[0001] La présente invention concerne un appareil interrupteur de protection du genre disjoncteur,
comportant dans un boîtier isolant un chemin de courant interruptible sur lequel sont
disposés des contacts coopérants dont l'un est fixe et dont l'autre est mobile en
réponse, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement sur défaut d'origine électromagnétique
et/ou thermique via une serrure, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement
et de réenclenchement volontaires tel qu'une manette via un mécanisme à genouillère.
[0002] Des disjoncteurs de ce type sont connus, notamment d'après le brevet US - 2 352 517.
Dans ces disjoncteurs, le contact mobile est disposé à une première extrémité d'un
bras porte-contact dont la deuxième extrémité est associée à un appui effaçable constituant
l'organe de sortie de la serrure, le bras porte-contact étant assujetti à l'action
d'un moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture ; le bras porte-contact est
monté sans point d'appui fixe, de manière à pivoter soit en prenant appui sur une
portée du mécanisme à genouillère lors d'un déclenchement sur défaut, soit sur une
portée de l'appui effaçable de la serrure lors d'un déclenchement volontaire manuel
ou automatique. Le moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture est alors consti.tué
par un organe applicable, d'une part, contre le bras porte-contact en un point de
celui-ci situé entre sa deuxième extrémité et son point d'appui sur le mécanisme à
genouillère, d'autre part, contre le boîtier. Il est en particulier souhaitable de
donner à l'organe élastique d'ouverture et de fermeture une configuration simple et
peu encombrante.
[0003] La présente invention a en particulier pour but de simplifier la réalisation d'un
disjoncteur du type précité, tout en permettant de donner à ce disjoncteur un faible
encombrement, notamment en profondeur.
[0004] Elle a également pour but de simplifier la conception et la réalisation de la serrure,
notamment par un agencement spécifique de l'organe élastique d'ouverture et de fermeture.
[0005] Elle a pour autre but, dans un disjoncteur utilisant un bras porte-contact flottant,
de solliciter ce bras et le mécanisme à genouillère par des moyens simples parant
au flottement dudit mécanisme.
[0006] Selon l'invention, dans un appareil du type décrit, l'organe élastique d'ouverture
brusque et de fermeture est d'autre part applicable contre le mécanisme à genouillère,
ledit organe étant constitué par un ressort unique de torsion, par exemple en épingle
ou à lame, comportant une première branche en appui contre le mécanisme à genouillère
et une deuxième branche en appui sur le bras porte-contact dans le sens d'une ouverture
en cas de déclenchement sur défaut, le ressort étant débrayable en fin d'ouverture
du contact mobile par butée de sa première branche contre sa deuxième branche.
[0007] La sollicitation élastique du bras porte-contact est ainsi réalisée de manière particulièrement
simple et compacte ; en particulier, les branches du ressort en épingle ou à lame
peuvent s'étendre sensiblement parallèlement à la face avant du boîtier.
[0008] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description ci-après.
[0009] Au dessin annexé :
La figure 1 montre très schématiquement en élévation les principaux constituants d'un
disjoncteur modulaire conforme à l'invention ;
La figure 2 représente une partie du mécanisme de commande du disjoncteur de la figure
1 en position enclenchée ;
Les figures 2a, 2b montrent deux détails du mécanisme de la figure 2 ;
Les figures 3 et 4 montrent le même mécanisme respectivement dans les positions de
déclenchement sur défaut et de déclenchement volontaire ;
La figure 4a montre un détail du boîtier du disjoncteur ;
Les figures 5 et 6 représentent la bielle brisée associée au bras porte-contact, en
position déployée et respectivement rétractée ;
Les figures 7 et 8 représentent une pièce de couplage disposée près de la deuxième
extrémité du bras porte-contact pour coopérer avec un appareil voisin de déclenchement
ou de signalisation.
[0010] L'appareil interrupteur de protection illustré sur les figures est un disjoncteur
modulaire à boîtier isolant 10. Le disjoncteur présente une paire de contacts séparables,
à savoir un contact fixe CF et un contact mobile CM disposés sur un chemin de courant
prévu dans le boîtier entre une première borne 11 et une deuxième borne 12.
[0011] Le boîtier 10 comprend un organe de déclenchement électromagnétique 13 à élément
actif mobile 14 et un organe de déclenchement thermique à bilame 16 susceptibles d'actionner
une serrure 15, pour séparer le contact mobile CM du contact fixe CF consécutivement
à un défaut tel qu'une surintensité, un court-circuit ou une surcharge, apparaissant
aux bornes 11 et 12.
[0012] Le contact mobile CM est porté par un bras basculeur 20 sans appui fixe par rapport
au boîtier. Le chemin de courant établi entre les bornes 11 et 12 quand le disjoncteur
est enclenché comprend un conducteur 17a, l'enroulement du déclencheur électromagnétique
13, un conducteur 17b, le contact fixe CF, le contact mobile CM, le bras basculeur
20, un conducteur souple 17c, le bilame 16 et un conducteur 17d.
[0013] Un organe de déclenchement volontaire 30 tel qu'une manette pivotante, un bouton-poussoir
ou un bouton rotatif est associé à la face avant 18 du boîtier 10 du disjoncteur,
en étant relié au bras basculeur 20 par une liaison à genouillère 31. On observera
que l'encombrement en profondeur du disjoncteur, c'est-à-dire l'encombrement entre
la face avant 18 et une face arrière 19 munie de moyens de fixation sur un support,
est réduit du fait de l'agencement des éléments logés dans le boîtier, notamment du
fait que le bras basculeur est disposé sensiblement parallèlement au plan de la face
18 au voisinage de celle-ci, en étant relié directement à la manette 30 par une liaison
à genouillère 31 de faible hauteur, tandis que la serrure 15 est rejetée latéralement.
[0014] Le bras porte-contact 20 est monté basculant de manière flottante pour pivoter sur
des axes ou tourillons dont la position par rapport au boîtier est susceptible de
varier ; il est de plus assujetti à un ressort unique 40 en épingle agencé et monté
sur un axe fixe 41, de façon à constituer à la fois un moyen d'ouverture brusque et
un moyen de fermeture du contact mobile CM.
[0015] Selon l'invention, pour séparer les contacts (flèche F de la figure 1), le bras porte-contact
20 pivote lors d'un déclenchement sur défaut en prenant appui sur une portée 3la du
mécanisme à genouillère 31 (figure 3) et lors d'un déclenchement volontaire manuel
ou automatique en prenant appui sur une portée 22 de la serrure 15 (figure 4).
[0016] Le pivotement s'effectue en cas de défaut autour de la portée 3la par l'abaissement
de la portée 22 de la serrure (flèche fl de la figure 1) sous l'effet du ressort 40
; le pivotement s'effectue en cas de déclenchement volontaire autour de la portée
22 restant en position haute (flèche f2 de la figure 1) par la levée du bras au moyen
de la portée 3la elle-même soulevée par l'actionnement de la manette sous l'effet
du ressort 40 et d'un ressort d'assistance propre à la manette 30.
[0017] Plus en détail, le bras porte-contact 20 présente, à une première extrémité 20a,
le contact mobile CM et comprend, près de sa partie médiane, une fente de guidage
21 dans laquelle peut coulisser la portée 3la située à l'extrémité de la genouillère
31. Le bras 20 est articulé près de sa deuxième extrémité 20b à un levier Ll d'une
bielle brisée Ll, L2 au moyen d'un tourillon d'axe Al déterminant la portée 22 précitée
; le bras 20 porte, à sa deuxième extrémité 20b, un ergot 23 qui intervient lors du
couplage à un appareil voisin comme il sera expliqué plus loin.
[0018] Le bras porte-contact 20 présente, près du contact CM, une surface oblique 24 contribuant
à l'ouverture du contact ) mobile CM lors d'un processus de déclenchement auquel participe
un écran isolant rotatif E parvenant sur cette surface 24 selon la flèche f3 pour
s'interposer entre les contacts.
[0019] Le bras 20 présente enfin vers la surface 18 et près de sa première extrémité 20a,
un épaulement 25 susceptible de coopérer avec une butée 26 prévue dans le boîtier.
[0020] Comme on le voit figures 2 et 2a, le ressort en épingle 40 monté sur l'axe 41 possède
une première branche 42, dont l'extrémité libre 43 pliée transversalement repose sur
le bras porte-contact 20 afin d'exercer sur la zone médiane de celui-ci, une force
descendante f4 ; le ressort 40 possède une deuxième branche 44 sur laquelle la portée
3la de la genouillère 31 est susceptible de s'appliquer en recevant un effort ascendant
f5. L'extrémité libre 45 de la deuxième branche 44 peut venir en butée contre l'extrémité
libre transversale 43 de la première branche pour débrayer le ressort, comme il sera
expliqué plus loin en regard des figures 3 et 4.
[0021] La manette 30 de déclenchement volontaire est montée pivotante autour d'un axe fixe
A2 entre une position d'enclenchement volontaire - à gauche sur les figures 1, 2 et
3 - et une position de déclenchement volontaire ou de réarmement manuel après déclenchement
sur défaut - à droite sur la figure 4 -. La manette est sollicitée de façon classique
par un ressort qui tend à la faire pivoter de gauche à droite selon la flèche f6 (figure
4).
[0022] La serrure 15 présente, comme déjà dit, une bielle brisée à deux leviers Ll, L2.
L'axe Al d'articulation du bras porte-contact 20 sur le levier Ll est susceptible
de se déplacer d'une position haute armée (figures 2 et 4) à une position basse de
déclenchement (figure 3) en étant guidé dans des moyens venus de moulage avec une
paroi latérale du boîtier 10 et décrits plus amplement en regard des figures 5 et
6.
[0023] Le levier Ll comprend une queue 50 sur laquelle peut venir s'appliquer, selon une
flèche f7 (figure 2), le bilame 16 en cas de surcharge, afin de provoquer la rupture
de la bielle brisée. Il comprend de plus un appui ou une prise 51, par exemple un
redan, pour recevoir un élément coopérant, par exemple un pion 52, du levier L2 en
position armée ; et un logement 53 évasé ménagé entre le redan 51 et la queue 50 pour
guider et recevoir le pion 52 dans la position déclenchée (figure 3).
[0024] Le levier Ll comprend de plus un ergot 54 de positionnement et de guidage contre
des conformations venues de moulage avec la paroi latérale du boîtier, un profil 55
prévu pour faciliter le dégagement initial du levier Ll lors d'un déclenchement sur
défaut et un épaulement 56 destiné à coopérer avec une pièce de couplage (voir figures
7 et 8).
[0025] Le levier L2 est articulé sur un axe A3 fixe par rapport au boîtier 10 et présente
deux bras 57, 58 sensiblement orthogonaux ; le bras 57 est associé à l'élément actif
mobile 14 du déclencheur électromagnétique 13 qui est, par exemple un noyau, un percuteur
ou, dans le présent exemple, une partie de l'écran isolant E de coupure d'arc. Le
bras 58 porte à son extrémité le pion 52.
[0026] De préférence, les axes Al et A3 sont alignés avec l'axe A52 du pion 52 en position
armée ; l'alignement Al, A52, A3 selon une droite X-X (figure 5) est alors obtenu
de manière parfaite étant donné que les axes Al et A3 viennent de moulage avec le
boîtier 10 et que l'ergot 54 du levier Ll s'applique en position armée contre une
butée également produite au moulage du boîtier.
[0027] Il est avantageux que le levier Ll soit métallique et que le 1 levier L2 soit moulé
en matière plastique avec insertion d'une aiguille métallique pour former le pion
52 destiné à coopérer avec le redan métallique 51 du levier Ll.
[0028] Un ressort non indiqué est interposé entre le bras porte-5 contact 20 et le levier
Ll pour tendre à faire tourner celui-ci en sens antihoraire autour de l'axe Al (flèche
f8, figure 3). Un ressort de rappel également non figuré est associé au levier L2
pour tendre à le faire pivoter en sens antihoraire autour de A3 (flèche f9, figure
3).
[0029] La figure 3 montre l'appareil de protection en position de déclenchement sur défaut,
la bielle brisée étant rompue et le ressort 40 étant débrayé ; la figure 4 montre
l'appareil en position de déclenchement volontaire, le bras porte-contact 20 étant
en position appliquée contre la butée 26 du boîtier après soulèvement par la genouillère
31, la bielle brisée Ll, L2 restant intacte et le ressort 40 étant encore débrayé.
[0030] La figure 4a montre le guidage de la portée 3la de la genouillère 31 qui coopère
avec le bras 20 contre une rampe 27 à deux nervures moulées dans la paroi du boîtier
10, permettant de dicter la course de la portée 3la entre une position d'enclenchement
volontaire 31al et une position de déclenchement volontaire ou de réarmement 31a2.
[0031] Les figures 5 et 6 représentent une rampe 60 constituée par une nervure venue de
moulage avec une face latérale du boîtier 10. La rampe 60 forme une goulotte évasée
en V au moyen d'une branche verticale 60a et d'une branche oblique 60b, de manière
à loger et à guider l'axe Al ; la rampe 60 comprend également une branche inclinée
60c raccordée à la branche verticale 60a.
[0032] Le pion 52, l'épaisseur de la branche 60a et la position de l'ergot 54 du levier
Ll appliqué en butée contre cette branche sous l'effet du couple f8 sont déterminés
pour aligner parfaitement, selon X-X en position armée, l'axe A52 du pion 52, l'axe
Al logé au fond du V de la goulotte et l'axe A3.
[0033] Lorsque survient un défaut, le levier L2 est poussé en sens horaire (flèche f10,
figure 6) et dégage le pion 52 du redan 51 du levier Ll, de sorte que celui-ci, entraîné
vers le bas par le levier 20, pivote en sens horaire autour de l'axe Al (flèche fll,
figure 6) par l'effet du guidage de l'ergot 54 le long de la branche 60c jusqu'à la
position indiquée figure 6 ; le pion 52 est alors engagé dans le logement évasé 53
du levier Ll.
[0034] On voit sur les figures 7 et 8 que le levier Ll est associé au moyen d'une pièce
de couplage 70 susceptible de pivoter autour d'un axe fixe A4 à un appareil voisin
non indiqué de déclenchement ou de signalisation. La pièce de couplage 70 comprend
à cet effet une facette 71 susceptible de coopérer avec l'épaulement 56 du levier
Ll, un doigt d'entraînement 72 conçu pour coopérer avec l'ergot 23 qui est prévu à
la deuxième extrémité 20b du bras porte-contact 20, ainsi qu'un ergot 73 en saillie
transversale dans une fenêtre 28 prévue dans une face latérale du boîtier à titre
de moyen d'entrée ou de sortie.
[0035] Lors d'un déclenchement sur défaut affectant la serrure 15, l'ensemble levier Ll-extrémité
du bras 20 descend (flèche fl, figure 8) sous l'effet principalement du ressort 40
; et l'ergot 23 entraîne via le doigt 72 la pièce de couplage 70 qui, dès lors, pivote
en sens horaire (flèche f12, figure 8) ; l'ergot de couplage 73 se déplace vers l'extrémité
supérieure de la fenêtre 28 et actionne un organe de couplage correspondant de l'appareil
voisin.
[0036] Lorsque l'appareil voisin déclenche sur défaut, il peut soulever l'ergot 73 en sens
horaire à partir de la position de la figure 7, de sorte que la pièce de couplage
70 tourne selon la flèche f12 et ce faisant entraîne par la facette 71 1 appliquée
contre l'épaulement 56, le pivotement du levier Ll et la rupture de la bielle brisée.
[0037] Le disjoncteur représenté sur les figures fonctionne de la manière suivante : )
Dans la position enclenchée des figures 1 et 2, le bras porte-contact 20 est disposé
sensiblement parallèlement à la face avant 18 du disjoncteur et la manette 30 occupe
la position d'enclenchement à gauche sur les figures. Le contact mobile CM est appliqué
sur le contact fixe CF sous l'effet de l'effort produit par le ressort 40 selon la
flèche f4, tandis que l'extrémité 20b du bras porte-contact est en appui sur la portée
22 de la serrure 15 dont les leviers Ll, L2 sont en position déployée.
[0038] Lorsqu'il se produit une surintensité ou un court-circuit, l'élément 14 de sortie
du déclencheur magnétique 13 pousse le bras 57 du levier L2 et provoque une rotation
horaire de ce levier. Le pion 52 du bras 58 du même levier est donc chassé vers la
droite, de sorte que le levier Ll est libéré et permet à l'extrémité 20b du bras porte-contact
de descendre. Il convient de noter que dans un premier temps très bref le bras pivote
autour du contact mobile pour que l'extrémité supérieure de la fente de guidage 21
vienne en butée contre la portée 3la de la genouillère 31. Dès lors, le bras 20 peut
pivoter en sens horaire autour de la portée 31a, les extrémités 20a, 20b du bras venant
dans la position indiquée figure 3. Le ressort 40 est alors débrayé puisque ses branches
42 et 44 sont désormais en appui réciproque.
[0039] Pour passer de la position déployée des figures 1 et 2 à la position rétractée de
la figure 3, la bielle brisée évolue de la manière suivante. Dès que le pion 52 s'est
dégagé du redan 51, le levier Ll glisse par sa surface 55 sur l'axe A4. La descente
déjà décrite de l'axe Al entraîne le dégagement de la surface 55 à partir de l'axe
A4. L'ergot 54, jusque là en butée contre la branche 60a de la nervure 60 du boîtier,
descend sur la partie de rampe oblique 60c de cette nervure et contraint le levier
Ll à pivoter en sens horaire. Du fait du pivotement horaire simultané du levier L2
autour de l'axe A3 et de la présence du logement évasé 53 dans le levier Ll, le pion
52 vient au fond de ce logement (figure 3).
[0040] En cas de surcharge, le mouvement du bras 20 est le même que celui qui vient d'être
décrit, mais c'est le levier Ll qui provoque la rétraction de la serrure. Le bilame
16 actionne en effet la queue 50 du levier Ll selon la flèche f7 et contraint le levier
à pivoter en sens horaire pour dégager le redan 51 à partir du pion 52.
[0041] Lors d'un déclenchement volontaire, manuel ou automatique, la manette 30 passe de
la position des figures l et 2 à celle de la figure 4. Dans un premier temps, la genouillère
dépasse son point mort et la portée 3la vient prendre appui contre l'extrémité supérieure
de la fente de guidage 21 ; la branche 44 du ressort 40 exerce alors sur la portée
3la un effort confirmant la rotation de la manette selon la flèche f6, tandis que
la branche 42 du même ressort continue d'exercer son effort selon f4 sur le bras 20.
[0042] L'extrémité 20b du bras 20 prenant appui sur la portée 22 d'axe Al maintenue fixe,
la poursuite de la rotation de la manette produit donc l'ouverture du contact-mobile.
Le ressort 40 débraye par butée de sa branche 44 contre sa branche 42 et le mouvement
de la manette 30 et du bras 20 sous l'effet du ressort propre à la manette s'effectue
jusqu'à l'application de l'épaulement 25 prévu à l'extrémité 20a du bras contre la
butée 25.
[0043] Le réenclenchement du disjoncteur, à partir de la position de la figure 4, a lieu
par rotation de la manette 30 en sens antihoraire. La portée 3la vient s'appliquer
contre la branche 44 du ressort 40 ; cette branche se dégage de l'autre branche 42
qui, dès lors, peut exercer sur le bras 20 l'effort souhaité de fermeture. Le bras
porte-contact pivote en sens antihoraire autour de la portée 22 d'axe A4 et le contact
mobile s'applique et reste appliqué sur le contact fixe par le ressort 40.
[0044] i Après déclenchement sur défaut, le réarmement est automatique ; les éléments de
l'appareil occupant la position indiquée figure 3, la manette est amenée vers la droite,
de sorte qu'après dépassement du point mort de la genouillère 31, la portée 3la soulève
le bras 20 porte-contact jusqu'à l'arrêt de l'épaulement 25 du bras contre la butée
26 du boîtier. La poursuite de la rotation de la manette vers la droite détermine
un pivotement antihoraire du bras autour du point d'appui épaulement 25/butée 26.
La bielle brisée se déploie sous l'effet du ressort faisant pivoter L2 selon la flèche
f9 et du ressort faisant pivoter L1 selon la flèche f8. L'ergot 54 du levier Ll remonte
en glissant le long de la partie de rampe 60c et vient contre la butée verticale 60a,
de sorte que le pion 52 se positionne dans le redan 51 sur l'axe X-X. La bielle est
alors armée.
[0045] Il va de soi que l'on peut apporter au mode de réalisation décrit des modifications
sans sortir du cadre de l'invention.
1. Appareil interrupteur de protection du genre disjoncteur, comportant dans un boîtier
isolant un chemin de courant interruptible sur lequel sont disposés des contacts coopérants,
dont l'un est fixe et dont l'autre est mobile en réponse, soit à l'actionnement d'un
organe de déclenchement sur défaut d'origine électromagnétique et/ou thermique via
une serrure, soit à l'actionnement d'un organe de déclenchement et de réenclenchement
volontaires tel qu'une manette via un mécanisme à genouillère, le contact mobile étant
disposé à une première extrémité (20a) d'un bras porte-contact (20) dont la deuxième
extrémité (20b) est associée à un appui effaçable constituant l'organe de sortie de
la serrure (15), le bras porte-contact étant assujetti à l'action d'un moyen élastique
d'ouverture brusque et de fermeture, et étant monté sans point d'appui fixe, de manière
à pivoter, soit en prenant appui sur une portée (31a) du mécanisme à genouillère (31)
lors d'un déclenchement sur défaut, soit sur une portée (22) de l'appui effaçable
de la serrure (15) lors d'un déclenchement volontaire manuel ou automatique, le moyen
élastique d'ouverture brusque et de fermeture étant un organe applicable, d'une part,
contre le bras porte-contact (20) en un point de celui-ci situé entre sa deuxième
extrémité (20b) et son point d'appui sur le mécanisme à genouillère (31),
caractérisé par le fait que le moyen élastique d'ouverture brusque et de fermeture
est applicable d'autre part contre le mécanisme à genouillère, ledit organt étant
constitué par un ressort unique de torsion (40) qui comporte une première branche
(44) en appui contre le mécanisme à genouillère (31) ) et une deuxième branche (42)
en appui sur le bras porte-contact (20) dans le sens d'une ouverture en cas de déclenchement
sur défaut.
2. Appareil selon la revendication 1,
caractérisé par le fait que le ressort (40) est débrayable en fin d'ouverture du contact
mobile (CM) par butée de sa première branche (44) contre sa deuxième branche (42).
3. Appareil selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel le boîtier (10) présente
une rampe de guidage (27) dictant la course de l'extrémité (31a) du mécanisme à genouillère
lors d'un déclenchement ou d'un réenclenchement manuel ou automatique,
caractérisé par le fait que le bras porte-contact (20) présente un moyen de guidage
(21) permettant le débattement de l'extrémité (31a) du mécanisme à genouillère (31).
4. Appareil selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la serrure
(15) comporte une bielle brisée à deux leviers (Ll, L2) en appui mutuel asta- ble
et le bras porte-contact (20) est articulé à sa deuxième extrémité (20b) au moyen
d'un axe (Al) sur le premier levier (Ll) de la bielle, tandis que le deuxième levier
(L2) de la bielle est monté pivotant par rapport à un axe fixe (A3) du boîtier, la
bielle brisée étant assujettie à l'organe de déclenchement sur défaut, le premier
levier (Ll) de la bielle brisée comprenant une queue (50) sollicitable par un élément
de déclenchement thermique (16), le deuxième levier (L2) de la bielle brisée comprenant
un bras (57) sollicitable par un élément de déclenchement électromagnétique (14).
5. Appareil selon la revendication 4,
caractérisé par le fait que le premier levier (Ll) est muni d'un ergot de positionnement
(54) coopèrant avec une butée du boîtier (10) ainsi que d'un appui (51) pour un pion
(52) associé au deuxième levier (L2), de sorte que dans la position armée de la bielle
brisée (Ll, L2) l'axe (A52) du pion soit aligné avec l'axe (X-X) joignant l'axe (Al)
du premier levier et l'axe fixe (A3) de pivotement du levier (L2) par rapport au boîtier (10).
6. Appareil selon la revendication 5,
caractérisé par le fait que l'ergot de positionnement (54) coopère lors d'un déclenchement
sur défaut avec une partie de rampe (60c) permettant au premier levier (Ll) de se
dégager de l'élément de déclenchement thermique (16).
7. Appareil selon la revendication 5,
caractérisé par le fait que le premier levier (Ll) est muni d'un profil (55) disposé
à l'opposé de l'appui (51) par rapport à l'axe (Al) et prenant appui dès l'amorce
d'un déclenchement sur une portée (A4) fixe par rapport au boîtier.
8. Appareil selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le deuxième
levier (L2) de la bielle brisée coopère avec un écran rotatif isolant interpo- sable
entre le contact fixe (CF) et le contact mobile (CM) lors d'un déclenchement, le bras
porte-contact (20) présentant une surface inclinée (24) percutable par l'écran.
9. Appareil selon l'une des revendications 5 à 8, caractérisé par le fait que l'un
des premiers leviers de la bielle brisée (L1, L2) est en matière plastique et présente
une aiguille métallique insérée constituant le pion (52), l'autre levier de la bielle
étant métallique.