[0001] Cette invention est relative à un disjoncteur hyper rapide limiteur de courant utilisable
en moyenne tension et plus particulièrement adapté à la traction électrique à courant
continu dans le matériel roulant ou le matériel fixe.
[0002] Il est bien connu que les réseaux à courant continu en traction comme en industrie
deviennent de plus en plus complexes et puissants. La conception des appareils de
coupure doit évoluer pour couper des courants de plus en plus grands et réduire les
frais de maintenance. Un appareil de coupure de la nouvelle génération doit être rapide
pour limiter le courant et diminuer les sollicitations mécaniques et thermiques de
toute l'installation ainsi que l'usure de ses contacts et de sa boîte de soufflage.
Actuellement, les appareils de coupure, en réseau de traction, comportent des mécanismes
ultra-rapides pour l'ouverture des contacts et une boîte de soufflage dans laquelle
l'arc créé est confiné et refroidi. Ces appareils entraînent des frais significatifs
dus aux interventions d'entretien et aux remplacements des pièces d'usure.
[0003] Diverses associations entre des mécanismes et des semi-conducteurs ont été proposées
mais, à notre connaissance, aucune n'a débouché sur une réalisation industrielle en
courant continu dans les domaines de tension qui nous intéressent, à savoir de l'ordre
de 4000 Volts.
[0004] L'appareil, selon l'invention, élimine les inconvénients précités en évitant la formation
d'un arc significatif grâce à l'utilisation complémentaire de semi conducteurs et
d'un mécanisme spécifique bien plus rapide encore, appelé par la suite mécanisme hyper
rapide.
[0005] Les brevets US 3723922 et US 3764944 décrivent un mécanisme destiné à un appareil
de coupure synchrone, pour réseau alternatif, dans lequel le déplacement axial d'un
disque relié à un pont de contact mobile par un arbre central est obtenu par répulsion
à l'aide de bobines de forme spirale excitées par un courant important provenant de
la décharge d'un condensateur spécialement prévu pour cet usage. Cet appareil, conçu
pour la haute tension en courant -alternatif, travaille sous un vide poussé. Il utilise
des bobines d'excitation de fabrication complexe et des dispositifs particuliers de
décélération de l'arbre central. 29.26/ 1959.
[0006] Dans l'appareil selon notre invention, la coupure, sans arc significatif, est obtenue
grâce à l'adjonction d'un circuit oscillant, commandé par semi-conducteurs et dont
la self est utilisée comme bobine de répulsion, à un mécanisme hyper rapide à maintien
électromagnétique dans lequel un même élément fait à la fois office de disque de répulsion
et de pont de contact mobile.
[0007] Le mécanisme est, selon l'invention, associé à un circuit oscillant par l'intermédiaire
de semi-conducteurs de puissance et comprend notamment
- une bobine de répulsion de forme spirale, enrobée dans une masse isolante et faisant
office de self du circuit oscillant
- un disque métallique faisant office de pont de contact et collaborant avec la bobine
de répulsion
- un ensemble mobile à mouvement alternatif
- un aimant permanent ou un bobinage de maintien et une culasse magnétique insérés
dans cet ensemble mobile
- une armature collaborant avec la culasse magnétique en liaison avec le disque
[0008] L'invention se caractérise par le fait qu'on obtient la séparation des contacts sans
retard significatif dès qu'apparaît l'effort de répulsion. Cet effort de répulsion
prend très vite une importance considérable sans pour cela nécessiter un stockage
important d'énergie sous forme mécanique (par exemple la déformation de ressorts ou
la mise sous pression d'un fluide). Cette absence de stockage d'énergie sous forme
mécanique, destinée uniquement à l'accélération des parties mobiles, conduit à une
réduction importante des dimensions de l'appareil.
[0009] Dans les appareils de coupure les paramètres importants sont le retard à l'ouverture
et la vitesse d'ouverture. Le retard à l'ouverture se définit comme étant le laps
de temps qui s'écoule entre le début de l'ordre d'ouverture et l'instant où les contacts
mobiles commencent à s'écarter des contacts fixes.
[0010] La vitesse d'ouverture doit surtout être importante en début de course pour obtenir
rapidement une distance suffisante.
[0011] Compte tenu des performances actuelles des semi conducteurs, l'association d'un mécanisme
et d'un circuit oscillant n'a d'intérêt que si on peut disposer d'un mécanisme dont
certains temps de fonctionnement sont d'un ordre de grandeur comparable à ceux des
semi conducteurs de puissance actuels.
[0012] Le disjoncteur selon l'invention réunit l'avantage d'une construction simple à celui
d'un temps d'ouverture amélioré à un tel point qu'il atteint ces ordres de grandeur.
L'amélioration des temps d'ouverture est notamment obtenue par une ogive de courant
antagoniste qui commande l'ouverture des contacts mobiles sans aucune séquence de
préparation. Il est présenté plus en détail à l'aide des figures suivantes :
La figure 1 représente un exemple du schéma de principe d'un disjoncteur à courant
continu selon notre invention
La figure 2 illustre le fonctionnement de ce type de disjoncteur
La figure 3 est une vue en coupe d'un premier exemple de réalisation du mécanisme
utilisé selon notre invention
La figure 4 montre une partie d'un autre exemple de réalisation La figure 5 est une
vue en coupe d'un second exemple de réalisation du mécanisme utilisé selon notre invention.
La figure 6 représente un exemple du schéma de principe du disjoncteur utilisé comme
élément bidirectionnel.
[0013] La figure 1 montre le schéma utilisé selon l'invention Un appareil de coupure 1 est
représenté par une borne d'entrée 2 située en A, une borne de sortie 3 située en B,
un pont de contact mobile 4,4' et des contacts fixes 5,5'.Cet appareil est monté dans
un circuit extérieur 6 représenté par les éléments annotés L
R et R
R et alimenté par une source de tension U représentée en 7. Entre les bornes 2 et 3
du disjoncteur 1 sont disposés les éléments constitutifs d'un circuit d'assistance
8.
[0014] Ce circuit d'assistance est un circuit oscillant qui comporte, une capacité 9, une
self 10, et des semi conducteurs 11 et 12. La décharge du condensateur du circuit
d'assistance correspond à l'injection d'une ogive de courant circulant en sens inverse
du courant à interrompre.
[0015] Le fonctionnement d'un appareil de coupure de la nouvelle génération dite hyper rapide
schématisé à la figure 1 est illustré par les formes d'ondes de la figure 2.
[0016] A l'instant t , le courant de défaut I
déf. atteint la valeur du seuil de déclenchement I
sd.
[0017] A l'instant t
l, après un retard propre à l'électronique le thyristor 11 est amorcé par un système
de détection, non représenté, placé dans le circuit principal 6.
[0018] Une ogive de courant I
i prend naissance dans le circuit formé par le condensateur 9, la self 10 qui, selon
l'invention, sert de bobine de répulsion, le thyristor 11, les contacts fixes 5,5'
et le pont de contact mobile 4,4'. Cette ogive de courant I
i de plusieurs milliers d'ampères parcourt la bobine de répulsion 10 de forme spirale
et induit dans un disque formant le pont de contact mobile 4,4' des courants tels
que ce disque est violemment repoussé par la bobine de répulsion.
[0019] A partir de l'instant t
l, le courant I
déf. commence à décroitre. A l'instant t
2, dès que l'effort de répulsion est suffisant, le pont de contact 4,4' s'ouvre.
[0020] A l'instant t
3 l'ogive de courant I
i croise la courbe du courant de défaut I
déf., le courant I
déf. passe par zéro et est interrompu. Le surplus de l'ogive de courant I. trouve alors
un chemin de moindre impédance au travers de la diode 12.
[0021] A partir de l'instant t
4, le courant dans la diode 12 s'annule. A l'instant t
5 le courant de défaut s'annule marquant l'achèvement du processus de coupure.
[0022] Il est à signaler que dans cette conception, la self 10 du circuit d'assistance montré
en figure 1 est intégrée en tout ou partie dans l'appareil, et que l'allumage du thyristor
11 est commandé dès que le circuit de défaut I
déf. atteint la valeur du seuil de déclenchement I
sd.
[0023] Le fait que l'ogive de courant soit produite par un circuit oscillant permet à l'appareil
de coupure 1 d'être bidirectionnel c'est-à-dire quiil peut être utilisé par un courant
circulant de gauche à droite comme représenté en figure 1 ou pour un courant circulant
dans les deux sens selon le schéma de principe exposé ultérieurement en figure 6.
Dans cette nouvelle génération d'appareils, une première condition impérative est
d'obtenir un retard d'ouverture suffisamment court. En effet on peut voir, sur la
figure 2, que plus ce retard d'ouverture est long, plus le courant à couper est important.
[0024] Une seconde condition impérative est de réaliser une grande vitesse d'ouverture.
Plus la vitesse d'ouverture est grande, plus rapidement l'espace inter-électrodes
recouvre une rigidité diélectrique suffisante, apte à supporter la remontée de tension
entre A et B lorsque le condensateur 9 se recharge. D'autre part, plus le temps pendant
lequel la diode 12 doit conduire est grand, plus le condensateur 9 doit être important.
[0025] Une troisième condition impérative est que la synchronisation entre la phase d'ouverture
des contacts et l'envoi du courant antagoniste se fasse de manière certaine pendant
toute la durée de vie de l'appareil.
[0026] La figure 3 montre le mécanisme hyper rapide du disjoncteur selon notre invention.
[0027] Dans l'exemple de réalisation décrit, ce mécanisme se compose d'un bottier isolant
20 de forme cylindrique, à l'intérieur duquel coulisse un piston 21 guidé en son centre
par un arbre 22. Le piston 21 est
[0028] muni d'un épaulement périphérique 23 servant d'assise à un ressort appelé ultérieurement
ressort d'enclenchement 24 dont l'autre extrémité s'appuie dans le fond du boitier
isolant 20. Le piston 21 est muni d'un enroulement d'excitation appelé bohinage de
maintien 25 concentrique à une culasse magnétique 26 avec laquelle il collabore.
[0029] Le piston 21 normalement en position haute sous l'action du ressort d'enclenchement
24 peut être repoussé vers le bas sur l'action d'air comprimé admis dans le haut du
boitier isolant 20 par un orifice 27. L'arbre central 22 porte à son extrémité inférieure
une armature 28 collaborant suivant un mode de travail développé ultérieurement avec
[0030] la culasse magnétique 26. Un évidement fait dans la culasse magnétique 26 permet
de loger un ressort appelé ressort d'armature 29 pour repousser l'armature 28 lorsque
cesse l'attraction magnétique due au bobinage de maintien 25. Des tampons amortisseurs
30 amortissent la
[0031] fin de course du piston 21 vers le haut et d'autres tampons amortisseurs 31 amortissent
la fin de course de l'armature 28 vers le bas. Un joint d'étanchéité 32 assure l'étanchéité
entre le piston 21 et l'arbre central 22 qui lui sert de guide.
[0032] Un second joint d'étanchéité 32' assure l'étanchéité entre l'arbre central 22 et
un couvercle 33 coiffant le boitier isolant 20. Un troisième joint d'étanchéité 32"
assure l'étanchéité entre le piston 21 et le boitier isolant 20 faisant office de
cylindre. L'arbre central 22 présente dans sa partie supérieure une réduction de diamètre
qui sert d'épaulement à un disque appelé disque de répulsion 34,. Ce disque de répulsion
34 est réalisé en alliage léger. Dans l'exemple de réalisation ce disque de répulsion
est d'un diamètre égal à celui du boîtier isolant 20 et présente sur sa face supérieure
un biseau sur lequel sont disposés deux éléments de contact repérés en 35 et 36 et
ultérieu
- rement appelés contacts mobiles 35 et 36.
[0033] Les contacts mobiles 35 et 36 sont diamètralement opposés et sont
[0034] étroitement solidarisés au disque de répulsion 34. Les contacts mobiles 35 et 36
collaborent avec des pastilles de contacts repérées en 37 et 38 et ultérieurement
appelées contacts fixes 37 et 38.
[0035] Ces contacts fixes 37 et 38 sont respectivement solidaires d'une borne d'entrée 39
et d'une borne de sortie 40.
[0036] Selon l'invention, le mécanisme hyper rapide est aussi caractérisé par le fait que
le disque de répulsion 34 fait également office de pont de contact entre les contacts
fixes 37 et 38.
[0037] Les deux bornes 39 et 40 portent des oreilles 41 et 42 servant au raccordement des
câbles du circuit principal.
[0038] Ces bornes 39 et 40 sont attenantes au boitier isolant 20 par des éléments représentés
de façon schématique.
[0039] Entre les bornes 39 et 40 est disposée une masse isolante 43 traversée en son centre
par l'extrémité de l'arbre central 22. La face inférieure de la masse isolante 43
porte une cavité 44 dans laquelle est insérée une bobine de forme spirale appelée
bobine de répulsion 45. Cette bobine de répulsion 45 est solidarisée à la masse isolante
43 par une résine d'imprégnation formant une couche isolante 46. La masse isolante
43 est percée d'un trou central laissant déboucher l'arbre central 22 vers l'extérieur
et est nantie d'une cavité dans laquelle se loge un ressort appelé ressort de disque
47 servant à maintenir le disque de répulsion 34 dans sa position basse.
[0040] Un amortisseur 48 amortit la fin de course du disque de répulsion 34 vers le bas.
[0041] Le mécanisme hyper rapide représenté en figure 3 comme un exemple de réalisation
selon l'invention fonctionne de la manière suivante. Au départ, considérons les contacts
ouverts, cette position correspond à la partie gauche de la figure 3 montrant le contact
mobile 35 écarté du contact fixe 37.
[0042] L'admission d'air comprimé dans la partie haute du boitier isolant 20 par l'orifice
27 force le piston 21 à descendre en comprimant le ressort d'enclenchement 24 et le
ressort d'armature 29.
[0043] En fin de course du piston 21, la culasse magnétique 26 entre en contact avec l'armature
28. En excitant le bobinage de maintien 25 on solidarise électromagnétiquement l'armature
28 à la culasse magnétique 26. En réduisant progressivement la pression d'air comprimé
dans la partie supérieure du boitier isolant 20, on permet au ressort d'enclenchement
24 de repousser le piston 21 vers le haut à vitesse contrôlée. Le verrouillage électromagnétique
existant entre
[0044] l'armature 28 et la culasse magnétique 26 permet à l'arbre central 22 solidaire de
l'armature 28 de remonter en entraînant le disque de répulsion 34 vers le haut. Les
contacts mobiles 35 et 36 s'appliquent sur les contacts fixes 37,38 et le disque de
répulsion 34 fait office de pont de contacts. Le mécanisme hyper rapide est alors
à l'état fermé. Le parcours du courant continu passant successivement par l'oreille
41, la borne d'entrée 39 et sa pastille de contact appelée contact fixe 37, l'élément
de contact appelé contact mobile 35, le disque de répulsion 34 faisant office de pont
de contact mobile, l'élément de contact appelé contact mobile 36, la pastille de contact
appelée contact fixe 38, la borne de sortie 40 et l'oreille 42 ou inversement.
[0045] La manoeuvre d'enclenchement est une manoeuvre qui s'opère sans faire appel au phénomène
de répulsion électrodynamique. Par contre la manoeuvre de déclenchement est d'une
rapidité extraordinaire suite à la répulsion électrodynamique, très violente qui permet
de réduire le temps d'ouverture dans un rapport d'un autre ordre de grandeur. L'effort
de répulsion est brusque et violent, il correspond à un véritable " Coup de marteau
qui fait sauter le verrou électromagnétique établi entre la culasse magnétique 26
et l'armature 28.
[0046] En effet, l'effort de répulsion est d'un ordre de grandeur très supérieur à celui
de l'effort de maintien électromagnétique. Il est à remarquer que dans l'exemple de
réalisation de notre invention présenté à la figure 3 et à l'encontre des autres réalisations
connues actuellement la répulsion éléctrodynamique utilise essentiellement le courant
provenant de la décharge du condensateur du circuit d'assistance.
[0047] On peut imaginer d'autres dispositifs où l'action du courant de décharge du condensateur
est combinée à l'action du courant de passage dans le circuit principal pour renforcer
la répulsion électrodynamique. L'effort de répulsion correspond à une accélération
importante en début de course du disque de répulsion 34 lui permettant d'écarter rapidement
les contacts mobiles 35 et 36 des contacts fixes 37 et 38.
[0048] Par après, l'éloignement du disque de répulsion 34 réduit l'effort de répulsion ce
qui contribue à ne pas augmenter davantage la vitesse d'éloignement du disque de répulsion
et à réduire l'impact du disque de répulsion 34 sur l'amortisseur 48.
[0049] Dans l'exemple de réalisation de la figure 3 l'amortisseur 48 est simplement représenté
par une couche de matériau déformable. Il est évident que cet amortisseur peut être
de conception plus élaborée. Il peut y avoir d'autres exemples de réalisation selon
l'invention. Une première variante à la réalisation exposée à la figure 3 consiste
à solidariser le disque de répulsion 34 à l'arbre central 22 et à rendre télescopiques
les contacts fixes 37 et 38 par la combinaison classique de ressorts assurant la mobilité
des contacts 37 et 38 et de tresses assurant la conductibilité depuis les contacts
37 et 38 jusqu'aux oreilles 41 et 42. Cette disposition permet une adaptation du disque
de répulsion 34 portant les contacts mobiles 35 et 36 sur les contacts 37 et 38 en
cas d'usure dissymétrique des différents contacts.
[0050] Une seconde variante consiste à disposer le mécanisme hyper rapide montré en figure
3 dans une enceinte étanche contenant un gaz diélectrique, de façon à favoriser le
phénomène de coupure éventuelle par un espace inter-électrodes de plus haute rigidité
diélectrique.
[0051] Une troisième variante est représentée en partie suivant la figure 4. Dans cet autre
exemple de réalisation, le disque de répulsion 34 est muni de trous obliques 49,50
et d'une jupe périphérique 51. Le rôle de la jupe périphérique 51 est double. Il consiste
d'une part, à ralentir le disque de répulsion 34 en fin de course pour éviter des
rebondissements, et d'autre part, à éviter l'échappement latéral du fluide lorsque
le disque de répulsion 34 descend de manière à disposer, au sortir des trous obliques
49 et 50, d'un soufflage énergique dirigé sur l'arc éventuel.
[0052] Une autre variante encore, consiste à incliner les contacts fixes 37, 38 et les contacts
mobiles 35,36 de façon inverse à celle repérée dans les figures 3 et 4. Selon cette
variante, l'inclinaison des contacts se ferait de manière que les interfaces communes
se disposent selon des segments de droites, qui prolongés par la pensée, auraient
leur point d'intersection vers le bas de l'appareil.
[0053] Cette disposition permettrait notamment d'avoir, au sortir des trous obliques, tels
que représentés en 49 et 50 de la figure 4, des jets du fluide dirigés de manière
à étirer et refroidir l'arc éventuel de façon plus efficace encore.
[0054] La figure 5 montre un second exemple du mécanisme, dans lequel, le piston 21 a été
modifié par rapport au premier exemple exposé à la figure 3. Ce piston modifié sera
ultérieurement désigné en 21'. Le piston 21'conserve grosso-modo la même structure
et assure strictement les mêmes fonctions que le piston 21 décrit en figure 3. Seuls,
le bobinage de maintien 25 et la culasse magnétique 26 sont remplacés par un aimant
permanent 53 fixé, par des moyens connus, à la base d'un corps de piston 52 dont le
diamètre extérieur, inchangé par rapport à la figure 3, permet le coulissement du
piston 21' à l'intérieur des spires du ressort 24 et dont l'alésage central, inchangé
par rapport à la figure 3, permet le coulissement du piston 21', le long des spires
du ressort d'armature 29.
[0055] La figure 6 représente le schéma de principe utilisé lorsque l'appareil de coupure
1 est appelé à couper le courant quelle que soit la direction de ce dernier. Le schéma
de la figure 6 se distingue de celui de la figure 1 par la présence d'une force contre-électromotrice
55 dans le circuit principal 6 par l'adjonction au thyristor 11 d'une diode 54 montée
en antiparallèle et par le remplacement de la diode 12 par un thyristor 12' dans le
circuit d'assistance.
[0056] Supposons qu'au temps initial, considéré pour l'analyse de la séquence, le condensateur
9 soit chargé comme indiqué en figure 6 c'est-à-dire présentant la polarité négative
à la borne 2.
[0057] Dès que le système de détection décèle le courant de défaut I
déf.
' il commande les gâchettes des thyristors 11 et 12'. Le condensateur 9 se décharge
à travers un circuit constitué par la bobine de répulsion 10, le thyristor 11, les
contacts mobiles 4,4' et les contacts fixes 5,5' non encore ouverts de l'appareil
de coupure 1. Suite à la répulsion du pont de contact 4,4' sous l'action de la bobine
de répulsion 10, l'ogive de courant et le courant de défaut passent au travers du
thyristor 12'.
[0058] Alors que le courant de défaut passe dans le circuit principal 6, l'ogive de courant
oscille sinusoidalement dans le circuit d'assistance; le condensateur 9 se charge
en polarité inverse, c'est-à-dire en présentant une polarité positive à la borne 2.
Le thyristor 12' est alors soumis à deux courants antagonistes, d'une part le courant
de défaut, dirigé de droite à gauche selon la figure 6, qui augmente doucement, d'autre
part l'ogive de courant, dirigée de gauche à droite, qui augmente brusquement jusque
l'annulation du courant dans le thyristor 12'. Compte tenu de la polarité du condensateur
9 le thyristor 12' se bloque et le courant de défaut passe alors par la diode 54 pour
recharger le condensateur 9 avec une polarité à nouveau inversée c'est-à-dire négative
à la borne 2. La séquence de coupure est terminée.
1. Disjoncteur hyper rapide ayant à ses bornes d'entrée (2) et de sortie (3) un circuit
appelé circuit d'assistance (8) comportant un condensateur (9), une self (10) et un
sensemble de semi conducteurs (11, 12) dont le mécanisme disposé à l'intérieur d'un
boîtier isolant (20) est constitué d'un dispositif de maintien , d'une armature (28),
et d'un dispositif de répulsion électrodynamique comportant une bobine de répulsion
(45) de forme spirale et un disque de répulsion (34) qui collaborent pour écarter
les contacts mobiles (35 et 36), solidaires d'un pont de contact mobile, des contacts
fixes (37 et 38), solidaires des bornes d'entrée et de sortie (39 et 40) caractérisé
en ce que la self (10) du circuit d'assistance (8)parcourue par l'ogive de courant
provenant de la décharge du condensateur (9) constitue en tout ou partie la bobine
de répulsion (45).
2. Disjoncteur selon la revendication 1,
caractérisé en ce que des semi conducteurs(ll, 12') du circuit d'assistance sont commandés
dès que le courant circulant dans le circuit principal (6) atteint le seuil de déclenchement.
3. Disjoncteur selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'élément
mobile (34), soumis à la force de répulsion exercée par la bobine de répulsion (10),
sert de pont de contact mobile sur lequel sont disposés les contacts mobiles (35 et
36).
4. Disjoncteur selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'un dispositif
de maintien est constitué de deux parties mobiles (25,26 - 53 ; 28)
et en ce que la partie de plus faible inertie (28) est arrachée de l'autre partie
(26 - 53) restée magnétisée (25) lorsque la bobine de répulsion (45) repousse l'élément
mobile (34) soumis à la force de répulsion auquel la partie de plus faible inertie
(28) est rendue solidaire.
5. Disjoncteur selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le
boîtier isolant (20) présente un guidage vertical pour le déplacement d'un ensemble
mobile (21) en ce que cet ensemble mobile (21) porte le dispositif de maintien constitué
soit d'une bobine d'excitation appelée bobinage de maintien (25) et d'une partie de
circuit magnétique appelée culasse magnétique(26) 29.26/1959. soit d'un aimant permanent
(53) collaborant avec une seconde partie de circuit magnétique de plus faible inertie,
appelée armature (28) montée en bout d'un arbre central (22) sur lequel coulisse le
dit ensemble mobile (21)
en ce que l'ensemble mobile (21) est déplacé vers le bas par un moyen réglable tel
qu'une admission d'air comprimé (27) dans la partie haute du boîtier isolant (20),
et déplacé vers le haut sous l'action d'un ressort d'enclenchement (24) à une vitesse
contrôlée par l'action antagoniste du dit moyen réglable,
et en ce que l'arbre central (22) entraine, dans son mouvement ascendant, le disque
de répulsion (34) faisant office de pont de contacts pour appliquer les contacts mobiles
(35 et 36) sur les contacts fixes (37,38).
6. Disjoncteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que les surfaces de contacts
entre les contacts fixes (37,38) et les contacts mobiles (35,36) sont orientés obliquement
par rapport à la direction de déplacement de l'élément mobile (34) soumis à la force
de répulsion.
7. Disjoncteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'élément mobile (34)
soumis à la force de répulsion est muni d'une jupe périphérique (51) et est percé
d'au moins une paire de trous (49,50).
8. Disjonteur selon la revendication 5,
caractérisé en ce que l'élément mobile (34) soumis à la force de répulsion est amorti
en fin de course par au moins un amortisseur (48).
9. Disjoncteur selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'armature (28) solidaire
de l'arbre central (22) est maintenue écartée de la culasse (26), solidaire de l'ensemble
mobile (21) par un ressort d'armature (29).
10. Disjoncteur selon la revendication 2,
caractérisé en ce que dans le circuit d'assistance (8) un semi-conducteur (11) disposé
dans la branche de la bobine de répulsion (10) est associé à une diode (54) montée
en antiparallèle pour constituer un élément bidirectionnel commandé par le dispositif
de détection et un semi-conducteur (12') disposé dans l'autre branche du circuit d'assistance
(8) est un élément unidirectionnel commandé par le dispositif de détection.