[0001] La présente invention concerne un échangeur de chaleur dont les tubes enroulés en
hélice sont munis de dispositifs perfectionnés de supportage.
[0002] Dans les échangeurs de chaleur tels que les générateurs de vapeur qui équipent les
réacteurs nucléaires, l'échange thermique entre le fluide primaire et le fluide secondaire
s'effectue au travers des parois d'un faisceau de tubes autour desquels circule l'un
des fluides alors que l'autre fluide circule à l'intérieur des tubes. Afin d'améliorer
la surface d'échange pour un encombrement donné, on utilise fréquemment des tubes
de grande longueur enroulés en hélices en couches successives autour de l'axe vertical
de l'échangeur.
[0003] Dans une telle configuration, la grande souplesse des tubes enroulés en hélice exige
qu'ils soient maintenus par des dispositifs de supportage très rapprochés. Ces dispositifs
de supportage doivent assurer un serrage permanent des tubes afin d'éviter leur entrée
en vibration provoquée par l'écoulement du fluide autour des tubes. Les spires de
tubes n'ayant pas de raideur latérale, les dispositifs de supportage doivent également
les maintenir transversalement, notamment en cas de séisme horizontal. En revanche,
les couches de tubes enroulés en hélices peuvent être à des températures différentes
dans certaines conditions de fonctionnement. Les dispositifs de supportage des tubes
doivent donc autoriser une dilatation radiale différentielle entre les couches. Enfin,
les dispositifs de supportage doivent être conçus de telle sorte que, même en cas
de rupture des pièces qui les constituent, les débris ne puissent se disperser dans
le circuit.
[0004] Actuellement, dans les générateurs de vapeur à tubes héiico'tdaux équipant les réacteurs
nucléaires, le maintien des tubes est généralement réalisé au moyen de peignes verticaux
sur lesquels les tubes de chaque couche sont plaqués par des cavaliers reliés aux
peignes par des vis. La tenue latérale des spires, ainsi que leur dilatation différentielle
d'une couche à l'autre, est obtenue grâce à un emboîtement de chacun des peignes dans
un embrèvement prismatique formé sur le cavalier de la couche précédente. Cette solution
est illustrée notamment par le document DE-A-2 601 645.
[0005] Dans cette solution connue, la précontrainte assurant à froid le serrage du tube
est obtenue par serrage des vis. A couple constant, l'effort de serrage n'est donc
pas homogène d'une vis à l'autre puisqu'il dépend de la qualité du filetage de celle-ci.
En outre, l'effort de serrage diminue à chaud par suite de la dilatation différentielle
entre les vis et les tubes.
[0006] D'autre part, dans cette solution connue, il n'y a pas de moyen de centrage autre
que les vis entre chaque cavalier et le peigne sur lequel il est fixé. L'alignement
de tous les cavaliers d'une même couche n'est donc pas assuré dans les tolérances
requises, de sorte que l'emboîtage des peignes de la couche suivante est difficile
à réaliser. Par conséquent, cet emboîtage produit un effort de cisaillement qui provoque
la flexion des vis ainsi que le frottement des peignes et des cavaliers sur les tubes.
[0007] Un autre inconvénient des dispositifs de supportage des tubes utilisant des peignes
et des cavaliers reliés par des vis est leur coût de fabrication et de montage qui
est très élevé, compte tenu à la fois de la complexité de l'usinage des peignes et
des cavaliers et du temps nécessaire à la mise en place des cavaliers et au serrage
des vis lors du montage.
[0008] Par ailleurs, on connaît du document CH-B-491313 une technique de maintien des tubes
d'un échangeur utilisant une plaque support percée de trous cylindriques. Les tubes
sont maintenus dans ces trous par un assemblage formé d'une douille et d'un manchon
présentant de préférence des surfaces complémentaires tronconiques et solidarisés
entre eux soit par des soudures, soit par des pattes repliées.
[0009] Cependant, dans le cas de tubes enroulés en hélice, le montage des tubes dans les
plaques support ne peut se faire que par vissage, ce qui est long et délicat. De plus,
un faible déplacement des tubes selon leurs axes reste possible.
[0010] La présente invention a précisément pour objet un échangeur de chaleur dont les tubes
d'échange sont enroulés en hélice et supportés par des dispositifs assurant les mêmes
fonctions que les dispositifs connus tout en étant composés de pièces plus simples,
dont le coût de fabrication et de montage est moindre et ne présentant pas les inconvénients
des dispositifs connus.
[0011] A cet effet et conformément à l'invention, il est proposé un échangeur de chaleur
comportant des tubes, au moins une plaque support comportant des perforations traversées
par les tubes, et au moins une douille de maintien tronconique placée autour des tubes
dans chacune des perforations et sertie sur la plaque support correspondante, caractérisé
en ce que les tubes sont enroulés en hélice en couches successives autour d'un axe
commun, chaque couche de tubes traversant une rangée de perforations formée dans une
plaque support différente, lesdites perforations étant ouvertes radialement par rapport
audit axe, sur une largeur légèrement supérieure au diamètre externe des tubes, des
pièces de liaison étant placées entre les plaques support de deux couches de tubes
successives, lesdites pièces autorisant un déplacement relatif entre les plaques selon
une direction radiale par rapport audit axe, tout en assurant un maintien relatif
entre les plaques selon une direction transversale orthogonale audit axe et à ladite
direction radiale.
[0012] Dans un échangeur de chaleur réalisé de cette manière, les perforations formées dans
les plaques support peuvent être soit tronconiques soit cylindriques. Dans le premier
cas, il suffit d'une seule douille, de surface externe tronconique, placée autour
des tubes dans chacune des perforations, mais l'usinage des perforations est relativement
délicat. Au contraire, dans le deuxième cas, l'usinage des perforations est plus simple
mais deux douilles de forme complémentaire doivent être placées coaxialement autour
des tubes dans chacune des perforations.
[0013] Conformément un autre aspect de l'invention, chacune des douilles peut être formée
soit de deux demi-coquilles, soit d'une coquille ouverte présentant une section en
forme de C. Lorsque les douilles sont formées chacune de deux demi-coquilles, celles-ci
peuvent comprendre avantageusement au moins une languette et au moins une encoche
disposées de telle sorte qu'elles s'em- boitent l'une dans l'autre pour former chacune
des douilles.
[0014] Le sertissage des douilles sur les plaques support est réalisé de préférence en rabattant
contre celles-ci des languettes formées à une extrémité de moindre épaisseur de chacune
des douilles.
[0015] Afin d'améliorer le serrage, les douilles peuvent être fendues sur une partie de
leur longueur.
[0016] Dans une première variante de réalisation, les pièces de liaison, constituées par
exemple par des pions, sont solidaires de chacune des plaques support et font saillie
radialement par rapport à l'axe de l'échangeur dans des trous de même largeur formés
dans la plaque support adjacente de la couche suivante.
[0017] Dans une deuxième variante de réalisation, les pièces de liaison sont montées dans
chacune des plaques support de façon à pouvoir se déplacer radialement par rapport
audit axe entre une position rétractée de montage et une position de maintien dans
laquelle ces pièces sont en butée contre des surfaces d'appui formées sur la plaque
support adjacente de la couche précédente et empêchent un déplacement relatif entre
les plaques selon ladite direction transversale. Le déplacement des pièces de liaison
de la position rétractée vers la position de maintien est alors commandé par des tiges
de poussée orientées radialement par rapport à l'axe de l'échangeur et coulissant
dans des plaques support.
[0018] On décrira maintenant, à titre d'exemple non limitatif, différentes variantes de
réalisation de l'invention en se référant aux dessins annexés dans lesquels :
-la figure 1 est une vue schématique et en coupe partielle d'un échangeur de chaleur
dont les tubes sont supportés par des dispositifs réalisés conformément à l'invention,
une partie encerclée de l'échangeur étant représentée à plus grande échelle ;
-la figure 2 est une vue en perspective représentant à plus grande échelle un premier
mode de réalisation du dispositif de supportage selon l'invention dans lequel les
pièces de liaison entre les plaques support supportant deux couches adjacentes de
tubes sont fixes ;
-la figure 3 est une vue en perspective comparable à la figure 2 illustrant un deuxième
mode de réalisation de l'invention dans lequel les pièces de liaison reliant les plaques
support associées à deux couches successives de tubes sont mobiles ;
-les figures 4A à 4D sont des vues en perspective représentant différents modes de
réalisation des douilles utilisées conformément à l'invention pour fixer les tubes
dans les plaques support ;
-la figure 5 est une vue en perspective illustrant une variante du mode de réalisation
représenté sur la figure 3 ; et
-les figures 6A et 6B sont des vues en coupe, respectivement selon un plan passant
par l'axe de l'un des tubes et selon un plan perpendiculaire à cet axe, illustrant
une variante de réalisation de l'invention dans laquelle deux douilles sont interposées
entre les tubes et chacune des perforations de la plaque.
[0019] L'échangeur de chaleur 10 représenté à titre d'exemple nullement limitatif sur la
figure 1 est un générateur de vapeur destiné à être utilisé dans un réacteur nucléaire
à neutrons rapides, entre le circuit secondaire de métal liquide et le circuit eau-
vapeur du réacteur. On comprendra cependant que l'invention s'applique à tout échangeur
de chaleur dont les tubes sont enroulés en hélice, quel que soit son domaine d'utilisation.
[0020] De façon bien connue, l'échangeur de chaleur 10 comprend une enveloppe cylindrique
externe 12, d'axe vertical, dans laquelle on fait circuler de haut en bas le fluide
primaire, constitué par du sodium liquide dans l'exemple considéré, entre des tubulures
d'entrée 14 et de sortie 16. Le liquide secondaire, constitué ici par de l'eau et
de la vapeur, circule de bas en haut à l'intérieur de l'enveloppe 12 de l'échangeur
dans un faisceau de tubes 18. Ces tubes 18 débouchent à leur extrémité inférieure
dans des collecteurs d'entrée d'eau 20 et, à leur extrémité supérieure, dans des collecteurs
de sortie de vapeur 22.
[0021] Afin d'accroître la surface d'échange entre le fluide primaire circulant autour des
tubes et le fluide secondaire circulant dans les tubes, ces derniers sont enroulés
en hélice sur la majeure partie de la hauteur de l'enveloppe 12. De façon plus précise,
les hélices formées par les tubes 22 sont réparties en couches successives dans l'espace
annulaire formé entre l'enveloppe externe 12 et un noyau central 28, autour de l'axe
vertical de l'échangeur.
[0022] Pour les raisons indiquées précédemment - (souplesse des tubes, risque de vibrations,
maintien transversal en cas de séismes, etc.), des dispositifs de maintien des tubes
dans leur partie enroulée en hélice sont répartis régulièrement autour de l'axe vertical
de l'échangeur, au moins tous les huitièmes de tour. Ces dispositifs de maintien sont
désignés par la référence générale 24 sur la partie encerclée et agrandie de la figure
1. Pour des raisons inhérentes au montage, les dispositifs de maintien 24 sont constitués
de pièces séparées pour chacune des couches de tubes, les pièces de deux couches adjacentes
étant reliées entre elles par des moyens qui seront décrits ultérieurement.
[0023] Comme l'illustre la partie encerclée et agrandie de la figure 1, les dispositifs
24 sont suspendus à des poutres radiales 26 placées au-dessus de la partie hélicïdale
des tubes, ces poutres 26 étant elles-mêmes fixées sur le noyau central 28 de l'échangeur.
[0024] On décrira maintenant plus en détail un premier mode de réalisation des dispositifs
de supportage 24 en se référant à la figure 2. Sur cette figure, on a désigné respectivement
par les références 18, et 18
2 les tubes correspondant à deux couches adjacentes, dites première et deuxième couches.
Chacun des dispositifs 24, comprend, pour chacune des couches de tubes 18, et 18
2, une plaque support 30, et 30
2 respectivement, de section rectangulaire, disposée verticalement. Des rangées de
perforations 32 dont le diamètre intérieur est légèrement supérieur au diamètre extérieur
des tubes 18,, 18
2 sont réalisées à intervalles réguliers dans les plaques support 30
1 3D
2. Les tubes 18,, 18
2 d'une même couche passent dans les perforations successives 32,, 32
2 de la plaque 30,, 302, correspondante, de telle sorte que l'écartement entre ces
perforations correspond à l'écartement entre les spires successives d'une même couche
de tubes.
[0025] Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 2, les perforations 32,, 32
z sont de forme légèrement tronconique et une douille de maintien déformable 34 présentant
une surface extérieure tronconique complémentaire de la surface intérieure des perforations
est placée autour des tubes 18,, 18
2, dans chacune de ces perforations. La face intérieure de chacune des douilles 34,
de forme cylindrique, a un diamètre approximativement égal au diamètre extérieur des
tubes. Différents modes de réalisation des douilles 34 seront décrits ultérieurement
en se référant aux figures 4A à 4D. On notera simplement à ce stade que, compte tenu
du caractère déformable des douilles, les formes tronconiques complémentaires de la
surface extérieure des douilles 34 et de la surface intérieure des perforations 32
permet, lors de la mise en place des douilles, de serrer les tubes suffisamment pour
les solidariser à ce niveau des plaques support 30,, 30
2. Cette technique de serrage des tubes présente le double avantage de permettre dans
tous les cas un rattrapage des jeux dûs aux tolérances de fabrication et, par un choix
approprié de l'acier constituant les plaques support 30,, 302, et les douilles 34,
de garantir une augmentation de la force de serrage des tubes lors de la montée en
température de l'échangeur.
[0026] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, les perforations 32,, 32
2, etc... formées dans les plaques support 30,, 302, etc... sont ouvertes radialement
vers l'intérieur de ces plaques. De façon plus précise, les ouvertures 32,, 322 débouchent
sur la face interne de la plaque support 30,, 30
2 correspondante par une ouverture longitudinale 31,, 312 dont la largeur est comprise
entre le diamètre externe des tubes 18,, 18
2 et le diamètre minimum interne des perforations 32,, 322. Cette disposition permet
de simplifier le montage des tubes 18 dans les plaques support puisque chacune des
plaques peut être mise en place directement sur les tubes enroulés en hélice, au travers
des ouvertures 31
1, 31
2.
[0027] Comme l'illustre la figure 2, lorsque les douilles 34 sont emmanchées autour des
tubes 18,, 18
2 dans les perforations 32,, 32
2, elles sont serties sur les plaques support 30,, 30
2, au moyen de languettes de sertissage 36 formées aux extrémités de moindre épaisseur
des douilles et rabattues sur les faces latérales correspondantes des plaques 30,,
30
2.
[0028] Comme on l'a vu précédemment, les dispositifs de supportage 24 doivent assurer un
maintien transversal des spires, c'est-à-dire empêcher tout déplacement de celles-ci
selon une direction transversale zz' orthogonale à l'axe vertical xx' de l'échangeur
et à une direction radiale yy' par rapport à celui-ci et passant par le dispositif
de supportage considéré. Au contraire, un déplacement relatif entre les spires des
couches successives doit être autorisé pour tenir compte d'une dilatation différentielle
possible entre ces couches. Il est donc nécessaire de relier les plaques support 30,,
30
2 associées à des couches successives de tubes par des pièces de liaison d'un type
particulier.
[0029] La figure 2 représente un premier mode de réalisation possible de ces pièces de liaison.
Dans ce mode de réalisation, les pièces de liaison sont constituées par des pions
38,, 38
2, solidaires respectivement des plaques 30, et 30
2, et qui font saillie radialement à partir des faces externes de ces plaques. Les
pions 38, de la plaque 30, pénètrent dans des trous 402 formés au même niveau sur
la face interne de la plaque support 302 adjacente. La liaison entre les autres plaques
adjacentes des dispositifs 24 est réalisée de façon similaire.
[0030] La largeur des trous 40 selon la direction transversale zz' est pratiquement égale
au diamètre des pions 38,, 38
2, de telle sorte que tout déplacement relatif entre les couches selon cette direction
transversale est empêché. Au contraire, un certain jeu est de préférence prévu selon
une direction parallèle à l'axe vertical de l'échangeur. Ainsi, les trous 40,, 402
peuvent être soit des trous oblongs - (figure 2), soit des rainures orientées selon
cette direction. Il est clair que cette structure autorise une certaine dilatation
différentielle entre les différentes couches formées par les tubes.
[0031] Dans le mode de réalisation qui vient d'être décrit en se référant à la figure 2,
le montage d'une couche de tubes telle que 182 et de ses moyens de fixation s'effectue
de la façon suivante.
[0032] En premier lieu, les tubes 182 sont mis en place. On place ensuite les plaques support
30
z en les déplaçant radialement vers l'axe xx' de façon à introduire chaque tube 182
dans une perforation 322 au travers de l'ouverture 31
2 de cette dernière. La liaison entre les couches successives est réalisée simultanément
grâce à la pénétration des pions 38, dans les trous 40
2. Le vissage des tubes est ainsi évité.
[0033] Dans le mode de réalisation de la figure 3, on a représenté au contraire un dispositif
de supportage dont les plaques support 30,, 30
2, 30
3 sont reliées d'une couche à l'autre par des pièces de liaison mobiles entre une position
escamotée permettant le montage et une position de maintien assurant la liaison souhaitée
entre les plaques des couches adjacentes lorsque le montage est terminé.
[0034] Dans le mode de réalisation de la figure 3, les pièces de liaison 1382, 138
3 ont la forme de bobines dont la partie centrale 138a, de section rectangulaire est
reçue de façon coulissante dans une rainure horizontale 142
2, 142
3, formée sur la face interne de la plaque 30
2, 30
3 correspondante. Les extrémités 138b des pièces 138
2, 138
3 ont la forme de disques et sont au contact de chacune des faces latérales des plaques
support.
[0035] Lorsque la partie centrale 138a de ces pièces 1382, 138
3 est située dans le fond de la rainure 142
2, 142
3, correspondante, les disques 138b ne font pas saillie au-delà de la face interne
de la plaque support 30
2, 303 correspondante.
[0036] Le montage des différentes pièces peut se faire de la manière décrite précédemment,
si les ouvertures radiales 31
1, 312 des perforations 32,, 32
2 sont orientées vers l'axe xx'.
[0037] Toutefois, dans l'exemple représenté sur la figure 3, dans lequel les ouvertures
radiales 31
1, 312 sont tournées vers l'extérieur, un tel montage n'est plus possible. Le montage
est alors réalisé de la façon suivante.
[0038] Dans un premier temps, on forme un ensemble constitué par une couche de tubes sur
laquelle on emboîte les plaques 30
2, 30
3 dans lesquelles sont logées les pièces de liaison 1382, 138
3. On enfile ensuite cet ensemble parallèlement à l'axe vertical xx' de l'échangeur
sur la couche précédente 18, précédemment assemblée.
[0039] Les pièces de liaison 138
2, 1383 sont ensuite poussées dans une deuxième position représentée sur la figure
3, dans laquelle la partie centrale 138a est éloignée du fond de la rainure 142
2, 1423, les disques d'extrémité 138b venant alors coiffer les faces latérales des
plaques 30,, 30
z de la couche précédente. Ce déplacement des pièces 1382 1383 est commandé par des
tiges telles que 1442 orientées radialement et logées de façon coulissante dans les
plaques 30
2, 30,. Chacune des tiges 144
2 est en appui par une de ses extrémités sur la partie centrale 138a de l'une des pièces
138
2, 138
3. La longueur de chaque tige 144
2 est telle que son autre extrémité affleure la face externe de la plaque 302 qui la
supporte lorsque la pièce 138
2 occupe la position de maintien représentée sur la figure 3. De cette manière, la
mise en place des plaques 30, de la couche suivante a pour effet de verrouiller les
pièces 1382, logées dans les plaques 302 dans leur position de maintien. Cette structure
se répète au niveau de chacune des couches de tubes et assure par conséquent la liaison
souhaitée entre les plaques des couches adjacentes.
[0040] Comme les pions fixes 38 sur la figure 2, les pièces 1382, 1383 en forme de bobines
réalisent un verrouillage de chacune des couches par rapport à la couche précédente
dans la direction transversale zz' définie précédemment, au niveau du dispositif 24
correspondant. En outre, une dilatation différentielle entre les différentes couches
des tubes reste toujours possible.
[0041] Sur les figures 4A à 4D, on a représenté différentes variantes de réalisation des
douilles de maintien 34 qui sont placées autour des tubes 18, dans chacune des perforations
32 des plaques 30.
[0042] Dans les variantes de réalisation des figures 4A à 4C, la douille de maintien 34
est formée de deux demi-coquilles 34a et 34b présentant chacune en section sensiblement
la forme d'un demi-cercle. Au contraire, la variante de la figure 4D représente une
douille constituée par une coquille unique 34c, ouverte en 39 sur toute sa longueur
et présentant une section en forme de C. L'ouverture 39 formée dans la coquille 34c
présente une largeur légèrement supérieure au diamètre externe du tube, ce qui permet
d'emboîter latéralement la douille sur le tube. Dans les deux cas, le caractère déformable
des douilles est obtenu par le fait qu'elles sont constituées d'au moins une coquille
présentant une section ouverte.
[0043] Sur la figure 4A, on a représenté une variante de réalisation correspondant à celle
qui a été décrite précédemment en se référant à la figure 2. Dans ce cas, les languettes
de sertissage 36 sont seulement formées sur la partie de moindre épaisseur des douilles
qui fait saillie hors des perforations des plaques de maintien.
[0044] Dans le cas de la variante de la figure 4B, les encoches 37 qui séparent les languettes
de sertissage 36 se prolongent sur une grande partie de la longueur de la douille
34, ce qui confère à celle-ci plus de souplesse et améliore par conséquent le serrage
entre les tubes et les plaques support. Il est à noter que la douille représentée
sur la figure 4D peut également être fendue sur une grande partie de sa longueur conformément
à cette variante.
[0045] La variante de réalisation de la figure 4C est spécifique du cas où la douille 34
est réalisée sous la forme de deux demi-coquilles 34a, 34b. Dans ce cas, afin d'améliorer
la sécurité de fixation des tubes dans les plaques, au détriment de la simplicité
de fabrication des douilles, chacune des demi-coquilles comprend au moins une languette
33 sur l'un de ses bords adjacents à l'autre demi-coquille et au moins une encoche
35 sur le bord opposé. Comme l'illustre la figure 4C, les languettes 33 et les encoches
35 sont en outre disposées de telle sorte que la languette d'une demi-coquille s'emboîte
dans l'encoche de l'autre demicoquille, et réciproquement.
[0046] La figure 5 illustre à titre d'exemple nullement limitatif une combinaison possible
des différentes variantes décrites précédemment. En particulier, les douilles 34 qui
sont introduites dans chacune des perforations 32 autour des tubes 18 sont réalisées
sous la forme d'une coquille unique 34c comme l'illustre la figure 4D.
[0047] Par ailleurs, la figure 5 illustre une variante de réalisation des pièces de liaison
mobiles décrites précédemment en se référant à la figure 3. Dans ce cas, les pièces
en forme de bobine sont remplacées par des pions escamotables 238 qui coulissent radialement
selon leur axe dans un trou de même diamètre formé sur la face interne de la plaque
30, entre une position rétractée de montage et une position de maintien. Dans cette
dernière position, le pion 238 fait saillie au-delà de la face interne de la plaque
30 dans un trou correspondant 240 formé sur la face externe de la plaque 30 adjacente.
Ce trou 240 peut être réalisé sous la forme d'un trou oblong ou d'une rainure, de
la même manière que le trou 40 dans le mode de réalisation de la figure 2. Comme dans
le mode de réalisation de la figure 3, des tiges de poussée 244, orientées radialement,
coulissent dans les plaques 30 et prennent appui contre les pions 238, de façon à
les pousser et à les maintenir dans leur position de maintien lorsque les plaques
30 de la couche suivante sont mises en place.
[0048] Sur les figures 6A et 6B, on a représenté un autre mode de réalisation possible de
l'invention, pouvant être combine avec toutes les variantes décrites précédemment,
et qui se distingue essentiellement de celles-ci par le fait que les perforations
ouvertes 132 qui sont formées dans la plaque 30 sont de forme cylindrique. Cette configuration
présente évidemment l'avantage de simplifier la fabrication des plaques 30. En revanche,
elle nécessite comme l'illustrent les figures de disposer autour des tubes 18, dans
chacune de ces perforations 132, une douille interne 24 et une douille externe 124
disposées coaxialement et en sens inverse à l'intérieur des perforations.
[0049] La douille interne 24 est réalisée de façon totalement identique aux douilles 24
décrites précédemment. Elle a pour caractéristique essentielle que sa surface interne
est cylindrique alors que sa surface externe est légèrement tronconique. La douille
externe 124 est réalisée quant à elle d'une manière complémentaire, c'est-à-dire que
sa surface interne est tronconique et complémentaire de la surface externe de la douille
24, alors que sa surface externe est cylindrique et présente un diamètre égal au diamètre
interne des perforations 132.
[0050] Comme l'illustre la figure 6A, les douilles 24 et 124 sont introduites en sens inverse
dans chacune des perforations 132 et elles sont donc serties sur les faces latérales
opposées des plaques 30. La sécurité de fixation des tubes dans les plaques s'en trouve
améliorée. Bien entendu, chacune des douilles 24 et 124 peut être réalisée selon l'une
quelconque des variantes décrites précédemment en se référant aux figures 4A à 4D.
1. Echangeur de chaleur comportant des tubes - (18), au moins une plaque support (30)
comportant des perforations (32, 132) traversées par les tubes, et au moins une douille
de maintien tronconique - (24,124) placée autour des tubes dans chacune des perforations
et sertie sur la plaque support correspondante, caractérisé en ce que les tubes -
(18) sont enroulés en hélice en couches successives autour d'un axe commun (xx'),
chaque couche de tubes (18) traversant une rangée de perforations (32, 132) formée
dans une plaque support (30) différente, lesdites perforations (32, 132) étant ouvertes
radialement (31) par rapport audit axe (xx'), sur une largeur légèrement supérieure
au diamètre externe des tubes (18), des pièces de liaison (38, 138, 238) étant placées
entre les plaques support de deux couches de tubes successives, lesdites pièces autorisant
un déplacement relatif entre les plaques selon une direction (yy') radiale par rapport
audit axe (x, x'), tout en assurant un maintien relatif entre les plaques selon une
direction transversale (zz') orthogonale audit axe (x, x') et à ladite direction radiale
(y, y').
2. Echangeur de chaleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque douille
est formée d'une coquille ouverte (34c) présentant une section en forme de C formant
une ouverture (39) de largeur légèrement supérieure au diamètre externe des tubes
(18).
3. Echangeur de chaleur selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque douille
(34) est formée de deux demi-coquilles (34a, 34b).
4. Echangeur de chaleur selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque demi-coquille
(34a, 34b) comprend au moins une languette (33) et une encoche (35) disposées de telle
sorte que les languettes et les encoches des demi-coquilles formant chacune des douilles
(34) s'emboîtent les unes dans les autres.
5. Echangeur de chaleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que chacune des douilles (34) comprend une extrémité de moindre épaisseur munie
de languettes de sertissage (36) aptes à être rabattues contre lesdites plaques support
(30).
6. Echangeur de chaleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que les douilles (34) sont fendues (37) sur une partie de leur longueur.
7. Echangeur de chaleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce que les perforations (32, 132) sont tronconiques, une douille (34) de surface
externe tronconique étant placée autour des tubes (18) dans chacune des perforations.
8. Echangeur de chaleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé
en ce que les perforations (232) sont cylindriques, deux douilles - (34, 134) présentant
respectivement une surface externe tronconique et une surface interne tronconique
étant placées coaxialement autour des tubes dans chacune des perforations.
9. Echangeur de chaleur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que lesdites pièces de liaison (38) sont solidaires de chacune des plaques support
(30) et font saillie radialement par rapport audit axe (x, x') dans des trous (40)
de même largeur formés dans la plaque support adjacente de la couche suivante.
10. Echangeur de chaleur selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé
en ce que lesdites pièces de liaison (138, 238) sont montées dans chacune des plaques
support (30) de façon à pouvoir se déplacer radialement par rapport audit axe (x,
x') entre une position rétractée de montage et une position de maintien dans laquelle
lesdites pièces sont en butée contre des surfaces d'appui formées sur la plaque support
adjacente de la couche précédente et empêchent un déplacement relatif entre lesdites
plaques selon ladite direction transversale (zz'), le déplacement des pièces de liaison
de la position rétractée vers la position de maintien étant commandé par des tiges
de poussée (144, 244) orientées radialement par rapport audit axe (x, x') et coulissant
dans les plaques support.