[0001] L'invention concerne un procédé d'électrosynthèse de cétones par réduction électrochimique
d'halogénures organiques en présence de dérivés d'acides organiques, procédé mis en
oeuvre dans une cellule d'électrolyse en milieu solvant organique contenant un électrolyte
indifférent.
[0002] Les cétones sont des composés couramment utilisés dans pratiquement tous les domaines
de l'industrie chimique, notamment comme solvants ou intermédiaires de synthèse.
[0003] SHONO, dans Chemistry Letters, 1977, pages 1021-1024, décrit l'élec- trosynthèse
de cétones benzyliques par réduction électrochimique de chlorures benzyliques en présence
de chlorures d'acides carboxyliques en milieu acétonitrile ou N,N-diméthylformamide
(DMF). La cellule comprend nécessairement deux compartiments séparés par un diaphragme
en céramique et l'anode est en carbone.
[0004] La concentration en électrolyte indifférent est élevée (voisine de 1M) et ce de façon
inhérente au procédé.
[0005] Dans l'acétonitrile, les rendements en cétones benzyliques isolées varient, selon
les produits, entre 29 et 73 %. L'utilisation de DMF au lieu d'acétonitrile entraîne
dans tous les cas une chute considérable de ce rendement.
[0006] Les rendements faradiques sont toujours très faibles, compte tenu du fait qu'on fait
passer une quantité de courant correspondant à 4 Faraday par mole de chlorure benzylique.
[0007] La présente invention a notamment pour objectif de simplifier untel procédé et d'améliorer
les rendements réactionnels.
[0008] La demanderesse a maintenant découvert que de façon inattendue un tel objectif est
atteint lorsque, de façon conjuguée, on utilise un anhydride d'acide organique comme
dérivé d'acide organique et une anode consommable en un métal choisi dans le groupe
constitué par le magnésium, le zinc, l'aluminium et leurs alliages.
[0009] Le procédé selon l'invention d'électrosynthèse de cétones par réduction électrochimique
d'halogénures organiques en présence de dérivés d'acides organiques dans une cellule
d'électrolyse munie d'électrodes en milieu solvant organique contenant un électrolyte
indifférent est caractérisé en ce qu'on utilise une anode consommable en un métal
choisi dans le groupe constitué par le magnésium, l'aluminium, le zinc et leurs alliages
et en ce que les dérivés d'acides organiques sont des anhydrides d'acides organiques.
[0010] Comparativement au procédé précité constituant l'état de la technique le plus proche
:
* on obtient ainsi, pour un solvant donné, des rendements massiques et faradiques plus
élevés alors que le procédé est applicable à l'électrosynthèse de nombreuses cétones
et qu'il est très nettement plus simple de mise en oeuvre, dans la mesure où il peut
être réalisé dans une cellule d'électrolyse à un seul compartiment, sans diaphragme
ni fritté, ce qui est un avantage important, notamment au stade industriel.
[0011] De même, la possibilité de réaliser l'électrolyse à intensité cdns- tante plutôt
qu'à potentiel contrôlé simplifie également cette mise en oeuvre.
[0012] * La concentration en électrolyte indifférent peut être nettement inférieure.
[0013] * On ne constate pas de dégradation du solvant à l'anode comme lorsqu'on utilise une
anode inerte.
[0014] Ces avantages sont particulièrement intéressants.
[0015] Selon un mode particulier de réalisation de l'invention, les halogénures organiques
répondent à la formule générale R
1X dans laquelle X représente un halogène choisi dans le groupe constitué par le chlore,
le brome et l'iode et R1 représente :
- une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée.
[0016] De façon préférée, R
1 représente une chaîne aliphatique substituée par au moins un groupement aromatique
comme par exemple dans le chlorure de benzyle, le bromure de benzyle, le 1-phényl
1-chloro éthane et le 1-phényl 1-chloro propane. De façon générale R
1 peut être porteur de fonctions non électroréductibles ou plus difficilement réductibles
que la liaison R
1-X, dans les conditions expérimentales de l'électrosynthèse. De telles fonctions non
électroréductibles sont par exemple les fonctions cyano, éther, sulfure ou ester.
[0017] Selon un autre mode particulier de réalisation de l'invention, les anhydrides d'acides
organiques répondent à la formule générale

dans laquelle R
2 représente :
- une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée, ,
- un groupement aryle, substitué ou non substitué,
- un hétérocycle aromatique, substitué ou non substitué, comme par exemple le cycle
furanne, thiophène ou pyridine, et R3 représente :
- une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée,
- un groupement aryle substitué ou non substitué,
- un hétérocycle aromatique, substitué ou non substitué, comme par exemple le cycle
furanne, thiophène ou pyridine,
- un groupement OR4 dans lequel R4 représente :
* une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée,
* un groupement aryle, substitué ou non substitué,
* un hétérocycle aromatique, substitué ou non substitué, comme par exemple le cycle
furanne, thiophène ou pyridine,
ou bien encore R
2 et R
3 forment au moins un cycle, substitué ou non substitué, comme c'est le cas par exemple
pour l'anhydride phtalique ou l'anhydride succinique.
[0018] Lorsque R
3 représente un groupement OR
4,. les anhydrides correspondants sont alors des anhydrides mixtes d'acides carboxyliques
et d'acide carbonique. Dans tous les autres cas, ce sont des anhydrides d'acides carboxyliques.
[0019] On obtient des cétones répondant à la formule générale :

lorsque les halogénures organiques répondent à la formule générale
R1X.
[0020] De façon générale, R
2 et R
3 peuvent être porteurs de fonctions non électroréductibles, ou plus difficilement
réductibles que la liaison R
1-X, dans les conditions expérimentales de l'électrosynthèse, et aucune des fonctions
portées par R
1 ou R
2 ne doit être plus élec- trophile que la fonction anhydride elle-même.
[0021] De façon préférée, R
2 et R
3 représentent une chaîne alkyle linéaire ou ramifiée. De façon également préférée,
R
2 et R
3 sont identiques. De façon particulièrement préférée, R
2 et R
3 sont identiques et représentent une chaîne alkyle, linéaire ou ramifiée, comme c'est
le cas par exemple pour l'anhydride acétique.
[0022] L'électrosynthèse peut être conduite en présence d'un catalyseur, complexe organométallique
d'un métal de transition, tel le nickel ou le palladium. Ce complexe peut être bi
ou polymétallique. De façon préférée, on utilise le complexe NiBr
2 (Bipyridine).
[0023] Lorsque l'halogénure est difficilement réductible ou lorsque l'anhydride est facilement
réductible, il s'avère que l'usage d'un tel complexe améliore très nettement le rendement.
[0024] Selon le procédé objet de la présente invention, on utilise une anode en un métal
choisi dans le groupe constitué par le magnésium, l'aluminium, le zinc et leurs alliages.
On entend par "leurs alliages" tout alliage contenant au moins un des trois métaux
précités à savoir le magnésium, l'aluminium et le zinc. Cette anode peut avoir une
forme quelconque et notamment toutes les formes classiques d'électrodes métalliques
bien connues de l'homme de métier (fil tortillé, barreau plat, barreau cylindrique,
lit renouvelable, billes, toile, grille, etc.). De façon préférée, on utilise un barreau
cylindrique de diamètre adapté aux dimensions de la cellule. Par exemple, pour une
cellule dont le volume total est compris entre environ 50 cm3 et environ 500 cm3,
le diamètre du barreau est de l'ordre de 1 cm. Avant utilisation, il est préférable
de nettoyer la surface de l'anode, chimiquement (par HC1 dilué par exemple) ou mécaniquement
(lime, toile Emeri par exemple) de façon à notamment retirer l'oxyde métallique souvent
présent en surface du métal.
[0025] La cathode est un métal quelconque tel que l'acier inoxydable, le nickel, le platine,
l'or, l'argent, ou du carbone. Elle est constituée, de façon préférée, par une grille
ou une plaque cylindrique disposée concentriquement autour de l'anode.
[0026] Les électrodes sont alimentées en courant continu par l'intermédiaire d'une alimentation
stabilisée.
[0027] Les solvants organiques utilisés dans le cadre de la présente invention sont tous
les solvants peu protiques usuellement utilisés en électrochimie organique. On peut
citer par exemple le DMF, l'acétonitrile, la tétraméthylurée (TMU), le tétrahydrofuranne
(THF) et les mélanges tétrahydrofuranne-hexaméthylphosphorotriamide. De façon préférée,
on utilise le DMF.
[0028] Les électrolytes indifférents utilisés peuvent être ceux habituellement utilisés
en électrochimie organique. On peut citer par exemple les sels dont l'anion est un
halogénure, un carboxylate, un alcoolate, un perchlorate ou un fluoroborate et le
cation un ammonium quaternaire, le lithium, le sodium, le potassium, le magnésium,
le zinc ou l'aluminium. Parmi ces sels, on peut notamment citer les tétrafluoroborates
de tétraalkyl ammonium (tétrafluoroborate de tétrabutylammonium par exemple), le perchlorate
de tétrabutylammonium, les halogénures de tétraalkyl ammonium (le chlorure de tétrabutylammonium
ou l'iodure de tétrabutylammonium par exemple) et le perchlorate de lithium.
[0029] De façon préférée, la concentration en électrolyte indifférent dans le solvant organique
est comprise entre 0,01 M et 0,5 M.
[0030] De façon également préférée, la concentration en halogénures organiques dans le solvant
organique est comprise entre 0,2 M et 2 M.
[0031] Le rapport des concentrations dans le solvant organique entre l'anhydride d'acide
organique et l'halogénure organique peut être quelconque. On utilisera de préférence
un excès d'anhydride et notamment un rapport de concentrations compris entre 1 et
20.
[0032] L'électrolyse est conduite :
1) dans une cellule d'électrolyse classique, bien connue de l'homme de métier, ne
comportant qu'un seul compartiment,
2) à une température généralement comprise entre - 20°C et + 80 °C, de préférence
comprise entre - 10°C et + 40°C, avantageusement voisine de 00C.
3) sous une densité de courant sur la cathode variant de préférence entre 0,1 et 10
A/dm2. On opère en général et de façon préférée à intensité constante, mais on peut
également opérer à tension constante, à potentiel contrôlé ou avec intensité et potentiel
variables,
4) sous agitation de la solution, par exemple par l'intermédiaire d'un barreau aimanté,
après avoir dégazé la solution par barbotage d'un gaz inerte, azote ou argon par exemple.
[0033] Après passage d'une quantité de courant correspondant à environ 2 Faraday (2 X 96500C)
par mole d'halogénures organiques ou éventuellement jusqu'à transformation totale
de ceux-ci, on arrête l'électrolyse.
[0034] On dose alors d'une manière connue de l'homme de métier, sur une partie aliquote
de la solution, par chromatographie en phase gazeuse (CPG), les principaux constituants
du mélange à savoir l'halogénure organique n'ayant pas réagi, les produits recherchés
ainsi que certains sous-produits de la réaction. Les produits recherchés sont alors
extraits, isolés et purifiés de façon classique.
[0035] On peut par exemple évaporer sous vide le solvant de la réaction ainsi que les composés
légers, puis hydrolyser le résidu restant par exemple à l'aide d'acide chlorhydrique
dilué.
[0036] On extrait alors les cétones, par l'éther par exemple. Après évaporation du solvant
d'extraction, on isole un produit brut, que l'on identifie par ses spectres IR et
RMN et dont la pureté ou composition est déterminée par CPG. On purifie éventuellement
le (ou les) produit, par exemple par distillation.
[0037] La cétone pure ainsi isolée (pureté vérifiée par CPG) est identifiée par ses spectres
IR et RMN.
[0038] L'invention est illustrée par les exemples non limitatifs qui vont suivre. Pour réaliser
ces exemples, on a utilisé une cellule d'électrolyse classique, de volume total environ
250 cm3, ne comportant qu'un seul compartiment et équipé de tubulures permettant l'arrivée
et la sortie du gaz inerte, les prélèvements éventuels de solution en cours d'électrolyse,
ainsi que les passages électriques.
[0039] L'anode est formée par un barreau cylindrique de 1 cm de diamètre. Elle est introduite
dans la cellule par une tubulure centrale et se trouve ainsi située approximativement
en position axiale par rapport à la cellule. La cathode est constituée par un feutre
métallique cylindrique disposé concentriquement autour de l'anode. La surface de travail
de la cathode est de l'ordre de 1 dm2. La cellule est plongée dans un bain thermostatique
réglé à la température choisie.
[0040] Les conditions opératoires particulières (nature des électrodes, de l'électrolyte
indifférent, du solvant utilisé, la température de réaction, etc) sont précisées par
ailleurs pour chaque exemple.
[0041] Exemples 1 à 7 - Synthèse de benzylméthylcétone (phénylacétone) à partir de chlorure
de benzyle et d'anhydride acétique.
[0042] Pour ces exemples, l'anode est en magnésium ou en aluminium, la cathode en nickel,
le solvant le DMF (110 g) et l'électrolyte indifférent le fluoroborate de tétrabutylammonium
(2 g soit 6 mmol).
[0043] Après électrolyse (2,2 Faraday par mole de chlorure de benzyle), on dose par CPG
sur une partie aliquote le chlorure de benzyle restant, le toluène qui est un sous-produit
de réduction du chlorure de benzyle, et la benzylméthylcétone, d'une part sous forme
libre et d'autre part sous forme de son acétate d'énol.
[0044] Après évaporation du DMF et hydrolyse du résidu par HCl dilué chaud, on isole la
benzylméthylcétone par extraction à l'éther. La benzylméthylcétone pure a été identifiée
par ses spectres IR et RMN et sa pureté a été vérifiée par CPG.
[0045] Les conditions opératoires d'électrolyse particulières à chaque exemple ainsi que
les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau I.
Exemple 8 - Synthèse de 4 tertiobutylphénylacétone de formule
[0046]

à partir de 4 tertiobutylphénylchlorométhane et d'anhydride acétique.
[0047] Les conditions particulières à cet exemple sont les mêmes que celles de l'exemple
4 mais en remplaçant le chlorure de benzyle par le 4 tertiobutylphénylchlorométhane
de formule

[0048] Après électrolyse (2,2 Faraday par mole de l'halogénure organique), on évapore le
solvant puis on hydrolyse le résidu obtenu par HC1 dilué chaud. On isole alors la
4 tertiobutylphénylacétone par extraction à l'éther puis distillation sous vide. La
4 tertiobutylphénylacétone pure ainsi isolée (rendement 73 %) a été identifiée par
ses spectres IR et RMN et sa pureté a été vérifiée par CPG.
Exemple 9 - Synthèse de 3,4 diméthoxyphénylacétone de formule
[0049]

à partir de 3,4 diméthoxyphénylchlorométhane et d'anhydride acétique.
[0050] Les conditions particulières à cet exemple sont les mêmes que celles de l'exemple
4 mais en remplaçant le chlorure de benzyle par le 3,4 diméthoxyphénylchlorométhane
de formule

[0051] Après électrolyse ( 2,2 Faraday par mole de l'halogénure organique), on évapore le
solvant puis on hydrolyse le résidu obtenu par HC1 dilué chaud. On isole alors la
3,4 diméthoxyphénylacétone par extraction à l'éther puis distillation sous vide. La
3,4 diméthoxyphénylacétone pure ainsi isolée (rendement 25 %) a été identifiée par
ses spectres IR et RMN et sa pureté a été vérifiée par CPG.
Exemples 10 à 20
[0052] Selon le même mode opératoire que l'exemple 1 on prépare différentes cétones à partir
d'halogénures et d'anhydrides indiqués dans le tableau II. Les résultats et conditions
opératoires de ces essais sont également regroupés dans ce tableau.
[0053] Pour les exemples 15 et 19 on obtient un mélange de cétones. Pour les exemples 16
et 20 on obtient un mélange de cétone et d'ester, la cétone étant obtenue préférentiellement
(ex. 16 : 95 % de cétone, 5 % d'ester ; ex. 20 : 75 % de cétone et 25 % d'ester).
Exemple 2l - Synthèse d'acide 4-oxo 6-méthyl 6-hepténoique
[0054] de formule

à partir de 35 mmol de 3-chloro 2-méthyl 1-propène (chlorure de méthallyle) et 35
mmol d'anhydrique succinique. ,
[0055] Le solvant est le DMF (30 cm
3), l'anode est en zinc et la cathode en acier inoxydable. La température de réaction
est de 20°C. L'électrolyte indifférent est l'iodure de tétrabutylammonium (2 10
-2M).
[0056]
- La solution contient également 1,5 mmol d'un catalyseur complexe organométallique
d'un métal de transition, à savoir le complexe NiBr2-2,2'bipyridyl encore appelé NiBr2 (Bipyridine) ou NiBr2Bipy. Pour préparer ce catalyseur on ajoute 2 10 mol de NiBr2 et 2 10-2mol de 2,2'bipyridine dans 120 cm3 d'éthanol absolu. On agite 24h à 20°C. NiBr2Bipy précipite (précipité vert clair). On isole ce précipité par filtration, puis
on le lave à l'acétone (20 à 25 cm3) puis on le sèche sous vide à 20°C. On récupère 1,8 10 mol de NiBr2Bipy (rendement 90%).
- L'électrolyse est conduite sous une densité de courant sur la cathode de 2A/dm2. Après passage d'une quantité de courant correspondant à 3 Faraday par mole d'halogénure,
on arrête l'électrolyse. On évapore alors sous vide le DMF puis on hydrolyse le résidu
à l'aide d'acide chlorhydrique dilué. On extrait alors le produit recherché à l'éther
puis on lave la phase éthérée avec une solution aqueuse de soude. On acidifie ensuite
la phase aqueuse (acide chlorhydrique) puis on extrait de nouveau à l'éther.
[0057] Après évaporation de l'éther on isole l'acide 4-oxo 6-méthyl 6-hepténoique, identifié
par ses spectres IR et RMN, avec un rendement de 30% par rapport à l'halogénure de
départ.
1- Procédé d'électrosynthèse de cétones par réduction électrochimique d'halogénures
organiques en présence de dérivés d'acides organiques dans une cellule d'électrolyse
munie d'électrodes en milieu solvant organique contenant un électrolyte indifférent
caractérisé en ce qu'on utilise une anode consommable en un métal choisi dans le groupe
constitué par le magnésium, l'aluminium, le zinc et leurs alliages et en ce que les
dérivés d'acides-organiques sont des anhydrides d'acides organiques.
2- Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que les halogénures organiques
répondent à la formule générale R1X dans laquelle X représente un halogène et R1 représente une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée,
saturée ou non satu- rée.
3- Procédé selon la revendication 2 caractérisé en ce que R1 représente une chaîne aliphatique substituée par au moins un groupement aromatique.
4- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que les anhydrides d'acides organiques répondent à la formule générale

dans laquelle R
2 représente :
- une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée,
- un groupement aryle, substitué ou non substitué, ,
- un hétérocycle aromatique, substitué ou non substitué, et R3 représente :
- une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée,
- un groupement aryle, substitué ou non substitué,
- un hétérocycle aromatique, substitué ou non substitué,
- un groupement -OR4 dans lequel R4 représente :
* une chaîne aliphatique ou cycloaliphatique, substituée ou non substituée, saturée
ou non saturée,
* un groupement aryle, substitué ou non substitué,
* un hétérocycle aromatique, substitué ou non substitué
ou bien encore R
2 et R
3 forment au moins un cycle, substitué ou non substitué.
5- Procédé selon la revendication 4 caractérisé en ce que R2 et R3 sont identiques.
6- Procédé selon l'une quelconque des revendications 4 et 5 caractérisé en ce que
R2 et R3 représentent une chaîne alkyle.
7- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que le solvant organique est le N,N-diméthylfor- mamide (DMF).
8- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que la concentration en halogénures organiques est comprise entre 0,2 M et 2 M.
9- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que le rapport des concentrations dans le solvant organique entre l'anhydride d'acide
organique et l'halogénure organique est compris entre 1 et 20.
10- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que la température d'électrolyse est comprise éntre - 20°C et + 80°C, de préférence
entre - 10°C et 40°C.
11- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que la densité de courant sur la cathode est comprise entre 0,1 A/dm2 et 10 A/dm2.
12- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que l'électrolyse est conduite à intensité constante.
13- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que la concentration en électrolyte indifférent est comprise entre 0,01 M et 0,5 M.
14- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que l'électrolyse est conduite en présence d'un complexe organométallique d'un métal
de transition.
15- Procédé selon la revendication 14 caractérisé en ce que le complexe est NiBr2(Bipyridine)
.