[0001] La présente invention concerne les produits non tissés en feuille à fibres longues
et leur procédé de fabrication par voie papetière.
[0002] Quoique non exclusivement, la présente invention est particulièrement appropriée
à la réalisation d'une feuille composite stable dimentionnellement et capable de présenter
à de très fortes résistances au poinçonnement, pouvant être imprégnée, soit de bitume
ou analogue en vue par exemple d'une utilisation en étanchéité de batiments (notamment
de la toiture de ceux-ci), soit d'une résine servant de renfort de stabilisation dimensionnelle.
A des fins de clarté d'exposition de l'invention, cette dernière sera expliquée ci-après
à l'aide d'un tel exemple, qui bien entendu ne doit pas être considéré comme limitatif
de la portée de la présente invention.
[0003] On sait que les produits composites fibreux en feuille, destinés à la réalisation
des étanchéités dans l'industrie du bâtiment, doivent présenter les propriétés suivantes
:
- une bonne stabilité dimensionnelle ;
- une bonne résistance au vieillissement ;
- une bonne résistance aux agents atmosphériques, aux produits chimiques, aux chocs
thermiques, aux variations hygrothermiques du support sur lequel ils sont disposés,
etc... ;
- une bonne résistance au poinçonnement, notamment si des hommes et du matériel doivent
circuler sur lesdits produits, après leur pose ;
- une bonne résistance à l'abrasion ; et
- une bonne aptitude à l'imprégnation par le bitume, les élastomères, etc... en vue
de permettre de les rendre étanches.
[0004] De telles propriétés sont parfois contradictoires et ne peuvent être obtenues au
moyen d'une seule sorte de fibres. Il est donc nécessaire de mettre en oeuvre plusieurs
sortes de fibres différentes, pouvant présenter de plus des longueurs et/ou des diamètres
différents. Par exemple, la résistance au vieillissement et la stabilité dimensionnelle
sont assurées par de longues fibres de verre, alors que la résistance au poinçonnement
est obtenue par des fibres de polyester également de grande longueur.
[0005] Actuellement, un tel produit est par exemple réalisé par la superposition d'un voile
de fibres de verre et d'un voile de fibres de polyester, assemblés l'un à l'autre
(complexage) et imprégnés de bitume, d'une résine ou analogue.
[0006] Cependant, un tel produit connu ne permet pas d'obtenir des propriétés optimales.
En effet, afin de donner au voile de verre une résistance mécanique suffisante, permettant
le complexage, il est nécessaire que ledit voile de verre présente une épaisseur qui
est supérieure à l'épaisseur qui correspondrait à la proportion souhaitée de fibres
de verre dans le produit fini ; il en résulte que celui-ci est trop rigide et ne résiste
pas assez ni aux contraintes de chocs, ni aux contraintes de variations dimensionnelles
de son support. Par ailleurs, le voile de fibres de polyester est réalisé, de façon
connue, par la méthode fondue en continu, de sorte que les fibres de polyester ne
sont que partiellement étirées et que leur longueur n'est pas stabilisée : il en résulte
que le produit fini est moins stable dimensionnellement qu'il devrait l'être.
[0007] La présente invention a pour objet de remédier à ces inconvénients. Quelques-uns
de ses objectifs principaux sont donc les suivants :
- réaliser un produit fibreux en feuille stable dimensionnellement et thermiquement
susceptible d'être imprégné et formant une feuille composite dans laquelle des fibres
de natures, longueurs et/ou diamètres différents sont intimement mêlées, afin de permettre
l'obtention de meilleures propriétés pour le produit fini et l'éventuelle incorporation
de charges, inertes ou susceptibles de conférer d'autres propriétés au produit fini
;
- réduire à la quantité juste suffisante la proportion des fibres de verre ou analogues,
afin d'améliorer la résistance du produit fini aux contraintes de chocs et de variations
dimensionnelles ;
- permettre l'utilisation de fibres de polyester ou analogues de grande longueur étirées
jusqu'à leur stabilisation dimensionnelle, afin d'améliorer la stabilité dimensionnelle
du produit fini.
[0008] Pour atteindre ces objectifs, il serait avantageux de pouvoir mettre en oeuvre le
procédé de fabrication des produits fibreux non tissés par voie humide sur machine
papetière ; cependant, ceci se révèle jusqu'à présent impossible.
[0009] On sait en effet que pour fabriquer des produits non tissés par voie humide, on commence
par disperser des fibres dans de l'eau au moyen d'un pulpeur, puis la suspension obtenue
est stockée dans un cuvier destiné à la maintenir homogène et pourvu à cet effet d'une
hélice d'agitation. Un .tel cuvier sert de volant pour alimenter un hydroformeur,
sur la toile inclinée duquel se forme par filtration le voile de matière non tissée.
Ainsi, cette technique par voie humide de fabrication de produits non tissés est calquée
sur la technique de fabrication des papiers.
[0010] Toutefois, si l'utilisation des fibres papetières, relativement courtes, mises en
dispersion et en suspension de cette façon, ne soulève pas de difficultés, il n'en
va pas de même des fibres artificielles et synthétiques de grande longueur.
[0011] En effet, l'agitation des fibres, nécessaire à la dispersion de celles-ci et à l'homogénéisation
de la suspension, engendre des agglomérations de fibres au-delà de certains seuils
de longueur desdites fibres. La mise en suspension dans le pulpeur et le stockage
dans le cuvier limitent donc la longueur utilisable des fibres. Par exemple, la longueur
des fibres utilisables est ainsi limitée à 6 mm pour un titre de 1,7 décitex et à
10-15 mm pour des fibres de plus forts titres, aux concentrations habituelles de 0,5
à 1 % d'alimentation de l'hydroformeur.
[0012] Généralement, ces fibres artificielles et synthétiques utilisées sont coupées à longueur
dans des "câbles" et les tronçons de câbles ainsi coupés forment des petits faisceaux
compacts de fibres collées par les ensimages nécessaires à la fabrication de ces câbles.
Après introduction dans l'eau et sous l'effet de l'agitation, les faisceaux se défont,
mais en même temps, les fibres libérées se nouent les unes aux autres, d'autant plus
rapidement qu'elles sont plus longues et que l'ensimage est moins stable, notamment
à cause de l'addition d'agents peptisants, tensio-actifs, mouillants et dispersants.
[0013] Pour éviter certains effets de ces ensimages, on connaît déjà des solutions de désensimage
destinées à préimprégner les faisceaux de fibres préalablement à leur introduction
dans le pulpeur. Généralement, les faisceaux fibreux, prétraités dans une telle solution
de désensimage, s'ouvrent totalement en l'espace de 10 à 15 secondes. Cependant, dans
le cas de fibres longues, de telles solutions de désensimage n'empêchent pas la réagglomération
des fibres, d'autant plus que certaines fibres, comme par exemple les fibres de verre
ou de polyester, présentent une tendance à s'agglomérer par attraction mutuelle. De
telles fibres, après dispersion, ne se nouent pas, mais s'agglomèrent en faisceaux
de fibres accolées.
[0014] Pour remédier à cet inconvénient, on a déjà proposé d'ajouter au liquide de dispersion
des polyélectrolytes, permettant de charger électriquement les fibres au fur et à
mesure qu'elles quittent les faisceaux fibreux au cours de la dispersion, de sorte
qu'elles n'aient plus tendance à s'attirer mutuellement après séparation.
[0015] Dans certains cas, pour éviter la réagglomération des fibres dispersées, on a également
proposé d'augmenter la viscosité de la masse liquide du disperseur soit en ajoutant
un épaississant, soit en introduisant de l'air dans ce liquide.
[0016] On a remarqué de plus que si l'on introduit des faisceaux de fibres à disperser dans
un milieu qui contient déjà des fibres longues dispersées, la dispersion desdits faisceaux
était entravée et ceci d'autant plus que les fibres déjà dispersées sont d'autant
plus longues. En revanche, si le milieu contient des fibres courtes déjà dispersées
comme certaines fibres papetières par exemple, la dispersion des faisceaux de fibres
longues peut être favorisée. Cependant, ces observations et propositions résultent
d'expériences de laboratoires et sont insuffisantes à elles-seules pour résoudre les
difficultés mentionnées ci-dessus et permettre de réaliser industriellement, par voie
papetière, des produits non tissés à fibres longues.
[0017] Compte-tenu de ce qui précède, d'autres objectifs de la présente invention sont donc,
à partir des éléments connus de la technique antérieure rappelée ci-dessus :
- une feuille de produit non tissé, contenant des fibres longues cellulosiques, synthétiques,
minérales, etc..., stable dimensionnellement et thermiquement, obtenue industriellement
par voie papetière ;
- la réalisation industrielle d'une telle feuille sur une machine connue de fabrication
d'un produit non tissé par voie papetière, avec des fibres de différentes longueurs
et/ou de différents diamètres ;
- la préparation, en vue de son utilisation sur machine à papier, d'une suspension
aqueuse de fibres de longueurs et/ou de diamètres différents.
[0018] Par fibres longues, on entend dans la présente description des fibres dont la longueur
est supérieure à 6 mm pour un titre de 1,7 décitex et à 15 mm pour des titres supérieurs.
A titre d'exemple, la présente invention permet de fabriquer des produits non tissés
par voie papetière à partir de fibres dont la longueur est au moins égale à :
- 12 mm pour un titre de 1,7 décitex
- 18 mm pour un titre de 3,3 décitex
- 24 mm pour un titre de 4,4 décitex
- 30 mm pour un titre de 6,7 décitex
- 34 mm pour un titre de 11 décitex
[0019] De plus, l'invention permet d'utiliser de telles fibres pour des proportions pondérales
d'au moins 50 % du produit sec fini.
[0020] A ces fins, selon l'invention, le procédé pour la réalisation industrielle par voie
papetière d'un produit non tissé en feuille à base de fibres longues ensimées, est
remarquable en ce que :
A) On commence par réaliser une bouillie de fibres cellulosiques, dont la concentration
pondérale en fibres est comprise entre 2,5 et 4 % et dont l'indice d'égouttage est
compris entre environ 10 et 60 degrés Shopper ;
B) On réalise par ailleurs une suspension de fibres longues en opérant de la façon
suivante :
a) dans une première dose d'eau,,on met en suspension une première dose de premières
fibres longues ensimées et on y ajoute une première dose d'un premier polyélectrolyte
à haut poids moléculaire de même caractère ionique que l'ensimage hydraté desdites
prewières fibres, la proportion pondérale dudit premier polyélectrolyte étant comprise
entre 0,2 et 5 % du poids desdites premières fibres ;
b) après stabilisation de la suspension produite sous a), on ajoute à celle-ci une
seconde dose d'eau, puis une seconde dose de secondes fibres longues, dont l'ensimage
hydraté a le même caractère ionique que celui desdites premières fibres, ainsi qu'une
seconde dose d'un second polyélectrolyte à haut poids moléculaire de même caractère
ionique que l'ensimage hydraté desdites secondes fibres, la proportion pondérale cumulée
du premier et du second polyélectrolytes par rapport au poids cumulé desdites premières
et secondes fibres restant dans la même fourchette que celle du premier polyélectrolyte
par rapport auxdites premières fibres ;
c) on poursuit l'élaboration de ladite suspension de fibres longues jusqu'aux nièmes
fibres en ajoutant à la suspension cumulée contenant les (n-1)ièmes premières fibres,
une nième dose d'eau, puis une nième dose de nièmes fibres longues, dont l'ensimage
hydraté a le même caractère ionique que celui des (n-1)ièmes fibres, ainsi qu'une
nième dose d'un nième polyélectrolyte à haut poids moléculaire de même caractère ionique
que l'ensimage hydraté desdites (n-1)ièmes fibres, la proportion pondérale cumulée
des n polyélectrolytes par rapport au poids cumulé desdites n fibres restant dans
la même fourchette que celle du premier polyélectrolyte par rapport auxdites premières
fibres ; puis,
C) On incorpore ladite bouillie de fibres cellulosiques à ladite suspension des n
fibres longues et on alimente une machine papetière avec le mélange résultant de l'incorporation.
[0021] Ainsi, grâce à la présente invention, on contrôle le degré d'éclatement des faisceaux
de fibres longues et on peut maintenir ceux-ci dans une position d'ouverture contrôlée
pendant un temps suffisamment long, qui correspond à celui qui s'écoule entre la mise
en suspension des fibres en préparation et l'introduction de celles-ci dans la machine
papetière.
[0022] En effet, lorsque les faisceaux de fibres longues sont introduits dans l'eau, leur
ensimage s'hydrate et engendre des forces ioniques permettant leur division jusqu'aux
fibres élémentaires. Si cette eau contient un polyélectrolyte de même charge électrique
que l'ensimage hydraté, il se crée au sein du liquide un champ de forces, dont l'intensité
dépend de la proportion dudit polyélectrolyte. En choisissant de façon adéquate cette
proportion, on peut donc faire en sorte qu'il y ait équilibre entre les forces ioniques
de division dues à l'ensimage hydraté et les forces dues au polyélectrolyte : on bloque
alors la division des faisceaux en fibres, tout en évitant leur réagglomération. On
peut alors, par détermination de la proportion adéquate du polyélectrolyte, maintenir
l'équilibre des forces jusqu'à l'introduction dans la machine papetière.
[0023] En opérant conformément à l'invention, dose de fibres longues après dose de fibres
longues, les faisceaux de chaque dose de fibres (sauf pour la première) se dispersent
dans un milieu liquide contenant déjà des fibres dispersées en équilibre. Il en résulte
un effet de synergie cumulatif, favorisé par le fait que l'apport d'une nouvelle dose
de polyélectrolyte maintient constante la teneur de celui-ci. Grâce au procédé selon
l'invention par étapes cumulatives, on peut obtenir, dans la suspension, une concentration
en fibres dispersées bien plus importante que celle qu'il serait possible d'obtenir
en introduisant toutes les fibres longues en une seule fois. Ensuite, l'addition de
la bouillie de fibres cellulosiques permet de maintenir la dispersion des fibres longues
jusqu'à la machine papetière.
[0024] On remarquera que, dans la mise en oeuvre de l'invention, l'ensimage des fibres est
très important, puisqu'il détermine le choix des polyélectrolytes à haut poids moléculaire
à utiliser : selon les types d'ensimage, ces polyélectrolytes devront être choisis
de type anionique ou de type cationique.
[0025] Les fibres longues ensimées mises en oeuvre dans la pluralité des opérations a),b)
et c) de l'étape B du procédé conforme à l'invention, peuvent être de natures, de
longueurs et diamètres différents. Elles peuvent également être de même nature, mais
de longueurs et de diamètres différents.
[0026] De même, les n polyélectrolytes mis en oeuvre dans cette pluralité d'opérations peuvent
être différents ; cependant, il est avantageux que les n doses de polyélectrolytes
nécessaires à l'élaboration de la suspension de fibres longues soient constituées
du même produit.
[0027] Dans le cas le plus fréquent où l'ensimage hydraté des fibres longues utilisées est
de type anionique, le ou les polyélectrolytes anioniques à haut poids moléculaire
utilisés dans les n opérations a),b) et c) de l'étape B peuvent être choisis parmi
les substances rassemblées dans la liste I ci-après :

[0028] Avantageusement, des fibres courtes de natures différentes, synthétiques ou minérales,
peuvent être mélangées aux fibres cellulosiques de ladite bouillie.
[0029] De plus, de façon connue, cette bouillie peut subir un traitement connu à base de
polyélectrolytes.
[0030] Par exemple, il est usuel de traiter une bouillie de cellulose avec les produits
cationiques répertoriés dans la liste II ci-après :

De même, il est usuel de traiter une bouillie de cellulose avec les produits anioniques
énoncés dans la liste III ci-après :

[0031] Dans le cas où la bouillie de fibres cellulosiques, éventuellement additionnées d'autres
fibres minérales ou synthétiques, subit un tel traitement, il est avantageux qu'au
moins un polyélectrolyte dudit traitement soit le même que le polyélectrolyte à haut
poids moléculaire utilisé dans les n opérations de l'étape B) de préparation de la
suspension des fibres longues.
[0032] De préférence, les fibres longues sont incorporées à ladite suspension suivant un
ordre décroissant de difficultés de mise et de maintien en suspension : à titre égal
ou proche, les fibres sont introduites successivement avec des longueurs décroissantes,
et à longueur égale ou proche, par titre croissant.
[0033] Après l'incorporation successive des fibres longues dans ladite suspension, on peut
ajouter à celle-ci des fibres plus courtes, par exemple de natures différentes.
[0034] Ainsi, la présente invention concerne un produit non tissé en feuille obtenu industriellement
par voie papetière et comportant des fibres cellulosiques. Ce produit est remarquable
en ce qu'il comporte des fibres minérales ou organiques dont la longueur est au moins
de 12-18-24-30 ou 34 mm respectivement pour des titres de 1,7-3,3-4,4-6,7 ou 11 décitex,
ces fibres longues représentant au moins 30 % du poids sec dudit produit.
[0035] Un tel produit peut alors présenter des propriétés élevées de résistance au poinçonnement,
aux chocs et aux déchirures, tout en subissant des allongements importants.
[0036] En effet, pour cela, il suffit de prévoir des fibres de titre élevé pour fournir
la résistance au poinçonnement et à la déchirure, et des fibres de titre moindre pour
donner la résistance ponctuelle et la cohésion.
[0037] Eventuellement, un tel produit peut subir un traitement de surface de renforcement.
[0038] Il peut incorporer toutes sortes de fibres :
- synthétiques : de types polyamide, polyester, acrylique, céramique, etc...
- cellulosiques : de type acétate, triacétate, viscose, etc...
- minérales : verre, laine de roche, carbone, bore, mallastonite, métallique, etc...
[0039] La figure unique du dessin annexé fera bien comprendre comment l'invention peut être
réalisée.
[0040] Cette figure unique illustre schématiquement un mode de mise en oeuvre de la présente
invention.
[0041] A - D'un côté dans une installation 1, comprenant un pulpeur (ou hydrapulpeur), on
prépare de toutes façons connues une bouillie de fibres cellulosiques, par exemple
à partir d'une pâte mécanique, d'une pâte mi-chimique, d'une pâte chimique, d'une
pâte écrue, d'une pâte blanchie, d'une pâte à la soude, d'une pâte au sulfate, d'une
pâte kraft, d'une pâte au bisulfate, d'une pâte de chiffons, d'une pâte de paille,
etc...Cette bouillie, outre les fibres cellulosiques et l'eau, peut incorporer une
matière colorante et elle est soumise à une agitation apte à la mise en suspension
des particules fibreuses.
[0042] La concentration en poids des fibres cellulosiques est par exemple comprise en 2,5
et 4 % et la pâte ainsi produite est raffinée pour obtenir un indice d'ëgouttage compris
entre environ 10 et 60 degrés Shopper.
[0043] Après raffinage, la suspension des fibres provenant de l'installation 1 est introduite
(en 2) dans un cuvier de stockage A.
[0044] Eventuellement, à cette suspension de fibres cellulosiques, on ajoute (en 3) des
charges, des produits de collage et des fibres synthétiques et/ou minérales courtes,
c'est-à-dire dont la longueur est au plus égale à environ 6 mm.
[0045] Le mélange se trouvant alors dans le cuvier A est traité par un ou plusieurs agents
cationiques de préparation de la cellulose, tels que ceux répertoriés dans la liste
II ci-dessus et introduits en 4. Ce ou ces agents cationiques se fixent sur les fibres
et polarisent ces dernières uniformément. La proportion utilisée est généralement
comprise, en poids, entre 0,3 et 5 % de la matière fibreuse sèche.
[0046] L'excédent d'agent cationique et les particules libres de la suspension fibreuse
sont ensuite neutralisés par une solution de polarisation ionique faible, de type
anionique, dont la substance active est par exemple choisie, parmi celles rassemblées
dans la liste III ci-dessus et introduite en 5. La quantité requise de cette substance
active est par exemple comprise en 0,3 et 15 % du poids du mélange sec.
[0047] Enfin, le mélange se trouvant dans le cuvier A est traité par un polyélectrolyte
anionique, de haut poids moléculaire, introduit en 6 et choisi par exemple sur la
liste donnée par la liste I ci-dessus. La concentration de ce polyélectrolyte anionique
est par exemple comprise entre 0,2 et 8 % en poids de la cellulose sèche.
[0048] Les polyélectrolytes anioniques des listes I et III sont préparés et stockés à une
concentration d'environ 0,6 % quelques temps avant leur introduction en 5 et 6 dans
le cuvier A.
[0049] Le mélange ainsi obtenu, contenu dans le cuvier A, est stocké dans celui-ci sous
agitation.
[0050] B - Par ailleurs, dans un autre cuvier B susceptible d'engendrer une agitation contrôlée
à mouvement de turbulence constant, on introduit, en 7, une première dose d'eau et
en 8
1 des premières fibres longues ensimées difficiles à disperser.
[0051] Dès dispersion desdites premières fibres, on ajoute en 9 une première dose d'un polyélectrolyte
de haut poids moléculaire, par exemple de type anionique si l'ensimage hydraté desdites
fibres est également anionique.
[0052] Ce polyélectrolyte est de préférence le même que celui utilisé dans l'étape A ci-dessus.
La concentration en poids de ce polyélectrolyte de haut poids moléculaire peut être
compris entre 0,2 et 5 % du poids desdites premières fibres.
[0053] Après stabilisation de cette solution, on introduit une seconde dose d'eau dans le
cuvier B (par l'intermédiaire de 7) et des secondes fibres longues à ensimage de même
polarité que les premières (en 8
2). Ces secondes fibres longues sont choisies pour être moins difficiles à disperser
que lesdites premières fibres.
[0054] Dès dispersion desdites secondes fibres, on ajoute en 9 une seconde dose de polyélectrolyte
anionique de haut poids moléculaire, par exemple celui précédemment utilisé. Cette
seconde dose est ajustée pour maintenir constante la concentration en polyélectrolyte,
par rapport à la quantité totale de fibres et par rapport à l'eau.
[0055] On continue l'addition alternée, dans le cuvier B, de doses d'eau, de fibres longues
et de polyélectrolyte anionique jusqu'aux nièmes et dernières fibres longues introduites
en 8n.
[0056] Ensuite, il est possible d'introduire, en 10, d'autres fibres, par exemple plus courtes.
On ajoute alors un agent tensio-actif non ionique ou de même polarité (anionique dans
l'exemple choisi) que le polyélectrolyte utilisé précédemment.
[0057] Dans la suspension fibreuse du cuvier B, on introduit alors la bouillie du cuvier
A, en respectant les proportions choisies pour la constitution du produit non tissé
final. La concentration pondérale en fibres du mélange obtenu est au moins égale à
1 %.
[0058] Ce mélange desdites suspension et bouillie fibreuses alimente un hydroformeur 11,
par l'intermédiaire d'une pompe 12. La masse liquide 13, contenant les fibres et alimentant
la toile 14 de l'hydroformeur 11, traverse pour sa plus grande part ladite toile 14
en déposant lesdites fibres sur celle-ci afin de former un voile et tombe dans un
réceptacle 15 (flèches 16), d'où elle est ramenée à l'hydroformeur 11 par une pompe
17 et une canalisation 18. Le cuvier B est relié en parallèle sur la canalisation
18, par la pompe 12.
[0059] La concentration pondérale en fibres de la masse liquide 13 est par exemple comprise
entre 0,1°/oo et 0,5‰.
[0060] Eventuellement, le pH de la masse liquide 13 est ajustée par addition d'un acide
ou d'une base, avant introduction dans l'hydroformeur 11. On a en effet remarqué que
l'équilibre entre les fibres dispersées des faisceaux de fibres était influencé par
la valeur du pH. A chaque solution fibreuse correspond une valeur de pH optimale de
ce point de vue.
[0061] La valeur optimale du pH est déterminée, cas par cas, par expérimentation.
[0062] A la sortie de l'hydroformeur 11 le voile de fibres est éventuellement traité en
surface par un liant, par exemple choisi parmi ceux de la liste III ci-dessus. Le
traitement peut s'effectuer dans un foulard de saturation (non représenté). On peut
ensuite traiter ledit voile, encore partiellement humide, par une enduction de mousse,
par saturation humide ou pulvérisation avant le séchage de la feuille.
EXEMPLE I
[0063] Dans un hydrapulpeur 1 de 6000 litres, on prépare sous agitation rapide, une suspension
à 3 % de fibres de cellulose blanchie à la soude. Les fibres ont une longueur approximative
de 6 mm et la pâte est raffinée à 40° Shopper.
A) Dans le cuvier A, sous agitation faible, on introduit dans l'ordre :
- 500 1. d'eau ;
- 666 1. de la suspension de fibres cellulosiques à 3 % (en 2) ;
- 0,5 1. d'un agent anti-mousse ;
- 4 1. de résine polyamide épichlorydrine, par exemple celle vendue par la Société
HERCULES sous le nom commercial de KYMENE 557 (en 4) ;
- 4,4 1. de carboxyméthylcellulose diluée à 2,5 % en poids, par exemple celle vendue
par la Société HERCULES sous le nom commercial de 7 ML (en 5) ;
- 11 1. d'une solution à 6°/oo de résine polyacrylamide à haut poids moléculaire,
par exemple celle vendue par la Société AMERICAN CYANAMID sous le nom commercial de
C 130 (en 6).
[0064] On complète avec de l'eau pour atteindre un volume de 1400 1 et on ramène le pH de
la suspension à une valeur supérieure à 7,5, par addition de soude caustique ou de
carbonate de soude.
B) Dans le cuvier B, on introduit successivement :
[0065]
- 1800 1. d'eau (en 7) ;
- 15 kg. de fibres polyester ayant un titre de 6,7 décitex et une longueur de 30 mm
(en 81) ;
- 0,5 1. d'une solution à 6‰ de résine polyacrylamide C130 (en 9) ;
- 600 1. d'eau (en 7) ;
- 15 kg. de fibres polyester ayant un titre de 11 décitex et une longueur de 34 mm
(en 82) ;
- 0,166 1. de la solution à 6‰ de C130 (en 9) ;
- 600 1. d'eau (en 7) ;
- 15 kg. de fibres polyester ayant un titre de 1,7 décitex et une longueur de 18 mm
(en 83) ;
- 0,166 1. de la solution à 6‰ de C130 (en 9) ;
- 600 1. d'eau (en 7) ;
- 10 kg. de fibres polyester ayant un titre de 1,7 décitex et une longueur de 6 mm
(en 84) ;
- 0,166 1. de la solution à 6‰ de C130 (en 9) ;
- 600 1. d'eau (en 7) ;
- 5 kg. de fibres de verre ayant un titre de 1,1 décitex et une longueur de 4,5 mm
(en 85) ;
- 0,5 1. d'un agent dispersant, par exemple celui connu commercialement sous le nom
de ZONTES KV (en 9).
[0066] Ensuite, on alimente l'hydroformeur 11 avec le mélange des suspensions contenues
dans les cuviers A et B, dilué par la pompe 17 pour fournir une masse liquide 13 ayant
une concentration pondérale totale en fibres égales à 1,4 %.
[0067] En aval de l'hydroformeur 11, le voile fibreux est traité en foulard par une solution
comportant :
- 60 1. d'une résine styrène acrylique, par exemple celle vendue sous la référence
6147/2 de la Société HOECHST ;
- 4 1. de mélamine CASURIT de la même société ; et
- 0,4 1. du catalyseur NKA de la même société.
[0068] On obtient alors une feuille de produit non tissé dont le grammage est de 130 g/m2,
et l'allongement de 3 %. Les résistances longitudinales et transversales à la déchirure
sont respectivement de 30 et 24 kP. La stabilité dimensionnelle du produit à 200°C
est de 0,1 %.
EXEMPLE II
[0069] Dans un hydrapulpeur 1 de 6000 1., on prépare sous agitation rapide, une suspension
à 3 % de fibres de cellulose blanchie à la soude. Les fibres ont une longueur approximative
de 6 mm et la pâte est raffinée à 60° Shopper.
[0070] A) Dans le cuvier A, sous agitation faible, on introduit dans l'ordre :
- 500 1. d'eau ;
- 100 cm3 d'un agent dispersant anionique, par exemple celui commercialement connu
sous le nom DUSPERSE 49, venu par la société BUCKMAN LABORATORIES ;
- 660 1. de la suspension de fibres cellulosiques à 3 % (en 2) ;
- 0,5 1. d'un agent anti-mousse ;
- 4 1. de résine polyamide épichlorydrine, par exemple celle vendue par la société
HERKULES sous le nom commercial de KYMENE 557 (en 4) ;
- 4,5 1. de carboxyméthylcellulose diluée à 2,5 % en poids, par exemple celle vendue
par la Société HERCULES sous le nom commercial de 7 ML (en 5) ;
- 10 kg. de fibres de polyester ayant un titre de 1,7 deniers et une longueur de 6
mm ;
- 5 kg. de fibres de verre ayant un titre de 1,1 déoitex et une longueur de 4,5 mm
;
- 11 1. d'une solution à 6°/oo de résine polyacrylamide à haut poids moléculaire,
par exemple celle vendue par la société AMERICAN CYANAMID sous le nom commercial de
C130 (en 9).
[0071] Le pH du mélange est ramené à la valeur de 7,5.
[0072] B) Dans le cuvier B, on introduit successivement :
- 1800 1. d'eau (en 7) ;
- 15 kg. de fibres polyester ayant un titre de 6,7 décitex et une longueur de 30 mm
(en 81) ;
- 90 1. d'une solution à 6‰ de résine polyacrylamide C130 (en 9) ;
- 600 1. d'eau (en 7) ;
- 15 kg. de fibres polyester ayant un titre de 11 décitex et une longueur de 34 mm
(en 82) ;
- 30 1. d'une solution à 6°/oo de C130 ;
- 600 1. d'eau ;
- 15 kg. de fibres polyester ayant un titre de 1,7 décitex et une longueur de 18 mm.
;
- 30 1. d'une solution à 6‰ de C130 ;
- 1400 1. de la solution préparée sous A ;
- 100 cm3 de l'agent dispersant GUPERSE 49 ;
- 50 cm3 d'agent anti-mousse.
[0073] Le mélange 13 fourni à l'hydroformeur 11 possède une concentration de 1,6 % de fibres.
EXEMPLE III
[0074] Dans l'hydrapulpeur 1, on prépare une suspension à 3 % de fibres de cellulose blanchie
à la soude, raffinée à 60° Shopper.
[0075] A) Dans le cuvier A, sous agitation faible, on introduit dans l'ordre :
- 500 1. d'eau ;
- 660 1. de la suspension de fibres cellulosiques à 3 % ,
- 4 1. de résine polyamide épichlorydrine KYMENE 557 ;
- 65 1. d'un liant acrylique dilué à 20 %, par exemple celui portant la référence
commerciale P339 et vendu par la société ROHM et HAAS ;
- 11 1. d'une solution à 6‰ de résine polyacrylamide C130 ;
- Un complément d'eau pour 1400 1.
[0076] Le pH est réglé à 7,2.
[0077] On mélange la bouillie fibreuse ainsi obtenue à l'une ou l'autre des suspensions
fibreuses obtenues dans l'étape B des exemples 1 ou 2.
1 - Procédé pour la réalisation d'une suspension de fibres longues utilisable sur
machine papetière, caractérisé en ce qu'on opère de la façon suivante :
a) dans une première dose d'eau, on met en suspension une première dose de premières
fibres longues ensimées et on y ajoute une première dose d'un premier polyélectrolyte
à haut poids moléculaire de même caractère ionique que l'ensimage hydraté desdites
premières fibres, la proportion pondérale dudit premier polyélectrolyte étant comprise
entre 0,2 et 0,5 % du poids desdites premières fibres ;
b) après stabilisation de la suspension produite sous
a), on ajoute à celle-ci une seconde dose d'eau, puis une seconde dose de secondes
fibres longues, dont l'ensimage hydraté a le même caractère ionique que celui desdites
premières fibres, ainsi qu'une seconde dose d'un second polyélectrolyte à haut poids
moléculaire de même caractère ionique que l'ensimage hydraté desdites secondes fibres,
la proportion pondérale cumulée du premier et du second polyélectrolytes par rapport
au poids cumulé desdites premières secondes fibres restant dans la même fourchette
que celle du premier polyélectrolyte par rapport auxdites premières fibres ;
c) on poursuit l'élaboration de ladite suspension de fibres longues jusqu'aux nièmes
en ajoutant à la suspension cumulée contenant les (n-1)ièmes premières fibres, une
même dose d'eau, puis une nième dose de nièmes fibres longues, dont l'ensimage hydraté
a le même caractère ionique que celui des (n-1)ièmes fibres, ainsi qu'une nième dose
d'un nième polyélectrolyte à haut poids moléculaire de même caractère ionique que
l'ensimage hydraté desdites (n-1)ièmes fibres, la proportion pondérale cumulée des
n polyélectrolytes par rapport au poids cumulé desdites n fibres restant dans la même
fourchette que celle du premier polyélectrolyte par rapport auxdites premières fibres.
2 - Procédé pour la réalisation industrielle par voie papetière d'un produit non tissé
en feuille à base de fibres longues ensimées, caractérisé en ce que :
A) On commence par réaliser une bouillie de fibres cellulosiques, dont la concentration
pondérale en fibres est comprise entre 2,5 et 4 % et dont l'indice de gouttage est
compris entre environ 10 et 60 degrés Shopper ;
B) On réalise par ailleurs une suspension de fibres longues en opérant de la façon
suivante :
a) dans une première dose d'eau, on met en suspension une première dose de premières
fibres longues ensimées et on y ajoute une première dose d'un .premier polyélectrolyte
à haut poids moléculaire de même caractère ionique que l'ensimage hydraté desdites
premières fibres, la proportion pondérale dudit premier polyélectrolyte étant comprise
entre 0,2 et 5 % du poids desdites premières fibres ;
b) après stabilisation de la suspension produite sous a), on ajoute à celle-ci une
seconde dose d'eau, puis une seconde dose de secondes fibres longues, dont l'ensimage
hydraté a le même caractère ionique que celui desdites premières fibres, ainsi qu'une
seconde dose d'un second polyélectrolyte à haut poids moléculaire de même caractère
ionique que l'ensimage hydraté desdites secondes fibres, la proportion pondérale cumulée
du premier du second polyélectrolytes par rapport au poids cumulé desdites premières
et secondes fibres restant dans la même fourchette que celle du premier polyélectrolyte
par rapport auxdites premières fibres ;
c) on poursuit l'élaboration de ladite suspension de fibres longues jusqu'aux nièmes
fibres en ajoutant à la suspension cumulée contenant les (n-1)ièmes premières fibres,
une nième dose d'eau, puis une nième dose de nièmes fibres longues, dont l'ensimage
hydraté a le même caractère ionique que celui des (n-1)ièmes fibres, ainsi qu'une
nième dose d'un nième polyélectrolyte à haut poids moléculaire de même caractère ionique
que l'ensimage hydraté desdites (n-1)ièmes fibres, la proportion pondérale cumulée
des n polyélectrolytes par rapport au poids cumulé desdites n fibres restant dans
la même fourchette que celle du premier polyélectrolyte par rapport auxdites premières
fibres ; puis,
C) On incorpore ladite bouillie de fibres cellulosiques à ladite suspension des n
fibres longues et on alimente une machine papetière avec le mélange résultant de l'incorporation.
3 - Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les fibres
longues mentionnées dans la pluralité des opérations a),b) et c) sont de natures,
de longueurs et de diamètres différents.
4 - Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les fibres
longues mentionnées dans la pluralité des opérations a),b) et c) sont de même nature,
mais de longueurs et de diamètres différents.
5 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que
les n doses de polyélectrolyte sont constituées du même produit.
6 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, mise en oeuvre pour des
fibres longues dont l'ensimage hydraté de type anionique,
caractérisé en ce que les doses de polyélectrolyte sont constituées d'au moins une
substance de la liste suivante :
- résine polyacrylamide
- résine polyamidamine
- résine polyamine
- résine carboxyvinylique
- résine polyéthylènamine
- résine polyéthylènamine modifiée
7 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisé en ce que
des fibres courtes de natures différentes sont mélangées aux fibres cellulosiques
de ladite bouillie.
8 - Procédé selon la revendication 2 et l'une quelconque des revendications 5 à 7,
selon lequel la bouillie de fibres cellulosiques subit un traitement à base de polyélectrolytes,
caractérisé en ce qu'au moins un polyélectrolyte dudit traitement de cette bouillie
est le même que le polyélectrolyte à haut poids moléculaire utilisé dans la réalisation
de ladite suspension de fibres longues.
9 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que,
dans la réalisation de la suspension de fibres longues, celles-ci sont incorporées
suivant un ordre décroissant de difficultés de mise et de maintien en suspension.
10 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9,
caractérisé en ce que, après l'incorporation successive des fibres longues dans ladite
suspension, on ajoute à celle-ci des fibres plus cσurtes de nature différente.
11 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 2 à 10,
caractérisé en ce que, à la sortie de la machine papetière, on soumet la feuille du
produit non tissé à un traitement de surface de renforcement.
12 - Produit non tissé en feuille obtenu industriellement par voie papetière et comportant
des fibres cellulosiques, caractérisé en ce qu'il incorpore de plus des fibres minérales
ou organiques dont la longueur est au moins de 12-18-24-30 ou 34 mm respectivement
pour des titres de 1,7-3,3-4,4-6,7 ou 11 décitex, ces fibres longues représentant
au moins 30 % du poids sec dudit produit.
13 - Produit non tissé selon la revendication 12, caractérisé en ce qu'il incorpore
de plus des fibres minérales ou organiques plus courtes.
14 - Produit non tissé selon l'une des revendications 12 ou 13,
caractérisé en ce qu'il comporte des fibres de verre et des fibres de polyester.
15 - Produit non tissé selon la revendication 14, caractérisé en ce qu'il est pourvu
d'une enduction le rendant étanche en vue d'une utilisation dans l'industrie du batiment.