[0001] L'invention concerne un échangeur de chaleur de secours pour le refroidissement du
fluide primaire d'un réacteur nucléaire dont le coeur constitué par des assemblages
combustibles dégageant de la chaleur est plongé dans un fluide primaire contenu dans
une cuve.
[0002] Dans le cas des réacteurs nucléaires à neutrons rapides, le fluide primaire de refroidissement
du réacteur est généralement constitué par du sodium liquide remplissant une cuve
en acier inoxydable de grandes dimensions fermée par une dalle horizontale de forte
épaisseur.
[0003] lorsqu'on arrête le réacteur après un certain temps de fonctionnement, il est nécessaire
de continuer le refroidissement des assemblages du coeur puisqu'il subsiste une certaine
radio-activité résiduelle génératrice de chaleur dans ce coeur.
[0004] Dans les réacteurs nucléaires de grande puissance, la quantité de chaleur à évacuer
est importante et l'on utilise généralement le circuit principal d'échange de chaleur
du réacteur pour réaliser son refroidissement après arrêt. Ce circuit comporte, dans
le cas des réacteurs de type intégré, des échangeurs intermédiaires sodium-sodium
et des pompes pour mettre en circulation le sodium primaire. Ces pompes fonctionnent
à faible vitesse pendant le refroidissement après arrêt.
[0005] Cependant, si un incident technique provoque un arrêt du fonctionnement normal du
circuit principal de refroidissement, le coeur ne peut plus être refroidi suffisamment.
L'échauffement excessif du coeur peut conduire à des accidents très graves si bien
qu'on prévoit un circuit de refroidissement de secours totalement distinct du circuit
principal, d'une grande simplicité et d'une grande fiabilité.
[0006] Un tel circuit de secours comporte un échangeur de chaleur sodium-sodium en partie
immergé dans le fluide primaire du réacteur. Cet échangeur de chaleur comporte un
faisceau de tubes à l'intérieur desquels circule du sodium secondaire qui s'échauffe
au contact du sodium primaire contenu dans la cuve du réacteur. Le sodium secondaire
mis en circulation dans le faisceau est lui-même refroidi à l'extérieur de la cuve
du réacteur, dans un échangeur sodium-air.
[0007] Dans le cas de réacteurs à neutrons rapides de forte puissance, par exemple 1500
ou 1800 MWe, il est nécessaire d'utiliser plusieurs échangeurs de secours sodium-sodium
plongeant dans la cuve du réacteur. Il est nécessaire de limiter le nombre de ces
échangeurs de secours sodium-sodium, pour des questions de coût et pour réduire le
nombre de passages dans la dalle du réacteur. Les échangeurs de secours sodium-sodium
doivent donc être de taille relativement importante. Ces échangeurs de chaleur subissent
d'autre part des sollicitations thermiques très importantes, si bien que leur conception
pose des problèmes techniques difficiles à résoudre.
[0008] Les échangeurs de secours sodium-sodium sont la plupart du temps du type à faisceaux
de tubes en épingle plongeant directement dans le sodium primaire. Ces tubes sont
placés à l'intérieur d'une virole externe ouverte à sa base et percée sur une grande
partie de sa surface latérale. Les tubes en U sont reliés à l'une de leurs extrémités
à une première plaque tubulaire et à leur autre extrémité à une seconde plaque tubulaire
décalée par rapport à la première suivant la hauteur de l'échangeur de chaleur. Ces
plaques tubulaires permettent d'envoyer le sodium secondaire dans les tubes à la partie
centrale de l'échangeur et de le récupérer à sa partie périphérique. Le sodium refroidi
descend dans les branches des tubes situées à la partie centrale de l'échangeur et
remonte par les branches des tubes situées à la périphérie de celui-ci. Pendant son
parcours dans les tubes, le sodium liquide secondaire s'échauffe en contact thermique
avec le sodium primaire par la paroi des tubes. Il en résulte des différences de température
très importantes entre les différentes parties de l'échangeur. Celui-ci peut également
connaître des variations de température importantes dans le temps. Il en résulte des
contraintes thermiques qui peuvent être très élevées dans certaines parties de l'échangeur
et il est nécessaire de concevoir des échangeurs d'une structure telle qu'elle permette
de réduire ces contraintes thermiques jusqu'à des niveaux acceptables.
[0009] En outre, les tubes constituant le faisceau d'échange doivent être entretoisés de
façon efficace, pour éviter leur déplacement relatif sous l'action de la chaleur et
sous l'action des vibrations. Il en résulte des problèmes difficiles à résoudre pour
le montage de l'échangeur de chaleur.
[0010] Le but de l'invention est donc de proposer un échangeur de chaleur de secours pour
le refroidissement du fluide primaire d'un réacteur nucléaire contenu dans une cuve
comportant une plaque de fermeture sensiblement horizontale et renfermant le coeur
du réacteur immergé dans le fluide primaire, comportant une bride de support reposant
sur la plaque de fermeture, un faisceau de tubes d'échange pliés en épingle et fixés
sur deux plaques tubulaires, une virole cylindrique à axe vertical enveloppant le
faisceau qui est plongé dans le fluide primaire et un circuit d'alimentation des tubes
du faisceau en fluide d'échange thermique comportant un moyen de refroidissement du
fluide d'échange échauffé par le fluide primaire disposé à l'extérieur de la cuve,
échangeur de chaleur qui permette de limiter les contraintes thermiques dans ses différents
éléments constituants et qui soit d'une structure simple et permettant un montage
facile.
[0011] Dans ce but, les deux plaques tubulaires sont placées de façon coaxiale horizontalement
et au même niveau, l'une de ces plaques tubulaires de forme annulaire située de façon
périphérique par rapport à la seconde plaque centrale de forme circulaire étant fixée
à une virole à axe vertical située au-dessus des plaques tubulaires et reliant celles-ci
à la bride de support et à une seconde virole coaxiale à la première, située en-dessous
des plaques tubulaires et portant une pièce de raccord d'une troisième virole reliée
à la plaque tubulaire centrale,
[0012] et chacun des tubes du faisceau comporte une partie droite verticale reliée à la
plaque tubulaire centrale, une partie coudée pour le retournement du tube, une partie
droite verticale de retour, une portion circulaire horizontale sur environ un tiers
de circonférence et une partie verticale se raccordant à la plaque tubulaire périphérique.
[0013] L'invention est également relative à un procédé de montage de l'échangeur de chaleur.
[0014] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple
non limitatif, un échangeur de chaleur de secours d'un réacteur nucléaire à neutrons
rapides refroidi par du sodium liquide.
La figure 1 est une vue en élévation de l'échangeur de chaleur de secours en position
dans la cuve d'un réacteur nucléaire à neutrons rapides.
La figure 2a est une vue en coupe par un plan vertical de symétrie de la partie supérieure
de l'échangeur de chaleur de secours représenté à la figure 1.
La figure 2b est une vue en coupe par un plan vertical de symétrie de la partie inférieure
de l'échangeur de chaleur représenté sur la figure 1.
La figure 3a est une coupe suivant AA de la figure 2b.
La figure 3b est une coupe suivant BB de la figure 2b.
La figure 3c est une coupe suivant CC de la figure 2b.
La figure 4 est une vue de dessus d'une portion d'une entretoise de maintien des tubes
de l'échangeur de chaleur représenté sur la figure 1.
Les figures 5, 6 et 7 sont relatives à un second mode de réalisation d'une entretoise
de maintien des tubes.
Les figures 5 et 5a sont des vues de dessus d'une partie de cette entretoise, à des
échelles différentes.
La figure 6 est une vue suivant F de la figure 5a.
La figure 7 est une vue partielle en élévation dumoyen de maintien des éléments de
l'entretoise.
La figure 8 est une vue en coupe des éléments permettant le montage des tubes du faisceau
dans les entretoises.
[0015] Sur la figure 1, on voit l'échangeur de chaleur désigné de façon générale par le
repère 1 en position à l'intérieur de la cuve d'un réacteur nucléaire à neutrons rapides
remplie de sodium liquide jusqu'au niveau 2. L'échangeur de chaleur 1 traverse la
dalle 3 par une traversée 4 et repose par l'intermédiaire d'une bride 5 sur une bride
de support 6 portée par la virole de la traversée 4 de la dalle 3.
[0016] Sur la partie supérieure la de l'échangeur 1 sont fixés des conduits isolés 7 et
8 assurant respectivement le retour du sodium secondaire refroidi dans l'échangeur
de chaleur et le prélèvement du sodium secondaire échauffé qui est envoyé, pour son
refroidissement, dans un échangeur de chaleur sodium-air disposé à l'extérieur de
la cuve, non représenté, et situé sur le circuit de sodium secondaire.
[0017] La partie inférieure lb de l'échangeur est constitué par une virole à axe vertical
comportant des perçages et enveloppant le faisceau d'échange.
[0018] On va maintenant décrire plus en détail la structure de l'échangeur de chaleur 1
en se reportant aux figures 2a et 2b.
[0019] On voit que la partie supérieure la de l'échangeur de chaleur comporte une enveloppe
externe sur laquelle sont fixés les conduits de sodium 7 et 8 en communication à l'intérieur
de l'enveloppe de l'échangeur de chaleur avec une chambre 10 d'arrivée du sodium liquide
secondaire et avec une chambre 11 du retour du sodium secondaire échauffé, respectivement.
[0020] Les chambres 10 et 11 d'arrivée et de retour de sodium liquide secondaire sont coaxiales
et ont pour axe commun l'axe vertical ZZ' de l'échangeur de chaleur.
[0021] La chambre 10 d'arrivée du sodium secondaire est disposée à la partie centrale et
comporte une double paroi. La chambre 11 de retour du sodium secondaire échauffé,
de forme annulaire, est disposée à la périphérie de la chambre 10. Les chambres 10
et 11 sont constituées par des viroles cylindriques et des viroles tronconiques soudées
bout à bout.
[0022] Le volume compris entre les deux parois de la chambre 10 est rempli par un gaz inerte.
[0023] Le volume compris entre la paroi externe de la partie cylindrique de la chambre 11
et l'enveloppe externe de l'échangeur de chaleur est rempli par des blocs de calorifuge
12. Du calorifuge est également disposé dans le prolongement de ces blocs 12 autour
des conduits 7 et 8. Un bloc métallique 13, disposé autour de la partie tronconique
des chambres 10 et 11, permet de réaliser une protection biologique de la traversée
4.
[0024] Sous la bride 5 sont fixées deux viroles coaxiales 14 laissant entre elles un espace
de très faible largeur et d'une hauteur suffisante pour entourer l'enveloppe de l'échangeur
de chaleur 1 sur toute la hauteur de la traversée 4. Ces viroles 14 réalisent de manière
connue une protection thermique de la traversée.
[0025] Sous la bride 5 est également fixée une virole 15 de plus forte épaisseur constituant
la paroi externe de l'échangeur de chaleur reliant la bride 5 à la partie inférieure
lb de l'échangeur. Dans cette partie lb de l'échangeur se trouve le faisceau 17 constitué
par un ensemble de tubes pliés en épingle qui comportent chacun une extrémité reliée
à une plaque tubulaire externe de forme annulaire 18 et une extrémité reliée à une
plaque annulaire centrale de forme circulaire 19.
[0026] Les deux plaques tubulaires 18 et 19 ont toutes deux pour axe l'axe ZZ' de l'échangeur
de chaleur et sont placées en vis-à-vis à un même niveau dans cet échangeur de chaleur,
la plaque annulaire 18 entourant la plaque circulaire 19.
[0027] La plaque tubulaire 18 est reliée sur sa périphérie à la virole 15 de l'échangeur
de chaleur qui assure ainsi la liaison entre la plaque tubulaire 18 et la bride 5.
Sur son bord interne, la plaque annulaire 18 est reliée à l'une des parois de la chambre
10 d'arrivée du sodium secondaire. Enfin, sur sa périphérie et à sa partie supérieure,
la plaque centrale 19 est reliée à la seconde enveloppe de la chambre 10.
[0028] L'enveloppe de la chambre 11 est reliée à la virole 15 à sa partie inférieure par
l'intermédiaire d'une pièce en Y 21.
[0029] La virole 15 est prolongée en-dessous des plaques tubulaires 18 et 19 par la virole
lb enveloppant le faisceau de tubes de l'échangeur de chaleur. Cette virole lb est
fixée par soudage le long du bord externe de la plaque annulaire 18, en-dessous de
cette plaque.
[0030] Le long du bord interne de la plaque 18, sur sa face inférieure, est fixée une virole
20 de faible longueur. La partie inférieure de cette virole 20 est reliée à une pièce
de jonction annulaire à section en Y 22 qui permet de raccorder la virole 20 à une
virole 23 d'une longueur sensiblement identique coaxiale à la virole 20 et fixée le
long du bord de la plaque centrale 19 sur sa face inférieure.
[0031] A la partie inférieure de la pièce annulaire 22 à section en Y sont fixés des tirants
25 dont la répartition circonférentielle est visible sur les figures 3a et 3b. Ces
tirants 25 maintiennent par l'intermédiaire de fourreaux de courte longueur 26, un
ensemble de grilles entretoises 27 assurant le maintien transversal des tubes 28 du
faisceau 17.
[0032] Chacun des tubes 28 du faisceau comporte une partie droite descendante 28a fixée
à son extrémité supérieure dans la plaque tubulaire 19, une partie coudée de retournement
du tube 28b, une partie droite de retour 28c, une portion circulaire horizontale 28e
visible sur la figure 3a et enfin une partie droite terminale 28f fixée à l'intérieur
de la plaque tubulaire 18. De cette façon, pour chacun des tubes 28, l'extrémité d'entrée
communique avec la chambre d'arrivée du sodium 10 et l'extrémité de sortie avec la
chambre de retour 11 du sodium liquide. La partie inférieure de l'échangeur de chaleur
jusqu'au niveau de sodium liquide 2 étant plongée dans le sodium primaire à refroidir,
le sodium secondaire circulant dans les tubes 28 s'échauffe avant de ressortir dans
la chambre 11. Les différentes parties des tubes et de l'échangeur de chaleur sont
donc à des températures différentes. Le sodium primaire est en contact avec le faisceau
sur toute sa longueur immergée et des perforations 30 sont prévues pour le passage
du sodium primaire dans l'enveloppe lb.
[0033] La partie supérieure des portions 28a des tubes, les portions circulaires 28e dans
leur totalité et les portions 28f sont disposées au-dessus du niveau 2 du sodium liquide
primaire.
[0034] La dilatation différentielle des portions du tube soumises à des fluides à des températures
différentes est compensée en grande partie par la portion circulaire 28e du tube disposée
au-dessus du niveau du sodium liquide. Ces portions sont donc soumises à des flexions
qu'elles peuvent cependant absorber'sans trop de difficultés étant donné leur longueur
correspondant à un arc de circonférence ayant un angle au centre de l'ordre de 140°
et de toute façon supérieur à 120° c'est-à-dire au tiers de la circonférence. D'autre
part, ces portions circulaires 28e ne sont pas soumises à des conditions d'utilisation
trop défavorables puisqu'elles sont situées au-dessus du niveau du sodium liquide
primaire.
7
[0035] Les deux plaques tubulaires 18 et 19 comportetdés"môyh§- de jonction aussi bien entre
elles qu'à la bride de support 5 de l'échangeur qui permettent d'absorber toute déformation
du faisceau et des viroles de l'échangeur. En même temps, ces moyens de jonction permettent
un maintien efficace des plaques tubulaires et de la virole externe lb du faisceau.
De plus, le maintien transversal du faisceau contre les vibrations est assuré par
les entretoises 27 fixées à la partie inférieure de la pièce de jonction annulaire
22.
[0036] La base du faisceau constituée par les portions coudées 28b visibles sur les figures
2b et 3c est constituée par une simple juxtaposition de tubes en épingle possédant
une bonne tenue à la déformation dans les directions transversales.
[0037] Sur la figure 4, on voit un mode de réalisation d'une grille entretoise 27 de fixation
des tubes 28. Cette grille entretoise 27 est constituée par un ensemble de cerces
34 circulaires et concentriques ayant toutes pour axe l'axe ZZ' de l'échangeur de
chaleur, entre lesquelles sont disposées des bandes métalliques 32 à pliage sinusoïdal
fixées de chaque côté sur les cerces correspondantes. Les cerces 34 sont constituées
par des portions successives reliées par des pièces de jonction soudées 35. Les bandes
32 pliées sous forme de sinusoïdes assurent la jonction entre les différentes cerces
et constituent avec elles trois couronnes de maintien externes 36a, 36b et 36c et
six couronnes internes 37.
[0038] Entre l'ensemble des couronnes internes 37 et les couronnes externes 36 est ménagé
un espace dans lequel les fourreaux 26 de maintien des tirants 25 sont fixés grâce
à des pièces permettant également la jonction entre la partie interne de la grille
entretoise et la partie externe.
[0039] Les tirants 25 assurent la suspension de la grille entretoise 27 sous les plaques
tubulaires.
[0040] Le procédé de montage des tubes 28 dans les grilles entretoises 27 sera exposé plus
loin.
[0041] Sur les figures 5, 6 et 7, on voit un second mode de réalisation d'une grille entretoise,
celle-ci comportant un ensemble de cerces concentriques 40 ayant toutes pour axe l'axe
ZZ' de l'échangeur de chaleur comme précédemment. Ces cerces 40 comportent des découpes
rectangulaires 41 comme visibles sur la figure 6 et l'ossature de la grille est constituée,
en plus des cerces 40, par des éléments radiaux 42 et un feuillard 43 plié de façon
à ménager un logement pour les tubes 28 entre le feuillard 43 et la cerce correspondante
40. Entre deux portions pliées en cylindre pour venir en contact avec les tubes 28,
le feuillard 43 est plié à angle droit pour constituer une .partie de dimensions correspondant
aux découpes 41 de la cerce 40. Ces portions 44 pliées à angle droit sont introduites
dans les découpes 41 de la cerce 40 et maintenues en place par des pièces 45 jouant
le rôle d'étrier. Ces pièces 45 ont la forme de portions d'anneaux découpées en créneaux
comme visible à la figure 7 ou de peignes.
[0042] Les cerces concentriques 40, les éléments radiaux 42 et le feuillard 43 constituant
l'ossature de la grille 27 sont reliés entre eux pour assurer la cohésion de la structure.
Les éléments radiaux 42 portent également les fourreaux 26 de fixation des tirants
25 de suspension de la grille 27.
[0043] Aussi bien dans le cas de la grille représentée à la figure 4 que dans le cas de
la grille représentée aux figures 5, 6 et 7, le montage et la fixation des différents
éléments les constituant sont réalisés pour l'ensemble des six couronnes internes,
avant le montage du faisceau.
[0044] Pour le montage du faisceau, on met en place les parties intérieures des grilles
entretoises suspendues par les tirants 25 sous les plaques tubulaires 18 et 19 puis
les branches 28a des tubes 28 sont introduites dans les grilles entretoises une à
une de façon à constituer une première couche externe complète. Les extrémités des
tubes 28 sont alors reliées aux plaque tubulaires 18 et 19 respectivement et les cerces
externes sont mises en place de façon à constituer une première couronne externe de
fixation des tubes 28. Les éléments de fixation tels que 32 (figure 4) ou tels que
43 et 45 (figure 5) sont reliés à la ou les cerces mises en place dans la partie externe
de la grille.
[0045] On constitue les deux couches suivantes successivement, de la même façon.
[0046] Quand l'ensemble du faisceau et les grilles entretoises ont été ainsi assemblés,
on met en place la virole externe lb enveloppant le faisceau, puis on fixe par soudage
cette virole lb sur la plaque tubulaire 18.
[0047] Dans le cas de la grille représentée aux figures 5, 6 et 7, les tubes 28 sont d'abord
mis en place contre les cerces 40, puis les pièces de fixation 43 sont introduites
dans les découpes 41 des cerces 40. Enfin, l'ensemble est immobilisé par les pièces
45 en forme de peigne.
[0048] Pour le montage des parties internes pré-assemblées des grilles entretoises et le
montage des tubes dans ces parties pré-assemblées, on utilise les moyens représentés
sur la figure 8 montrant l'extrémité 28a d'un tube 28 en cours de montage dans une
grille 27. Un embout ogival 50 équipe l'extrémité du tube 28a à introduire dans la
grille 27 qui comporte des manchons 51 ayant les mêmes diamètres internes et externes
que les tubes 28 qui ont été mis en place au moment du montage des éléments de la
grille à l'emplacement que doivent occuper les tubes, pour maintenir un écartement
de ces éléments correspondant exactement à la dimension des tubes 28. Les manchons
51 sont maintenus par les forces radiales exercées par les éléments élastiques constituant
la grille 27.
[0049] Lorsqu'on introduit l'extrémité du tube 28a comportant l'embout ogival 50 dans l'embout
51, celui-ci est chassé par poussée, cependant que le tube 28 vient occuper sa place
dans la grille entretoise 27. Le tube 28a est ainsi maintenu parfaitement dans la
grille entretoise.
[0050] On voit que les principaux avantages de l'échangeur de chaleur suivant l'invention
sont de permettre des dilatations des différentes parties de cet échangeur, pendant
son fonctionnement et en particulier des tubes du faisceau, sans créer de contraintes
excessives dans ces éléments.
[0051] L'ensemble des éléments d'échangeur est également parfaitement maintenu contre les
vibrations, en particulier dans la direction transversale.
[0052] Le montage des plaques tubulaires à un même niveau dans l'échangeur, tout en leur
permettant des déplacements relatifs sous l'effet des dilatations, permet d'optimiser
la structure de l'échangeur de chaleur.
[0053] Enfin, l'échangeur de chaleur suivant l'invention peut être réalisé par des opérations
de montage simples et parfaitement définies.
[0054] L'invention ne se limite pas au mode de réalisation qui vient d'être décrit ; elle
en comporte au contraire toutes les variantes.
[0055] C'est ainsi que la longueur des viroles 20 et 23 de liaison des plaques tubulaires
et de suspension des grilles entretoises peut varier entre certaines limites. Pratiquement,
cette longueur L des viroles 20 et 23, dans le cas d'un échangeur de chaleur tel qu'utilisé
dans un réacteur nucléaire à neutrons rapides pourra être telle qu'elle vérifie les
inégalités suivantes :

où R est le rayon de la virole externe lb de l'échangeur de chaleur et t l'épaisseur
des viroles de jonction.
[0056] Dans le cas des échangeurs de chaleur des réacteurs nucléaires à neutrons rapides,
cette épaisseur est généralement comprise entre 6 et 10 mm.
[0057] Dans de tels échangeurs de chaleur, la différence de température T entre les parties
les plus chaudes et les parties les plus froides est généralement voisine de 200°C.
[0058] On peut également imaginer de réaliser des grilles entretoises d'une façon différente
de celles qui ont été décrites.
[0059] Enfin, le pliage des tubes du faisceau peut être légèrement différent de celui qui
a été décrit et représenté.
[0060] L'invention s'applique dans tous les cas où l'on utilise un échangeur de secours
pour le refroidissement du fluide primaire d'un réacteur nucléaire, cet échangeur
de chaleur plongeant dans une cuve contenant le fluide primaire.
1.- Echangeur de chaleur de secours pour le refroidissement du fluide primaire d'un
réacteur nucléaire contenu dans une cuve comportant une plaque de fermeture (3) sensiblement
horizontale et renfermant le coeur du réacteur immergé dans le fluide primaire, comportant
une bride de support (5) reposant sur la plaque de fermeture (3), un faisceau (17)
de tubes d'échange pliés en épingle et fixés sur deux plaques tubulaires (18, 19),
une virole (lb) cylindrique à axe vertical enveloppant le faisceau (17) qui est plongé
dans le fluide primaire et un circuit d'alimentation (7, 8) des tubes (28) du faisceau
(17) en fluide d'échange thermique comportant un moyen de refroidissement du fluide
d'échange échauffé par le fluide primaire, disposé à l'extérieur de la cuve,
caractérisé par le fait que les deux plaques tubulaires (18, 19) sont placées de façon
coaxiale horizontalement et au même niveau, l'une de ces plaques tubulaires (18) de
forme annulaire située de façon périphérique par rapport à la seconde plaque (19)
centrale, de forme circulaire, étant fixée à une virole (15) à axe vertical située
au-dessus des plaques tubulaires (18, 19) et reliant celles-ci à la bride de support
(5) et à une seconde virole (20) coaxiale à la première (15), située en-dessous des
plaques tubulaires (18, 19) et portant une pièce de raccord (22) d'une troisième virole
(23) reliée à la plaque tubulaire centrale (19),
et que chacun des tubes (28) du faisceau (17) comporte une partie droite verticale
(28a) reliée à la plaque 'tubulaire centrale (19), une partie coudée (28b) pour le
retournement du tube (28), une partie droite verticale de retour (28c), une portion
circulaire horizontale (28e) sur environ un tiers de circonférence et une partie verticale
(28f) se raccordant à la plaque tubulaire périphérique (18).
2.- Echangeur de chaleur suivant la revendication 1,
caractérisé par le fait que la pièce de raccord (22) porte à sa partie inférieure
un ensemble de tirants verticaux (25) pour la suspension de grilles entretoises (27)
maintenant les tubes (28) du faisceau (17) dans les directions radiales.
3.- Echangeur de chaleur suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2,
caractérisé par le fait que la seconde virole (20) et la troisième virole (23) ont
des longueurs, dans la direction verticale, sensiblement égales, cette longueur (L)
étant définie par les inégalités suivantes :

où R est le rayon de la virole enveloppant le faisceau de l'échangeur et t l'épaisseur
commune aux viroles (lb, 20 et 23).
4.- Echangeur de chaleur suivant la revendication 3, caractérisé par le fait que l'épaisseur
des viroles de liaison des plaques tubulaires (20, 23) est comprise entre six et dix
millimètres.
5.- Echangeur de chaleur suivant l'une quelconque des revendications 1, 2, 3 et 4,
caractérisé par le fait que la portion circulaire horizontale (28e) des tubes (28)
permettant leur dilatation est disposée dans une zone de l'échangeur de chaleur (1)
située au-dessus du niveau (2) du fluide primaire dans la cuve du réacteur nucléaire.
6.- Echangeur de chaleur suivant la revendication 2, caractérisé par le fait que les
grilles entretoises (27) sont constituées par un ensemble de cerces circulaires (34,
40) concentriques et horizontales sur lesquelles sont fixés des éléments élastiques
(32, 43) de maintien des tubes (28).
7.- Echangeur de chaleur suivant la revendication 6, caractérisé par le fait que les
éléments élastiques sont des bandes métalliques (32) à pliage sinusoidal intercalées
entre deux cerces successives (34) ménageant des espaces pour le logement des tubes
(28).
8.- Echangeur de chaleur suivant la revendication 6, caractérisé par le fait que les
cerces (40) de section circulaire et de forme cylindrique comportent des ouvertures
rectangulaires (41) à l'intérieur desquelles sont engagées des parties (44) pliées
à angle droit d'un feuillard constituant le moyen élastique (43) de maintien des tubes
(28) contre une des faces de la cerce (40), des peignes d'immobilisation (45) étant
introduits dans les parties (44) pliées à angle droit du moyen élastique (43), du
côté de la face de la cerce (40) qui n'est pas en contact avec le tube (28).
9.- Procédé de montage d'un échangeur de chaleur suivant l'une quelconque des revendications
6, 7 et 8 ayant au moins une grille-entretoise (27) comportant un ensemble de cerces
(34, 40) délimitant des couronnes successives de maintien des tubes à l'intérieur
desquelles les éléments élastiques (32, 43) viennent en contact avec les tubes (28)
et constituent deux ensembles, l'un interne situé vers la partie centrale de l'échangeur
et recevant les parties (28a) des tubes (28) reliées à la plaque tubulaire centrale
(19) et l'autre externe situé vers la virole externe (lb) de cet échangeur, caractérisé
par le fait que l'ensemble des couronnes internes constitué par les cerces (34, 40)
et les éléments élastiques (32, 43) est pré-assemblé, que cet ensemble interne est
fixé sous les plaques tubulaires (18, 19), que les extrémités d'arrivée (28a) des
tubes (28) sont introduites une par une dans des logements prévus dans les grilles
entretoises (27), jusqu'à constituer une rangée externe complète correspondant à une
couronne de l'ensemble externe, que la ou les cerces (34, 40) correspondant à cette
couronne externe et les éléments élastiques correspondants (32, 43) sont mis en place
et assemblés, qu'on répète les opérations de montage des tubes, couronne externe par
couronne externe, jusqu'au montage complet du faisceau, qu'on fixe les extrémités
des tubes (28) dans les plaques tubulaires (18 et 19) et qu'enfin on met en place
et l'on fixe la virole externe (1b) enveloppant le faisceau (17).
10.- Procédé de montage d'un échangeur de chaleur suivant la revendication 9, caractérisé
par le fait qu'on introduit au moment de leur assemblage, dans les couronnes internes
des grilles entretoises (27) des manchons (51) de même diamètre que les tubes (28),
dans les positions qui doivent être occupées ultérieurement par les tubes (28), qu'on
équipe l'extrémité (28a) des tubes (28) d'embouts (50) et qu'au moment de l'introduction
des tubes (28) dans la partie interne pré-assemblée des grilles entretoises (27) on
chasse, par poussée grâce à l'embout (50), pour chacun des tubes, le manchon (51)
correspondant dont le tube (28) vient prendre la place dans la grille entretoise (27).