Système de positionnement d'objets portatifs tels que des cartes plates ou estampées dans un magasin de réception

Abstract

 L'invention concerne un système de positionnement d'objets portatifs tels que des cartes plates ou estampées dans un magasin de réception d'une machine de fabrication automatique de ces objets, et machine équipée d'un tel système.
Le magasin (1) possède sur une face une ouverture centrale (12) et une paroi de fond constituée par un bouchon (3b) mobile abaissé au fur et à mesure qu'augmente le nombre de cartes (2) réceptionnées. Le système de positionnement (20) comprend une courroie sans fin (21) montée sur deux pignons (22, 24) et possédant sur sa face externe des taquets (26) formant butée qui font successivement saillie à l'intérieur du magasin par l'ouverture (12) au fur et à mesure que le bouchon (3b) descend.
L'invention s'applique notamment au traitement des cartes estampées.

Description

[0001] La présente invention a pour objet un système de positionnement d'objets portatifs tels que des cartes plates ou estampées dans un magasin de réception d'une machine de fabrication automatique de ces objets, et la machine équipée d'un tel système.

[0002] L'invention constitue notamment un perfectionnement apporté à l'invention décrite dans la demande de brevet français n° 84 20 026 déposée le 28 décembre 1984 au nom de la Demanderesse et ayant pour titre : "Conteneur de cartes telles que des cartes de crédit plates ou estampées".

[0003] L'essor des objets portatifs tels que des cartes équipées de pistes magnétiques et/ou de micro-circuits électroniques, impose une fabrication automatique pour satisfaire les besoins d'un marché grand public. Une telle fabrication s'effectue sur une chaine d'automatisation comprenant plusieurs postes de travail successifs regroupés en une ou plusieurs machines de traitement. Par fabrication, il faut entendre non seulement la fabrication proprement dite de la carte, mais également les opérations de test et de personnalisation préalables à la mise en circulation de la carte.

[0004] Généralement, une machine de traitement possède un système d'alimentation avec un magasin où sont préalablement stockées d'une façon manuelle ou automatique les cartes à traiter, au moins un poste de travail qui effectue un traitement physique ou électronique sur les cartes, et un système de réception avec un magasin pour réceptionner automatiquement les cartes traitées.

[0005] D'une façon générale, les cartes dans un magasin d'alimentation ou de réception sont soit empilées les unes sur les autres (magasin de type vertical), soit placées les unes derrière les autres (magasin de type horizontal).

[0006] L'invention s'applique à des magasins de réception de type vertical dans lequel les objets portatifs s'empilent automatiquement les uns sur les autres. En outre, ces objets, bien que d'apparence générale plate, présentent néanmoins sur une face un relief tel qu'un empilement successif de ces objets finit par provoquer un désordre dans cet empilement, notamment lorsque ces objets sont constitués par des cartes estampées.

[0007] En effet, toutes les cartes actuelles à pistes magnétiques et/ou à micro-circuits électroniques présentent toujours sur une face un relief qui est par exemple la conséquence de l'écriture par estampage du nom du futur détenteur de la carte et d'un code d'identification.

[0008] Les normes en vigueur imposent une épaisseur de 0,76mm pour les cartes de crédit et l'estampage effectué sur ces cartes provoque une surépaisseur d'environ 0,5mm non comprise dans les 0,76mm.

[0009] Comme cette surépaisseur n'est pas uniformément répartie sur la surface des cartes, la première carte réceptionnée va automatiquement se positionner au fond du magasin dans un plan horizontal, la deuxième carte réceptionnée empilée sur la première va prendre une légère inclinaison par rapport à la première carte du fait de la surépaisseur, et ainsi de suite. Cette inclinaison va aller en augmentant au fur et à mesure que le nombre de cartes empilées augmente. L'expérience montre qu'au bout de n cartes empilées, les cartes suivantes se positionnent d'une façon aléatoire, ce qui nécessite une intervention manuelle avec éventuellement arrêt de la machine. Un tel aléa doit être évité dans une chaine de fabrication en continu.

[0010] L'invention vise à pallier cet inconvénient en associant au magasin de réception un système de positionnement qui coopère avec les cartes au fur et à mesure de leur entrée dans le magasin afin d'assurer automatiquement un empilement correct des cartes les unes sur les autres jusqu'à ce que le magasin soit entièrement rempli.

[0011] A cet effet, l'invention propose un système de positionnement d'objets portatifs tels que des cartes plates ou estampées dans un magasin de réception d'une machine de fabrication automatique de ces objets, ledit magasin étant de forme parallélépipèdique avec sur une face une ouverture centrale s'étendant sensiblement sur toute la hauteur du magasin, une paroi de fond constituée par un bouchon mobile abaissé par un dispositif de commande au fur et à mesure que le nombre de cartes reçues augmente afin de limiter la hauteur de chute des cartes, caractérisé en ce qu'il comprend :

- une courroie sans fin montée sur deux pignons et possédant sur sa face externe des taquets formant butée régulièrement espacés, et

- un dispositif de commande de la courroie synchronisé avec le dispositif de commande de descente du bouchon pour que les taquets de la courroie fassent successivement saillie par ladite ouverture à l'intérieur du magasin au fur et à mesure que le bouchon descend.

[0012] D'autres avantages, caractéristiques et détails apparaitront à la lecture de la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en coupe schématique d'un magasin de réception classique qui permet d'illustrer le problème que vise à résoudre l'invention,

- la figure 2 est une vue en coupe partielle du système conforme à l'invention,

- la figure 3 est une vue en perspective d'un magasin d'alimentation ou de réception tel que décrit dans la demande de brevet français précitée,

- la figure 4 est une vue en coupe avec arrachements partiels d'un dispositif de réception d'une machine de traitement automatique de cartes conformément à la demande de brevet français précitée, et

- la figure 5 représente la chaine cinématique qui assure la commande du système conforme à l'invention.

[0013] La figure 1 schématise un magasin de réception (1) de type vertical, ouvert à sa partie supérieure et dans lequel sont réceptionnés automatiquement des objets portatifs (2) qui s'empilent les uns sur les autres.

[0014] Dans cet exemple, l'objet portatif est une carte estampée (2). L'estampage réalisé sur une face de chaque carte provoque un relief (2a) comme précisé précédemment.

[0015] Cette figure matérialise l'inconvénient mentionné dans le préambule, à savoir qu'au fur et à mesure de l'empilement des cartes (2), l'inclinaison (i) de la dernière carte empilée par rapport à un plan horizontal est telle que la carte suivante peut s'orienter dans la direction de la flèche (Fl) ou (F2) et prendre une position finale incorrecte.

[0016] Le système (20) conforme à l'invention est représenté schématiquement à la figure 2 et coopère, suivant un mode de réalisation préférentiel de l'invention donné à titre d'exemple, avec un magasin de réception (1) tel que celui décrit dans la demande de brevet français précitée.

[0017] Le système (20) est constitué par une courroie sans fin (21) montée autour de deux pignons (22, 24). La surface extérieure de la courroie (21) possède des taquets (26) qui s'étendent sensiblement perpendiculairement à la surface de la courroie (20). Ces taquets (26) sont régulièrement espacés les uns des autres suivant un pas déterminé. Les taquets (26) sont soit usinés simultanément avec la courroie (21), soit rapportés sur celle-ci de façon amovible pour permettre le réglage du pas entre les taquets.

[0018] Suivant un mode préférentiel de réalisation de l'invention, la courroie (21) ne possède des taquets (26) que sur une demi-longueur pour des raisons qui seront explicitées plus loin. L'un des pignons (22, 24) est un pignon moteur dont l'entrainement en rotation sera explicité en référence à la figure 5.

[0019] Le magasin de réception (1) représenté à la figure 3 est celui qui est décrit dans la demande de brevet français précitée. Ce magasin est constitué par un conteneur (1) amovible composé d'un corps allongé de forme parallélépipédique rectangle, et de deux bouchons amovibles respectivement supérieur (3a) et inférieur (3b), susceptibles de coulisser librement à l'intérieur du conteneur et vérrouillables en position tout au long de ce conteneur qui peut jouer le rôle soit de magasin d'alimentation, soit de magasin de réception d'une machine de traitement de cartes, soit de moyen de stockage et de transport d'une machine de traitement à une autre. Une ouverture centrale (12) est usinée sur l'une des parois longitudinales du conteneur (1) et s'étend sur une grande partie de la hauteur de ce conteneur. Dans la demande de brevet français précitée, cette ouverture permet de visualiser le contenu du conteneur et de permettre l'accès aux cartes stockées entre les deux bouchons (3a, 3b).

[0020] En se reportant de nouveau à la figure 2, le système (20) conforme à l'invention coopère avec le conteneur (1) au travers de l'ouverture (12), le bouchon supérieur (3a) étant enlevé.

[0021] Plus précisément, ce système conforme à l'invention est monté à l'extérieur du conteneur (1) de telle façon que seuls les taquets (26) de la courroie (21) puissent pénétrer successivement à l'intérieur du conteneur (1) par l'ouverture (12) afin de former des butées successives pour les cartes (2) qui sont réceptionnées à l'intérieur du conteneur (1). Les cartes (2) sont par exemple dirigées vers l'ouverture supérieure du magasin (1) par l'intermédiaire d'un plan incliné (28) formant toboggan sur lequel les cartes (2) sont éjectées après traitement.

[0022] Avant de décrire précisément la coopération entre les taquets (26) et les cartes (2) réceptionnées par le conteneur (1), il va être décrit ci-après une particularité du conteneur (1) comme décrit dans la demande de brevet français précitée.

[0023] Cette particularité se rapporte au bouchon inférieur (3b) formant la paroi de fond du conteneur (1). Pour éviter que les premières cartes (2) tombant de toute la hauteur du conteneur (1) ne se positionnent incorrectement les unes par rapport aux autres, c'est-à-dire suivant un empilement incorrect par rapport au bouchon (3b), ce dernier est initialement remonté vers l'extrémité supérieure du conteneur (1) pour recevoir les premières cartes (2). Ce bouchon (3b) est ensuite commandé automatiquement suivant un mouvement de descente pas à pas après chaque réception de n cartes. Un pas correspond ainsi à la hauteur de cartes empilées. Le mouvement de descente du bouchon (3b) est assuré par un dispositif (85) tel que représenté à la figure 4 et qui correspond à la figure 9 de la demande de brevet français précitée.

[0024] Ce dispositif (85) est constitué par un axe vertical (86) dont l'extrémité supérieure se termine par un étrier (87) destiné à venir en prise avec un bouton de commande (41) du bouchon (3b). Cet axe (86) est mobile en rotation sous l'action d'un levier à commande manuelle (95) pour assurer le verrouillage et le déverrouillage du bouchon.

[0025] Vers son extrémité inférieure, cet axe (86) est solidaire d'un élévateur (88) monté coulissant le long du tige fixe (89) supportée par le bâti (51) de la machine de traitement auquel est associé le conteneur. Cet élévateur (88) est commandé suivant un mouvement de montée et de descente par l'intermédiaire d'une courroie (90) supportée par deux pignons (91) respectivement supérieur et inférieur dont l'un est commandé en rotation par un moteur (92).

[0026] La figure 5 représente un mode de réalisation de la chaîne cinématique du dispositif de commande (30) qui assure la commande en mouvement de la courroie (21).

[0027] Dans cet exemple de réalisation, le moteur (92) commande à la fois le mouvement de descente du bouchon (3b) et le mouvement de la courroie (21). Dans ces conditions, le dispositif de commande (30) se limite à un dispositif de transmission de mouvement.

[0028] Le dispositif (30) comprend un organe de transmission débrayable (31), connu en soi, qui accouple ou non deux axes de transmission (32, 33). La rotation de l'axe (34) du pignon supérieur (91) du dispositif de commande (85) est transmise à l'axe (32) par deux pignons intermédiaires (35, 36) qui engrainent une courroie (37). La rotation de l'axe (33), lorsque les axes (32, 33) sont accouplés, entraîne la rotation de l'axe (25) du pignon (24) de la courroie (21) par l'intermédiaire d'un système de renvoi d'angle (38) à 90°.

[0029] Ainsi, l'entrainement de la courroie (21) du système (20) conforme à l'invention est synchronisé avec la descente du bouchon (3b). Le rapport des pignons (35,36) permet de régler le mouvement de la courroie (21) par rapport au mouvement de descente du bouchon (3b).

[0030] Le fonctionnement du système (20) conforme à l'invention va être décrit en référence à la figure 2.

[0031] Avant d'empiler les cartes (2) à l'intérieur du conteneur (1), le bouchon (3b) est ramené vers la partie supérieure du conteneur (1). A ce moment, aucun taquet (26) de la courroie (21) ne fait saillie à l'intérieur du conteneur (1) par l'ouverture (12). Dans cet état, le conteneur (1) reçoit un premier paquet (Pl) de

cartes (2) empilées les unes sur les autres sur le bouchon (3b), de sorte que la dernière carte (2) empilée présente une inclinaison acceptable.

[0032] Ensuite, le bouchon (3b), sous la commande du moteur (92) descend d'une hauteur prédéterminée. Le mouvement de descente du bouchon (3b) entraîne le mouvement de la courroie (21) de façon à ce qu'un premier taquet (26) fasse saillie à l'intérieur de l'ouverture (12) du conteneur (1) et vienne se positionner d'une façon telle que ce taquet détermine sensiblement avec l'extrémité supérieure de la dernière carte (2) réceptionnée, un plan d'appui sensiblement horizontal pour la nouvelle carte (2) qui va être réceptionnée. Après réception d'un second paquet (P2) de n cartes, on commande à nouveau la descente du bouchon (3b) et l'entrée d'un second taquet (26) de la courroie (21) à l'intérieur de l'ouverture (12) du conteneur (1), et ainsi de suite jusqu'à ce que le conteneur (1) soit rempli.

[0033] Ainsi, grâce au dispositif conforme à l'invention, il est possible de rattraper automatiquement l'inclinaison des

cartes réceptionnées en créant une surface d'appui sensiblement horizontale pour réceptionner à nouveau

cartes, et ainsi de suite.

[0034] Une fois le magasin rempli, le bouchon (3b), arrivé à l'extrémité inférieure du conteneur (1), est verrouillé en position en agissant sur le levier (95) de commande manuelle. Ensuite, le conteneur (1) amovible est extrait de la machine de traitement avec dégagement des taquets (26) par l'ouverture (12).

[0035] L'expérience montre que, sous l'action de leur propre poids, les cartes restent en position malgré le retrait des taquets (26).

[0036] Bien entendu, la longueur de la courroie (21), le nombre de taquets (26) et le pas séparant deux taquets sont fonction de l'épaisseur des objets portatifs (2) et de la hauteur du magasin de réception (1).

[0037] La présence des taquets (26) sur une partie seulement de la longueur de la courroie (21) se justifie pour deux raisons.

[0038] La première raison tient au fait qu'il ne faut pas que des taquets (26) fassent saillie à l'intérieur du conteneur pour permettre un libre déplacement du bouchon (3b), lorsque le magasin (1) est vide.

[0039] La deuxième raison tient au fait que le magasin de réception (1) peut être également utilisé pour stocker des objets portatifs plats ne présentant pas de relief et dans ce cas le système (20) ne doit pas coopérer avec le magasin (1) et aucun taquet (26) ne doit faire saillie à l'intérieur du magasin. C'est aussi pour cette raison que l'organe de transmission (34) est débrayé pour éviter tout mouvement de la courroie (21) lors de la descente du bouchon (3b), et le non fonctionnement du système (20) s'explique notamment dans le cas où le magasin (1) est associé à une machine qui traite des cartes non encore estampées.

Revendications

1. Système de positionnement d'objets portatifs tels que des cartes plates ou estampées dans un magasin de réception d'une machine de fabrication automatique de ces objets, ledit magasin étant de forme parallélépipédique avec sur une face une ouverture centrale s'étendant sensiblement sur toute la hauteur du magasin, une paroi de fond constituée par un bouchon mobile abaissé par un dispositif de commande au fur et à mesure que le nombre de cartes reçues augmente afin de limiter la hauteur de chute des cartes, caractérisé en ce qu'il comprend :

- une courroie sans fin montée sur deux pignons et possédant sur sa face externe des taquets formant butée régulièrement espacés, et

- un dispositif de commande de la courroie synchronisé avec le dispositif de commande de descente du bouchon pour que les taquets de la courroie fassent successivement saillie par ladite ouverture à l'intérieur du magasin au fur et à mesure que le bouchon descend.

2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que la courroie ne possède des taquets que sur une partie de sa longueur.

3. Système selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le dispositif de commande de la courroie est relié au dispositif de commande de descente du bouchon par un organe de transmission débrayable.

4. Système selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'organe de transmission est débrayé et qu'aucun taquet de la courroie ne fait saillie à l'intérieur du magasin lorsque les objets portatifs sont des cartes plates, notamment non encore estampées.

5. Système selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est associé au magasin de réception d'une machine de fabrication automatique de cartes, notamment de cartes de crédit plates ou estampées.

Dessins