[0001] L'invention concerne un simulateur de retards pour appareil de mesure de distance,
notamment d'altitude, ou radar, à onde continue modulée linéairement en fréquence
(FM-CW), ledit appareil effectuant, en fonctionnement réel, une comparaison de fréquence
entre l'onde émise et l'onde reçue après réflexion sur une cible ou réémiss
ion par un répondeur de façon à engendrer un signal de battement Fb à fréquence fb,
ledit simulateur étant destiné à être connecté audit appareil pour tester son fonctionnement
[0002] L'invention s'applique aux essais d'appareils de mesure de distance et plus particulièrement
aux radioaftimètres. A titre d'exemple préféré on s'intéresse dans la suite du texte,
à des distances qui peuvent varier de 0 à 16 km (0 à 50000 pieds) et plus et que doivent
mesurer des radioaltimètres ou des radars dits FM-CW fonctionnant dans une bande de
fréquence couvrant quelques centaines de MHz et centrée de préférence autour de quelques
GHz, par exemple la bande 4,2 à 4,4 GHz ou centrée autour d'une fréquence plus basse,
par exemple de l'ordre de 1 GHz. Un radioaltimètre de ce type, utilisant d'autres
fréquences de fonctionnement, est décrit dans le brevet français n° 1557670. Plus
précisément, on souhaite pouvoir tester le fonctionnement d'un radioaltimètre à haute
altitude ou celui d'un radar FM-CW à des distances atteignant environ 17000 mètres.
[0003] Avant la mise en service d'un radioaltimètre, il est nécessaire de le tester et,
en particulier, de vérifier sa précision. Dans la technique connue on utilise à cette
fin des lignes à retard dont on connaît avec précision le temps de retard r
s. Chaque ligne à retard est représentative d'une distance simulée D
s selon la formule :
-
c étant la vitesse d'une onde électromagnétique dans l'air. La distance D
s est celle que doit indiquer l'appareil FM-CW avec une erreur faible si ce dernier
fonctionne correctement lorsqu'on lui applique la ligne à retard de retard τ
s. En effet, lorsqu'une ligne à retard est connectée entre les antennes d'un radioaltimètre,
elle retarde l'onde émise par ce dernier d'un temps τ
s et, pour le radioaltimètre, tout se passe comme si l'onde avait été émise dans l'air,
réfléchie par un obstacle situé à une distance D
s du radioaltimètre et captée par l'antenne réceptrice après retour de l'onde sur la
même distance D
s (dans cette comparaison, on ne s'intéresse, en ce qui concerne l'onde, qu'aux fonctions
de fréquence en fonction du temps, les problèmes d'atténuation du signal entre antennes
émettrice et réceptrice étant supposés résolus). Cette méthode de test d'un radioaltimètre
est précise mais, à cause du prix et du volume des lignes à retard nécessaires, il
n'est pas possible d'en rassembler un nombre suffisant pour tester la précision à
beaucoup d'altitudes (de distances). On ne teste donc en pratique cette précision
que pour quelques points, toujours les mêmes, et on risque de ne pas détecter des
défauts qui n'apparaissent que dans des zones d'attitude limitées. D'autre part, pour
les raisons de prix et d'encombrement précités les tests ne sont effectués , en pratique,
qu'en laboratoire alors qu'il serait souhaitable de pouvoir utiliser un système de
test aéroporté.
[0004] Un but de l'invention est de réaliser un simulateur de retards pour appareil de mesure
de distance ou radar FM-CW de faible prix et de faible encombrement qui puisse être
aéroporté.
[0005] Un autre but de l'invention est de réaliser un simulateur de retards qui puisse tester
un appareil de mesure de distance ou un radar FM-CW en un nombre de distances simulées
de préférence régulièrement espacées pouvant dépasser 10 et selon une plage de distances
s'étendant entre 0 et plus de 16000 mètres.
[0006] Ces buts sont atteints et les inconvénients de l'art antérieur sont atténués ou supprimés
grâce au fait que le simulateur de retards défini en préambule est remarquable en
ce qu'il comporte entre une partie émission et une partie réception d'une part une
chaîne de traitement de signal constituée au moins par un premier interrupteur pour
hyperfréquences un circulateur et un deuxième interrupteur pour hyperfréquences, d'autre
part une ligne à retard travaillant en réflexion caractérisée par un temps d'aller-retour
de l'onde à une fréquence donnée égale à r et reliée par une entrée-sortie à une entrée-sortie
du circulateur, et en troisième lieu des moyens de commande desdits interrupteurs
tels que ces derniers soient fermés à une fréquence fr au moins égale à 2fb, le premier
pendant un intervalle de temps à nettement inférieur à 1/fr, le deuxième pendant un
intervalle de temps δ' du même ordre que δ, le déphasage de fonctionnement prédéterminé
entre les deux interrupteurs pour hyperfréquences qui correspond à un intervalle de
temps r' réglable entre le début des intervalles de temps δ et δ' étant tel que les
intervalles de temps δ et t' soient disjoints et qu'au moins un écho d'ordre p de
la ligne à retard satisfasse l'équation : pτ ≅ k fr + r', k étant un nombre entier
petit.
[0007] Une idée qui est au départ de l'invention est d'utiliser une ligne à retard travaillant
en réflexion et mufti-échos. De telles lignes, connues, sont utilisées par exemple
par les radaristes. Un radar peut en effet détecter plusieurs cibles simultanément
ce qui permet, lorsqu'une ligne à retard multi-échos est interposée dans le trajet
émission-réception d'un radar, de tester ce dernier pour plusieurs distances simulées
d
i selon la formule :

c étant la vitesse de la lumière
[0008] i étant un nombre entier représentatif du rang de l'écho considéré.
[0009] La ligne à retard multi-échos est conçue pour que l'atténuation apportée à l'onde
après plusieurs allers et retours dans la ligne ne soit pas trop grande de façon que
le signal ne soit pas noyé dans le bruit Il est par exemple possible d'obtenir des
lignes à retard de ce type, à ondes de volume, donnant jusqu'à l'écho d'ordre 12 avec
une atténuation inférieure à 130 dB. A partir de cet art antérieur connu, un problème
technique majeur se pose cependant pour adapter la ligne à retard précitée à un radioaltimètre
dont on veut tester la précision en distance. Un radioaltimètre est conçu en effet
pour détecter la cible la plus proche, ceci pour des raisons évidentes de sécurité,
ladite cible étant ordinairement le sol ou un répondeur radioélectrique. Le problème
est donc de parvenir à sélectionner tel ou tel écho d'ordre i souhaité représentatif
de la distance d à tester selon la formule (2) ci-dessus. Pour obtenir une sélection
d'un écho particulier il est par exemple envisageable d'effectuer une sélection en
fréquence. Etant donné le découpage en fréquence en dents de scie adopté pour l'onde
émise par l'appareil FM-CW on peut concevoir d'utiliser, en aval de la ligne à retard
multi-échos, un filtre passe bande dont la bande passante est assez fine et réglable.
Cependant des filtres accordables en hyperfréquence sont difficiles à réaliser et
une telle façon d'opérer demanderait une grande précision et une grande fiabilité
de l'appareillage. L'idée de base de l'invention est d'effectuer un découpage de l'onde
émise par l'appareil FM-CW avant d'émettre celle-ci dans la ligne à retard. Un second
découpage après retard et décalé dans le temps par rapport à l'émission permet de
sélectionner l'écho désiré si la fréquence de découpage est judicieusement choisie.
Pour choisir la fréquence de découpage et le rapport cyclique du découpage, il faut
tenir compte des deux contraintes suivantes :
- la fréquence de découpage doit être supérieure à deux fois la fréquence de battement
fb du radioaltimètre, ceci pour respecter le principe d'échantillonnage ;
- le rapport cyclique et la fréquence de découpage doivent être choisis de façon telle
que l'écho désiré soit séparable dans le temps par rapport aux autres échos.
[0010] A cet égard, un mode de réalisation avantageux du simulateur de retard selon l'invention
permettant la simulation non simultanée de plusieurs retards selon l'invention est
remarquable en ce que pour des fréquences de fonctionnement de ladite ligne à retard
de l'ordre de 1 GHz, cette dernière émet un nombre d'échos identifiables au plus égal
à n, ce qui permet de simuler au plus n retards différents séparés par r ou un multiple
de r, et que les relations suivantes sont vérifiées :



relations dans lesquelles :
k est un nombre entier tel que :* 2 fb
u est un nombre entier qui divise n
i est un nombre entier qui peut prendre les valeurs 1, 2, 3,..., n pour un couple
de valeurs k et u donné.
[0011] Un autre problème technique peut se poser pour adapter une ligne à retard multi-échos
travaillant en réflexion au test de la précision en distance d'un radioaltimètre,
dans le cas le plus fréquent où ce dernier fonctionne à une fréquence supérieure à
1 GHz par exemple à une fréquence comprise entre 4,2 GHz et 4,4 GHz. La ligne à retard
préférée pour la mise en oeuvre de l'invention est en corindon, ce matériau présentant
une atténuation qui croît sensiblement avec la fréquence et il ne serait pas possible
d'obtenir les échos souhaités à une fréquence de l'ordre de 4 GHz. Par contre, étant
donné que la bande passante d'une telle ligne à retard au voisinage de 1 GHz reste
suffisamment importante, on peut retarder l'onde émise autour de
4 GHz moyennant un double changement de fréquence qui reste compatible avec l'idée
de base de l'invention indiquée ci-dessus.
[0012] Dans ces conditions, un simulateur de retard pour appareil de mesure de distance
fonctionnant à une fréquence fe de plusieurs GHz compatible avec les précédents est
remarquable en ce que ladite ligne à retard fonctionne à la fréquence intermédiaire
fi de l'ordre de 1 GHz et qu'à cet effet un premier et un deuxième mélangeur pour
hyperfréquences sont insérés dans ladite chaîne de traitement de signal entre le premier
interrupteur et le circulateur et entre le circulateur et le deuxième interrupteur
rmspectivement, le premier mélangeur recevant soustra"tive- ment un signal Fos en
provenance d'un oscillateur à une fréquence fos telle que : fe - fos = fi et le deuxième
mélangeur recevant additivement le signal Fos en provenance dudit oscillateur, de
façon à restituer à sa sortie un signal de fréquence : fi + fos = fe.
[0013] La description qui suit en regard des dessins annexés, le tout donné à titre d'exemple,
fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
[0014]
La figure 1 est un schéma synoptique simplifié d'un premier mode de réalisation de
l'invention.
La figure 2 est un diagramme de temps de trois signaux permettant d'expliciter le
fonctionnement de base du simulateur selon l'invention.
La figure 3 est un diagramme de temps analogue à celui de la figure 2 montrant un
découpage avantageux de l'onde pour les modes de réalisation des figures 1 et 4.
La figure 4 est un schéma synoptique d'un deuxième mode de réalisation de l'invention.
La figure 5 est un diagramme de temps de différents signaux présents sur des conducteurs
du schéma de la figure 4.
La figure 6 est un schéma synoptique détaillé de la partie hyperfréquence pour le
mode de réalisation de la figure 4.
[0015] Sur la figure 1 est représenté un appareil 1 de mesure de distance, par exemple d'altitude,ou
un radar FM-CW. Cet appareil émet, par des moyens d'émission 2 constitués par une
antenne émettrice et/ou une prise coaxiale, un signal F dont la fréquence f peut être
représentée par des rampes positives éventuellement séparées par des paliers de façon
à constituer une dent de scie récurrente asymétrique. De préférence, l'excursion de
fréquence de la dent de scie, ΔF, est maintenue constante. Pour fixer les idées on
supposera dans la suite du texte que la valeur de AF est de 200 MHz et que la fréquence
f est supérieure à 1 GHz. Par exemple, la fréquence f varie entre 1,2 et 1,4 GHz ou
entre 4,2 et 4,4 GHz. En fonctionnement réel, l'onde émise par l'antenne 2 parcourt
une distance D, est réfléchie par un obstacle ou est renvoyée après amplification
par un répondeur, et captée sous forme d'un signal F' de fréquence f' par l'antenne
réceptrice 3 du radioaltimètre, avec un décalage dans le temps égal à r, par rapport
à l'onde émise F. Le temps r, est égal à :

ce qui entraîne :

[0016] Dans l'appareil FM-CW, la fréquence fb, qui représente le battement soustractif entre
onde émise F et reçue F' est aussi maintenue constante et satisfait à la relation
:

[0017] T étant la durée de chaque rampe de fréquence. Des relations (4) et (5) on déduit
:

[0018] De la formule (6) il ressort que, les paramètres fb et AF étant supposés connus et
par exemple maintenus constants, la distance D est proportionnelle à T. Autrement
dit, le temps T constitue une mesure de D.
[0019] . Selon l'invention, dans le but de tester en distance l'appareil FM-CW, on lui adjoint
le simulateur représenté à la partie basse de la figure 1. Ce simulateur comporte
entre une partie émission, par exemple une antenne 4 et une partie réception, par
exemple une antenne 5, une chaîne de traitement de signal constituée par la succession
en cascade d'un premier interrupteur pour hyperfréquences 6, un circulateur 7 et un
deuxième interrupteur pour hyperfréquences 8. D'autre part une ligne à retard travaillant
en réflexion est reliée au circulateur 7 par un conducteur 12 disposé entre une entrée-sortie
de la ligne à retard 11 et une entrée-sortie du circulateur 7. Des moyens de commande
non représentés qui agissent sur des bomes de commande 13 et 14 respectivement permettent
J'ouverture et la fermeture des interrupteurs 6 et 8. Le signal qui résulte du découpage
effectué par l'interrupteur 6, présent sur le conducteur 15, est représenté en trait
plein à la figure 2. Il s'agit d'un signal rectangulaire 16 à une fréquence fr (période
Tr), chaque impulsion-échantillon ayant une largeur δ. La fréquence fr est choisie
supérieure à 2 fb et de préférence égale à 5 ou 10 fb de façon à échantillonner correctement
le signal émis par l'appareil FM-CW vis à vis du signal de battement obtenu après
retour de l'onde émise dans l'appareil FM-CW non seulement en ce qui concerne sa fréquence
fondamentale fb mais aussi les premiers harmoniques de fb. Par ailleurs, le rapport
cyclique du signal sur le conducteur 15 est choisi assez faible, par exemple de l'ordre
de 0,1 mais en tout état de cause suffisamment grand pour que l'intervalle de temps
5 soit supérieur à la somme des temps de montée et de descente du signal dus au fonctionnement
propre de l'interrupteur 6, cette somme étant de l'ordre de quelques nanosecondes
à quelques dizaines de nanosecondes. A titre d'application numérique, on choisit par
exemple les valeurs suivantes : fb = 100 kHz ; fr = 991,66 kHz ; 6 = 84 ns.
[0020] Après découpage, le signal d'émission est transmis au circulateur 7 puis, par l'intermédiaire
du conducteur 12,à la ligne à retard
11. Il s'agit d'une ligne à retard à ondes de volume travaillant en réflexion et qui
est, de préférence réalisée en corindon. Dans de telles lignes l'atténuation croît
avec la fréquence, si bien que pour des fréquences de fonctionnement de plusieurs
GHz seul le premier écho est identifiable en sortie, les échos d'ordre plus élevé
étant quant à eux noyés dans le bruit. Par contre, à une fréquence de l'ordre de 1
GHz il est possible de réaliser des lignes à retard du type précité dont les dix à
quinze premiers échos restent au-dessus d'un seuil d'affaiblissement supérieur au
bruit, soit un taux d'affaiblissement compris entre 80 dB et 130 dB environ. Après
réflexion simple ou multiple en 11 le signal haché revient en tant qu'écho,par l'intermédiaire
du conducteur 12, vers le circulateur 7 qui le transmet au deuxième interrupteur 8
et est transmis à la partie réception 5 à la condition que l'interrupteur 8 soit ouvert
à cet instant. La figure 2 représente ce fonctionnement en superposition par rapport
au signal haché 16. On a représenté en trait mixte l'intervalle de temps 17 de durée
δ'pendant lequel l'interrupteur 8 est fermé, cet intervalle de temps englobant l'instant
de durée 6 pendant lequel apparaît l'écho 18 représenté en trait interrompu que l'on
cherche à sélectionner. On notera que si τ est le temps d'aller-retour de l'onde dans
la ligne à retard 11 et p le rang de l'écho 18 à sélectionner, l'écho 18 apparaît
un temps pr après avoir été émis. En plus des contraintes déjà énoncées ci-dessus
pour Tr et 8, on fait en sorte que l'écho 18 (respectivement les échos tels que 18)
apparaisse(nt) entre deux impulsions 16. En - général le temps pr est supérieur au
temps Tr sans que ceci soit une obligation. Dans les deux cas, l'écho de rang p noté
18 sur la figure 2 apparaît avec un calage dans le temps invariable entre deux impulsions
successives du signal 16 et la durée, inférieure à Tr qui sépare un écho 18 de l'impulsion
du signal 16 juste antérieure peut être notée : pr - kTr, k étant un nombre entier
qui peut prendre la valeur 0 dans le cas particulier où c'est justement l'impulsion
du signal 16 juste antérieure qui donne naissance à l'écho 18. Connaissant les valeurs
précises de r et de Tr et le rang p de l'écho que l'on souhaite sélectionner, il est
possible de déterminer la durée pr - kTr. Pour sélectionner l'écho de rang p il faut
donc théoriquement imposer à l'interrupteur 8 une séquence de fonctionnement identique
à celle de l'interrupteur 6 avec un retard égal à pr, modulo Tr, par rapport à ce
dernier. En pratique, pour des raisons de précision difficiles à atteindre, on choisit
un retard r' pour la commande du deuxième interrupteur par rapport au premier inférieur
à pr - kTr et un intervalle de temps de fermeture δ' supérieur à à comme représenté
sur la figure 2, de façon telle qu'un petit intervalle de temps constituant une marge
d'imprécision soit établi de part et d'autre de l'écho 18 en tant qu'avance à la fermeture
et retard à l'ouverture . Comme on le verra ci-dessous en référence aux figures 3
et 5 la commande des interrupteurs 6 et 8 doit être effectuée avec la précision d'un
quartz. En plus des contraintes indiquées ci-dessus pour les valeurs à respecter pour
Tr et 6, la sélection de l'écho de rang p représentatif de la distance simulée dpconformément
à la formule (2) est possible si les conditions suivantes sont vérifiées :

[0021] Pour la sélection d'un autre écho de rang q, des conditions analogues aux conditions
(7) doivent être vérifiées, soit :

[0022] Tr' respectant le principe d'échantillonnage précité. Il peut se faire que les valeurs
Tr et 3 conviennent aussi pour l'écho de rang q mais dans tous les cas, c'est-à-dire
que les valeurs de Tr et de à soient conservées ou non pour les différents échos identifiables
dont le nombre et les rangs respectifs sont connus étant donnés le type de ligne à
retard utilisée et la fréquence de l'onde émise par l'appareil FM-CW, il faut s'assurer
qu'il n'y a pas de superposition d'échos, ce qui pourrait se produire si, p et q étant
les rangs respectifs de deux échos identifiables différents, on choisissait une valeur
Tr telle que :
pr - k.Tr - q.r - k'.Tr, soit : (p - q)r - (k - k')Tr En conséquence le mode de réalisation
de l'invention décrit ci-dessus s'applique à un nombre n d'échos identifiables faible,
c'est-à-dire de préférence inférieur à 10.
[0023] Dans le but de rendre moins empirique la sélection des échos explicitée ci-dessus
on décrit un deuxième mode de réalisation de l'invention en référence à la figure
3. On remarquera que pour éviter la superposition des échos entre eux ou la superposition
d'un écho avec l'impulsion émise, il suffit de respecter par exemple les relations
suivantes :
r - k.Tr = δ (8)
Tr = (n + 1)δ (9)
n étant le rang de l'écho identifiable le plus élevé et représentant aussi, de préférence,
le nombre d'échos identifiables, ce dernier cas signifiant que tous les échos, de
1 jusqu'à n, sont identifiables.
[0024] En combinant les relations (8) et (9), on obtient :

[0025] Une plage de valeurs convenables ayant été déterminée pour fr et connaissant par
ailleurs les valeurs de r et de n il est possible de déterminer, en vertu de la relation
(10), plusieurs valeurs possibles pour k, notées k
1, k,, k,,..., correspondant à autant de valeurs fr,(Tr,), fr,(Tr,), fr,(Tr,),... Les
valeurs correspondantes possibles de à s'obtiennent à leur tour en utilisant la formule
(9). On notera que le choix d'une seule valeur pour k, notée kj, ce qui détermine
les valeurs frj, Trj, δj, suffit pour la mise en oeuvre de l'invention. En éliminant
Tr entre les relations (8) et (9), δj peut être mis sous la forme :

En pratique, dans le but de séparer entre eux de façon régulière les échos dans le
temps, on choisit une valeur δ légèrement inférieure à δj et, pour δ'
r une valeur comprise entre δ et δj, comme représenté à la figure 3 où l'on suppose
que six échos de rangs respectifs 1º, 2º, 3º, 4º, 5º, 6º, sont identifiables. Pour
obtenir l'écho de rang i (i pouvant prendre les valeurs 1, 2, ... n) il suffit donc
de donner à τ' la valeur : i.δj, soit encore : r' =

[0026] puisque les échos apparaissent en succession et disjoints, En variante on peut aussi
se donner les conditions entre deux impulsions du signal 16, selon un ordre chrono-
suivantes : logique qui est le même que l'ordre croissant de leur rang. 20


[0027] Dans ce cas les n échos identifiables sont obtenus selon la même configuration que
celle représentée à la figure 3 à la seule différence près que leur ordre est inversé,
par rapport à ce qui est indiqué à la figure 3, c'est-à-dire antichronologique. Pour
obtenir l'écho de rang i, il suffit alors de donner à τ' la valeur (n - i + 1)δj.
On notera que, par rapport au cas précédent, ceci revient à prendre des valeurs de
Tr et par suite de δ légèrement supérieures.
[0028] A titre d'application numérique on choisit par exempte : fb = 100 kHz; τ = 10 µs;
n = 12 La plage de valeurs choisie pour fr est par exempte : 480 kHz < fr < 1,22 MHz
[0029] Les valeurs possibles pour k sont, en vertu de la relation (10) ou de la relation
(12) :
k, = 5 ; k2 = 6 ; k3 = 7 ; k4 = 8 ;
k = 9 ; k6 = 10 ; k, = 11 ; k2 = 12.
[0030] Parmi ces valeurs on choisit par exemple la valeur k
6 = 10 qui offre un bon compromis entre une fréquence d'échantillonnage assez élevée
et une valeur de δ pas trop faible, ce qui conduit aux couples de valeurs fr., δ
4 suivants pour des échos obtenus selon l'ordre chronologique : fr
6 = 1,0077 MHz δ
4 = 76,3 ns pour des échos obtenus selon l'ordre antichronologique fr
6 = 992,3 kHz δ
6 = 77,5 ns
[0031] Le système est très sensible aux variations de fréquence. Les fréquences fr
4 calculées ci-dessus doivent être obtenues, par exemple à partir d'un synthétiseur
de fréquences avec la précision d'un quartz, de l'ordre de 10-
4 à 10
-5. Par contre, les valeurs de δ et δ' sont moins critiques et en correspondance avec
les deux valeurs calculées ci-dessus pour δ, on peut choisir par exemple les valeurs
: δ = 70 ns ; δ' = 73 ns
[0032] D'autres solutions sous la forme de conditions imposées à fr et δ sont possibles,
qui conduisent au schéma de la figure 3 où les échos sont disjoints entre eux et aussi
par rapport aux impulsions 16, et pour lesquelles un codage devient nécessaire pour
établir la correspondance correcte entre d'une part la valeur donnée à r' qui est
égale à un nombre entier de fois δj et d'autre part le rang de l'écho que l'on désire
sélectionner. Ces autres solutions consistent à résoudre des équations du type :
r = kj.Tr ± uδ (13)
u étant un nombre entier inférieur à n.
[0033] En fonction de la valeur donnée à n il peut se faire que certaines valeurs de u ne
conviennent pas dans l'équation (13) pour l'obtention du résultat recherché, c'est-à-dire
des échos et des impulsions disjoints, mais par exemple l'équation (13) est applicable
lorsque n est divisible par u soit, dans le cas particulier de : n =
12, les valeurs : 2, 3, 4,6.
[0034] Ces solutions sont moins avantageuses que celles précédemment décrites étant donné
le codage supplémentaire qu'elles nécessitent mais elles présentent l'avantage de
pouvoir ajuster la valeur de fr près d'une valeur de fréquence prédéterminée souhaitée.
En fonction de l'équation (13) qui les généralise, les formules (10) et (12) se transforment
en :

et la formule (11) en :

formules dans lesquelles n est divisible par u.
[0035] Pour reprendre l'application numérique indiquée ci-dessus, des fréquences fr. possibles
sont, outre les deux déjà calculées pour u = ± 1 :
953,84 kHz ; 969,23 kHz ; 976,92 kHz ;984,61 kHz 1015,38 kHz ; 1023,07 kHz ; 1030,77
kHz ; 1046,15 kHz.
[0036] Chaque valeur possible kj engendre donc au moins dix fréquences frj convenables dans
le cas de n = 12, ce qui donne une fréquence fr précise possible tous les 10 kHz,
en moyenne dans la plage de fréquences permise, par exemple entre 480 kHz et 1220
kHz.
[0037] On a décrit jusqu'ici des simulateurs selon l'invention destinés à fonctionner à
des fréquences relativement faibles, de l'ordre de 1 GHz et pouvant sélectionner un
nombre d'échos qui peut dépasser 10, ou bien à des fréquences plus élevées, de l'ordre
de plusieurs GHz mais aptes à sélectionner dans ce dernier cas un nombre limité d'échos
seulement, ce nombre limité pouvant être considéré comme faible pour le test de mesure
de distance de l'appareil FM-CW. Or les appareils à tester fonctionnent généralement
à une fréquence de plusieurs GHz avec une excursion de fréquence de l'ordre de quelques
centaines de MHz. A titre d'exemple on considère dans la suite du texte un appareil
FM-CW dont la fréquence fe est comprise entre 4,2 GHz et 4,4 GHz. De façon compatible
avec les modes de réalisation décrits ci-dessus il est possible d'effectuer un passage
en fréquence intermédiaire pour le circulateur et la ligne à retard et de rendre ainsi
indépendantes et compatibles les fréquences de fonctionnement optimales de l'appareil
FM-CW et les fréquences de fonctionnement optimales de la ligne à retard, comme décrit
ci-dessous en référence à la figure 4.
[0038] Sur la figure 4 les mêmes éléments qu'à la figure 1 avec les mêmes fonctions portent
les mêmes références. Certains détails de l'appareil FM-CW 1, d'un type connu, sont
représentés. L'appareil 1 comporte les moyens d'émission et de réception 2 et 3 respectivement,
antennes ou prises coaxiales, qui sont destinés à coopérer avec les moyens d'émission
et de réception de même nature 4 et 5 respectivement du simulateur. Dans l'appareil,
un battement soustractif est effectué dans un mélangeur 20, par exemple un mélangeur
à diodes, entre une fraction de l'onde émise prélevée sur la voie d'émission par un
coupleur 21 et l'onde reçue. De façon connue, de préférence, une régulation interne
maintient constante la fréquence fb du signal de battement obtenu à la sortie 22 du
mélangeur 20. A ce sujet on notera que le signal reçu sur l'entrée soustractive du
mélangeur 20 en provenance des moyens de réception 3 est un signal haché de même nature
que le signal 16 sur le conducteur 15 du simulateur (même fréquence et même rapport
cyclique de hachage). Il s'ensuit que le signal à la sortie 22 du mélangeur 20 est
lui-même un signal haché à la même fréquence et avec le même rapport cyclique que
les deux signaux précités. A partir de ce dernier signal, un signal continu à la fréquence
fb est reconstitué par filtrage de façon connue non représentée au sein de l'appareil
FM-CW, de préférence au moyen d'un amplificateur passe-bande.
[0039] Le passage en fréquence intermédiaire est effectué, dans le simulateur de la figure
4 par deux mélangeurs 23 et 24 disposés entre les interrupteurs 6 et 8 d'une part
et le circulateur 7, les entrées sur les mélangeurs étant additives dans cette chaîne,
et par un oscillateur 25, de préférence un oscillateur à quartz. Le signal de sortie
Fos de l'oscillateur 25 a une fréquence fos égale à la différence fe - fi entre la
fréquence porteuse du signal émis par l'appareil FM-CW et la fréquence nominale fi
du signal qui circule dans la ligne à retard 11. Par exemple, la fréquence fe varie
linéairement entre 4,2 et 4,4 GHz et la fréquence fi entre 1,2 et 1,4 GHz. Dans ces
conditions, fos est égale à 3 GHz. On peut ainsi, par un double changement de fréquence
retarder l'onde émise autour de 4,3 GHz.
[0040] Sur la figure 4 on a aussi représenté à titre d'exemple des moyens de commande reliés
aux bornes des entrées de commande 13 et 14 des interrupteurs 6 et 8. Ces moyens comportent
un circuit à deux monostables 26 qui reçoit par un conducteur 27 le signal de sortie
A d'un générateur de fréquence 28 et le signal de sortie d'un variateur de l'intervalle
de temps r', 29. Dans le circuit 26 un premier monostable déclenché sur front montant
reçoit le signal A à la fréquence fr sur le conducteur 27. La sortie du premier monostable
fournit un signal B formé d'impulsions à la fréquence fr et de duré réglée à l'intérieur
du monostable par un circuit RC, à la fois à la borne de commande 13 du premier interrupteur
6 et par un conducteur 31, à l'entrée d'un deuxième monostable déclenché sur front
montant. La sortie du deuxième monostable fournit, par un conducteur 32, un signal
C formé d'impulsions à la fréquence fr et de durée τ' à un troisième monostable 33
déclenché sur front descendant qui fait aussi partie des moyens de commande. Le monostable
33 est réglé pour une durée d'impulsion Ó' par un circuit RC, ce qui résulte en un
signal D formé d'impulsions à la fréquence fr et de durée à' fourni par un conducteur
34 à la borne de commande 14. L'allure des signaux A, b, C et D en fonction du temps
sur les conducteurs respectifs 27, 31, 32, 34 est représentée à la figure 5 où l'on
a aussi représenté en trait interrompu la durée d'un écho identifiable comprise à
l'intérieur de la séquence de fermeture de l'interrupteur 8. Le temps r' est lui aussi
réglé de façon connue au moyen d'un circuit RC. Pour obtenir la valeur de r' égale
à :

on peut par exemple faire varier la valeur de la résistance appartenant à ce demier
circuit RC en fonction de la valeur 1, 2,... ou n choisie pour i en utilisant un commutateur
à résistances à plots, dans le variateur 29, comportant i résistances notées R
1, R,, ... R
n, chacune de ces résistances permettant d'obtenir, lorsqu'elle est branchée dans le
circuit RC, l'une des valeurs précitées de τ'. Un autre moyen pour engendrer la durée
r' consiste à utiliser un compteur, ce qui est rendu possible par le fait que toutes
les valeurs de r' sont multiples de la valeur élémentaire :

[0041] La valeur de fr doit être obtenue avec la précision d'un quartz et le générateur
de fréquence 28 est, de préférence un synthétiseur de fréquence. Sur la figure 4 est
aussi représenté un filtre 35 entre l'interrupteur 8 et les moyens de réception 5
du simulateur. Ce filtre, non indispensable, est un filtre passe-bande qui a pour
fonction d'éliminer une partie du bruit dans le signal d'écho haché. La bande passante
du filtre 35 est la même que l'excursion de fréquence du signal Fe soit, si l'on reprend
l'exemple numérique indiqué ci-dessus, 4,2 GHz à 4,4 GHz. En utilisant un simulateur
conforme au schéma de la figure 4 avec une ligne à retard du type F 5026 fabriquée
par la société Thomson procurant un retard r de 9,96 ps à 4,3 GHz, et en appliquant
la condition (12) avec n = 12 et k = 10 et la formule (2), on a pu obtenir en laboratoire
pour une fréquence de découpage fr égale à 996,29 kHz, la simulation des distances
suivantes :
4900 pieds, soit 1493 m avec une atténuation de 86 dB due au simulateur ;
14700 pieds, soit 4480 m avec une atténuation de 115 dB
19600 pieds, soit 5974 m avec une atténuation de 106 dB
34300 pieds, soit 10454 m avec une atténuation de 122 dB
39200 pieds, soit 11948 m avec une atténuation de 115 dB
53900 pieds, soit 16428 m avec une atténuation de 126 dB
ce qui correspond aux échos de rang 1, 3, 4 7, 8 et 11, respectivement, les échos
de rang 2, 5, 6, 9 et 10 étant trop atténués pour être identifiables (en dessous de
140 dB d'atténuation).
[0042] Sur la figure 6 sont représentés avec les mêmes références les principaux composants
de la partie hyperfréquence du simulateur de la figure
4. Certains de ces composants sont par exemple les suivants :
6 et 8 : commutateurs SPDT PIN de la société General Microwawe, référence MODEL F8924
23 et 24 : mélangeurs de la société ANAREN, référence 43126
7 : circulateur réalisé au moyen d'un coupleur 3 dB, fréquence 1,3 GHz ± 100 MHz de
la société NARDA, référence 40326
11 : ligne à retard, r = 80 ps, de la société THOMSON, référence F5026
25 : oscillateur 3 GHz/250 mW, de la société TRT.
[0043] Outre ces composants figurent quatre isolateurs 37, 38, 39, 41, un amplificateur
42, un filtre passe bas 43 et un coupleur 44. L'isolateur 37 est disposé entre l'interrupteur
6 et le mélangeur 23, l'isolateur 38 dans la chaîne principale juste en aval du mélangeur
24, l'isolateur 39 dans la chaîne principale juste en amont de l'interrupteur 8, et
l'isolateur 41 juste en amont de la deuxième entrée du mélangeur 23. Les isolateurs
37 à 41 sont par exemple des isolateurs 4,2 GHz à 4,4 GHz de la société TRT, référence
3511 180 22 761. L'amplificateur 42, disposé entre les isolateurs 38 et 39, est par
exemple un amplificateur de 40 dB de la société AERCOM, référence AT 4229. Le filtre
passe-bas 43 disposé juste en aval du mélangeur 23 est par exemple un filtre à fréquence
de coupure de
1,5 GHz fabriqué par la société TRT. Le signal Fos à fréquence fi de 3 GHz fourni par
l'oscillateur 25 est distribué de façon soustractive et de façon additive respectivement
aux mélangeurs 23 et 24, par l'intermédiaire du coupleur 44 qui est par exemple un
coupleur 4 dB/3 GHz de la société ANAREN, référence 40266.
[0044] On notera que les lignes à retard de la société THOMSON utilisées pour les prototypes
du simulateur indiquées ci-dessus ne sont pas particulièrement adaptées pour l'application
visée par l'invention. Il est possible d'obtenir des lignes à retard pour lesquelles
tous les échos de rangs successifs sont identifiables, avec une atténuation inférieure
à 100 dB jusqu'à une valeur de n qui peut dépasser 12. Dans ce dernier cas, l'amplificateur
42 peut être supprimé, le niveau du signal obtenu à la sortie 5 du simulateur étant
comparable à celui du signal d'écho obtenu lors d'une mesure de distance réelle.