[0001] La présente invention se rapporte à un ski comprenant, en section transversale, un
noyau central, des éléments porteurs disposés au-dessus et au-dessous de ce noyau,
une semelle inférieure de glissement, une couche décorative supérieure, deux carres
bordant latéralement la semelle et dont une portion s'étend au-dessus d'une portion
marginale de sa face supérieure et deux éléments de chant disposés latéralement de
part et d'autre du noyau.
[0002] La structure des skis conprend généralement un noyau plein ou creux et des éléments
porteurs disposés au-dessus et au-dessous de ce noyau, qui peuvent être réalisés en
une ou deux couches, par exemple d'un tissu de fibres de verre inprégné de résine
époxy associée éventuellement à une lame métallique en aluminium ou alliage d'aluminium
du type Zicral 7075.
[0003] Il existe également des skis munis de renforts latéraux. C'est ainsi que le US-A-4,093,268
se rapporte à un ski dans lequel un renfort de fibres de verre est disposé entre un
élément de chant et le noyau et s'étend verticalement entre une carre inférieure et
une carre supérieure. Une structure semblable est illustrée dans le US-A-3,967,992.
[0004] Plus récemnent, le US-A-4,455,037 a décrit une structure dans laquelle une lame de
renfort métallique est interposée entre les éléments de chant formant les faces latérales
du ski et un noyau en bois, ces lames de renfort s'étendant entre une couche porteuse
inférieure et des carres supérieures.
[0005] On a également proposé de réaliser des skis à ossature métallique tubulaire tel que
décrit dans la 2eme addition FR-A-84,816 au FR-A-1,276,744, ainsi que dans le US-A-3,208,761,
dans lesquels les angles supérieurs du ski sont constitués par le métal de la structure
tubulaire. Il s'agit là d'une technologie assez différente de celle des skis formés
d'éléments distincts assemblés autour d'un noyau central, puisque c'est la structure
tubulaire qui confère au ski l'ensemble de ses propriétés mécaniques. De telles solutions
posent des problèmes technologiques extrêmement conplexes étant donné que la structure
tubulaire est réalisée à l'aide de profilés. Or, la section d'un ski varie constamment.
C'est la raison pour laquelle la quasi totalité des skis est réalisée à l'aide de
couches disposées autour d'un noyau central, soit par voie sèche, c'est-à-dire à l'aide
de couches préfabriquées assenblées par collage, soit par voie humide, soit en polymérisant
les résines d'imprégnation en même temps que l'on colle les divers constituants du
ski, soit en injectant certains éléments de la structure, notamment le noyau, après
avoir pré- assemblé les éléments de la structure qui l'entoure dans un moule.
[0006] La surface supérieure du ski qui en constitue également la partie décorative est
particulièrement exposée aux agressions extérieures susceptibles de l'endommager en
conférant au ski une usure apparente qui le dévalorise, même si ses propriétés mécaniques
n'en souffrent pas. C'est pour cette raison que bon nombre de skis présentent non
seulement des carres inférieures, destinées à améliorer la prise du ski sur la neige
ou la glace, mais également des carres supérieures destinées à protéger la partie
décorative, notamment lors d'un croisement des skis. Sur le plan de la fabrication
du ski, ces carres supérieures augmentent le nombre de pièces à assembler et compliquent
la structure du ski étant donné que, carme les carres inférieures, elles doivent être
ancrées dans le ski.
[0007] Le but de la présente invention est d'apporter une solution plus rationnelle que
jusqu'ici à la protection de la face supérieure du ski, tout en ayant recours à un
mode de fabrication traditionnelle par assemblage d'éléments en bandes autour d'un
noyau, soit par voie sèche, soit par voie humide.
[0008] A cet effet, la présente invention a pour objet un ski tel que défini par la revendication
1.
[0009] La structure du ski selon l'invention présente plusieurs avantages. Elle permet notamment
de résoudre, de façon simple et efficace, le problème de la protection de la face
supérieure du ski. Cette structure confère, de plus, une protection efficace contre
l'enfoncement des carres inférieures et permet avantageusement de réaliser l'élément
porteur inférieur par une seule couche, dont l'épaisseur est totalement indépendante
de la partie d'ancrage des carres inférieures en faisant correspondre l'épaisseur
des éléments de chant et la largeur des portions d'ancrage des carres. Le nombre d'éléments
est ainsi réduit et leur assemblage en vue du collage est simplifié.
[0010] Ces avantages apparaîtront dans la description qui va suivre, illustrée par le dessin
annexé qui représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution et diverses variantes
du ski objet de la présente invention.
[0011]
La figure 1 est une vue en coupe transversale de cette première forme d'exécution.
Les figures 2a et 2b sont des vues en coupe transversale de deux variantes.
Les figures 3a et 3b sont des vues en coupe transversale de deux autres variantes.
[0012] La forme d'exécution illustrée par la fig. 1 conporte un noyau 1 qui peut être réalisé
en une mousse rigide d'un polymère tel que le polyuréthane par exemple. Deux couches
porteuses 3 et 4 sont disposées respectivement au-dessus et au-dessous du noyau 1.
Ces deux couches porteuses sont constituées de matériaux à haut module d'élasticité,
par exemple par un stratifié de fibres de verre, de carbone ou de Kevlar, par un alliage
d'aluminium type 7075 etc.. ou par une combinaison de ces matériaux. Dans la zone
de montage de la fixation, on peut disposer une plaque de renfort 2 destinée à assurer
une bonne tenue des vis de fixation. Une semelle de glissement 6 s'étend au-dessous
de la couche porteuse 4. Cette semelle 6 est bordée latéralement par des carres 7
et 8 dont des portions 7a respectivement 8a s'étendent au-dessus de la semelle 6 jusqu'à
proximité des bords respectifs de la couche porteuse 4. Chaque carre 7 et 8 est adjacente
à un élément de chant 9 respectivement 10 dont l'épaisseur correspond à la largeur
des portions 7a, 8a des carres 7 et 8 s'étendant au-dessus de la semelle 6. Les espaces
11 ménagés entre le bord des couches porteuses 3 et 4, les bords de la lame de métal
2 et les faces internes des éléments de chant 9 et 10 sont destinés à recevoir le
surplus de colle qui sert au collage des différents conpo- sants du ski.
[0013] Chaque élément de chant 9 et 10 est constitué par un stratifié comprenant trois couches,
à savoir une lame intermédiaire de renfort 12 et deux couches de polymère ou de lamifié
phénolique 13 et 14 disposées de part et d'autre de la lame de renfort 12. Dans une
forme d'exécution, la lame de renfort 12 est en aluminium ou en alliage d'aluminium
du type Zicral 7075 et les couches de polymère sont collées sur les faces de cette
lame. La symétrie de la pièce évite la déformation lors d'un collage à chaud. D'autres
couches de renfort peuvent être envisagées telles qu'un stratifié semblable à celui
utilisé pour former les couches porteuses 3 et 4 en tissu de fibres de verre noyé
dans de la résine époxy par exemple.
[0014] La face supérieure du ski formée de la face externe de la couche porteuse 3 et des
tranches supérieures des éléments de chant 9 et 10 est recouverte d'une couche de
protection 15 constituant la face décorative du ski. Deux portions marginales de cette
couche 15 sont ensuite éliminées par des chanfreins 16 et 17 qui font apparaître les
tranches supérieures des lames de renfort 12 qui jouent de ce fait le rôle de carres
supérieures.
[0015] En s'étendant des carres 7 et 8 à la face supérieure du ski, les lames de renfort
12 jouent plusieurs rôles, à savoir prévenir un enfoncement de ces carres 7 et 8 lors
de chocs, ménager une protection des bords supérieurs du ski tout en conférant au
ski un renforcement en flexion latérale et en torsion. Les éléments de chant stratifiés
9 et 10 dans lesquels les lames de renfort sont prises en sandwich ont de préférence
une épaisseur égale à la largeur des portions 7a et 8a des carres 7 et 8. Etant donné
que la protection contre l'enfoncement est assurée par les lames de renfort 12, il
devient inutile que la couche porteuse 4 s'étende au-dessus des carres. Dès lors,
il n'est plus nécessaire d'avoir deux couches porteuses de largeur différentes, l'une
disposée entre les bords internes des portions 7a, 8a des carres 7 et 8 et l'autre
recouvrant ces portions 7a, 8a pour prévenir l'enfoncement des carres. Ces deux couches
porteuses traditionnelles sont alors remplacées par une couche porteuse unique 4.
Non seulement ceci simplifie l'assemblage et le collage des couches formant le ski,
mais les éléments porteurs supérieur et inférieur 3 et 4 peuvent être de même épaisseur
et de même largeur, ce qui entraîne une rationalisation de la production.
[0016] La structure de ski décrite se prête particulièrement bien à la fabrication par voie
sèche, c'est-à-dire par collage de couches de matériaux polymérisés prédécoupés aux
dimensions désirées et assemblées les unes aux autres. Bien entendu, cette structure
n'est pas limitée à ce mode de fabrication, mais le favorise par les simplifications
qu'elle apporte.
[0017] Rien n'enpêche cependant de revenir à une structure traditionnelle avec deux couches
porteuses 4a et 4b, comme illustré par la variante de la fig. 2a. Dans ce cas, l'épaisseur
du stratifié formant les éléments de chant 9 et 10 peut être différente de la largeur
les portions 7a et 7b des carres 7 et 8. Par ailleurs, cette variante est identique
à la forme d'exécution précédente et les mêmes éléments sont désignés par les mêmes
références. Pour ces raisons, cette variante ne sera pas décrite à nouveau.
[0018] La variante de la fig. 2b, qui s'applique aussi à la fig. 1 bien entendu, montre
un ski sans le biseau 16, dans lequel la couche décorative 15 s'arrête alors contre
la lame de renfort 12, celle-ci venant au niveau de la couche décorative 15, de même
que la couche de polymère 13.
[0019] La variante illustrée par la fig. 3a et qui s'applique bien évidemment aux skis illustrés
par les figs 1 et 2 diffère de ceux-ci par le fait que la tranche supérieure de l'élément
de chant 9' s'étend à un niveau supérieur à celui de la couche de protection 15' constituant
la face décorative du ski laquelle est alors plus étroite. Cette variante vise à conférer
une meilleure protection de la face supérieure du ski par la lame de renfort 12'.
Les autres éléments de cette variante sont identiques à ceux décrits en regard de
la fig. 1 et ne seront donc pas décrits ici à nouveau.
[0020] La variante de la fig. 3b montre un élément de chant 10' qui arrive à fleur de la
surface décorative 15'. En outre, cet élément de chant comporte deux lames de renfort
12" et 12"' parallèles et séparées par une couche de polymère intermédiaire 18.
[0021] Bien que les variantes décrites ci-dessus montrent des skis à noyau 1 plein, il est
évident pour l'hcnme de métier qu'il est possible de lui substituer un noyau évidé
intérieurement.
1. Ski comprenant, en section transversale, un noyau central, des éléments porteurs
disposés au-dessus et au-dessous de ce noyau, une semelle inférieure de glissement,
une couche décorative supérieure, deux carres bordant latéralement la semelle et dont
une portion s'étend au-dessus d'une portion marginale de sa face supérieure et deux
éléments de chant formant les faces latérales du ski, caractérisé en ce que les éléments
de chant sont réalisés en un stratifié présentant au moins une couche de renfort disposée
entre des couches dont l'une de chaque élément forme l'une des faces latérales du
ski, la tranche de la couche de renfort apparaissant à la face supérieure du ski et
s'étendant latéralement à ladite couche décorative supérieure.
2. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits éléments de chant reposent
sur les faces supérieures des carres respectives.
3. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits éléments de chant comportent
trois couches, une couche de renfort prise entre deux couches de polymère.
4. Ski selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'épaisseur desdits éléments
de chant correspond à la largeur de la face supérieure de chaque carre.
5. Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'élément porteur disposé au-dessous
du noyau est constitué par une seule couche dont l'épaisseur est supérieure à celle
de la portion des carres s'étendant au-dessus de la semelle.
6. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tranche supérieure de l'élément
de chant se trouve à un niveau supérieur à celui de ladite couche décorative.
7. Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce que la tranche supérieure de l'élément
de chant se trouve au même niveau que celui de ladite couche décorative.