(19)
(11) EP 0 196 953 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
08.10.1986  Bulletin  1986/41

(21) Numéro de dépôt: 86400535.0

(22) Date de dépôt:  13.03.1986
(51) Int. Cl.4A62B 23/02, A41D 13/00
(84) Etats contractants désignés:
BE DE GB IT LU NL

(30) Priorité: 13.03.1985 FR 8503647

(71) Demandeur: L. GIFFARD S.A. Société anonyme dite :
F-22940 Plaintel (FR)

(72) Inventeur:
  • Giffard, Louis
    F-22120 Langueux (FR)

(74) Mandataire: Nony, Michel 
Cabinet DUPUY & LOYER 14, rue La Fayette
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Masque respiratoire et son procédé de fabrication


    (57) Ce moule comprend trois couches en matériau rétractile (C1-P-C2), la nappe extérieure (C1) étant pourvue d'une pluraliné d'alvéoles (A1-A2 etc.) disposées en éventail ; une matière filtrante granuleuse étant comprimée dans lesdites alvéoles de le nappe (C1) fermées par la nappe (C2), lors d'une opération thermique ultérieure, par exemple la mise en conformation du masqque.




    Description


    [0001] L'invention se rapporte à un nouveau masque respiratoire jetable dont l'élément filtrant est constitué d'une matière granuleuse, par exemple du charbon actif en grains.

    [0002] Elle vise également son procédé de fabrication.

    [0003] Le brevet FR-A 2 158 629 décrit un élément filtrant constitué par une cuvette ayant sensiblement la forme d'un pot de yaourt dont la ceinture est rigidifiée et fermée après complet remplissage par un fond réalisé en un matériau thermorétractable, de manière qu'après rétraction le charbon actif enfermé dans la cuvette soit comprimé du fait de la diminution de volume.

    [0004] Ces éléments filtrants sont utilisés dans l'industrie, par exemple dans une canalisation de transport de fluide, la grande surface de la cuvette étant tournée vers l'amont de manière à ce que le courant de fluide rencontre une masse filtrante de plus en plus comprimée au fur et à mesure qu'il approche du fond rétracté, accentuant ainsi le tassement du charbon.

    [0005] Les masques à charbon actif sont difficiles à réaliser pour être efficaces pendant un temps acceptable, du fait de la limitation de la quantité de charbon ; c'est pourquoi il n'existe que peu de modèles jetables, on leur préfère des masques à cartouches interchangeables, ce qui n'exclut pas, en raison de leur faible surface filtrante, d'être rapidement saturés.

    [0006] L'invention trouve une solution à ce problème en augmentant la surface d'échange, et par conséquent le poids de masse filtrante, en fragmentant celle-ci en de multiples portions pour tenir compte du fait qu'une compression du charbon n'est efficace que lorsque l'enceinte enfermant la masse filtrante n'est que d'un volume restreint.

    [0007] D'autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description et des revendications qui suivent faites en regard des dessins annexés sur lesquels:

    - la figure 1 est une vue en perspective d'un masque selon l'invention ;

    - la figure 2 est une vue éclatée montrant les différents éléments.



    [0008] Comme on le voit sur la figure 1, le masque se présente sous la forme d'une coquille C dont le pourtour épouse intimement le faciès de l'utilisateur au moyen d'une bride en deux éléments B1-B2 s'assemblant derrière la nuque grâce à deux éléments complémentaires V1-V2 formés d'un ruban auto-agrippant comme celui qui est vendu sous la marque VELCRO.

    [0009] Selon l'invention, cette coquille C est pourvue d'une pluralité d'alvéoles A1-A2 A6 en saillie sur sa face antérieure, chaque alvéole étant tronc-pyramidale, ou tronconique.

    [0010] Avantageusement, ces alvéoles sont disposées rayonnantes en direction de la partie la plus antérieure du groin - soit qu'elles se rejoignent à ce point, soit qu' elles aboutissent à une alvéole circulaire soit encore à une soupape centrale S de la sortie de l'air expiré.

    [0011] Chaque alvéole est remplie de matière filtrante en grains (charbon actif par exemple) comprimée, par exemple par thermorétraction du matériau constituant la coquille C.

    [0012] Comme on le voit sur la figure 2, cette coquille C est constituée par une chambre faite initialement de trois nappes planes : une nappe extérieure C1 en non-tissé de fibres rétractiles comme des fibres de polyvinyle, une plaque intermédiaire P faite d'un film de P.V.C. semi-rigide et d'une nappe intérieure C2 en polyvinyle de grade alimentaire anti-allergique.

    [0013] La nappe extérieure C1 est préformée d'alvéoles (A1-A2 etc.) comme il vient d'être dit.

    [0014] La plaque intermédiaire P est découpée de trous T1 à T6 (éventuellement T7) correspondant en forme, nombre et disposition aux alvéoles de la nappe C1, toutefois, les dimensions de ces trous sont inférieures à celles des alvéoles correspondantes pour des raisons qui seront expliquées plus loin.

    [0015] La nappe C2 n'est pas percée.

    [0016] La nappe C1 étant placée à plat, alvéoles en dessous, on garnit entièrement celle-ci de charbon actif (ou de toute matière filtrante similaire) ; on place au-dessus la plaque intermédiaire P en faisant coïncider ses trous avec les alvéoles puis la nappe C2 ; on effectue une soudure à plat pour fermer les alvéoles.

    [0017] Du fait que les ouvertures T1-T2 etc. sont plus faibles que la base de ces alvéoles, l'air entrant dans cette zone est dévié vers le charbon actif avant de pouvoir atteindre l'intérieur du masque. Après découpe des vés on procède à la conformation par soudures adéquates.

    [0018] L'apport calorifique nécessaire à cette mise en forme et assujettissement entre elles des différentes couches, produit en même temps la rétraction des trois nappes, ce qui a pour effet de comprimer le charbon actif entre la nappe C1 limitant les alvéoles et la nappe C2 de fermeture.

    [0019] Eventuellement l'alvéole centrale peut être remplacée par une soupape d'aspiration 3 qui est alors assemblée d'une manière classique.

    [0020] Garni de charbonactif, le masque ainsi obtenu peut être employé entre autres pour la protection contre les poussières non fibrogènes sans toxicité particulière et contre les vapeurs organiques dont le point d'ébullition est supérieur à 60°C et contre les vapeurs acides telles que :

    - l'anhydride sulfureux et sulfurique

    - les oxydes d'azote

    - les acides halogénés : chlorhydrique, bromhydrique, iodhydrique

    - les acides hydrogénés : hydrogène sulfuré, mercaptans, et en général partout où des poussières non fibrogènes constituent une gêne pour l'usager avec émission de vapeurs organiques ou acides et en particulier contre les vapeurs de polyuréthanes et d'isocyanates (lorsque leur concentration est inférieure à 0,2 ppm.)




    Revendications

    1.- Masque respiratoire jetable dont l'élément filtrant est une matière granuleuse comme par exemple du charbon actif composé d'une coquille composée de plusieurs nappes en un matériau thermorétractile, caractérisé en ce que cette matière granuleuse est fortement comprimée dans une pluralité d'enceintes constituées par des alvéoles (A1-A2 etc.) faisant saillies sur la face antérieure de la nappe extérieure (C1), en occupant la presque totalité de sa surface et fermées par la nappe intérieure (C2) lors d'une opération thermique de soudure.
     
    2.- Masque respiratoire selon la revendication 1, caractérisé en ce que ces alvéoles (A1-A2 etc.) sont réparties en éventail.
     
    3.- Masque respiratoire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ces alvéoles convergent vers une alvéoles circulaire.
     
    4.- Masque respiratoire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ces alvéoles convergent vers une soupape de sortie de l'air expiré.
     
    5.- Masque respiratoire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie du masque qui applique contre le faciès est une collerette soudée en polyvinyle anti-allergique de grade alimentaire.
     
    6.- Masque respiratoire selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la nappe intérieure (C2) est entièrement en polyvinyle anti-allergique de grade alimentaire.
     
    7.- Masque respiratoire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une plaque intercalaire semi-rigide (P) en matériau polyvinylique placée entre les nappes (C1) et (C2), et pourvue de trous, de forme et disposition correspondants aux alvéoles (A1-A2 etc.).
     
    8.- Masque selon la revendication 7, caractérisé en ce que les trous (T1-T2 ect.) de la plaque intercalaire (P) sont de dimensions inférieures à celles de la base des alvéoles correspondantes de manière à déflecter l'air entrant en direction du produit granuleux.
     
    9.- Procédé de fabrication d'un masque respiratoire selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que :

    - l'on produit par déformation sur la nappe (C1) les alvéoles (A1-A2etc.) ;

    - l'on découpe la plaque intercalaire (P) de trous (T1-T2 etc.) correspondant à la section des alvéoles (A1-A2 etc.);

    - l'on remplit entièrement les alvéoles (A1-A2 etc.) du produit granuleux filtrant ;

    - l'on pose la plaque intercalaire (P) sur la nappe (C1) en faisant coïncider ses trous (T1-T2 etc.) avec les alvéoles (A1-A2 etc.) ;

    - l'on ferme ces alvéoles en plaçant au-dessus la nappe (C2) ;

    - l'on déforme à chaud ces nappes ;

    - l'on découpe deux vés aux extrémités supérieures et inférieures permettant le pliage ;

    - l'on soude ces découpes pour donner la configuration du masque.


     




    Dessins










    Rapport de recherche