Botte surchaussante

Abstract

 Cette botte qui comporte une semelle en matériau plastique ou similaire et une tige textile assemblée à la semelle, obtenue par un moulage par compression (1) et comportant un patin (4) solidaire d'un bord (5) est réalisée en nitrile, la partie inférieure de la tige étant assemblée par couture à la semelle, cette couture (7) étant effectuée à l'intérieur d'une gorge périphérique (6) creusée dans le bord (5) et en particulier à sa partie supèrieure.

Description

[0001] La présente invention est relative à des articles surchaussants tels que des botter ou bottillons destinés à être revêtus par dessus leurs chaussures par des personnes devant pénétrer ou séjourner dans des salles propres et ou stériles, notamment dans des salles d'opération chirurgicale, les laboratoires et les ateliers de fabrication de composants et d'appareillages électroniques.

[0002] De tels articles surchaussants doivent pouvoir être nettoyés et stérilisés en vue de leur réutilisation et doivent par conséquent pouvoir résister à des lavages répétés avec des détergents et/ou des solvants, notamment des solvants fluorés, à des températures élevées, dans la pratique supérieures à 150°, pour un passage en autoclave, ainsi qu'à des rayonnements tels que des rayonnements β ou 2i

[0003] On connaît déjà des articles surchaussants comprenant une tige textile assemblée, par collage à chaud, à une semelle en caoutchouc ou analogue, notamment en polyuréthane comprenant un patin prolongé vers le haut par un bord périphérique sensiblement vertical. La semelle en polyuréthane est réalisée par moulage par injection.

[0004] Les articles surchaussants ainsi réalisés présentent de par la nature du matériau de la semelle, de son procédé de fabrication ainsi que de son assemblage à la tige textile différents inconvénients notables.

[0005] Ainsi, par exemple, la semelle réalisée en polyuréthane n'est pas antistatique, ce qui empêche l'utilisation de l'article surchaussant dans des locaux où sont susceptibles d'apparaître des phénomènes d'électricité statique tels que par exemple les laboratoires de micro-électronique.

[0006] De plus, la semelle est glissante sur sol mouillé et offre une résistance relativement faible à l'abrasion et aux coupures.

[0007] Le procédé de fabrication de la semelle par moulage par injection présente en outre l'inconvénient de mettre en oeuvre des moules en plusieurs parties se traduisant sur la semelle par des zones, correspondant aux plans de joint du moule, comportant des aspérités accroissant le risque d'abrasion.

[0008] Enfin, du fait du processus de fixation de la semelle sur la tige, les deux éléments ne peuvent être séparés l'un de l'autre et l'endommagement de l'un des éléments entraîne le rebut de l'ensemble de l'article.

[0009] La présente invention se propose de réaliser un article surchaussant tel qu'une botte ou un bottillon qui, tout en présentant les qualités lui permettant d'être réutilisé après nettoyage et/ou stérilisation, évite les inconvénients mentionnés ci-dessus.

[0010] L'article surchaussant selon l'invention, se caractérise essentiellement par le fait que la semelle est réalisée en caoutchouc nitrile, d'un seul tenant par moulage par compression, et est assemblée de manière séparable à la tige textile de préférence au voisinage de la partie supérieure de son bord périphérique.

[0011] Dans un mode particulier de réalisation, l'assemblage de la tige et de la semelle s'effectue par couture à l'intérieur d'une gorge périphérique ménagée dans la paroi extérieure du bord périphérique de la semelle.

[0012] De préférence, le caoutchouc nitrile utilisé selon la présente invention pour la réalisation de la semelle est un caoutchouc nitrile non halogéné additionné de plastifiants.

[0013] Dans des applications particulières le matériau constitutif de la semelle peut être rendu électriquement conducteur, notamment par adjonction de noir de carbone. On peut ainsi conférer à la semelle une résistivité de par exemple 7,4 M fi /cm2 mesurée selon la norme DIN 4843 ce qui permet d'utiliser l'article chaussant selon l'invention dans des ateliers ou laboratoires par exemple de microélectronique où le plancher est rendu conducteur de l'électricité.

[0014] Dans le but de mieux faire comprendre l'invention, on va maintenant en décrire à titre d'exemple nullement limitatif un mode de réalisation particulier en se référant au dessin annexé dans lequel :

- la figure 1 est une vue en perspective d'une botte surchaussante réalisée selon l'invention, et

- la figure 2 une vue partielle en coupe illustrant l'assemblage de la tige et de la semelle.

[0015] Comme on le voit sur le dessin, la botte surchaussante comprend une semelle 1 et une tige 2 textile, mince et souple, par exemple en polyester, laquelle est de forme tubulaire et comporte, à la partie avant, un moyen de fermeture tel qu'une fermeture à glissière 3a, à la partie haute des moyens tels qu'une patte 3b à fixer par des boutons-pression tendant à rétrécir l'entrée de la tige 2 une fois la botte mise en place. La retenue de la botte est assurée par une sangle 3c munie d'un organe de verrouillage, notamment à encliquetage 3d.

[0016] La semelle 1 moulée par compression en un seul bloc, en caoutchouc nitrile non halogéné, par chauffage à une température de 162°C pendant environ 10 minutes présente une épaisseur de 2,5 mm et une forme sensiblement "anatomique" en ce sens que bien que semblable pour les deux pieds, elle épouse grossièrement la forme des chaussures des usagers.

[0017] Cette semelle dont la surface extérieure est grainée, est constituée d'un patin 4 solidaire d'un bord 5 lequel est pourvu à sa partie supérieure d'une gorge périphérique 6.

[0018] L'assemblage de la tige 2 à la semelle 1 se fait par couture 7 d'un ourlet 8 intérieurement à la semelle 1, couture pratiquée au fond de la gorge 6.

[0019] De cette manière la tige 2 et la semelle 1 sont parfaitement séparables l'une de l'autre, permettant ainsi le remplacement seulement de l'une de ces parties.

[0020] Enfin, la présence de la couture 7 au fond de la gorge 6 assure la protection du fil de ladite couture.

Revendications

1 - Article surchaussant comportant une semelle en caoutchouc ou analogue comprenant un patin prolongé vers le haut par un bord périphérique sensiblement vertical et une tige textile assemblée à la semelle, caractérisé par le fait que la semelle (1) est réalisée en caoutchouc nitrile d'un seul tenant par moulage par compression et est assemblée de manière séparable à la tige textile (2).

2 - Article surchaussant selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'assemblage de la semelle (1) et de la tige textile (2) est réalisé au voisinage de la partie supérieure du bord périphérique (5) de la semelle.

3 - Article surchaussant selon l'une quelconque des revendications 1 et 2 dans laquelle la partie inférieure de la tige est assemblée par couture à la semelle, caractérisé en ce que cette couture (7) est effectuée à l'intérieur d'une gorge périphérique (6), creusée dans le bord (5).

4 - Article surchaussant selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la semelle (1) est réalisée en caoutchouc nitrile non halogéné.

5 - Article surchaussant selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que la semelle (1) est réalisée en caoutchouc nitrile additionné de plastifiante.

6 - Article surchaussant selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que la semelle est rendue électriquement conductrice, notamment par adjonction de noir de carbone.

Dessins