[0001] Le procédé et le dispositif qui font l'objet de l'invention concernent la réalisation
de gorges sur la paroi de révolution d'un corps creux, sans enlèvement de matière.
[0002] Ils concernent plus particulièrement la réalisation de gorges en forme de filets
hélicoïdaux sur la paroi de révolution de tubes en matériaux ductiles tels que des
métaux ou alliages.
[0003] On indique ci-après des moyens connus permettant de réaliser de telles gorges ou
filets hélicoïdaux.
[0004] La figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif connu de formage par molette
d'une gorge hélicoïdale.
[0005] Cette figure représente de façon schématique, en perspective, un dispositif existant.
[0006] Ce dispositif comporte une molette (1) montée libre en rotation sur un axe (Xo) qui
roule de façon continue sur la paroi extérieure d'un tube (2) lequel est entraîné
en rotation autour de son axe (X
l). L'axe (Xo) est perpendiculaire au rayon (3) du tube (2) passant par la zone d'intersection
(4) entre le bord (5) de la molette (1) et la paroi du tube (2). Cet axe (Xo) est
incliné d'un angle (X1) par rapport à une droite sécante parallèle à l'axe (X
1). Il est ainsi possible de réaliser sur la paroi de révolution du tube (2) un filet
hélicoIdal (6) par un mouvement relatif de translation de ce tube (2) le long de son
axe (X
l) par rapport à la molette (1), combiné avec son mouvement de rotation autour de ce
même axe.
[0007] La profondeur voulue du filet (6) est obtenue en exerçant sur la molette (1) une
pression suffisante pour que son bord (5) pénètre dans la paroi du tube (2) à la profondeur
désirée. Cette pression dépend des dimensions du tube (2) et de la molette (1), ainsi
que de la profondeur du filet (6) à réaliser. Dans le cas de tubes dont l'épaisseur
de paroi est relativement faible on constate que, au lieu d'obtenir un déplacement
de matière limité à la zone d'intersection (4) et à son voisinage immédiat, il se
produit une déformation d'ensemble du tube, élastique, ou même permanente qui rend
inapplicable le procédé.
[0008] Afin de réduire la pression exercée localement sur le tube on peut utiliser plusieurs
molettes qui roulent de façon continue sur le tube, en parcourant une même gorge,
ou filet hélicoldal, et sont réparties également autour de la périphérie du tube.
En exerçant sur chacune de ces molettes, par l'intermédiaire de son axe, une pression
relativement limitée, on peut obtenir, sans déformation notable de la paroi du tube,
la formation d'une gorge ou d'un filet de profondeur supérieure à ce qu'il aurait
été possible de réaliser en appliquant la même pression sur une seule molette. Le
sillon creusé par la première molette est approfondi au passage de chacune des molettes
suivantes. De plus la répartition des molettes autour du tube permet d'équilibrer
les efforts.
[0009] Cependant dans un grand nombre de cas un tel procédé ne peut être appliqué car les
tubes sont trop minces pour supporter sans déformation importante la pression des
molettes.
[0010] L'utilisation d'un mandrin intérieur ne permet pas non plus de résoudre le problème
car on observe alors un gonflement du tube qui modifie ses dimensions et en particulier
celles du filet ou de la gorge qu'on se propose de réaliser.
[0011] Le brevet FR 1 551 913 décrit un procédé de formage d'objets métalliques à partir
de billettes ou d'ébauches (page 1, colonne de droite, lignes 1 à 10) qui consiste
à faire tourner une série de petits galets de travail en continu, l'un après l'autre
suivant une orbite, à monter une ébauche de manière que sa zone superficielle coupe
l'orbite et soit frappée à tour de rôle par les galets, dans une succession ininterrompue,
pour que le métal de la zone superficielle subisse une déformation plastique en épousant
le contour des galets. Il est essentiel que ces galets soient supportés par des galets
d'appui ou organes fixes dans leur zone d'action. Les figures 1 et 4 de ce brevet
représentent une ébauche cylindrique autour de laquelle on forme une rainure hélicoidale
au moyen de petits galets (12), montés en rotation sur des axes, axes qui sont répartis
sur le pourtour d'une cage circulaire (10) rotative. Ces galets sont supportés par
un galet central (16) contre lequel ils prennent appui. On peut aussi, comme le montre
la figure 2 faire appel à une cage articulée sous forme d'une chaîne (10), munie de
galets (22), qui effectue un parcours en circuit fermé suivant une orbite elliptique
en prenant appui sur un support central (20) contre lequel les galets (22) prennent
appui. Les galets de travail (12) sont eux aussi reliés à la chaine et en appui sur
les galets (22). La chaîne est entrainée par un mécanisme approprié. On peut ainsi
réaliser des rainures rectilignes sur une certaine longueur comme le montre la figure
2 selon laquelle le support central comporte deux grandes faces rectilignes raccordées
par des petits côtés arrondis. On peut ainsi former une denture sur le pourtour d'une
roue. Bien que ce document ne décrive que le formage de pièces pleines, la possibilité
de former également des ébauches creuses est indiquée sans autres détails.
[0012] Des essais ont montré qu'il est possible d'utiliser de petits galets de formage,
analogues à ceux qui viennent d'être décrits, pour former des gorges annulaires ou
hélicoïdales sur la paroi cylirdrique de révolution de corps creux, tels que des tubes,
en montant ces galets sur au moins une cage rotative qui les entraine en rotation
autour de son axe. Ces galets frappent successivement la paroi du corps creux qui
est elle-même entraînée en rotation autour de son axe. On réalise ainsi une gorge
annulaire. En déplaçant simultanément le corps creux le long de son axe on obtient
une gorge hélicoïdale. La demande de brevet français n° 8501330, sur la priorité de
laquelle la présente demande est basée, décrit un tel mode de réalisation de gorges
sur la paroi de corps creux.
[0013] On a cependant constaté au cours d'essais que l'utilisation d'une série de petits
galets ou molettes de travail, suivant l'enseignement du FR 1 551 913, présentant
un faible diamètre par rapport aux dimensions de l'orbite ou parcours fermé suivant
lequel ils se déplacent, présente de sérieux inconvénients. En effet si le faible
diamètre des galets réduit la contrainte exercée sur la paroi du corps creux, il nuit
à la précision des gorges et des flancs de celles-ci. On constate aussi que la trajectoire
circulaire parcourue par des molettes de petites dimensions par rapport au diamètre
de cette trajectoire, telles que celles représentées à la figure 6 de la demande prioritaire,
a l'inconvénient d'être cause d'une succession de chocs exercés par chaque molette
à l'instant où elle entre en contact avec la paroi du corps creux. Ces chocs créent
des défauts locaux et en particulier des arrachements et des replis qu'il est, dans
bien des cas, impossible d'éliminer ou d'atténuer. Ils sont aussi une cause de - vibrations,
lesquelles nuisent aussi à la qualité et à la précision du profil des gorges réalisées.
[0014] Les essais ont en particulier montré que le procédé et le dispositif décrits dans
le FR 1 551 913 ne permettent pas de réaliser sur la paroi de révolution d'un corps
creux des gorges ou filets hélicoldaux d'une qualité suffisante pour permettre l'assemblage
dans de bonnes conditions de tubes ainsi filetés à leurs extrémités.
[0015] Ces essais ont montré aussi qu'il n'est pas possible de réaliser de telles gorges
ou de tels filets sur des parois de révolution non cylindrique de corps creux.
[0016] On a recherché la possibilité de mettre au point un procédé et un dispositif pour
sa mise en oeuvre qui permettent de réaliser des gorges annulaires ou hélicoïdales
de grande précision, exemptes de défauts locaux. On a recherché aussi la possibilité
de réaliser de telles gorges dans des parois de corps creux relativement minces sans
déformation notable en dehors de la région à proximité immédiate de la gorge. On a
recherché enfin la possibilité de développer un procédé permettant de réaliser de
telles gorges ou de tels filets sur la paroi de révolution de corps creux de forme
non cylindrique, afin de pouvoir en particulier adapter le procédé à la réalisation
de filets hélicoldaux sur des extrémités coniques de tubes en vue d'obtenir des assemblages
vissés à filetages coniques de qualité satisfaisante.
[0017] Le procédé et le dispositif suivant l'invention permettent de résoudre ces problèmes
de façon particulièrement efficace.
[0018] Le procédé suivant l'invention consiste à former, sans enlèvement de matière, au
moins une gorge, sur la paroi de révolution d'un corps creux constitué d'un matériau
ductile ou plastique. Dans ce procédé on met en oeuvre au moins une molette de révolution,
comportant au moins un bord de formage, montée libre en rotation sur un axe. Cet axe
se déplace parallèlement à lui-même de façon que son point d'intersection avec un
plan perpendiculaire effectue de façon cyclique un parcours qui lui est réservé suivant
une courbe fermée déterminée, ledit parcours n'étant suivi par aucune autre molette..
La courbe-enveloppe du parcours d'au moins un bord de formage de la molette comporte
une zone d'intersection avec la paroi de révolution, zone qui se déplace de façon
relative autour de cette paroi.
[0019] La molette comporte au moins un bord de formage dont le plus grand diamètre est supérieur
à la longueur de la diagonale de la courbe fermée déterminée dont le prolongement
coupe la zone d'intersection en son milieu ainsi que l'axe du corps creux. Si la courbe
fermée déterminée est une circonférence le diamètre de celle-ci est donc inférieur
à celui de la molette. De façon avantageuse la courbe fermée déterminée a une forme
allongée. Elle est de préférence orientée de façon que la diagonale de cette courbe
dont le prolongement coupe la zone d'intersection en son milieu ainsi que l'axe de
la paroi de révolution du corps creux, soit sensiblement perpendiculaire à la plus
longue diagonale de cette courbe fermée déterminée.
[0020] On réalise une gorge hélicoldale sur la paroi de révolution du corps creux par un
mouvement relatif de translation de cette paroi de révolution le long de son axe par
rapport à la zone d'intersection associé à un mouvement de rotation de ladite paroi.
[0021] Avantageusement le plan de la courbe-enveloppe du parcours du bord de formage de
la molette peut être orienté autour d'un axe contenu dans ce plan et coupant à la
fois l'axe de la paroi de révolution et la zone d'intersection.
[0022] De préférence, lorsqu'on forme une gorge hélicoïdale on oriente le plan de la courbe-enveloppe
de façon que, dans la zone d'intersection il soit parallèle à une tangente à la gorge
hélicoldale en cours de réalisation.
[0023] Avantageusement on met en oeuvre plusieurs molettes réparties autour de l'axe de
la paroi de révolution du corps creux de façon que les courbes-enveloppes de leurs
bords de formage présentent avec la paroi de révolution des zones d'intersection différentes
réparties autour de cette paroi de révolution. Avantageusement également lorsqu'au
moins deux molettes sont mises en oeuvre pour réaliser une même gorge dans une paroi
de révolution, les courbes-enveloppes de leurs bords de formage présentent, dans leurs
zones d'intersection avec cette paroi, des profondeurs de pénétration différentes.
[0024] Lorsqu'on réalise une gorge hélicoïdale sur une paroi de révolution non cylindrique
d'un corps creux, on fait varier la distance entre l'axe de cette paroi de révolution
et au moins une courbe-enveloppe correspondant au parcours du bord de formage d'une
molette de façon à contrôler la profondeur de la zone d'intersection.
[0025] De préférence pour un observateur placé dans le prolongement de l'axe de la paroi
de révolution du corps creux le sens de rotation de cette paroi de révolution et le
sens de parcours d'une courbe fermée déterminée par l'axe de la molette correspondante
sont les mêmes.
[0026] De façon avantageuse on met en oeuvre, en combinaison avec au moins une molette de
formage, une molette de lissage dont l'axe est maintenu à distance sensiblement constante
de la paroi de révolution et dont le bord roule dans une gorge déjà formée par la
molette de formage, en exerçant de façon continue une pression sur le fond et les
parois latérales de cette gorge.
[0027] Le procédé suivant l'invention s'applique en particulier à la réalisation de gorges,
en forme de filets hélicoidaux, sur la paroi d'extrémité de tubes métalliques, cylindriques
ou coniques, afin de réaliser des assemblages vissés de bonne qualité par exemple
au moyen de raccords filetés femelles.
[0028] L'invention concerne aussi un dispositif de formage de gorges sans enlèvement de
matière, sur la paroi de révolution d'un corps creux en un matériau ductile ou plastique
au moyen d'au moins une molette de révolution, montée libre en rotation sur un axe
et pourvue d'au moins un bord de formage. Ce dispositif comporte un support rotatif
autour d'un axe, relié à un premier moyen d'entrainement en rotation, et muni de moyens
de préhension permettant de saisir un corps creux, comportant une paroi de révolution,
de façon que l'axe de cette paroi coincide avec l'axe de rotation du support. Ce dispositif
comporte également au moins un porte-molette rigide sur lequel est montée une seule
molette libre en rotation sur un axe solidaire de ce porte-molette. Un deuxième moyen
d'entrainement déplace de façon cyclique ce porte-molette de façon que l'axe de molette
se déplace parallèlement à lui-méme et que son point d'intersection avec un plan perpendiculaire
parcoure de façon cyclique une courbe fermée déterminée, un moyen de réglage permettant
de faire varier la distance entre porte-molette et paroi de révolution, de façon que
la courbe-enveloppe du déplacement cyclique d'au moins un bord de formage de la molette
comporte une zone d'intersection avec cette paroi de révolution.
[0029] La molette comporte au moins un bord de formage dont le plus grand diamètre est supérieur
à la longueur d'une diagonale de la courbe fermée déterminée dont le prolongement
coupe la zone d'intersection en son milieu ainsi que l'axe de la paroi de révolution
du corps creux.
[0030] Le dispositif comporte avantageusement un troisième moyen d'entrai- nement qui permet
une translation relative de la paroi de révolution du corps creux le long de son axe
par rapport à au moins une molette de formage montée sur le porte-molette qui lui
correspond.
[0031] Avantageusement au moins un porte-molette est orientable autour d'un axe qui se trouve
dans le plan de la courbe-enveloppe du parcours molette unique qui correspond à ce
porte-molette. Cet axe coupe à la fois l'axe de la paroi de révolution et la zone
d'intersection entre cette paroi de révolution et cette courbe-enveloppe.
[0032] De façon avantageuse le déplacement du porte-molette est réalisé de façon que la
courbe fermée déterminée ait une forme allongée. Elle est alors de préférence orientée
de façon telle qu'une diagonale située dans son plan, dont le prolongement coupe la
zone d'intersection en son milieu ainsi que l'axe de la paroi de révolution du corps
creux, soit sensiblement perpendiculaire à la plus longue diagonale de cette courbe
fermée déterminée.
[0033] Le dispositif comporte avantageusement un quatrième moyen d'entrai- nement qui permet
de déplacer au moins un porte-molette en direction de l'axe de la paroi de révolution
en fonction de la translation relative de la paroi de révolution le long de son axe
par rapport à ce De préférence le dispositif comporte plusieurs porte-molette équipés
chacun d'une seule molette de formage répartis autour de l'axe de la paroi de révolution.
[0034] Avantageusement le dispositif comporte au moins une molette qui comporte plusieurs
bords de formage.
[0035] Avantageusement également le dispositif comporte au moins un porte-molette équipé
d'une molette de lissage dont l'axe n'effectue pas de déplacement cyclique. Ce porte-molette
comporte un moyen de réglage qui permet de mettre en appui le bord de la molette de
lissage contre les parois d'une gorge déjà formée sur la paroi de révolution du corps
creux.
[0036] Des modes de mise en oeuvre avantageux du procédé et du dispositif suivant l'invention
sont décrits ci-après, de façon non limitative.
Les figures dont la liste suit illustrent ces modes de mise en oeuvre.
La figure 2 est une vue en coupe schématique d'un premier mode de mise en oeuvre de
l'invention.
La figure 3 est une vue en coupe schématique d'un deuxième mode de mise en oeuvre
de l'invention.
La figure 4 est une vue en coupe partielle d'un jeu de molettes à deux bords de formage
suivant l'invention.
La figure 5 est une vue schématique du formage d'un filet hélicoïdal sur la paroi
cylindrique de révolution d'un corps creux au moyen d'une molette par le procédé suivant
l'invention.
La figure 6 est une vue schématique du formage d'un filet hélicoidal sur la paroi
conique de révolution d'un corps creux par le procédé suivant l'invention.
La figure 7 est une vue d'un mode de réalisation du dispositif suivant l'invention
dans lequel l'axe de molette effectue un parcours suivant une courbe fermée déterminée
non circulaire.
La figure 8 est une vue d'un autre mode de réalisation du dispositif suivant l'invention
comportant des porte-molette orientables.
La figure 9 est un détail d'une molette de la figure 8
La figure 2 représente, de façon schématique, un premier mode de réalisation du procédé
suivant l'invention.
[0037] La paroi de révolution (10) d'un corps creux est vue en coupe suivant un plan perpendiculaire
à son axe (X
2). La molette de révolution (11) est montée libre en rotation sur un axe (X
3) qui est entrainé en giration parallèlement à lui-même autour de l'axe (X4) par un
moyen d'entrainement non représenté. On voit que le rayon (Rl) du bord de formage
de la molette (11) est plus grand que le rayon de giration (R2) de l'axe (X
3) autour de l'axe (X
4). Le diamètre du bord de formage de la molette est donc supérieur à celui de toute
diagonale de la courbe fermée déterminée (12) et donc, à fortiori, supérieur à celui
de la diagonale dont le prolongement coupe la zone d'intersection (13) en son milieu
ainsi que l'axe (X
2). Il en résulte que le rayon (R3) de la courbe-enveloppe (14) est supérieur à (R1)
et tend à s'en rapprocher quand la valeur de (R
2) diminue. Une telle disposition réduit l'angle d'incidence du bord de formage (15)
de la molette au moment de la prise de contact avec le fond de la gorge (16) en cours
de formation. Il en résulte un meilleur état de surface des parois de la gorge et
donc une plus grande précision. On remarque par ailleurs que les sens de rotation
de la paroi de révolution (10) et de giration de l'axe (X
3) autour de l'axe (X
4) indiqués par les flèches (FI) et (F2) sont les mêmes. On constate que c'est ainsi
que les meilleurs résultats sont obtenus : la flèche (F3) indique le sens de roulement
de la molette (11). Comme on le voit plus loin les résultats sont particulièrement
favorables dans le cas de la réalisation de filets hélicoidaux sur la paroi de révolution
de corps creux.
[0038] La figure 3 représente, de façon schématique, un autre mode de réalisation du procédé
suivant l'invention. La paroi de révolution (20) d'un corps creux d'axe (X
5) est représentée en coupe, perpendiculairement à cet axe. Une molette (21) est montée,
libre en rotation, sur un axe (X
6) perpendiculaire au plan de la figure. Cet axe, conformément 'au procédé suivant
l'invention, se déplace parallèlement à lui-même de façon que son point d'intersection
avec un plan perpendiculaire effectue de façon cyclique un parcours qui lui est réservé,
suivant la courbe fermée déterminée non circulaire (22). Ce parcours est effectué
dans le sens de la flèche (F4) grâce à un porte-molette rigide et mobile, non représenté,
qui entraîne l'axe (X
6). Cette courbe (22) est allongée et voisine par sa forme d'un ovale ou d'une ellipse.
Sa plus grande diagonale (BC) est orientée par rapport au corps creux d'axe (X
5) de façon telle qu'elle coupe au point (M), sensiblement à angle droit, la diagonale
(ED) dont le prolongement coupe en son milieu la zone d'intersection (25) entre la
courbe-enveloppe (23) du parcours du bord de formage de la molette (21) et la paroi
(20) du corps creux et coupe aussi l'axe (X
5). Dans le cas de cette figure la diagonale (BC) est sensiblement parallèle à la tangente
(T) à la courbe (23) dans la zone d'intersection (25). On constate qu'il suffit que
la longueur de la diagonale courte soit (E-D) au moins égale à la profondeur de pénétration
(el) du bord de la molette dans la paroi (20) pour qu'il n'y ait pas d'interaction
possible entre ce bord et cette paroi pendant le parcours en retour de l'axe (X
6) suivant la branche (B, E, C) de la courbe (22). La flèche (F5) indique le sens de
rotation de la molette au contact de la paroi (20). La flèche (F6) indique le sens
de rotation de la paroi (20) autour de l'axe (X
5). L'expérience a montré que le sens de rotation de cette paroi est de préférence
le même que le sens de parcours de la courbe fermée déterminée par le point d'intersection
de l'axe (X
6) avec cette courbe.
[0039] L'observateur qui regarde la figure 3 et se trouve donc dans le prolongement de l'axe
(X
S) voit que le sens des flèches (F4) et (F6) est celui des aiguilles d'une montre.
La forme ovalisée de la courbe fermée déterminée (22) présente le très grand avantage
de réduire l'angle d'attaque du bord de formage de de la molette (21), au moment où
il entre en contact avec la paroi (20), ce qui réduit considérablement le choc provoqué
à cet instant. Le diamètre accru de la molette (21), qui est rendu possible par l'utilisation
d'une seule molette, guidée suivant le parcours de la courbe fermée (22), agit, de
façon essentielle, dans le sens d'une action progressive du bord de formage (24) sur
la paroi (20). On obtient ainsi une gorge pratiquement exempte des défauts qu'on observe
dans le cas des molettes ou galets multiples de petit diamètre montées sur un seul
porte-molette et décrivant une trajectoire circulaire de grand diamètre par rapport
à celui des galets ou molettes.
[0040] La qualité de la gorge est également fonction du travail de formage effectué à chaque
passage du bord de formage de la molette (21) dans la zone d'intersection (25). On
ajuste ce travail de formage unitaire en agissant d'une part sur la fréquence du parcours
de la courbe enveloppe (23) par le bord de formage (24) et d'autre part sur la vitesse
de rotation de la paroi (20) autour de son axe (X
5). Ce travail de formage doit, de toutes façons, rester au-dessous de la limite qui
entraînerait une déformation permanente inacceptable de la paroi du tube (20) sur
toute son épaisseur.
[0041] Dans la plupart des cas il est avantageux d'utiliser plusieurs molettes.
[0042] Celles-ci sont réparties autour de la paroi de révolution du corps creux et l'axe
de chacune d'elles se déplace de façon que son point d'intersection avec un plan perpendiculaire
parcoure la courbe fermée déterminée qui lui correspond. La courbe du parcours du
bord de formage de chaque molette présente sa propre zone distincte d'intersection
avec la paroi. Il est avantageux que les courbes fermées déterminées parcourues par
les axes des molettes soient semblables afin d'équilibrer les efforts exercés sur
la paroi, mais ce n'est pas une nécessité. L'entraînement de chacune des molettes,
de façon que son axe parcoure la courbe fermée déterminée qui lui correspond, est
effectué, comme cela a été dit dans le cas de la figure 3, grâce à un porte-molette
correspondant rigide et mobile. Les molettes peuvent être disposées de façon que les
courbes-enveloppes des parcours de leurs bords de formage se trouvent dans un même
plan perpendiculaire à l'axe de la paroi de révolution du corps creux. On forme ainsi
une gorge annulaire parcourue successivement par les molettes mises en oeuvre.
[0043] On peut aussi former une gorge hélicoïdale en déplaçant le long de son axe la paroi
de révolution à une vitesse synchronisée avec la vitesse de rotation de la paroi de
révolution afin de définir avec précision le pas de l'hélice. On préfère souvent faire
le contraire c'est-à-dire se contenter d'entrainer en rotation la paroi de révolution
du corps creux, par exemple au moyen d'un plateau de tour auquel elle est fixée. On
solidarise alors un bâti, sur lequel sont montées les porte-molettes qui entrainent
les molettes, avec le chariot du tour.
[0044] Ce chariot peut alors se déplacer, en synchronisme avec la vitesse de rotation de
la paroi de révolution, grâce à la vis mère du tour. Les bords de formage des molettes
doivent être décalés les uns par rapport aux autres, parallèlement à l'axe du corps
creux, de façon à contribuer au formage d'une même gorge hélicoïdale. Si par exemple
4 molettes sont réparties à 90° les unes des autres autour d'une même paroi de révolution,
en vue de réaliser une gorge hélicoIdale de pas (P), la molette la plus en avant attaque
la formation de la gorge, tandis que les trois autres qui poursuivent la formation
de cette même gorge doivent être décalées respectivement de P , 2 P et 3 P le 4 4
4 long de l'axe.
[0045] Il est possible de former progressivement les gorges en utilisant des molettes de
diamètres différents afin de faire varier la profondeur de pénétration. Les profils
des bords de formage peuvent aussi varier d'une molette à l'autre afin de réaliser
de façon progressive le profil de la gorge qui doit être obtenu. Au lieu de faire
varier les diamètres des molettes on peut aussi faire varier la profondeur de la zone
d'intersection entre la courbe-enveloppe du parcours du bord de formage et la paroi
de révolution du corps creux.
[0046] Il est avantageux, dans certains cas, d'utiliser des molettes multiples, c'est-à-dire
comportant plusieurs bords de formage ; cela permet plusieurs passages sur la même
gorge hélicoïdale. De telles molettes multiples peuvent permettre aussi de réaliser
des filetages comportant plusieurs filets hélicoldaux parallèles.
[0047] La figure 4 représente, de façon schématique des demi-coupes de quatre molettes (26,
27, 28, 29) montées libres en rotation autour de quatre axes (X
7, X
8, X
9, X
10). Ces molettes sont réparties autour de la paroi de révolution d'un corps creux et
l'axe de chacune d'elles parcourt une courbe fermée déterminée, circulaire de la façon
qui est représentée à la figure 2. Les zones d'intersection des courbes-enveloppes
des parcours des bords de formage de chacune de ces molettes sont réparties sensiblement
à 90° les unes des autres autour de la paroi de révolution. De plus, comme cela a
été dit plus haut, comme on se propose de réaliser un filet hélicoïdal de pas P, la
première molette (26) qui attaque la formation du filet, est suivie par les trois
autres (27, 28, 29) qui sont décalées respectivement parallèlelement à l'axe du corps
creux, de P, 2P et 3P.
[0048] 4 4 4 Chacune de ces molettes comporte deux bords de formage : (A
l et B
1, A
2 et B
2, A
3 et B
3, A
4 et B
4). Les bords de formage (A
l, A
2, A
3, A
4) ont des rayons respectifs (R
I, R
2, R
3, R
4) croissants, ce qui permet de former en une seule révolution de la paroi autour de
son axe un filet hélicoïdal ayant la profondeur visée. Les deuxièmes bords de formage
(B
1, B
2, B
3, B
4) ont sensiblement le même rayon égal à (R
4). Leur passage au cours d'une deuxième révolution de la paroi, dans le filet déjà
formé par les premiers bords de formage, égalise le filet en éliminant certaines inégalités
et en accroissant éventuellement l'écrouissage superficiel. Bien entendu le deuxième
bord de formage (Bi, B
2, B
3, B
4) est décalé sur chaque molette (26, 27, 28, 29) par rapport au premier bord de formage
(A
l, A
2, A
3, A
4) de la distance voulue pour que le métal soit travaillé à l'emplacement voulu.
[0049] Lorsqu'on réalise une gorge sous forme de filet hélicoïdal, on améliore la précision
en orientant les axes des molettes de façon que les flancs latéraux de leurs bords
de formage soient sensiblement parallèles à une tangente au filet hélicoïdal dans
la zone d'intersection.
[0050] On voit figure 5, représentée en plan, la paroi cylindrique de révolution d'un corps
creux (30) d'axe (X
11)sur laquelle une gorge en forme de filet hélicoïdal (31) est en cours de formage.
Une molette (32) est représentée dans la zone d'intersection de la courbe enveloppe
de son bord de formage avec la paroi du corps creux (30). Cette molette est montée
en rotation sur un axe (X
12) qui, lui-même monté sur un porte-molette mobile, effectue de façon cyclique un parcours
suivant une courbe fermée déterminée en conservant son orientation. Cet axe (X
12) est dans un plan sensiblement parallèle au plan tangent à la génératrice de la paroi
du corps creux (30) passant par la zone d'intersection précisée plus haut. Dans le
cas de la figure 5 ce plan tangent est sensiblement parallèle au plan de la figure.
On voit que l'axe (X
12) est incliné d'un angle "α2" par rapport à une parallèle à l'axe de révolution (X
11) qui l'intersecte. Cet angle "α2 est de préférence, sensiblement égal à l'angle "α3"
d'inclinaison d'une tangente au filet hélicoldal (31) par rapport au plan perpendiculaire
à l'axe (X
11), plan dont on voit la trace en (33). L'inclinaison d'un axe tel que (X
12) d'une molette telle que (32) est obtenue en faisant tourner le porte-molette non
représenté autour d'un axe perpendiculaire à l'axe (X
11) de la paroi de révolution et passant par la zone d'intersection entre la courbe
enveloppe du bord de formage de la molette (32) et la paroi de révolution (30) du
corps creux. Un tel moyen d'inclinaison des axes de molettes peut, par exemple, être
mis en oeuvre chaque fois qu'on se propose de réaliser une gorge ou un filet hélicoldal.
[0051] La figure 6 représente la paroi de révolution (34) d'un corps creux d'axe (X
13) dont la surface extérieure est conique. On forme sur cette surface un filet hélicoldal
(35), au moyen de molettes telles que (36), qui tournent autour d'axes tels que (X
14). Chacune de ces molettes est montée sur un porte-molette correspondant non représenté.
Dans le cas de cette figure, l'axe de molette (X
14) se trouve dans un plan parallèle à l'axe de révolution (X
13), et perpendiculaire à une droite, elle-même perpendiculaire à cet axe, droite qui
passe par la zone d'intersection entre la courbe-enveloppe du parcours cyclique du
bord de formage de la molette et la paroi. Ce plan fait donc avec une parallèle (37)
à la génératrice (38) de la paroi conique un angle "α4" égal au demi-angle au sommet
du cône. Dans ces conditions, le bord de formage de chaque molette n'agit pas de façon
symétrique sur la paroi. Ceci a peu d'inconvénients si l'angle"α4" est petit. On peut
par ailleurs, comme cela a été expliqué dans le cas de la figure 5 orienter les axes
de molettes tels que (X
14) de façon que les flancs latéraux des bords de formage soient rendus parallèles au
filet hélicoïdal (35). Cette orientation est réalisée par rotation du porte-molette
autour d'un axe perpendiculaire à l'axe (X
13) passant par la zone d'intersection entre courbe-enveloppe et paroi.
[0052] Au cours de la translation relative de la paroi de révolution (34) suivant son axe
(X
13) par rapport à la molette (36) on fait varier de façon continue la distance entre
le porte-molette et l'axe (X
13) de façon que la courbe-enveloppe du parcours du bord de formage de la. molette (36)
intersecte constamment la paroi de révolution avec une pénétration sensiblement constante.
On utilise pour cela un moyen connu de suivi de cône.
[0053] La figure 7 décrit un mode particulier de réalisation du dispositif suivant l'invention.
[0054] On voit une paroi de révolution (40) en coupe, d'axe (X
15) perpendiculaire au plan de la feuille. Une molette (41) est montée libre en rotation
sur un axe (X
16) solidaire d'un porte-molette rigide mobile (42). Ce porte-molette est monté libre
en rotation sur un maneton (43) dont l'axe (X
17) tourne autour de l'axe (X
18) qui l'entraîne en rotation dans le sens des aiguilles d'une montre par un moyen
moteur non représenté. Une biellette (44) articulée en (X
19) sur le porte-molette et en (X
20) sur un anneau de maintien (45) contribue au guidage du porte-molette (42). Les axes
(X
16, X
17, X
18, X
19 et X
20) sont parallèles. Il en résulte que lorsque l'axe (X
17) du maneton est entraîné autour de l'axe (X
18) dans le sens des aiguilles d'une montre par le moyen moteur, l'axe de molette (X
16) suit de façon cyclique la courbe fermée déterminée (46) dans le sens de la flèche
(F7). La courbe-enveloppe (47) du parcours du bord de formage de la molette présente
une zone d'intersection (48) avec la paroi (40). La courbe fermée déterminée (46)
présente une plus grande diagonale (X
21), qui est aussi la grande diagonale de la courbe-enveloppe (47).La droite (49) issue
de l'axe (X
16) et passant par le milieu de la zone d'intersection (48) coupe (X
21) sensiblement à angle droit. Une telle disposition permet d'obtenir un faible angle
d'incidence du bord de formage de la molette lorsqu'à chaque cycle il s'engage dans
la zone d'intersection. Il est possible par ailleurs, en faisant tourner l'anneau
(45) autour de son axe dans un sens convenable, de rapprocher ou d'éloigner la courbe-enveloppe
(47) de la paroi de révolution (40) et donc de régler la profondeur de pénétration
du bord de molette, ou encore d'effectuer un suivi de cône. Il est donc possible ainsi,
de réaliser sur une paroi conique un filet hélicoIdal (50) de profondeur constante.
On remarque que l'axe de molette (X
16) parcourt la courbe fermée déterminée (46) dans le sens des aiguilles d'une montre
(sens de la flèche (F7). Ce sens est le mime que le sens de rotation de la paroi (40)
indiqué par la flèche (F8). La molette roule dans le sens de la flèche (F9). On peut,
par des moyens non représentés, faire tourner le plan de la courbe-enveloppe (47)
autour d'un axe tel que la droite (49) de façon à l'orienter parallèlement à une tangente
à un filet hélicoïdal passant par la zone d'intersection (48).
[0055] La figure 8 ainsi que la figure de détail 9 représentent en perspective, de façon
partielle, un autre mode de réalisation du dispositif suivant l'invention. On utilise,
dans le cas du dispositif ainsi représenté, 4 molettes montées chacune sur un porte-molette,
réparties à 90° les unes des autres autour de l'axe (X
22) d'un corps creux (59) sur la paroi de révolution (60) duquel on se propose de réaliser
un filet hélicoïdal. Un moyen d'entrainement fait tourner cette paroi (60) autour
de son axe (X
22) dans le sens de la flèche (F10). Afin de simplifier la figure 8 seulement deux molettes
(61 et 62), montées chacune sur un support de porte-molette (63, 64) et réparties
à 180° autour de l'axe (X
22) ont été représentées.
[0056] La figure 9 montre de façon claire que la molette (65) est une pièce annulaire montée
libre en rotation par l'intermédiaire d'une bague de roulement (66) sur une pièce
(67) comportant une portée cylindrique d'axe (X
23) qui constitue l'axe de la molette. Un moyen d'entral- nement en rotation non représenté
fait tourner un arbre (68) d'axe (X
24) qui entraine autour de lui l'axe (X
23) qui lui est parallèle, de façon que le point d'intersection de cet axe (X
23) avec un plan perpendiculaire décrive de façon cyclique un parcours suivant une courbe
fermée déterminée. La pièce (67) est donc le porte-molette rigide et mobile sur lequel
est montée la molette (65). Dans le cas de la figure 9 cette courbe fermée déterminée
est une circonférence dont le rayon est égal à la distance entre les axes (X
23) et (X
24). Pendant son parcours cyclique le bord de formage (69) de la molette (65) décrit
une courbe-enveloppe (70).
[0057] Comme le montre la figure 8 chacun des supports de porte-molette (63, 64) peut tourner
autour d'un axe (X
25) perpendiculaire à l'axe (X
22) et qui traverse les zones d'intersection des courbes-enveloppes des parcours des
bords de formage des molettes (61, 62) avec la paroi de révolution (60). Pour cela
chaque support de porte-molette est monté en rotation autour de cet axe (X
25) sur le chariot (71, 72) qui le porte. Des verniers (73, 74) permettent de régler
l'inclinaison du support (63, 64) et donc du porte-molette correspondant de façon
que la courbe-enveloppe du parcours du bord de formage de la molette soit parallèle
à la tangente au filet hélicoïdal à réaliser dans la zone d'intersection. Chacun des
chariots (71, 72) peut coulisser radialement dans un sens ou dans l'autre suivant
les flèches (Fll, F12) par rapport à l'axe (X
22) dans des glissières telles que (75, 76) ménagées dans des pièces supports fixes
(77, 78).
[0058] Le déplacement radial de l'ensemble des chariots est commandé au moyen d'une couronne
(79) qui peut être déplacée en rotation dans un sens ou dans l'autre, suivant la flèche
(F13) autour de son axe, qui est pratiquement confondu avec l'axe (X
22). La couronne (79) porte des galets (80, 81) engagés dans des encoches inclinées
(82, 83) formées aux extrémités des chariots (71, 72). Ainsi il est possible, grâce
à un moyen de commande approprié, de déplacer simultanément les supports de molette
de façon radiale. Ceci permet en particulier le suivi de cône. Comme dans les cas
d'exemples déjà cités, on réalise des filets hélicoidaux en déplaçant de façon relative
en translation le corps creux (59) le long de son axe (X
22) par rapport aux molettes. Dans le cas de la réalisation d'un filet hélicoldal sur
une paroi conique, on synchronise le mouvement de translation du corps creux (59)
le long de l'axe (X
22), par des moyens connus, avec le déplacement radial simultané des porte-molettes
par l'action de la couronne (79).
[0059] Comme cela a déjà été indiqué il est possible d'égaliser la profondeur d'une gorge,
en particulier dans le cas où celle-ci est un filet hélicoldal, en faisant rouler
à pression constante une molette de lissage dont l'axe est maintenu à distance sensiblement
constante de la paroi de révolution. Dans le cas du mode de réalisation du dispositif
suivant l'invention on peut en particulier remplacer sur l'un des supports de porte-molette
le dispositif d'entraînement cyclique du porte-molette par un dispositif dans lequel
l'axe de molette est fixe par rapport au support de porte-molette. On pourra alors
disposer dans le sens d'avance du filet hélicoldal 3 molettes de formage à action
cyclique, de façon à former progressivement le filet jusqu'à la profondeur souhaitée.
Le quatrième support de porte-molette sera équipé d'une molette de lissage dont la
distance d'axe avec la paroi de révolution sera réglée à une valeur fixe de façon
que la molette roule de façon continue dans le fond du filet déjà formé en égalisant
ses parois. Le profil de cette molette de lissage correspondra au profil définitif
qu'on se propose de donner au filet hélicoïdal. Afin d'améliorer encore le profil
du filet, on peut répartir autour de l'axe de la paroi de révolution, par exemple,
6 supports de porte-molette au lieu de 4, et équiper 2 de ces supports avec des molettes
de lissage à axe fixe qui roulent de façon continue à fond de filet en égalisant le
profil.
[0060] A titre d'exemple numérique, on met en oeuvre un dispositif correspondant à celui
des figures 8 et 9 pour la réalisation d'un filet hélicoïdal sur la paroi extérieure
d'un tube d'acier de 3 1/2 pouces de diamètre extérieur et de 6 mm d'épaisseur de
paroi. On entraine ce tube en rotation autour de son axe à la vitesse de 9 tours/min.
et on déplace en translation le tube le long de son axe, de façon relative par rapport
aux molettes à une vitesse de 38,1 mm/min. Les quatre supports de porte-molette, disposés
à 90° les uns des autres sont équipés chacun d'une molette de 61 mm de diamètre pourvue
d'un bord de formage unique. Trois de ces molettes sont montées libres en rotation
de la façon représentée à la figure 9, c'est-à-dire que leur axe se déplace de façon
cyclique parallèlement à lui-même en suivant une circonférence située dans un plan
qui lui est perpendiculaire sous l'action d'un moyen d'entrainement non représenté.
Le rayon de cette circonférence est de 0,4 mm et le nombre de cycles est de 2000 à
3000/min. suivant le matériau à former. La quatrième molette est une molette de lissage
montée libre en rotation sur un axe fixe. Les supports de porte-molette sont ajustés
en distance radiale par rapport à la paroi du tube de façon que la profondeur maximale
de pénétration totale de chacun des bords de formage des molettes soit de :
1ère molette : 0,4 mm
2ème molette : 0,8 mm
3ème molette : 1,2 mm
4ème molette : 1,2 mm
[0061] On voit que les 3 premières molettes forment progressivement le filet en effectuant
chacune une pénétration propre de 0,4 mm. La quatrième molette travaille à la profondeur
atteinte par la troisième, mais à profondeur constante, en égalisant ainsi le filet.
[0062] Les supports de porte-molette sont inclinés, de la façon qui vient d'être décrite,
afin que la courbe-enveloppe du parcours du bord de formage de chacune des trois premières
molettes soit parallèle à la tangente au filet hélicoldal à réaliser. On donne la
même inclinaison au support de porte-molette sur lequel est montée la quatrième molette
à axe fixe. On constate que le filet hélicoïdal ainsi réalisé présente une excellente
précision et un excellent état de surface et que les cotes intérieures du tube n'ont
pas été sensiblement modifiées dans la zone dans laquelle le filetage extérieur est
réalisé.
[0063] De très nombreuses modifications peuvent être apportées, pour leur mise en oeuvre,
au procédé et au dispositif, pour leur mise en oeuvre, qui viennent d'être décrits
sans sortir du domaine de l'invention. On peut en particulier adapter les molettes
à la réalisation de tou- profil de gorge qu'on se propose de réaliser. Dans le cas
où la gorge qu'on se propose de réaliser est un filet hélicoïdal, on peut donner au
profil de celui-ci la forme optimale pour obtenir par exemple les qualités d'aptitude
au serrage et d'étanchéité qu'on attend d'une jonction vissée.
[0064] Le procédé et les dispositifs suivant l'invention peuvent permettre de très nombreuses
applications qui font également partie de l'invention.
1) Procédé de formage, sans enlèvement de matière, de gorges sur des parois de révolution
de corps creux en matériau ductile ou plastique, caractérisé en ce qu'on met en oeuvre
au moins une molette de révolution (11, 21) montée en rotation sur un axe qui se déplace
parallèlement à lui-même, de façon que son point d'intersection avec un plan perpendiculaire
effectue de façon cyclique un parcours suivant une courbe fermée déterminée (12, 22),
laquelle courbe n'est pas parcourue par le point d'intersection de l'axe d'une autre
molette, cette molette comportant au moins un bord de formage (15, 24) dont la courbe-enveloppe
du parcours cyclique comporte une zone d'intersection (13, 25) avec la paroi de révolution,
zone qui se déplace de façon relâtive autour de cette paroi, le plus grand diamètre
de ce bord de formage étant supérieur à la longueur d'une diagonale (E-D) de la courbe
fermée déterminée dont le prolongement coupe la zone d'intersection (13, 25) ainsi
que l'axe (X2, X5) du corps creux.
2) Procédé suivant revendication 1, caractérisé en ce que la courbe fermée déterminée
(12) est circulaire.
3) Procédé suivant revendication 1, caractérisé en ce que la courbe fermée déterminée
(22) a une forme allongée et en ce qu'elle est orientée de façon qu'une diagonale
de cette courbe (E-D) dont le prolongement coupe la zone d'intersection (25) et coupe
aussi l'axe (X5) de la paroi de révolution du corps creux, soit sensiblement perpendiculaire à la
plus longue diagonale (BC) de cette courbe fermée déterminée.
4) Procédé suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'on réalise
une gorge hélicoïdale (31, 35) sur la paroi de révolution du corps creux (30, 34)
par translation relative de cette paroi le long de son axe par rapport à la zone d'intersection
associé à un mouvement de rotation de ladite paroi..
5) Procédé suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le plan de
la courbe-enveloppe du parcours du bord de formage de la molette (61, 62) est orientable
autour d'un axe (X25) contenu dans ce plan qui coupe à la fois la zone d'intersection et l'axe (X22) de la paroi de révolution du corps creux.
6) Procédé suivant revendication 5, caractérisé en ce qu'on oriente le plan de la
courbe-enveloppe de façon qu'il soit parallèle à une tangente à la gorge hélicoïdale
(31) en cours de réalisation dans la zone d'intersection.
7) Procédé suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'on met en
oeuvre plusieurs molettes (61, 62) réparties de façon que les courbes-enveloppes correspondant
aux parcours des bords de formage de chacune d'elle présentent avec la paroi de révolution
(60) des zones d'intersection différentes réparties autour de cette paroi de révolution.
8) Procédé suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que afin de réaliser
une gorge hélicoïdale sur une paroi de révolution (34) non cylindrique d'un corps
creux on fait varier la distance entre l'axe de cette paroi de révolution et au moins
une courbe-enveloppe correspondant au parcours du bord de formage d'une molette (36)
de façon à contrôler la profondeur de la zone d'intersection.
9) Procédé suivant l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que pour un observateur
placé dans le prolongement de l'axe de la paroi de révolution, le sens de rotation
(F1, F6) de cette paroi (10, 20) et le sens de parcours (F2, F4) d'une courbe fermée
déterminée (12, 22) par le point d'intersection de l'axe de la molette correspondante
sont les mêmes.
10) Procédé suivant l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'on met en
oeuvre, en combinaison avec au moins une molette de formage, une molette de lissage
dont l'axe est maintenu à distance sensiblement constante de la paroi de révolution
et dont le bord roule dans une gorge déjà formée en amontde cette molette de formage.
11) Application du procédé suivant l'une des revendications 1 à 10 à la réalisation
de gorges en forme de filets hélicoïdaux sur la paroi d'extrémité cylindrique ou conique
de tubes métalliques en vue de réaliser des assemblages vissés.
12) Dispositif permettant le formage de gorges sans enlèvement de matière sur la paroi
de révolution d'un corps creux en un matériau ductile ou plastique, comportant un
support rotatif autour d'un axe, relié à un premier moyen d'entrainement en rotation,et
muni de moyens de préhension permettant de saisir un corps creux comportant une paroi
de révolution, de façon que l'axe de cette paroi coïncide avec l'axe de rotation du
support, caractérisé en ce que ce dispositif comporte au moins un porte-molette rigide
(42, 67) sur lequel est montée une seule molette (41, 65) libre en rotation sur un
axe (X16, X23) solidaire de ce porte-molette, et en ce qu'un deuxième moyen d'entrainement (43,
X24) déplace de façon cyclique ce porte-molette de façon que l'axe de molette se déplace
parallèlement à lui-même et que son point d'intersection avec un plan perpendiculaire
parcoure, de façon cyclique, une courbe fermée déterminée (46), un moyen de réglage
(44, 71) permettant de faire varier, la distance entre porte-molette et paroi de révolution,
de façon que la courbe-enveloppe du parcours cyclique d'au moins un bord de formage
de la molette comporte une zone d'intersection avec cette paroi de révolution.
13) Dispositif suivant revendication 12, caractérisé en ce que la molette (41) correspondant
à une porte-molette comporte au moins un bord de formage dont le plus grand diamètre
est supérieur à la longueur d'une diagonale de la courbe fermée déterminée (46) dont
le prolongement coupe la zone d'intersection (48) ainsi que l'axe (Xl5) de la paroi de révolution (40) du corps creux.
14) Dispositif suivant revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que la courbe fermée
déterminée parcourue par l'axe (X23) autour duquel la molette (65) est montée en rotation est une circonférence.
15) Dispositif suivant l'une des revendications 12 à 14, caractérisé en ce qu'un moyen
de translation permet de déplacer le corps creux (59) le long de son axe (X22), de façon relative par rapport aux molettes et en synchronisme avec son mouvement
de révolution autour de ce même axe (X22) de façon à former une gorge hélicoïdale.
16) Dispositif suivant l'une des revendications 12, 13 ou 15, caractérisé en ce que
la courbe fermée déterminée (46) est non circulaire et est orientée par rapport à
la paroi de révolution de façon que sa plus grande diagonale soit sensiblement perpendiculaire
à une diagonale dont le prolongement coupe la zone d'intersection ainsi que l'axe
de la paroi de révolution.
17) Dispositif suivant l'une des revendications 12 à 16, caractérisé en ce qu'au moins
un porte-molette (67) est orientable autour d'un axe (X25) qui se trouve dans le plan de la courbe-enveloppe du parcours d'au moins un bord
de formage de la molette qui correspond à ce porte-molette, cet axe coupant à la fois
la zone d'intersection et l'axe (X22) de la paroi de révolution.
18) Dispositif suivant l'une des revendications 12 à 15, caractérisé en ce qu'un moyen
d'entratnement (79) permet de déplacer au moins un porte-molette en direction de l'axe
(X25) de la paroi de révolution (60) en fonction de la translation relative de cette paroi
le long de cet axe par rapport à ce porte-molette.
19) Dispositif suivant l'une des revendications 12 à 16, caractérisé en ce qu'il comporte
plusieurs porte-molettes équipés chacun d'une seule molette de formage (61, 62) répartis
autour de l'axe de la paroi de révolution.
20) Dispositif suivant l'une des revendications 12 à 17, caractérisé en ce qu'au moins
une molette (26, 27, 28, 29) comporte plusieurs bords de formage (Al-Bl, A2-B2, A3-B3,
A4-B4).
21) Dispositif suivant l'une des revendications 12 à 18,caractérisé en ce qu'au moins
un porte-molette est équipé d'une molette de lissage dont l'axe n'effectue pas de
déplacement cyclique, le dispositif comportant également au moins un porte-molette
équipé d'une molette de formage qui est disposée en de façon à former une gorge à
l'intérieur de laquelle la molette de lissage, située en amont, roule de façon continue.
22) Dispositif suivant l'une des revendications 17 à 19, caractérisé en ce que lorsque
plusieurs molettes de formage (26, 27, 28, 29) parcourent la même gorge ou filet elles
sont disposées de façon que la profondeur de la zone d'intersection de la courbe-enveloppe
du parcours d'un bord de formage d'au moins l'une d'entre elles soit différente de
la profondeur d'intersection de la courbe-enveloppe correspondant à un bord d'au moins
une autre molette.