s'agit donc pas de moyens de rappel
fournissant des efforts importants devant plus que contrebalancer la force de l'aimant
permanent, sous risque de rémanance.
[0018] Une fois décollés de leur position relative extréme, les équipages ne peuvent dépasser
leur position relative intermédiaire car au-delà, il apparaît des forces symétriques
de rappel. La position intermédiaire est donc stable. C'est dans cette position que
chaque aimant "voit" la réluctance la plus faible du circuit magnétique qui lui est
imposé.
[0019] Lorsqu'on applique une excitation d'un sens donné, l'un des équipages se déplace
par rapport à l'autre vers une position extrême, sous l'effet de forces semblables
à celles engendrées dans le contacteur selon EP - A - 86121. Les différences entre
deux forces d'aimant étant stables dans le temps et indifférentes à la température,
la position intermédiaire est définie avec précision. Elle peut être réglée par désaimantation
sélective.
[0020] Selon un autre aspect de l'invention, le circuit de commande pour l'électro-aimant
ci-dessus est caractérisé en ce qu'il comprend, pour l'un au moins des bobinages de
la bobine, un ensemble comprenant un condensateur branchable en parallèle avec le
bobinage, une résistance branchée en série avec ce bobinage, une résistance de décharge
branchable en parallèle avec le condensateur, et un moyen de commutation mobile entre
une première position dans laquelle une ligne d'alimentation du bobinage et le condensateur
sont reliés à une borne de source tandis que la résistance de décharge est déconnectée,
et une seconde position dans laquelle le condensateur est en série avec la résistance
de décharge tandis que la ligne d'alimentation du bobinage est ouverte.
[0021] Ainsi, pour faire passer l'armature d'une position extrême à l'autre, on commence
par couper l'alimentation du bobinage en service et on met sous tension le bobinage
équipé de l'ensemble précité ; l'équipage mobile est ainsi rappelé en position intermédiaire.
Mais dans un premier temps, il ne peut dépasser cette position. En effet, la tension
aux bornes du bobinage en question croît au rythme de la charge du condensateur et
ce n'est qu'après un certain délai ou temps d'arrêt que ladite tension suffit à pousser
l'équipage mobile jusqu'à l'autre position extrême. Avec un tel circuit de commande,
un contacteur selon l'invention permet par exemple à un moteur de changer de sens
de rotation sans brusquerie ni risque de court-circuit entre phases. Quand on remet
en service ledit autre bobinage, le condensateur se décharge dans la résistance de
décharge. Les deux bobinages peuvent être équipés chacun d'un ensemble précité, auquel
cas le fonctionnement exposé ci-dessus a lieu chaque fois que l'on fait passer l'excitation
d'un bobinage à l'autre.
[0022] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront encore de la description
ci-après.
[0023] Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs
1
- la figure 1 est une vue en coupe suivant l'axe de la bobine d'un électro-aimant
selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe de l'électro-aimant de la figure 1, perpendiculairement
à l'axe de la bobine ;
- la figure 3 est une vue en perspective et en coupe d'un autre agencement d'un électro-aimant
suivant l'invention ;
- la figure 4 est un schéma de montage de l'électro-aimant des figures 1 à 3 dans
un contacteur pour la commande avant-arrière-arrêt d'un moteur triphasé ; et
- les figures 5 et 6 montrent le contacteur des figures 1 à 3 respectivement associé
à deux circuits de commande selon l'invention, pour la commande avant-arrière-arrêt
d'un moteur triphasé.
[0024] Dans la réalisation des figures 1 et 2, l'électro-aimant comprend un équipage fixe
1 et un équipage mobile 7. L'équipage fixe 1 comprend un aimant permanent 2 dont les
faces polaires (N, S) sont munies respectivement des pièces polaires 3 et 4. Une bobine
5, bobinée sur une carcasse de bobine 6, entoure l'équipage 1 dans sa région centrale
où se trouve l'aimant 2, de manière que le champ de la bobine suivant un axe YY' soit
perpendiculaire à l'axe d'aimantation XX' de l'aimant permanent 2.
[0025] L'équipage mobile 7 comprend également un aimant permanent 14 dont l'axe d'aimantation
est parallèle à XX' et dont les faces polaires (N, S) sont munies respectivement des
pièces polaires 12 et 13.
[0026] La pièce polaire 3 a deux extrémités 15, 16 émergeant de la bobine 5 et cambrées
à angle droit le long des joues de la carcasse de bobine 6.
[0027] La pièce polaire 12 a deux extrémités 8, 9 cambrées à angle droit de manière à ce
qu'elles soient parallèles aux extrémités 15 et 16 et à l'extérieur de ces dernières.
On détermine ainsi entre les équipages un entrefer variable El entre les extrémités
15 et B et un entrefer variable E2 entre les extrémités 16 et 9.
[0028] La pièce polaire 13 a deux extrémités 10, 11 cambrées à angle droit de manière à
ce qu'elles soient parallèles et à l'extérieur des extrémités 8 et 9.
[0029] Enfin la pièce polaire 4 a deux extrémités 17, 18 émergeant de la bobine 5 et cambrées
à angle droit de manière à ce qu'elles soient parallèles aux extrémités 10 et 11 et
à l'extérieur de ces dernières. On détermine ainsi entre les équipages un entrefer
variable E3 entre les extrémités 10 et 17 et un entrefer variable E4 entre les extrémités
11 et 18.
[0030] Dans une version préférée de l'invention, l'équipage mobile 7 peut se déplacer par
translation suivant une direction parallèle à l'axe de la bobine. On voit sur la figure
2 que cet équipage est guidé par des encoches dans des joues de la carcasse de bobine
6.
[0031] Pour une première position extrême de l'équipage mobile 7, les entrefers El et E4
sont fermés par rapprochement de leurs faces en regard tandis que les entrefers E2
et E3 sont ouverts. Pour l'autre position extrême, ce sont les entrefers E2 et E3
qui sont fermés, El et E4 étant ouverts.
[0032] Les deux paires d'entrefers E1-E4 et E2-E3 ont donc des effets antagonistes.
[0033] Suivant l'invention, les polarités des aimants permanents 2 et 14 sont choisies de
façon que les faces en regard de chaque entrefer soient reliées à des faces polaires
d'aimant permanent de m#me polarité, à savoir la polarité N pour les entrefers El
et E2 et la polarité S pour les entrefers E3 et E4.
[0034] Cette disposition est rendue possible par le fait que chaque extrémité de pièce polaire
n'appartient qu'à un seul entrefer, alors que par exemple dans le EP - A - 86121,
certaines extrémités des pièces polaires (9a et 9b) appartiennent à deux entrefers
antagonistes.
[0035] Suivant l'invention également les tailles des aimants permanents (principalement
leurs surfaces) sont choisies de sorte qu'aucun flux magnétique ne traverse un entrefer
fermé en l'absence d'excitation de la bobine 5. On évite ainsi que les positions extrêmes
ne soient des positions stables. On peut m@me faire en sorte que les aimants permanents
voient des réluctances extérieures plus faibles lorsque l'équipage mobile 7 est dans
une position intermédiaire sensiblement à mi-course des positions extrêmes, comme
sur la figure 1. Pour cela, il peut @tre avantageux de rajouter des aimants permanents
près des entrefers par exemple entre les extrémités parallèles 8 et 10 ainsi que 9
et 11.
[0036] Mais les tailes des aimants (principalement leur épaisseur) doivent aussi être choisies
suivant l'invention en fonction des ampèretours de la bobine pour que ces derniers
renforcent un sens de passage du flux de l'aimant permanent 2, en contournant l'aimant
permanent 14 et en assurant une force "travail" suffisante dans la paire d'entrefers
fermés, suivant le sens d'excitation de la bobine.
[0037] Pratiquement, compte tenu des dissymétries entre les deux entrefers d'une paire d'entrefers,
il est difficile d'obtenir une force de répulsion suffisante, et la position centrale
peut être assurée d'une manière classique par des ressorts antagonistes agissant dès
que l'équipage mobile 7 s'écarte, dans un sens ou l'autre, de sa position centrale,
en améliorant la résistance aux chocs.
[0038] Pour augmenter la force "travail", il peut être avantageux d'augmenter la puissance
de l'aimant permanent 2, quitte à avoir un faible flux dans les entrefers fermés après
coupure de la bobine, la force rémanente correspondante étant facilement compensée
par un ressort bandé en fin de course, cette force pouvant résulter en partie de la
force de compression de contacts.
[0039] Le fonctionnement de cet électro-aimant est donc du type monostable à partir d'une
position centrale stable. Le sens de déplacement de l'équipage mobile vers une des
positions extrêmes dépend du sens de l'excitation de la bobine, et la coupure de cette
dernière provoque la suppression des forces électromagnétiques de travail, au moins
dans leur plus grande partie, le retour en position centrale étant éventuellement
assisté par des ressorts. Les forces travail peuvent être importantes car tout le
flux de l'aimant permanent 2 est aiguillé par la bobine 5 dans des entrefers fermés,
alors par exemple que dans le US - A - 2 872 546, les bobines n'agissent pratiquement
que pour supprimer certaines forces de répulsion et pour en laisser subsister d'autres.
[0040] De plus, par l'adjonction de pièces polaires, l'invention permet d'avoir des forces
travail suffisantes, sans toutefois avoir des forces rémanentes.
[0041] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée à la structure décrite ci-dessus et on
peut apporter de nombreuses modifications à la réalisation sans sortir du domaine
de l'invention.
[0042] Ainsi on peut permuter les parties fixe et mobile en faisant coulisser l'équipage
1 dans la carcasse de bobine 6 dont les joues sont rapprochées. On peut aussi supprimer
certaines extrémités cambrées de pièces polaires, telles que 15 et 16 pour avoir une
portée en bout de la pièce polaire.
[0043] On peut également faire pivoter l'équipage mobile 7 de 90° autour de l'axe passant
par les entrefers, en mettant éventuellement deux équipages mobiles de part et d'autre
de la bobine 5.
[0044] Au lieu de cambrer les extrémités des pièces polaires 3 et 4 d'un même c8té de l'axe
YY' de la bobine 5, on peut les cambrer de part et d'autre de cet axe, comme cela
est représenté sur la figure 3. Sur cette figure, c'est l'équipage 1 qui est mobile
en coulissant dans la carcasse de la bobine 6 et l'équipage 7 est dédoublé de part
et d'autre de la bobine 5. (Seul l'aimant permanent 14a avec ses pièces polaires 12a-13a
est visible).
[0045] Au lieu d'être cambrées à angle droit, les extrémités des pièces polaires peuvent
aussi être planes ou cambrées en bayonnette, comme sur la figure 6 du FR - A - 2 554
957, au respect des polarités magnétiques prés.
[0046] Enfin, au lieu d'avoir des fermetures d'entrefer par rapprochement de deux faces
de surface constante, on peut avoir des entrefers à distance d'entrefer constante,
qui se ferment par variation de la zone de recouvrement de deux faces en regard. Pour
réaliser une telle disposition, il suffit de prévoir sur la figure 1 que l'épuipage
mobile 7 puisse pivoter autour de l'axe XX', les entrefers El à E4 ayant des surfaces
cylindriques convenablement décalées angulairement.
[0047] On a représenté à la figure 4 l'électro-aimant 21 des figures 1 et 2 dont l'équipage
mobile est fixé à la pièce mobile 22 de trois contacts de puissance 23 de type inverseur,
c'est-à-dire que la pièce mobile 22 de chaque contact 23 raccorde deux paires de contacts
fixes distinctes selon la position extrême occupée par l'équipage mobile 7.
[0048] Dans la situation représentée, l'équipage 7 est en position intermédiaire et les
pièces mobiles 22 sont également dans une position intermédiaire dans laquelle aucun
contact n'est établi.
[0049] Les contacts 23 sont montés entre les bornes RST d'une source triphasée et les bornes
d'un moteur triphasé M selon un montage classique tel que le moteur tourne dans un
sens ou dans l'autre selon que les contacts 23 sont dans une position ou dans l'autre.
[0050] La bobine 5 comprend deux bobinages 5a, 5b (représentés schématiquement) bobinés
pour générer des flux de sens contraires lorsqu'ils sont alimentés et ayant une extrémité
commune A3 reliée à la borne négative d'une source de courant continu par l'intermédiaire
d'un bouton d'arrêt d'urgence A.
[0051] Les deux autres extrémités Aa, Ab des bobinages 5a, 5b sont reliables au choix à
la borne positive de ladite source par une ligne d'alimentation 24a, 24b respectivement.
[0052] La ligne 24a associée à l'enroulement 5a porte les contacts travail d'un commutateur
manuel monostable Pa dont les contacts repos sont sur la ligne 24b. Celle-ci porte
en outre les contacts travail d'un autre commutateur manuel monostable Pb.
[0053] Au repos, aucun des bobinages 5a, 5b n'est alimenté, et le moteur M reste à l'arrêt.
[0054] Selon que l'on appuie sur un bouton ou sur l'autre Pa ou Pb, le moteur M tourne dans
un sens ou dans l'autre. Dès qu'on relâche le bouton, le moteur s'arrête.
[0055] Le montage de la figure 5 constitue un perfectionnement de celui de la figure 4,
associé à un contacteur analogue à celui de la figure 4 excepté qu'il comporte un
contact inverseur supplémentaire, référencé 23a, dont la pièce mobile 22 est solidaire
des pièces mobiles 22 des contact 23. La borne d'entrée de chaque contact fixe du
contact 23a est raccordée à la borne positive de la source. Chacune des bornes de
sortie est raccordée à une ligne respective 26a ou 26b. La ligne 26a est raccordée
à la ligne 24a qui passe par un contact de repos d'un inverseur 27b du commutateur
Pb. De même la ligne 26b est raccordée à la ligne 24b passant par un contact repos
d'un inverseur 27a du commutateur Pa. Comme on peut le vérifier d'après les flèches
a et b montrant respectivement dans quel sens les bobinages 5a et 3b sollicitent les
pièces mobiles 22, l'arrangement est tel que la ligne d'auto-alimentation 26a ou 26b
qui est fermée par le contact 23a est toujours celle qui alimente le bobinage 5a ou
Sb dont l'action maintient les pièces mobiles 22 dans la position qu'elles occupent.
[0056] De plus, en parallèle avec le contact 23a, les lignes 24a et 24b sont raccordées
à la borne positive de la source via un contact travail des inverseurs 27a et 27b
respectivement.
[0057] A chaque bobinage 5a ou 5b, est associé un ensemble comprenant un condensateur Ca
ou Cb monté entre le point A3 et la borne positive de la source, en série avec un
contact travail d'un second inverseur 28a ou 28b de l'inverseur Pa ou Pb respectivement.
En parallèle avec chaque condensateur Ca ou Cb, est montée une résistance de décharge
ra ou rb en série avec un contact repos du second inverseur 28a ou 28b. Une résistance
R3 commune aux deux ensembles est montée entre le pint A3 et le bouton d'arrêt A.
[0058] Le fonctionnement est le suivant :
Le moteur étant supposé en marche dans le sens déterminé par le bobinage 5a, l'équipage
mobile du contacteur est en position extrême vers la droite (flèche a) et le bobinage
5a est auto-alimenté via le vontact 23a et la ligne 26a, les boutons des commutateurs
Pa ou Pb étant relâchés. Chaque condensateur Ca ou Cb est en circuit fermé sur sa
résistance de décharge ra ou rb et n'a donc pas d'effet sur la commande.
[0059] Pour changer de sens de rotation, on appuie sur le bouton Pb. Ceci a plusieurs effets.
D'une part, l'inverseur 27b ouvre le circuit d'auto-alimentation du bobinage 5a. Le
même inverseur ferme la liaison directe entre la ligne 24b et la borne positive de
la source. En même temps, l'inverseur 28b met le condensateur Cb en parallèle avec
l'enroulement 5b et met hors circuit la résistance rb.
[0060] Dès que son circuit d'auto-alimentation est interrompu, le bobinage 5a cesse son
action et permet le retour de l'équipage mobile en position intermédiaire. Dans un
premier temps, l'équipage mobile ne va pas au-delà. En effet, l'autre bobinage 5b
ayant été branché en parallèle avec le condensateur Cb et en série avec la résistance
R3, sa montée en tension s'effectue avec la constante de temps R3, Cb, par exemple
1s, de préférence plus de 0,2s. Ce n'est qu'après un certain délai que la force magnétique
engendrée par le bobinage Sb suffit à déplacer l'équipage mobile jusqu'à son autre
position extrême, vers la gauche, permettant le démarrage du moteur dans l'autre sens.
[0061] L'exemple de la figure 6 est analogue à celui de la figure 5 excepté que, pour profiter
de la présence des condensateurs en permettant l'alimentation par du courant alternatif,
une diode de redressement demi- alternance d a été intercalée entre le point A3 et
la résistance R3. De plus, chaque enroulement 5a ou 5b est monté en parallèle avec
une diode de roue libre da ou db avec laquelle l'enroulement 5a ou 5b forme un circuit
fermé lorsque l'enroulement est déconnecté, la diode ayant alors pour sens passant
le sens normal de passage dans le bobinage, tel qu'il est permis par la diode d.
[0062] La résistance R3 évite l'emploi de fils de bobinage trop fins pour le cas d'une tension
de 220 V alternatif et la faible puissance nécessaire à la commande de l'électro-aimant
évite d'avoir une résistance R3 de grande taille.
[0063] Les composants ra, rb, Ca, Cb et R3 et les diodes éventuelles peuvent facilement
@tre logés dans un boîtier de même profil que celui du contacteur (encliquetage sur
barreau, bornes semblables etc) - ou dans un boîtier encliqueté sur le corps du contacteur
comme un additif classique.
[0064] Dans le cas d'une commande automatique, les boutons poussoirs Pa et Pb peuvent être
remplacés par un seul jeu de contacts inverseurs, avec ou sans auto- alimentation,
mais en conservant la temporisation de l'inversion des sens de rotation du moteur
commandé.
[0065] L'électro-aimant décrit peut aussi être employé dans une électro-valve à 3 voies.
1. Electro-aimant polarisé comprenant au moins une bobine d'excitation (5) et un circuit
magnétique constitué par deux équipages (1, 7) comprenant chacun au moins un aimant
permanent (2, 14) muni sur ses faces polaires de pièces polaires (3, 4 ; 12, 13),
la bobine (5) entourant l'un des équipages dans une région comprenant l'aimant permanent,
les équipages (1, 7) étant mobiles l'un par rapport à l'autre entre deux positions
extrêmes, les pièces polaires (3, 4) d'un équipage (1) formant avec les pièces polaires
(12, 13) de l'autre équipage (7) deux paires antagonistes d'entrefers variables (El,
E4 ; E2, E3), les entrefers d'une paire se refermant lorsque les entrefers de l'autre
paire s'ouvrent en raison du mouvement relatif des équipages dont le sens est déterminé
par l'état d'excitation de la bobine (5). une paire d'entrefers (El, E4) ayant des
faces en regard reliées à des faces polaires d'aimants permanents d'une même polarité
magnétique, caractérisé en ce que l'autre paire d'entrefers (E2, E3) a des faces en
regard réliées à des faces polaires d'aimants permanents d'une même polarité magnétique,
et en ce que les tailles des aimants permanents (2, 14) sont choisies pour d'une part
annuler sensiblement, en l'absence de l'excitation de la bobine (5) , le flux qui
passe dans un entrefer fermé, permettant ainsi de ramener les équipages dans une position
relative intermédiaire entre les deux positions extrêmes et pour d'autre part assurer,
en présence de l'excitation de la bobine (5), une attraction vers l'une ou l'autre
des positions extrêmes suivant le sens de l'excitation de la bobine (5).
2. Electro-aisant selon la revendication 1, caractérisé en ce que les entrefers (E1,
E2, E3, E4) sont formés par des extrémités (8, 9, 10, 11, 15, 16, 17, 18) des pièces
polaires (3, 4, 12, 13) et en ce que chaque extrémité de pièce polaire n'appartient
qu'à un seul entrefer (El, E2, E3, E4).
3. Electro-aimant selon la revendication 2, caractérisé en ce que les extrémités (8,
9, 10, 11, 15, 16, 17, 18) de pièces polaires (3, 4, 12, 13) sont cambrées à angle
droit pour être parallèles entre elles.
4. Electro-aimant selon la revendication 3, caractérisé en ce que la fermeture des
entrefers (El, E2, E3, E4) est obtenue par rapprochement des surfaces d'entrefer en
regard, celles-ci étant transverales à l'axe (YY') de la bobine (5) de façon à ce
que le mouvement relatif des équipages (1, 7) soit une translation suivant une direction
parallèle à l'axe (YY') de la bobine (5).
5. Electro-aimant suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en
ce qu'il comprend des moyens de rappel élastiques.
6. Contacteur comprenant un électro-aimant suivant la revendication 5, et des contacts
de puissance (23) du type inverseur dont l'état est déterminé par la position relative
des équipages de l'électro-aimant, caractérisé en ce que les moyens de rappel comprennent
l'élasticité des contacts de puissance (23).
7. Circuit de commande pour électro-aimant selon l'une des revendications 5 ou 6 dans
lequel la bobine (5) comprend deux bobinages (5a, Sb) bobinés pour générer des flux
de sens contraires, caractérisé en ce qu'il comprend, pour l'un au moins des bobinages,
un ensemble comprenant un condensateur (Ca, Cb) branchable en parallèle avec le bobinage,
une résistance (R3) branchée en série avec ce bobinage, une résistance de décharge
(ra, rb) branchable en parallèle avec le condensateur (Ca, Cb) et un moyen de commutation
(Pa, Pb) mobile entre une première position dans laquelle une ligne d'alimentation
(24a, 24b) du bobinage (5a, 5b) et le condensateur sont reliés à une borne de source
tandis que la résistance de décharge est déconnectée, et une seconde position dans
laquelle le condensateur est en série avec la résistance de décharge tandis que la
ligne d'alimentation du bobinage est ouverte.
B. Circuit de commande conforme à la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comprend
un ensemble précité pour chaque enroulement, la première position de chaque moyen
de commutation étant instable et la seconde position stable.
9. Circuit de commande conforme à la revendication 8, caractérisé en ce qu'il comprend
des moyens pour raccorder les bobinages à la source via un contact de type inverseur
(23a) commandé par la position relative des équipages et via, pour chaque bobinage
(5a, Sb), un contact fermé au repos (27a, 27b) du moyen de commutation (Pb, Pa) affecté
à l'autre bobinage (5b, 5a), de façon à réaliser une comande du type à auto- alimentation.
10. Circuit de commande selon l'une des revendications 7 à 9, pouvant être raccordé
à une source alternative, caractérisé en ce qu'une diode de redressement simple alternance
(d1) est montée en série avec les deux bobinages (5a, Sb) et en ce que chaque bobinage
(5a, Sb) est monté en parallèle avec une diode de roue libre (d2, d3).