[0001] L'invention concerne d'une part un contacteur électrique, dont la fermeture est directement
assurée par le milieu aqueux dans lequel est immergé le contacteur, et d'autre part
un dispositif pyrotechnique, notamment un dispositif générateur de gaz actionnant
un système pyrotechnique, dont la mise à feu utilise un tel contacteur. Le contacteur
comprend au moins deux électrodes placées à l'intérieur d'un boîtier qui peuvent être
électriquement reliées par le milieu aqueux, ces électrodes étant connectées à un
circuit électronique, comprenant de préférence au moins un thyristor, dont le seuil
de déclenchement est atteint quand le milieu aqueux relie les deux électrodes, et,
le dispositif pyrotechnique déclenché par immersion comporte un tel contacteur interposé
entre une alimentation électrique et la résistance électrique interne à la composition
sensible de mise à feu d'un système pyrotechnique.
[0002] Les contacteurs électriques déclenchables par immersion sont connus, et par exemple
le brevet US 3,739,673 décrit un contacteur qui est utilisé au déclenchement d'un
coupe-cable pyrotechnique, ce contacteur étant plus particulièrement représenté aux
figures 3 et 4. Le contacteur décrit comprend notamment une coupelle rigide qui peut
se déplacer axialement par rapport au corps du contacteur sous l'effet de la pression
et qui comporte la lame mobile de contact qui est initialement maintenue à distance
de la lame fixe au moyen d'une entretoise partiellement destructible. De tels contacteurs
donnent toute satisfaction dans un domaine de pression élevée, notamment les pressions
engendrées par une explosion sous-marine, mais même en supprimant l'entretoise, ils
ne permettent pas un déclenchement sous faible pression notamment à cause du frottement
du joint d'étanchéité placé entre la coupelle rigide et le corps du contacteur.
[0003] D'autres contacteurs électriques déclenchables par immersion sont également connus,
et par exemple les brevets FR 2 025 679 et FR 2 025 680 décrivent des contacteurs
qui sont utilisés au déclenchement d'un système pyrotechnique de gonflage automatique
de gilets de sauvetage. Le contacteur ne forme pas un élément indépendant mais est
intégré dans le dispositif pyrotechnique dont la surface intérieure du carter constitue
l'une des bornes du contacteur, ce carter étant percé d'orifices libres permettant
la pénétration et l'écoulement du milieu aqueux d'immersion. L'autre borne électrique
du contacteur est une virole cylindrique disposée à l'intérieur du carter mais à une
distance suffisante afin que l'humidité et les gouttes d'eau ne puissent établir un
contact direct entre les deux bornes. Par contre, par condensation d'un air humide
salin ou par exposition à des embruns, il se formera un film relativement très conducteur
entre les deux bornes électriques, et pour éviter tout déclenchement intempestif,
le circuit électronique d'un tel contacteur doit présenter un seuil de déclenchement
élevé, mais la conductance d'un film d'eau salé peut être supérieure à la conductance
d'une masse d'eau douce remplissant partiellement l'intérieur du carter, et il n'est
pratiquement pas possible de régler le seuil de déclenchement pour présenter une fiabilité
de fonctionnement correcte en atmosphère saline et en eau douce, de plus le remplissage
partiel de l'intérieur du carter peut se produire dans le cas d'une forte pluie ou
pire d'un simple crête de vague entrant en contact avec le dispositif pyrotechnique,
surtout si celui ce n'est pas maintenu rigoureusement en position verticale.
[0004] La présente invention a pour but de n'obtenir le déclenchement du contacteur qu'uniquement
par une immersion totale de quelques secondes sous quelques décimètres d'eau, et cela
quelle que soit l'orientation du dispositif pyrotechnique et quelle que soit la nature
et la conductance du milieu aqueux d'immersion, tout déclenchement intempestif par
projection ou ruissellement d'eau douce ou d'eau de mer étant impossible.
[0005] La présente invention se caractérise en ce que d'une part le boîtier du contacteur
électrique comporte au moins une ouverture obturée par un filtre de très faible porosité
qui ne peut être traversé par le milieu aqueux que lorsque celui-ci est en surpression
continue, le simple contact du milieu acqueux avec le filtre ne permettant pas à ce
milieu de traverser ce filtre, et en ce que d'autre part les deux électrodes sont
situées à proximité de la surface intérieure du filtre.
[0006] La porosité à adopter dépend du matériau ou des matériaux constitutifs du filtre
ainsi que de la structure de ce filtre qui peut être notamment en matériau fritté
ou en matériau fibreux. Les fournisseurs de filtres ne disposent pas toujours des
données permettant de sélectionner les filtres pouvant convenir dans le cadre de la
présente invention, et cette sélection dépend elle-même de la surpression admissible
pour que le milieu aqueux traverse le fluide dans les délais nécessaires, la sélection
étant d'autant plus rigoureuse que cette surpression est faible. Seuls les filtres
à très faible porosité peuvent être utilisés, mais lorsque le milieu aqueux doit traverser
le filtre avec une surpression inférieure à 0,1 bar en moins de 10 secondes, il est
souhaitable d'effectuer un double test de perméabilité du filtre. Le premier test
consiste à placer horizontalement le filtre sous un pommeau de douche, situé à 2 mètres
au dessus, et dont le calibrage des trous et le débit correspondent à une forte pluie
d'orage : dans ces conditions les plus défavorables, l'eau ne doit pas traverser le
filtre, même après une demi-heure de pluie artificielle. Le second test beaucoup plus
simple et beaucoup plus répétitif consiste à immerger à une profondeur donnée dans
le milieu aqueux un récipient transparent dont la seule ouverture est obturée par
le filtre, et à constater la durée au bout de laquelle les gouttelettes apparaissent
sur la face interne du filtre, la détection de cette apparition pouvant être facilitée
par un très léger dépôt partiel sur cette face interne d'un réactif virant de couleur
en présence d'eau.
[0007] Préférentiellement le filtre présente une porosité de quelques micromètres et ne
peut être traversé par le milieu aqueux que lorsque celui-ci est à une pression dont
la valeur est supérieure d'au moins 0,01 bar à la valeur de la pression qui règne
dans le chambre interne du contacteur, ce filtre comportant au moins une couche de
matériau fritté ou une couche de matériau fibreux, notamment des fibres de polymères,les
filtres mixtes pouvant très bien convenir.
[0008] Afin d'améliorer la fiabilité du détecteur, les électrodes sont sensiblement parallèles
à la surface intérieure du filtre et la distance entre les électrodes est inférieure
à 2 millimètres afin qu'une simple goutte puisse établir le contact, la distance entre
les électrodes et cette surface intérieure étant elle-même inférieure à 3 ou 4 millimètres,
le contact pouvant être ainsi établi alors que les gouttes du milieu aqueux ne sont
pas encore totalement formées sur cette surface intérieure et adhérent encore à cette
surface.
[0009] Avantageusement, d'une part les deux électrodes sont ramifiées et imbriquées parallèlement
l'une à l'autre, afin que le contact puisse être établi en n'importe quelle zone d'apparition
des gouttes du milieu aqueux sur la surface intérieure du filtre, et d'autre part
la distance entre les électrodes et cette surface intérieure est réglable, notamment
par vissage.
[0010] Une forme de réalisation particulièrement avantageuse consiste en ce que les électrodes
appartiennent à un même circuit imprimé, chaque électrode pouvant être constituée
par un élément périphérique en demi-cercle, un élément sensiblement radial et un faisceau
de ramifications sensiblement parallèles. Le circuit électronique peut alors directement
être disposé sur la face du circuit imprimé opposée à la face portant les électrodes,
notamment lorsque ce circuit est réduit à un thyristor et un condensateur.
[0011] Plus particulièrement le boîtier du contacteur est dimensionné de manière à ce que
le rapport (V/S) entre le volume de la chambre interne du contacteur et la surface
totale d'ouverture du bottier soit inférieur à 6, une large ouverture facilitant la
pénétration du milieu aqueux d'immersion, qui est limitée par la contrepression qui
règne dans la chambre interne puisque l'air interne se comprime lorsque le contacteur
est plongé dans un milieu aqueux.
[0012] Un faible volume de la chambre interne est suffisant, et un volume inférieur à 10
cm permet pratiquement d'obtenir toutes les pressions de déclenchement entre 0,01
bar et quelques bars, en choissisant un filtre plus épais et de plus faible porosité
pour les pressions les plus élevées, et en adaptant la distance entre les électrodes
et la face interne du filtre pour les pressions les plus basses.
[0013] La présente invention concerne également un dispositif pyrotechnique déclenché par
immersion, qui comporte une alimentation électrique et un système pyrotechnique,notamment
un mécanisme pyrotechnique ou un ensemble générateur de gaz, dont la composition sensible
est mise à feu au moyen d'une résistance électrique interne, et qui se caractérise
en ce que le contacteur électrique déclenchable par immersion présente les caractéristiques
techniques mentionnées ci-dessus.
[0014] Préférentiellement pour cette application particulière,le boîtier du contacteur,
d'une part constitue le logement d'une pile électrique, et d'autre part comporte un
alésage dans lequel est positionnée la charge pyrotechnique, cet alésage se prolongeant
par un orifice d'échappement des gaz de combustion de la charge pyrotechnique vers
le système pyrotechnique.
[0015] Avantageusement le bottier du contacteur est constitué par deux éléments cylindriques
montés l'un dans l'autre et la pile électrique est fixée dans l'élément intérieur
du boîtier par un surmoulage de matière isolante qui permet simultanément le calage
et l'étanchéite nécessaire.
[0016] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ce que
le contacteur présente sensiblement les mêmes caractéristiques de déclenchement quelle
que soit la nature du milieu aqueux, eau douce ou eau de mer, puisque c'est la surpression
continue de ce milieu aqueux qui permettra le déclenchement, une telle particularité
étant avantageuse notamment pour les gilets de sauvetage des aviateurs ou des parachutistes
dont les dispositifs pyrotechniques de gonflage doivent pouvoir être actionnés quelle
que soit la nature du milieu aqueux. Dans cette application il est également particulièrement
avantageux que le contacteur électrique ne déclenche pas le gonflage du gilet de sauvatage
si le parachutiste ne fait qu'atterrir dans une zone d'eau de faible profondeur, d'où
l'intérêt de l'invention qui ne permet un déclenchement que si une surpression continue
équivalente à 50 cm ou 1 m d'eau est atteinte. La condition d'application d'une surpression
continue, même si elle n'est que de 5 ou 10 secondes est particulièrement avantageuse,puisqu'elle
permet par exemple, soit d'éviter que le gilet de sauvetage d'un marin ne soit automatiquement
gonflé dès qu'une crête de vague le percute, ou qu'un dispositif déclenchable par
immersion ne soit actionné par une pluie violente, et cela quelle que soit l'orientation
du détecteur et du dispositif.
[0017] Le contacteur selon l'invention évite donc tout déclenchement intempestif tout en
permettant de régler les principales conditions de déclenchement qui sont la valeur
de la surpression du milieu aqueux de déclenchement et la durée d'application de cette
surpression.
[0018] Dans ce qui suit, l'invention est exposée plus en détail à l'aide d'un dessin représentant
deux modes particuliers d'exécution, pour lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un perforateur pyrotechnique équipé
d'un contacteur électrique déclenchable par immersion ,
- la figure 2 est une vue en coupe axiale d'un contacteur électrique indépendant déclenchable
par immersion,
- la figure 3 correspond au schéma électrique du perforateur pyrotechnique représenté
à la figure 1,
- la figure 4 est une vue de face partielle du circuit imprimé formant les électrodes
des contacteurs représentés aux figures 1 et 2.
[0019] La figure 1, qui correspond à l'application préférentielle du contacteur électrique
selon l'invention, représente un dispositif particulier permettant de perforer l'opercule
d'une réserve de gaz pressurisé, qui n'est pas représentée,mais qui est vissée dans
le filetage (15) du système récepteur (12 b) représenté en traits interrompus L'ensemble
de cette figure 1 représente un perforateur pyrotechnique déclenchable par immersion
particulièrement adapté pour être utilisé avec un gilet de sauvetage gonflable automatiquement
en cas d'immersion suffisante.
[0020] Le boîtier (3) est constitué par un premier élément cylindrique intérieur (3 a) emmanché
dans un second élément cylindrique (3 b), ces deux éléments fixés l'un à l'autre ménageant
une chambre interne (6) qui s'étend transversalement sous le couvercle (3 c) du boîtier.
Ce couvercle qui est collé ou soudé par friction sur l'élément intérieur (3 a) enserre
le filtre (5) qui comporte deux disques de matériau poreux, le disque extérieur étant
une membrane en acier inoxydable dont la porosité moyenne est de 15 micromètres, et
le disque intérieur étant un feutre de fibres de polytétrafluoroéthylène compactées.
L'élément intérieur (3 a) du boîtier est obturé par un circuit imprimé (7) en forme
de disque qui adhère à la résine bi-composant de remplissage (8). Cette résine immobilise
et fixe d'une part le circuit électronique (4) monté sur la face interne de ce circuit
imprimé, et d'autre part une pile cylindrique (11) lithium/Mn02 délivrant une tension
d'environ 3,3 V, le cablage entre tous ces éléments actifs étant défini à la figure
3, et les deux conducteurs (9 a) et (9 b) de raccordement sortant de la résine de
remplissage (8). Ces deux conducteurs sont raccordés à un allumeur (12 a) constitué
par un inflammateur dont la perle de composition sensible enrobe le filament (13 -
fig. 4) de mise à feu, et par de la poudre génératrice de gaz contenue dans une enveloppe
métallique. L'allumeur (12 a) est logé dans l'alésage axial des deux éléments cylindriques
(3 a) et (3 b) du boîtier, les trois pièces constitutives de ce boîtier étant réalisées
en polyamide chargée en fibre de verre, et l'élément extérieur (3 b) du boîtier est
vissé dans le mécanisme récepteur (12 b) qui est métallique et qui est pourvu d'un
orifice d'échappement (10) des gaz de combustion, temporairement obturé par un opercule.
La distance entre la surface supérieure du circuit imprimé (7) sur laquelle sont disposées
les électrodes, et la surface inférieure de la couche fibreuse du filtre (5) est de
2 mm, et les deux composants fixés sur la face inférieure de ce circuit imprimé sont
un thyristor (4 a) et un condensateur (4 b).
[0021] En se reportant à la figure 3, le thyristor (4 a) se comporte comme un interrupteur
de puissance qui peut être déclenché quand on applique une tension positive à sa gachette,
même avec une très petite puissance de gachette, les courants d'amorçage selon les
thyristors étant de l'ordre de 0,2 à 0,5 mA. Le condensateur (4 b) présente une capacité
de 1 nanofarad et les électrodes (1) et (2) du circuit imprimé sont ramifiées et imbriquées
parallèlement l'une à l'autre, la résistance (13) correspondant au filament interne
à la composition pyrotechnique sensible. La figure 4 précise la disposition particulière
des électrodes ménagées sur le circuit imprimé (7) chacune de ces électrodes étant
constituée par un élément périphérique en demi cercle (la, 2a) un élément sensiblement
radial (1 b, 2 b) et un faisceau (lc, 2c) de ramifications parrallèles qui sont espacées
de 1 mm.
[0022] En période de non utilisation l'ouverture du boîtier (3) du perforateur pyrotechnique
est avantageusement protégée par un couvercle (non représenté), la porosité du filtre
étant une condition de fonctionnement importante qui implique la propreté de ce filtre.
En position opérationnelle, le perforateur est dans l'état représenté à la figure
1, son orientation pouvant être absolument quelconque. En cas de pluie, même violente,
la très faible porosité du filtre qui est dans l'exemple de 15 à 30 pm, pour une épaisseur
totale de 2 mm, empêche toute pénétration de l'eau au travers de ce filtre. En cas
d'immersion à une profondeur de 10 cm, l'eau ne pénètre que partiellement et très
lentement dans le filtre et aucun déclenchement du perforateur ne se produit dans
les dix minutes qui suivent. Par contre, en cas d'immersion à plus de 30 cm le déclenchement
se produit, et à 60 cm de profondeur, le perforateur se déclenche dans un délai de
5 à 10 secondes qui correspond au temps nécesaire pour qu'au moins une goutte d'eau
se forme partiellement à la surface interne du filtre et touche deux ramifications
contigües des électrodes, ce contact de très faible conductance étant suffisant pour
déclencher le thyristor (4 a) qui relie alors la pile (11) au filament (13) de mise
à feu. Les gaz de combustion de l'allumeur (12 a) rompent alors l'opercule de l'orifice
d'échappement (10) et propulsent l'axe biseauté (16) dont la pointe déchire l'opercule
de la réserve de gaz comprimé solidarisée au perforateur au moyen du filetage (15),
ce gaz comprimé s'échappant par un réseau de tubulures vers un dispositif d'utilisation
tel qu'un gilet de sauvetage gonflable.
[0023] La figure 2 est spécifique à un contacteur électrique non intégré dans un dispositif
pyrotechnique, ce contacteur indépendant étant très facilement réglable, d'une part
en faisant varier la distance entre la surface interne du filtre (25) et le réseau
d'électrodes du circuit imprimé (27), et d'autre part au moyen d'un jeu de filtres
présentant différentes porosités échelonnées entre 3 et 50 micromètres. Selon une
variante de réalisation, la chambre interne (26) pourrait être à volume variable,
ce qui permettrait un réglage supplémentaire de la profondeur et du temps d'immersion
pour fermer le contacteur électrique, cette chambre variable pouvant être réalisée
au moyen d'un boîtier (23) en deux parties qui se visseraient l'une dans l'autre et
qui seraient munies d'un joint torique d'étanchéité. Selon l'exemple de la figure
2, le boîtier (23) du contacteur est monobloc et métallique et comporte, d'une part
en partie haute un filetage interne dans lequel est monté le support du filtre (25),
et d'autre part en partie basse un obturateur isolant qui surmoule les deux broches
(30 a) et (30 b) de connexion du contacteur. Les électrodes présentent la même disposition
que celle décrite prédédemment en référence à la figure 4, mais le circuit imprimé
(27) présente une forme de coupelle dans laquelle prennent place le thyristor (4 a)
le condensateur (4 b) et les cablages. Le schéma électrique correspond à celui de
la figure 3, les broches (30 a) et (30 b) se situant de part et d'autre de l'ensemble
constitué par l'alimentation électrique (11) et par les éléments utilisateurs (13).
1. Contacteur électrique déclenchable par immersion, comprenant au moins deux électrodes
(1) et (2) placées à l'intérieur d'un boîtier (3,23) pouvant être électriquement reliées
par le milieu aqueux dans lequel le contacteur est immergé, ces électrodes étant connectées
à un circuit électronique (4), comprenant de préférence au moins un thyristor (4 a),
dont le seuil de déclenchement est atteint quand le milieu aqueux relie les deux électrodes
(1) et (2), caractérisé en ce que d'une part le boîtier (3) comporte au moins une
ouverture obturée par un filtre de très faible porosité (5,25) qui ne peut être traversé
par ce milieu aqueux que lorsque celui-ci est en surpression continue, le simple contact
du milieu aqueux avec le filtre ne permettant pas à ce milieu de traverser ce filtre,
et en ce que d'autre part les deux électrodes (1) et (2) sont situées à proximité
de la surface intérieure du filtre (5).
2. Contacteur électrique selon la revendication 1, caractérisé en ce que le filtre
(5,25) présente une porosité de quelques micromètres et ne peut être traversé par
le milieu aqueux que lorsque celui-ci est à une pression dont la valeur est supérieure
d'au moins 0,01 bar à la valeur de la pression qui règne dans la chambre interne (6,26)
du contacteur.
3. Contacteur électrique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
que le filtre (5,25) comporte au moins une couche de matériau fritté.
4. Contacteur électrique selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en
ce que le filtre (5,25) comporte au moins une couche de matériau fibreux.
5. Contacteur électrique selon la revendication 1, caractérisé en ce que les électrodes
(1) et (2) sont sensiblement parallèles à la surface intérieure du filtre (5,25)
6. Contacteur électrique selon l'une des revendications 1 ou 5, caractérisé en ce
que la distance entre les électrodes (1) et (2) est inférieure à 2 millimètres.
7. Contacteur électrique selon l'une des revendications 5 ou 6, caractérisé en ce
que les électrodes (1) et (2) sont ramifiées et imbriquées parallèlement l'une à l'autre.
8. Contacteur électrique selon la revendication 5, caractérisé en ce que la distance
entre les électrodes (1) ou (2) et la surface intérieure du filtre (5,25) est inférieure
à 3 millimètres.
9. Contacteur électrique selon la revendication 5, caractérisé en ce que la distance
entre les électrodes (1) ou (2) et la surface intérieure du filtre (5,25) est réglable.
10. Contacteur électrique selon la revendication 7 caractérisé en ce que les électrodes
(1) et (2) appartiennent à un même circuit imprimé (7,27).
11. Contacteur électrique selon la revendication 10, caractérisé en ce que chaque
électrode (1) et (2) est constituée par un élément périphérique en demi-cercle (la,
2a), un élément sensiblement radial (lb, 2b) et un faisceau (lc, 2c) de ramifications
sensiblement parallèles.
12. Contacteur électrique selon la revendication 10, caractérisé en ce que le circuit
électronique (4) est directement disposé sur la face du circuit imprimé (7) opposée
à la face portant les électrodes (1) et (2).
13. Contacteur électrique selon la revendication 12, caractérisé en ce que le circuit
électronique (4) est réduit à un thyristor (4 a) et un condensateur (4 b).
14. Contacteur électrique selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce
que le rapport (V/S) entre le volume de la chambre interne (6) du contacteur et la
surface totale d'ouverture du boîtier (3) est inférieur à 6.
15. Contacteur électrique selon la revendication 2, caractérisé en ce que le volume
de la chambre interne (6) est inférieur à 10 cm.
16. Dispositif pyrotechnique, comportant un contacteur électrique déclenchable par
immersion, une alimentation électrique (11) et un système pyrotechnique (12 a, 12
b) dont la composition sensible est mise à feu au moyen d'une résistance électrique
interne (13), caractérisé en ce que le contacteur électrique déclenchable par immersion
est conforme à l'une des revendicatons précédentes.
17. Dispositif pyrotechnique selon la revendication 16, caractérisé en ce que le boîtier
(3) du contacteur constitue le logement d'une pile électrique (11).
18. Dispositif pyrotechnique selon l'une des revendications 16 ou 17, caractérisé
en ce que le boîtier (3) du contacteur comporte un alésage dans lequel est positionné
le chargement pyrotechnique (12 a), cet alésage se prolongeant par un orifice d'échappement
des gaz de combustion de la charge pyrotechnique vers le système récepteur (12 b).
19. Dispositif pyrotechnique selon l'une des revendications 16 à 18, caractérisé en
ce que le boîtier (3) du contacteur est constitué par deux éléments cylindriques (3
a) et (3 b) montés l'un dans l'autre.
20. Dispositif pyrotechnique selon la revendication 19, caractérisé en ce que la pile
électrique (11) est fixée dans l'élément intérieur (3 a) du boîtier par un surmoulage
de matière isolante (14).