[0001] La présente invention est relative à la fabrication par coulée continue de tuyaux
en fonte à graphite sphéroïdal et à un traitement thermique consécutif à cette coulée
continue, en vue de donner aux tuyaux une structure appropriée à l'usage, par exemple,
mais non exclusivement, une structure bainitique.
[0002] On connaît par la demande de brevet En France n° 84 00 382 déposée le 10 Janvier
1984 la fabrication par coulée continue verticale ascendante d'un tube métallique
en fonte, sans utilisation d'un noyau.
[0003] On connait par le brevet FR-A-24 15 501 la fabrication d'un tuyau en fonte par coulée
continue verticale descendante, avec utilisation d'un noyau pour former la cavité
du fût du tuyau.
[0004] Par ailleurs, on connait par le brevet FR-A-25 22 291 la fabrication d'un tube centrifugé
en fonte à graphite sphéroïdal à structure bainitique par traitement thermique consécutif
à la coulée centrifuge.
[0005] Suivant ce brevet, d'une part le traitement thermique est réalisé de manière très
avantageuse en commençant la phase de trempe directement en coquille de centrifugation,
ce qui permet de gagner un temps important et d'économiser de l'énergie de chauffe
pour le traitement thermique, e: d'autre part est obtenue une structure bainitique
avantageuse par rapport à la structure ferritique habituelle ces tuyaux en fonte.
En effet, la structure bainitique du tuyau en fonte GS permet d'améliorer notablement
la limite élastique et la résistance à la rupture pour une même valeur d'allongement
et, si.l'on veut réaliser des tubes en fonte aux caractéristiques mécaniques habituellement
exigibles, un allègement notable par réduction d'épaisseur des tuyaux en fonte à structure
bainitique par rapport aux tuyaux connus à structure ferritique.
[0006] Le procédé connu de fabrication des tuyaux en fonte par coulée centrifuge est un
procédé de fabrication discontinue. Il présente l'avantage de permettre la trempe
austénitique in situ, c'est-à-dire à l'intérieur de la coquille de centrifugation,
comme le montre le brevet FR-A-25 22 291.
[0007] La Demanderesse s'est posé 1e problème d'obtenir un tube en fonte à graphite sphéroïdal
ayant une structure déterminée, par exemple, mais non exclusivement bainitique, dans
la fabrication par coulée continue, et notamment une structure homogène sur toute
la paroi du tube, et ceci de manière industriellement reproductible, malgré la faible
aptitude à la trempe de la fonte à graphite sphércîdal.
[0008] Ce problème est résolu par le procédé de l'invention.
[0009] L'invention a pour objet un procédé de fabrication en continu d'un tube en fonte
à graphite sphéroïdal et à structure homogène et contrôlée, choisie parmi les structures
contenant de la bainite, de la bainite et de la ferrite, ou de la ferrite et de la
perlite, ce procédé du type dans lequel on forme un tube par un procédé de coulée
continue à l'intérieur d'une filière tubulaire refroidie, à partir d'une fonte ayant
la composition suivante en poids : carbone, 2,5 à 4,0 % - Silicium, 2 à 4 %, Manganèse,
0,1 à 0,6 %, Molybdène 0 à 0,5 %, Nickel, 0 à 3,5 %, Cuivre, 0 à 11 %, Magnésium,
0 à 0,5 %, Soufre, 0,1 % au maximum, Phosphore, 0,06 % au maximum, le reste étant
du fer, ce procédé étant caractérisé en ce que à la sortie de la filière tubulaire
refroidie, on fait passer le tube en fonte qui vient d'être engendré à travers un
bain fluidisé de particules réfractaires solides refroidies à une température sensiblement
inférieure à la température à laquelle se trouve le tube en fonte à sa naissance à
la sortie de la filière tubulaire refroidie.
[0010] L'invention a également pour objet une installation pour la mise en oeuvre de ce
procédé, cette installation du type comportant des moyens de coulée continue d'un
tube en fonte à graphite sphéroïdal, étant caractérisée en ce qu'elle comporte en
aval de la filière refroidie de coulée continue un bac de fluidisation de particules
réfractaires solides, ledit bac étant pourvu d'un serpentin tubulaire d'eau de refroidissement
du bain fluidisé dans lequel est noyé le serpentin et ledit bac comportant au moins
un orifice d'entrée ou de sortie du tube devant traverser le bain fluidisé desdites
particules dans le bac.
[0011] Grâce à ce procédé et à cette installation, le traitement thermique de refroidissement
subi par le tube en fonte à graphite sphéroïdal, en continu, à la sortie de la filière
continue, est parfaitement uniforme et reproductible, ce qui permet d'obtenir une
structure de tube bien précise et homogène. En particulier, le suivi immédiat de la
coulée du tuyau en fonte par le traitement thermique en bain fluidisé de particules
réfractaires permet d'obtenir une trempabilité de la fonte bien supérieure à celle
que l'on aurait en laissant le tuyau coulé se refroidir et en le réchauffant pour
le tremper ensuite. L'invention permet en effet de partir directement de la structure
non encore traitée, c'est-à-dire vierge du tuyau de fonte sortant de la filière de
coulée.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront au cours de la description qui
va suivre :
Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exempie,
- la Fig. 1 est une vue schématique en coupe d'une installation suivant l'invention
à coulée continue ascendante, d'un tube sans emboitement,
- la Fig. 2 est une vue schématique en coupe complémentaire de la Fig. 1 pour illustrer
l'installation de traitement thermique de l'invention,
- la Fig. 3 est une vue schématique en élévation d'un détail mécanique de l'installation
de traitement thermique de l'invention,
- la Fig. 4 est une vue schématique partielle en coupe suivant la ligne à-4 de la
Fig. 2 d'une partie de l'installation thermique,
- la Fig. 5 est un diagramme de traitement thermique portant la ligne d'évolution
de température d'un tube en fonte, pendant le temps du traitement thermique, pour
l'obtention d'une structure bainitique,
- la Fig. 6 est une vue schématique partielle en coupe, d'une variante d'installation
de l'invention avec coulée continue descendante d'un tube en fonte sans emboitement,
- la Fig. 7 est un diagramme analogue à celui de la Fig. 5 d'une variante de traitement
thermique pour l'obtention d'une structure ferrito-perlitique.
Suivant l'exemple d'exécution illustré à la Fig. 1, l'invention est appliquée à la
coulée continue ascendante d'un tube en fonte T.
[0013] L'installation de l'invention comporte :
1°) Une alimentation en fonte liquide par bloc-siphon : un bloc-siphon 1, en matériau
réfractaire, par exemple de type silico- alumineux comporte essentiellement un conduit
de coulée en L à entonnoir de coulée 2 à sa partie supérieure, constituant une alimentaticn
en charge et, à sa partie inférieure, un orifice de coulée 3, en source, à la base
d'une filière de formation du tube T.
2°) Un creuset refroidi extérieurement ou filière : Dans l'axe XX de l'orifice de
coulée en source 3 est montée une filière tubulaire ou creuset refroidi comprenant
une chemise 4 en graphite d'axe XX dont le diamètre intérieur correspond au diamètre
extérieur du tube T à obtenir et une enveloppe 5, par exemple en cuivre, à circulation
d'eau de refroidissement qui entre par un conduit 6 et sort par un conduit 7. La chemise
4 en graphite repose directement sur le bloc-siphon 1. L'enveloppe de refroidissement
5 montée autour de la chemise 4, en contact avec celle-ci, sur presque toute sa hauteur,
n'est pas en contact direct avec le bloc-siphon 1 mais en est séparée par un socle
annulaire réfractaire 8 d'espacement. La partie supérieure de l'enveloppe de refroidissement
5 est située au-dessus de la tranche supérieure de la chemise en graphite 4. C'est
l'ensemble chemise 4-enveloppe 5 qui constitue le creuset refroidi ou la filière.
3°) Un dispositif de traitement thermique en trois parties :
A) Un bac de fluidisation pour immerger le tube T dans un milieur fluidisé à température
contrôlée.
B) Un manchon de calorifugeage du tube T pour ralentir son refroidissement.
C) Et comme connu en soi, un four-tunnel de maintien du tube T en température.
a) Conformément à l'invention, le bac de fluidisation est monté dans l'axe XX de la
filière (4-5) et du tube T en fonte à obtenir, au-dessus de la filière (4-5), donc
en aval de celle-ci. Il comporte un récipient 9 ou bac ouvert à l'air libre à sa partie
supérieure, reposant par exemple sur la tranche supérieure de l'enveloppe de refroidissement
5 ou reposant sur un bâti non représenté. Le bac 9 a un fond annulaire d'axe XX présentant
une ouverture circulaire 10 correspondant au diamètre extérieur du tube en fonte T
qui la traverse librement. Au-dessus du fond annulaire à ouverture 10 et parallèlement
à ce fond, est fixée une plaque poreuse 11, espacée dudit fond de manière à ménager
une chambre d'entrée d'air 12 sous une pression donnée, par exemple comprise entre
2 et 8 bar. De l'air sous pression est admis dans la chambre 12 par un conduit 13
sous le contrôle d'un équipement 14 comprenant par exemple un détendeur et un manomètre
non représentés. Au-dessus de la plaque poreuse 11 se trouve la chambre de fluidisation
ouverte à l'air libre, qui contient une certaine quantité de particules solides de
préférence réfractaires, à fluidiser, par exemple de sable 15, ou bien de silice ou
bien d'alumine. Dans cette chambre de fluidisation est disposé un certain nombre de
spires tubulaires 16, enroulées en hélice à un diamètre compris entre le diamètre
extérieur du bac 9 et celui de l'ouverture 10. Les spires tubulaires 16 sont parcourues
par de l'eau de refroidissement entrant par un conduit 17 et sortant par un conduit
18.
Au-dessus du bac 9, et dans 1e même axe X-X, est montée, conformément à l'invention,
une cheminée 33 de diamètre intérieur supérieur au diamètre extérieur du tube T à
former. La cheminée 33 enveloppe un manchon 34 de calorifugeage, par exemple constitué
d'un feutre de fibres minérales. Il s'agit d'une cheminée 33 pour ralentir le refroidissement
naturel du tube T. Le refroidissement du tube T est d'autant plus lent.que le manchon
de calorifugeage 34 est plus épais. La hauteur de la cheminée 33 est au moins égale
à la longueur de tube T à tronçonner.
Conformément à l'invention, la cheminée 33 comporte intérieurement des galets ou rouleaux
35 de guidage et de support du tube T. Ces galets 35, en protubérance interne par
rapport au manchon de calorifugeage 34, sont alignés parallélement aux génératrices
de la cheminée cylindrique 33 d'axe XX et à celles du tube T. Au moins une partie
des galets 35 sont motorisés pour faire progresser le tube T. Conformément à l'invention
également, la cheminée 33 et le manchon de calorifugeage 34 qu'elle contient sont
montés "basculants". La cheminée 33 peut basculer d'un angle de 90° en portant à la
partie inférieure, du côté du basculement, une oreille d'articulation 36 (Fig. 2-3).
Sur l'oreille 36 est fixé solidairement un tourillon horizontal 37 d'axe YY orthogonal
à l'axe XX. En vue de son basculement, la cheminée 33 porte au dessus de l'oreille
36 une oreille de basculement 38 sur laquelle est articulée l'extrémité de la tige
39 d'un vérin 40 de basculement dont le corps est comme connu, articulé sur un bâti
41 à l'extrémité opposé de la tige de piston 39 (Fig. 3). Le vérin 40 est par exemple
de type hydraulique à double effet. Sur cet exemple (Fig. 3), en position d'extension
de la tige 39 (en trait plein) la cheminée 33 est verticale (axe X-X), et, en position
de rétraction de la tige 39 (en trait mixte), la cheminée 33 est horizontale (axe
X1-X1) dans le prolongement de l'entrée du four de maintien 44 décrit plus loin. Le
vérin 40 fait donc basculer la cheminée 33 suivant la flèche AR.
c) Comme connu, un four-tunnel 44 (Fig. 2 et 4) de maintien en température du tube
T est prévu dans le prolongement du manchon 34 et de la cheminée 33 lorsque celle-ci
est couchée suivant l'axe Xl X1, mais s'étend suivant une direction AR2 horizontale
et perpendiculaire à l'axe X1-X1 ou à une direction AR1 parallèle à Xl-Xl. Le four-tunnel
44, ouvert à ses deux extrémités, comporte une ouverture d'entrée 42 latérale d'axe
Xl-Xl et une ouverture 43 de sortie, d'axe horizontal parallèle à la direction AR2.
Pour sa traversée par chaque tube T, avec changement de direction de 90° entre l'axe
Xl-Xl (ou la direction AR1) et la direction AR2, le four tunnel 44 comporte les moyens
suivants de support et d'avancement des tubes T successifs : il comporte des rouleaux
45 escamotables de support et d'avancement du tube T suivant des flèches AR 1 parallèles
à l'axe Xl X1. En vue de cette avancement, au moins une partie des galets 35 du manchon
34 et des rouleaux 45 du four 44 sont motorisés d'une manière connue et non représentée.
Les rouleaux 45 sont portés par des vérins verticaux 47 destinés à les escamoter au
dessous des chemins de roulement 48 de direction AR2. Les chemins de roulement 48
qui supportent les tubes T sont perpendiculaires aux génératrices de chaque tube T
entrant dans le four 44. Pour faire avancer les tubes T successifs dans le four tunnel
44 suivant la direction AR2 sont prévues deux chaînes sans fin jumelées 49 portées
par des roues 50 motorisées de manière non représentée. Enfin le four-tunnel 44 comporte
un certain nombre de brûleurs 46 (à gaz par exemple) créant intérieurement une atmosphère
chauffante de maintien en température du tube T.
4°) Un extracteur du tube : il est disposé juste à la sortie du bac de fluidisation
9, mais à l'amont du dispositif de coupe K. Il est constitué par exemple par un tronçon
de cheminée 33a à manchon de calorifugeage 34a (analogues à la cheminée 33 et au manchon
34) et il comporte essentiellement des galets motorisés 35 d'entraînement du tube
T vers le haut.
5°) Un dispositif de coupe du tube : en aval du dispositif de fluidisation à bac 9
et de l'extracteur 33a est disposé un dispositif de coupe K connu en soi, représenté
de manière symbolique par deux couteaux opposés. Le dispositif de coupe K est, par
exemple, interposé entre l'extracteur 33a et la cheminée 33.
FONCTIONNEMENT ET MISE EN OEUVRE DU TRAITEMENT THERMIQUE DE L'INVENTION (Fig. 1, 2
et 4).
[0014] Avant même d'introduire de la fonte liquide dans l'installation, pour amorcer la
production d'un tube T, un mannequin ou faux tube (non représenté) constitué par un
manchon tubulaire en acier de même diamètre extérieur et de même épaisseur que le
tube T à obtenir est introduit par le haut de la filière 4-5, à travers le bac de
fluidisation et de traitement thermique 9, jusqu'à un niveau inférieur à celui de
l'extrémité supérieur de la chemise 4 en graphite. Puis de la fonte liquide est introduite
suivant la flèche f dans l'entonnoir 2 de coulée jusqu'à un niveau N situé légèrement
au dessous de la partie supérieure de la chemise 4 de la filière 4-5. Cette fonte
liquide a la composition suivante en poids : Carbone 2,5 à 4,0 %, Silicium 2 à 4 %,
Manganèse 0,1 à 0,6 %, Molybdène 0 à 0,5 %, Nickel 0 à 3,5 %, Cuivre 0 à 11 %, Magnésium
0 à 0,5 %, Soufre 0,1 % au maximum, Phosphore 0,06 % au maximum, le reste étant du
fer. Le bac 9, initialement vide de sable, avant l'introduction du mannequin est empli
de sable en 15, dans la chambre de fluidisation, dès que le mannequin est immergé
au-dessous du niveau N. En effet, le mannequin offre alors la paroi tubulaire interne
qui manquait pour contenir une masse de sable 15 que l'on peut alors introduire. L'eau
de refroidissement est admise à travers les conduits 6 et 7 pour l'enveloppe 5 et
17 et 18 pour les spires tubulaires 16.
[0015] Comme connu, la fonte se refroidit au contact de la chemise 4 suivant un front de
solidification S de forme approximativement tronconique, et s'accroche au mannequin
qui est tiré vers le haut par les galets motorisés 35 de la cheminée 33a, puis la
cheminée 33 et entraîne, pas-à-pas, la partie de fonte solidifiée sous forme d'une
amorce de tube T.
[0016] Au plus tard, pendant que le mannequin traverse encore le bac 9 dans le sens de la
flèche fl de l'air ou de l'azote comprimé est admis par le conduit 13 dans la chambre
12 d'entrée de gaz de fluidisation. La masse de sable 15 est alors fluidisée tout
autour des spires 16 qui sont noyées dans le bain de fluidisation 15, jusqu'à un niveau
voisin du niveau supérieur du bac 9, donc sensiblement au-dessus du niveau de la masse
de sable 15, avant fluidisation, lorsqu'elle est inerte. Lorsque c'est l'amorce de
tube T qui remplace le mannequin à l'intérieur du bac de fluidisation 9, ,en montant
suivant la flèche fl, le traitement thermique du tube T commence et se poursuit en
continu au fur et à mesure de sa montée dans le sens de la flèche fl.
[0017] Le traitement thermique de bainitisation du tube T est réalisé dans des conditions
d'évolution de température illustrées à la Fig. 5 et décrites dans le brevet FR 2
522 291 :
lére phase (abc) trempe de bainitisation.
[0018] Sur la courbe de la Fig. 5, les températures (T °C) sont en ordonnées alors que les
temps (t) sont en abscisses. la courbe a...h de la Fig. 5 illustre l'évolution de
la température d'un tube en fonte à graphite sphéroïdal dans le temps lorsqu'il subit
le traitement thermique de l'invention.
[0019] C'est dans le bac de fluidisation 9, où le bain de sable 15 fluidisé se trouve à
une température réglée à la valeur nécessaire à l'obtention de la structure désirée
(par exemple par exemple entre 100 et 200°C pour une structure bainitique) que s'effectue
la première phase du traitement thermique qui est une trempe de bainitisation, sans
chauffage, en profitant des calories du tube sortant de la filière 4-5. Cette température
du bain de sable 15 comprise entre 100 et 200°C est maintenue constante grâce à la
circulation d'eau à une température de l'ordre de 20°C dans les conduits 17 et 18.
Du débit d'air de fluidisation entrant par le conduit 13 et de la vitesse de circulation
de l'eau dépend l'intensité du refroidissement du bain de sable 15. Le débit d'air
de fluidisation et la vitesse de circulation d'eau sont réglables. On part donc d'un
tube T qui vient d'être formé et solidifié et est encore à une température de 1100°C
au point a (sortie de la filière 4). Entre les points a et b (au niveau de la plaque
poreuse 11, la température du tube T descend rapidement d'environ 1100°C à environ
850°C ou à une température légèrement supérieure. Aux points a et b la structure du
tube T est austénitique.
[0020] Du point b (entrée dans le bain 15 de fluidisation) au point c (sortie du bain 15
de fluidisation), la chute de température du tube T est brutale (de 850°C à environ
500°C) et s'effectue en un temps très court, pendant la traversée du bac de fluidisation
9 où le tube T est léché sur toute sa surface par le bain de sable fluidisé 15 maintenu
par le serpentin 16 à une température de l'ordre de 100 à 200°C. C'est une trempe
de bainitisation. Le bain fluidisé 15 effectue donc un véritable drainage intense
de calories hors du tube T formé et ceci de manière uniforme sur toute la paroi du
tube T immergé dans le bain de sable 15, de manière que chaque point du tube T subisse
le même traitement thermique.
2°) Phase intermédiaire c d e de sortie du bac 9 et de traversée de l'extracteur 33a
et de la cheminée 33.
[0021] A peine sorti du bac de fluidisation 9 le tube T entre dans l'extracteur 33a qui
tout en le protégeant contre le refroidissement, l'entraîne par ses rouleaux motorisés
35 vers la cheminée 33 de refroidissement naturel et lent qui se trouve dans la position
d'axe vertical, à travers le dispositif de coupe K. Sur la courbe des températures
de la Fig. 5, l'entrée dans la cheminée 33 correspond au point d. Donc l'intervalle
de traversée de l'extracteur 33a entre le bac 9 et la cheminée 33, où se situe le
dispositif de coupe ou de tronçonnage K correspond au tronçon de courbe c d, avec
une légère baisse de température de la paroi extérieure du tube T : le point d est
à une température proche de 480°C.Le refroidissement du tube T dans cette cheminée
33 est lent en raison du manchon de calorifugeage 34 de la cheminée 33. A la sortie
de la cheminée 33, au point e, le tuyau T est à une température de l'ordre de 350°C.
[0022] Le tronçonnage du tube T est réalisé au moyen du dispositif de coupe K, quand la
longueur voulue de tube T est à l'intérieur de la cheminée 33.
3°) Seconde phase de traitement thermique - maintien en température (zone comprise
entre les tronçons elfl et e2f2 de la courbe de la
[0023] Fig. 5) : pour consolider ou fixer la structure bainitique précédemment obtenue,
on transporte le tube T tronçonné à l'intérieur du four-tunnel 44 en le déplaçant
suivant une direction AR1 parallèle à l'axe horizontal Xl X1 de la cheminée 33 basculée.
Pour ce faire, (Fig.2 et 3) après tronçonnage du tube T à longueur voulue par le dispositif
K, le vérin 40 est actionné de manière à faire basculer la cheminée 33 et le tube
T qu'elle contient, et supporte, d'un angle de 90° dans le sens de la flèche AR autour
de l'axe YY du tourillon 37. La cheminée 33 bascule jusqu'à fin de course de tige
39 du vérin 40 (portion en trait mixte à la Fig. 3). Elle passe ainsi de la position
d'axe vertical XX à la position d'axe horizontal X1 Xl dans le prolongement et au
voisinage de l'entrée 42 du four-tunnel 44. Le tube T, supporté par les galets 35
au cours de ce basculement ainsi que dans la nouvelle position X1 X1 se trouve ainsi
prêt à entrer dans le four-tunnel 44, Les galets motorisés 35 puis les rouleaux motorisés
45 entraînés en rotation font entrer le tube T dans le four-tunnel 44. A l'intérieur
du four 44, le tube T, tout en continuant sa progression horizontale, subit un changement
de direction à 90° vers la nouvelle direction AR2 qui le mène jusqu'à la sortie 43
du four 44. Ce changement de direction s'effectue de la manière suivante : les vérins
47 escamotent les rouleaux 45 du dessous des cheminées de roulement 48 de sorte que
le tube T est déposé sur les cheminées 48 et les chaines sans fin motrices 49 qui
l'entrainent dans la nouvelle direction AR2 jusqu'à la sortie 43 du four. Le four-tunnel
44 est chauffé par les brûleurs à gaz 46 à une température telle que le tube T avançant
le long du four-tunnel 44 à une vitesse réglable (par réglage de vitesse d'entraînement
des chaines motrices 49) soit maintenu à une température constante isotherme comprise
entre deux limites (deux isothermes): d'une part une limite supérieure (tronçon elfl
ou isotherme de 450°C de la Fig. 5) et d'autre part une limite inférieure (tronçon
e2f2ou isotherme de 250°C). Entre les limites elfl et e2f2, le maintien en température
du tube T s'effectue suivant un tronçon intermédiaire ou isotherme e f , compris entre
250°C et 450°C, (Fig. 5), c'est dans la cheminée 33 que le tube T passe de la température
d (entrée de la cheminée 33) à la température e (sortie de la cheminée 33 et entrée
dans le four 44) comprise entre les températures el et e2, respectivement de 450°C
et 250°C. Cette phase de traitement thermique en four de maintien 44 assure la stabilité
de la bainite et éventuellement de l'austénite résiduelle dans la matrice de la structure.
C'est le maintien de bainitisation qui assure une structure bainitique ou austénitique
bainitique homogène. Au delà des points fl ou f2, le tube T est refroidi comme décrit
plus loin au paragraphe 4°).
[0024] Le tube T sort du four-tunnel 44 à une température comprise entre 450°C et 250°C
entre les points f2 et f1 pour être refroidi en troisième et dernière phase comme
décrit plus loin au paragraphe 4°). C'est donc à l'intérieur de la zone hachurée de
la Fig. 5 comprise entre les tronçons elfl et e2f2 (tronçon e f en trait interrompu)
que se situe le maintien à température constante du tube T. La structure bainitique
ou éventuellement bainitique-austénitique est homogène et offre les caractéristiques
mécaniques optimales indiquées au brevet FR-A 2 522 291.
4°)Troisiëme et dernière phase de refroidissement à l'air libre :
[0025] (tronçon fl gh ou f2 gh) : à la sortie du four tunnel 44, le tube T se refroidit
à l'air libre jusqu'à la température ordinaire, par exemple comprise entre 5 et 25°C,
suivant le tronçon flg, en peu de temps et, conserve finalement cette température
qui est celle de l'air extérieur (tronçon gh). Le tube T en fonte à graphite sphéroïdal
possède alors une structure bainitique ou une structure mixte bainite-austénite.
[0026] On peut former et traiter thermiquement ainsi des tubes en fonte, de préférence des
tubes d'adduction d'eau, de diamètres nominaux de 600 à 2500 mm et plus particulièrement
de 1000 à 1600 mm avec des épaisseurs comprises entre 5 et 20 mm. Ce procédé et cette
installation sont donc particulièrement avantageux pour la fabrication de tubes en
fonte T de grands diamètres et d'épaisseur relativement faible.
AVANTAGES
[0027] La première phase de trempe débute au point b de la courbe de Fig. 2 en profitant
de la chaleur du tube T formé sans apport de calories, pour amener le tube T à la
température de 800-850°C environ.
[0028] Grâce à la combinaison "filière 4-5 + bac 9" on obtient une aptitude à la trempe
du tube T de fonte à graphite sphéroïdal beaucoup plus élevée que l'aptitude à la
trempe d'un tube en fonte à graphit, sphéroïdal T que l'on aurait laissé se refroidir
puis que l'on aurait réchauffé jusqu'à une température de 800 à 850°C pour réaliser
une trempe bainitique.
[0029] L'utilisation du bac 9 à bain de sable fluidisé 15 assure l'uniformité de température
du tube T sur toute sa longueur et sur toute sa paroi cylindrique et assure la fidélité,
la reproductibilité du traitement thermique.
[0030] En outre, l'utilisation du bain de sable fluidisé 15, ou de tout autres particules
convenables d'un matériau solide comme moyen d'évacuation ou de drainage des calories
du tube T vers l'extérieur, au lieu d'eau de refroidissement, est une sécurité en
raison de la proximité du bain de fonte F.
[0031] Comme on l'a vu au préambule, grâce à la succession immédiate ou à l'enchaînement
de la filière (4-5) et du bac 9, c'est-à-dire grâce à la combinaison de la filière
4-5 et du bac 9 de fluidisation, permettant la trempe de bainitisation (tronçon b
c de la Fig. 5) immédiatement à la naissance du tube T, c'est-à-dire à la sortie de
la filière 4-5, on obtient une aptitude à la trempe beaucoup plus élevée que l'aptitude
à la trempe d'un tube que l'on aurait laissé se refroidir jusqu'à une température
inférieure à celle de l'eutectoïde (700 à 750°C), puis que l'on aurait réchauffé jusqu'à
une température de 85G°C pour réaliser ensuite une trempe bainitique. L'invention
permet donc d'obtenir avec certitude la structure bainitique désirée.
[0032] Comme on le verra plus loin, elle permet également d'obtenir avec certitude d'autres
structures dépendant de la température du bain de sable fluidisé 15. En raison de
la facilité de réglage de température du bain fluidisé 15 (par réglage de la température
et du débit d'eau circulant dans le serpentin 16) et en raison de l'uniformité de
température du tube T traité par le bain de sable fluidisé 15, sur toute la longueur
du tube T, ce traitement thermique est parfaitement fidèle et reproductible industriellement.
VARIANTES -
[0033] Suivant l'exemple d'exécution de la Fig. 6, le procédé et l'installation de traitement
thermique de l'invention sont appliqués à une coulée verticale continue descendante
d'un tube en fonte T.
[0034] Une telle installation, du type décrit dans le brevet FR A 2 415 501 est réalisée
autour d'un axe XX de coulée continue. Elle comporte :
- une alimentation en fonte liquide
- des moyens de formage d'un tube en fonte
- une installation de traitement thermique du tube en fonte.
1°) une alimentation en fonte liquide (partiellement représentée) : un bassin de coulée
19 à la partie supérieure de l'installation appartient à une poche de coulée sous
basse pression, non représentée, ou éventuellement à un four électrique réverbère,
dont la capacité est soumise à la pression d'un gaz neutre tels que l'azote ou l'argon.
Le bassin de coulée 19 comporte à sa partie inférieure un orifice de coulée 20 d'axe
XX.
2°) Moyens de formage d'un tube en fonte : l'orifice de coulée 20 est traversé axialement
par un noyau 21 en graphite qui donne la forme intérieure du tube T à obtenir et par
la tête 22 d'une filière 23 également en graphite donnant la forme extérieure du tube
T à obtenir. Le noyau 21 est un cylindre creux contenant intérieurement un dispositif
de chauffage, par exemple un inducteur 24 en forme de serpentin refroidi par eau.
La filière 23 ménage avec le noyau 21 un espace annulaire 25 correspondant aux dimensions
intérieures et extérieures du tube T à obtenir, espace à l'intérieur duquel la fonte
F doit se solidifier progressivement suivant un front de solidification à partir de
la paroi de la filière 23. La tête de filière 22 ménage avec l'orifice de coulée 20
un espace annulaire comblé par un manchon réfractaire isolant 26, le manchon 26 étant
destiné à faire obstacle à d'éventuels flux de refroidissement de la fonte liquide
sortant du bassin 19. La filière tubulaire 23 dont la partie inférieure est située
à la même hauteur que la partie inférieure du noyau 21, est entourée avec jeu annulaire
par une chemise tubulaire 27 en métal ou alliage métallique bon conducteur de la chaleur
tel que le cuivre, qui s'évase en bassin 28 à sa partie supérieure et qui sert de
récipient à une enveloppe 29 de métal liquide à bas point de fusion (plomb ou étain
par exemple) en contact intime avec la filière 23 sur toute la hauteur de celle-ci
à l'exception de la tête 22. L'enveloppe de métal liquide 29 à bas pointde fusion
est alimentée soit par le haut par un conduit 30, soit par le bas par un conduit 31
qui sert également à l'évacuation du métal liquide de refroidissement 29 lorsque c'est
nécessaire. La chemise 27 est elle-même enveloppée étroitement par un manchon creux
32 de refroidissement à circulation d'eau, dont la paroi interne est en contact avec
la paroi externe de la chemise 27.
Comme connu, c'est juste à la sortie de l'espace annulaire 25 entre le noyau 21 et
la filière 23 qu'un tube T est formé, solidifié complètement.
3°) Installation de traitement thermique : Au-dessous de la filière 23, dans l'axe
XX de celle-ci, et à une distance appropriée de la partie inférieure de la filière
23, est monté un bac 9 de fluidisation à fond annulaire présentant une ouverture 10
pour le passage du tube T et à plaque poreuse annulaire 11 présentant également une
ouverture pour le passage du tube T. Le bac 9 contient au-dessus de la plaque poreuse
11 un bain de sable fluidisé 15 refroidi par un serpentin tubulaire hélicoïdal à spires
16 refroidies par eau. Le bac de fluidisation 9 reçoit le tube T traité thermiquement
par sa partie supérieure au lieu de le recevoir par son ouverture 10 comme dans l'exemple
précédent. Cependant, l'évolution de température du tube T s'effectue avant et pendant
la traversée du bac 9 de fluidisation suivant la même courbe passant par les points
a,b,c, de la Fig. 5 (traitement de trempe de bainitisation).
[0035] Un extracteur 33b à enveloppe de calorifugeage 34b et à rouleaux motorisés 35 d'entraînement
puis une cheminée 33 à manchon de calorifugeage 34 font suite au bac 9 et précèdent
un four-tunnel de maintien à brûleurs à gaz, non représenté, mais qui n'est autre
que le four 44 des Fig. 2 et 4. Entre l'extracteur 33b et la cheminée 33 est interposé
un dispositif de coupe K du tube T. Comme aux Fig. 1 à 3, la cheminée comporte à sa
partie inférieure une oreille 36 et un tourillon 37 d'axe YY de basculement ainsi
qu'une oreille 38 et des moyens de basculement d'un angle de 90° qui ne sont pas représentés.
[0036] Le traitement thermique complet suivant l'invention a lieu dans les mêmes conditions
que dans l'exemple des Fig. 1,2,3,4 et 5 suivant les trois phases illustrées à la
Fig. 5, c'est-à-dire la phase de trempe d'austénitisation-bainitisation d'abord suivant
le tronçon a,b entre la filière 23 et le bac de fluidisation 9, ensuite suivant le
tronçon b,c de chute brutale de température pour la bainitisation à travers le bac
9 de fluidisation et enfin, après la coupe du tube T, suivant un tronçon ef horizontal
(ou isotherme ef)situé dans la zone hachurée comprise entre l'isotherme supérieure
elfl (de 450°C) et l'isotherme inférieure e2f2 (250°C) se produit une stabilisation
de température à l'intérieur du four-tunnel de maintien 44. Le traitement thermique
s'achève par la phase finale fl ou f2,g,h de refroidissement à l'air libre du tube
T sorti du four 44 de maintien de bainitisation.
[0037] Les avantages sont les mêmes que précédemment en ce qui concerne le traitement thermique,
la seule différence avec l'exemple précédent résidant dans le mode de fabrication
du tube T en utilisant le noyau 21, et en faisant progresser le tube T vers le bas
suivant la flèche f2.
Obtention d'une structure autre que bainitique :
[0038] Si l'on veut obtenir une structure autre que bainitique, par exemple une structure
de bainite + perlite ou de ferrite + perlite à pourcentage de perlite parfaitement
contrôlé, alors que les traitements thermiques antérieurs ne permettaient pas de reproduire
le pourcentage de perlite d'un traitement à l'autre, ni même d'une extrémité de tube
à l'autre, le traitement de l'invention le permet, de manière fidèle et industriellement
reproductible. Dans le cas de la structure ferrite + perlite, la cheminée 33 est supprimée.
[0039] De même, le traitement de l'invention permet de reproduire une structure de bainite
+ ferrite.
[0040] Pour une structure de bainite + ferrite, la température du bain fluidisé 15 doit
être comprise entre 100 et 200°C comme pour la bainite seule.
[0041] Pour une structure de ferrite + perlite à pourcentages déterminés de chacune des
phases ferrite et perlite, la température du bain fluidisé 15 doit être telle que
la vitesse de refroidissement du tube T traversant ce bain 15 soit constante. En d'autres
termes la vitesse de refroidissement constante du tube T à travers une bande triphasée
alpha+gamma+graphite représentée en hachures au diagramme thermique de la Fig. 7 (la
bande α+δ +G est ainsi appelée parce qu'elle illustre le domaine de transformation
eutectoîde de la fonte où coexistent les trcis phases ferrite, austénite et graphite
du diagramme ternaire "fer, carbone, silicium") donne naissance aux proportions choisies
de ferrite et de perlite.
[0042] La vitesse constante et réglable de passage du tuyau T à travers le bain fluidisé
15 engendre une vitesse de refroidissement constante à travers la bande triphasée
(α+δ+G) et garantit donc une proportion constante et préalablement choisie de chacune
des phases : ferrite et perlite. L'intensité du refroidissement peut être réglée comme
dans le cas de la trempe bainitique par le choix du débit d'air de fluidisation (conduit
13) et le choix de la vitesse de circulation d'eau dans le serpentin 16. Si l'on veut
diminuer l'intensité du refroidissement, ont peut supprimer toute circulation d'eau
dans le serpentin 16, ou même remplacer le serpentin 16 par un moyen de chauffage.
Ce moyen de chauffage peut être par exemple une résistance électrique chauffante noyée
dans le bain fluidisé 15 ou enveloppant le bac métallique 9 ou encore disposée de
manière à chauffer l'air de fluidisation (conduit 13). Comme moyen de chauffage, on
peut également employer des brûleurs à gaz.
[0043] Pour obtenir cette structure de ferrite + perlite, on procède suivant le diagramme
"température, temps" de la Fig. 7.
Première phase (abc)
[0044] Sur ce diagramme, le point a correspond à la naissance du tube T hors de la filière
4-5. Il est le même que dans le premier exemple (Fig. 5) : la température est de 1
100°C. A l'entrée du bain fluidisé, la température du tube T est de 850°C au point
b, comme à la Fig. 5. A la sortie du bain fluidisé, au point c, la température du
tube T est cescendue à une valeur supérieure à 600°C. Il est à noter que la baisse
de température suivant le diagramme de la Fig. 7 entre les points b et c est beaucoup
moins brutale et beaucoup plus progressive que dans le traitement suivant le diagramme
de la Fig. 5.
[0045] Entre les-points b et c se situe la bande triphasée (α+δ+G) (zone de transformation
eutectoîde de la fonte) dans un intervalle de températures comprises entre 770 et
810°C où la vitesse de refroidissement du tube T est constante. La bande (α+δ+G) est
hachurée.
Deuxième et dernière phase (ck).
[0046] Débouchant à l'air libre à la sortie du bain fluidisé 15 et n'ayant plus de cheminée
33 à traverser, le tube T subit un refroidissement naturel à l'air libre illustré
par le tronçon de courbe ck.
[0047] Le traitement thermique en continu de l'invention permet un réglage précis du taux
de chaque phase en présence (phase ferrite et phase perlite) du fait de la constance
des paramètres suivants :
- vitesse d'extraction du tube T,
- vitesse de refroidissement du même tube,
- températures en tous les points de l'installation qui sont compris entre les points
a (naissance du tube T hors de la filière 4-5) et c (sortie du tube T du bain fluidisé
15).
1.- Procédé pour la fabrication continue de tuyaux en fonte à graphite sphéroîdal,
à structure homogène et contrôlée choisie parmi les structures contenant de la bainite,
de la bainite et de la ferrite ou de la ferrite et de la perlite, du type dans lequel
on forme un tube par un procédé de coulée continue à l'intérieur d'une filière tubulaire
refroidie, à partir d'une fonte ayant la composition suivante en poids : carbone 2,5
à 4;0 %, silicium 2 à 4 % , manganèse 0,1 à 0,6 %, molybdène 0 à 0,5 %, nickel 0 à
3,5 %, cuivre 0 à 11 %, magnésium 0 à 0,5 %, soufre 0,1 % au maximum, phosphore 0,06
% au maximum, le reste étant du fer, ce procédé, ce procédé étant caractérisé en ce
que, à la sortie de la filière tubulaire refroidie (4-5) on fait passer le tube (T)
qui vient d'être engendré à travers un bain fluidisé (15) de particules réfractaires
refroidies à une température sensiblement inférieure à celle du tube (T) à sa naissance
à la sortie de la filière tubulaire refroidie (4-5).
2.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que dans une première phase
(a,b,c), l'on part d'un tube (T) naissant à la sortie de la filière (4-5) à une température
de l'ordre de 1 100°C et doté d'une structure austénitique, on laisse le tube se refroidir
jusqu'à une température de l'ordre de 850°C (b), puis l'on refroidit énergiquement
et uniformément le tube (T) sur toute sa longueur en le faisant passer à travers un
bain fluidisé de particules réfractaires (c) solides pour l'amener rapidement à une
température d'environ 500°C (trempe de bainitisation) pour acquérir une structure
bainitique, puis au cours d'une phase intermédiaire de refroidissement lent de 500°C
à une valeur comprise entre 250°C et 450°C(c,d,e), on tronçonne le tube à longueur
déterminée, puis, dans une seconde phase ef, dite de maintien de bainitisation, on
fait traverser au tube (T) coupé un four-tunnel de maintien du tube (T) à une température
constante isotherme (ef)comprise entre les limites isothermes elfl(450°C) et e2f2(250°C)
afin d'obtenir une structure bainitique ou austénitique- bainitique homogène, enfin,
dans une dernière phase (fl ou f2 g h), on laisse le tube se refroidir à l'air libre.
3.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que, dans la première phase,
l'on entretient dans le bain fluidisé une température comprise entre 100°C et 200°C
et l'on obtient à l'issue du procédé un tube (T) ayant une structure au moins en partie
de bainite.
4.- Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce que, pour obtenir un tube
(T) ayant une structure de ferrite + perlite, dans une première phase (a b c) on part
d'un tube (T) naissant à la sortie de la filière (4-5) à une température de l'ordre
de 1 100°C (a), on laisse le tube (T) se refroidir jusqu'à une température de l'ordre
de 850°C (b) puis, entre b et c, l'on refroidit uniformément et à vitesse constante
de refroidissement le tube (T) sur toute sa longueur jusqu'à une température supérieure
à 600°C (c) en le faisant passer à travers un bain fluidisé de particules réfractaires
solides, puis, dans une seconde et dernière phase (c k) on laisse le tube (T) se refroidir
naturellement à l'air libre.
5.- Procédé suivant les revendications 1 et 4 caractérisé en ce que, pour obtenir
une structure de ferrite + perlite à pourcentages déterminés des phases ferrite et
perlite, on entretient dans le bain fluidisê une température telle que la traversée
du domaine de transformation eutectoîde de la fonte (c'est-à-dire d'une bande (α+δ
+G) dite "triphasée" où coexistent trois phases ferrite, austénite et graphite du
diagramme ternaire "fer, carbone silicium"), a lieu à vitesse de refroidissement constante.
6.- Installation pour la mise en oeuvre du procédé de la revendication 1, du type
comportant des moyens d'alimentation en fonte liquide et des moyens à filière tubulaire
refroidie (4-5-21-23) pour engendrer un tube (T) par un procédé de coulée continue,
caractérisée en ce qu'elle comporte en aval de la filière refroidie de coulée continue
(4-5-21-23) un bac (9) de fluidisation de particules réfractaires solides, ledit bac
(9) étant pourvu d'un serpentin tubulaire (16) à circulation d'eau noyé dans le bain
fluidisé (15) et ledit bac comportant au moins un orifice d'entrée ou de sortie (10)
du tube (T) devant traverser le bain fluidisé (15) desdites particules dans le bac
(9).
7.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que dans le cas où
la filière tubulaire refroidie (4-5-21-23) est à axe vertical (X-X), le bac de fluidisation
(9) comporte une seule ouverture (10) d'axe vertical à sa partie inférieure et est
ouvert à l'air libre à sa partie supérieure.
8.- Installation suivant la revendication 7 caractérisée en ce que dans le cas où
la filière tubulaire refroidie d'axe vertical (X-X) (4-5) est alimentée en fonte liquide
par le bas, le bac de fluidisation (9) est placé au-dessus de la filière refroidie
(4-5) et, l'ouverture unique (10) du bac (9) est une ouverture d'entrée du tube (T).
9.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que dans le cas où
la filière tubulaire (23) d'axe vertical (X-X) est alimentée en fonte liquide par
le haut et est combinée avec un noyau (21), le bac de fluidisation (9) est placé au-dessous
de la filière refroidie (29), et l'ouverture unique du bac (9) est une ouverture de
sortie pour le tube (T).
10.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que, à la suite du
bac de fluidisation (9) et d'un extracteur (33a, 33b), est disposée une cheminée (33)
enveloppant un manchon (34) de calorifugeage destiné à être traversé coaxialement
par le tube (T) en vue de l'obtention finale d'un tube (T) ayant une structure au
moins en partie bainitique.
11.- Installation suivant la revendication 10 caractérisé en ce que la cheminée (33)
est munie intérieurement de galets (35) de guidage, de support et d'entraînement du
tube (T) et est munie extérieurement d'une oreille d'articulation (36) autour d'un
axe (YY) horizontal en vue d'un basculement de 90° de la cheminée (33) à l'aide de
moyens (39-40) de basculement pour passer d'une position verticale d'axe (XX) à une
position horizontale (Xl X1) en coaxialitê avec d'entrée (42) d'un four-tunnel (44)
d'axe horizontal (X1 Xl) pour le maintien du tube (T) en température de bainitisation.
12.- Installation suivant la revendication 6 caractérisée en ce que, en vue de l'obtention
finale d'un tube (T) ayant une structure de ferrite + perlite, le tube (T) débouche
directement à l'air libre à la sortie du bac de fluidisation (9), l'installation étant
dépourvue de cheminée (33).