[0001] L'invention est relative à un appareil de coupure multipolaire à commande électrique
à distance, comprenant :
-un dispositif de coupure par pôle équipé d'un contact principal mobile bistable déplaçable
entre deux positions de fermeture et d'ouverture,
-un premier mécanisme de déclenchement automatique coopérant avec un déclencheur pour
déplacer le contact principal mobile vers la position d'ouverture en cas de défaut,
-un premier organe manuel de réarmement du premier mécanisme de déclenchement,
-un bloc de télécommande comportant un actionneur électromagnétique à électro-aimant
associé à un deuxième mécanisme en liaison mécanique avec le contact principal mobile
de chaque pôle,
-un deuxième organe manuel, accouplé au deuxième mécanisme pour autoriser une ouverture
et une fermeture manuelles dudit contact principal mobile.
[0002] Un tel appareil est décrit dans la demande de brevet français N° 2.535.520 de la
demanderesse. On remarque que le premier mécanisme de déclenchement et le deuxième
mécanisme de télécommande sont indépendants l'un de l'autre, mais ils agissent tous
deux sur le même contact principal mobile. La liaison mécanique entre le deuxième
mécanisme de télécommande et le contact mobile est agencée pour ne pas entraver une
action du premier mécanisme de déclenchement. Après un déclenchement sur défaut, le
premier mécanisme de déclenchement doit être réarmé par actionnement du premier organe
manuel pour permettre une télécommande de fermeture. Le deuxième organe manuel accouplé
au deuxième mécanisme se substitue à la télécommande pour une ouverture ou fermeture
manuelle de l'appareil. Le bloc de télécommande est logé dans un boîtier isolant moulé
qui comporte des bornes de connexion de fils de télécommande pour l'actionnement de
l'électro-aimant. Cette télécommande de l'appareil de coupure se prête généralement
à un mode de fonctionnement en télérupteur grâce à un signal de commande approprié
appliqué aux bornes de connexion.
[0003] L'invention a pour but d'accroître les possibilités d'utilisation d'un tel appareil
par adaptation du bloc de télécommande à divers signaux de commande autorisant un
fonctionnement multiple.
[0004] Le bloc de télécommande selon l'invention comporte avantageusement :
-un circuit électronique destiné à piloter l'excitation de l'éiectro-aimant de manière
à provoquer en position armée du premier mécanisme un changement d'état du contact
mobile bistable à chaque impulsion de commande appliqué à un commutateur statique
connecté dans le circuit d'alimentation de l'électro-aimant,
-un détecteur de la position du contact principal mobile,
-une première borne d'entrée affectée à une première commande par impulsions du circuit
électronique,
-une deuxième borne d'entrée associée à une deuxième commande mixte dudit circuit
électronique, ladite deuxième commande étant destinée selon l'état actif ou l'état
inactif d'un sélecteur S de mise en circuit ou de neutralisation du détecteur de position,
respectivement à une commande logique. par un signal de maintien ou à une commande
par impulsions découplée de ladite première commande.
[0005] La première commande correspond à un mode de fonctionnement en télérupteur. Lorsque
le sélecteur autorise la prise en compte de l'état du détecteur de position du contact
principal mobile, la deuxième commande est assimilée à un mode de fonctionnement en
contacteur. Lorsque le sélecteur neutralise le signal du détecteur de position, la
deuxième borne d'entrée correspond à une entrée impulsionnelle découplée de la première
commande, de manière à autoriser une commande du type télérupteur pilote. Une telle
commande peut s'effectuer par l'intermédiaire du bloc de contacts auxiliaires de l'appareil
sans utiliser des composants supplémentaires, notamment des dispositifs à diodes ou
des relais de découplage.
[0006] La première borne d'entrée TL et la deuxième borne d'entrée CT sont distinctes l'une
de l'autre, et sont accessibles simultanément autorisant une coexistence entre la
première commande par impulsions et la deuxième commande mixte dépendant de l'état
du sélecteur de réglage. Un code de priorité existe entre ces deux commandes, ainsi
qu'une fonction de rafraîchissement des états du circuit électronique en cas d'interruption
de l'alimentation.
[0007] On a déjà proposé dans la demande de brevet français N° 2.536.904 un circuit électronique
de commande d'un appareillage à fonctionnement multiple équipé d'un mécanisme à électro-aimant.
Le détecteur de position des contacts de l'appareil reste toujours en circuit, et
le sélecteur de réglage comporte plusieurs plots de sélection agencés entre la sortie
du circuit logique combinatoire et l'entrée de la bascule monostable. La sélection
d'un plot prédéterminé autorise un fonctionnement précis de l'appareillage, par exemple
en mode télérupteur, ou en mode contacteur, mais pas les deux à la fois. L'association
d'un tel circuit électronique à un appareil du type précité limiterait ses possibilités
d'applications, et présenterait en plus l'inconvénient d'engendrer un contre-ordre
électrique en cas de fonctionnement forcé par manoeuvre manuelle d'ouverture ou de
fermeture par le deuxième organe.
[0008] Un autre but de l'invention consiste à autoriser le fonctionnement forcé par le deuxième
organe manuel d'ouverture ou de fermeture des contacts, sans émission de contre-ordre
par le circuit électronique.
[0009] L'appareil selon l'invention est caractérisé en ce que le circuit électronique de
commande de l'électro-aimant comprend un circuit logique séquentiel sensible à l'état
du signal de commande appliqué à la deuxième borne d'entrée CT, et à l'état du détecteur
en position active du sélecteur, et que des moyens de temporisation ou de mise en
forme modifient l'état interne du circuit logique en rendant passif le signal du détecteur
suite à un fonctionnement forcé d'ouverture ou de fermeture par le deuxième organe
manuel.
[0010] Les moyens de temporisation du circuit logique séquentiel sont formés par un dispositif
dérivateur destiné à dériver le signal de commande appliqué à la deuxième borne dentrée
CT.
[0011] Le commutateur statique, notamment un transistor de puissance à effet de champ, est
connecté en série avec l'électro-aimant, et est commandé par une bascule monostable
pilotée par l'impulsion de commande appliquée à la première borne d'entrée TL, et
par l'état du circuit logique séquentiel.
[0012] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de l'exposé qui
va suivre d'un mode de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemples non limitatifs
et représentés aux dessins annexés dans lesquels :
-la figure 1 est une vue schématique en élévation de l'appareil de coupure formé par
des blocs accolés de coupure et de télécommande;
-la figure 2 est une vue schématique du mécanisme associé au bloc de télécommande;
-la figure 3 représente le schéma synoptique du circuit électronique selon l'invention;
-la figure 4 montre le schéma détaillé du circuit selon la figure 3;
-les figures 5 et 6 représentent les chronogrammes du circuit électronique de la fig.
3, respectivement en position active (S=1), et en position inactive (S=0) du sélecteur
de réglage;
-les figures 7 et 8 montrent une phase détaillée d'un chronogramme, en mode contacteur,
de signaux en différents points du circuit de la fig. 4, respectivement lors d'une
télécommande de fermeture et d'ouverture des contacts principaux.
[0013] Sur les figures 1 et 2, un appareil de coupure de courant télécommandé, représenté
par le repère général 10 comporte deux blocs unipolaires de coupure 12, 14 ou pôles,
accolés à un bloc de télécommande 16 pour constituer un système md- dulaire bipolaire
de commande à distance. Chaque pôle 12, 14 est logé dans un boîtier individuel en
matière isolante moulée, et renferme un mécanisme de coupure du type décrit en détail
dans la demande de brevet français N° 2.535.520 de la demanderesse. Les deux pôles
12, 14 constituent le circuit de puissance et sont dotés de deux bornes d'arrivée
18, 20 raccordées au réseau de distribution à basse tension par deux lignes d'alimentation
22, 24, et de deux bornes de départ 26, 28 connectées à une charge (non représentée)
par deux conducteurs de liaison 30, 32. Les pôles 12, 14 peuvent bien entendu être
rassemblés dans un boîtier unique bipolaire. Trois ou quatre pôles identiques peuvent
également être juxtaposés pour former un appareil de coupure tripolaire ou tétrapolaire.
[0014] Chaque pôle 12, 14 comporte un contact principal mobile 33 bistable actionné entre
les deux positions de fermeture et d'ouverture de l'appareil. Le bloc de télécommande
16 est équipé d'un mécanisme de télécommande 34 (fig. 2) destiné à assurer le basculement
du contact mobile 33 de la position fermée vers la position ouvert, et inversement,
à la suite d'un ordre de télécommande appliqué à un actionneur électromagnétique à
électro-aimant 36. A l'intérieur de chaque pôle de coupure 12, 14 est agencé un déclencheur
magnétothermique associé à un mécanisme de déclenchement automatique 38 coopérant
avec le contact mobile 33 pour le déplacer vers la position ouvert en cas de surcharge
et/ou de défaut, et le maintenir dans cette position indépendamment de la position
du mécanisme de télécommande 16 tant que le mécanisme de déclenchement 38 se trouve
en position déclenchée. Une remise en service nécessite un actionnement d'une manette
40 de réarmement manuel du mécanisme de déclenchement 38 pour autoriser en position
armée de ce dernier une fermeture télécommandée de l'appareil par le bloc de télécommande
16.
[0015] L'électro-aimant 36 du bloc de télécommande 16 est pourvu d'un noyau plongeur 42
agissant sur un levier pivotant 44 articulé à son extrémité opposée sur un point fixe
46 du bottier 48 isolant. Le levier 44 porte un poussoir 50 coopérant mécaniquement
avec une bascule 52 montée à rotation limitée sur un axe 54 fixe, et avec un ressort
56 de rappel en forme de lame. La bascule 52 est accouplée par un embiellage 58 à
une manette 60 pivotante constituant un organe de commande de secours destiné à ouvrir
ou fermer manuellement l'appareil 10. La manette 60 de commande manuelle est reliée
d'autre part à un bras 62 pouvant s'enfourcher dans un balancier (non représenté)
agissant sur les contacts 33 mobiles des pôles 12, 14, de manière à solidariser mécaniquement
le balancier et la bascule 52.
[0016] Le fonctionnement de l'appareil de coupure selon le brevet N° 2.535.520 précité est
rappelé brièvement :
En position armée de la manette 40 de réarmement, l'ouverture et la fermeture des
contacts des pôles 12, 14 peuvent être soit pilotées manuellement par la manette 60
de secours, soit télécommandées par excitation de l'électro-aimant 36 du bloc de télécommandé
16. A chaque ordre de télécommande appliqué à l'électro-aimant 36 s'opère un changement
d'état de la bascule 52, et le mécanisme de déclenchement 38 reste inactif lors de
ces manoeuvres télécommandées.
[0017] En cas de défaut, le mécanisme de déclenchement 38 provoque l'ouverture des contacts
des pôles 12, 14, et le déplacement de la manette 40 de réarmement vers la position
déclenchée. Les contacts mobiles 33 sont maintenus en position ouvert indépendamment
de tout ordre de télécommande. On remarque que cette position déclenchée de la manette
40 constitue une indication fiable de l'ouverture des contacts. Une remise en service
de l'appareil 10 nécessite une intervention manuelle de réarmement de la manette 40
en position armée, l'appareil étant alors prêt pour de nouvelles manoeuvres pilotées
par le mécanisme de télécommande 34.
[0018] Le bloc de télécommande 16 comporte quatre bomes de connexion CT, TL, P et N en liaison
interne avec un circuit électronique 66 de commande de l'électro-aimant 36 (fig. 1
et 3). Les deux bornes P et N sont des bornes d'alimentation reliées par des conducteurs
68, 70 externes à une source de tension 72 alternative ou continue. par exemple 220
Volts. La borne d'entréê TL est affectée à une première commande par impulsions du
type télérupteur, le signal impulsionnel étant engendré par l'actionnement d'un premier
interrupteur ou contact monostable, notamment un bouton-poussoir 74, interconnecté
entre la borne TL et le conducteur 68. La borne d'entrée CT est utilisée pour une
deuxième commande mixte, qui dépend de l'état d'un sélecteur S de réglage dont la
fonction sera décrite en détail par la suite. Un deuxième contact 76 de commande ou
interrupteur est connecté électriquement entre la borne CT et le conducteur 68. On
remarque que les deux bornes d'entrée CT et TL sont reliées par leurs contacts 76,
74 respectifs à un même potentiel, qui est celui de la borne d'alimentation P, ou
selon une variante, celui de l'autre borne d'alimentation N. Dans le cas d'un réseau.
de distribution à 220 Volts, les conducteurs 68, 70 pourraient être raccordés directement
aux lignes d'alimentation 22, 24 des pôles 12, 14, autorisant la suppression de la
source de tension 72.
[0019] Le circuit électronique 66 des figures 3 et 4 est doté d'un pont redresseur 77 à
diodes 78 comprenant une entrée à courant alternatif, branchée aux bornes d'alimentation
P et N du bloc de télécommande 16, et une sortie à courant redressé double alternance,
connectée à la bobine de l'électro-aimant 36 par l'intermédiaire d'un commutateur
statique 80, notamment un transistor de puissance à effet de champ MOS.FET, lequel
peut se trouver dans un état conducteur ou dans un état bloqué. Le circuit électronique
66 comporte un temporisateur formé par une bascule monostable 82 dont la sortie commande
le transistor 80 et dont l'entrée est pilotée par un circuit logique séquentiel 84.
La bascule monostable 82 peut être constituée par un circuit intégré 4093 à deux inverseurs
86, 88 associés à un circuit de temporisation RC. La bascule 82 et le circuit logique
84 sont alimentés par une tension continue Vcc délivrée par un bloc d'alimentation
90 comprenant une diode Zener 92 disposée en parallèle sur une cellule de filtrage
à condensateur 94 et résistance 96, l'ensemble étant connecté aux bornes de sortie
du pont redresseur 77.
[0020] Le signal appliqué à la borne d'entrée TL pilote directement la bascule monostable
82 pour former la première commande par impulsions du type télérupteur.
[0021] L'état de la sortie du circuit logique séquentiel 84 dépend :
-du signal de commande appliqué à la borne d'entrée CT,
-de la position du sélecteur de réglage S,
-et de l'état d'un détecteur 98 de la position des contacts principaux mobiles 33
des pôles 12, 14.
[0022] Le détecteur 98 peut être formé par un relais REED dont le contact de commande 99
est actionné par un aimant permanent solidaire d'un organe de transmission 100 (en
pointillé sur fig. 3) du mouvement des contacts principaux mobiles 33, tel que décrit
dans le brevet français N° 2.536.904. Le contact 99 du détecteur 98 est soit ouvert,
soit fermé lorsque les contacts principaux 33 se trouvent respectivement en position
d'ouverture ou de fermeture.
[0023] Le circuit logique 84 comporte un inverseur d'entrée 102 relié à la borne CT par
une résistance 104. La sortie de l'inverseur 102 est connectée simultanément à un
inverseur 106 qui pilote l'une des entrées E1 d'une première porte logique NAND 108,
et à l'une des entrées E3 d'une deuxième porte logique NAND 110. Le sélecteur S comporte
un plot de contact en série avec le contact 99 de commande du détecteur 98 entre la
masse et un point milieu 112, ce dernier étant connecté au pôle positif de la tension
d'alimentation Vcc par une résistance 114. Le point milieu 112 est branché d'une part
à l'autre entrée E2 de la première porte NAND 108 et d'autre part à un inverseur 115
relié à l'autre entrée E4 de la deuxième porte NAND 110.
[0024] Deux circuits dérivateurs 116, 118 dérivent le créneau de commande appliqué à la
borne d'entrée CT pour obtenir une impulsion de commande sur les entrées E1, E3 des
portes NAND 108 et 110. Le premier circuit dérivateur 116 comporte un condensateur
C1 branché entre la sortie de l'inverseur 106 et l'entrée E1 de la porte 108, et un
ensemble diode D1 et résistance R1 connecté en parallèlle entre l'entrée E1 et la
masse. Le deuxième circuit dérivateur 118 comprend un condensateur C2 relié entre
la sortie de l'inverseur 102 et l'entrée E3 de la porte 110, et un ensemble résistance
R2 et diode D2 connecté en parallèle entre l'entrée E3 et la masse. L'anode de chaque
diode D1 et D2 se trouve au potentiel de la masse. Les sorties des deux portes NAND
108, 110 pilotent une autre porte logique NAND 120 branchée à l'entrée de la bascule
monostable 82 par une diode 122. Les deux circuits dérivateurs 116, 118 pourraient
bien entendu être remplacés par d'autres circuits de temporisation ou de mise en forme.
La deuxième commande associée à la borne d'entrée CT dépend de l'état du sélecteur
S de réglage constitué par un plot enfichable.
[0025] En position active du sélecteur S, correspondant à la mise en place du plot (S =
1), le détecteur 98 est relié électriquement au point milieu 112, et la borne d'entrée
CT constitue une entrée logique à laquelle peut être appliqué un signal de maintien,
par exemple à créneaux. Le circuit logique 84 est sensible à ce signal, et à l'état
logique du détecteur 98. Il en résulte une commande du type contacteur avec une fonction
de cohérence avec la position des contacts principaux des pôles 12, 14.
[0026] En position inactive du sélecteur S, correspondant à l'enlèvement du plot (S= 0),
l'action du détecteur 98 est neutralisée grâce à l'interruption du circuit entre le
détecteur 98 et le point milieu 112. La borne d'entrée CT peut constituer une deuxième
entrée de commande impulsionnelle, découplée de la borne d'entrée TL associée à la
première commande par impulsions. Il en résulte une possibilité de réaliser, via le
bloc de contacts auxiliaires CAOF (non représenté sur la fig. 1) de l'appareil 10,
des commandes du type télérupteur pilote, ne nécessitant aucun composant supplémentaire,
tel des systèmes à diodes ou des relais de découplage.
[0027] Les deux bornes d'entrée TL et CT sont accessibles simultanément autorisant une coexistence
entre la première commande par impulsions, et la deuxième commande affectable selon
l'état du sélecteur S. Un code de priorité est prévu entre ces deux types de commande
: la priorité appartient à la commande qui a reçu l'ordre le plus récent. Les ordres
de commande appliqués aux bornes TL et CT correspondent à des fronts, ce qui entraîne
que le dernier front validé impose son état à l'électro-aimant 36.
[0028] Une fonction de rafraîchissement des états est engendrée lors de l'interruption du
circuit d'alimentation de l'électronique pouvant intervenir lors d'une coupure volontaire
ou d'une coupure accidentelle du secteur. Le contact R (fig. 3) inséré entre la borne
P et la source de tension 72, symbolise cette fonction de rafraîchissement des états.
En position inactive du sélecteur (S=
0), rien ne se passe à la disparition et au retour de la tension d'alimentation, sauf
si au retour la borne d'entrée CT ou la borne d'entrée TL se trouve à l'état logique
1. Dans ce dernier cas, l'appareil change d'état. En position active du sélecteur
(S=1), l'appareil ne change pas d'état à la disparition de la tension d'alimentation.
Au retour de l'alimentation, l'appareil 10 se met en conformité avec l'état logique
de la borne d'entrée CT, si le bouton-poussoir 74 associé à la borne d'entrée TL est
ouvert. Le blocage du bouton-poussoir 74 en position enfoncée imposerait un état logique
1 permanent à la borne TL et provoquerait un changement d'état de l'appareil 10. Les
deux chronogrammes des fig. 5 et 6 représentent en position active (S = 1 ) et inactive
(S=0) du sélecteur S, les états logiques en différents points du circuit électronique
66 de la fig. 3, pour un fonctionnement simultané des première et deuxième commandes
et, suite à la présence, à la coupure et au retour de la tension d'alimentation
-contact R (tension d'alimentation de l'électronique)
-contact 74 (borne d'entrée TL)
-contact 76 (borne d'entrée CT)
-sortie de la bascule monostable 82
-contacts principaux 33 via le détecteur 98.
[0029] Le fonctionnement du bloc de télécommande 16 s'effectue de la manière suivante :
En position armée de la manette 40 de réarmement, chaque ordre de télécommande délivré
par la bascule monstable 82 au commutateur statique de puissance 80 provoque l'excitation
de l'électro-aimant 36 et un changement d'état des contacts principaux mobiles 33
des pôles 12, 14. Cet ordre de télécommande peut parvenir soit de la première commande
par impulsions associée à la borne d'entrée TL (fermeture du bouton-poussoir 74),
soit de la deuxième commande affectable selon l'état du sélecteur S, et associée à
la borne d'entrée CT (fermeture du contact 76).
[0030] La première commande correspond à un fonctionnement de l'appareil 10 en mode télérupteur,
chaque impulsion appliquée à la borne d'entrée TL provoquant un changement d'état
des contacts principaux 33.
[0031] La deuxième commande correspond à un mode contacteur de l'appareil 10 lorsque le
plot de contact du sélecteur S se trouve en position enfichée (S = 1). Le contact
76 peut être actionné par une horloge, minuterie ou automate (non représentés), de
manière à appliquer à la borne d'entrée CT des créneaux de commande, chaque créneau
ayant une largeur généralement supérieure à celle des impulsions de la première commande
(voir fig. 5). L'ordre de commande à la sortie du circuit NAND 120 dépend de l'état
du contact 76 engendrant le créneau à la borne d'entrée CT, et de l'état du détecteur
98 représentant la position des contacts principaux mobiles 33. Le passage à t'état
logique 1 de la sortie du circuit NAND 120 correspondant à un ordre de changement
de position des contacts 33, nécessite que le contact 76 et le détecteur 98 se trouvent
à des niveaux logiques différents l'un de l'autre, c'est-à-dire que les contacts principaux
33 sont ouverts lors de la fermeture du contact de commande 76, ou que les contacts
33 sont fermés lors de l'ouverture du contact 76. Dans le premier cas, la fermeture
du contact 76 engendre un front montant du créneau qui entraîne la fermeture des contacts
principaux 33. Dans le deuxième cas, l'ouverture du contact 76 engendre un front descendant
du créneau qui pilote l'ouverture des contacts principaux 33. La fermeture du contact
76 en position fermée des contacts principaux 33, et l'ouverture du contact 76 en
position ouvert des contacts principaux 33 n'engendrent aucun changement d'état de
l'appareil 10. Ce mode de fonctionnement est identique à celui décrit dans le brevet
français 2.536.904.
[0032] Les figures 7 et 8 montrent, en position active du sélecteur S, une phase détaillée
d'un chronogramme en mode contacteur montrant les signaux A à P en différents points
du circuit électronique 66 de la fig. 4, respectivement lors d'une télécommande de
fermeture et d'ouverture des contacts principaux 33. Aucune impulsion n'est appliquée
durant cette phase à la borne d'entrée TL On remarque le rôle fondamental du circuit
dérivateur 116, qui dérive l'ordre de commande CT, de manière à appliquer une impulsion
E sur l'entrée E1 de la porte NAND 108 au lieu de l'état logique 1 permanent du signal
D lors d'une télécommande de fermeture (fig. 7). Il en est de même du deuxième circuit
dérivateur 118 qui applique une impulsion F sur l'entrée E3 de la porte NAND 110 au
lieu de l'état logique 1 permanent du signal B lors d'une télécommande d'ouverture
(fig. 8). La présence des circuits dérivateurs 116, 118 crée une dissymétrie entre
le signal de commande CT et le signal C du détecteur 98, qui sert uniquement à valider
ou à infirmer le signal de commande CT. Cette dissymétrie n'intervient pas pendant
les phases normales de télécommande de fermeture ou d'ouverture, mais est indispensable
en cas de manoeuvre manuelle de fermeture ou d'ouverture par la manette 60 engendrant
un fonctionnement forcé de l'appareil 10. Cette propriété est illustrée sur la partie
de droite des fig. 7 et 8. Sur la figure 7 est simulée au-delà de l'instant t1, une
ouverture manuelle par la manette 60 intervenant après une télécommande de fermeture
des contacts 33. Cette ouverture manuelle forcée provoque un changement d'état du
détecteur 98 entraînant le basculement des signaux C et G. En présence du. premier
circuit dérivateur 116, le signal de sortie K de la porte NAND 120 se trouve à l'état
logique 0, ce qui signifie que l'appareil 10 accepte le fonctionnement forcé. L'absence
du premier circuit dérivateur 116 signifierait un état logique 1 permanent du signal
E, ce qui induirait un contre-ordre (état logique 1 du signal K) entraînant une referme-
ture télécommandée des contacts 33 par l'électro-aimant 36.
[0033] Sur la figure 8 est simulée au-delà de l'instant t2, une fermeture manuelle par la
manette 60 intervenant après une télécommande d'ouverture des contacts 33. II en résulte
un changement d'état des signaux C et G (basculement du détecteur 98), mais le signal
de sortie K de la porte NAND 120 reste à l'etat logique 0 grâce à la présence du deuxième
circuit dérivateur 118 qui autorise ce fonctionnement forcé. L'absence du circuit
118 entraînerait l'émission d'un contreordre (signal K à l'état logique 1) à électro-aimant
36 et une réouverture télécommandée des contacts 33.
[0034] Le retrait du plot de contact du sélecteur S neutralise l'action du détecteur 98
de position des contacts 33, et interdit le fonctionnement de la deuxième commande
en mode contactéur. La borne d'entrée CT reste néanmoins accessible pour former une
entrée de commande par impulsions, découplée de la première commande associée à la
borne d'entrée TL.
[0035] Les bornes d'entrée CT et TL du circuit électronique 66 de commande sont pratiquement
insensibles aux courants capacitifs susceptibles d'apparaître sur un câble de liaison
de grande longueur raccordant les contacts 76, 74 aux bornes CT, TL correspondantes.
La tension VN entre la borne d'alimentation N et la masse du circuit électronique
66 est constituée par un signal périodique à alternances positives, déterminé par
une diode 78 du pont redresseur 77. La capacité de fuite du câble de liaison se charge
positivement à une valeur sensiblement égale à la tension moyenne de VN. En l'absence
de signaux de commande appliqués aux bornes CT, TL, la tension à l'entrée de l'inverseur
102 du circuit logique 84, et de l'inverseur 86 de la bascule monostable 82 est voisine
de zéro. Il en résulte que les bornes CT et TL subissent une atténuation très importante
aux courants générés par la capacité parasite du câble (atténuation supérieure à un
facteur 10).
1. Appareil de coupure multipolaire à commande électrique à distance, comprenant :
-un dispositif de coupure par pôle (12, 14) équipé d'un contact principal (33) mobile
bistable déplaçable entre deux positions de fermeture et d'ouverture,
-un premier mécanisme (38) de déclenchement automatique coopérant avec un déclencheur
pour déplacer le contact principal (33) mobile vers la position d'ouverture en cas
de défaut,
-un premier organe manuel (40) de réarmement du premier mécanisme (38) de déclenchement,
-un bloc de télécommande (16) comportant un actionneur électromagnétique à électro-aimant
(36) associé à un deuxième mécanisme (34) en liaison mécanique avec le contact principal
(33) mobile de chaque pôle (12, 14),
-un deuxième organe manuel (60), accouplé au deuxième mécanisme (34) pour autoriser
une ouverture et une fermeture manuelles dudit contact principal (33) mobile, caractérisé
en ce que le bloc de télécommande (16) comporte en combinaison :
-un circuit électronique (66) destiné à piloter l'excitation de l'électro-aimant (36)
de manière à provoquer en position armée du premier mécanisme - (38) un changement
d'état du contact mobile (33) bistable à chaque impulsion de commande appliquée à
un commutateur statique (80) connecté dans le circuit d'alimentation de l'électro-aimant
- (36),
-un détecteur (98) de la position du contact principal (33) mobile,
-une première borne d'entrée (TL) affectée à une première commande par impulsions
du circuit électronique (66),
-une deuxième borne d'entrée (CT) associée à une deuxième commande mixte dudit circuit
électronique (66), ladite deuxième commande étant destinée selon l'état actif ou l'état
inactif d'un sélecteur S de mise en circuit ou de neutralisation du détecteur (98)
de position, respectivement à une commande logique par un signal de maintien ou à
une commande par impulsions découplée de ladite première commande.
2. Appareil de coupure selon la revendication 1, caractérisé en ce que le circuit
électronique (66) de commande de l'électro-aimant (36) comprend un circuit logique
séquentiel (84) sensible à l'état du signal de commande appliqué à la deuxième borne
d'entrée (CT), et à l'état du détecteur (98) en position active du sélecteur (S),
et que des moyens de temporisation ou de mise en forme modifient l'état interne du
circuit logique (84) en rendant passif le signal du détecteur (98) suite à un fonctionnement
forcé d'ouverture ou de fermeture par le deuxième organe (60) manuel.
3. Appareil de coupure selon la revendication 2, caractérisé en ce que le bloc de
télécommande - (16) possède de plus deux bornes (P, N) d'alimentation reliées à une
source de tension (72) alternative ou continue par des conducteurs (68,70), et que
la première borne d'entrée (TL) et la deuxième borne d'entrée (CT) sont connectées
extérieurement à un même potentiel par l'intermédiaire de contacts de commande (74,
76).
4. Appareil de coupure selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que les moyens
de temporisation du circuit logique séquentiel (84) sont formés par un dispositif
dérivateur (116, 118) destiné à dériver le signal de commande appliqué à la deuxième
borne d'entrée (CT).
5. Appareil de coupure selon la revendication 4, caractérisé en ce que le circuit
logique séquentiel - (84) comporte :
-un inverseur d'entrée (102) en liaison interne avec la deuxième borne d'entrée (CT),
-une première porte logique NAND (108) ayant une entrée (E1) connectée à la sortie
de l'inverseur d'entrée (102) par l'intermédiaire d'un inverseur - (106) auxiliaire,
et une autre entrée (E2) reliée au détecteur (98) en position active du sélecteur
(S),
-une deuxième porte logique NAND (110) ayant une entrée (E3) reliée à la sortie de
l'inverseur d'entrée (102), et une sortie (E4) branchée au sélecteur (S) à travers
un inverseur (115) auxiliaire,
-une troisième porte logique NAND (120) ayant des entrées connectées aux sorties respectives
des première et deuxième portes logiques (108, 110),
-ledit dispositif dérivateur comprenant un premier circuit dérivateur (116) branché
entre l'inverseur auxiliaire (106) et l'entrée (E1) de la première porte logique NAND
(108), et un deuxième circuit dérivateur (118) inséré entre l'inverseur d'entrée -
(102) et l'entrée (E3) de la deuxième porte logique NAND (110).
6. Appareil de coupure selon la revendication 5, caracterisé en ce que le circuit
électronique (66) comporte de plus une bascule monostable (82) ayant une sortie reliée
à l'électrode de commande du commutateur statique (80), et une entrée pilotée simultanément
par l'impulsion de commande appliquée à la première borne d'entrée (TL), et par l'état
de la sortie de la troisième porte logique NAND (120) du circuit logique séquentiel
(84).
7. Appareil de coupure selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que chaque
circuit dérivateur - (116, 118) comporte un condensateur (C1, C2) connecté en série
dans le circuit de liaison de l'inverseur d'entrée (102) avec l'entrée (E1, E3) correspondante
des première et deuxième portes - (108, 110), et un ensemble résistance (R1. R2) et
diode (Dl, D2), branché en parallèle entre ladite entrée (E1, E3) et la masse.
8. Appareil de coupure selon la revendication 3, caractérisé en ce que la première
borne d'entrée - (TL) et la deuxième borne d'entrée (CT) du circuit électronique (66)
sont agencées pour être insensibles aux courants capacitifs engendrés par une capacité
parasite d'un câble de liaison de grande longueur raccordant respectivement les contacts
- (76, 74) aux bornes (CT,TL) correspondantes.
1. Appareil de coupure multipolaire à commande électrique à distance, comprenant :
-un dispositif de coupure par pôle (12, 14) équipé d'un contact principal (33) mobile
bistable déplaçable entre deux positions de fermeture et d'ouverture,
-un premier mécanisme (38) de déclenchement automatique coopérant avec un déclencheur
pour déplacer le contact principal (33) mobile vers la position d'ouverture en cas
de défaut,
-un premier organe manuel (40) de réarmement du premier mécanisme (38) de déclenchement,
-un bloc de télécommande (16) comportant un actionneur électromagnétique à électro-aimant
(36) associé à un deuxième mécanisme (34) en liaison mécanique avec le contact principal
(33) mobile de chaque pôle (12, 14),
-un deuxième organe manuel (60), accouplé au deuxième mécanisme (34) pour autoriser
une ouverture et une fermeture manuelles dudit contact principal (33) mobile, caractérisé
en ce que le bloc de télécommande (16) comporte en combinaison :
-un circuit électronique (66) destiné à piloter l'excitation de l'électro-aimant (36)
de manière à provoquer en position armée du premier mécanisme - (38) un changement
d'état du contact mobile (33) bistable à chaque impulsion de commande appliquée à
un commutateur statique (80) connecté dans le circuit d'alimentation de l'électro-aimant
- (36),
-un détecteur (98) de la position du contact principal (33) mobile,
-une première borne d'entrée (TL) affectée à une première commande par impulsions
du circuit électronique (66),
-une deuxième borne d'entrée (CT) associée à une deuxième commande mixte dudit circuit
électronique (66), ladite deuxième commande étant destinée selon l'état actif ou l'état
inactif d'un sélecteur S de mise en circuit ou de neutralisation du détecteur (98)
de position, respectivement à une commande logique par un signal de maintien ou à
une commande par impulsions découplée de ladite première commande.
2. Appareil de coupure selon la revendication 1, caractérisé en ce que le circuit
électronique (66) de commande de l'électro-aimant (36) comprend un circuit logique
séquentiel (84) sensible à l'état du signal de commande appliqué à la deuxième borne
d'entrée (CT), et à l'état du détecteur (98) en position active du sélecteur (S),
et que des moyens de temporisation ou de mise en forme modifient l'état interne du
circuit logique (84) en rendant passif le signal du détecteur (98) suite à un fonctionnement
forcé d'ouverture ou de fermeture par le deuxième organe (60) manuel.
3. Appareil de coupure selon la revendication 2, caractérisé en ce que le bloc de
télécommande - (16) possède de plus deux bornes (P, N) d'alimentation reliées à une
source de tension (72) alternative ou continue par des conducteurs (68,70), et que
la première borne d'entrée (TL) et la deuxième borne d'entrée (CT) sont connectées
extérieurement à un même potentiel par l'intermédiaire de contacts de commande (74,
76).
4. Appareil de coupure selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que les moyens
de temporisation du circuit logique séquentiel (84) sont formés par un dispositif
dérivateur (116, 118) destiné à dériver le signal de commande appliqué à la deuxième
borne d'entrée (CT).
5. Appareil de coupure selon la revendication 4, caractérisé en ce que le circuit
logique séquentiel - (84) comporte :
-un inverseur d'entrée (102) en liaison interne avec la deuxième borne d'entrée (CT),
-une première porte logique NAND (108) ayant une entrée (E1) connectée à la sortie
de l'inverseur d'entrée (102) par l'intermédiaire d'un inverseur - (106) auxiliaire,
et une autre entrée (E2) reliée au détecteur (98) en position active du sélecteur
(S),
-une deuxième porte logique NAND (110) ayant une entrée (E3) reliée à la sortie de
l'inverseur d'entrée (102), et une sortie (E4) branchée au sélecteur (S) à travers
un inverseur (115) auxiliaire,
-une troisième porte logique NAND (120) ayant des entrées connectées aux sorties respectives
des première et deuxième portes logiques (108, 110),
-ledit dispositif dérivateur comprenant un premier circuit dérivateur (116) branché
entre l'inverseur auxiliaire (106) et l'entrée (E1) de la première porte logique NAND
(108), et un deuxième circuit dérivateur (118) inséré entre l'inverseur d'entrée -
(102) et l'entrée (E3) de la deuxième porte logique NAND (110).
6. Appareil de coupure selon la revendication 5, caracterisé en ce que le circuit
électronique (66) comporte de plus une bascule monostable (82) ayant une sortie reliée
à l'électrode de commande du commutateur statique (80), et une entrée pilotée simultanément
par l'impulsion de commande appliquée à la première borne d'entrée (TL), et par l'état
de la sortie de la troisième porte logique NAND (120) du circuit logique séquentiel
(84).
7. Appareil de coupure selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que chaque
circuit dérivateur - (116, 118) comporte un condensateur (C1, C2) connecté en série
dans le circuit de liaison de l'inverseur d'entrée (102) avec l'entrée (E1, E3) correspondante
des première et deuxième portes - (108, 110), et un ensemble résistance (R1, R2) et
diode (D1, D2), branché en parallèle entre ladite entrée (E1, E3) et la masse.
8. Appareil de coupure selon la revendication 3, caractérisé en ce que la première
borne d'entrée - (TL) et la deuxième borne d'entrée (CT) du circuit électronique (66)
sont agencées pour être insensibles aux courants capacitifs engendrés par une capacité
parasite d'un câble de liaison de grande longueur raccordant respectivement les contacts
- (76, 74) aux bornes (CT,TL) correspondantes.