[0001] La présente invention concerne les alimentations stabilisées dites alimentations
à découpage.
[0002] Une alimentation à découpage fonctionne de la manière suivante : un enroulement primaire
de transformateur reçoit un courant qui est par exemple issu d'un pont de redresseurs
recevant l'énergie du réseau alternatif. Le courant dans le transformateur est haché
par un commutateur (par exemple un transistor de puissance) placé en série avec l'enroulement
primaire.
[0003] Un circuit de commande du transistor établit des créneaux périodiques de mise en
conduction du transistor. Pendant la durée du créneau le passage du courant est autorisé
; en dehors du créneau, le passage du courant est interdit
[0004] Sur un (ou plusieurs) enroulement secondaire du transformateur, on recueille alors
une tension alternative- Celle-ci est redressée et filtrée pour aboutir à une tension
continue qui est la tension continue de sortie de l'alimentation à découpage.
[0005] Pour stabiliser la valeur de cette tension continue, on agit sur le rapport cyclique
de conduction périodique du commutateur, c'est-à-dire sur le rapport entre la durée
de conduction et la durée de blocage dans une période de découpage.
[0006] Dans une architecture d'alimentation à découpage proposée par la Demanderesse et
représentée à la figure 1, deux circuits intégrés sont utilisés. L'un des circuits,
Cl1, sert à commander la base d'un transistor de puissance Tp pour lui appliquer des
signaux périodiques de commande de mise en conduction et de commande de blocage. Ce
circuit de commande de base Cl1 est placé du côté de l'enroulement primaire (EP) du
transformateur (TA) pour des raisons que l'on comprendra mieux dans la suite de la
description. L'autre circuit intégré, circuit de régulation C12, est au contraire
placé du côté du secondaire (enroulement ES1) et il sert à examiner la tension de
sortie Vs de l'alimentation pour élaborer des signaux de régulation qu'il transmet
au premier circuit intégré à travers un petit transformateur TX. Le premier circuit
intégré Cl1 utilise ces signaux de régulation pour modifier le rapport cyclique de
mise en conduction du transistor de commutation T
P et ainsi réguler la tension de sortie Vs de l'alimentation.
[0007] De nombreux problèmes sont à prendre en compte lors de la conception d'une alimentation
à découpage, et notamment des problèmes de sécurité en cas de surtensions ou de surintensités,
des problèmes de démarrage de l'alimentation, des problèmes de consommation dans des
modes dits de "veille" où l'alimentation ne doit fournir qu'une puissance réduite
ou nulle. Ces différents problèmes sont difficiles à résoudre simultanément
[0008] De plus les fabricants d'alimentation à découpage et les utilisateurs de ces alimentations
ont bien souvent des désirs variés et contradictoires en ce qui concerne les solutions
à ces problèmes. Certains s'attachent tout particulièrement à éviter (pour des raisons
de coût) de prévoir un transformateur d'alimentation spécifique pour alimenter le
circuit de régulation CI2 dès la mise sous tension de l'alimentation. Il en résulte
la nécessité de prévoir un système de démarrage automatique du circuit intégré de
commande de base même en l'absence de signaux de régulation issus du circuit de régulation.
D'autres au contraire tiennent essentiellement pour des raisons de fiabilité de fonctionnement,
à utiliser un transformateur auxiliaire pour l'alimentation du circuit de régulation,
et s'en servent d'ailleurs aussi par exemple pour alimenter des fonctions auxiliaires
consommant peu d'énergie (mode de "veille" lorsque l'alimentation à découpage ne fonctionne
pas) ; il apparaît alors préférable pour ces utilisateurs (pour des raisons de fiabilité
notamment) que l'alimentation à découpage ne fonctionne pas du tout lorsqu'on est
en mode de veille.
[0009] Dans d'autres cas encore, les utilisateurs souhaitent qu'en cas d'anomalie de fonctionnement
(surtension, surintensité, etc) le découpage s'arrête et que l'alimentation ne se
remette en route que lors d'une remise sous tension.
[0010] Ces contraintes sont contradictoires et doivent conduire normalement à concevoir
un circuit intégré de commande de base et un circuit intégré de régulation spécifique
pour chaque type d'application. Il en résulte des coûts de conception et des coûts
de fabrication élevés qui se répercutent sur le coût des appareils utilisant ces alimentations
à découpage.
[0011] La présente invention propose un nouveau circuit intégré de commande de base dont
t'architecture et le fonctionnement sont conçus pour permettre l'utilisation de ce
circuit dans des applications aussi différentes et contradictoires que celles indiquées
ci-dessus, sans que cette architecture conduise à une augmentation du nombre de bornes
d'accès du circuit intégré (par rapport à ce qui serait nécessaire dans l'une ou l'autre
des applications envisagées), ou à une augmentation appréciable de surface (donc de
coût) du circuit intégré.
[0012] Le circuit intégré de commande de base selon la présente invention est destiné à
recevoir des signaux périodiques de commande de régulation, et à fournir des créneaux
de commande de mise en conduction d'un commutateur en série avec l'enroulement primaire
d'un transformateur, les signaux de commande de régulation étant engendrés par un
circuit alimenté en énergie à partir d'un enroulement secondaire du transformateur
et étant transmis au circuit intégré de commande de base par l'intermédiaire d'un
élément de transmission sans couplage galvanique. Le circuit de commande de base est
caractérisé par l'architecture et le mode opératoire suivants : il comprend une borne
d'entrée pour les signaux de commande de régulation, et des moyens pour :
-pendant une phase initiale de démarrage suivant la mise sous tension du circuit,
élaborer des créneaux de commande de mise en conduction du commutateur indépendamment
de la présence de signaux de régulation sur la borne d'entrée,
-après une phase de démarrage, élaborer des créneaux de mise en conduction synchronisés
par les signaux de régulation lorsque ces signaux sont présents sur la borne d'entrée,
-interrompre les créneaux de commande synchronisés tors de la disparition des signaux
de régulation,
-élaborer à nouveau des créneaux de commande de mise en conduction lors de la réapparition
de signaux de régulation après une disparition.
[0013] Les créneaux à nouveau élaborés après une disparition sont soit directement synchronisés
sur les signaux de régulation réapparus, soit d'abord non synchronisés et éventuellement
soumis à une croissance progressive pendant une phase de démarrage analogue à celle
qui suit une remise sous tension.
[0014] Dans ces conditions, il devient possible :
1) de prévoir un démarrage automatique lors de la mise sous tension, avec ou sans
transformateur auxiliaire,
2) de prévoir que ce démarrage soit progressif,
3) de prévoir très facilement un arrêt total de l'alimentation en cas de constatation
d'une anomalie- de fonctionnement (surtension, surintensité) du côté du secondaire
du transformateur principal, ou du côté du primaire ;
4) de prévoir un arrêt total de l'alimentation en mode de veille (par exemple un arrêt
télécommandé) s'il y a un transformateur auxiliaire ou au contraire de prévoir que
le fonctionnement continue avec une réduction de la puissance transmise s'il n'y a
pas de transformateur auxiliaire.
[0015] Ces différentes fonctions peuvent être accomplies avec un unique circuit intégré
de commande de base relié au circuit de régulation du secondaire uniquement par un
élément de transmission avec découplage galvanique.
[0016] D'autre caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui suit et qui est faite en référence aux dessins annexés
dans lesquels :
-la figure 1 déjà décrite représente l'architecture de base d'une alimentation à découpage
utilisant le circuit selon l'invention,
-la figure 2 représente un premier mode de réalisation d'une architecture de circuit
selon l'invention,
-la figure 3 représente un deuxième mode de réalisation.
[0017] En revenant sur la figure 1 qui représente une architecture d'alimentation à découpage
donnée à titre d'exemple illustrant bien l'utilité de l'invention, on a désigné la
ligne du réseau public de distribution électrique par la référence 10 (secteur à 110
ou 220 volts, 50 à 60 hertz). Cette ligne est reliée à travers un filtre
12 à l'entrée d'un pont redresseur 14 dont la sortie est connectée d'une part à une
masse électrique primaire, représentée partout par un triangle noire pointe en bas,
et d'autre part à une extrémité de J'enroulement primaire EP du transformateur d'alimentation
TA.
[0018] Un condensateur de filtrage 16 est placé en parallèle sur les sorties du pont redresseur
14. L'autre extrémité de l'enroulement primaire est reliée au collecteur d'un transistor
de commutation Tpdont l'émetteur est relié à la masse primaire par l'intermédiaire
d'une petite résistance 18 de mesure de courant
[0019] Le transformateur possède plusieurs enroulements secondaires qui sont de préférence
isolés galvaniquement du secteur et reliés par exemple à une masse électrique secondaire
isolée galvaniquement de la masse primaire.
[0020] Ici, chacun des enroulements secondaires a une extrémité reliée à la masse secondaire.
L'autre extrémité alimente un condensateur de filtrage passe-bas respectif par l'intermédiaire
d'une diode de redressement respective.
[0021] On s'intéressera dans la suite à un seul enroulement secondaire ES1, relié par une
diode 20 à un condensateur 22. La tension de sortie continue de l'alimentation à découpage
est la tension Vs aux bornes du condensateur 22 ; mais bien entendu d'autres tensions
continues de sortie peuvent être obtenues aux bornes des autres condensateurs de filtrage
reliés aux enroulements secondaires. Ces tensions de sortie constituent des tensions
d'alimentation stabilisées pour des circuits d'utilisation non représentés. A titre
d'exemple, un -enroulement secondaire ES2 fournit une tension d'alimentation stabilisée
de quelques volts pour le circuit intégré de régulation CI2 dont on a déjà parlé.
On vérifie donc à ce propos que ce circuit n'est pas alimenté et ne peut donc pas
fournir des signaux tant que l'alimentation à découpage ne fonctionne pas.
[0022] Il en est de même a priori pour le circuit intégré CI1 de commande de base du transistor
de puissance Tp, circuit qui est alimenté par une tension stabilisée fournie à partir
d'un enroulement secondaire ES3, d'une diode 24 et d'un condensateur 26 (on remarquera
en passant que cet enroulement, bien qu'étant un enroulement secondaire est relié
à la masse primaire et non à la masse secondaire, ceci pour la raison bien simple
que le circuit intégré CI1 est nécessairement couplé galvaniquement au primaire).
[0023] Cependant, comme il faut bien assurer un démarrage de l'alimentation à découpage,
on prévoit que la borne d'alimentation 28 du circuit intégré CI1 est aussi reliée
directement au secteur par l'intermédiaire d'une résistance élevée 30 et d'une diode
32 ; ceci est possible puisque le circuit intégré CI1 est relié à la masse primaire
; ce n'est pas possible pour le circuit intégré C12 qui doit rester galvaniquement
isolé du secteur. Dès que l'alimentation à découpage fonctionne normalement, la tension
continue stabilisée issue de l'enroulement ES3 et de la diode 24 prend le pas sur
la tension issue du secteur et de la diode 32 ; cette diode 32 se bloque et l'alimentation
directe par le secteur n'intervient plus après la phase de démarrage initiai.
[0024] On va maintenant préciser le rôle des circuits intégrés Cl1 et C12.
[0025] Le circuit de régulation CI2 reçoit d'un pont diviseur 34, placé aux bornes du condensateur
22 c'est-à-dire en sortie de l'alimentation stabilisée, une information sur la valeur
de la tension à stabiliser Vs.
[0026] Cette information est comparée à une valeur de consigne et appliquée à un modulateur
de largeur d'impulsions qui établit des créneaux périodiques de largeur variable en
fonction de la valeur de la tension de sortie Vs : plus Vs est faible plus la largeur
des créneaux sera grande.
[0027] Les créneaux sont établis à la fréquence de découpage de l'alimentation à découpage.
Cette fréquence est donc établie du côté du secondaire du circuit ; elle est engendrée
soit à l'intérieur du circuit CI2, soit à l'extérieur dans .un circuit non représenté,
sous forme d'une tension en dent de scie à la fréquence de découpage choisie. Cette
tension en dent de scie est utilisée de manière connue pour effectuer la modulation
de largeur.
[0028] Les créneaux de largeur variable, à la fréquence de découpage, sont appliqués à un
enroulement primaire 36 d'un petit transformateur TX dont l'enroulement secondaire
38, isolé gaivaniquement du primaire, fournit des impulsions positives et négatives
aux fronts montants et descendants respectivement des créneaux de largeur variable.
[0029] Ce sont ces impulsions, de position et de fréquence déterminées par le circuit de
régulation C12, qui constituent des signaux de régulation appliqués à une entrée 40
du circuit de commande de base Cli.
[0030] Le transformateur TX est constitué par quelques spires de bobinage enroulées sur
un bâtonnet de ferrite, les spires du primaire et les spires du secondaire étant suffisamment
écartées les unes des autres pour respecter les normes d'isolation galvanique entre
circuits primaires et circuits secondaires de l'alimentation à découpage.
[0031] Le circuit intégré de commande de base Cl1 comporte diverses entrées parmi lesquelles
on a déjà mentionné une entrée d'alimentation 28 et une entrée de signaux de régulation
40 ; une entrée de mesure de courant 44 est reliée à la résistance de mesure de courant
18 ; une entrée d'inhibition permettant de surveiller l'état de magnétisation d'un
transformateur. Enfin, des entrées peuvent être prévues pour connecter des éléments
- (résistances, capacités) qui devraient faire partie du circuit intégré lui-même
mais qui pour des raisons technologiques (encombrement) ou pour des raisons pratiques
(possibilités de réglage par l'utilisateur) sont montés à l'extérieur.
[0032] Le circuit intégré C11 comporte enfin une sortie 46 qui est destinée à être couplée
par un couplage galvanique direct à la base du transistor de puissance Tp. Cette sortie
fournit des créneaux de mise en conduction et de blocage du transistor Tp.
[0033] La figure 2 représente l'architecture générale du circuit intégré Cl1, limitée aux
éléments qui concernent plus spécialement l'invention.
[0034] La sortie 46 du circuit est la sortie d'un étage d'amplification push-pull globalement
désigné par la référence 48, cet étage comprenant de préférence deux amplificateurs
séparés dont l'un reçoit des créneaux de mise en conduction et l'autre reçoit des
signaux de blocage constitués par les créneaux de mise en conduction inversés et retardés
de quelques microsecondes. De tels amplificateurs sont maintenant bien connus.
[0035] Les signaux de commande de régulation issus du circuit Cl2 arrivent sur une borne
d'entrée 40. Ils sont traités par un circuit de mise en forme 50 qui établit des créneaux
de mise en conduction débutant fors d'une impulsion positive et se terminant lors
de l'impulsion négative immédiatement suivante. Ces créneaux sont donc synchronisés
par les signaux de régulation.
[0036] Ces créneaux sont transmis à travers un certain nombre de portes logiques à l'entrée
de l'amplificateur 48. Ces portes logiques ont pour fonction d'interdire le passage
des créneaux ou de les autoriser, ou encore de laisser passer d'autres créneaux se
substituant aux premiers.
[0037] Un oscillateur local 52, relié à une capacité Co et une résistance Ro extérieures
au circuit intégré, produit des signaux à une fréquence voisine (de préférence légèrement
plus faible) de la fréquence normale des signaux de régulation produits par le circuit
Cl2. La résistance et la capacité servent au réglage de la fréquence de l'oscillateur.
[0038] Ici l'oscillateur 52 est un oscillateur à relaxation fournissant des signaux en dents
de scie.
[0039] Ces signaux sont appliqués à un modulateur de largeur d'impulsion 54 qui a pour fonction
d'établir des créneaux de durée réglable et éventuellement variable ; ces créneaux
ont la fréquence de l'oscillateur. Le modulateur 54 est relié à une résistance extérieure
R1 servant au réglage de la durée des créneaux, et éventuellement à une capacité extérieure
C1 servant à faire varier cette durée des créneaux ; par exemple pendant une phase
de démarrage, la capacité C1 peut, en se chargeant progressivement, faire varier d'une
faible valeur à une plus forte valeur la durée des créneaux issus du modulateur 54.
De tels modulateurs à variation progressive de durée de créneaux sont connus par exemple
d'après le brevet US 3 959 714.
[0040] Les créneaux qui sont issus du modulateur 54 sont des créneaux de mise en conduction
qui passent à travers l'ensemble de portes logiques déjà mentionnées et qui peuvent
se substituer aux créneaux issus du circuit de mise en forme 50.
[0041] Une bascule monostable 56 définit une phase de démarrage initiale lors de la mise
sous tension du circuit En dehors de la phase de démarrage cette bascule interdit
le passage des créneaux de mise en conduction issus du modulateur 54 et le commutateur
T
P ne peut être fermé que par des créneaux issus du circuit de mise en forme 50.
[0042] Plus précisément, la sortie de la bascule 56 est reliée à une entrée 60 d'une porte
ET 58 dont une autre entrée 62 est reliée à la sortie du modulateur 54. La porte ET
comporte une troisième entrée 64 dont on expliquera la fonction plus loin.
[0043] L'entréè de la bascule monostable 56 provient de la sortie d'un comparateur à hystérésis
66 qui compare la tension d'alimentation Vcc (ou plus précisément une fraction de
cette tension) à une valeur de seuil
[0044] La bascule 56 délivre un créneau de sortie de durée fixe représentant la durée d'une
phase de démarrage lorsque le comparateur indique que la tension d'alimentation a
dépassé une première valeur de seuil après être descendu au-dessous d'une deuxième
valeur de seuil plus faible que la première ; en pratique la bascule 56 délivre ce
créneau lors d'une remise sous tension du circuit après une interruption de durée
non négligeable de son alimentation.
[0045] La sortie du comparateur à hystérésis 66 est également appliquée à l'entrée de rétablissement
68 d'une bascule bistable 70 qui comporte par ailleurs une entrée de basculement 72
et une sortie 74.
[0046] La sortie passe à un niveau logique haut lorsqu'elle reçoit un signal de basculement
issu d'un détecteur de coïncidence 76.
[0047] Elle passe au contraire à un niveau logique bas lorsqu'elle reçoit un signai de rétablissement
sur son entrée 68 ; ce signal de rétablissement apparait lors de la remise sous tension
du circuit après une interruption prolongée ; la sortie de la bascule bistable 70
passe donc au niveau bas en même temps que commence la phase initiale de démarrage-Elle
repasse au niveau haut lorsque le détecteur de coïncidence 76 indique qu'il y a en
quelque sorte synchronisme entre les créneaux issus du modulateur de largeur 54 et
les créneaux issus du circuit de mise en forme 50. On explicitera ce point plus foin.
[0048] La bascule 70 agit de deux manières :
-lorsque sa sortie est au niveau haut elle interdît la transmission de créneaux issus
du modulateur de largeur, car sa sortie 74 est reliée par l'intermédiaire d'un inverseur
78 à la troisième entrée 64 de la porte ET 58. Par conséquent, une fois qu'on a détecté
la coïncidence entre les créneaux issus du modulateur et ceux issus du circuit de
mise en forme 50, seuls les créneaux issus du circuit de mise en forme peuvent être
transmis à l'amplificateur 48 ; la disparition de la coïncidence ne modifie pas cet
état de fait et seule une remise sous tension du circuit permet de rouvrir la porte
ET 58 ;
-lorsque la sortie de la bascule 70 est au niveau bas (au moment d'une remise sous
tension et avant appariton d'une coïncidence des créneaux), elle interdit le passage
des créneaux issus du circuit de mise en forme 50 ; ce' n'est qu'après détection de
la coïncidence qu'elle l'autorise. Pour cela une porte ET 80 reçoit sur une entrée
82 les créneaux issus du circuit de mise en forme et sur une entrée 84 la sortie de
la bascule 70.
[0049] Une porte OU 86 reçoit sur une entrée la sortie de la porte ET 58 et sur une autre
entrée la sortie de la porte ET 80.
[0050] Si ta porte ET 58 est ouverte (depuis le début de la phase de démarrage initial jusqu'à
la détection de coïncidence, à condition que cette détection ait lieu pendant la durée
de démarrage fixée par la bascule monostable 56), ce sont les créneaux issus de l'oscillateur
52 et du modulateur 54 qui sont transmis par la porte OU 86 vers l'amplificateur 48.
[0051] Si la porte ET 80 est ouverte (dès la détection de coïncidence) ce sont les créneaux
synchronisés par les signaux de régulation qui sont transmis par la porte OU 86 vers
l'amplificateur 48.
[0052] Les portes ET 80 et 58 ne peuvent pas être ouvertes en même temps. Elles peuvent
être fermées en même temps (et dans ce cas aucune mise en conduction n'est plus possible
jusqu'à une remise sous tension du circuit) si la détection de coïncidence ne se produit
pas pendant la phase de démarrage de durée imposée par la bascule monostable.
[0053] Le détecteur de coïncidence 76 reçoit sur une entrée 88 les créneaux issus du circuit
de mise en forme 50, et sur une entrée 90 la sortie de la porte ET 58. comme la porte
ET 58 ne fournit des créneaux que pendant la phase de démarrage (elle est inhibée
par la bascule 56 en dehors de cette phase), la détection de coïncidence ne peut avoir
lieu que pendant cette phase.
[0054] On peut prévoir par exemple que le détecteur de coïncidence fournit un signal de
basculement de la bascule 70 lorsqu'un créneau (ou des créneaux successifs) issu du
circuit de mise en forme apparaît pendant un créneau issu du modulateur 54 et a une
durée légèrement plus faible.
[0055] Pour terminer la description de la figure 2 on peut prévoir une porte ET 92 recevant
sur une entrée la sortie de la porte OU 86 et sur d'autres entrées des signaux d'inhibition
issus de divers circuits de sécurité. C'est la sortie de la porte ET 92 qui est reliée
à l'entrée de l'amplificateur 48 et les créneaux de mise en conduction ne sont pas
transmis si des conditions de sécurité ne sont pas remplies (surtension, surintensités,
tension d'alimentation trop faible, etc...).
[0056] Avec le schéma de la figure 2, on peut vérifier que :
1) après une phase de démarrage réussie, si des signaux de régulation sont présents,
l'alimentation à découpage fonctionne ; si ces signaux disparaissent le découpage
s'arrête ; si les signaux de régulation réapparaissent, le découpage reprend immédiatement,
directement synchronisé par les signaux de régulation,
2) au démarrage les créneaux de substitution, engendrés localement par l'oscillateur
52 et le modulateur 54, sont seuls admis, jusqu'à ce que l'apparition de signaux de
régulation appropriés (détection de coïncidence) montre que le démarrage a réussi.
[0057] La figure 3 représente un autre mode de réalisation de l'invention, dans lequel les
mêmes fonctions sont accomplies, mais, lorsque les signaux de régulation ont disparu
et réapparaissent à nouveau, le découpage reprend non pas directement en synchronisme
avec les signaux de régulation, mais progressivement avec le modulateur qui produit
des créneaux de mise en conduction de durée faible puis progressivement croissante
; une détection de coïncidence est encore effectuée pour déterminer le moment du remplacement
des créneaux du modulateur par les créneaux du circuit de mise en forme.
[0058] Plusieurs éléments de la figure 3 sont identiques à des éléments correspondants de
la figure 2 et on a conservé les mêmes références ; ce sont les éléments suivants
:
-l'amplificateur 48 relié à la borne extérieure 46,
-le circuit de mise en forme 50 recevant les signaux de régulation de la borne 40,
-l'oscillateur 52 et ses éléments extérieurs Ro et Co,
-le modulateur de largeur 54 et ses éléments extérieures R1 et C1,
-la bascule monostable de démarrage 56 ; elle est non redéclenchable, en ce sens qu'elle
établit une durée fixe de basculement après la première impulsion de basculement qu'elle
reçoit même si d'autres impulsions arrivent pendant cette durée,
-le comparateur à hystérésis 66 détectant une remise sous tension du circuit après
une interruption d'alimentation,
- le détecteur de coïncidence 76, qui reçoit maintenant directement sur une entrée
100 les créneaux issus du circuit de mise en forme 50 et sur une entrée 102 les créneaux
issus du modulateur,
-la porte OU 86 qui laisse passer les créneaux arrivant sur ses entrées, qu'ils viennent
du modulateur ou du circuit de mise en forme,
-la porte ET 92, en sortie de la porte OU 86, cette porte ET ayant des entrées d'inhibition
pour empêcher la mise en conduction du commutateur en cas de conditions de fonctionnement
anormales (surtensions, surintensités...).
[0059] Les portes logiques reliant ces différents éléments sont les suivantes : une porte
ET 104 à trois entrées 106, 108, 110 ; l'entrée 108 reliée à la sortie du modulateur
54 reçoit les créneaux issus du modulateur ; l'entrée 106 reliée à la sortie de la
bascule 56 interdit leur passage en dehors de la phase initiale de démarrage (à noter
que cette phase a lieu non seulement à la remise sous tension du circuit mais à chaque
réapparition de signaux de régulation faisant suite à une disparition de ces signaux).
[0060] L'entrée 110 reliée par un inverseur 112 à la sortie du détecteur de coïncidence
76 permet d'interdire le passage des créneaux issus du modulateur lorsqu'une coïncidence
est détectée.
[0061] La sortie de la porte ET 104 est reliée à une entrée de la porte OU 86.
[0062] Une autre entrée de la porte OU 86 reçoit la sortie d'une porte ET 114 ayant deux
entrées 116 et 118. L'entrée 116 reliée à la sortie du circuit de mise en forme 50
reçoit les créneaux issus de ce circuit. L'entrée 118 reliée à la sortie du détecteur
de coïncidence interdit le passage des créneaux lorsqu'il n'y a pas coïncidence.
[0063] Une porte ET 120 reçoit également sur une entrée 122 les créneaux issus du circuit
de mise en forme 50 ; l'autre entrée est reliée à la sortie de l'inverseur 112 et
ouvre donc la porte ET 120 lorsque des signaux de régulation apparaissent sans qu'il
y ait encore coïncidence avec les- créneaux locaux issus du modulateur. Cette ouverture
déclenche la bascule monostable 56 par l'intermédiaire d'une porte OU 126 qui permet
par ailleurs un déclenchement de la bascule par le comparateur à hystérésis 66.
[0064] Enfin un transistor 128 connecté en parallèle sur le condensateur C1 et commandé
par une sortie de la bascule monostable 56, permet de court-circuiter le condensateur
en dehors des phases de démarrage définies par la bascule ; la charge du condensateur
est libre et progressive pendant les phases de démarrage, ce qui assure de manière
classique le démarrage progressif par augmentation de la durée des créneaux issus
du modulateur.
[0065] Le fonctionnement de ce circuit est le suivant :
1) remise sous tension après un arrêt prolongé ; il n'y a pas de signaux de régulation
au départ ou en tout cas pas de coïncidence ; la porte ET 104 transmet les créneaux
progressivement croissants du modulateur ; lorsque des créneaux de régulation apparaissent
en sortie du circuit 50 ils ne passent pas à travers la porte OU 114 car celle-ci est bloquée. Mais lorsqu'une coïncidence est détectée entre ces créneaux
et ceux qui sont issus du modulateur 54, le détecteur de coïncidence ferme les portes
104 et 120 et ouvre la porte 114
2) lors d'une disparition de signaux de régulation sur l'entrée 40, le détecteur de
coïncidence ferme la porte 114, ouvre la porte 120, et cesse d'inhiber la porte 104 - (sans toutefois l'ouvrir
car elle est bloquée par la bascule
56). Aucun créneau n'est transmis à l'amplificateur 46. En même temps le condensateur
C1 est court-circuité.
[0066] Dans ces conditions, deux situations sont possibles :
a) le montage de l'alimentation à découpage est tel que des signaux ne peuvent plus
apparaître sur l'entrée 40 car le découpage est complètement arrêté. Cela peut être
le cas en particulier lorsque le circuit qui émet les signaux de régulation n'est
pas alimenté de manière autonome par un transformateur auxiliaire. Dans ce cas, le
redémarrage du découpage n'est possible que par une remise sous tension générale du
circuit
b) le montage est tel que des signaux de régulation peuvent à nouveau apparaitre sur
l'entrée 40. Dans ce cas, ces signaux mis en forme par le circuit 50 viennent déclencher
la bascule monostable 56 à travers la porte ET 120 et la porte OU 126. La bascule
ouvre alors pendant une durée de démarrage la porte ET 104, en même temps qu'elle
bloque le transistor 128 et libère donc la charge du condensateur C1. Le modulateur
se met à produire des créneaux progressivement croissants qui sont transmis à l'amplificateur
48 et au commutateur principal. Il y a donc redémarrage, mais progressivement (contrairement
au cas de la figure 2).
[0067] Le circuit intégré de commande selon l'invention a l'avantage de -permettre une interruption
totale très facile du découpage si le circuit de régulation placé du côté du secondaire
du transformateur cesse de produire des signaux de régulation. On pourra s'arranger
en particulier pour que le circuit de régulation cesse cette production en cas d'anomalie
de fonctionnement du côté du secondaire, ou tout simplement en cas de mise en veille
volontaire de l'alimentation (application à un téléviseur télécommandé par exemple)
lorsqu'il y a un transformateur auxiliaire d'alimentation. Si une anomalie de fonctionnement
se produit du côté du primaire, l'arrêt du découpage se fera directement (porte ET
92) sur le circuit de commande du primaire.
1. Circuit intégré de commande d'alimentation à découpage (Cl1) destiné à recevoir
des signaux périodiques de commande de régulation, et à fournir des créneaux de commande
de mise en conduction d'un commutateur (Tp) en série avec l'enroulement primaire (EP)d'un
transformateur, les signaux de commande de régulation étant engendrés par un circuit
alimenté en énergie à partir d'un enroulement secondaire (ES1) du transformateur et
étant transmis au circuit intégré de commande de base par l'intermédiaire d'un élément
de transmission sans couplage galvanique - (TX), caractérisé en ce qu'il comporte
une borne d'entrée - (40) pour les signaux de commande de régulation, et des moyens
pour:
-pendant une phase initiale de démarrage suivant la mise sous tension du circuit,
élaborer des créneaux de commande de mise ne conduction indépendamment de la présence
de signaux de régulation sur la borne d'entrée,
-après une phase de démarrage, élaborer des créneaux de commande synchronisés par
les signaux de régulation lorsque ces signaux sont présentes
-interrompre les créneaux de commande synchronisés lors de la disparition des signaux
de régulation,
-élaborer à nouveau des créneaux de commande de mise en conduction lors de la réapparition
de signaux de régulation après une disparition.
2. Circuit selon la revendication 1, caractérisé en ce que pour élaborer à nouveau
les créneaux de commande de mise en conduction lors de la réapparition de signaux
de régulation, on déclenche d'abord une phase de démarrage pendant laquelle des créneaux
de commande de mise en conduction sont élaborés indépendamment de la présence de signaux
de régulation, puis on élabore, après cette phase de démarrage, des créneaux de commande
de mise en conduction synchronisés avec les signaux de régulation.
3. Circuit selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un premier moyen
(50) de production de créneaux de mise en conduction synchronisés par les signaux
de régulation lorsqu'ils sont présents sur la borne d'entrée (40), un deuxième moyen
(52, 54) de production de créneaux de mise en conduction non synchronisés par les
signaux de régulation, un moyen d'inhibition (56, 58) pour interdire la transmission
au commutateur des créneaux du deuxième moyen en dehors d'une phase initiale de démarrage,
un moyen logique (70, 76, 80) qui, pendant la phase de démarrage, interdit la transmission
au commutateur (Tp) des créneaux de mise en conduction du premier moyen, et qui, après
une phase de démarrage réussie, autorise la transmission au commutateur des créneaux
du premier moyen.
4. Circuit selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il . comporte un premier
moyen (50) de production de créneaux de mise en conduction synchronisés par les signaux
de régulation lorsqu'ils sont présents sur la borne d'entrés (40), un deuxième moyen
(52, 54) de production de créneaux de mise en conduction non synchronisés par les
signaux de régulation, un détecteur de coïncidence - (76) détectant la coïncidence
des créneaux du premier moyen et du deuxième moyen, une bascule monostable - (56)
établissant la phase de démarrage, et une porte logique (120) fournissant un signal de déclenchement de la bascule lorsqu'il y a simultanément
absence de coïncidence détectée et apparition de signaux de régulation sur la borne
d'entrée (40).
5. Circuit selon la revendication 4, caractérisé en ce que le deuxième moyen comprend
un modulateur de largeur de créneaux (54) associé à un moyen (R1, C1) d'augmentation
progressive de la durée des créneaux pendant la phase de démarrage.