(19)
(11) EP 0 177 388 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
09.04.1986  Bulletin  1986/15

(21) Numéro de dépôt: 85401699.5

(22) Date de dépôt:  30.08.1985
(51) Int. Cl.4E02F 9/08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 03.09.1984 FR 8413585
08.08.1985 FR 8512147

(71) Demandeur: Bibaut, Gilbert
F-60880 Le Meux (FR)

(72) Inventeur:
  • Bibaut, Gilbert
    F-60880 Le Meux (FR)

(74) Mandataire: Rodhain, Claude (FR) 
Brevets Rodhain & Porte 3, rue Moncey
F-75009 Paris
F-75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Engin de terrassement en terrain mou ou accidenté, notamment pour le curage des étangs, marais ou canaux


    (57) L'invention concerne un engin de terrassement en terrain mou comportant une structure porteuse (1) avec un stabilisateur central (10) et des stabilisateurs latéraux (13).
    Le problème à résoudre consiste à effectuer un travail efficace avec un seul opérateur.
    L' engin est caractérisé en ce que le stabilisateur central (10) est solidaire d'un chariot commandé (12) se déplaçant entre deux longerons (1', 1") de la structure porteuse (1), au moins deux organes d'appui (8', 8") étant montés sur des bras télescopiques (7).
    L'engin est applicable notamment pour le curage et le dragage des étangs, marais ou canaux, ainsi qu'aux travaux en montagne et aux terrains jonchés d'obstacles.




    Description


    [0001] L'invention a pour objet un engin de terrassement en terrain mouou fortement accidenté notamnent pour le curage et le dragage des étangs, marais ou canaux.

    [0002] On connaît déjà de nombreux engins de terrassement tels qu'engins sur roues et dragues destinés à ce genre de travaux. Les engins sur roues ont des possibilités très limitées en raison du risque d'enlisement. Les dragues ne peuvent opérer que sur des plans d'eau ayant une profondeur suffisante, ce qui n'est pas souvent le cas dans les étangs, marais ou canaux.

    [0003] On connaît également un engin de travaux publics muni de deux pelles excavatrices montées à chaque extrémité d'une structure porteuse constituée par un corps étanche à section biseautée vers l'arrière se déplaçant sur le sol.

    [0004] Cet engin permet d'effectuer, dans de bonnes conditions, le curage des étangs, marais, canaux ou rus. Il a cependant pour inconvénient de nécessiter fréquemment la présence de deux opérateurs.

    [0005] L'invention a pour but de créer un engin du type indiqué permettant d'effectuer un travail efficace dans de bonnes conditions de sécurité et d'efficacité, notamment avec un seul opérateur.

    [0006] A cet effet, l'invention concerne un engin de terrassement en terrain mou accidenté ou en pente, notamment pour le curage et le dragage des étangs, marais ou canaux, du type constitué d'une structure porteuse munie d'un stabilisateur central ainsi que de stabilisateurs latéraux et équipée d'au moins un organe de terrassement tel que pelle, cet organe étant commandé depuis une cabine de pilotage montée sur la structure porteuse, caractérisé en ce que le stabilisateur central est solidaire d'un chariot commandé se déplaçant entre deux longerons de la structure porteuse, au moins deux organes d'appui tels que roues ou patins étant montés sur des bras télescopiques commandant la translation de ces organes.

    [0007] Suivant un mode de réalisation, l'engin comporte quatre organes d'appui tels que roues dont deux sont télescopiques, ces quatre organes étant munis de commandes individuelles de relevage.

    [0008] Il est avantageux de prévoir des commandes hydrauliques pour la translation du chariot, pour les bras télescopiques et pour le relevage des organes d'appui.

    [0009] Un engin selon l'invention est représenté à titre d'exemple non limitatif sur les figures ci-jointes, dans lesquelles :

    - la figure 1 est une vue en plan de l'engin conforme à l'invention après enlèvement des organes de terrassement ;

    - la figure 2 est une vue en élévation latérale de l'engin dans la direction de la flèche F de la figure 1;

    - la figure 3 est une vue en coupe longitudinale suivant la ligne 3-3 de la figure 1 ;

    - la figure 4 est une vue en élévation d'extrémité montrant les stabilisateurs latéraux ;

    - la figure 5 est une vue en coupe transversale;

    - les figures 6 à 12 sont des vues latérales schématiques représentant une étape de déplacement de l'engin ;

    - la figure 13 est un vue d'extrémité schématique représentant l'engin travaillant sur un fossé ;

    - la figure 14 est une vue d'extrémité schématique représentant l'engin travaillant sur un talus ;

    - les figures 15 à 17 sont des vues schématiques représentant une première possibilité de rotation de l'engin ;

    - les figures 18 à 20 sont des vues schématiques représentant une seconde possibilité de rotation de l'engin;

    - la figure 21 est une vue en élévation latérale représentant l'engin équipé d'une roue indépendante amovible ;

    - la figure 22 est une vue schématique montrant la position de déplacement sur sol dur de l'engin représenté sur la figure 21 ;

    - la figure 23 est une vue similaire à la figure 22 représentant la rotation de l'engin ;

    - la figure 24 est une coupe transversale représentant l'engin équipé de flotteurs assurant sa flottaison;

    - la figure 25 est une vue en plan correspondant à la figure 24.

    - la figure 26 est une vue en élévation latérale d'un premier exemple de réalisation de l'engin suivant l'invention ;

    - la figure 27 est une vue similaire à la figure 26 représentant un second exemple de réalisation de l'engin suivant l'invention.



    [0010] Dans l'exemple de réalisation choisi et tel qu'illustré notamment sur les figures 1 à 5, l'engin est constitué essentiellement d'une strucutre porteuse ou châssis 1 comportant deux longerons à section en forme de U 1', 1". Des flotteurs 2 de dimensions réduites sont fixés sur l'ossature, par exemple par soudage, pour raidir la structure et éviter son voilement. Les flotteurs 2 agissent simplement comme des éléments de renfort et ne sont pas dimensionnés pour assurer la flottaison de l'engin.

    [0011] Un ou plusieurs organes de terrassement, par exemple des pelles excavatrices, sont montés sur la structure porteuse. Un tel organe est représenté schématiquement sur les figures 13 et 14. Il peut être d'un type approprié quelconque.

    [0012] L'engin repose sur le sol par quatre organes d'appui 3',3",8',8" représenté sous forme de roues, mais qui peuvent aussi être constitués, par exemple, par des patins d'appui. Les roues 8',8" qui, pour les besoins de la description seront considérées dans la suite comme les roues avant, sont montées sur des bras télescopiques 7, de préférence à comande hydraulique. Les quatre roues 3',3", 8',8" sont montées de manière à pouvoir être relevées. Dans l'exemple de réalisation représenté, la commande de relevage des roues est assurée par des vérins hydrauliques 5,6. les roues ô',ô" sont notrices et les roues 3', 3" sont de simples roues d'appui non motrices. Toutefois, il va de soi que les dites roues 3', 3" pourraient également, si nécessaire, être couplées aux roues motrices 8',8".

    [0013] La stabilité de l'engin en cours-de travail. est assurée par des stabilisateurs spécialement prévus à cet effet. Ces organes comprennent un stabilisateur central 10 et deux stabilisateurs latéraux 13 montés à l'extrémité arrière de l'engin. Le stabilisateur central 10 est constitué par un bras articulé muni à sa partie inférieure d'un sabot 9 reposant sur le sol. Le bras du stabilisateur central 10 est solidaire d'un chariot 12 se déplaçant au moyen de galets 12' dans les longerons 1', 1" de la structure porteuse 1. Le chariot 12 est, de préférence, à commande hydraulique. Le bras du stabilisateur central 10 peut être relevé et abaissé au moyen d'un vérin hydraulique 11. Les stabilisateurs latéraux 13 sont montés sur des supports triangulaires 15, de préférence tubulaires, et sont commandés par des vérins hydrauliques 14.

    [0014] Les figures 6 à 12 représentent une étape de déplacement de l'engin. Suivant la figure 6, l'engin repose sur ses roues 3',3",8',8" ainsi que sur le stabilisateur central 10 et les stabilisateurs latéraux 13. Conformément à la figure 7, on commence par relever les roues avant 8',8" ainsi que les stabilisateurs latéraux 13. On déplace ensuite la structure porteuse 1 de l'engin à l'aide du bras 16 de la pelle qui prend appui sur le sol (figure 8). Le chariot 12 et le stabilisateur central 10 restent alors dans la position qu'ils occupaient initialement. On ramène ensuite les roues avant 8',8" ainsi que les stabilisateurs latéraux 13 sur le sol (figure 9). On relève le stabilisateur central 10 (figure 10). On le déplace avec le chariot 12 à l'avant de l'engin (figure 11). On abaisse finalement le stabilisateur central 10 (figure 12) et l'engin se retrouve dans une situation similaire à celle de la figure 6, mais en ayant avancé d'un pas.

    [0015] Les figures 15, 16 et 17 représentent une première possibilité de manoeuvre pour faire tourner l'engin. L'engin repose essentiellement sur le stabilisateur central 10 constituant un premier point d'appui et sur l'extrémité du bras 16 constituant un second point d'appui. La commande d'orientation du bras 16 est utilisée pour faire tourner la structure porteuse ou châssis 1 qui vient dans l'alignement du bras. Les roues 3',3",8',8" ainsi que les stabilisateurs arrière 13 sont légèrement relevés (10 cm environ) pour permettre le mouvement, tout en étant prêts à intervenir pour maintenir l'équilibre de l'engin.

    [0016] Les figures 18, 19 et 20 représentent une seconde possibilité de manoeuvre pour faire tourner l'engin.

    [0017] Les bras télescopiques 7 sont d'abord repliés et leurs roues 8',8" s'appuient sur le sol. Le bras 16 de la pelle est positionné pour correspondre à l'axe de la position que doit atteindre le châssis. La commande de rotation du bras est mise en action et les roues 8' et 8" se déplacent en conséquence, le bras télescopique 7 de la roue 8' étant déplié. Les roues 3' et 3" sont très légèrement relevées (10 cm environ) pour être prêtes à maintenir l'équilibre et à éviter le porte-à-faux de l'engin.

    [0018] L'engin conforme à l'invention a pour avantage de pouvoir travailler avec une emprise réduite. La figure 13 montre l'engin disposé sur un fossé. Le stabilisateur central 10 peut reposer par son sabot 9 sur le fond du fossé et constituer un point d'appui sûr et résistant. L'engin peut alors travailler au voisinage du fossé sans qu'il soit nécessaire d'établir une piste étendue.

    [0019] Comme représenté sur la figure 14, l'engin peut aisément travailler dans les terrains en pentes ou fortement accidentés et jonchés d'obstacles. Les comnandes de relevage des roues permettent de disposer celles-ci au niveau voulu et le stabilisateur central constitue encore un point d'appui sûr et résistant en étant assisté par par les stabilisateurs latéraux.

    [0020] Le déplacement sur sol dur est effectué à l'aide des deux roues motices 8', 8" indépendantes l'une de l'autre. Il est alors nécessaire que les roues non motrices 3', 3" et les stabilisateurs latéraux 13 soient repliés. L'engin s'appuie sur les deux roues motrices 8', 8" et une roue folle amovible 17. Pour faire tourner l'engin (figure 22 et figure 23), on arrête la roue 8" et on fait tourner la roue 8'. La rotation a lieu autour d'un axe passant par cette roue et elle est accompagnée par la roue folle 17. On peut également faire tourner l'engin sur les quatre roues 3' 8', 3" et 8", lorsque celles-ci sont toutes les quatre motrices.

    [0021] Les figures 24 et 25 représentent une variante de réalisation dans laquelle on munit l'engin de grands flotteurs 19 lui permettant de se déplacer sur des plans d'eau. Dans ce cas, lors du montage des flotteurs 19, on doit remplacer les roues 8', 8" par des sabots 18 et rallonger les stabilisateurs 13.

    [0022] Lorsque l'engin doit opérer sur des sols de structures différentes (mou et dur), il peut être avantageux de renforcer-sa stabilisation sans pour autant changer de châssis. Dans un tel cas, et comme illustré en figure 26, le stabilisateur central 10 est articulé sur le chariot 12 et est constitué de deux stabilisateurs élémentaires 101, 102, eux-mêmes constitués d'un bras muni à sa partie inférieure d'un sabot d'appui 91, 92 reposant sur le sol. Les bras 101, 102 sont actionnés par des vérins hydrauliques de commande 111, 112. La figure représente en trait plein les stabilisateurs élémentaires en position repliée. Leur position d'appui sur le sol est repré- sentéeen trait mixte.

    [0023] La figure 27 représente un autre exemple de réalisation de l'invention dans lequel le stabilisateur central élémentaire 101 est aié par articulation à un élément central allongé 20 formant un caisson creux. Dans ce caisson central 20, se déplace un coulisseau 21 lié par articulation à l'autre stabilisateur central.élémentaire 102. Comme précédemment, les stabilisateurs élémentaires sont représentés en.trait plein dans leur position repliée et en trait mixte dans leur position d'appui sur le sol.

    [0024] Dans l'exemple de réalisation représenté sur la figure 26, l'engin peut se déplacer aisément, en s'appuyant sur les sabots 91 et 92, sur les sols relativement durs ou accidentés, par exemple dans les zones montagneuses, les berges à fortes pentes et tous les obstacles à escalader lors des travaux. L'engin ainsi équipé peut avancer sans que l'on ait à faire intervenir la flèche d'un organe de terrassemedt.

    [0025] Le caisson central prévu dans l'exemple de réalisation représenté sur la figure 27 permet à l'engin de progresser dans les terrains de faible portance, notamment dans les étangs, les canaux, les rivières, les ports, etc. La surface du caisson permet de ne solliciter que très faiblement le sol d'appui. Le caisson évite ainsi d'abimer le fond et empêche le percement de la couche étanche qui joue souvent un rôle important.

    [0026] Ces avantages sont obtenus dans tous les cas sans changer la structure porteuse de l'engin. Il suffit de prévoir deux articulations sur le chariot 12. Les flotteurs qui assurent le renfort de la structure conservent leurs fonctions et peuvent, si les travaux à exécuter l'exigent, être dimensionnés pour assurer la flottaison complète de l'engin.

    [0027] Dans certains cas, avec le stabilisateur central suivant le mode de réalisation des figures 26 et 27, on peut supprimer les stabilisateurs latéraux.


    Revendications

    1. Engin de terrassement en terrain mou, notamment pour le curage et le dragage des étangs, marais ou canaux, du type constitué d'une structure porteuse (1) munie d'un stabilisateur central (10) ainsi que de stabilisateurs latéraux (13) et équipée d'au moins un organe de terrassement tel que pelle, cet organe étant commandé depuis une cabine de pilotage montée sur la structure porteuse (1), caractérisé en ce que le stabilisateur central (10) est solidaire d'un chariot de commande (12) se déplaçant entre deux longerons (1',1") de la structure porteuse (1) , au moins deux organes d'appui (8',8") tels que roues ou patins étant montés sur des bras télescopiques (7) assurant la commande de translation de ces organes.
     
    2. Engin de terrassement selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte quatre organes d'appui (3',3",8',8") tels que des roues dont deux sont télescopiques, ces quatre organes étant munis de commandes individuelles de relevage.
     
    3. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le chariot (12) se déplace à l'aide de galets (12') et est actionné par une commande hydraulique.
     
    4. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les bras télescopiques (7), le relevage des organes d'appui (3',3",8',8") ainsi que le stabilisateur central (10) et les stabilisateurs latéraux (13) sont pilotés par des vérins hydrauliques (5,6,11,14).
     
    5. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'au moins deux organes d'appui (3',3",d',8") sont amovibles.
     
    6. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il est muni d'une roue folle amovible (17).
     
    7. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les organes d'appui sont constitués par des roues (3',3",8',8") dont au moins deux (8',8") sont motrices.
     
    8. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il comporte des flotteurs amovibles (9) de dimensions suffisantes pour assurer sa flottaison.
     
    9. Engin de terrassement selon la revendication 1, caractérisé en ce que le stabilisateur central (10) est constitué de deux stabilisateurs élémentaires (101, 102) solidaires du chariot de commande (12).
     
    10. Engin de terrassement selon la revendication 9 caractérisé en ce que chaque stabilisateur central élémentaire (101, 102) est articulé sur le chariot de commande (12).
     
    11. Engin de terrassement selon les revendications 9 et 10 caractérisé en ce que chaque stabilisateur central élémentaire (101, 102) comporte, à sa partie inférieure, un bras muni d'un sabot d'appui (91, 92).
     
    12. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que le bras de l'un des stabilisateurs centraux élémentaires (101) est lié par articulation à un caisson central (20) dans lequel se déplace un coulisseau (21) lié par articulation au bras de l'autre stabilisateur central élémentaire (102).
     
    13. Engin de terrassement selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que chaque stabilisateur central élémentaire (101, 102) est commandé par un vérin hydraulique (111, 112)'
     




    Dessins








































    Rapport de recherche