[0001] La présente invention est relative à la mise automatique sous enveloppe de liasses
de documents, en particulier dans des machines de traitement automatique de courrier.
[0002] Les liasses à mettre successivement sous enveloppe peuvent être formées d'une ou
plusieurs feuilles. Dans une machine de traitement automatique de courrier, cette
mise sous enveloppe est effectuée à la sortie d'une plieuse ou d'un dispositif d'assemblage
ou de transport de liasses. Les dispositifs d'introduction sous enveloppe peuvent
comporter des taquets pousseurs, ou des rouleaux d'introduction, qui viennent pousser
la liasse dans une enveloppe extraite d'une pile d'enveloppes et présentée ouverte
sur le trajet de la liasse.
[0003] On connaît ainsi, par exemple par le document US-A-3 412 995 un tel dispositif à
doigts venant pincer la liasse contre la surface d'une table servante pour leur transfert
d'un poste d'entrée de liasse à un poste de maintien d'enveloppe ouverte. Selon ce
document, la table est fixée sur un cadre supérieur d'un chariot entraîné en translation,
aller et retour, sur des tiges de guidage. Les doigts pinceurs sont formés sur l'extrémité
d'un bras pivotant à l'intérieur du cadre. Ces doigts sont susceptibles de venir,
à travers des fenêtres convenables de la table, en position relevée au-dessus de la
table ou en position effacée. Pour cette commande des doigts, le bras est sollicité
pour que ses doigts aient tandance à être en position effacée, mais porte, sur son
bord inférieur un ergot qui, en appui sur une surface de guidage prévue dans l'une
des tiges, provoque la remontée des doigts sur les fins et débuts des courses aller
et retour de l'ensemble. La surface de guidage définit un niveau haut d'appui de l'ergot
sur les fins et débuts des courses aller et retour et un niveau bas d'appui intermédiaire,
des rampes de transition relient les niveaux haut et bas.
[0004] Pendant la course aller, les doigts sont au départ relevés. L'arrivée de l'ergot
sur la première rampe de transition correspond à l'arrivée des doigts relevés contre
la liasse. Cette rampe de transition permet la descente des doigts venant alors pincer
contre la surface de la table la liasse ainsi transportée et introduite dans l'enveloppe.
En fin de cette même course aller, la deuxième rampe de transition provoque la remontée
des doigts et le relâchement de la liasse alors poussée à fond dans l'enveloppe.
[0005] Pendant la course retour, les doigts pinceurs sont effacés sur la longueur de la
course de l'ergot sur le niveau bas de sa surface de guidage.
[0006] Un tel dispositif assure une protection de la liasse au cours de son introduction
dans l'enveloppe par l'engagement de la table avec la liasse dans l'enveloppe. Par
contre, l'action des doigts pinceurs sollicités en appui sur la liasse et retenus
par la liasse au cours de son transport peut venir l'endommager préalablement à son
insertion et est donc préjudiciable.
[0007] La présente invention a pour but, en particulier d'éviter un tel inconvénient. Elle
a aussi pour but une mise convenable de liasses de dimensions variables sous enveloppes
correspondantes, en assurant la protection de telles liasses tout au long de leur
introduction.
[0008] La présente invention a donc pour objet un dispositif d'insertion de liasse dans
une enveloppe comportant :
- un poste fixe d'entrée de liasse et un poste fixe de maintien d'enveloppe ouverte,
en vis-à-vis et à distance l'un de l'autre,
- un chariot mobile en translation sur des guides et une table servante de réception
de liasse constituée au poste d'entrée s'étendant sous le poste d'entrée et portée
par ledit chariot,
- des moyens d'entraînement dudit chariot en va et vient, selon une course aller et
une course retour entre deux positions limites dites de travail pour laquelle la table
est engagée dans l'enveloppe et de repos pour laquelle elle est sous le poste d'entrée,
- des doigts poussoirs escamotables liés au chariot formant butée pour la liasse pendant
la course aller et obstacle effacé pendant la course retour,
caractérisé en ce qu'il comporte, en outre :
- des bras-support parallèles s'étendant entre les niveaux définis par le poste d'entrée
et la table servante et portant lesdits doigts poussoirs montés articulés et avec
un jeu longitudinal possible sur des premières portions terminales desdits bras-support
et
- des moyens de couplage entre lesdits bras-support et ledit chariot comportant au
moins des premiers moyens de liaison élastique pour des translations relatives selon
ledit jeu longitudinal desdits doigts poussoirs sur lesdits bras-support, de la course
aller à la course retour et réciproquement, pour lesquelles desdits doigts poussoirs
sont en position relevée sur lesdits bras-support en formant butée pour la liasse
et sont en position effacée respectivement.
[0009] D'autres caractéristiques et les avantages de la présente invention apparaîtront
au cours de la description d'un mode de réalisation donné à titre d'exemple non limitatif
dans les dessins ci-annexés. Dans ces dessins :
- les figures 1 et 2 sont deux vues du dispositif d'insertion de liasse dans une enveloppe
selon l'invention, la figure 1 étant une coupe selon la ligne I-I de la figure 2 et
la figure 2 une vue de dessus du dispositif de la figure 1, donnée sans les moyens
assurant le guidage de liasse et constituant l'entrée de liasse et avec arrachements
partiels,
- la figure 3 est une vue en coupe du dispositif, selon la ligne III-III de la figure
2, donnée à échelle agrandie et sans les moyens de guidage et d'entrée de liasse
- la figure 4 est une vue schématique et partielle du dispositif, selon la flèche
IV de la figure 2, donnée également à échelle agrandie.
[0010] En regard de la figure 1, on voit que le dispositif d'insertion d'une liasse dans
une enveloppe présente un poste d'entrée de liasse 1 et un poste 2 de maintien d'enveloppe
présentée ouverte, face au poste d'entrée de liasse.
[0011] En amont du poste d'entrée de liasse, un chemin de guidage de liasse 3 est défini
par des courroies ou bandes sans fin 30 et 31 montées entre des jeux de rouleaux 32
et'33, pour la courroie supérieure 30, et 34, 35, 36 pour la courroie inférieure 31.
Ce chemin de guidage relie, par exemple, la sortie d'une plieuse automatique non représentée,
au poste d'entrée 1.
[0012] Le poste d'entrée 1 de liasse est défini par un plateau fixe 10, s'étendant sous
le chemin 3 de guidage de liasse et venant déborder sur les deux rouleaux d'extrémité
33 et 36 du chemin de guidage, vers le poste 2 de maintien d'enveloppe.
[0013] Le plateau 10 est distant du poste de maintien d'enveloppe 2. En regard de ce poste
2, le bord du plateau 10 est incliné sur l'horizontale et est barré par l'extrémité
d'une butée 12, dite butée de constitution de liasse. Cette butée est actionnée en
basculement autour d'un axe 13 par un électro-aimant 14 dont le bras mobile est lié
à l'autre extrémité de la butée. Ce basculement de la butée permet de dégager la liasse
du poste d'entrée, pour sa mise sous enveloppe.
[0014] Le poste de maintien d'enveloppe 2 assure le maintien immobile de l'enveloppe 20
présentée ouverte face au poste 1. Ce poste de maintien d'enveloppe 2 constitue normalement
la sortie d'un dispositif d'extraction d'enveloppe d'un magasin ou d'un mécanisme
de transport d'enveloppes extraites les unes à la suite des autres d'un magasin, non
représenté car n'appartenant pas à la présente invention. Le poste 2 est, en conséquence,
illustré de manière schématique formé par deux glissières de maintien 22 et 23 définissant
entre elles une fenêtre d'insertion de liasse 24 ; le rabat 21 de l'enveloppe passe
sur l'une des glissières, l'autre glissière permet le maintien de la face arrière
de l'enveloppe à distance de sa face avant, pour l'ouverture de l'enveloppe sur la
largeur de la fenêtre 24.
[0015] En regard de la figure 1 et/ou de la figure 2 dans laquelle pour la clarté du dessin
le plateau 10 et le chemin de guidage 3 ont été retirés du dispositif, on voit que
le dispositif comporte essentiellement deux doigts poussoirs escamotables 4, identiques
l'un à l'autre, qui sont montés individuellement sur les portions terminales en vis-à-vis
de deux bras-support parallèles 5 solidaires d'un chariot 6, et une table servante
7 également solidaire du chariot 6.
[0016] Le chariot 6 a la forme d'un U au-dessus duquel s'étend d'un côté la table servante
7 et présente sur l'extrémité de l'une de ses branches un rebord horizontal s'étendant
du côté opposé à la table.
[0017] Le chariot 6 est équipé de douilles de guidage 60, 61 sur des glissières 62. Il est
entrainé sur ses glissières 62, pour effectuer un déplacement alternatif en va et
vient, par un mécanisme d'entrainement du type bielle-manivelle lié à la douille 60.
Ce mécanisme d'entrainement est en tant que tel bien connu, il n'a pas été représenté
dans les dessins et notamment la figure 1, pour des besoins de représentation à échelle
convenable des éléments essentiels du dispositif. Il a simplement été symbolisé par
une flèche 63. Il entraine le chariot 6 entre deux positions limites définies, l'une
dite position de repos dans laquelle est représenté. le dispositif et l'autre dite
position de travail dans laquelle le chariot 6, la table 7 et les doigts poussoirs
4 ont été esquissés en pointillés dans la figure 1. Dans cette position de travail
les doigts sont juste devant la fenêtre 24 et la table 7 dans l'enveloppe 20.
[0018] Les bras-support 5 et les doigts poussoirs 4 s'étendent au-dessus de la table 7.
Ils sont écartés l'un de l'autre d'une distance légèrement supérieure à la largeur
du plateau 10. Les extrémités des doigts poussoirs 4 sont disposées sensiblement au
niveau de la partie médiane de la table servante 7 ; elles laissent libre la partie
avant 70 de la table 7 pour la réception de la liasse évacuée du poste d'entrée 1.
A l'opposé des doigts poussoirs 4, les bras-support 5 sont liés par une entretoise
50. La liaison entre les bras-support 5 et le chariot 6 est réalisée sur l'entretoise
50.
[0019] La table servante 7 s'étend au dessous du poste d'entrée 1. Elle est, en niveau,
décalée du plateau 10 d'une distance légèrement supérieure à la hauteur des bras-support
5 considérée par rapport à la table 7, mais inférieure à la hauteur des doigts poussoirs
non escamotés prise par rapport à la table. Ainsi les doigts poussoirs qui sont de
part et d'autre du plateau 10 sont en relief sur le niveau du plateau lorsqu'ils sont
non escamotés, tandis qu'ils sont en retrait sous le niveau du plateau et peuvent
passer sous la butée 12 non effacée lorsqu'ils sont escamotés.
[0020] Une tablette 64 fixe sur le chariot 6 s'étend sensiblement au niveau de la table
servante 7, qu'elle recouvre en partie. Cette tablette 64 est de largeur légèrement
supérieure à l'écart hors-tout des bras-support 5. Elle présente deux bords longitudinaux
64a repliés qui s'étendent extérieurement le long des bras-support 5 et porte deux
équerres 64b qui s'étendent intérieurement le long de ces bras-support (figure 4).
[0021] La table servante 7 est montée sur un chariot auxiliaire 8 qui est logé dans le chariot
6 et lui est lié pour l'entraînement de la table 7. La liaison entre la table servante
7 et le chariot 6 est assurée par un couple de tiges 65 montées entre le chariot 6
et le chariot auxiliaire 8.
[0022] Le montage des doigts poussoirs 4 sur les portions terminales des bras support est
décrit en se rapportant plus particulièrement à la figure 3.
[0023] Ces doigts poussoirs 4 sont articulés sur les portions terminales des bras-support.
Ils ont un profilé en U renversé sur les portions terminales des bras support. Ils
portent chacun un goujon 40 monté entre les branches du U. Ce goujon est engagé dans
une fenêtre oblongue 51 que présente les portions terminales des bras-support, il
définit l'axe d'articulation du doigt. Des tiges ressort 41 sont montées, extérieurement
le long des bras-support 5, entre l'extrémité du goujon de maintien de chaque doigt
poussoir et le chariot 6 (figure 2). Ces tiges ressort 41 sont rigides et arquées,
elles travaillent en flexion et assurent une liaison élastique de rappel des doigts
poussoirs 4 en position escamotée.
[0024] Les fenêtres 51 que traversent les goujons 40 permettent un jeu longitudinal des
bras-support 5 dans les doigts poussoirs 4 dont les axes d'articulation sont maintenus
par les tiges ressort 41 par rapport au chariot 6.
[0025] La portion terminale de chaque bras-support 5, intérieurement au doigt poussoir,
est profilée pour définir une rampe terminale inclinée 52 et un palier horizontal
intermédiaire 53. En correspondance, chaque doigt poussoir porte un galet intérieur
42 monté transversalement entre les branches du profilé en U. Ce galet repose sur
le palier 53 ou la rampe 52, selon la position prise par les bras-support 5 dans les
doigts poussoirs. En appui sur le palier 53, il maintient l'extrémité du doigt poussoir
en position relevée sur le bras-support. Il est guidé le long de la rampe 52 au cours
du déplacement de la fenêtre 51 sur le goujon 40, pour le basculement du doigt poussoir.
En appui sur l'extrémité du bras-support, au niveau bas de la rampe 52, le doigt poussoir
est escamoté, il coiffe simplement la portion terminale du bras-support.
[0026] La liaison entre le chariot 6 et les bras-support 5, pour l'entraînement des bras-support,
et les commandes de basculement des doigts sont décrites en se référant aux figures
2, 3 ou 4.
[0027] La liaison entre le chariot 6 et les bras-support 5 est assurée de manière élastique
par une paire de ressorts 55. Ces ressorts 55 sont montés sur des tiges de maintien
57, entre un support 54 fixé sur l'entretoise 50 de liaison des bras-support 5 et
une équerre de butée 56 fixée à la tablette 64 montée sur le chariot 6. A cette liaison
élastique entre le chariot 6 et les bras-support 5 est associé un mécanisme supplémentaire
9 lié au chariot 6. Ce mécanisme comporte un moyeu 90 monté par des bagues 91, 92
entre le rebord horizontal et le fond du chariot 6. Ce moyeu s'étend légèrement au-delà
de la hauteur du chariot. Il porte à ses deux extrémités deux cliquets 93 et 94, dits
de commande de mise des doigts poussoirs 4 en position non escamotée, pour le cliquet
93 s'étendant sous l'entretoise 50, et de commande de mise des doigts poussoirs 4,
en position escamotée, pour le cliquet 94 s'étendant sous le chariot 6.
[0028] Les cliquets 93 et 94 sont disposés sensiblement orthogonalement l'un par rapport
à l'autre sur le moyeu. Le cliquet 93 est maintenu sensiblement transversal au bras-support
5 par un ressort de rappel 95 fixé au chariot 6. Il présente un cran latéral 96. Ce
cliquet 93 coopère avec une goupille 58 portée par le support 54 fixé sur l'entretoise
50 liant les bras-support 5, cette goupille traversant le rebord horizontal du chariot
6 et la tablette 64 séparant l'entretoise et le cliquet. La goupille 58, lorsqu'elle
est engagée dans le cran 96 du cliquet, constitue une liaison non élastique entre
le chariot et les bras-support 5, se substituant pour la course aller du chariot à
la liaison élastique réalisée par les ressorts 55. Lorsque cette goupille 58 est ainsi
engagée dans son cran 96 du cliquet 93, les ressorts 55 sont comprimés et rappellent
les bras-support en amenant le bout gauche des fenêtres 51 sur les goujons 40 ainsi
qu'illustré dans la figure 3, pour le verrouillage en position non escamotée des doigts
poussoirs 4.
[0029] A ce cliquet 93 et à la goupille 58 est associée une paire de butées-tampon 15 fixes
dans le dispositif. Ces butées tampon sont disposées en face des bras-support 5 sur
une entretoise 16 du dispositif, les butées 15 et l'entretoise 16 étant visibles dans
la figure 2 mais ayant été retirées pour les besoins d'une représentation claire dans
les figures 3 et 4. Ces butées 15 viennent limiter la course des bras-support 5 entrainés
par le chariot, à l'arrivée du chariot-en position de repos. L'action de ces butées
est de venir verrouiller la goupille dans le cran 96 lorsque le chariot 6 arrive en
position de repos, cette goupille étant hors du cran 96 pendant la course retour du
chariot 6.
[0030] Le cliquet 94 présente un cran latéral 98 (figures 2 et 4) à son extrémité. Il coopère
avec une butée fixe 18 (figure 2 et 3), disposée sur la trajectoire du cliquet 94,
schématisée par les traits interrompus 99 dans la figure 3. Cette butée 18 est montée
basculante autour d'un axe 18a dans le dispositif et est sollicitée par un ressort
19, pour permettre le libre engagement de l'extrémité du cliquet sur son extrémité
avant puis son effacement par basculement selon la flèche 19a vers la fin de la course
aller du chariot 6. En position de travail du chariot, c'est-à-dire à la fin de sa
course aller, le cliquet 94 est au-delà de la butée 18 qui, libérée, a rebasculé sous
l'action du ressort 19.
[0031] Pour la course retour du chariot 6, cette butée 18 forme par contre un obstacle non
effaçable. Le cran latéral 98 du cliquet 94 vient alors en prise sur le bord arrière
de la butée 18. La retenue de ce cliquet 94 sur la butée 18 fait pivoter le cliquet
94 autour de l'axe du moyeu 90.pour le passage du cliquet 94 le long de la butée 18.
Ce pivotement du cliquet 94, transmis au cliquet 93, déverrouille la goupille 58 de
son cran 96 pour la suppression de la liaison non élastique entre le chariot et les
bras-support, que réalisait la goupille 58 dans le cran 96 du cliquet 94, et le seul
maintien de la liaison élastique réalisée par les ressorts 55. Simultanément,' sous
l'action de ces ressorts 55 travaillant en compression sur l'entretoise 50, les bras-support
5 subissent un déplacement dans le sens de la flèche fr par rapport au chariot 6.
La position des bras-support par rapport au chariot pour la course retour du chariot
est esquissée en pointillés, à gauche dans la figure 3. Par ce déplacement selon la
flèche fr, la fenêtre 51 a glissé sur le goujon 40 et les galets 42 le long des rampes
52. Dans ces conditions les tiges ressort 41 rappellent les doigts poussoirs 4 en
position escamotée. La course retour du chariot 6, venant en position de repos, se
fait donc doigts escamotés.
[0032] Ce temps de course retour avec doigts poussoir escamotés, est avantageusement utilisé
pour l'alimentation en liasse à mettre sous enveloppe du poste d'entrée 1 fermé par
la butée 12, cette liasse arrivant sur le plateau 10 formée d'une ou plusieurs feuilles
ou se constituant sur le plateau 10 par accumulation de feuilles individuelles arrivant
à la suite les unes des autres.
[0033] La mise des doigts poussoirs 4 en position non escamotée est réalisée en fin de course
retour du chariot 6. Cette course retour du chariot 6 est choisie légèrement plus
longue que celle possible des bras-support 5, limitée par les butées-tampon 15. A
l'arrivée du chariot dans sa position de repos, la poussée exercée par les butées
15 sur les extrémités des bras-support est transmise à l'entretoise 50 et à la goupille
58. Cette goupille 58 guidée sur le bord du cliquet vient se verrouiller dans son
cran 96 pour établir une liaison non élastique entre le chariot 6 et les bras-support
5, pour sa course aller. Cette poussée vient comprimer les ressorts 55, provoque le
déplacement selon la flèche fa des bras-support 5 par rapport au chariot 6 pour leur
mise en position donnée en traits pleins dans la figure 3. Pendant ce déplacement
selon la flèche fa, la fenêtre 51 a reglissé sur le goujon 40 et, simultanément, les
galets 42 ont remonté les rampes 52 pour se positionner sur les paliers et maintenir
les extrémités des doigts poussoirs 4 en relief sur leurs bras support.
[0034] Pendant cette course aller, la butée 12 est escamotée par la commande qu'elle reçoit
de l'électro-aimant. Les doigts poussoirs viennent latéralement balayer le niveau
du plateau 10 pour le passage de la liasse du plateau 10 à table servante 7 qui la
reçoit et forment butée pour cette liasse sur la table servante, au cours de leur
introduction dans l'enveloppe 20.
[0035] Dès le début de l'insertion de la table 7 dans l'enveloppe 20, la nouvelle liasse
peut arriver constituée ou peut se constituer sur la plateau 10 fermé par la butée
12. Le temps de fin de course aller s'ajoute donc au temps de course retour pour l'alimentation
du poste d'entrée 1 en une nouvelle liasse.
[0036] Pour la mise sous enveloppe de la liasse, l'ensemble table servante 7 et liasse est
introduit dans l'enveloppe. Dans ces conditions, la liasse demeure protégée par la
table servante, même en cas de bourrage.
[0037] Pour tenir compte d'une mise sous enveloppe de liasses de dimensions différentes,
la table 7 sur son chariot 8 est rendue de longueur et de largeur ajustables en regard
de références prises par rapport au chariot 6 entraîné entre ses deux positions limites
de travail et de repos définies.
[0038] Cette table 7 est formée par un ensemble de trois plaques de même longueur, l'une
centrale 72 et deux latérales 73 et 74 sur lesquelles viennent déborder légèrement
la plaque centrale 72 (figure 2). Cet ensemble formé par les trois plaques définit,
à l'avant les doigts poussoirs 4, la partie avant 70 de la table servante 7. L'autre
partie est liée au chariot auxiliaire 8.
[0039] Pour le réglage en largeur, notée 1, de la table servante 7, la figure 2 montre que
la plaque centrale 72 est directement fixée au chariot auxiliaire 8 et les plaques
latérales 73, 74 chacune par l'intermédiaire d'un support 75. Les supports 75 sont
alignés sur le chariot auxiliaire 8. Ils présentent tous deux un taraudage et reçoivent
une tige filetée 80 pour le réglagé en largeur de la table 7. Cette tige 80 est à
filets à gauche et à droite respectivement dans l'un et l'autre des taraudages qui
leur correspondent dans les supports 75, pour l'obtention d'un déplacement simultané
des plaques latérales en des sens opposés en regard de la plaque centrale et, en définitive
pour le réglage de la largeur 1 servante 7.
[0040] Pour sa commande, la tige filetée 80 présente une tête à engrenage conique 81 couplée
à un pignon 82 également à engrenage conique porté par une tige de transmission de
commande 83. Cette tige 83 est montée à travers des paliers sur le chariot auxiliaire
8 et le chariot 6 qu'elle traverse. Cette tige de transmission de commande 83 est
couplée, à l'extérieur du chariot 6, à une tige 85 d'actionnement par un carré ; ce
couplage s'effectue par des pignons à engrenages coniques 86 et 87 montés sur les
tiges 83 et 85 respectivement (figures 1 et 2).
[0041] La table servante 7 est également montée ajustable en longueur devant le chariot
6. Dans la figure 2, cette dimension réglable est notée L en regard d'une référence
prise par rapport au chariot 6 et constituée par le bord de la tablette 64 fixée au
chariot 6.
[0042] Ce réglage de la dimension L est obtenu par les tiges latérales 65 liant le chariot
6 et le chariot auxiliaire 8. Ces tiges sont en partie filetées. Elles sont bloquées
longitudinalement dans les parois du chariot 6 et sont insérées dans des entretoises
taraudées 88 du chariot 8. Elles portent à leur extrémité extérieure au chariot 6,
un pignon denté 66, pour leur couplage par une chaîne 67 montée entre ces pignons
66. L'une d'elle est en outre couplée, à cette extrémité, à une tige d'actionnement
par un carré, non visible mais analogue à la tige 85, par un couple de pignons à engrenages
coniques 68, 69 qu'elles portent l'une et l'autre respectivement.
[0043] Ces réglagles en longueur et en largeur de la table servante suppriment toute contrainte
de dimension de liasse à mettre sous enveloppe.
[0044] La présente invention a été décrite en regard de l'exemple de réalisation illustré.
Il est évident que l'on peut sans sortir du cadre de l'invention remplacer certains
moyens par d'autres équivalents ou apporter des modifications de détail. En particulier,
le plateau 10 du poste d'entrée peut être équipé en tapis convoyeur mû pendant le
temps d'effacement de la butée 12 qui ferme le passage de la liasse du plateau 10
à la table servante 7. Dans cette variante, la course aller et la course retour du
chariot d'entraînement sont en conséquence plus courtes que celles indiquées ci-avant,
les doigts poussoirs venant simplement sous la butée 12, en position de repos du chariot.
Ces doigts poussoirs restent par contre actionnés de manière analogue : ils sont escamotés
pour la course retour du chariot et sont mis en position non escamotée pour la course
aller du chariot.
1/ Dispositif d'insertion de liasse dans une enveloppe comportant
- un poste fixe d'entrée de liasse et un poste fixe de maintien d'enveloppe ouverte,
en vis-à-vis et à distance l'un de l'autre,
- un chariot mobile en translation sur des guides et une table servante de réception
de liasse constituée au poste d'entrée s'étendant sous le poste d'entrée et portée
par ledit chariot,
- des moyens d'entraînement dudit chariot en va et vient, selon une course aller et
une course retour entre deux positions limites dites de travail pour laquelle la table
est engagée dans l'enveloppe et de repos pour laquelle elle est sous le poste d'entrée,
- des doigts poussoirs escamotables liés au chariot formant butée pour la liasse pendant
la course aller et obstacle effacé pendant la course retour,
caractérisé en ce qu'il comporte, en outre :
- des bras-support (5) parallèles s'étendant entre les niveaux définis par le poste
d'entrée (1) et la table servante (7) et portant lesdits doigts poussoirs (4) montés
articulés et avec un jeu longitudinal possible sur des premières portions terminales
desdits bras-support (5) et -
- des moyens de couplage (55, 58, 9) entre lesdits bras-support (5) et ledit chariot
(6) comportant au moins des premiers moyens de liaison élastique (55) pour des translations
relatives selon ledit jeu longitudinal desdits doigts poussoirs sur lesdits bras-support,
de la course aller à la course retour et réciproquement, pour lesquelles desdits doigts
poussoirs sont en position relevée sur lesdits bras-support en formant butée pour
la liasse et sont en position effacée respectivement.
2/ Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits premiers moyens
élastiques comportent des ressorts (55) montés entre une entretoise (50) reliée auxdits
bras-support (5) et une équerre (56) fixe sur ledit chariot (6).
3/ Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que ladite équerre (56)
fixe sur le chariot (6) est fixée à une tablette (64) portée par ledit chariot et
en ce que ladite tablette (64) a ses deux bords longitudinaux (64a) repliés et porte
deux équerres (64b) qui s'étendent latéralement, extérieurement et intérieurement,
le long desdits bras-support (5).
4/ Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits
doigts poussoirs (4) ont un axe d'articulation (40) sur lesdites premières portions
terminales desdits bras-support, que des tiges ressort (41) sont tendues entre ledit
axe (40) et ledit chariot (6) et que lesdits bras-support (5) présentent une fenêtre
oblongue (51) dans leurs portions terminales permettant ledit jeu longitudinal (fa,
fr) desdits bras-support (5) sur cet axe (40).
5/ Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits doigts poussoirs
(4) sont profilés en U renversé sur lesdites premières portions terminales des bras-support
(5) et que ledit axe d'articulation (40) est défini par un goujon monté entre les
branches du U et dans ladite fenêtre (51).
6/ Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que lesdites portions terminales
des bras-support (5) sont profilées chacune pour définir une rampe terminale (52)
de guidage du doigt poussoir qu'elle porte en position effacée et un palier horizontal
(53) de maintien du doigt poussoir en position relevée et en ce que lesdits doigts
poussoirs portent chacun un galet intérieur (42) en appui sur le palier ou la rampe
de son bras-support, selon la position de ladite fenêtre (51) sur ledit goujon (40).
7/ Dispositif selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que lesdits
moyens de couplage entre lesdits bras-support (5) et ledit chariot (6) comportent
des seconds moyens de liaison non élastique (58, 93, 96), des moyens de verrouillage
(15, 5) desdits seconds moyens de liaison en fin de course retour dudit chariot commandant
simultanément la mise en position relevée desdits doigts poussoirs (4) et des moyens
de déverrouillage (18, 94, 98) desdits seconds moyens de liaison en début de course
retour dudit chariot commandant simultanément la mise en position effacée desdits
doigts poussoirs (4).
8/ Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits seconds moyens
de liaison comportent une goupille (58) fixe sur lesdits bras-support et un premier
cliquet (93) à cran latéral (96) de rétention de ladite goupille (58).
9/ Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que lesdits moyens de verrouillage
comportent une butée (15) dite de verrouillage montée fixe dans ledit dispositif pour
limiter la fin de course desdits bras-support relativement à celle du chariot provoquant
d'une part le déplacement dans un sens (fa) desdits bras-support (5) sur l'axe d'articulation
(40) desdits doigts poussoirs pour la mise de ces derniers en position relevée et
d'autre part le verrouillage de ladite goupille (58) dans ledit cran (96) dudit premier
cliquet.
10/ Dispositif selon l'une des revendications 8 et 9, caractérisé en ce que lesdits
moyens de déverrouillage comportent un deuxième cliquet (94) solidaire dudit premier
cliquet (93) et présentant un cran latéral (98) et une butée (18) dite de déverrouillage
montée basculante dans ledit dispositif sur la trajectoire dudit deuxième cliquet,
en formant un obstacle effaçable sous ledit deuxième cliquet (94) sur la fin de course
aller du chariot et un obstacle non effaçable sur le début de course retour dudit
chariot.
11/ Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que lesdits cliquets sont
portés par un moyeu (90) monté sur le chariot (6).
12/ Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que ladite
table servante (7) est portée par un chariot auxiliaire (8) liée de manière réglable
audit chariot (6).
13/ Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit chariot auxiliaire
(8) est lié au chariot (6) par des tiges filetées (65) bloquées dans l'un des chariots
(6) et réglables dans des entretoises taraudées (88) de l'autre chariot (8), pour
le réglage en longueur (L) de ladite table servante (7) par rapport à une référence
(64) fixe sur ledit chariot (6).
14/ Dispositif selon l'une des revendications 12 et 13, caractérisé en ce que ladite
table servante (7) est constituée par plusieurs plaques (71, 72, 73) montées relativement
les unes à côté des autres sur ledit chariot auxiliaire (8) en se doublant en partie
et de manière ajustable, pour le réglage en largeur (1) de ladite table servante.