[0001] La présente invention a pour objet un sceau ultrasonore. Elle trouve une application
dans un grand nombre de domaines et notamment dans la surveillance de récipients contenant
des produits dangereux, des matériaux précieux, des documents, etc...
[0002] Le principe de la surveillance par sceaux ultrasonores est connu. Il consiste à fixer
de manière définitive un sceau ultrasonore sur un récipient à surveiller, ce sceau
étant pourvu d'un marquage unique et non reproductible disposé dans le voisinage de
la zone préétablie de rupture du sceau. Ce marquage est obtenu par des irrégularités
de structure de la matrice qui contient le sceau, par exemple par des inclusions de
matière ou des cavités distribuées de manière aléatoire.
[0003] En général, un sceau ultrasonore comprend un transducteur apte à transformer une
excitation électrique en une onde ultrasonore et réciproquement Les rrégularités de
structure présentes sur le trajet de l'onde ultrasonore émise, donnent naissance à
des échos ultrasonores détectés par le transducteur, qui délivre en retour un signal
électrique dont la forme complexe est spécifique du sceau. Des moyens électroniques
sont prévus pour exciter le transducteur et pour recueillir le signal électrique qu'il
délivre et analyser ce signal. Dans un tel dispositif, le transducteur ultrasonore
travaille à la fois en émetteur et en récepteur, de sorte qu'un sceau ne comprend
qu'un seul transducteur.
[0004] On connaît cependant des sceaux ultrasonores qui comprennent deux transducteurs,
à savoir un transducteur ultrasonore émetteur et un transducteur ultrasonore récepteur.
Un tel dispositif est décrit dans la demande de brevet français FR-A 2518751. Sa structure
est rappelée en référence à la figure 1 annexée. Tel que représenté le sceau de l'art
antérieur comprend un corps 1, deux prises coaxiales 2 et 3 reliées à des moyens de
traitement électronique non représentés, un transducteur ultrasonore émetteur TE et
un transducteur ultrasonore récepteur TR, tous deux reliés aux âmes 6 et 7 des prises
coaxiales. Une plaquette conductrice 8, formant écran électrique, est interposée entre
les deux transducteurs TE et TR. Cette plaquette est connectée par des fils 9 aux
conducteurs extérieurs 4 et 5 des prises 1 et 2. Chaque transducteur est composé d'un
élément piézoétectrique 18, d'un amortisseur électriquement conducteur 19 en résine
(époxy par exemple) chargée de particules métalliques à haute concentration (tungstène
par exemple) et d'une électrode de contact 20. Les transducteurs sont collés sur une
ligne à retard 11 à l'aide d'une colle (par exemple cyanoacrytate).
[0005] Les parties piézoélectriques 18 des transducteurs TE et TR sont collées sur l'élément
11 formant ligne à retard pour les ondes ultrasonores. Cet élément peut être en duralumin.
Son extrémité affleure à la surface 12 du sceau. Un goujon de scellement 13, par exemple
en duralumin, est collé contre la surface 12 du sceau. Il est donc en contact avec
la ligne à retard 11. Ce goujon possède une identité acoustique.
[0006] Tel que représenté, le goujon 13 comprend trois par. ties : un guide d'onde 14, une
zone de rupture 15 et une zone d'ancrage 16. Cette dernière est enfichée dans le couvercle
du conteneur à surveiller. Le goujon doit nécessairement être cassé au niveau de la
zone de rupture 15 pour que puisse être ouvert le conteneur. La partie restant solidaire
du goujon, après rupture, est supprimée par usinage et le sceau peut être récupéré,
un nouveau goujon étant fixé par collage.
[0007] Ce dispositif donne satisfaction mais il est limité au cas où le scellement du conteneur
s'effectue par introduction du goujon indémontable dans la structure même du conteneur.
[0008] La présente invention a pour but d'éviter cette limitation en élargissant le champ
d'utilisation du sceau. Par analogie avec le sceau appelé "plomb" utilisé par exemple
dans les douanes, le sceau de l'invention est utilisable chaque fois qu'il convient
de passer un câble de sécurité autour d'un paquet ou d'un objet, ou à travers quelque
orifice pratiqué à cet effet dans la structure de l'objet à sceller.
[0009] De façon précise, l'invention a pour objet un sceau ultrasonore comprenant un module
semblable à celui qui a été décrit plus haut et une capsule de scellement d'un câble
entre le module et cette capsule. Le sceau de l'invention est caractérisé d'abord
par le fait que la ligne à retard est prolongée par deux parties tronconiques terminées
par une calotte sphérique. La première partie tronconique a pour but de guider la
plus grande partie du faisceau émis vers la seconde partie tronconique où a lieu le
marquage du sceau c'est-à-dire les diverses conversions de mode de l'onde longitudinale
en onde transversale et de surface. Les dimensions (diamètre et longueur) de cette
seconde partie ont été choisies pour la meilleure répartition possible de ces différents
modes. Le marquage de la surface de cette calotte s'effectue avant scellement et donne
au sceau une identité provisoire. Par ailleurs, le sceau de l'invention est caractérisé
par le fait que la capsule de scellement est percée en son contre d'un trou conique
qui se trouve en regard de la partie tronconique du module d'identité après scellement.
Cette capsule est emmanchée en force au moment du scellement et elle permet de maintenir
le câble de scellement qui se trouve pincé entre ladite capsule et le module d'identité.
[0010] Lors de la mise en place du câble, la partie inférieure du module d'identité se trouve
déformée, ce qui crée un marquage supplémentaire.
[0011] De toute façon, les caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux après la description
qui suit, d'un exemple de réalisation donné à titre explicatif et nullement limitatif.
Cette description se réfère à des dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1, déjà décrite, illustre un sceau selon l'art antérieur,
- la figure 2 représente un module d'identité conforme à l'invention,
- la figure 3 montre en coupe un sceau complet formé du module de la figure précédente
et d'une capsule de scellement,
- la figure 4 montre le même ensemble mais en vue de dessus,
- la figure 5 illustre un outil de scellement,
- la figure 6 représente un détail de cet outil.
[0012] Le module d'identité représenté sur la figure 2 comprend deux transducteurs ultrasonores,
l'un d'émission TE, l'autre de réception TR, un écran métallique 8 qui sépare ces
transducteurs et une ligne de retard 11, jouant le rôle de guide d'ondes acoustiques.
Cette ligne à retard présente un premier épaulement constitué par une jupe 30 nécessaire
pour le blocage du câble. Une partie conique interne 31 est prolongée par un embout
tronconique 32. La coni cité est de l'ordre de 4°. L'embout se termine par une calotte
sphérique 34.
[0013] Ces moyens sont repris sur la figure 3 en coupe longitudinale, mais avec une capsule
de scellement 40 percée d'un trou central conique 41 qui débouche dans un dégagement
42 pour le passage de l'outil de scellement Le trou Central 41 et la partie tronconique
32 sont ajustés pour un emmanchement en force.
[0014] L'outil de scellement (qui sera décrit en liaison avec la figure 5) reduit le diamètre
du cône dans sa partie d'extrémité (d'environ 0,4 à 0,5 mm) et repousse le métal pour
former un bourrelet 43.
[0015] Les deux brins du câble de scellement 46 sont pincés entre la capsule 40 et la base
du module, déformant localement la jupe 30.
[0016] La figure 4 montre l'ensemble en vue de dessus. La figure 3 correspond à la coupe
marquée ab. On observera, sur la figure 4, les connexions électriques 2, 3 avec les
transducteurs d'une part et 8a avec l'écran, d'autre part. Ces connexions peuvent
être constituées de tubes creux (par exemple en laiton).
[0017] L'opération de scellement s'effectue à l'aide d'une pince spéciale qui est représentée
sur les figures 5 et 6. Cette pince maintient sur le même axe un module d'identité
et une capsule de scellement Un guide-fil maintient l'écartement du fil de scellement
à une valeur correcte, ce qui permet d'approcher au plus près l'objet à sceller. La
pince (qui est du genre de celles qu'on emploie pour l'injection de silicone en cartouche)
comprend un corps 50, une poignée 52, une détente 54, un axe 56 actionnant un ressort
spirale 58, un support de capsule de scellement 60, un support de module d'identité
62 et une prise 64 pour le contrôle d'identité en cours de scellement Sur la figure
6, on peut voir la position des différentes pièces en cours de scellement
[0018] En actionnent la pince, l'extrémité de la ligne à retard s'engage en force dans le
trou conique 41 de la capsule de scellement
40 jusqu'à bloquer le câble
46. Un poinçon achève la liaison mécanique par enlèvement de matière le long de la
zone d'extrémité de la partie 32. Cette matière est repoussée jusqu'à la capsule de
scellement pour former le bourrelet 43. Cette liaison mécanique entre le module d'identité
et la capsule de scellement est indémontable et le blocage du câble est définitif.
[0019] La définition de l'identité du sceau s'effectue de la manière suivante. Une empreinte
est pratiquée sur la calotte sphérique 34 de la ligne à retard, ce qui a pour effet
de modifier la forme du signal électrique mesuré. Il suffit de modifier légèrement
l'état de surface de la calotte sphérique avant le scellement, pour conférer au sceau
une identité provisoire. Celle-ci est modifiée par l'opération de scellement, ce qui
garantit une identité non reproductible, même après une éventuelle récupération du
sceau. Les transducteurs et la ligne à retard contribuent de toute manière, par leurs
propriétés acoustiques, à assurer l'identité définitive et unique du sceau.
[0020] Le marquage de la calotte sphérique a surtout pour but de distribuer un nombre suffisant
d'informations (4 à 5 pics) dans l'intervalle de temps pendant lequel le signal électrique
détecté est échantillonné (environ 10 µs) avec des amplitudes contenues dans une dynamique
raisonnable (environ 10 dB).
[0021] Le démontage du sceau, dans le but de récupérer le module d'identité, ne peut s'opérer
que par usinage de la capsule de scellement Une telle opération, même si elle est
menée avec beaucoup de précautions, a une grande probabilité de modifier la surface
tronconique 32 de la ligne à retard et, par conséquent, l'identité du sceau. En outre,
tout échauffement au-delà de 60°C ou tout effort anormal sur la ligne à retard, provoque
la détérioration du sceau.
1. Sceau ultrasonore comprenant un module d'identité composé d'un transducteur émetteur
(TE), d'un transducteur récepteur (TR), d'un élément (11) formant ligne à retard pour
les signaux ultrasonores émis et reçus par ces transducteurs et d'un écran métallique
(8) ancré dans la ligne à retard entre les deux transducteurs, cette ligne à retard
étant terminée par une calotte sphérique (34), laquelle est susceptible de recevoir
un marquage qui participe à l'identité acoustique du sceau, ce sceau comprenant en
outre une capsule de scellement (40) apte à sceller un câble (46) entre ledit module
et ladite capsule, caractérisé par le fait que la ligne à retard comprend une partie
intermédiaire tronconique (52) de diamètre décroissant vers la calotte sphérique et
par le fait que la capsule de scellement (40) est percée d'une ouverture tronconique
(41) de mêmes dimensions que la partie tronconique (32) du module d'identité, cette
ouverture de la capsule (42) étant plaquée contre la partie tronconique du module
lorsque la capsule est scellée au module.
2. Sceau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la ligne à retard (11)
présente un épaulement en forme de jupe (30) sur laquelle le câble (46) vient en appui
lors du scellement
3. Sceau selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'après scellement, la
capsule de scellement (40) et la partie tronconique (32) sont liées mécaniquement
l'une à l'autre par un bourrelet de matière (43) obtenu par enlèvement de matière
le long de la partie d'extrémité de la partie tronconique (32).