[0001] L'invention concerne un dispositif de détection d'intrus comprenant, dans un bottier
muni d'au moins une fenêtre, un détecteur passif d'infrarouge Dl détectant le rayonnement
émis par un intrus autour d'une longueur d'onde λ
1, et un dispositif d'antimasquage détectant, à l'aide d'un rayonnement infrarouge
de longueur d'onde X
2, l'existence d'un masquage du dispositif de détection d'intrus, et des moyens électroniques
destinés à déclencher une alarme lorsque la présence d'un intrus ou d'un masquage
a été détectée.
[0002] Une invention de ce genre est connue du brevet GB 1 603 306. Il y est décrit un dispositif
de détection d'intrus à infrarouge passif. Il comporte un détecteur pyroélectrique,
qui décèle l'émission infrarouge produite par un être vivant et en particulier celle
produite par un intrus pénétrant dans un espace non-autorisé mis sous surveillance.
Le principe d'un tel dispositif est de détecter les variations d'émission infrarouge
ce qui est obtenu en segmentant la scrutation de la zone mise sous surveillance en
utilisant un réseau de miroirs qui focalisent sur le détecteur pyroélectrique l'émission
infrarouge émise. Cette émission présente un maximum pour des longueurs d'ondes de
8 à 10pm.
[0003] Mais l'inconvénient d'un dispositif de détection passif est qu'il est possible de
masquer partiellement ou totalement un tel dispositif. Pour remédier à cet inconvénient,
le brevet GB 1 603 306 utilise un système détectant une opération de masquage en utilisant
un second rayonnement infrarouge ayant une longueur d'onde de 0,9pm émis par un émetteur
et reçu par un récepteur. Cet emétteur et ce récepteur à 0,9µm sont placés dans le
même bottier que le détecteur pyroélectrique et utilisent, pour fonctionner, la même
fenêtre d'entrée. Le principe de cet antimasquage est d'exploiter le coefficient de
réflexion que présente l'élément masquant. Celui-ci peut être une feuille de papier
ou de métal, un obstacle rigide, une projection d'un produit pulvérulent ou autres.
Dans tous ces cas la lumière émise à 0,9pm par l'émetteur se trouve réfléchie par
l'élément masquant et renvoyée vers le détecteur à 0,9pm situé à proximité. Lorsqu'une
telle action de masquage est détectée des moyens électroniques mettent en fonctionnement
une alarme.
[0004] Or les manières selon lesquelles une opération de masquage peut être effectuée sont
multiples et beaucoup de ces manières ne sont nullement décelées par le dispositif
décrit dans le brevet GB 1 603 306.
[0005] En effet, l'élément masquant peut ne pas présenter un coefficient-de réflexion suffisant,
c'est-à-dire absorber le rayonnement à 0,9pm. Il peut s'agir par exemple de peinture
noire. Dans ce cas le détecteur à 0,9pm ne recevra pas ou peu de lumière et ne détectera
pas la présence de l'élément masquant.
[0006] De même, la disposition fixe de l'émetteur et du récepteur à 0,9pm, l'un par rapport
à l'autre, fait que, même en cas d'un coefficient de réflexion suffisant, il suffit
que l'élément masquant soit incliné pour réfléchir la lumière hors de la direction
du détecteur. Si l'élément masquant est très près du dispositif les chances pour qu'il
détecte le masquage ne sont pas nulles. Mais si l'élément masquant est disposé à une
distance non négligeable, sous la forme d'un obstable, alors il est peu probable que
la lumière réfléchie atteigne le détecteur à 0,9pm. Or, il est très facile d'imaginer
des situations où des obstacles peuvent être installés pendant une période où le dispositif
était inopérant. Il en va ainsi de lieux publics ou semi-publics dans lesquels un
intrus peut s'introduire dans la journée pour effectuer une opération de masquage,
lorsque le système est arrêté, et revenir ensuite lorsque le système aura été remis
en fonctionnement pour surveiller des lieux alors déserts.
[0007] D'autre part, selon le brevet GB 1 603 306, le dispositif détectera une absence de
masquage lorsqu'aucun rayonnement à 0,9µm n'aura été détecté par le détecteur à 0,9µm.
Or il est bien évident que si, soit l'émetteur, soit le détecteur tombe en panne,
aucun signal n'apparaîtra ce qui sera interprété comme une situation de non-masquage.
[0008] Le dispositif selon ce brevet est donc soit peu fiable soit inopérant dans un grand
nombre de situations classiques.
[0009] Les buts de la présente invention sont donc de faire que le dispositif soit fiable
et opérant pour un nombre élevé de situations comprenant les quelques cas qui viennent
d'être cités.
[0010] Pour cela, l'invention telle que définie dans le préambule est remarquable en ce
que le dispositif de détection d'intrus comprend :
- des moyens de détection de masquage situé à courte et à grande distance, masquage
modifiant l'intensité des flux lumineux traversant la fenêtre,
- et des moyens d'autovérification.
[0011] Pour cela le détecteur passif d'infrarouge Dl, l'émetteur E2 et le détecteur D2 à
la longueur d'onde À
2, par exemple environ 0,9pm, sont disposés dans un boîtier placé à une certaine hauteur,
par exemple aux environs du plafond sur une paroi d'une zone mise sous surveillance,
et en face du boîtier, à une autre extrémité de la zone mise sous surveillance est
disposé un réflecteur, par exemple un miroir M, de telle sorte que la lumière émise
par l'émetteur E2, se réfléchit sur le miroir M et revient sur le détecteur D2. La
disposition de ces éléments est réglée au départ de sorte que le flux lumineux F reçu
par le détecteur D2 se trouve très exactement défini.
[0012] Ainsi plusieurs situations de masquage peuvent être détectées. Il peut s'agir d'un
élément masquant absorbant ou déviant le rayonnement À
2 de sorte que le détecteur D2 reçoit un flux lumineux nul, donc différent du flux
lumineux F attendu. Il peut également s'agir d'un élément masquant réfléchissant le
rayonnement X
2 vers le détecteur D2 auquel cas le détecteur D2 reçoit un flux lumineux supérieur
au flux lumineux F attendu. A la sortie du détecteur D2, est connecté un dispositif
de comparaison C2 qui détermine si le flux lumineux reçu est égal ou non au flux lumineux
F attendu. On définit pour cela une fenêtre électronique formée de deux valeurs de
référence Vl et V2 entre lesquelles doit se trouver la valeur du signal reçu. Le signal
issu du dispositif de comparaison C2 est stocké dans un élément de stockage par exemple
une bascule. Si le signal émis par le détecteur D2 est à l'intérieur de la fenêtre
électronique, il fait passer la sortie de la bascule à un certain état logique. Si
au contraire ce signal n'est pas compris à l'intérieur de la fenêtre électronique,
la sortie de la bascule passe à l'état logique inverse du précédent. Dans ce dernier
cas la bascule agit, par exemple à l'aide d'un circuit en boucle, sur une centrale
d'alarme qui met alors en fonctionnement une alarme sonore ou visuelle.
[0013] Le rayonnement λ
2, qui a une plus courte longueur d'onde que le rayonnement λ
1, est utilisé pour ce système d'antimasquage car il est possible d'en obtenir un faisceau
directif qui est détectable par le détecteur D2 après réflexion sur le miroir M. La
focalisation du faisceau est obtenue par exemple à l'aide de lentilles, soit en plastique
moulé, soit en verre.
[0014] On dispose ainsi de moyens de détection d'un masquage qui peut être à courte ou à
grande distance du boîtier. Ce masquage peut être réalisé sous la forme d'une pulvérisation
d'un produit, ou d'un obstacle réfléchissant ou occultant le faisceau.
[0015] L'émetteur E2 et le détecteur D2 sont placés très près du détecteur Dl, de sorte
qu'une opération de masquage du détecteur Dl crée aussi un masquage du détecteur D2
et de l'émetteur E2. Il est bien sûr évident que l'intrus sera tenté de ne masquer
que le détecteur Dl et de laisser en fonctionnement le système d'antimasquage constitué
de l'émetteur E2 et du détecteur D2.
[0016] Pour diminuer l'efficacité d'une telle intervention, selon l'invention, on réalise
la fenêtre dans un matériau qui constitue un filtre en arrêtant la partie visible
du spectre tout en laissant passer les longueurs d'ondes X
2 et λ
1. Ainsi un masquage sélectif du détecteur Dl devient plus difficile. Mais dans des
conditions particulières, par exemple par la connaissance détaillée du matériel, l'intrus
peut chercher à effectuer ce masquage sélectif. Selon l'invention, le dispositif de
détection d'intrus présente des moyens de détection de masquage à courte distance
constitués d'un émetteur d'infrarouge El opérant aux environs de la longueur d'onde,
λ
1, cet émetteur étant situé très près et devant la fenêtre à l'extérieur du bottier.
Cet émetteur El est de très petites dimensions par rapport au champ d'observation
du détecteur Dl, de sorte qu'il n'occulte pas le faisceau d'infrarouge qui est émis
par l'intrus. Cet émetteur El teste à très courte distance le fonctionnement du détecteur
Dl et détecte un masquage de la fenêtre. Cet émetteur El est par exemple constitué
d'une résistance déposée par sérigraphie sur un très petit substrat d'alumine par
exemple de dimensions 5mm x 5mm. L'émetteur El est mis en fonctionnement pour une
durée limitée à chaque remise en route du dispositif de détection d'intrus. Cette
mise en fonctionnement peut être validée par le résultat de la comparaison effectuée
par le dispositif de comparaison C2. Le résultat de la comparaison est stocké dans
un élément de stockage, et lorsque le signal émis par le détecteur D2 est à l'intérieur
de la fenêtre électronique déjà définie, l'élément de stockage valide la mise en fonctionnement
de l'émetteur El.La sortie du détecteur Dl peut alors valider dans une centrale d'alarme
l'état de fonctionnement correct des moyens de détection du masquage.
[0017] Il est bien évident que l'émetteur El, en simulant l'existence d'un intrus, pourrait
agir pour faire fonctionner l'alarme de la centrale d'alarme. Celle-ci possède donc
des moyens qui modifient le fonctionnement normal de la centrale d'alarme afin que
pendant la période limitée de démarrage la centrale d'alarme interprète l'existence
du rayonnement à longueur d'onde λ
1, comme concernant une procédure de test et non comme caractérisant la présence d'un
intrus.
[0018] La description des moyens de détection de masquage qui viennent d'être décrits montre
qu'un flux lumineux nul reçu par les détecteurs Dl ou D2 correspond à une action de
masquage du dispositif. Ceci nécessite que tous les éléments constitutifs du dispositif
de détection d'intrus soient dans un état correct de fonctionnement.
[0019] Pour cela, le dispositif de détection d'intrus est muni de moyens d'autovérification
qui teste l'état correct de fonctionnement des émetteurs El et E2 et des détecteurs
Dl et D2. Pour cela, un générateur délivre un signal électrique de durée limitée qui,
dans le cadre d'une procédure de démarrage, fait fonctionner l'émetteur E2 et le détecteur
D2 d'une part, puis l'émetteur El et le détecteur Dl d'autre part.
[0020] Selon un premier mode préférentiel de réalisation les moyens d'autovérification comprennent
les moyens de détection de masquage qui viennent d'être décrits auxquels s'ajoutent
un élément de validation de la procédure de démarrage. Cet élément de validation est
par exemple une bascule qui stocke sous la forme d'un état logique, le résultat de
la procédure de démarrage opérant sur les voies X
l et λ
2. En effet, lorsque le détecteur D2 a détecté le rayonnement X
2 et lorsque le détecteur Dl a détecté le rayonnement 11, la centrale d'alarme reçoit
l'information qu'aucun masquage n'a été détecté et que l'ensemble des composants constituant
les deux voies sont dans un état de fonctionnement correct. L'élément de validation
stocke cette information et valide la période suivan-' te correspondant au fonctionnement
permanent du dispositif de détection d'intrus.
[0021] Le principe de fonctionnement est le suivant. Après une période d'arrêt, le dispositif
de détection d'intrus est remis en fonctionnement par l'utilisateur. La centrale d'alarme,
reliée par exemple par un circuit en boucle à différents dispositifs de détection
d'intrus, envoie un signal de démarrage au générateur qui délivre une impulsion de
durée T. Ce générateur met en fonctionnement l'émetteur E2 qui fournit le rayonnement
X
2 reçu par le détecteur D2. Le dispositif de comparaison C2 compare le signal émis
par le détecteur D2 aux valeurs de la fenêtre électronique. Le résultat de la comparaison
est stocké dans une bascule durant la période T. Si le signal émis n'est pas compris
dans la fenêtre électronique, la bascule agit sur la centrale d'alarme qui met en
fonctionnement une alarme. Si le signal émis est compris dans la fenêtre électronique
la bascule valide la mise en fonctionnement de l'émetteur El qui fournit le rayonnement
λ
1 reçu par le détecteur Dl. Le signal émis par le détecteur Dl est stocké dans l'élément
de validation situé dans la centrale d'alarme. A l'issue de la période de durée T,
selon l'état logique stocké par l'élément de validation celui-ci valide la mise en
fonctionnement permanent du détecteur Dl si les deux voies λ
1 et X
2 ont opéré correctement ou au contraire met en fonctionnement l'alarme de la centrale
d'alarme si le fonctionnement des deux voies λ
1 ou X
2 a été perturbé.
[0022] Le faisceau lumineux de longueur d'onde λ
2 qui est réfléchi par le miroir constitue ainsi une barrière optique. Selon la topologie
des lieux à surveiller et pour accroître l'efficacité de la surveillance il est possible
de disposer plusieurs miroirs, remplissant des fonctions identiques, placés à différentes
extrémités et à différentes hauteurs dans la zone mise sous surveillance. Dans ce
cas les séquences de détection de masquage et d'autosurveillance sont adaptées au
nombre de barrières infrarouge ainsi disposées. Ce séquence- ment peut être effectué
dans le générateur de signaux électriques périodiques.
[0023] Dans le cas où il existe plusieurs miroirs (soit N le nombre), disposés à des endroits
différents de la zone mise sous surveillance, il est avantageux d'utiliser N émetteurs
E2 associés au même détecteur D2. Ceci est possible dans la mesure où les N faisceaux
directifs émis par les N émetteurs E2 peuvent atteindre le même détecteur D2. Dans
ce cas le générateur délivre consécutivement N signaux de durée T. Ces signaux actionnent
par exemple un compteur ou un registre à décalage, qui présente N sorties reliées
chacune à un émetteur. Ainsi chaque émetteur est mis en fonctionnement séparément.
Le dispositif de comparaison C2, placé à la sortie du détecteur D2 unique, détecte
comme préalablement que chaque barrière optique a délivré son information. Le signal,
en sortie du dispositif de comparaison C2, représentatif d'une valeur comprise dans
les limites de la fenêtre électronique, sert à actionner, par exemple un registre
à décalage à N étages, qui de la sorte comptabilise les N états corrects de fonctionnement
des N barrières optiques. Par l'état logique qui apparaît à l'issue des N périodes
à la sortie du Nième registre, celui-ci fournit l'information concernant l'état de
fonctionnement correct des N barrières optiques, et agit sur l'élément de validation
de la centrale d'alarme.
[0024] Il est également possible d'utiliser simultanément N émetteurs E2 et N détecteurs
D2 auquel cas l'élément de validation de la centrale d'alarme n'est activé que si
les N barrières optiques ont délivré une information d'un état correct de fonctionnement.
[0025] Le dispositif de détection d'intrus qui vient d'être décrit est conçu pour rendre
difficile à un intrus la possibilité de masquer sélectivement le détecteur Dl à infrarouge
passif. Selon un autre mode de réalisation, pour atteindre respectivement les détecteurs
D2 et Dl, les faisceaux à À
2 et à λ
1 doivent traverser la fenêtre d'entrée de telle sorte que les sections des faisceaux
par la fenêtre soient sensiblement superposées.
[0026] Ainsi le trajet des deux faisceaux se confondent en entrée du dispositif de détection
d'intrus de sorte qu'il est impossible de masquer l'un sans masquer l'autre. Les deux
faisceaux sont séparés à l'intérieur du boîtier à l'aide d'un miroir dichroïque qui
renvoie l'un des deux faisceaux et transmet l'autre faisceau.
[0027] Par exemple le faisceau à 0,9pm, après avoir été réfléchi par le miroir M placé à
l'extrémité de la zone mise sous surveillance, arrive à l'entrée du dispositif de
détection d'intrus sur un miroir dichroïque incliné par rapport à la direction du
faisceau à 0,9µm. Celui-ci est ainsi dévié vers le détecteur D2 placé par exemple
dans le boîtier. Les mêmes moyens d'autovérification de l'émetteur E2 et du détecteur
D2 existent comme précédemment. Selon cette autre variante un émetteur E3, analogue
à l'émetteur El, et se substituant à lui, peut être placé après le miroir dichroïque
à l'intérieur du boîtier très près du détecteur Dl pour n'assurer alors que les moyens
d'autovérification.
[0028] Selon cette seconde variante les moyens de détection de masquage comprennent le générateur
de signaux électri
- ques, l'émetteur E2, le détecteur D2 et le dispositif de comparaison C2. Les moyens
d'autovérification comprennent ces moyens de détection de masquage ainsi que l'émetteur
E3, le détecteur D1 et l'élément de validation. Le signal de sortie du dispositif
de comparaison C2 est stocké dans une bascule qui contrôle le fonctionnement de l'émetteur
E3.
[0029] Bien évidemment, selon des principes connus de l'homme de l'art, le détecteur Dl
peut être muni d'un filtre qui arrête les longueurs d'ondes basses, par exemple inférieures
à 5pm, afin de diminuer les fluctuations électriques constituant un bruit qui apparaitraient
en sortie du détecteur Dl.
[0030] De même, la segmentation des zones mises sous sur veillance a précédemment été indiquée
comme étant effectuée à l'aide de miroirs à facettes. Il est bien sûr possible d'opérer
une fonction analogue à l'aide de lentilles de Fresnel.
[0031] L'émetteur E2 et le détecteur D2 peuvent opérer à d'autres longueurs d'ondes situées
dans l'infrarouge, par exemple 1,3µm ou 1,5µm sans sortir du cadre de l'invention.
[0032] De même, il a été indiqué que le réflecteur était constitué préférentiellement d'un
miroir. Mais il est également possible d'utiliser le pouvoir réfléchissant d'autres
éléments, par exemple les murs de la zone mise sous surveillance.
[0033] L'invention sera mieux comprise à l'aide des figures suivantes, données à titre d'exemples
non limitatifs qui représentent :
figure 1 : une représentation schématique d'un dispositif de détection d'intrus selon
l'invention,
figure 2 : un schéma-bloc électrique du dispositif de détection d'intrus,
figure 3 : un diagramme des temps pour les signaux détectés avec ou sans masquage,
figure 4 : une autre variante du dispositif de détection d'intrus comportant un miroir
dichroique.
[0034] Sur la figure 1 est représenté un dispositif de détection d'intrus comprenant un
boîtier 10 muni d'une fenêtre 11. A l'intérieur du boîtier 10 sont disposés un émetteur
E2 12 et un détecteur D2 13 d'un rayonnement à un longueur d'onde λ
2 = 0,9 pm. Devant l'émetteur E2 12 et le détecteur D2 13 se trouvent des lentilles
de focalisation 14 destinées à focaliser les faisceaux. L'émetteur E2 12 émet un faisceau
directif 21 vers le miroir 20 placé à l'extrémité de la zone mise sous surveillance.
[0035] Pour des raisons de commodité de présentation de la figure, le miroir 20 est représenté
près du boîtier 10 mais dans la réalité il est situé à une distance beaucoup plus
éloignée, c'est-à-dire à l'extrémité de la zone mise sous surveillance. Le faisceau
directif 22 réfléchi par le miroir 20 arrive sur le détecteur 13 à travers une lentille
de focalisation 14.
[0036] Le détecteur Dl 15 se trouve à l'intérieur du boîtier 10 au foyer d'un miroir à facettes
16 qui focalise le faisceau infrarouge issu de l'intrus. Le détecteur Dl 15 reçoit
donc par chaque élément du miroir à facettes un faisceau analogue au faisceau 23.
Le mouvement de l'intrus permet cette génération de faisceaux 23 différents. Ce sont
ces variations de flux reçu qui permettent au détecteur Dl de déceler la présence
d'un intrus. Devant le détecteur Dl est disposé un filtre passe-haut 17 qui coupe
les longueurs d'ondes inférieures par exemple à 5pm. Ceci permet au détecteur Dl de
fournir en sortie un signal électrique où la composante de bruit a été atténuée.
[0037] A l'extérieur du boîtier 10 et très près de la fenêtre 11 est disposé l'émetteur
El 18 qui émet un rayonnement aux environs de la longueur d'onde λ
1 selon le faisceau 24. Celui-ci se réfléchit sur le miroir à facettes 16 pour atteindre
le détecteur D1 15. L'émetteur E1 18 est fixé solidairement au boîtier 10 à l'aide
d'un bras de fixation 25 qui porte également les fils de connexion pour les signaux
électriques. L'émetteur E1 est de petites dimensions pour ne pas trop occulter le
champ d'observation du détecteur Dl.
[0038] Dans une installation à plusieurs miroirs 20 ceux-ci sont disposés aux différentes
extrémités de le zone mise sous surveillance, et orientés de telle sorte que différents
émetteurs E2 12 fournissent un faisceau directif 21 sur chaque miroir 20. Chaque faisceau
directif réfléchi 22 arrive soit sur un détecteur D2 13 unique, soit sur plusieurs
détecteurs D2 identiques selon la disposition des lieux.
[0039] Sur la figure 2, est représenté un schéma-bloc électrique du dispositif de détection
d'intrus. Un générateur 30 d'un signal électrique de durée T actionne l'émetteur E2
12 dont le rayonnement émis est détecté par le détecteur D2 13. Celui-ci est réuni
en sortie à un dispositif de comparaison C2 32. Le dispositif de comparaison C2 32
reçoit le signal de sortie du détecteur D2 et le compare à deux valeurs de référence
VI et V2. Lorsque le signal de sortie du détecteur D2 est compris entre ces deux valeurs,
le dispositif de comparaison C2 délivre un signal correspondant par exemple au signal
logique "1". De même, lorsque le signal de sortie du détecteur D2 est hors de cette
fenêtre de valeurs, alors le dispositif de comparaison C2 délivre un signal correspondant
à l'état logique inverse de l'état précédent soit "0" dans l'exemple. Ce test est
effectué pour une période limitée T. Le diagramme des temps pour ces différents signaux
est représenté sur la figure 3. Les signaux présents sur les connexions 35 et 36 de
la figure 2 sont représentés sur la figure 3 respectivement sous le repère 1 et sous
les repères 2 et 3 selon qu'une action de mas quage n'a pas ou a été détectée. Le
signal 1 indique que pendant une durée limitée T l'émetteur E2 fonctionne. Sur la
connexion.36 s'il n'y a pas eu de masquage apparaît le signal 2 de la figure 4, c'est-à-dire
que le signal 1 a été émis par C2. Si au contraire sur la connexion 36 apparaît le
signal 3 de la figure 4 il s'agit d'une absence de détection, c'est-à-dire d'une panne
de E2 ou de D2, ou du fait qu'une action de masquage a été détectée. Dans ce dernier
cas la sortie de la bascule 37 met en action l'alarme de la centrale d'alarme 40 à
l'aide de l'élément de validation 38. Lorsqu'aucun masquage n'a été détecté la bascule
37 met en fonctionnement l'émetteur El 41 qui fournit un rayonnement infrarouge λ
1 détecté par le détecteur Dl 42. Le signal de sortie de celui-ci arrive à l'élément
de validation 38. Si un signal n'a pas été détecté par le détecteur Dl 42, l'élément
de validation déclenche l'alarme de la centrale d'alarme. Si au contraire un signal
a été détecté l'élément de validation 38 valide la fin de la période de durée limitée
T ce qui a pour effet de redonner à la centrale d'alarme son autonomie pour intervenir
en cas de détection d'un rayonnement à longueur d'onde λ
1 par le détecteur Dl Le dispositif de détection d'intrus est alors dans son état de
fonctionnement permanent pour déceler un intrus.
[0040] La procédure qui vient d'être décrite est effectuée à chaque remise en route du dispositif.
Il est possible de répéter cette procédure séquentiellement afin d'effectuer les opérations
d'autovérification qui se déroulent selon une procédure semblable mettant en évidence
une panne dont l'apparition ne peut être détectée par le détecteur Dl.
[0041] La figure 4 représente une seconde variante du dispositif de détection d'intrus.
Il diffère de la précédente par le miroir dichroïque 50 placé derrière la fenêtre
d'entrée 11. Le faisceau lumineux réfléchi 22 issu de l'émetteur E2 12 est réfléchi
par le miroir dichroïque 50 selon le faisceau 51 qui arrive sur le détecteur D2 13
dont la face d'entrée a été dirigée en direction du faisceau 51. Par contre, le faisceau
23 issu de l'intrus traverse le miroir dichroïque 50 pour venir sur le détecteur Dl
15 après avoir été réfléchi par le miroir à facettes 16. Les deux faisceaux sont donc
dissociés en fonction de leur longueur d'onde. Les faisceaux 22 et 23 traversant sensiblement
la même partie de la fenêtre d'entrée 11 tout masquage de la fenêtre se répercutera
sur les deux faisceaux. Dans ce cas un émetteur E3 52 est disposé à l'intérieur du
boîtier et assure seulement une fonction d'autovérifica- tion. Le fonctionnement électrique
reste le même.
[0042] Selon des dispositions connues de l'homme de l'art le miroir à facettes qui segmente
la scrutation de la zone mise sous surveillance peut être remplacé par une lentille
de Fresnel. Dans ce cas la lentille de Fresnel est disposée, après le filtre passe-haut
17, sensiblement perpendiculairement au faisceau 23, le détecteur Dl 15 faisant alors
face à la direction d'arrivée du faisceau 23.
1. Dispositif de détection d'intrus comprenant, dans un bottier muni d'au moins une
fenêtre, un détecteur passif d'infrarouge Dl détectant le rayonnement émis par un
intrus autour d'une longueur d'onde λ
1, et un dispositif d'antimasquage détectant, à l'aide d'un rayonnement infrarouge
de longueur d'onde À
Z, l'existence d'un masquage du dispositif de détection d'intrus, et des moyens électroniques
destinés à déclencher une alarme lorsque la présence d'un intrus ou d'un masquage
a été détectée, caractérisé en ce que le dispositif de détection d'intrus comprend
:
- des moyens de détection de masquage situé à courte et à grande distance, masquage
modifiant l'intensité des flux lumineux traversant la fenêtre,
- et des moyens d'autovérification.
2. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 1, caractérisé en ce que
les moyens de détection de masquage comprennent un émetteur E2 et un détecteur D2
opérant à la longueur d'onde λ2, et au moins un réflecteur, l'un au moins étant situé à une extrémité de la zone
mise sous surveillance, réfléchissant vers le détecteur D2 la lumière émise par l'émetteur
E2.
3. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 2, caractérisé en ce que
les moyens de détection de masquage comprennent :
- un générateur délivrant un signal électrique de durée T faisant fonctionner l'émetteur
E2,
- et un dispositif de comparaison C2, placé en sortie du détecteur D2, le dispositif
de comparaison C2 comparant la valeur du signal émis par le détecteur D2 à deux valeurs
de référence constituant une fenêtre électronique.
4. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 3, caractérisé en ce que
le dispositif de comparaison C2 est réuni à un élément de stockage qui agit sur un
élément de validation d'une centrale d'alarme lorsque le signal émis par le détecteur
D2 est à l'extérieur de la fenêtre électronique.
5. Dispositif de détection d'intrus selon une des revendications 1 à 3, caractérisé
en ce que les moyens de détection de masquage comprennent un émetteur El de lumière,
opérant aux environs de la longueur d'onde λ1, situé très près et devant la fenêtre à l'extérieur du bottier.
6. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 5, dans la mesure où la
revendication 5 dépend de la revendication 3, caractérisé en ce que le dispositif
de comparaison C2 est réuni à un élément de stockage, relié à l'émetteur El qui est
mis en fonctionnement lorsque le signal émis par le détecteur D2 est à l'intérieur
de la fenêtre électronique, le détecteur Dl étant relié à un élément de validation
d'une centrale d'alarme.
7. Dispositif de détection d'intrus selon les revendications 4 ou 6, caractérisé en
ce que les moyens d'autovéri- fication sont constitués des moyens de détection de
masquage.
8. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 4, caractérisé en ce que,
en plus de l'un au moins des réflecteurs placés à l'extrémité de la zone mise sous
surveillance, il existe un miroir'dichroïque qui renvoie vers le détecteur D2 le faisceau
de lumière à longueur d'onde λ2 réfléchi par le réflecteur placé à l'extrémité de la zone mise sous surveillance,
et transmet vers le détecteur Dl la lumière à longueurs d'ondes λ1.
9. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 4, caractérisé en ce que,
en plus de l'un au moins des réflecteurs placés à l'extrémité de la zone mise sous
surveillance, il existe un miroir dichroïque qui transmet vers le détecteur D2 le
faisceau de lumière à longueur d'onde X2 réfléchi par le réflecteur placé à l'extrémité de la zone mise sous surveillance,
et renvoie vers le détecteur Dl la lumière à longueurs d'ondes λ1.
10. Dispositif de détection d'intrus selon les revendications 8 ou 9, caractérisé
en ce que le miroir dichroïque est disposé très près du détecteur Dl.
11. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 10, caractérisé en ce
que les moyens d'autovérifica- tion comprennent un émetteur E3 d'un rayonnement aux
environs de la longueur d'onde λ1 situé, à l'intérieur du boîtier, près du détecteur Dl.
12. Dispositif de détection d'intrus selon la revendication 11, caractérisé en ce
que l'élément de comparaison C2 est réuni à un élément de stockage qui actionne l'émetteur
E3 qui est mis en fonctionnement lorsque le signal émis par le détecteur D2 est à
l'intérieur de la fenêtre électronique, le détecteur Dl étant relié à un élément de
validation de la centrale d'alarme.
13. Dispositif de détection d'intrus selon une des revendications 2 à 12, caractérisé
en ce que les réflecteurs, à l'exclusion du miroir dichroique, sont disposés en des
endroits distincts, placés aux extrémités de la zone mise sous surveillance.
14. Dispositif de détection d'intrus selon une des revendications 1 à 13, caractérisé
en ce que la(les) fenb- tre(s) constitue un filtre qui arrête les longueurs d'ondes
visibles et laisse passer les longueurs d'ondes λ2 et celles voisines de λ1.