[0001] L'invention concerne une cosse femelle pour connexion électrique présentant un logement
pour la languette mâle de la connexion et composée d'une semelle, d'un demi-fùt et
de deux parois latérales dont les deux bords libres sont recourbés au-dessus de la
semelle, cette dernière ayant une patte de verrouillage pourvue d'un ergot de verrouillage
s'encliquetant dans une lumière réalisée dans la languette mâle, l'extrémité libre
de cette patte faisant saillie au-delà des chants arrière des bords recourbés pour
former l'organe de libération, soumis à un débattement vers le bas, cette patte de
verrouillage pourvue de l'ergot de verrouillage comportant une découpe en forme de
"U", dont la découpe frontale est située du côté de l'ergot de verrouillage, cette
découpe définissant une languette repliée pratiquement perpendiculairement à la patte
vers le haut et faisant saillie au-delà des chants arrière des bords recourbés des
deux parois latérales solidaires de la semelle, ladite languette comportant une extrémité
supérieure repliée en direction du demi-fût.
[0002] Ce type de cosse femelle trouve son application dans toute l'industrie électrique,
et plus particulièrement dans l'industrie de l'électricité automobile, où l'on a besoin
d'établir un grand nombre de connexions fiables, tout en étant aisément déverrouillables.
[0003] On connart déjà, par le document FR-A-2 530 875, une cosse femelle pour connexion
électrique correspondant au préambule de la revendication 1. Son organe de libération
est constitué par une languette découpée dans la patte de verrouillage, et repliée
vers le haut, perpendiculairement à celle-ci. L'extrémité supérieure de cette languette
fait saillie au-delà des chants arrière des bords recourbés des parois latérales solidaires
de la semelle, et de plus, elle est repliée en direction du demi-fût de la cosse pour
pouvoir être facilement accessible et manoeuvrable lors du déverrouillage de la cosse.
[0004] Cependant, du fait de ses faibles dimensions et de sa faible résistance mécanique
à la flexion, la patte de verrouillage de la cosse est extrêmement fragile et constitue
le point faible de la connexion. Aussi, toute manipulation incorrecte, notamment au
cours du déverrouillage, risque de se solder par la destruction de la connexion, ou
par l'existence d'un mauvais contact électrique entre la languette mâle et la cosse
femelle. Plus précisément, lors. du déverrouillage de la connexion, il faut appuyer
sur la languette saillante de façon à repousser la patte de verrouillage vers le bas
tel que connu en soi, et ainsi libérer l'ergot de verrouillage retenu dans la lumière
réalisée dans la languette mâle. Pendant cette manoeuvre, il arrive fréquemment que
la force appliquée sur la languette fasse passer la patte de verrouillage au travers
de la découpe en "U" de la semelle, provoquant ainsi une flexion exagérée de celle-ci,
supérieure à la limite élastique du métal. De ce fait, la patte de verrouillage ne
peut plus revenir à sa position initiale, et le contact ultérieur entre la cosse femelle
et la languette mâle risque d'être de mauvaise qualité, voire inexistant.
[0005] La présente invention a pour but de remédier à ces inconvénients. L'invention, telle
qu'elle est caractérisée dans les revendications, résout le problème consistant à
pourvoir la cosse femelle de moyens permettant de limiter le débattement vers le bas
de l'organe de libération, et de ne lui faire subir que de légers déplacements, afin
d'éviter la fatigue et la déformation permanente du métal tout en profitant de ces
moyens de limitation de débattement pour bloquer la cosse dans son boîtier isolant.
[0006] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent essentiellement en ceci
que le risque d'une déformation excessive de la patte de verrouillage étant éliminé,
un opérateur peut aisément manipuler la cosse femelle sans la détériorer, et de surcrort,
sans crainte de séparer la cosse de son bottier isolant.
[0007] L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
La figure 1 représente, en vue en élévation partiellement en coupe, une connexion
comprenant la cosse femelle conforme à l'invention.
La figure 2 représente une vue en plan de cette connexion.
La figure 3 représente une vue en élévation partiellement en coupe d'une connexion
comprenant la cosse femelle conforme à l'invention.
La figure 4 représente une vue en élévation partiellement en coupe de la cosse femelle
conforme à J'invention, reliée à une languette mâle.
La figure 5 représente une vue en élévation partiellement en coupe de la cosse femelle
conforme à l'invention, la cosse étant positionnée dans un connecteur et représentée
pendant la phase de déverrouillage.
[0008] Telle que représentée sur les figures 1, 2, 3 et 4, la connexion 1 se compose d'une
cosse femelle 2 et d'une languette mâle 3, toutes deux réalisées en un matériau conducteur
d'électricité.
[0009] La languette mâle 3 comporte un chant d'attaque 7 biseauté, ainsi qu'une lumière
5 pratiquée dans son corps.
[0010] La cosse femelle 2 comporte une semelle 12 servant de support, d'une part, à un demi-fût
13, d'autre part à deux parois latérales 14 et 15.
[0011] Le demi-fût 13 permet de réaliser la liaison de la cosse femelle 2 avec un conducteur
électrique (non représenté), ce dernier étant serti dans le demi-fût 13.
[0012] Les parois latérales 14 et 15 ont leurs bords libres 18 et 19 recourbés au-dessus
de la semelle 12, de façon à délimiter un logement 23 qui constitue un réceptacle
pour la languette mâle 3.
[0013] La cosse femelle 2 comporte, en outre, une patte de verrouillage 27 destinée à retenir
la languette mâle 3 dans le logement 23.
[0014] Cette patte de verrouillage 27 est obtenue par une découpe pratiquée dans la semelle
12, et ayant approximativement la forme d'un "U", dont les branches sont dirigées
vers le chant frontal 6 de la cosse femelle 2.
[0015] La languette de verrouillage 27 comporte un ergot de verrouillage 4 élastique, et
faisant saillie par rapport au dessus de la patte de verrouillage 27. Celle-ci comporte,
en outre, un organe de libération 11 permettant d'assurer le 'déverrouillage de la
connexion 1.
[0016] Cet organe de libération 11 est composé d'une languette 32 obtenue par une seconde
découpe en forme de "U" réalisée dans ladite patte de verrouillage 27.
[0017] La languette 32 obtenue par cette découpe est repliée vers le haut selon une ligne
de pliage 33 située au-delà des chants arrière 34, 35 des bords libres 18, 19. L'extrémité
supérieure 36 de cette languette 32 est recourbée notamment en direction du demi-fût
13 pour former un talon 37 facilitant la manipulation de la languette 32.
[0018] La patte de verrouillage 27 à laquelle a été conféré un certain pliage autour de
la ligne de pliage 28, est située au-dessus de la semelle 12 et parallèllement à celle-ci
lorsque le logement 23 est vide.
[0019] Par ailleurs, la largeur de cette patte de verrouillage 27 est supérieure à l'espace
libre 30 situé entre les bords recourbés 18, 19.
[0020] Ainsi, lors du verrouillage de la connexion 1, la languette mâle 3 est introduite
dans le logement 23 de la cosse femelle 2 jusqu'à ce que l'ergot de verrouillage 4
se trouve en face de la lumière 5 et vienne, du fait de son élasticité, s'enclencher
dans celle-ci, verrouillant ainsi la connexion 1.
[0021] Il est à noter que, du fait qu'il faut protéger la patte de verrouillage 27, il ne
faut lui faire subir que de légers déplacements, afin d'éviter la fatigue ou la déformation
permanente du métal.
[0022] Dans l'état actuel de la technique, ceci est réalisé uniquement lorsque le débattement
de la patte de verrouillage 27 s'effectue vers le haut, puisque les chants supérieurs
20, 21 des ailes 14, 15 recourbées, forment des butées et limitent le relèvement de
la patte de verrouillage 27.
[0023] Au contraire, sur la cosse conforme à la présente invention, des moyens sont également
fournis pour permettre de limiter le débattement vers le bas, de l'organe de libération
11 constitué de la patte de verrouillage 27 et de la languette 32.
[0024] Dans un mode de réalisation préférentiel et particulièrement simple de l'invention,
ces moyens de limitation du débattement vers le bas de l'organe de libération 11 consistent
en une butée d'arrêt 43 solidaire de la semelle 12 et située notamment mais non exclusivement
au niveau de la découpe frontale 24.
[0025] Cette butée d'arrêt 43 peut être obtenue à partir de la découpe frontale 24 correspondant
à la base de la découpe en "U", par estampage ou par matriçage d'une partie de la
zone périphérique de la découpe 24, solidaire de la semelle 12.
[0026] Cette opération a pour effet de créer un aplatissement et une avancée de la zone
périphérique de la découpe frontale 24, formant ainsi la butée d'arrêt 43.
[0027] De ce fait, lors du déverrouillage de la connexion 1, le débattement vers le bas
de la patte de verrouillage 27 est arrêté par la butée d'arrêt 43, permettant de limiter
la contrainte de flexion à une valeur acceptable pour le métal, c'est-à-dire inférieure
à sa limite élastique.
[0028] Afin que le débattement de la patte de verrouillage 27 soit néanmoins suffisant pour
permettre le déverrouillage en libérant l'ergot de verrouillage 4, la patte de verrouillage
27 est, au moins sur sa partie terminale 44 comportant la languette 32, inclinée vers
le haut par rapport à la semelle 12.
[0029] Ceci a une autre conséquence avantageuse puisque, la connexion 1 étant en position
verrouillée, la languette mâle 3 se trouve plaquée contre les chants 20, 21 de la
cosse femelle 2, du fait de l'inclinaison vers le haut et de l'élasticité de la patte
de verrouillage 27.
[0030] I en résulte un meilleur contact électrique entre la languette mâle 3 et la cosse
femelle 2. De plus, cette inclinaison de la patte de verrouillage 27 vers le haut
contribue à rendre l'organe de libération 11 plus accessible.
[0031] Dans le cas où, comme représenté sur la figure 5, la cosse femelle 2 selon l'invention
est utilisée conjointement avec un boîtier isolant 45, elle comporte des moyens permettant
de la maintenir solidaire de celui-ci lors du déverrouillage.
[0032] En effet, le boitier isolant 45 possède préférentiellement une rampe oblique 50 aménagée
sur sa face interne supérieure 51. De ce fait, lors du déverrouillage de la connexion
1 par traction du bottier 45 vers la droite (figure 5), la patte de verrouillage 27
est actionnée vers le bas par la rampe oblique 50.
[0033] Cependant, la butée d'arrêt 43 arrête cette course vers le bas de la patte de verrouillage
27. De ce fait, lors du déverrouillage, le sommet de la languette 32, en contact avec
la rampe oblique 50 du bottier 45, permet de retenir celui-ci de façon à ce qu'il
reste fixé à la cosse femelle 2.
[0034] Ainsi, l'organe de libération 11 de la cosse femelle 2 constitue également, en coopération
avec la butée d'arrêt 43, un moyen de blocage particulièrement simple et économique
du bottier isolant 45.
1. Cosse femelle pour connexion électrique présentant un logement pour la languette
mâle de la connexion et composée d'une semelle, d'un demi-fût et de deux parois latérales
dont les deux bords libres sont recourbés au-dessus de la semelle, cette dernière
ayant une patte de verrouillage pourvue d'un ergot de verrouillage s'encliquetant
dans une lumière réalisée dans la languette mâle, l'extrémité libre de cette patte
faisant saillie au-delà des chants arrière des bords recourbés pour former l'organe
de libération, soumis à un débattement vers le bas, cette patte de verrouillage pourvue
de l'ergot de verrouillage comportant une découpe en forme de "U", dont la découpe
frontale est située du côté de l'ergot de verrouillage, cette découpe définissant
une languette repliée pratiquement perpendiculairement à la patte vers le haut et
faisant saillie au-delà des chants arrière des bords recourbés des deux parois latérales
solidaires de la semelle, ladite languette comportant une extrémité supérieure repliée
en direction du demi-fùt, cosse femelle caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens
de limitation du débattement vers le bas de l'organe (11) de libération de la languette
mâle (3) lors du déverrouillage de la connexion (1), tout en coopérant avec des moyens
de blocage d'un bol- tier isolant (45), pour assurer la liaison entre la cosse femelle
(2) et un bottier isolant (45).
2. Cosse femelle selon la revendication 1 sur laquelle lesdits moyens de limitation
du débattement vers le bas de l'organe de libération (11) consistent en une butée
d'arrêt (43) solidaire de la semelle (12).
3. Cosse femelle selon les revendications 1 et 2 sur laquelle ladite butée d'arrêt
(43) est située au niveau de la découpe frontale (24) de la semelle (12).
4. Cosse femelle selon la revendication 2 sur laquelle ladite butée d'arrêt (43) est
obtenue par estampage.
5. Cosse femelle selon la revendication 2 sur laquelle ladite butée d'arrêt (43) est
obtenue par matriçage.
6. Cosse femelle selon les revendications 1 et 2 sur laquelle lesdits moyens de blocage
du boitier isolant (45) sont constitués par la languette (32) de la patte de verrouillage
(27).
7. Cosse femelle selon la revendication 1 sur laquelle ladite patte de verrouillage
(27), pourvue d'une découpe en forme de "U" définissant une languette (32) repliée
vers le haut, comporte une inclinaison dirigée vers le haut par rapport à la semellé
(12).