[0001] La présente invention concerne un système de soudage ou de coupage plasma constitué
notamment d'une torche comportant au moins une électrode et une tuyère, des moyens
d'alimentation en gaz de la torche pour alimenter celle-ci en gaz plasmagène, ainsi
que des moyens d'alimentation électrique de la torche pour engendrer, maintenir ou
couper un arc électrique de soudage ou de coupage plasma.
[0002] Il est connu du brevet américain 3
:242.305, un système comportant une torche plasma dans laquelle l'électrode et la tuyère
sont refroidies par un courant de liquide tel que l'eau. Dans cette torche, l'électrode
est mobile par rapport à la tuyère et au contact électrique de celle-ci lorsque la
torche est au repos. lors de la mise sous tension, ceci entraîne une mise sous pression
du liquide de refroidissement par un mécanisme hydraulique qui entraîne la compression
d'un ressort et la séparation de l'électrode et de la tuyère, créant ainsi un arc
électrique et l'amorçage du gaz plasmagène injecté dans la torche lors de la mise
en route de celle-ci. Dans cette torche, le fluide de refroidissement circule aussi
longtemps que ledit système est sous tension, indépendamment de l'alimentation en
gaz.
[0003] Il est connu du brevet français 2.385.483 de réaliser l'amorçage entre l'électrode
et la tuyère par mise en court-circuit de celles-ci, ladite électrode étant vissée
et mise au contact de la tuyère puis dévissée, l'écart entre l'électrode et la tuyère
étant ensuite réglé à la valeur voulue. La torche décrite dans ce brevet comporte
un système de refroidissement à l'aide d'un liquide circulant au niveau de l'électrode
et de la tuyère. Cette circulation du fluide de refroidissement s'effectue lorsque
le système est sous tension.
[0004] Il a été proposé dans le brevet français 2.562.748, une torche comportant une structure
particulièrement bien adaptée à la mise en oeuvre de l'amorçage par court-circuit
entre l'électrode et la tuyère. (on pourra se référer pour plus de détail concernant
ce procédé d'allumage par court-circuit au brevet français 2.556.549. Dans ce procédé,
l'électrode et la tuyère sont montées à débattement axial jusqu'au contact mutuel,
contre l'action d'un moyen élastique de rappel vers une position d'écartement mutuel
maximal correspondant au fonctionnement normal.
[0005] La tuyère est ainsi montée à coulissement libre dans le corps de la torche, de manière
à venir en contact avec l'électrode lorsque la torche est appliquée contre une pièce.
En dégageant la torche, un arc s'allume entre l'électrode et la tuyère, permettant
d'amorcer et maintenir un arc électrique entre ces pièces, ledit arc étant transféré
vers la pièce à découper.
[0006] Lorsque l'arc électrique est coupé, le gaz plasmagène continue à être injecté dans
la torche tant que le système est maintenu sous tension. Ceci permet d'assurer notamment
le refroidissement de la torche après utilisation.
[0007] Le système est peu économique, puisque l'on injecte également du gaz plasmagène en
l'absence d'arc électrique. De plus, il se révèle particulièrement gênant lors de
l'allumage par court-circuit, car il nécessite une force importante pour réaliser
celui-ci. Si la pièce à couper est mince et en porte-à-faux, l'allumage devient très
difficile.
[0008] Le système selon l'invention permet d'éviter cet inconvénient. Dans ce but, il comporte
des moyens de temporisation reliés, d'une part, aux moyens d'alimentation électrique
de la torche et d'autre part, aux moyens d'alimentation en gaz de la torche, lesdits
moyens de temporisation étant sensibles à la coupure de l'arc électrique de la torche
et commandant la fermeture des moyens d'alimentation en gaz de la torche après un
intervalle de temps prédéterminé suivant la coupure de l'arc électrique, de manière
à assurer un refroidissement de la torche pendant ledit intervalle de temps.
[0009] Selon une variante de réalisation, lesdits moyens de temporisation comportent des
moyens de réglage de l'intervalle de temps prédéterminé.
[0010] De préférence, le système selon l'invention est caractérisé en ce que les moyens
d'alimentation en gaz comportent notamment une première électrovanne dont l'ouverture
ou la fermeture commande le passage du gaz plasmagène, le circuit électrique de commande
de ladite électrovanne étant connecté aux moyens d'alimentation électrique par l'intermédiaire
des moyens de temporisation.
[0011] Une telle solution est entièrement satisfaisante lorsque, en particulier, sont prévus
des moyens du type ressort destinés à maintenir l'électrode et la tuyère à distance
l'une de l'autre, de manière à éviter un contact intempestif entre-elles lorsque l'arrivée
de gaz plasmagène est coupée après cette période de temporisation.
[0012] Toutefois, lorsque le maintien à distance de l'électrode et de la tuyère est assuré
par le débit du gaz plasmagène lui-même, celui-ci plaque la tuyère sur son siège dans
le corps de torche : la coupure du flux de gaz plasmagène fait apparaître un nouveau
problème. La tuyère, qui est mobile dans le corps de torche peut, par exemple, sous
l'effet du poids de la torche, coulisser dans son logement et venir démarrer intempestivement
le processus d'allumage de l'arc, sans action délibérée de l'opérateur.
[0013] Pour résoudre simultanément les deux problèmes ainsi posés, l'invention prévoit que
les moyens d'alimentation en gaz comportent notamment une seconde électrovanne à deux
débits, dont le circuit électrique de ccmnande est connecté aux moyens d'alimentation
électrique, le premier débit correspondant aux phases pour engendrer et maintenir
l'arc électrique, le second débit, plus faible que le premier, correspondant à la
phase dans laquelle l'arc électrique est coupé tandis que l'installation est toujours
sous tension, ce second débit ayant une valeur suffisante pour maintenir la tuyère
et l'électrode à distance l'une de l'autre, quelle que soit la position de la torche.
[0014] Ainsi, dans cette seconde variante de réalisation de l'invention, la coupure de l'arc
électrique plasma engendre le passage du débit normal au débit faible de la seconde
électrovanne, ce faible débit permettant à la fois de refroidir l'électrode et la
tuyère, d'une part, et de maintenir la tuyère sur son siège à distance de l'électrode,
d'autre part.
[0015] Selon une variante de cette seconde réalisation de l'invention, particulièrement
applicable dans le cas ou le second débit (faible) de la seconde électrovanne n'est
pas suffisant pour refroidir correctement l'électrode et la tuyère, il est prévu que
les moyens de temporisation sont insérés entre le circuit de commande de la seconde
électrovanne et les moyens d'alimentation électrique, les moyens d'alimentation en
gaz étant toujours ouverts lorsque le système est sous tension, de manière à assurer
le refroidissement de la torche à l'aide du premier débit de gaz de la seconde électrovanne,
lorsque l'arc électrique est coupé, puis à maintenir ensuite l'écartement entre l'électrode
et la tuyère à l'aide du second débit de la seconde électrovanne.
[0016] Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, on utilisera à la fois la première
électrovanne sans temporisation, et la seconde électrovanne, à fuite calibrée, munie
d'une temporisation, ces deux électrovannes étant connectées en série dans les circuits
d'alimentation en gaz plasmagène, entre la source de gaz et la torche plasma.
[0017] Il est à noter que lors de l'utilisation d'une temporisation sur la première électrovanne,
ou lors de l'utilisation de la seconde électrovanne, munie d'une temporisation, l'utilisateur
peut souhaiter réactiver la torche également pendant la durée de la temporisation,
au cours de laquelle le débit de gaz est identique au débit de gaz de la torche pendant
la phase de soudage ou de coupage. Toutefois, la force à exercer sur la torche pour
provoquer le court-circuit est nettement plus importante que lors d'un départ sans
débit de gaz ou à faible niveau de gaz. On constate alors que l'allumage de la torche
est très difficile, en particulier sur une plaque mince, en porte-à-faux.
[0018] D'une manière générale, deux problèmes se posent lors de l'utilisation d'une torche
de ce type, après une opération précédente de coupe :
- Lorsque la durée de l'opération de coupe précédente a été brève ou lorsque l'utilisateur
a des difficultés pour réaliser correctement l'amorçage de la torche, il n'y a pas
eu d'augmentation importante de la température de la torche. L'utilisateur doit donc
pouvoir recommencer immédiatement un nouvel amorçage de la torche et une nouvelle
opération de coupe s'il le désire.
-Lorsque la durée de l'opération de coupe précédente a été, au contraire, beaucoup
plus longue, il s'avère généralement nécessaire de refroidir la torche avant de recommencer
une nouvelle opération de coupe, afin d'éviter la détériotation de celle-ci.
[0019] Afin de résoudre simultanément ces deux problèmes, l'invention prévoit, selon un
mode préférentiel de réalisation, deux alternatives :
La première, dans laquelle la temporisation a une double durée, l'une courte (ou nulle)
correspondant à une courte utilisation de la torche, l'autre longue, correspondant
à une utilisation plus longue de la torche. Ces durées sont déterminées en fonction
du matériel et de son utilisation.
[0020] La seconde, dans laquelle la temporisation varie continûment en fonction de la durée
d'utilisation de la torche, jusqu'à un seuil maximum, quelle que soit cette durée
d'utilisation. De préférence, cette tenporisation aura une durée nulle lorsque la
durée de l'étape de coupe précédente est inférieure à une valeur prédéterminée. Au
delà d'une certaine durée d'utilisation de la torche, la durée de cette temporisation
sera une fonction de la durée de coupe précédente, sans pouvoir excéder une valeur
maximale définie expérimentalement en fonction de la structure et des matériaux utilisés
dans cette torche. Cette durée maximale est celle qui permet de ramener la température
de la tuyère à une valeur de l'ordre de la température ambiante, pour le débit de
gaz utilisé avec cette torche. La fonction qui définit la durée de la température
sera de préférence une fonction du type exponentiel ;
[0021] Dans les deux alternatives précédentes, le circuit électrique correspondant utilisera
de préférence la charge et/ou la décharge d'un condensateur, déclenchée par le début
de l'opération de coupage, pour déterminer la durée de la temporisation. Les moyens
nécessaires à ces deux alternatives font partie des moyens de réglage de l'intervalle
de temps prédéterminé.
[0022] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation suivants, donnés
à titre non limitatif, conjointement avec les figures qui représentent :
- la figure 1, une vue schématique d'un système suivant l'invention,
- la figure 2, une variante de réalisation du système suivant l'invention,
- la figure 3, une seconde variante de réalisation de l'invention avec une temporisation
variant de manière continue en fonction de la durée de l'étape de coupe précédente,
- la figure 4, une courbe illustrant le fonctionnement de la variante de la figure
3,
- la figure 5, une troisième variante comportant une temporisation à double durée.
[0023] La figure 1 montre un système selon l'invention comportant une torche 1 constituée
d'une électrode 2 et d'une tuyère 3 montée à coulissement dans le corps 4 de torche
(avec isolement par rapport à l'électrode 1). Le système comporte également des moyens
d'alimentation en gaz G.M. de la torche, des moyens d'alimentation électriques E.C.M.
de la torche ainsi que des moyens de temporisation C.G.M., reliés d'une part aux moyens
d'alimentation G.M. en gaz et d'autre part aux moyens d'alimentation électrique E.C.M.
de la torche. La torche 1 est ici représentée à faible distance d'une pièce à souder
ou à couper 7. La source électrique d'alimentation de la torche 1 est un transformateur
10 dont le primaire 11 est raccordé, par deux conducteurs 12 et 13, à un réseau d'alimentation
14 via un interrupteur à commande automatique 15, qui peut d'ailleurs être placé en
aval du transformateur 10. Un secondaire 16 alimente un pont redresseur 17 dont une
borne négative 18 est branchée à l'électrode 2 de la torche 1 via un conducteur 19,
tandis qu'une borne positive 20 est raccordée, par un conducteur 21, à une borne 22
d'une inductance 23 dont l'autre borne 24 est raccordée par un conducteur 25 à la
pièce à traiter 7. Un circuit auxiliaire de commande 30 incorpore un transformateur
très basse tension de sécurité 31 dont le primaire 32 est branché, via un interrupteur
manuel 34, au réseau 14, en amont de l'interrupteur 15. Aux bornes du secondaire 33
du transformateur 31 sont branchés, en parallèle :
- une lampe 40 d'indication de mise sous tension du circuit auxiliaire de commande
30,
- un circuit de commande 41 comprenant un enroulement de commande 42 de l'interrupteur
principal 15 en série avec un contact de relais 43,
- un bobinage d'excitation 44 d'une électrovanne Vi, connectée en série avec un dispositif de tenporisation 86 du type pneumatique électro-mécanique
(bi-lame, etc...) ou électronique (bascule monostable déclenchée par la coupure de
l'arc). Cet ensemble (44 et 86) forme ici les moyens de temporisation C.G.M.. Le dispositif
de temporisation 86 est un dispositif qui se ferme lorsque sa bobine de commande 142
est excitée. Lorsque la bobine 142 n'est plus excitée, le dispositif 86 s'ouvre après
un intervalle de temps prédéterminé.
[0024] Une borne 45 du secondaire 33 du transformateur 31 est également raccordée à la pièce
7 par un circuit incorporant en série un contact thermique 46, à ouverture en cas
d'élévation anormale de température, placé dans les bobinages du transformateur principal
10, un contact 47 à fermeture sous l'effet d'une pression gazeuse, placé dans le conduit
d'alimentation en gaz de la torche, un enroulement d'excitation 48, associé à une
impédance 49 (condensateur 50 et résistance 51 en parallèle), cet enroulement 48 commandant,
à l'état excité, la fermeture du contact 43, le tout étant branché, par une diode
52, à la borne 24 de l'inductance 23, tandis que la borne négative 18 est branchée,
par une diode 53, à l'autre borne du secondaire 33 du transformateur 31. D'autre part,
la borne 22 de l'inductance 23 est raccordée par un conducteur 55 à résistance 56
à la borne 45 du secondaire 33 du transformateur 31.
[0025] L'électrovanne V
1 constitue avec le conduit d'alimentation en gaz (et le robinet d'alimentation général
en gaz, non représenté) les moyens d'alimentation en gaz G.M.
[0026] Le fonctionnement de l'installation est le suivant :
l'opérateur ferme l'interrupteur 34 du circuit auxiliaire 30 et ouvre le robinet d'alimentation
général en gaz plasmagène, ce qui a pour effet de mettre sous tension le transformateur
très basse tension 31 et d'allumer la lampe témoin 40. L'interrupteur principal 15
est encore en position d'ouverture.
[0027] La formation de l'arc est assurée par la venue en contact mutuel de l'électrode 2,
de la tuyère 3 et de la pièce 7. Le circuit auxiliaire 30 alimente, à partir du transformateur
31, l'enroulement 48 qui est excité, via les contacts de sécurité 46 et 47 et le court-circuit
2-3-7, ce qui provoque la fermeture du contact 43 du relais 48, donc l'excitation
des enroulements 42 et 142, provoquant la fermeture du contact 15 d'alimentation du
transformateur principal 10, ainsi que la fermeture du contact 86, de sorte que le
gaz plasmagène parvient et s'écoule dans la torche par les passages 500 et 501. L'écartement
de l'électrode 2 de la tuyère 3 forme l'arc de soudage ou coupage entre électrode
2 et pièce 7 et établit ainsi le courant de soudage ou coupage.
[0028] Le maintien de l'excitation de l'enroulement 48 est assuré par la tension aux bornes
22-24 de l'inductance 23, qui dépend de l'existence du courant de soudage ou coupage,
cette tension assurant l'alimentation de l'enroulement 48 via le conducteur 55, la
résistance 56, les contacts de sécurité 46, 47 et l'élément unidirectionnel 52. Dès
l'extinction de l'arc de soudage provoquée par l'opérateur, l'enroulement 48 n'est
plus excité, le contact 43 s'ouvre, l'enroulement 42 est également désexcité ouvrant
le contact 15. Simultanément, l'enroulement 142 est également désexcité provoquant
la mise au repos temporisée du relais 86 et la fermeture de l'électrovanne V
1 dont l'enroulement 44 n'est plus alimenté. Généralement, la durée de la temporisation
à la fermeture de V
I varie entre 5 et 15 secondes. Cet intervalle se détermine expérimentalement en fonction
des caractéristiques de la torche et de son utilisation.
[0029] On note que l'arrêt de l'installation est obtenu, en outre, et indépendamment de
l'opérateur, si la pression de gaz fait défaut (ouverture du contact 47) ou si le
transformateur 10 s'échauffe anormalement (ouverture du contact 46). Un circuit de
contrôle (lampe 60 et élément unidirectionnel 61) signale de façon optique l'état
correct de l'alimentation gazeuse et le non-échauffement du transformateur 10. En
outre, une lanpe 62 branchée en série avec un élément unidirectionnel 63 signale optiquement
le bon état de l'enroulement 42 et de son contact 15. De préférence, la lampe 62 est
en série avec un interrupteur à bilame 64, de sorte qu'en fonctionnement normal cette
lampe 62 s'éclaire faiblement et s'éteint lors d'un arrêt de fonctionnement. Au contraire,
la lampe 62 se mettra à clignoter au cas où l'enroulement 42 ou le contact 15 sont
défectueux, du fait de l'existence d'une tension à vide élevée aux bornes du secondaire
16 du transformateur 10. De préférence, on place un appareil sonore 65 en parallèle
sur la lampe 62.
[0030] La figure 2 représente une variante de réalisation du système de la figure 1, variante
dans laquelle les mêmes éléments que ceux de la figure 1 portent les mêmes références.
L'enroulement 44 dans cette variante fait partie du circuit auxiliaire de commande
30.
[0031] Les moyens de temporisation C.G.M. sont constitués ici d'une électrovanne V
2 à double débit commandée par l'enroulement 84, reliés en série avec un interrupteur
temporisé 85. Les extrémités de l'enroulement 84 et de l'interrupteur temporisé 85,
non reliées entre-elles, sont reliées en parallèles sur l'enroulement 44 et aux bornes
du secondaire du transformateur 31.
[0032] Le premier débit de l'électrovanne V
2 correspond au débit normal de l'appareil, ce débit étant au moins égal au débit de
l'électrovanne V
1. Le second débit del'électrovanne V
2 est faible, comparé au premier et permet d'engendrer une fuite calibrée de gaz. Cette
fuite calibrée de gaz a une valeur suffisante pour permettre de maintenir à distance
la tuyère et l'électrode, c'est-à-dire maintenir la tuyère mobile en appui sur son
siège dans le corps de torche 1. Suivant la structure de la torche, on détermine expérimentalement
la valeur de ce second débit et l'on choisit ou l'on règle la vanne V
2 de manière à obtenir ledit débit dans sa seconde position.
[0033] Le fonctionnement du système selon la figure 2 est en tout point identique à celui
de la figure 1 si ne n'est au niveau des moyens de temporisation C.G.M. :
Lorsque l'opérateur ferme l'interrupteur 34 du circuit auxiliaire 30, ceci a pour
effet de mettre sous tension le transformateur très basse tension 31, d'allumer la
lampe témoin 40 et d'exciter l'enroulement 44 de l'électrovanne V1, ce qui ouvre celle-ci. L'électrovanne V2 est fermée, en position de fuite calibrée, autorisant le second débit de gaz plasmagène
dans la torche 1.
[0034] La formation de l'arc de soudage ou de coupage s'effectue de la même manière que
précédemment. L'amorçage de l'arc provoque l'ouverture de V
2 dans sa position de premier débit. Dès l'extinction de l'arc provoquée par l'opérateur
(annulation du courant d'arc), l'enroulement 48 est désexcité, le contact 43 s'ouvre,
ce qui désexcite également les enroulements 42 et 142. Le contact 15 s'ouvre, tandis
que l'interrupteur temporisé 85 s'ouvre également, après un intervalle de temps prédéterminé,
provoquant le basculement de l'électrovanne V
2, de sa position de premier débit dans sa position de second débit ou fuite calibrée.
Pendant l'intervalle de temps prédéterminé le débit de gaz plasmagène est maintenu
à sa valeur maximale, ce qui permet d'assurer le refroidissement rapide de la torche.
La variante décrite sur cette figure 2 correspond donc à une temporisation fixe prédéterminée
du relais 85.
[0035] Bien entendu, on peut dans cet exmple, supprimer l'électrovanne V
1 et son enroulement 44, celle-ci n'ayant qu'une fonction de vanne électrique d'alimentation
en gaz plasmagène.
[0036] Selon une variante de l'invention particulièrement applicable lorsque le flux de
gaz nécessaire au refroidissement n'est pas très important, on peut également supprimer
l'enroulement 142 et l'interrupteur temporisé 85 dans le circuit de temporisation
C.G.M. de la figure 2. De cette manière, lorsque l'opérateur provoque l'extinction
de l'arc de soudage, ceci engendre, par l'intermédiaire de l'enroulement 84, un basculement
de l'électrovanne V
2 dans sa position de faible débit, celui-ci étant alors suffisant d'une part pour
maintenir la tuyère sur son siège, à distance de l'électrode, et d'autre part pour
refroidir l'électrode et/ou la tuyère de la torche. Dans cette dernière variante,
les moyens de temporisation C.G.M. se réduisent ainsi aux moyens de basculement de
l'électrovanne V
2 de la position de premier débit à la position de second débit.
[0037] De préférence, le second débit (fuite calibrée) sera tel qu'il ne peut permettre,
à la fois la création et le maintien d'un arc plasma ainsi que le refroidissement
suffisant de la torche.
[0038] la figure 3 représente une seconde variante de réalisation du système selon l'invention
comportant une temporisation variant de manière continue en fonction de la durée de
l'étape de coupe précédente. Le circuit représenté sur cette figure 3 est semblable
à celui de la figure 2, à l'exception d'une part, des contacts de l'enroulement 142,
et d'autre part, du circuit 179 permettant la variation de la temporisation.
[0039] Le contact temporisé 85 de la figure 2 a été remplacé par un contact simple 85 ainsi
qu'un second contact 185 en parallèle sur 85. Ce contact 185 est commandé, ainsi qu'on
le verra par la suite, par l'enroulement 242.
[0040] Aux bornes du secondaire 33 du transformateur 31, est connecté le circuit 179, sur
les connexions d'entrée d'un pont redresseur P dont les sorties négative et positive
sont reliées d'une part aux bornes d'un condensateur Cl et d'autre part à la résistance
R1 en série avec la diode Zéner Z1. Aux bornes de la diode Z1, délivrant une tension
stabilisée V de valeur égale à sa tension Zéner, est connectée la première extrémité
du contact 143 dont l'autre extrémité est reliée à la résistance R2, connectée en
série avec le condensateur C2 dont l'armature négative est reliée à la masse. Aux
bornes de cette diode Zl est également connecté un pont diviseur R4-R5 dont le point
milieu (à la tention V
c) est relié à l'entrée négative d'un amplificateur comparateur Al, dont l'entrée positive
est reliée au point commun à la résistance R2 et au condensateur C2 (à la tension
V
A), ce point commun étant également connecté à la masse par l'intermédiaire de la résistance
R3 afin de permettre (lorsque cela est nécessaire) la décharge du condensateur C2.
L'amplificateur comparateur Al est alimenté à la tension V, tandis que la sortie de
Al (à la tension V
B) est reliée par l'intermédiaire d'une résistance R6 à la base d'un transistor Tl
dont l'émetteur est relié à la masse (pole négatif du pont redresseur P). La base
de Tl est également mise à la masse par l' intermédiaire de la résistance R7 . Le
collecteur de Tl est polarisé par l'intermédiaire de l'enroulement 242, qui commande
l'ouverture ou la fermeture du contact 185, une diode Dl étant connectée en parallèle
sur l'enroulement 242, dans le sens conducteur du collecteur vers l'alimentation positive
choisie au point commun de R1 et Cl.
[0041] Le fonctionnement du dispositif illustré sur la figure 3 sera mieux compris à l'aide
de la figure 4 qui représente, sur la courbe située dans la partie haute de la figure,
la variation de la tension V
A en fonction du temps t, et sur la courbe située dans la partie basse de la figure,
la durée à t de la temporisation, en fonction de la durée t de la coupe.
[0042] La mise en route du circuit de coupe est identique à celle décrite sur la figure
2. Lorsque l'enroulement 142 est excité, le contact 85 se ferme ce qui engendre un
"fort debit" de gaz pendant la période de coupe. Jusqu'à l'instant t
o, la tension sur l'entrée négative de l'amplificateur comparateur A1 étant supérieure
à celle présente sur l'entrée positive, le transistor Tl est bloqué et l'enroulement
242 n'est pas excité. L'interrupteur 185 est ouvert. Lorsque l'on arrête l'opération
de coupe , le contact 85 s'ouvre également ce qui se traduit par une désexcitation
de l'enroulement 84, la vanne V2 pàssant immédiatement en position de "faible débit".
[0043] Lorsque la durée de l'opération de coupe est suffisament longue pour devenir supérieur
à t
o, la tension V
A sur l'entrée positive de l'anplificateur comparateur A1 devient supérieure à la tension
fixée par le pont diviseur R4 R5 sur l'entrée négative de A
1. Ceci entraine une tension positive sur la base du transistor Tl qui devient conducteur
: l'enroulement 242 est excité ce qui entraine la fermeture du contact 185. Si l'opération
de coupe est arrêtée à l'instant t
1, l'enroulement 142 est désecxité et le contact 85 s'ouvre. Le contact 143, dont la
fermeture a été commandée par l'excitation de l'enroulement 48 (voir description figure
2), s'ouvre ce qui entraine la décharge du condensateur C2 via la résistance R3. Après
l'intervalle de temps Δ t
1, la tension aux bornes du condensateur C2 redevient égale à V
C, et l'enroulement 242 est désexcité, ce qui engendre alors l'ouverture du contact
185 et la désexcitation de l'enroulement 84 : la vanne V
2, en position de "fort débit" lorsque l'enroulement 84 est excité, passe alors en
position de "faible débit".
[0044] La figure 4 montre en outre que si l'on cesse l'opération de coupe aux instants t
2 ou t
3,..., on obtiendra une temporisation Δ t de durée Δ t
2,Δt
3, .... Lorsque la durée de l'opération de coupe est telle que le condensateur est
complètement chargé (tension V entre les armatures), la durée Δ t de la temporisation
devient sensiblement constante (Δ t
2 sensiblement égal à Δ t
3).
[0045] La figure 5 représente une troisième variante de réalisation du système selon l'invention
comportant une temporisation à double durée. lorsque la durée de l'opération de coupe
à été inférieure à une valeur prédéterminée, la temporisation à une faible durée de
valeur prédéterminée, éventuellement réglable. Cette faible durée est généralement
nulle. Lorsque la durée de l'étape coupe est supérieure à cette valeur prédéterminée
(coupe de longue durée), la temporisation prend une seconde valeur prédéterminée,
eventuellement réglable, plus longue que la précédente. En pratique, toutefois, la
durée de la plus longue des temporisations n'excède pas généralement quelques secondes.
[0046] Le circuit représenté sur la figure 5 est sensiblement identique à celui représenté
sur la figure 4 avec toutefois les différences suivantes : le contact 185 à été remplacé
par un contact temporisé 385, en parallèle sur le contact 185, tandis que l'alimentation
du collecteur Tl via l'enroulement 242 se fait par l'intermédiaire d'un contact 285
dont la fermeture et l'ouverture sont commandées par l'excitation et la désexcitation
de l'enroulement 142, qui commande également la fermeture et l'ouverture du contact
85.
[0047] Le fonctionnement du circuit représenté sur la figure 5 est le suivant : à l'instant
t
0, lorsque débute l'opération de coupe, l'enroulement 142 est excité et le contact
85 se ferme, ce qui entraîne le passage du gaz à fort débit dans V
2. Si l'on arrête la coupe avant l'instant t
1 (voir figure 4) l'enroulement 242 n'est pas excité et le contact 385 reste ouvert.
Comme l'arrêt de la coupe entraîne l'ouverture du contact 85, le fort débit de gaz
est également arrêté et la vanne V
2 est traversée par le "faible débit" de gaz. Il n'y a donc pas de temporisation dans
le cas présent.
[0048] Par contre, si l'opération de coupe est arrêtée au delà de l'instant t
1, il en est tout différemment. A partir de l'instant t
l, le comparateur Al bascule et l'enroulement 242 est excité, puisque le contact 285
s'est fermé à l'instant t
o lorsque l'enroulement 142 a été excité. Si l'on arrête la coupe à l'instant t
3, par exemple (figure 4) l'enroulement 142 est désexcité, ce qui entraîne d'une part,
l'ouverture du contact 85 et d'autre part l'ouverture du contact 285. L'ouverture
de ce dernier entraîne la désexcitation de l'enroulement 242 qui engendre l'ouverture
temporisée du contact 385 . On maintient ainsi un "fort débit" de gaz dans la vanne
V
2 et dans la tuyère après la fin de l'étape de coupe, la durée de ce "fort débit" étant
égale à la valeur de la temporisation de l'interupteur temporisé 385. Came précédemment,
cette valeur n'excède pas, généralement, quelques secondes.
[0049] Bien entendu, l'homme de métier peut, sans sortir du cadre de l'invention, réaliser
les variantes des figures 3 et 5, de diverses manières en utilisant par exemple des
circuits logiques (portes logiques, compteurs, etc...) travaillant avec des signaux
numériques déclenchés par le début et la fin des opérations de coupe, ou des relais
temporisés (en particulier pour la variante de la figure 5). On peut en particulier,
en utilisant des circuits logiques numériques, modifier la courbe Δ t = f (t) (exemple
: fig.4) de manière à lui donner la forme voulue, selon une fonction linéaire, polynômiale,
etc.... Le but de la temporisation variable est de fournir une durée de refroidissement
qui soit directement fonction de la température de la torche après l'opération de
coupe précédente. Pour cela, on peut relever expérimentalement la courbe d'échauffement
de la torche (en un point déterminé de celle-ci, par exemple à proximité de l'électrode)
en fonction de la durée de coupe et reproduire sensiblement la même courbe pour la
temporisation variable.
[0050] Bien qu'il soit possible d'utiliser deux gaz différents pour engendrer les deux débits
différents, avec deux circuits d'alimentation séparés, arrivant sur l'électrnvanne
V
2, chaque circuit étant commandé en synchronisation avec la commutation de la vanne
du premier au second débit et vice-versa, il sera généralement plus simple d'utiliser
le même gaz pour les deux débits.
1. - Système de soudage ou de coupage plasma constitué notamment d'une torche comportant
au moins une électrode (2) et une tuyère (3), des moyens d'alimentation en gaz (G.M.)
de la torche pour alimenter celle-ci en gaz plasmagène ainsi que des moyens d'alimentation
électriques (E.C.M. ) de la torche pour engendrer, maintenir ou couper un arc électrique
de soudage ou de coupage plasma, caractérisé en ce que l'électrode (2) et la tuyère
(3) sont montées à débattement axial jusqu'au contact mutuel contre l'action d'un
moyen élastique de rappel vers une position d'écartement mutuel maximal correspondant
au fonctionnement normal et en ce qu'il comporte des moyens de temporisation (C.G.M.)
reliés, d'une part, aux moyens d'alimentation électrique (E.C.M.) de la torche, et
d'autre part, aux moyens d'alimentation en gaz (G.M.) de la torche, lesdits moyens
de temporisation étant sensibles à la coupure de l'arc électrique de la torche et
ccmnandant la fermeture des moyens d'alimentation en gaz (G.M.) de la torche après
un intervalle de temps prédéterminé suivant la coupure de l'arc électrique, de manière
à assurer le refroidissement de la torche pendant ledit intervalle de temps.
2. - Système de soudage ou de coupage plasma selon la revendication 1, caractérisé
en ce que lesdits moyens de temporisation (C.G.M.) comportent des moyens de réglage
de l'intervalle de temps prédéterminé.
3. - Système selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de réglage
de l'intervalle de temps prédéterminé sont tels que la temporisation est fonction
de la durée de la coupe précédente.
4. - Système de soudage ou de coupage plasma selon l'une des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce que les moyens d'alimentation en gaz (G.M.) comportent notamment
une première électrovanne (V1) dont l'ouverture ou la fermeture commande le passage du gaz plasmagène le circuit
électrique de commande (44) de ladite électrovanne (V1) étant connecté aux moyens d'alimentation électrique (E.C.M.) par l'intermédiaire
des moyens de temporisation (C.G.M.).
5. - Système de soudage ou de coupage plasma selon l'une des revendications 1 à 4
dans lequel le moyen élastique de rappel est le débit de gaz plasmagène dans la tuyère,
caractérisé en ce que les moyens d'alimentation en gaz (G.M.) comportent notamment
une seconde électrovanne (V2), à deux débits, dont le circuit électrique de commande
(84) est connecté aux moyens d'alimentation électrique (E.C.M.), le premier débit
correspondant aux phases pour engendrer et maintenir l'arc électrique, le second débit
plus faible que le premier, correspondant à la phase dans laquelle l'arc électrique
est coupé tandis que le système est toujours sous tension, ce second débit ayant une
valeur suffisante pour maintenir la tuyère (3) et l'électrode (2) à distance l'une
de l'autre quelle que soit la position de la torche (1).
6 Système selon l'une des revendications 2 à 5, caractértisé en ce que les moyens
de réglage de l'intervalle de temps prédéterminé comportent des moyens pour mesurer
la durée de l'opération de coupe, des moyens pour comparer cette durée à une valeur
prédéterminée et des moyens pour commander la coupure de l'alimentation en gaz de
coupe à fort débit dès que cesse l'opération de coupe lorsque la durée de l'opération
de coupe est inférieure à ladite valeur prédéterminée.
7. Système selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de réglage de
l'intervalle de temps prédéterminé comportent, en outre, des moyens qui commandent
la coupure de l'alimentation à fort débit en gaz après un intervalle de temps prédéterminé
suivant la fin de l'opération de coupe lorsque la durée de l'opération de coupe précédente
est supérieure ou égale à ladite valeur prédéterminée.
8. Système selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de réglage de
l'intervalle de temps prédéterminé comportent, en outre, des moyens qui commandent
la coupure de l'alimentation en gaz à fort débit après un intervalle de temps suivant
la fin de l'opération de coupe fonction de la durée de celle-ci.
9. Système selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la durée de
la temporisation est fonction de la température de la torche à la fin de l'opération
de coupe.