[0001] La présente invention a pour objet un moule pour la fabrication d'éléments en béton
par exemple des escaliers du type à volée droite, dont les marches sont perpendiculaires
ou non aux contremarches.
[0002] On sait que l'implantation d'un escalier dans un bâtiment introduit un certain nombre
de contraintes.
[0003] Pour déterminer les caractéristiques dimensionnelles d'un escalier, l'homme de l'art
doit tenir compte de la place disponible et respecter le rapport dimensionnel habituel
entre la hauteur de marche et la largeur de marche.
[0004] Pour cette raison les dimensions d'un escalier sont difficilement normalisables et
ceux-ci ne peuvent pas être préfabriqués en série.
[0005] Pour construire les escaliers, il est souhaitable de tenir compte des dimensions
réelles de la cage d'escalier et non de celles initialement prévues par l'architecte.
En effet, compte tenu des tolérances dimensionnelles admises dans la profession, les
dimensions réelles de la cage d'escalier peuvent différer de quelques centimètres
de celles préalablement prévues.
[0006] Ces écarts dimensionnels sont habituellement rattrapés sur les dimensions des marches
de l'escalier.
[0007] Pour réduire le coût de fabrication des escaliers, ceux-ci sont réalisés en béton
moulé.
[0008] Dans le cadre de cette technique, il est habituellement mis en oeuvre des moules
réglables qui permettent de réaliser des escaliers de différentes dimensions, c'est-à-dire
des escaliers présentant des volées, des hauteurs de marche et des largeurs de marche
différentes.
[0009] De tels moules comportent généralement une série d'éléments de moulage de marches
constitués chacun par une première paroi métallique destinée à former la marche et
par une seconde paroi métallique destinée à former la contremarche.
[0010] Ces deux parois sont fixées rigidement l'une à l'autre et sont perpendiculaires l'une
à l'autre.
[0011] Les éléments de moulage sont montés sur un châssis en recouvrement mutuel de manière
à former une succession de creux et bosses triangulaires.
[0012] Pour régler les dimensions de la marche et de la contremarche ces éléments de moulage
peuvent se déplacer les uns par rapport aux autres.
[0013] Ainsi pour régler la largeur des marches chaque élément de moulage est déplacé de
manière à recouvrir plus ou moins l'elément de moulage adjacent tandis que pour régler
la hauteur des marches chaque élément de moulage est écarté plus ou moins de l'élément
de moulage adjacent.
[0014] Chaque élément de moulage s'appuie sur l'élément de moulage adjacent avec interposition
de cales.
[0015] Le principal inconvénient de ce type de moule réside dans le fait que celui-ci est
très peu étanche.
[0016] Il en résulte lors du moulage des pertes de laitance. Cette laitance s'écoule sur
les mécanismes de réglage du positionement des éléments de moule. En séchant la laitance
bloque ce mécanisme. En raison de cet inconvénient, l'hommme de l'art après chaque
moulage doit procéder au nettoyage du moule. Cette opération, longue et onéreuse grève
de manière conséquente le coût d'exploitation. De plus la perte de laitance se traduit
par l'obtention de pièces moulées présentant un aspect rugueux ou granuleux.
[0017] Un autre inconvénient de ce type de moule réside dans le fait qu'il est impossible
de mouler des escaliers dont les marches doivent former un angle aigu avec les contre
marches pour former un pas de souris.
[0018] La présente invention a pour objet de pallier aux différents inconvénients en mettant
en oeuvre un moule réglable particulièrement étanche au béton avec lequel on peut
réaliser par exemple des escaliers de dimensions différentes du type à volée droite
dont les marches sont perpendiculaires aux contremarches ou forment un angle aigu
avec ces dernières.
[0019] A cet effet, le moule réglable, selon l'invention, comprenant un châssis sur lequel
est monté un fond, une paroi latérale avant, une paroi latérale arrière et deux parois
longitudinales, le dit fond étant constitué par des éléments de moulage juxtaposés
agencés chacun en dièdre, lequel dièdre est constitué par une paroi destinée à former
la marche et par une paroi destinée à former la contremarche se caractérise essentiellement
en ce que les éléments de moulage sont montés sur des chariots mobiles sur des rails
de guidage longitudinaux et en ce qu'une bande souple, étanche au béton, est tendue
sur le fond du moule par des tendeurs montés en extrémité du moule et est forcée à
recouvrir et à épouser la forme du fond du moule, et donc la forme du dièdre de chaque
élément de moulage, par enroulement sur des rouleaux montés sous le fond du moule
entre deux éléments de moulage et par pincement entre les éléments de moulage. On
conçoit immédiatement que le fond du moule est particulièrement étanche.
[0020] Selon une autre caractéristique de l'invention, les deux parois de chaque élément
de moulage destinées à former la marche et la contremarche sont constituées chacune
en deux tronçons de paroi, un tronçon contenant et un tronçon contenu monté en coulissement
dans le précédent suivant la largeur de la paroi, avec chacun desquels coopère un
mécanisme d'actionnement qui force le coulissement du tronçon contenu dans un sens
ou dans l'autre de manière à ajuster la largeur de la paroi.
[0021] Suivant une autre caractéristique de l'invention, ces deux parois sont articulées
l'une à l'autre suivant l'arête du dièdre et coopèrent chacune avec un bras téléscopique
pour modifier l'angle plan du dièdre.
[0022] Ces caractéristiques permettent le moulage d'escalier de dimensions différentes dont
les marches sont perpendiculaires ou non aux contre marches.
[0023] Suivant encore une autre caractéristique de l'invention les parois longitudinales
du moule sont mobiles en translation verticale et leur face tournée vers l'intérieur
du moule revêtu d'une paroi souple qui est amenée en pression contre la rive de la
paroi souple tapissant le fond.
[0024] Cette caractéristique améliore encore l'étanchéité du moule.
[0025] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description d'une forme préférentielle de réalisation donnée à titre d'exemple
non limitatif en se référant aux dessins annexés en lesquels :
-la figure 1 est une vue en perspective et en écorché d'un moule suivant l'invention,
-la figure 2 est une vue en coupe partielle selon la ligne AA de la figure 1,
-la figure 3 est un schéma fonctionnel du mécanisme de réglage de la largeur des parois
de chaque élément de moulage,
-la figure 4 montre le détail d'un tel mécanisme,
-les figures 5 et 6 sont des vues en coupe suivant les lignes BB et CC de la figure
4,
-la figure 7 est une vue en coupe d'une paroi longitudinale,
-la figure 8 est une vue en coupe transversale d'une pièce de moulage d'angle,
- la figure 9 est une vue schématique d'éléments de moulage préssés les uns contre
les autres.
[0026] Tel que représenté, le moule réglable selon l'invention pour la fabrication d'escalier
à volée droite comprend un châssis 1 sur lequel est monté un fond 2, une paroi latérale
avant, une paroi latérale arrière 4 et deux parois longitudinales 5 qui définissent
avec le fond 2 un espace dans lequel est coulé le béton.
[0027] Le fond 2 est constitué par des éléments de moulage 6 juxtaposés agencés chacun en
dièdre lequel dièdre est constitué par une paroi 7 destinée à la formation de la marche
et par une paroi 8 destinée à la formation de la contremarche. Ces deux parois sont
réglables en largeur pour régler la hauteur de marche et la largeur de marche, et
coopèrant chacune avec au moins un bras téléscopique pour régler l'angle plan du dièdre
et donc l'angle du nez de marche.
[0028] Chaque élément de moulage 6 est disposé dans le moule de manière transversale à l'axe
longitudinal de ce dernier. La longueur de chaque élément de moulage 6 est égale à
la longueur maximale que peut avoir une marche d'un escalier. A titre purement indicatif,
la longueur de chaque élément de moulage est égale à 1,60 m.
[0029] Les éléments de moulage 6 sont chacun supportés suivant leur longueur par des chariots
9 montés mobiles sur des rails horizontaux 10, longitudinaux au moule, et montés en
fixation sur le châssis 1 de ce dernier.
[0030] Ces éléments de moulage sont amenés en pression les uns contre les autres sous l'action
de vérins hydrauliques 14 ou autres organes presseurs.
[0031] Lorsque les éléments de moulage sont en pression les uns contre les autres, les rives
inférieures des parois 7 et 8 de chacun de ceux-ci sont maintenues par les chariots
mobiles 9 suivant un même plan horizontal.
[0032] Sur le fond 2 du moule et donc sur les éléments de moulage 6 est tendue par des tendeurs
12 montés à chaque extrémité du moule, une bande souple 11, continue, étanche au béton,
qui est forcée à recouvrir et à épouser la forme du fond 2 du moule, par enroulement
sur des rouleaux 13 montés sous le fond 2, chacun entre deux éléments de moulage 6,et
par pincement entre les éléments de moulage lorsque ces derniers sont maintenus en
pression les uns contre les autres sous l'action des vérins hydrauliques.
[0033] La bande souple 11 constituée en une matière synthétique comme par exemple du P.V.C.
uréthane présente une largeur égale à la longueur de chaque élément de moulage 6 de
manière à recouvrir entièrement chacun de ceux-ci.
[0034] Les rouleaux 13 montés sous le fond 2, chacun entre deux éléments de moulage 6, tourillonnent
dans des paliers d'extrémité 13A portés par la structure des chariots mobiles 9.
[0035] Ces rouleaux 13 forcent chacun la bande souple 11 à s'appliquer sur les parois 7
et 8 de chaque élément de moulage 6. De cette manière, en considérant deux éléments
de moulage adjacents, la bande souple 11 s'applique tout d'abord sur la paroi 7 de
cet élément puis sur la paroi 8 de ce même élément. Sous la rive inférieure de la
paroi 8 de cet élément, la bande souple s'enroule sur le rouleau 13 avant d'être appliquée
sur la paroi 7 de l'élément adjacent.
[0036] Ainsi la bande 11 entre ces deux éléments et sous le fond 2 forme une boucle 11A
fermée lorsque ces deux éléments sont en pression l'un contre l'autre. Cette bande
11A est fermée au niveau de la rive inférieure de la paroi 8 de l'un et de la rive
inférieure de la paroi 7 de l'autre. Ces deux rives sont arrondies.
[0037] On conçoit que la bande 11 est pinçée entre les rives de ces deux parois et que chacun
des brins de la boucle que forme cette bande, viennent en pression l'un contre l'autre.
[0038] Avantageusement, entre deux éléments de moulage adjacents, il est interposé une pièce
de moulage d'angle 15 amovible destinée à former le raccord entre la contremarche
et la marche, ce raccord formant le nez de la marche.
[0039] Cette pièce de moulage comporte une queue 15A interposée entre les deux brins de
la boucle, au niveau des rives inférieures des parois 7 et 8. Cette queue 15A est
surmontée d'une paroi 15B qui s'applique sur le fond 2 du moule au dessus des rives
inférieures des parois 7 et 8.
[0040] Cette paroi 15B a une forme complémentaire de celle donnée au raccord entre la marche
et la contremarche. De préférence cette paroi est cintrée de manière à former un angle
arrondi. Avantageusement la queue 15A présente un renflement qui force la paroi 15B
à se plaquer en fond de moule.
[0041] Il est bien évident que tout autre genre de pièce pourra être inséré dans le moule.
Notamment il pourra être inséré une pièce noyée métallique dotée de pattes d'ancrage
dans le béton. Cette pièce est destinée à former un nez de marche métallique. De plus
cette pièce est dotée de stries anti-dérapantes.
[0042] Ces pièces d'angles sont montées chacune entre deux éléments 6 adjacents avant que
ces derniers soient amenés en pression l'un contre l'autre.
[0043] Pour interposer ces pièces d'angles il est donc nécessaire que les éléments de moulage
6 puissent s'écarter les uns des autres de manière à ouvrir les boucles 11A que forment
la paroi 11 et a libérer entre les brins de chaque boucle un espace, dans lequel est
disposée la queue de la pièce d'angle correspondante.
[0044] Il faut également noter que pour régler la largeur des marches de l'escalier et la
hauteur de ces dernières, il est également nécessaire d'écarter les éléments de moulage
les uns des autres, pour des raisons qui seront exposées plus avant.
[0045] Pour écarter l'un de l'autre, deux éléments de moulage adjacents, chaque chariot
mobile, selon la forme préférentielle de réalisation est doté de deux jambages 16
et 17 dont un, le jambage 16, est monté fixe sur le chariot et reçoit en articulation,
suivant un axe horizontal et transversal à l'axe longitudinal du moule, la rive inférieure
de la paroi 8 de l'un des éléments 6 et dont l'autre,le jambage 17,est mobile en pivotement
et reçoit en articulation, toujours suivant un axe horizontal et transversal à l'axe
longitudinal du moule, la rive inférieure de la paroi 7 de l'autre élément 6.
[0046] Ces deux jambages sont montés sur une platine du chariot équipée d'organes de roulement
qui roulent dans les rails de guidage 10.
[0047] Le jambage 16 est fixé rigidement à cette platine par un gousset tandis que le jambage
17 est monté en articulation par son extrémité inférieure dans une chape fixée à cette
platine. Il est bien évident que ce jambage 17 s'articule à la chape suivant un axe
horizontal, transversal à la direction longitudinale du moule.
[0048] Pour limiter le mouvement de pivotement de ce jambage 17 dans le sens de l'écartement
des éléments de moulage 6, il est prévu une butée 18 montée en fixation sur une joue
verticale 19 fixée sur la platine du chariot. Ce chariot est de plus équipé d'une
platine supérieure 20 horizontale fixée à la joue 19. Cette platine reçoit en fixation
le palier 13A du rouleau 13 qui est disposé entre les deux jambages 16 et 17.
[0049] Pour soutenir les parois 7 et 8 suivant toute leur longueur les jambages 16 et 17
se présentent sous la forme d'une paroi rectangulaire qui s'étend sous le fond 2 transversalement
à l'axe longitudinal du moule.
[0050] De plus, chaque jambage est monté sur deux chariots mobiles 9.
[0051] Selon cette forme de réalisation, les parois constituant les jambages, sont articulées
soit à la paroi 7, soit à la paroi 8 par un système de charnière.
[0052] Ainsi les parois constituant les jambages et les parois 7 et 8 sont équipées de charnons
régulièrement espacés.
[0053] Entre les charnons des jambages, s'engagent les charnons de la paroi 7 ou 8 correspondante
et ces différents charnons reçoivent une broche d'assemblage.
[0054] On conçoit que chaque élément de moulage 6 est soutenu par un jambage 17 monté sur
plusieurs chariots 9 qui reçoivent le jambage 16 de soutènement de l'élément 6 postérieur,
et est soutenu par un jambage 16 monté sur plusieurs chariots 9 qui reçoivent le jambage
17 de soutènement de l'élément 6 antérieur.
[0055] Cette disposition offre l'avantage de constituer une chaîne de chariot et d'élément
6.
[0056] Aussi pour écarter les différents éléments 6 les uns des autres il suffit d'exercer
une traction sur le premier et/ou sur le dernier élément de la chaîne.
[0057] Cet effort de traction se transmet par exemple tout d'abord au jambage 17 du dernier
élément de la chaîne et aprés que cet élément ait pivoté et soit venu en appui sur
la butée 18, se transmet à l'avant dernier élément de la chaîne.
[0058] Ainsi, les éléments 6 s'écartent les uns des autres de manière successive.
[0059] La longueur de la bande dans le moule, augmente ou diminue selon que les éléments
de moulage 6 s'écartent ou au contraire se rapprochent les uns des autres. Pour permettre
cette variation de longueur, les tendeurs 12 de la bande sont constitués par des rouleaux
tendeurs sur chacun desquels la dite bande est enroulée suivant plusieurs tours. Les
rouleaux tendeurs sont actionnés en rotation par des organes moteurs de tout type
connu.
[0060] Ces rouleaux tendeurs sont actionnés en rotation dans le sens de l'enroulement de
la bande lorsque les éléments 6 se rapprochent les uns des autres.
[0061] La rotation de ces rouleaux est interrompue lorsque ces éléments 6 sont pressés les
uns contre les autres.
[0062] A partir de ce moment, ces rouleaux sont bloqués en rotation dans le sens de déroulement
de la bande par tous moyens connus, par exemple, par une roue à cliquets.
[0063] Il est bien évident que la rotation des rouleaux est libérée dans le sens du déroulement
de la bande lorsque les éléments de moulage 6 s'écartent les uns des autres.
[0064] Comme dit précédemment, chaque élément de moulage 6 est agencé en dièdre, lequel
dièdre est constitué par une paroi 7 destinée à former la marche et par une paroi
8 destinée à former la contremarche, la paroi 7 étant articulée à un jambage 17 et
la paroi 8 à un jambage 16.
[0065] Pour régler la largeur de marche et pour régler la hauteur de marche, les parois
7 et 8 sont constituées chacune en deux tronçons de paroi, un tronçon contenant 21
et un tronçon contenu 22 monté en coulissement dans le précedent suivant la largeur
de la paroi, avec chacun desquels coopère un mécanisme d'actionnement qui force le
coulissement du tronçon contenu dans un sens ou dans l'autre de manière à ajuster
la largeur de la paroi.
[0066] Selon la forme préférentielle de réalisation, le tronçon contenant 21 est articulé
au jambage correspondant.
[0067] Ce tronçon contenant est constitué par deux parois 24, constituant un fourreau.
[0068] Dans ce fourreau, est montée en fixation au moins une pièce métallique 25 qui s'étend
suivant la longueur de la paroi.
[0069] Cette pièce métallique comporte au moins deux rampes 26 ménagées en opposition l'une
de l'autre.
[0070] Le tronçon 22 de paroi présente également au moins deux rampes 27 ménagées en opposition
l'une de l'autre qui viennent chacune coopérer avec une rampe 26 de la pièce 25 pour
former un espace triangulaire.
[0071] Dans les deux espaces triangulaires ainsi formés, sont montés deux écarteurs 28 sensiblement
triangulaires actionnés en translation en sens inverse l'un de l'autre par une vis
manoeuvrable en rotation et bloquée en translation. Les écarts triangulaires 28 et
la vis 29 constituent le mécanisme d'actionnement sus évoqué.
[0072] La vis 29 s'étend dans la paroi 7 ou 8 suivant une direction longitudinale.
[0073] Cette vis sur une portion de sa longueur comporte un pas de vis à droite tandis que
l'autre portion de sa longueur est filetée suivant un pas à gauche.
[0074] Une portion filetée de cette vis s'engage dans un orifice taraudé ménagé dans un
des écarteurs 28 tandis que l'autre portion filetée de la vis s'engage dans un orifice
taraudé pratiqué dans l'autre écarteur.
[0075] Ces écarteurs sont traversés de part en part, par cette vis suivant leur axe longitudinal.
[0076] La vis s'engage également dans l'orifice transversal d'un coulisseau 30 guidé en
coulissement dans le sens de la largeur de la paroi 7 ou 8 dans deux logements transversaux
dont un est pratiqué dans le tronçon contenu 21 et dont l'autre est pratiqué dans
la pièce 25.
[0077] Ainsi, lorsque la vis est actionnée en rotation dans un sens, les écarteurs 28 se
rapprochent l'un de l'autre ou au contraire, s'éloignent.
[0078] Lorsque les écarteurs se rapprochent l'un de l'autre (fig.3), ceux-ci repoussent
dans le sens d'une augmentation de largeur, le tronçon de paroi contenu. De plus comme
les écarteurs s'engagent sur les rampes 26, la vis 29 subit un mouvement de translation
dirigé dans le sens d'une augmentation de largeur.
[0079] Le rôle du coulisseau est de guider la vis au cours de ce mouvement.
[0080] De préférence, la pièce 25 et le tronçon de paroi contenu comportent chacun quatre
rampes régulièrement espacées et le mécanisme d'actionnement comporte quatre écarteurs
29.
[0081] Il est bien évident que pour régler la largeur des parois 7 ou 8 peut être employé
tout autre mécanisme d'actionnement.
[0082] Selon une variante, ce mécanisme d'actionnement est constitué par une pluralité de
vérins hydrauliques ou électriques, qui sont liés chacun, par tous moyens connus,au
tronçon de paroi contenant et au tronçon de paroi contenu.
[0083] Pour régler l'angle du nez de marche de manière à ce que cet angle soit droit ou
aigu, les parois 7 et 8 de chaque élément de moulage sont articulées l'une à l'autre
suivant l'arête du dièdre qu'elle forment et l'écartement entre les axes d'articulation
de ces parois aux jambages 16 et 17 est réglable. Par réglage de cet écartement, on
modifie l'angle plan du dièdre. La modification de la valeur de cet angle plan conduit
à modifier l'angle du nez de marche, cet en- gle étant formé par une paroi 7 d'un
élément et par la paroi 8 de l'élément adjacent.
[0084] Comme l'angle plan du dièdre est égal à l'angle du nez de marche, il suffit seulement
de donner à l'angle plan du dièdre la valeur désirée pour l'angle du nez de marche.
[0085] De préférence, les parois 7 et 8 sont articulées l'une à l'autre par un système du
type à charnière comme précédemment décrit.
[0086] Pour régler l'écartement des axes d'articulation des parois 7 et 8 aux jambages 16
et 17, il est prévu au moins un bras téléscopique 31 articulé par une de ces extrémités
au jambage 17 et par son autre extrémité au jambage 16.
[0087] Ce bras téléscopique est constitué par deux tiges filetées 32 et 33 dont une est
articulée au jambage 17 et dont l'autre est articulée au jambage 16.
[0088] Chaque tige filetée présente un pas de vis inverse de celui de l'autre tige. Les
tiges filetées coopèrent avec un manchon 34 comportant deux taraudages internes qui
coopèrent chacun avec le pas de vis d'une tige filetée.
[0089] Ce manchon est doté d'un moyen d'entraînement en rotation. La rotation du manchon
selon un sens de rotation provoque, soit une augmentation de la longueur du bras 31,
soit une diminution.
[0090] Avantageusement, à chaque élément de moulage 6 sont associés plusieurs bras téléscopiques
31 manoeuvrables simultanément par une même transmission.
[0091] A titre d'exemple, cette transmission est constituée par une pluralité de pignons
dentés 35 calés chacun sur un manchon 34 et par une chaîne 36 qui s'engrène sur chaque
pignon denté. De plus le manchon 34 du premier bras téléscopique 31 comporte un volant
de manoeuvre 37.
[0092] Selon une variante, chaque bras 31 est articulé à la rive inférieure des parois 7
et 8.
[0093] On conçoit, qu'après réglage des éléments de moulage 6, la longueur du fond du moule
soit susceptible de varier dans le sens de l'augmentation ou de la diminution.
[0094] Lors de cette variation il est nécessaire que les chariots 9 restent toujours sur
les rails de guidage. Dans ce but la longueur des rails de guidage correspond à la
longueur maximale de l'escalier qui peut être fabriqué avec ce moule.
[0095] De plus lors de cette variation de longueur il est nécessaire que le rouleau tendeur
arrière 12 de la bande puisse se déplacer par rapport au châssis 1 du moule.
[0096] Dans ce but, ce rouleau tendeur est monté sur bâti, non représenté, susceptible de
coulisser sur le châssis 1 et de se bloquer à la position voulue.
[0097] La longueur des parois longitudinales 5 correspond à la largeur maximale de l'escalier
qui peut être fabriqué avec le moule. Avantageusement les parois longitudinales peuvent
être reglées en hauteur de manière à ce que la distance entre la rive supérieure de
ces parois 5 et le fond 2 du moule corresponde sensiblement à l'épaisseur que doit
présenter l'escalier.
[0098] Dans ce but, chaque paroi 5 est montée en coulissement sur des jambages 38 articulés
au châssis 1 et coopère avec plusieurs systèmes d'entrainement en translation, du
type à vis et à écrou, manoeuvrables chacun manuellement par une manivelle ou automatiquement
par un organe moteur.
[0099] A titre d'exemple, l'écrou de chaque système coopère en fixation avec la paroi longitudinale
tandis que la vis coopère en guidage en rotation avec le jambage correspondant.
[0100] A chacune de ces parois sont associés plusieurs vérins 39.
[0101] Ces vérins ont pour but, soit d'appliquer les parois longitudinales contre la rive
des éléments de moulage et donc de fermer le moule, soit de les écarter angulairement
du fond 2 du moule pour ouvrir ces derniers.
[0102] Chaque vérin est monté en articulation sur un des jambages de la paroi et sur le
châssis 1.
[0103] Pour renforcer l'étanchéité du moule, la face des parois longitudinales 5 tournée
vers l'intérieur du moule, est revêtue d'une
[0104] feuille 40 d'un matériau souple élastiquement déformable, qui vient se plaquer contre
la rive de la bande 11.
[0105] Les parois latérales sus évoquées sont de forme complémentaire à celle de l'extrémité
de l'escalier.
[0106] De préférence, ces parois latérales sont amovibles pour leur remplacement et sont
portées chacune sur un support 41. Ce support est constitué par une traverse montée
en fixation sur la rive supérieure des parois longitudinales et par une platine verticale
solidaire de
[0107] la dite traverse. Cette platine s'étend vers le bas, au dessus du moule et reçoit
en fixation la paroi latérale. Cette paroi latérale constitue en fait un écran qui
est disposé transversalement entre les parois longitudinales.
[0108] Le support 41 d'une des parois latérales, de préférence la rière 4, peut être déplacé
le long des parois longitudinales 5 de manière à pouvoir réaliser un escalier au nombre
de marches désiré. Avec ce type d'escalier, il est possible de réaliser un escalier
équipé d'un palier.
[0109] Dans ce but, la bande 11 en partie avant du moule est supportée par un plan incliné
42 d'inclinaison réglable, monté en fixation sur des montants solidaires du bâti.
De plus les parois longitudinales 5 reçoivent chacune en fixation, une joue amovible
43 qui se dispose latéralement au plan incliné 41.
[0110] Il est bien évident que pour mouler le palier, la paroi latérale avant et son support
sont retirés du moule.
[0111] La bande 11 au delà du palier s'enroule sur le rouleau tendeur avant 12.
[0112] Ce rouleau tendeur est supporté par un bâti 44 monté en fixation sur le châssis 1.
[0113] Comme dit précédemment, il est prévu des vérins 14 pour forcer les éléments de moulage
à venir en pression les uns contre les autres. Ces vérins 14 agissent sur les éléments
de moulage extrêmes par l'intermédiaire d'un palonnier.
[0114] Le moule selon l'invention permet la fabrication d'escaliers de différentes dimensions
et est particulièrement étanche. De plus, ce moule peut être utilisé pour la fabrication
des limons. Dans ce but le moule reçoit des écrans verticaux, longitudinaux, dont
la rive inférieure épouse le profil du fond 2 du moule.
[0115] On a précédemment décrit un moule destiné au moulage à plat, mais il est bien évident
que les aménagements précédemment décrits pourraient être utilisés sur un moule pour
le moulage vertical.
[0116] Il va de soi que la présente invention peut recevoir tous aménagements et toutes
variantes sans pour autant sortir du cadre du présent brevet.
1. Moule réglable pour la fabrication d'éléments en béton par exemple des escaliers
comportant un châssis (1) sur lequel est monté un fond (2), une paroi latérale avant,
une paroi latérale arrière (4) et deux parois longitudinales (5), le dit fond étant
constitué par des éléments de moulage (6) juxtaposés agencés chacun en dièdre lequel
dièdre est constitué par une paroi (7) destinée à former la marche et par une paroi
(8) destinée à former la contremarche caractérisé en ce que chaque élément de moulage
(6) est supporté par des chariots (9) montés mobiles sur des rails de guidage (10)
horizontaux, longitudinaux au moule, montés sur le châssis (1) et en ce qu'une bande
souple (11) étanche au béton est tendue par des tendeurs (12) montés à chaque extrémité
du moule et est forcée à recouvrir et à épouser la forme du fond (2) du moule par
enroulement sur des rouleaux (13), montés sous le fond (2) chacun entre deux éléments
(6), et par pincement entre les éléments de moulage lorsque ces derniers sont maintenus
en pression les uns contre les autres par des vérins (14)
2. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce que les rives inférieures
des parois (7) et (8) de chaque élément de moulage se disposent suivant un même plan
horizontal.
3. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce que chaque chariot mobile
(9) est doté de deux jambages (16) et (17) dont un, le jambage (16) est monté fixe
sur le chariot et reçoit en articulation la rive inférieure de la paroi (8) de l'un
des éléments et dont l'autre, le jambage (17), est mobile en pivotement sur le chariot
et reçoit en articulation la rive inférieure de la paroi (7) de l'élément adjacent,
ces dits éléments étant pressés l'un contre l'autre par les rives inférieures sus
évoquées des parois (7) et (8).
4. Moule réglable selon la revendication 3 caractérisé en ce que les jambages (16)
et (17) se présentent sous la forme d'une paroi rectangulaire qui s'étend sous le
fond (2) transversalement à l'axe longitudinal du moule et que chaque jambage est
monté sur plusieurs chariots.
5. Moule réglable selon les revendications 1 et 4 caractérisé en ce que chaque élément
de moulage (6) est soutenu par un jambage (17) monté sur plusieurs chariots (9) lesquels
reçoivent le jambage (16) de soutènement de l'élément (6) postérieur et est soutenu
par un jambage (16) monté sur plusieurs chariots (9) qui reçoivent le jambage (17)
de soutènement de l'élément (6) antérieur de manière à constituer une chaîne de chariot
(9) et d'élément (6).
6. Moule réglable selon la revendication 1 comportant une bande (11), tendue par des
tendeurs (12) caractérisé en ce que ces tendeurs sont constitués par des rouleaux
tendeurs et que la bande est enroulée suivant plusieurs tours sur chacun de ceux-ci.
7. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce que la bande souple (11)
s'applique tout d'abord sur la paroi (7) d'un élément puis sur la paroi (8) de cet
élément, puis s'enroule, sous la rive de cette paroi (8), autour du rouleau (13) et
puis s'applique sur la paroi (7) de l'élément contigu.
8. Moule réglable selon la revendication 7 caractérisé en ce que la bande (11) entre
deux éléments contigus et sous le fond (2) forme une boucle (11A) fermée au niveau
de la rive inférieure de la paroi (8) et de la rive inférieure de la paroi (7), lorsque
ces éléments sont en pression l'un contre l'autre.
9. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce que chaque paroi (7)
ou (8) d'un élément de moulage (6) est constituée en deux tronçons de paroi, un tronçon
contenant (21) et. un tronçon contenu (22) monté en coulissement dans le précédent
suivant la largeur de la paroi, avec chacun desquels coopère un mécanisme d'actionnement
qui force le coulissement du tronçon contenu dans un sens ou dans l'autre de manière
à ajuster la largeur de la paroi.
10. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce que les parois 7 et
8 de chaque élément de moulage sont articulées l'une à l'autre, suivant l'arête du
dièdre qu'elles forment et que l'écartement entre les axes d'articulation de ces parois
aux jambages (16) et (17) est réglable.
11. Moule réglable selon la revendication 10 caractérisé en ce que l'écartement entre
les axes d'articulation des parois (7) et (8) aux jambages (16) et (17) est réglé
par au moins un bras téléscopique (31).
12. Moule réglable selon la revendication 11 caractérisé en ce que les parois (7)
et (8) sont associées à plusieurs bras téléscopiques (31) manoeuvrés simultanément
par une même transmission.
13. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce que la face de chaque
paroi longitudinale, tournée vers l'intérieur du moule est revêtue d'une feuille (40)
d'un matériau souple, élastiquement déformable, qui vient se plaquer contre la rive
des éléments de moulage (6) et contre la rive de la bande (11).
14. Moule réglable selon la revendication 1 pour la fabrication d'un escalier doté
d'un palier caractérisé en ce que la bande (11) en partie avant du moule est montée
sur un plan incliné à inc- linaison réglable monté en fixation sur des montants solidaires du bâti et que les
parois longitudinales (6) reçoivent chacune une joue amovible qui se dispose latéralement
au plan incliné.
15. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'entre chaque élément
de moulage (6) est interposée une pièce de moulage d'angle (15) ou une pièce noyée.
16. Moule réglable selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'au moins une des
parois latérales est portée par un support constitué par une traverse montée en fixation
sur la rive supérieure des parois longitudinales (5) et par une platine verticale
solidaire de la dite traverse, la dite platine recevant en fixation de manière amovible
la paroi latérale, et le dit support étant susceptible d'être déplacé le long des
parois longitudinales (6).