[0001] L'invention a pour objet un engin de terrassement en terrain mouou fortement accidenté
notamnent pour le curage et le dragage des étangs, marais ou canaux.
[0002] On connaît déjà de nombreux engins de terrassement tels qu'engins sur roues et dragues
destinés à ce genre de travaux. Les engins sur roues ont des possibilités très limitées
en raison du risque d'enlisement. Les dragues ne peuvent opérer que sur des plans
d'eau ayant une profondeur suffisante, ce qui n'est pas souvent le cas dans les étangs,
marais ou canaux.
[0003] On connaît également un engin de travaux publics muni de deux pelles excavatrices
montées à chaque extrémité d'une structure porteuse constituée par un corps étanche
à section biseautée vers l'arrière se déplaçant sur le sol.
[0004] Cet engin permet d'effectuer, dans de bonnes conditions, le curage des étangs, marais,
canaux ou rus. Il a cependant pour inconvénient de nécessiter fréquemment la présence
de deux opérateurs.
[0005] L'invention a pour but de créer un engin du type indiqué permettant d'effectuer un
travail efficace dans de bonnes conditions de sécurité et d'efficacité, notamment
avec un seul opérateur.
[0006] A cet effet, l'invention concerne un engin de terrassement en terrain mou accidenté
ou en pente, notamment pour le curage et le dragage des étangs, marais ou canaux,
du type constitué d'une structure porteuse munie d'un stabilisateur central ainsi
que de stabilisateurs latéraux et équipée d'au moins un organe de terrassement tel
que pelle, cet organe étant commandé depuis une cabine de pilotage montée sur la structure
porteuse, caractérisé en ce que le stabilisateur central est solidaire d'un chariot
commandé se déplaçant entre deux longerons de la structure porteuse, au moins deux
organes d'appui tels que roues ou patins étant montés sur des bras télescopiques commandant
la translation de ces organes.
[0007] Suivant un mode de réalisation, l'engin comporte quatre organes d'appui tels que
roues dont deux sont télescopiques, ces quatre organes étant munis de commandes individuelles
de relevage.
[0008] Il est avantageux de prévoir des commandes hydrauliques pour la translation du chariot,
pour les bras télescopiques et pour le relevage des organes d'appui.
[0009] Un engin selon l'invention est représenté à titre d'exemple non limitatif sur les
figures ci-jointes, dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en plan de l'engin conforme à l'invention après enlèvement
des organes de terrassement ;
- la figure 2 est une vue en élévation latérale de l'engin dans la direction de la
flèche F de la figure 1;
- la figure 3 est une vue en coupe longitudinale suivant la ligne 3-3 de la figure
1 ;
- la figure 4 est une vue en élévation d'extrémité montrant les stabilisateurs latéraux
;
- la figure 5 est une vue en coupe transversale;
- les figures 6 à 12 sont des vues latérales schématiques représentant une étape de
déplacement de l'engin ;
- la figure 13 est un vue d'extrémité schématique représentant l'engin travaillant
sur un fossé ;
- la figure 14 est une vue d'extrémité schématique représentant l'engin travaillant
sur un talus ;
- les figures 15 à 17 sont des vues schématiques représentant une première possibilité
de rotation de l'engin ;
- les figures 18 à 20 sont des vues schématiques représentant une seconde possibilité
de rotation de l'engin;
- la figure 21 est une vue en élévation latérale représentant l'engin équipé d'une
roue indépendante amovible ;
- la figure 22 est une vue schématique montrant la position de déplacement sur sol
dur de l'engin représenté sur la figure 21 ;
- la figure 23 est une vue similaire à la figure 22 représentant la rotation de l'engin
;
- la figure 24 est une coupe transversale représentant l'engin équipé de flotteurs
assurant sa flottaison;
- la figure 25 est une vue en plan correspondant à la figure 24.
- la figure 26 est une vue en élévation latérale d'un premier exemple de réalisation
de l'engin suivant l'invention ;
- la figure 27 est une vue similaire à la figure 26 représentant un second exemple
de réalisation de l'engin suivant l'invention.
[0010] Dans l'exemple de réalisation choisi et tel qu'illustré notamment sur les figures
1 à 5, l'engin est constitué essentiellement d'une strucutre porteuse ou châssis 1
comportant deux longerons à section en forme de U 1', 1". Des flotteurs 2 de dimensions
réduites sont fixés sur l'ossature, par exemple par soudage, pour raidir la structure
et éviter son voilement. Les flotteurs 2 agissent simplement comme des éléments de
renfort et ne sont pas dimensionnés pour assurer la flottaison de l'engin.
[0011] Un ou plusieurs organes de terrassement, par exemple des pelles excavatrices, sont
montés sur la structure porteuse. Un tel organe est représenté schématiquement sur
les figures 13 et 14. Il peut être d'un type approprié quelconque.
[0012] L'engin repose sur le sol par quatre organes d'appui 3',3",8',8" représenté sous
forme de roues, mais qui peuvent aussi être constitués, par exemple, par des patins
d'appui. Les roues 8',8" qui, pour les besoins de la description seront considérées
dans la suite comme les roues avant, sont montées sur des bras télescopiques 7, de
préférence à comande hydraulique. Les quatre roues 3',3", 8',8" sont montées de manière
à pouvoir être relevées. Dans l'exemple de réalisation représenté, la commande de
relevage des roues est assurée par des vérins hydrauliques 5,6. les roues ô',ô" sont
notrices et les roues 3', 3" sont de simples roues d'appui non motrices. Toutefois,
il va de soi que les dites roues 3', 3" pourraient également, si nécessaire, être
couplées aux roues motrices 8',8".
[0013] La stabilité de l'engin en cours-de travail. est assurée par des stabilisateurs spécialement
prévus à cet effet. Ces organes comprennent un stabilisateur central 10 et deux stabilisateurs
latéraux 13 montés à l'extrémité arrière de l'engin. Le stabilisateur central 10 est
constitué par un bras articulé muni à sa partie inférieure d'un sabot 9 reposant sur
le sol. Le bras du stabilisateur central 10 est solidaire d'un chariot 12 se déplaçant
au moyen de galets 12' dans les longerons 1', 1" de la structure porteuse 1. Le chariot
12 est, de préférence, à commande hydraulique. Le bras du stabilisateur central 10
peut être relevé et abaissé au moyen d'un vérin hydraulique 11. Les stabilisateurs
latéraux 13 sont montés sur des supports triangulaires 15, de préférence tubulaires,
et sont commandés par des vérins hydrauliques 14.
[0014] Les figures 6 à 12 représentent une étape de déplacement de l'engin. Suivant la figure
6, l'engin repose sur ses roues 3',3",8',8" ainsi que sur le stabilisateur central
10 et les stabilisateurs latéraux 13. Conformément à la figure 7, on commence par
relever les roues avant 8',8" ainsi que les stabilisateurs latéraux 13. On déplace
ensuite la structure porteuse 1 de l'engin à l'aide du bras 16 de la pelle qui prend
appui sur le sol (figure 8). Le chariot 12 et le stabilisateur central 10 restent
alors dans la position qu'ils occupaient initialement. On ramène ensuite les roues
avant 8',8" ainsi que les stabilisateurs latéraux 13 sur le sol (figure 9). On relève
le stabilisateur central 10 (figure 10). On le déplace avec le chariot 12 à l'avant
de l'engin (figure 11). On abaisse finalement le stabilisateur central 10 (figure
12) et l'engin se retrouve dans une situation similaire à celle de la figure 6, mais
en ayant avancé d'un pas.
[0015] Les figures 15, 16 et 17 représentent une première possibilité de manoeuvre pour
faire tourner l'engin. L'engin repose essentiellement sur le stabilisateur central
10 constituant un premier point d'appui et sur l'extrémité du bras 16 constituant
un second point d'appui. La commande d'orientation du bras 16 est utilisée pour faire
tourner la structure porteuse ou châssis 1 qui vient dans l'alignement du bras. Les
roues 3',3",8',8" ainsi que les stabilisateurs arrière 13 sont légèrement relevés
(10 cm environ) pour permettre le mouvement, tout en étant prêts à intervenir pour
maintenir l'équilibre de l'engin.
[0016] Les figures 18, 19 et 20 représentent une seconde possibilité de manoeuvre pour faire
tourner l'engin.
[0017] Les bras télescopiques 7 sont d'abord repliés et leurs roues 8',8" s'appuient sur
le sol. Le bras 16 de la pelle est positionné pour correspondre à l'axe de la position
que doit atteindre le châssis. La commande de rotation du bras est mise en action
et les roues 8' et 8" se déplacent en conséquence, le bras télescopique 7 de la roue
8' étant déplié. Les roues 3' et 3" sont très légèrement relevées (10 cm environ)
pour être prêtes à maintenir l'équilibre et à éviter le porte-à-faux de l'engin.
[0018] L'engin conforme à l'invention a pour avantage de pouvoir travailler avec une emprise
réduite. La figure 13 montre l'engin disposé sur un fossé. Le stabilisateur central
10 peut reposer par son sabot 9 sur le fond du fossé et constituer un point d'appui
sûr et résistant. L'engin peut alors travailler au voisinage du fossé sans qu'il soit
nécessaire d'établir une piste étendue.
[0019] Comme représenté sur la figure 14, l'engin peut aisément travailler dans les terrains
en pentes ou fortement accidentés et jonchés d'obstacles. Les comnandes de relevage
des roues permettent de disposer celles-ci au niveau voulu et le stabilisateur central
constitue encore un point d'appui sûr et résistant en étant assisté par par les stabilisateurs
latéraux.
[0020] Le déplacement sur sol dur est effectué à l'aide des deux roues motices 8', 8" indépendantes
l'une de l'autre. Il est alors nécessaire que les roues non motrices 3', 3" et les
stabilisateurs latéraux 13 soient repliés. L'engin s'appuie sur les deux roues motrices
8', 8" et une roue folle amovible 17. Pour faire tourner l'engin (figure 22 et figure
23), on arrête la roue 8" et on fait tourner la roue 8'. La rotation a lieu autour
d'un axe passant par cette roue et elle est accompagnée par la roue folle 17. On peut
également faire tourner l'engin sur les quatre roues 3' 8', 3" et 8", lorsque celles-ci
sont toutes les quatre motrices.
[0021] Les figures 24 et 25 représentent une variante de réalisation dans laquelle on munit
l'engin de grands flotteurs 19 lui permettant de se déplacer sur des plans d'eau.
Dans ce cas, lors du montage des flotteurs 19, on doit remplacer les roues 8', 8"
par des sabots 18 et rallonger les stabilisateurs 13.
[0022] Lorsque l'engin doit opérer sur des sols de structures différentes (mou et dur),
il peut être avantageux de renforcer-sa stabilisation sans pour autant changer de
châssis. Dans un tel cas, et comme illustré en figure 26, le stabilisateur central
10 est articulé sur le chariot 12 et est constitué de deux stabilisateurs élémentaires
10
1, 10
2, eux-mêmes constitués d'un bras muni à sa partie inférieure d'un sabot d'appui 9
1, 9
2 reposant sur le sol. Les bras 10
1, 10
2 sont actionnés par des vérins hydrauliques de commande 11
1, 11
2. La figure représente en trait plein les stabilisateurs élémentaires en position
repliée. Leur position d'appui sur le sol est repré- sentéeen trait mixte.
[0023] La figure 27 représente un autre exemple de réalisation de l'invention dans lequel
le stabilisateur central élémentaire 10
1 est aié par articulation à un élément central allongé 20 formant un caisson creux.
Dans ce caisson central 20, se déplace un coulisseau 21 lié par articulation à l'autre
stabilisateur central.élémentaire 10
2. Comme précédemment, les stabilisateurs élémentaires sont représentés en.trait plein
dans leur position repliée et en trait mixte dans leur position d'appui sur le sol.
[0024] Dans l'exemple de réalisation représenté sur la figure 26, l'engin peut se déplacer
aisément, en s'appuyant sur les sabots 9
1 et 9
2, sur les sols relativement durs ou accidentés, par exemple dans les zones montagneuses,
les berges à fortes pentes et tous les obstacles à escalader lors des travaux. L'engin
ainsi équipé peut avancer sans que l'on ait à faire intervenir la flèche d'un organe
de terrassemedt.
[0025] Le caisson central prévu dans l'exemple de réalisation représenté sur la figure 27
permet à l'engin de progresser dans les terrains de faible portance, notamment dans
les étangs, les canaux, les rivières, les ports, etc. La surface du caisson permet
de ne solliciter que très faiblement le sol d'appui. Le caisson évite ainsi d'abimer
le fond et empêche le percement de la couche étanche qui joue souvent un rôle important.
[0026] Ces avantages sont obtenus dans tous les cas sans changer la structure porteuse de
l'engin. Il suffit de prévoir deux articulations sur le chariot 12. Les flotteurs
qui assurent le renfort de la structure conservent leurs fonctions et peuvent, si
les travaux à exécuter l'exigent, être dimensionnés pour assurer la flottaison complète
de l'engin.
[0027] Dans certains cas, avec le stabilisateur central suivant le mode de réalisation des
figures 26 et 27, on peut supprimer les stabilisateurs latéraux.
1. Engin de terrassement en terrain mou, notamment pour le curage et le dragage des
étangs, marais ou canaux, du type constitué d'une structure porteuse (1) munie d'un
stabilisateur central (10) ainsi que de stabilisateurs latéraux (13) et équipée d'au
moins un organe de terrassement tel que pelle, cet organe étant commandé depuis une
cabine de pilotage montée sur la structure porteuse (1), caractérisé en ce que le
stabilisateur central (10) est solidaire d'un chariot de commande (12) se déplaçant
entre deux longerons (1',1") de la structure porteuse (1) , au moins deux organes
d'appui (8',8") tels que roues ou patins étant montés sur des bras télescopiques (7)
assurant la commande de translation de ces organes.
2. Engin de terrassement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte
quatre organes d'appui (3',3",8',8") tels que des roues dont deux sont télescopiques,
ces quatre organes étant munis de commandes individuelles de relevage.
3. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé
en ce que le chariot (12) se déplace à l'aide de galets (12') et est actionné par
une commande hydraulique.
4. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que les bras télescopiques (7), le relevage des organes d'appui (3',3",8',8")
ainsi que le stabilisateur central (10) et les stabilisateurs latéraux (13) sont pilotés
par des vérins hydrauliques (5,6,11,14).
5. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
en ce qu'au moins deux organes d'appui (3',3",d',8") sont amovibles.
6. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé
en ce qu'il est muni d'une roue folle amovible (17).
7. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce que les organes d'appui sont constitués par des roues (3',3",8',8") dont au
moins deux (8',8") sont motrices.
8. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé
en ce qu'il comporte des flotteurs amovibles (9) de dimensions suffisantes pour assurer
sa flottaison.
9. Engin de terrassement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le stabilisateur
central (10) est constitué de deux stabilisateurs élémentaires (101, 102) solidaires du chariot de commande (12).
10. Engin de terrassement selon la revendication 9 caractérisé en ce que chaque stabilisateur
central élémentaire (101, 102) est articulé sur le chariot de commande (12).
11. Engin de terrassement selon les revendications 9 et 10 caractérisé en ce que chaque
stabilisateur central élémentaire (101, 102) comporte, à sa partie inférieure, un bras muni d'un sabot d'appui (91, 92).
12. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé
en ce que le bras de l'un des stabilisateurs centraux élémentaires (101) est lié par articulation à un caisson central (20) dans lequel se déplace un coulisseau
(21) lié par articulation au bras de l'autre stabilisateur central élémentaire (102).
13. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé
en ce que chaque stabilisateur central élémentaire (101, 102) est commandé par un vérin hydraulique (111, 112)'