[0001] La présente invention concerne un moyen de sécurité, notamment pour papier, réagissant
à la falsification par agent chimique.
[0002] Elle concerne le domaine des papiers de sécurité utilisables en particulier pour
la réalisation de pièces de paiement manuscrites et de documents officiels tels que
chèques, papier monnaie, bons de Caisse d'Epargne, livrets de compte, livres d'écritures
comptables, titres, papiers timbrés, actes notariés, et notamment, tous papiers de
sécurité, et moyens de sécurité comparables tels que cartes de crédit, etc. pour lesquels
il est indispensable de se prémunir contre toutes falsifications de l'écriture ou
cachet porté sur les papiers à l'aide de réactifs chimiques permettant d'éliminer
proprement les encres colorées actuellement employées pour l'écriture manuscrite ou
l'impression par tampons encreurs.
[0003] Les papiers de sécurité connus peuvent, outre le filigrare Et autres éléments de
sécurité physiques, tels que fils, fibres, etc. ccntenir certains réactifs apportant
une sensibilisaticn aux agents chimiques qui peuvent être utilisés pour falsifier
les écritures en dÉcolorant chimiquement les encres. On a par exemple, déjà proposé
des papiers contenant des réactifs chimiques aux acides, aux alcalis, aux réactifs
décclorants chlorés, tels que l'eau de chlore et l'eau de javel, aux crayons effaceurs
d'encres (Documents ARJOMARI FR-A-2365556, FR-A-2399505, FR-A-2402739, Document PapEteries
de VOIRON et des Gorges FR-A-2406027) et aux agents oxydants réducteurs utilisés dans
les effaceurs type "CORECTOR" ou "SLOAN'S" (noms commerciaux).
[0004] Mais la protection du papier contre la falsification par oxydants réducteurs a, jusqu'à
prÉsent, fait intervenir essentiellement des produits fluorescents. Cette fluorescence
est un handicap et constitue une limitation de la sécurité de ces papiers, pour lesquels
la non-fluorescence est un signe de reconnaissance très souvent utilisé, notamment
au niveau des banques et dans le grand public. On sait en effet que les papiers, notamment
pour impression-écriture, sont pratiquement toujours fluorescents, la fluorescence
étant due à des adjuvants améliorant la blancheur du papier. Etant donné qu'on ne
peut trouver que difficilement du papier impression-écriture non fluorescent, les
contrefacteurs, à moins de pouvoir détourner du papier non fluorescent, auront toute
chance d'utiliser un papier fluorescent. Un papier non fluorescent constitue donc
une prévention très efficace de la contrefaçon et, lorsque l'on travaille sur un tel
papier que l'on est parvenu à rendre non fluorescent, il est évidemment essentiel
que les agents de sécurité incorporés dans le papier n'apportent pas par eux-mêmes
la caractéristique de fluorescence que l'on était parvenu à éviter.
[0005] Dans le domaine visé par l'invention, il est donc tout à fait indispensable que l'agent
de sécurité soit non fluorescent.
[0006] On connaît par le document US-A-2186810 un procédé faisant intervenir un produit
non fluorescent, qui consiste à utiliser l'orthophénantroline ou le 2,2'-bipyridyle
présent dans le papier pour générer une trace indélébile lors de l'acte d'écriture
avec des encres contenant du Fer II et/ou du Nickel et/ou du Colbalt par complexation
de ces métaux. Ce procédé présente toutefois l'inconvénient de n'être efficace que
pour des encres particulières et donc de ne pas sensibiliser le papier contre toute
tentative d'infalsification au moyen d'agents chimiques ayant un pouvoir décolorant
vis-à-vis des encres utilisées.
[0007] Un but de l'invention est l'obtention d'un papier de sécurité non fluorescent réagissant
non aux encres mais au couple oxydant-réducteur permettant l'infalsification et qui
comporte sur sa surface ou dans sa masse une composition chimique destinée à sensibiliser
le papier vis-à-vis des couples oxydant-réducteur, ne modifiant pas notablement la
coloration du papier et compatible avec les réactifs connus de sensibilisation aux
acides, bases, solvants organiques et crayons effaceurs.
[0008] On a donc cherché un agent de sécurité qui réponde simultanément à tous les critères
suivants :
- pouvoir être incorporé dans le papier au cours de la mise en oeuvre des techniques
papetières classiques, de manière simple et commode,
- ne pas être fluorescent,
- ne pas colorer notablement le papier,
- ne pas augmenter de manière rédhibitoire le coût du papier,
- être suffisamment retenu dans la feuille lors de la formation de la feuille et pendant
le passage de celle-ci sur machine à papier,
- réagir au couple oxydant-réducteur,
- avec une sensibilité suffisamment élevée pour satisfaire aux tests sévères existant
en la matière.
[0009] Le complexité d'une telle recherche apparaîtra si l'on considère qu'une expérimentation
portant sur les familles connues pour leurs propriétés chromogènes dans les conditions
sévères du test cité plus loin à l'exemple 1 n'a pas donné de résultats satisfaisants.
Ainsi les moyens suivants se sont cependant révélés être inutilisables en pratique
:
a) réduction d'un iodate pour former un iodure coloré :
- ce systè-e fait intervenir des métaux dangereux, par exemple le mercure,
- problème de stabilité de l'iodate.
b) oxydation d'un sel de plomb pour donner un oxyde de plomb rouge :
- ce système fait intervenir également le plomb qui est toxique par accumulation (problème
de rejet industriel).
c) réduction de dérivé azoxy conduisant à des produits azo colorés :
- des molécules correspondant à ce système et spécialement synthétisées par le Demanderesse
n'ont pas donné les réactions attendues.
[0010] La Demanderesse, au terme d'essais intensifs et prolongés, a finalement retenu que
le but de l'invention pouvait être atteint par un moyen comprenant un agent sensibilisateur
donnant un complexe coloré avec le Fer II, et par le fait que le papier contient,
en surface ou en messe, du Fer III susceptible d'être réduit en Fer II par l'agent
chimique réducteur de falsification, et un moyen empêchant la réduction du Fer III
en Fer II par les autres constituants du papier.
[0011] Le choix de l'agent sensibilisateur se fait en fonction du pouvoir colorant du produit
initial et de sa réactivité vis-à-vis du couple oxydant-réducteur.
[0012] Ces agents sensibilisateurs sont soit incolores, soit légèrement colorés dans les
conditions de réalisation du papier et ne font pas perdre sensiblement à celui-ci
ses qualités de blancheur à leur dose d'application.
[0013] D'autre part, si ces complexants forment des complexes avec le Fer III présent dans
le papier, ces complexes sont soit incolores, soit légèrement colorés dans les conditions
de réalisation du papier et ne font pas perdre sensiblement à celui-ci ses qualités
de blancheur à leur dose d'application.
[0014] Enfin, une fois le Fer III réduit en Fer II, ces agents sensibilisateurs doivent
former un complexe coloré avec le Fer II.
[0015] L'Homme du métier sait sélectionner les composés utilisables sans difficulté au moyen
des renseignements et des critères fournis ci-dessus.
[0016] Pour obtenir un papier non fluorescent blanc ou pratiquement blanc selon l'invention,
offrant une réaction au couple oxydant-réducteur, le dérivé sensibilisateur peut-être
notamment le 2,2'-bipyridyle qui forme un complexe rouge avec le Fer II.
[0017] Un autre composé sensibilisateur est l'orthophénantroli ne qui présente cependant
l'inconvénient d'un coût élevé.
[0018] Le rôle du moyen empêchant la réduction du Fer III en Fer II par les autres constituants
du papier sera mieux compris à l'aide des explications suivantes.
[0019] La Demanderesse a constaté durant ses essais sur des papiers collés à l'amidon et
comportant des composés chimiques tels que le Fer III et le 2,2'-bipyridyle ou l'orthophénantroline
une coloration progressive dans le temps en l'absence de toute tentative d'infalsification
chimique.
[0020] Des essais sur des feuilles exemptes de collage à l'amidon ont permis d'obtenir des
papiers de sécurité stables dans le temps.
[0021] L'amidon apporté au papier lors du traitement secondaire de la feuille au moyen notamment
d'un presse-encolleuse est à . l'origine de cette coloration progressive dans le temps.
[0022] Cette coloration est essentiellement due au pouvoir réducteur de l'amidon qui transforme
le Fer III en Fer II et favorise ainsi la formation du complexe coloré entre le Fer
II et l'agent complexant.
[0023] C'est pourquoi la présente invention propose deux modes de réalisation de papiers
d'infalsification stables dans le temps, réalisés dans les conditions de collage suivantes
:
A- Collage classique du papier de sécurité à l'aide d'un agent de collage papetier
non réducteur du Fer III, tel que notamment l'alcool polyvinylique (PUA), constituant
lui-même ledit moyen empêchant la réduction du Fer III en Fer II, ou
[0024] B- Collage classique du papier à l'aide d'un agent de collage papetier, réducteur
du Fer III tel que l'amidon, cet agent de collage devant être associé à un oxydant
plus fort que le Fer III qui constitue ledit moyen.
[0025] Ainsi, lorsque l'agent de collage papetier est un agent réducteur du Fer III tel
que l'amidon, une caractéristique essentielle de l'invention est l'incorporation dans
le bain d'imprégnation d'un oxydant plus fort que le Fer III. Cet oxydant sert de
réserve oxydante vis-à-vis de l'amidon introduit dans le papier.
[0026] Cet oxydant doit être stable dans les conditions de réalisation du papier, en particulier
être stable dans l'eau et ne doit pas colorer le papier.
[0027] Certains oxydants sont à éviter notamment :
- les iodates qui oxydés par l'air donnent des iodures colorés,
- les chlorates pour les risques d'explosions encourus lors de la fabrication,
- les borates peur leurs coûts.
[0028] L'Homme du métier saura :
- sélectionner les oxydants adaptés au moyen des critères fournis ci-dessus et des
tables de potentiels électrochimiques disponibles dans la littérature scientifique,
- dÉterminer la quantité d'oxydant nécessaire pour bloquer les réactions parasites
et constituer une réserve oxydante.
[0029] Le papier comportant un tel moyen de sécurité selon l'invention présente une bonne
blancheur. Si on tente d'éliminer les écritures à l'encre sur ce papier à l'aide d'effaceur
du type "CORECTOR", mélange ce bisulfite ou analogues, on fait apparaître à leur place
une trace colorée trahissant la falsification.
[0030] Quel que soit le type de collage choisi (R ou B), ce papier peut avoir une composition
fibreuse quelconque, purement cellulosique, en partie synthétique, à partir de fibres
synthétiques ou films synthétiques couchés, plus brièvement ci-après "papier", à laquelle
on peut ajouter les adjuvants classiques de papeterie à savoir : charges minérales,
agents de résistance divers, liants, résines, colorants de nuançage, produits de collage
neutre, acide au basique, sulfate d'alumine pour collage acide ou réglage du pH, etc.
[0031] Au mélange précédent, on peut aussi ajouter des réactifs sensibilisateurs analogues
à ceux déjà utilisés actuellement dans les papiers de sécurités ; par exemple, des
produits assurant une modification de l'aspect du papier par contact de celui-ci avec
des acides, des bases, des crayons effaceurs, ces solvants organiques ou certains
oxydants tels que l'eau de javel (hypochlorite de sodium).
[0032] L'introduction des réactifs selon l'invention peut s'effectuer essentiellement de
trois façons différentes :
- dans la masse du papier cellulosique ou du papier en partie ou totalement synthétique,
- par imprégnation, au moyen d'une presse encolleuse ou hors machine de papiers cellulosiques,
ou en partie ou totalement synthétiques,
- par couchage de tous les types de papiers, l'additif selon l'invention étant alors
contenu dans la ou les couche(s) de couchage.
[0033] Les quantités de réactifs à utiliser selon l'invention seront calculées pour des
raisons de coûts en fonction des quantités nécessaires d'agent complexant que l'on
s'efforcera de faire réagir en totalité.
[0034] Les quantités d'agents selon l'invention (en % en poids) sont :
- Quantité pour observation d'une coloration qui commence à être visible à l'oeil
: 0,015% en poids sec de 2,2'-bipyridyle par rapport au poids de papier associé à
au moins sa quantité stoechiomstrique de Fer III.
- Quantité maximale : fixée par les surcoûts envisagés ou les modifications de caractéristiques
du papier, de manière connue pour l'Homme de métier.
[0035] Industriellement, on introduit couramment 0,045% en poids sec de 2,2'-bipyridyle
par rapport au poids du papier.
[0036] Les réactifs sont introduits soit en solution aqueuse, auquel cas il faut s'assurer
de leur rétention sur les fibres par liaison directe ou par l'intermédiaire d'agents
de fixation ou de liants, soit à l'état précipité micro-dispersé ou pigmentaire.
[0037] Ces papiers peuvent également contenir dans leur masse, à l'état pigmentaire dispersé,
des colorants insolubles dans l'eau mais organosolubles, de façon à préserver les
écritures ou mentions portées sur ces papiers vis-à-vis de tentatives de falsification
à l'aide de solvants organiques. De plus, ces papiers peuvent être filigranés ou contenir
divers artifices destinés à en assurer la reconnaissance.
[0038] Ainsi, l'invention permet-elle de fabriquer un papier blanc, non fluorescent, sensible
au couple oxydant-réducteur, lequel développe en présence d'une tentative de falsification
chimique des colorations décelables à l'oeil nu sur ce papier. La présence de ces
compositions n'entraîne aucune modification notable d'aspect ni de réactivité des
papiers déjà sensibilisés par les techniques connues.
[0039] Le papier qui fait l'objet de la présente invention peut être imprimé par l'une quelconque
des méthodes d'impression et est utilisable comme support d'écriture manuscrite lorsqu'on
désire une permanence des mentions portées et une découverte d'éventuelles tentatives
de falsification de ces écritures. Il est particulièrement intéressant de l'appliquer
à la réalisation de pièces de peiement manuscrites non fluorescentes telles que chèques,
bons de caisse, livrets de compte d'épargne, d'actes officels, etc.
[0040] Bien que la plupart des papiers de sécurité utilisés soient blancs, sans s'écarter
de l'objet de la présente demande, on peut evisager d'incorporer ce moyen d'infalsification
dans un papier de sécurité non plus blanc mais de couleur. Les produits de départ
ne devront pas avoir une coloration qui altérerait de façon sensible la couleur de
papier. Le complexe de Fer II devra avoir une couleur de préférence différente ou
au moins plus contrastée que celle du support.
[0041] Les Exemples suivants illustrent l'invention sans toutefois en diminuer la portée.
EXEMPLE 1 :
[0042] Un support papier contenant en masse du chlorure ferrique à raison de 0,015 % en
poids par rapport au pcids de papier Est imprégné dans un bain contenant un amidon
oxydé, du persulfate de sodium à raison de 0,35% en poids et du 2,2'-bipyridyle à
raison de 0,15% en poids de façon à déposer, par reprise humide de 30%, 0,045% en
poids de ce réactif par rapport au poids de papier. On obtient ainsi un papier réagissant
au "CORECTOR" pour encre, ainsi que au couple oxydant-réducteur appliqué dans les
conditions suivantes (test extrêmement sévère dans la profession considérée) :
- Immersion 15 secondes du papier dans une solution à 50g/1 de permanganate de potassium.
- égouttage 1min du papier,
- immersion du papier dans une solution à 10-15g/1 de bisulfite de sodium le temps
nécessaire à la décoloration du permanganate,
- séchage à l'air libre.
[0043] La coloration obtenue est une coloration rose tranchant visiblement avec la teinte
du papier de départ.
[0044] Le papier obtenu a également l'avantage de réagir aux réducteurs seuls, tels que
le bisulfite en solution aqueuse à raison de 10-15g/l en donnant une réaction rose.
EXEMPLE 2 :
[0045] En procédant comme indiqué à l'exemple 1 et en recyclant dans la masse de 5 à 10%
de cassés de productions précédentes.
[0046] La blancheur et la réactivité du produit final ne sont pas affectées.
EXEMPLE 3 :
[0047] Un support contenant en masse un colorant organosoluble, du chlorure ferrique à raison
de 0,015% en poids, est imprégné dans un bain acide contenant un amidon oxydé, du
paranitrophénol, du persulfate de sodium à raison de 0,35% en poids, et du 2,2'-bipyridyle
à raison de 0,15% en poids de façon à avoir 30% de reprise humide.
[0048] Le papier réagit au test de l'exemple 1 en prenant une teinte rose, ainsi qu'aux
bases, crayons effaceurs et solvants organiques.
EXEMPLE 4 :
[0049] Un support papier contenant en masse du chlorure ferrique à raison de 0,015% est
imprégné dans un bain contenant du PVA et du 2,2'-bipyridyle à raison de 0,15% en
poids de façon à déposer par reprise humide de 30%, 0,045% de ce réactif par rapport
au poids du papier.
[0050] On obtient ainsi un papier réagissant au "CORECTOR" pour encre ainsi qu'au couple
oxydant-réducteur appliqué dans les conditions du test décrit à l'exemple 1.
EXEMPLE 5 :
[0051] En procédant comme indiqué à l'exemple 4, et en recyclant dans la masse de 5 à 10%
de cassés de productions précédentes.
[0052] La blancheur et la réactivité finales du produit final ne sont pas affectées.
EXEMPLE 6 :
[0053] Un support contenant en masse un colorant organosoluble, du chlorure ferrique à raison
de 0,015% en poids par rapport au poids de papier, est imprégné das un bain acide
contenant du PVA, . du paranitrophsénol, du 2,2'-bipyridyle à raison de 0,15% en poids
et du sulfate de manganèse de façon à obtenir 30% de reprise humide.
[0054] Le papier réagit au test de l'exemple 1 en prenant une teinte rose, ainsi qu'aux
bases, crayons effaceurs et solvants organiques.
1. Moyen de sécurité non fluorescent contre la falsification chimique par un agent
chimique réducteur, de pièces établies sur papier, telles que chèques, papier monnaie,
titres ou analogues, ce moyen étant du type comprenant un agent sensibilisateur donnant
un complexe coloré avec le Fer II, caractérisé en ce que le papier contient, en surface
ou en masse, du Fer III susceptible d'être réduit en Fer II par ledit agent chimique
réducteur et un moyen empêchant la réduction du Fer III en Fer II par les autres constituants
du papier.
2. Mcyen de sécurité selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'agent sensibilisateur
est le 2,2'-bipyridyle.
3. Moyen de sécurité selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'agent sensibilisateur
est l'orthephénan- troline.
4. Moyen de sécurité selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le
papier est collé avec un agent de collage réducteur du Fer III et contient un oxydant
plus fort que le Fer III qui constitue ledit moyen empêchant la réduction du Fer III
en Fer II.
5. Moyen de sécurité selon la revendiction 4, caractérisé en ce que l'agent de collage
réducteur du Fer III est l'amidon.
6. Moyen de sécurité selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que l'oxydant
plus fort que le Fer III est le persulfate de sodium.
7. Moyen de sécurité selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le
papier est collé avec un agent de collage non réducteur du Fer III constituant ledit
moyen empêchant la réduction du Fer III en FEr II par les autres constituants du papier.
8. Moyen de sécurité selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'agent de collage
non réducteur du Fer III est le PVA.
9. Papier de sécurité contre les falsifications par agents chimiques caractérisé en
ce qu'il contient au moins un moyen de sécurité selon l'une des revendications 1 à
8.
10. Papier selon la revendication 9, caractérisé en ce que sa composition fibreuse
est purement cellulosique ou en partie cellulosique ou totalement synthétique y compris
les films synthétiques couchés.
11. Documents de sécurité tels que chèques, papier monnaie, titres, cartes de crédit
et autres pièces analogues contre la falsification par agents chimiques caractérisés
en ce qu'ils comprennent au moins un papier de sécurité selon la revendication 5 ou
10.