(19)
(11) EP 0 188 143 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
23.07.1986  Bulletin  1986/30

(21) Numéro de dépôt: 85402351.2

(22) Date de dépôt:  29.11.1985
(51) Int. Cl.4H01H 71/52
(84) Etats contractants désignés:
DE GB IT

(30) Priorité: 13.12.1984 FR 8419043

(71) Demandeur: TELEMECANIQUE
F-92504 Rueil Malmaison Cedex (FR)

(72) Inventeurs:
  • Landron, Jacques
    F-21380 Messigny et Vantoux (FR)
  • Pichard, Christian
    F-21000 Dijon (FR)

(74) Mandataire: Marquer, Francis (FR) et al
35, avenue Victor Hugo Résidence Chamfleury
F-78180 Voisins-le-Bretonneux
F-78180 Voisins-le-Bretonneux (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Appareil interrupteur de protection


    (57) L'appareil selon l'invention comprend dans un boîtier isolant un chemin de courant interruptible sur lequel sont disposés des contacts coopérants dont l'un (CF) est fixe et t'autre (CM) est mobile en réponse à l'actionnement d'un organe de déclenchement. Le contact mobile (CM) est disposé à une première extrémité d'un bras porte-contact (20) dont la deuxième extrémité est associée à un appui effaçable constituant l'organe de sortie de la serrure (15), le bras porte-contact étant assujetti à l'action d'un moyen élastique d'ouverture brusque et à l'action d'un moyen élastique de fermeture. Le bras porte-contact (20) est monté sans point d'appui fixe, de manière à pivoter, soit en prenant appui sur une portée du mécanisme à genouillère (31) lors d'un déclenchement sur défaut, soit sur une portée (22) de l'appui effaçable de la serrure (15) lors d'un déclenchement volontaire manuel ou automatique.
    L'invention s'applique notamment aux appareils interrupteurs de protection du genre disjoncteur.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un appareil interrupteur de protection du genre disjoncteur, comportant dans un boîtier isolant un chemin de courant interruptible sur lequel sont disposés des contacts coopérants dont l'un est fixe et dont l'autre est mobile en réponse, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement sur défaut d'origine électromagnétique et/ou thermique via une serrure, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement et de réenclenchement volontaires tel qu'une manette via un mécanisme à genouillère.

    [0002] Des disjoncteurs de ce type sont connus, notamment d'après le brevet US - 2 352 517. Dans ces disjoncteurs, le contact mobile est disposé à une première extrémité d'un bras porte-contact dont la deuxième extrémité est associée à un appui effaçable constituant l'organe de sortie de la serrure, le bras porte-contact étant assujetti à l'action d'un moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture ; le bras porte-contact est monté sans point d'appui fixe, de manière à pivoter soit en prenant appui sur une portée du mécanisme à genouillère lors d'un déclenchement sur défaut, soit sur une portée de l'appui effaçable de la serrure lors d'un déclenchement volontaire manuel ou automatique. Le moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture est alors consti.tué par un organe applicable, d'une part, contre le bras porte-contact en un point de celui-ci situé entre sa deuxième extrémité et son point d'appui sur le mécanisme à genouillère, d'autre part, contre le boîtier. Il est en particulier souhaitable de donner à l'organe élastique d'ouverture et de fermeture une configuration simple et peu encombrante.

    [0003] La présente invention a en particulier pour but de simplifier la réalisation d'un disjoncteur du type précité, tout en permettant de donner à ce disjoncteur un faible encombrement, notamment en profondeur.

    [0004] Elle a également pour but de simplifier la conception et la réalisation de la serrure, notamment par un agencement spécifique de l'organe élastique d'ouverture et de fermeture.

    [0005] Elle a pour autre but, dans un disjoncteur utilisant un bras porte-contact flottant, de solliciter ce bras et le mécanisme à genouillère par des moyens simples parant au flottement dudit mécanisme.

    [0006] Selon l'invention, dans un appareil du type décrit, l'organe élastique d'ouverture brusque et de fermeture est d'autre part applicable contre le mécanisme à genouillère, ledit organe étant constitué par un ressort unique de torsion, par exemple en épingle ou à lame, comportant une première branche en appui contre le mécanisme à genouillère et une deuxième branche en appui sur le bras porte-contact dans le sens d'une ouverture en cas de déclenchement sur défaut, le ressort étant débrayable en fin d'ouverture du contact mobile par butée de sa première branche contre sa deuxième branche.

    [0007] La sollicitation élastique du bras porte-contact est ainsi réalisée de manière particulièrement simple et compacte ; en particulier, les branches du ressort en épingle ou à lame peuvent s'étendre sensiblement parallèlement à la face avant du boîtier.

    [0008] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description ci-après.

    [0009] Au dessin annexé :

    La figure 1 montre très schématiquement en élévation les principaux constituants d'un disjoncteur modulaire conforme à l'invention ;

    La figure 2 représente une partie du mécanisme de commande du disjoncteur de la figure 1 en position enclenchée ;

    Les figures 2a, 2b montrent deux détails du mécanisme de la figure 2 ;

    Les figures 3 et 4 montrent le même mécanisme respectivement dans les positions de déclenchement sur défaut et de déclenchement volontaire ;

    La figure 4a montre un détail du boîtier du disjoncteur ;

    Les figures 5 et 6 représentent la bielle brisée associée au bras porte-contact, en position déployée et respectivement rétractée ;

    Les figures 7 et 8 représentent une pièce de couplage disposée près de la deuxième extrémité du bras porte-contact pour coopérer avec un appareil voisin de déclenchement ou de signalisation.



    [0010] L'appareil interrupteur de protection illustré sur les figures est un disjoncteur modulaire à boîtier isolant 10. Le disjoncteur présente une paire de contacts séparables, à savoir un contact fixe CF et un contact mobile CM disposés sur un chemin de courant prévu dans le boîtier entre une première borne 11 et une deuxième borne 12.

    [0011] Le boîtier 10 comprend un organe de déclenchement électromagnétique 13 à élément actif mobile 14 et un organe de déclenchement thermique à bilame 16 susceptibles d'actionner une serrure 15, pour séparer le contact mobile CM du contact fixe CF consécutivement à un défaut tel qu'une surintensité, un court-circuit ou une surcharge, apparaissant aux bornes 11 et 12.

    [0012] Le contact mobile CM est porté par un bras basculeur 20 sans appui fixe par rapport au boîtier. Le chemin de courant établi entre les bornes 11 et 12 quand le disjoncteur est enclenché comprend un conducteur 17a, l'enroulement du déclencheur électromagnétique 13, un conducteur 17b, le contact fixe CF, le contact mobile CM, le bras basculeur 20, un conducteur souple 17c, le bilame 16 et un conducteur 17d.

    [0013] Un organe de déclenchement volontaire 30 tel qu'une manette pivotante, un bouton-poussoir ou un bouton rotatif est associé à la face avant 18 du boîtier 10 du disjoncteur, en étant relié au bras basculeur 20 par une liaison à genouillère 31. On observera que l'encombrement en profondeur du disjoncteur, c'est-à-dire l'encombrement entre la face avant 18 et une face arrière 19 munie de moyens de fixation sur un support, est réduit du fait de l'agencement des éléments logés dans le boîtier, notamment du fait que le bras basculeur est disposé sensiblement parallèlement au plan de la face 18 au voisinage de celle-ci, en étant relié directement à la manette 30 par une liaison à genouillère 31 de faible hauteur, tandis que la serrure 15 est rejetée latéralement.

    [0014] Le bras porte-contact 20 est monté basculant de manière flottante pour pivoter sur des axes ou tourillons dont la position par rapport au boîtier est susceptible de varier ; il est de plus assujetti à un ressort unique 40 en épingle agencé et monté sur un axe fixe 41, de façon à constituer à la fois un moyen d'ouverture brusque et un moyen de fermeture du contact mobile CM.

    [0015] Selon l'invention, pour séparer les contacts (flèche F de la figure 1), le bras porte-contact 20 pivote lors d'un déclenchement sur défaut en prenant appui sur une portée 3la du mécanisme à genouillère 31 (figure 3) et lors d'un déclenchement volontaire manuel ou automatique en prenant appui sur une portée 22 de la serrure 15 (figure 4).

    [0016] Le pivotement s'effectue en cas de défaut autour de la portée 3la par l'abaissement de la portée 22 de la serrure (flèche fl de la figure 1) sous l'effet du ressort 40 ; le pivotement s'effectue en cas de déclenchement volontaire autour de la portée 22 restant en position haute (flèche f2 de la figure 1) par la levée du bras au moyen de la portée 3la elle-même soulevée par l'actionnement de la manette sous l'effet du ressort 40 et d'un ressort d'assistance propre à la manette 30.

    [0017] Plus en détail, le bras porte-contact 20 présente, à une première extrémité 20a, le contact mobile CM et comprend, près de sa partie médiane, une fente de guidage 21 dans laquelle peut coulisser la portée 3la située à l'extrémité de la genouillère 31. Le bras 20 est articulé près de sa deuxième extrémité 20b à un levier Ll d'une bielle brisée Ll, L2 au moyen d'un tourillon d'axe Al déterminant la portée 22 précitée ; le bras 20 porte, à sa deuxième extrémité 20b, un ergot 23 qui intervient lors du couplage à un appareil voisin comme il sera expliqué plus loin.

    [0018] Le bras porte-contact 20 présente, près du contact CM, une surface oblique 24 contribuant à l'ouverture du contact ) mobile CM lors d'un processus de déclenchement auquel participe un écran isolant rotatif E parvenant sur cette surface 24 selon la flèche f3 pour s'interposer entre les contacts.

    [0019] Le bras 20 présente enfin vers la surface 18 et près de sa première extrémité 20a, un épaulement 25 susceptible de coopérer avec une butée 26 prévue dans le boîtier.

    [0020] Comme on le voit figures 2 et 2a, le ressort en épingle 40 monté sur l'axe 41 possède une première branche 42, dont l'extrémité libre 43 pliée transversalement repose sur le bras porte-contact 20 afin d'exercer sur la zone médiane de celui-ci, une force descendante f4 ; le ressort 40 possède une deuxième branche 44 sur laquelle la portée 3la de la genouillère 31 est susceptible de s'appliquer en recevant un effort ascendant f5. L'extrémité libre 45 de la deuxième branche 44 peut venir en butée contre l'extrémité libre transversale 43 de la première branche pour débrayer le ressort, comme il sera expliqué plus loin en regard des figures 3 et 4.

    [0021] La manette 30 de déclenchement volontaire est montée pivotante autour d'un axe fixe A2 entre une position d'enclenchement volontaire - à gauche sur les figures 1, 2 et 3 - et une position de déclenchement volontaire ou de réarmement manuel après déclenchement sur défaut - à droite sur la figure 4 -. La manette est sollicitée de façon classique par un ressort qui tend à la faire pivoter de gauche à droite selon la flèche f6 (figure 4).

    [0022] La serrure 15 présente, comme déjà dit, une bielle brisée à deux leviers Ll, L2. L'axe Al d'articulation du bras porte-contact 20 sur le levier Ll est susceptible de se déplacer d'une position haute armée (figures 2 et 4) à une position basse de déclenchement (figure 3) en étant guidé dans des moyens venus de moulage avec une paroi latérale du boîtier 10 et décrits plus amplement en regard des figures 5 et 6.

    [0023] Le levier Ll comprend une queue 50 sur laquelle peut venir s'appliquer, selon une flèche f7 (figure 2), le bilame 16 en cas de surcharge, afin de provoquer la rupture de la bielle brisée. Il comprend de plus un appui ou une prise 51, par exemple un redan, pour recevoir un élément coopérant, par exemple un pion 52, du levier L2 en position armée ; et un logement 53 évasé ménagé entre le redan 51 et la queue 50 pour guider et recevoir le pion 52 dans la position déclenchée (figure 3).

    [0024] Le levier Ll comprend de plus un ergot 54 de positionnement et de guidage contre des conformations venues de moulage avec la paroi latérale du boîtier, un profil 55 prévu pour faciliter le dégagement initial du levier Ll lors d'un déclenchement sur défaut et un épaulement 56 destiné à coopérer avec une pièce de couplage (voir figures 7 et 8).

    [0025] Le levier L2 est articulé sur un axe A3 fixe par rapport au boîtier 10 et présente deux bras 57, 58 sensiblement orthogonaux ; le bras 57 est associé à l'élément actif mobile 14 du déclencheur électromagnétique 13 qui est, par exemple un noyau, un percuteur ou, dans le présent exemple, une partie de l'écran isolant E de coupure d'arc. Le bras 58 porte à son extrémité le pion 52.

    [0026] De préférence, les axes Al et A3 sont alignés avec l'axe A52 du pion 52 en position armée ; l'alignement Al, A52, A3 selon une droite X-X (figure 5) est alors obtenu de manière parfaite étant donné que les axes Al et A3 viennent de moulage avec le boîtier 10 et que l'ergot 54 du levier Ll s'applique en position armée contre une butée également produite au moulage du boîtier.

    [0027] Il est avantageux que le levier Ll soit métallique et que le 1 levier L2 soit moulé en matière plastique avec insertion d'une aiguille métallique pour former le pion 52 destiné à coopérer avec le redan métallique 51 du levier Ll.

    [0028] Un ressort non indiqué est interposé entre le bras porte-5 contact 20 et le levier Ll pour tendre à faire tourner celui-ci en sens antihoraire autour de l'axe Al (flèche f8, figure 3). Un ressort de rappel également non figuré est associé au levier L2 pour tendre à le faire pivoter en sens antihoraire autour de A3 (flèche f9, figure 3).

    [0029] La figure 3 montre l'appareil de protection en position de déclenchement sur défaut, la bielle brisée étant rompue et le ressort 40 étant débrayé ; la figure 4 montre l'appareil en position de déclenchement volontaire, le bras porte-contact 20 étant en position appliquée contre la butée 26 du boîtier après soulèvement par la genouillère 31, la bielle brisée Ll, L2 restant intacte et le ressort 40 étant encore débrayé.

    [0030] La figure 4a montre le guidage de la portée 3la de la genouillère 31 qui coopère avec le bras 20 contre une rampe 27 à deux nervures moulées dans la paroi du boîtier 10, permettant de dicter la course de la portée 3la entre une position d'enclenchement volontaire 31al et une position de déclenchement volontaire ou de réarmement 31a2.

    [0031] Les figures 5 et 6 représentent une rampe 60 constituée par une nervure venue de moulage avec une face latérale du boîtier 10. La rampe 60 forme une goulotte évasée en V au moyen d'une branche verticale 60a et d'une branche oblique 60b, de manière à loger et à guider l'axe Al ; la rampe 60 comprend également une branche inclinée 60c raccordée à la branche verticale 60a.

    [0032] Le pion 52, l'épaisseur de la branche 60a et la position de l'ergot 54 du levier Ll appliqué en butée contre cette branche sous l'effet du couple f8 sont déterminés pour aligner parfaitement, selon X-X en position armée, l'axe A52 du pion 52, l'axe Al logé au fond du V de la goulotte et l'axe A3.

    [0033] Lorsque survient un défaut, le levier L2 est poussé en sens horaire (flèche f10, figure 6) et dégage le pion 52 du redan 51 du levier Ll, de sorte que celui-ci, entraîné vers le bas par le levier 20, pivote en sens horaire autour de l'axe Al (flèche fll, figure 6) par l'effet du guidage de l'ergot 54 le long de la branche 60c jusqu'à la position indiquée figure 6 ; le pion 52 est alors engagé dans le logement évasé 53 du levier Ll.

    [0034] On voit sur les figures 7 et 8 que le levier Ll est associé au moyen d'une pièce de couplage 70 susceptible de pivoter autour d'un axe fixe A4 à un appareil voisin non indiqué de déclenchement ou de signalisation. La pièce de couplage 70 comprend à cet effet une facette 71 susceptible de coopérer avec l'épaulement 56 du levier Ll, un doigt d'entraînement 72 conçu pour coopérer avec l'ergot 23 qui est prévu à la deuxième extrémité 20b du bras porte-contact 20, ainsi qu'un ergot 73 en saillie transversale dans une fenêtre 28 prévue dans une face latérale du boîtier à titre de moyen d'entrée ou de sortie.

    [0035] Lors d'un déclenchement sur défaut affectant la serrure 15, l'ensemble levier Ll-extrémité du bras 20 descend (flèche fl, figure 8) sous l'effet principalement du ressort 40 ; et l'ergot 23 entraîne via le doigt 72 la pièce de couplage 70 qui, dès lors, pivote en sens horaire (flèche f12, figure 8) ; l'ergot de couplage 73 se déplace vers l'extrémité supérieure de la fenêtre 28 et actionne un organe de couplage correspondant de l'appareil voisin.

    [0036] Lorsque l'appareil voisin déclenche sur défaut, il peut soulever l'ergot 73 en sens horaire à partir de la position de la figure 7, de sorte que la pièce de couplage 70 tourne selon la flèche f12 et ce faisant entraîne par la facette 71 1 appliquée contre l'épaulement 56, le pivotement du levier Ll et la rupture de la bielle brisée.

    [0037] Le disjoncteur représenté sur les figures fonctionne de la manière suivante : )

    Dans la position enclenchée des figures 1 et 2, le bras porte-contact 20 est disposé sensiblement parallèlement à la face avant 18 du disjoncteur et la manette 30 occupe la position d'enclenchement à gauche sur les figures. Le contact mobile CM est appliqué sur le contact fixe CF sous l'effet de l'effort produit par le ressort 40 selon la flèche f4, tandis que l'extrémité 20b du bras porte-contact est en appui sur la portée 22 de la serrure 15 dont les leviers Ll, L2 sont en position déployée.



    [0038] Lorsqu'il se produit une surintensité ou un court-circuit, l'élément 14 de sortie du déclencheur magnétique 13 pousse le bras 57 du levier L2 et provoque une rotation horaire de ce levier. Le pion 52 du bras 58 du même levier est donc chassé vers la droite, de sorte que le levier Ll est libéré et permet à l'extrémité 20b du bras porte-contact de descendre. Il convient de noter que dans un premier temps très bref le bras pivote autour du contact mobile pour que l'extrémité supérieure de la fente de guidage 21 vienne en butée contre la portée 3la de la genouillère 31. Dès lors, le bras 20 peut pivoter en sens horaire autour de la portée 31a, les extrémités 20a, 20b du bras venant dans la position indiquée figure 3. Le ressort 40 est alors débrayé puisque ses branches 42 et 44 sont désormais en appui réciproque.

    [0039] Pour passer de la position déployée des figures 1 et 2 à la position rétractée de la figure 3, la bielle brisée évolue de la manière suivante. Dès que le pion 52 s'est dégagé du redan 51, le levier Ll glisse par sa surface 55 sur l'axe A4. La descente déjà décrite de l'axe Al entraîne le dégagement de la surface 55 à partir de l'axe A4. L'ergot 54, jusque là en butée contre la branche 60a de la nervure 60 du boîtier, descend sur la partie de rampe oblique 60c de cette nervure et contraint le levier Ll à pivoter en sens horaire. Du fait du pivotement horaire simultané du levier L2 autour de l'axe A3 et de la présence du logement évasé 53 dans le levier Ll, le pion 52 vient au fond de ce logement (figure 3).

    [0040] En cas de surcharge, le mouvement du bras 20 est le même que celui qui vient d'être décrit, mais c'est le levier Ll qui provoque la rétraction de la serrure. Le bilame 16 actionne en effet la queue 50 du levier Ll selon la flèche f7 et contraint le levier à pivoter en sens horaire pour dégager le redan 51 à partir du pion 52.

    [0041] Lors d'un déclenchement volontaire, manuel ou automatique, la manette 30 passe de la position des figures l et 2 à celle de la figure 4. Dans un premier temps, la genouillère dépasse son point mort et la portée 3la vient prendre appui contre l'extrémité supérieure de la fente de guidage 21 ; la branche 44 du ressort 40 exerce alors sur la portée 3la un effort confirmant la rotation de la manette selon la flèche f6, tandis que la branche 42 du même ressort continue d'exercer son effort selon f4 sur le bras 20.

    [0042] L'extrémité 20b du bras 20 prenant appui sur la portée 22 d'axe Al maintenue fixe, la poursuite de la rotation de la manette produit donc l'ouverture du contact-mobile. Le ressort 40 débraye par butée de sa branche 44 contre sa branche 42 et le mouvement de la manette 30 et du bras 20 sous l'effet du ressort propre à la manette s'effectue jusqu'à l'application de l'épaulement 25 prévu à l'extrémité 20a du bras contre la butée 25.

    [0043] Le réenclenchement du disjoncteur, à partir de la position de la figure 4, a lieu par rotation de la manette 30 en sens antihoraire. La portée 3la vient s'appliquer contre la branche 44 du ressort 40 ; cette branche se dégage de l'autre branche 42 qui, dès lors, peut exercer sur le bras 20 l'effort souhaité de fermeture. Le bras porte-contact pivote en sens antihoraire autour de la portée 22 d'axe A4 et le contact mobile s'applique et reste appliqué sur le contact fixe par le ressort 40.

    [0044] i Après déclenchement sur défaut, le réarmement est automatique ; les éléments de l'appareil occupant la position indiquée figure 3, la manette est amenée vers la droite, de sorte qu'après dépassement du point mort de la genouillère 31, la portée 3la soulève le bras 20 porte-contact jusqu'à l'arrêt de l'épaulement 25 du bras contre la butée 26 du boîtier. La poursuite de la rotation de la manette vers la droite détermine un pivotement antihoraire du bras autour du point d'appui épaulement 25/butée 26. La bielle brisée se déploie sous l'effet du ressort faisant pivoter L2 selon la flèche f9 et du ressort faisant pivoter L1 selon la flèche f8. L'ergot 54 du levier Ll remonte en glissant le long de la partie de rampe 60c et vient contre la butée verticale 60a, de sorte que le pion 52 se positionne dans le redan 51 sur l'axe X-X. La bielle est alors armée.

    [0045] Il va de soi que l'on peut apporter au mode de réalisation décrit des modifications sans sortir du cadre de l'invention.


    Revendications

    1. Appareil interrupteur de protection du genre disjoncteur, comportant dans un boîtier isolant un chemin de courant interruptible sur lequel sont disposés des contacts coopérants, dont l'un est fixe et dont l'autre est mobile en réponse, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement sur défaut d'origine électromagnétique et/ou thermique via une serrure, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement et de réenclenchement volontaires tel qu'une manette via un mécanisme à genouillère, le contact mobile étant disposé à une première extrémité (20a) d'un bras porte-contact (20) dont la deuxième extrémité (20b) est associée à un appui effaçable constituant l'organe de sortie de la serrure (15), le bras porte-contact étant assujetti à l'action d'un moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture, et étant monté sans point d'appui fixe, de manière à pivoter, soit en prenant appui sur une portée (31a) du mécanisme à genouillère (31) lors d'un déclenchement sur défaut, soit sur une portée (22) de l'appui effaçable de la serrure (15) lors d'un déclenchement volontaire manuel ou automatique, le moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture étant un organe applicable, d'une part, contre le bras porte-contact (20) en un point de celui-ci situé entre sa deuxième extrémité (20b) et son point d'appui sur le mécanisme à genouillère (31),
    caractérisé par le fait que le moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture est applicable d'autre part contre le mécanisme à genouillère, ledit organt étant constitué par un ressort unique de torsion (40) qui comporte une première branche (44) en appui contre le mécanisme à genouillère (31) ) et une deuxième branche (42) en appui sur le bras porte-contact (20) dans le sens d'une ouverture en cas de déclenchement sur défaut.
     
    2. Appareil selon la revendication 1,
    caractérisé par le fait que le ressort (40) est débrayable en fin d'ouverture du contact mobile (CM) par butée de sa première branche (44) contre sa deuxième branche (42).
     
    3. Appareil selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel le boîtier (10) présente une rampe de guidage (27) dictant la course de l'extrémité (31a) du mécanisme à genouillère lors d'un déclenchement ou d'un réenclenchement manuel ou automatique,
    caractérisé par le fait que le bras porte-contact (20) présente un moyen de guidage (21) permettant le débattement de l'extrémité (31a) du mécanisme à genouillère (31).
     
    4. Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la serrure (15) comporte une bielle brisée à deux leviers (Ll, L2) en appui mutuel asta- ble et le bras porte-contact (20) est articulé à sa deuxième extrémité (20b) au moyen d'un axe (Al) sur le premier levier (Ll) de la bielle, tandis que le deuxième levier (L2) de la bielle est monté pivotant par rapport à un axe fixe (A3) du boîtier, la bielle brisée étant assujettie à l'organe de déclenchement sur défaut, le premier levier (Ll) de la bielle brisée comprenant une queue (50) sollicitable par un élément de déclenchement thermique (16), le deuxième levier (L2) de la bielle brisée comprenant un bras (57) sollicitable par un élément de déclenchement électromagnétique (14).
     
    5. Appareil selon la revendication 4,
    caractérisé par le fait que le premier levier (Ll) est muni d'un ergot de positionnement (54) coopèrant avec une butée du boîtier (10) ainsi que d'un appui (51) pour un pion (52) associé au deuxième levier (L2), de sorte que dans la position armée de la bielle brisée (Ll, L2) l'axe (A52) du pion soit aligné avec l'axe (X-X) joignant l'axe (Al) du premier levier et l'axe fixe (A3) de pivotement du levier (L2) par rapport au boîtier (10).
     
    6. Appareil selon la revendication 5,
    caractérisé par le fait que l'ergot de positionnement (54) coopère lors d'un déclenchement sur défaut avec une partie de rampe (60c) permettant au premier levier (Ll) de se dégager de l'élément de déclenchement thermique (16).
     
    7. Appareil selon la revendication 5,
    caractérisé par le fait que le premier levier (Ll) est muni d'un profil (55) disposé à l'opposé de l'appui (51) par rapport à l'axe (Al) et prenant appui dès l'amorce d'un déclenchement sur une portée (A4) fixe par rapport au boîtier.
     
    8. Appareil selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le deuxième levier (L2) de la bielle brisée coopère avec un écran rotatif isolant interpo- sable entre le contact fixe (CF) et le contact mobile (CM) lors d'un déclenchement, le bras porte-contact (20) présentant une surface inclinée (24) percutable par l'écran.
     
    9. Appareil selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisé par le fait que l'un des premiers leviers de la bielle brisée (L1, L2) est en matière plastique et présente une aiguille métallique insérée constituant le pion (52), l'autre levier de la bielle étant métallique.
     




    Dessins













    Rapport de recherche