(19)
(11) EP 0 199 978 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.12.1986  Bulletin  1986/45

(21) Numéro de dépôt: 86103896.6

(22) Date de dépôt:  21.03.1986
(51) Int. Cl.4E04B 2/08, E04C 1/00
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB SE

(30) Priorité: 01.04.1985 CH 1406/85

(71) Demandeur: CONSTRO S.A.
CH-1349 Mont-la-Ville (CH)

(72) Inventeurs:
  • Meylan, Jean-Jacques
    CH-1341 L'Abbaye (CH)
  • Pedersen, Morten Carsten
    CH-1349 Mont-la-Ville (CH)

(74) Mandataire: Misrachi, Alfred 
15, Ch. de la Plantaz
1024 Ecublens
1024 Ecublens (CH)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Jeu d'éléments modulaires de construction d'édifices


    (57) Le jeu est composé d'éléments de six types (1 à 6) de longueurs et de conformations différentes comportant tous des languettes. (7) et rainures (8) complémentaires d'encastrement transversal et une glissière en queue d'aronde (9) à chaque bout destinée à leur accrochage mutuel dans la direction de leur longueur.
    Certains éléments (2, 3, 5, 6) comportent en plus des glissières en queue d'aronde femelle (9) sur leurs faces latérales, destinées aux raccordements de parois en L, en T et en croix, ainsi qu'un trou - (11) pour le passage d'un tige filetée et le logement d'un manchon de centrage.
    Ce jeu d'éléments a ceci de particulier qu'il permet de reproduire, dans toutes les conformations de parois et indépendamment des ouvertures (25), un alignement vertical des glissières (9) à un pas répétitif (P) rétablissant visuellement une continuité de paroi malgré la discontinuité due au décalage des lignes de joint (28) des éléments.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un jeu d'éléments modulaires de construction de parois d'édifices, de formes parallélépipédiques rectangles, de mêmes hauteurs et de mêmes largeurs, de longueurs et de types différents et comportant des conformations de liaison et/ou de retenue constituées par des rainures et des languettes à sections complémentaires et des logements ou passages verticaux prévus pour des éléments additionnels de liaison verticale constitués par des tiges filetées, manchons de raccordement, rondelles et écrous de serrage.

    [0002] Un jeu d'éléments de construction de ce genre a déjà été conçu dans le but de faciliter l'érection de murs de bâtiments par l'assemblage de ces éléments sans apport de liants tels que mortier ou ciment et sans nécessiter l'emploi d'une main- d'oeuvre hautement qualifiée.

    [0003] Dans ce jeu d'éléments de construction connu, décrit dans la demande de brevet anglais publiée No 2 091 777, chacun de ces éléments comporte des rainures et languettes rectangulaires complémentaires de positionnement relatif transversal destinées à assurer leur alignement dans la direction de la longueur du mur, et l'alignement vertical de ces éléments est assuré par les tiges filetées verticales le long desquelles ils sont enfilés au montage de chacune de leurs rangées horizontales. L'immobilisation relative des éléments dans la direction de la longueur du mur est assurée par des liaisons inférieures et supérieures des tiges filetées constituées respectivement par des éléments de soubassement continus et par des poutres faîtières continues qui ont pour effet d'immobiliser ces tiges à leurs positions d'écartement relatif.

    [0004] Les éléments d'une rangée reposent sur ceux de la rangée inférieure sans conformations d'interpénétration et sans interposition de moyens d'étanchéité, celle-ci étant assurée par le serrage de ces éléments entre le soubassement et les poutres fa'itières à l'aide des vis, rondelles et écrous. Pour éviter la manipulation de vis de grande longueur, des manchons de raccordement à filetage intérieurs sont prévus pour la liaison de tronçons courts de tige filetée qui peuvent ainsi être raccordés au fur et à mesure de l'assemblage des rangées horizontales d'éléments. La surface des faces latérales visibles des éléments est prévue sans solution de continuité, afin d'obtenir visuellement des parois unies. Seule est prévue sur une face latérale intérieure au bâtiment de certains éléments une rainure verticale en queue d'aronde destinée à permettre l'encastrement d'un profilé, par pression, dans le but de faciliter l'accrochage ultérieur d'un parement tel qu'une tenture.

    [0005] Les éléments modulaires de construction de ce jeu connu sont de trois types principaux : un élément d'angle pour les raccordements en L de parois et un élément de pleine paroi traités en corps creux d'isolation thermique comportant chacun au moins un trou vertical pour le passage d'une tige filetée, et un élément de paroi comportant une série de trous pour le passage d'au moins une tige filetée et qui peut être coupé à la demande et à la longueur voulue pour constituer limite de bordure d'une ouverture telle qu'une fenêtre ou une porte.

    [0006] Dans ce jeu d'éléments modulaires de construction connu l'étanchéité des parois aux intempéries et en particulier aux infiltrations d'eau, hormis l'apport d'un crépi, n'est fonction que de la qualité de la planéité de la portée d'un élément sur l'autre. Par ailleurs, ce jeu d'éléments ne comporte pas de moyens de liaisons autres que celles prévues pour les jonctions d'angles en L de parois.

    [0007] Dans un second jeu d'éléments de construction connu, décrit dans la demande de brevet européen publiée No 0 007 630, également conçu dans le but de faciliter l'érection de murs d'édifices sans apport de liants, les éléments de chacune des rangées successives sont imbriqués les uns dans les autres au moyen d'un assemblage en queue d'aronde, sous formes de languettes et de rainures verticales complémentaires disposées alternées aux deux bouts de ces éléments, des nervures avec leurs rainures complémentaires étant en outre prévues sur les arêtes longitudinales correspondantes de ces éléments afin que les blocs d'une rangée puissent s'encastrer sur ceux de la rangée inférieure. Certains éléments de ce jeu sont prévus pour les raccordements d'angles de parois en L et comportent à cet effet des éléments d'assemblage en queue d'aronde également sur un côté d'une extrémité; d'autres éléments en comportent des deux côtés d'une extrémité pour les raccordements de parois en T. Ici également, comme dans le premier jeu d'éléments déjà cité, la surface des faces latérales visibles des éléments est prévue sans solutions de continuité.

    [0008] Dans ce second jeu d'éléments de construction, il n'est plus fait emploi de tiges filetées verticales passant dans des trous des éléments du fait de l'imbrication de ceux-ci-dans la direction longitudinale de la paroi et de leur encastrement d'une rangée sur l'autre, mais par contre, en ce qui concerne les coins d'édifices construits à l'aide d'un tel jeu d'éléments, il est prévu parmi ceux-ci des éléments d'angle qui présentent la particularité de créer entre eux un espace creux vertical continu pouvant être rempli de béton armé. L'étanchéité d'une rangée d'éléments à l'autre estici assurée de manière efficace par l'encastrement des languettes et rainures complémentaires de leurs arêtes longitudinales. Cependant, du fait de l'absence de liaisons verticales telles que les tiges filetées du premier jeu d'éléments cité, au moins les liaisons d'angles des coins de l'édifice doivent être assurées dans la direction verticale par l'insertion de fers à béton et le coulage de ciment dans les éléments prévus à cet effet, ce travail nécessitant l'intervention d'une main-d'oeuvre qualifiée.

    [0009] Dans ces deux jeux d'éléments de construction connus, conçus pour être réalisés de préférence en pierre, béton ou terre cuite, voire également en matériaux synthétiques pour le deuxième, l'assemblage des éléments d'une paroi fait apparaître les limites de leurs jointures et ceci crée une discontinuité visuelle de façade, aggravée par les irrégularités des lignes de joint, qui ne peut être supprimée que par l'apport de matériaux de recouvrement tels que crépis ou enduits, et cet apport nécessite l'intervention d'une main-d'oeuvre qualifiée.

    [0010] Dans certaines constructions d'immeubles en bois tels que par exemple certains chalets de montagne ou de vacances, il est fait emploi de madriers préfabriqués à assembler sur place. Ces madriers sont de même largeur, de même hauteur et comportent ici également à leurs extrémités et le long de leurs arêtes inférieures et supérieures des conformations d'assemblage constituées par des nervures et rainures complémentaires destinées, par leur encastrement libre, à faciliter leur assemblage et leur alignement. Des madriers de ce genre sont décrits, entre autres documents, dans le brevet suisse No 364 624 ainsi que dans la demande de brevet publiée allemande No 32 10 925. Cependant, ces madriers ne comportent pas d'appropriations spéciales permettant l'assemblage croisé de plusieurs d'entre eux, comme par exemple au droit des raccordements de parois, et ces appropriations de raccordement, généralement constituées par des saignées complémentaires, doivent être exécutées sur place de préférence par un charpentier de métier ou tout au moins sous son contrôle.

    [0011] Dans le cadre d'un jeu d'éléments modulaires de construction de parois d'édifices du genre cité en début d'exposé, l'invention a pour but d'augmenter encore davantage les facilités d'assemblage de ces éléments sans apport de liant, par une préfabrication plus élaborée et un choix judicieux de leurs divers types de manière à ce que n'importe quelle personne non qualifiée puisse monter murs et cloisons sans reprises ni retouches ni interventions de l'homme de métier aussi bien dans le montage des parois continues que dans celui des croisements de parois en L, en T et en +, qui soit applicable en tous matériaux et tout particulièrement en bois, en augmentant encore la fiabilité du système d'auto-retenue des éléments entre eux dans la direction de leur longueur, et sans toutefois entraîner une incidence fâcheuse sur l'esthétique du bâtiment consécutive à l'assemblage de ces éléments.

    [0012] A cet effet, le jeu d'éléments modulaires de construction de parois d'édifices selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend six types d'éléments différents comportant tous en commun sur les bords longitudinaux de leurs faces horizontales supérieures et inférieures des languettes et rainures longitudinales complémentaires d'encastrement formant retenues transversales et conformations d'étanchéité et au moins une glissière verticale d'accrochage parallèle à chaque bout destinée à leur imbrication et à leur accrochage mutuel dans la direction de leur longueur, en ce que les éléments du premier type dits de "remplissage court" sont de section horizontale carrée et présentent sur deux bouts opposés leurs glissières verticales d'accrochage parallèle alternées, l'une femelle à un bout et l'autre mâle à l'autre bout, en ce que les éléments du second typé dits "de raccordement court" sont également de section horizontale carrée, comportent sur leurs deux bouts et leurs deux faces verticales au moins une glissière verticale d'accrochage parallèle femelle et un trou vertical central pour le passage d'une tige filetée de liaison verticale, en ce que les éléments du troisième type dits "de raccordement moyen" sont de section horizontale rectangulaire, et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage court du premier type avec un élément de raccordement court du second type, en ce que les éléments du quatrième type dits "de remplissage long" sont de section horizontale rectangulaire et présentent à leurs deux bouts leurs glissières verticales d'accrochage parallèle en conformation mâle à leurs deux bouts, en ce que les éléments du cinquième type dits "de raccordement long" sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage long du quatrième type avec un élément de raccordement court du second type, en ce que les éléments du sixième types dits "à double raccordement" sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage bout à bout et dans l'ordre d'un élément de raccordement long du cinquième type d'un élément de raccordement court du deuxième type à l'exclusion de son trou vertical central, et d'un élément de remplissage long du quatrième type et en ce que les éléments de raccordement du second, du troisième, du cinquième et du sixième type comportent tous au droit de leurs glissières verticales d'accrochage parallèle femelles et sur leurs faces horizontales présentant des rainures longitudinales des saignées transversales destinés, dans les croisements et les raccordements angulaires de parois, au passage des languettes correspondantes des éléments qui leur sont croisés.

    [0013] De la sorte, la combinaison des moyens de liaison longitudinale constitués par les glissières verticales d'accrochage parallèle des extrémités des éléments avec les vis de liaison verticale d'une rangée d'éléments à l'autre renforce la retenue longitudinale mutuelle des éléments d'une rangée et en facilite la précision du positionnement par rapport à la rangée inférieure.

    [0014] La combinaison des deux éléments de remplissage avec les quatre éléments de raccordement et leurs rapports dimensionnels résultant de leurs correspondances à des assemblages choisis entre eux permet d'assurer sans reprises ni retouches, en particulier lorsque le jeu est réalisé en bois, tous les raccordements en L, en T ou en croix. En particulier, des raccordements en T et en croix peuvent être faits sensiblement dans la région médiane des éléments à double raccordement du sixième type sans qu'il soit nécessaire à ce niveau de renforcer les liaisons verticale et longitudinales par une tige filetée verticale. Dans les raccords angulaires en L les éléments d'une rangéepeuvent être croisés avec ceux de la rangée inférieure sans que cette méthode de croisement fasse ressortir de manière inesthétique et desagréable pour l'oeil la discontinuité des lignes de joint verticales. En effet, la combinaison des rapports dimensionnels des éléments permet de faire apparaître sur les parois montées un alignement vertical de toutes les glissières verticales d'accrochage parallèle femelles qui se répète régulièrement selon un pas qui est fonction de la longueur donnée aux éléments de remplissage long du quatrième type, cet effet découlant de la règle enseignée pour la détermination dimensionnelle des éléments de raccordement et ce pas apparent crée une continuité visuelle faisant oublier la discontinuité des lignes verticales des joints des éléments, ces derniers étant d'une dimension spatiale très inférieure à celle de ces glissières verticales d'accrochage parallèle femelles.

    [0015] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet de l'invention, une variante de celle-ci, ainsi que deux variantes d'une conformation particulière de certains de ses éléments.

    La figure 1 est une vue en perspective d'un des éléments de cet objet.

    La figure 2 en est une vue de dessous selon la flèche f de la figure 1.

    La figure 3 est une coupe transversale de l'assemblage de deux de ces éléments, selon l'axe de coupe I-I de la figure 1.

    La figure 4 est une vue en plan schématique des six types d'éléments du jeu constituant l'objet de l'invention.

    La figure 5 est une vue en persective d'une portion de mur résultant de l'assemblage d'éléments de la plupart de ces types.

    La figure 6 est une vue en perspective de la variante.

    Les figures 7 et 8 sont deux vues de dessus partielles des deux variantes de. la conformation particulière de certains éléments.



    [0016] L'élément de construction représenté figures 1, 2 et .3 est du sixième type des six types d'éléments constituant le jeu représenté figure 4, et qui porte le numéro 6.

    [0017] Cet élément, dit "à double raccordement", a ceci de commun avec tous les éléments du jeu qu'il est de forme parallélépipédique rectangle et comporte, sur les bords longitudinaux de ses deux faces horizontales 13 et 14 des languettes 7 et des rainures 8 longitudinales complémentaires d'encastrement formant retenues transver sales et conformations d'étanchéité lors de l'assemblage de deux éléments superposés, montré figure 3, les languettes 7 étant en saillie sur les deux bords de la face horizontale inférieure 14 et les rainures 8 étant en creux sur les bords de la face horizontale supérieure 13.

    [0018] Comme tous les autres éléments du jeu également, cet élément 6 comporte à ses deux bouts une glissière verticale d'accrochage parallèle conçue ici en queue d'aronde, ces glissières étant l'une femelle 9 du côté gauche sur le dessin et l'autre mâle (10) à droite, bien visible figure 2.

    [0019] Cet élément 6 comporte en outre sur ses deux faces verticales latérales deux glissières verticales en queue d'aronde femelle 9 espacées d'une distance P figurant un pas dont il sera question plus loin, et ceci de telle sorte que les deux glissières situées du côté du bout de l'élément comportant également une glissière en queue d'aronde femelle 9 soient à égale distance que celle-ci par rapport à l'arête verticale 15 délimitant ce bout de ces deux faces comme il apparat figure 2. A l'intersection des axes de symétrie X de ces glissières en queue d'aronde femelle 9 cet élément 6 comporte un trou vertical central 11 prévu pour le passage d'une tige filetée 16 de liaison verticale et le logement d'un manchon de centrage 17, dont la conformation est détaillée figure 3.

    [0020] Ce trou vertical 11 présente une partie médiane 18 de diamètre fonctionnel permettant le passage aisé de la tige filetée 16 et deux chambrages débouchants d'éxtrémité 19 et 20 de diamètre sensiblement égal à celui du manchon de centrage 17, ces parties du trou 11 étant délimitées par deux épaulements résultant de leur différence de diamètre. La somme des longueurs des deux chambrages 19 et 20, compte tenu du jeu fonctionnel prévu entre leurs faces à l'assemblage de deux éléments superposés, est sensiblement égale à la longueur du manchon 17, comme il ressort de cette figure 3. Ainsi, un manchon 17 une fois engagé dans les chambrages 19 et 20 de deux éléments superposés les immobilise tous deux dans la direction de leur longueur de manière précise, cependant que les languettes 7 et les rainures 8 les immobilisent dans leur direction transversale, ce qui rend aisé et fort simple l'assemblage de deux éléments superposés dans ces deux directions.

    [0021] Cependant, les manchons 17 ne sont pas indispensables. Leur fonction de centrage et de positionnement peut être remplie, quoique de manière moins précise mais tout de même suffisante, par la tige filetée 16; dans ce cas les deux chambrages 19 et 20 destinés au logement de ces manchons n'ont plus de raisons d'être et peuvent être supprimés, ce qui finalement constitue une solution économique avantageuse lorsque l'option économique est déterminante.

    [0022] L'épaulement du fond du chambrage inférieur 20 peut servir également de couronne d'appui pour une rondelle 21 et un écrou de serrage 22, par exemple pour les éléments de la base d'une paroi, et l'épaulement du fond du chambrage supérieur 19 peut également servir de couronne d'appui pour le blocage vertical de la pile d'éléments constituant un mur, à l'aide également d'une rondelle et d'un écrou.

    [0023] On note ici en aparté que, dans la version économique sans manchons 17, notamment mais non exclusivement, les tiges filetées 16 de liaison verticale peuvent être eggagées de manière connue par leurs extrémités inférieures munies d'un écrou dans un profilé métallique horizontal de retenue ancré dans la fondation de la paroi à monter.

    [0024] Deux trous verticaux 23 sont prévus sur cet élément 6, en plus du trou 11, pour le passage éventuel de canalisations.

    [0025] Enfin, tous les éléments du jeu qui comportent, comme sur cet élément 6, au moins une glissière verticale en queue d'aronde femelle 9 sur leurs deux faces verticales, présentent également au droit de celle-ci deux rainures transversales parallèles 24 sur leur face hori« zontale supérieure 13 destinées, dans les croisements et les raccordements angulaires de parois, au passage des languettes 7 correspondantes des éléments superposés qui leur sont croisés.

    [0026] Lors du montage d'une paroi, tous les éléments d'une même rangée sont imbriqués les uns à la suite des autres par l'encastrement de leurs glissières en queue d'aronde femelle 9 et mâle 10 situées à leurs deux bouts, chaque élément étant enfilé par sa glissière et de haut en bas dans la glissière correspondante de l'élément précédant.

    [0027] Ainsi, tous les éléments assemblés constitutifs d'une paroi sont auto-retenus entre eux dans les trois directions et positionnés de manière précise et simple au fur et à mesure de leur assemblage.

    [0028] Afin de pouvoir réaliser sans retouches tous les raccordements de parois habituels en L, en T et en croix, et afin de pouvoir ménager les ouvertures correspondant aux fenêtres et aux portes de l'édifice dont les parois sont montés par l'assemblage d'éléments selon l'invention, et ceci tout en ménageant l'esthétique de ces parois, les six types différents d'éléments représentés - schématiquement figure 4 ont été conçus selon une règle de conformations et de rapports dimensionnels définie ci-après :

    -Les éléments du premier type 1, dits "de remplis sage court", sont de section horizontale carrée et présentent sur deux bouts opposés leurs glissières verticales en queues d'aronde alternées, l'une femelle 9 à un bout et l'autre mâle 10 à l'autre bout.

    -Les éléments du second type 2, dits "de raccordement court", sont également de section horizontale carrée, comportent sur leurs deux bouts et leurs deux faces verticales au moins une glissière verticale en queue d'aronde femelle 9 et un trou vertical central 11 pour le passage d'une tige filetée et en plus ici le logement d'au moins un manchon de raccordement.

    -Les éléments du troisième type 3, dits "de raccordement moyen", sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage court du premier type 1 avec un élément de raccordement court du second type 2, cet assemblage étant ici rendu visible par la ligne de raccordement en traits interrompus et par les accolades référencées.

    -Les éléments du quatrième type 4, dits "de remplissage long", sont de section horizontale rectangulaire et présentent à leurs deux bouts leurs glissières verticales en queues d'aronde mâles (10).

    -Les éléments du cinquième type 5, dits "de raccordement long", sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage long du quatrième type 4 avec un élément de raccordement court du second type 2, cet assemblage étant ici également rendu visible par la ligne de raccordement en traits interrompus et par les accolades référencées.

    -Les éléments du sixième type 6, dits "à double raccordement", sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage bout-à-bout et dans l'ordre d'un élément de raccordement long du cinquième type 5, d'un élément de raccordement du deuxième type 2 à l'exclusion de son trou vertical central 11, et d'un élément de remplissage long du quatrième type 4, cet assemblage étant ici aussi rendu visible par les lignes de raccordement en traits interrompus et par les accolades référencées. Cet élément du sixième type comporte en outre ici les deux trous 23 de passage de canalisation déjà mentionnés et représentés sur les figures 1 et 2 mais, selon le type d'édifice construit, ces trous peuvent être supprimés, comme par exemple dans un jeu d'éléments prévu pour la construction de hangars de rangement d'outils ou de machines.



    [0029] Comme par ailleurs l'élément 5 correspond à l'assemblage d'un élément 2 avec un élément 4, cet élément 6 peut également correspondre soit à l'assemblage bout-à-bout de deux éléments 5, soit à l'assemblage bout-à-bout et dans l'ordre des éléments 2 + 4 + 2 + 4 ou bien encore 2 + 4 + 5, l'élément de remplissage long 4 jouant le rôle de modulateur du pas P déjà mentionné.

    [0030] Ceci donne la possibilité, en jouant également avec les éléments des types 1 et 3, de reproduire ce pas P sur chaque rangée d'éléments d'une paroi et au même aplomb, indépendamment des ouvertures telles que portes et fenêtres ainsi qu'indépendamment du croisement habituel des éléments superposés au droit de l'angle d'un bâtiment.

    [0031] La figure 5 illustre clairement cette possiblité. La portion de mur représentée sur cette figure donne un exemple de raccordement en L de deux parois dont l'une présente une ébauche d'ouverture 25.

    [0032] Cette portion de mur est réalisée par l'assemblage sans retouches d'éléments des types 1, 2, 3, 5 et 6. Les vis verticales de liaison passant par les trous 11 des éléments de raccordement de cet asemblage n'ont pas été représentées, mais il est évident que ces vis sont en place lors de l'assemblage des éléments.

    [0033] Au niveau de l'angle de raccordement 27 des deux parois, des éléments des types 5 et 6 sont croisés en alternative à chaque rangée. Le décalage ainsi créé dans leurs lignes de joint 28, qui se répercute le long de ces deux parois, est ici atténué visuellement par la mise en apparence prépondérante des glissières verticales en queue d'aronde femelle 9 des éléments de raccordement 2, 3, 5 et 6 utilisés dans cet assemblage, qui sont alignées verticalement à un espacement régulier correspondant au pas P.

    [0034] En effet, la discontinuité visuelle créée par ce décalage des lignes de joint 28, qui sont de dimensions spatiales très inférieures à celles des glissières 9, passe pratiquement inaperçue et est remplacée par une continuité apparente qui s'accuse encore davantage avec les jeux d'ombres et de lumière qui n'ont cependant pas été représentés pour ne pas surcharger le dessin.

    [0035] Bien entendu, d'autres combinaisons des six types d'éléments sont possibles. Elles sont adaptées chaque fois à la demande, selon qu'il s'agit de parois pleines ou de parois largement ajourées par des ouvertures ainsi que selon la distance qui sépare une ouverture de l'angle de croisement de deux parois, par exemple en jouant sur les longueurs différentes des éléments de remplissage 1 et 4 et sur les longueurs différentes des éléments de raccordement 2, 3, 5 et 6.

    [0036] Au sommet de la paroi montée, les tiges filetées 16, prévues dépassantes, peuvent servir de manière connue au blocage vertical d'une poutre faîtière longitudinale destinée à supporter un plancher ou les fermes d'un toit. Cependant, du fait que les éléments sont auto-retenus entre eux dans la direction de la longueur de la paroi par l'encastrement de leurs glissières d'extrémités en queue d'aronde, il est avantageux d'utiliser un élément de paroi spécialement approprié, par exemple du premier type 1, présentant une encoche transversale destinée à l'imbrication d'une poutre transversale de plancher ou de ferme de toiture et d'un trou vertical central destiné au blocage vertical de cette poutre à l'aide d'une tige filetée 16 et d'un écrou en même temps que celui des rangées d'éléments superposés à son aplomb. Les espaces entre les poutres ainsi posées et assurées peuvent être remplis par des éléments de remplissage longs du quatrième type 4 par exemple. Pour faciliter l'insertion des poutres susdites dans de tels éléments spéciaux, ceux-ci peuvent être prévus en deux moitiés à assembler en vis-à-vis de part et d'autre de chaque extrémité de ces poutres par exemple par collage ou vissage.

    [0037] La structure unitaire, en une seule matière, des éléments représentés, n'est pas restrictive, et les glissières en queues d'aronde 9 et 10 peuvent être doublées, voire triplées en leurs lieux et places.

    [0038] Une variante réalisée en matériaux composites et à glissières en queues d'aronde doubles est représentée figure 6. Il s'agit d'un élément du sixième type également, pour faciliter la comparaison avec l'élément 6 déjà décrit et représenté figure 1, particulièrement adapté à la construction en bois de chalets de vacances ou de montagne pour lesquels une bonne isolation des parois est exigée.

    [0039] Cet élément se compose, de manière connue en soi, de deux parois latérales parallèles 30 entre lesquelles est prise en sandwich une âme centrale 31 en matière synthétique expansée, ces deux parois étant reliées à leurs extrémités par deux plots 32 en bois plein dans lesquels sont oeuvrées les doubles-glissières en queue d'aronde femelles 9 et mâles 10 ainsi que le trou 11 de passage de la vis 16 et de logement du manchon 17.

    [0040] La conformation géométrique de cet élément du type 6, mis à part le doublage des glissières en queue d'aronde 9 et 10, est identique à celle de l'élément du même type représenté figure 1.

    [0041] Mais ici, le doublage des glissières en queue d'aronde femelle 9 présente l'avantage de permettre l'accrochage sur les faces verticales intérieures aussi bien qu'extérieures au bâtiment des éléments ainsi conformés, de plaques de parement ou d'isolation 33 qui peuvent être réalisées de manière économique et posées sans nécessiter de retouches. En effet, du fait de la constance et de la répétitivité du pas P séparant ici les doubles glissières, ces plaques 33 peuvent être préfabriquées selon une conformation identique présentant une partie plane 34 de longueur correspondant à ce pas P et deux parties verticales d'extrémité en forme de glissières en queues d'aronde mâle 35 partiellement évidées par exemple dans leur section droite et destinées à être introduites par pincement dans les glissières correspondantes en queues d'aronde femelles 9 des éléments de raccordement réalisés selon cette variante.

    [0042] Un parement d'angle, non représenté sur le dessin, peut être prévu de telle sorte que chacune de ses deux parties en équerre, destinées à prolonger de chaque côté de cet angle les parties planes 34 des parements 33 des deux parois conti- gues tels que ceux représentés sur cette figure 6, présentent des glissières en queue d'aronde mâle du genre des glissières 35 aptes à être introduites également par pincement dans les glissières femelles 9 de l'élément formant l'angle de ces deux parois.

    [0043] Lorsque les glissières verticales en queue d'aronde femelle 9 sont simples et non doubles, comme sur l'élément 6 représenté figure 1, il est également possible d'insérer dans ces glissières 9 un parement constitué par exemple par un insert profilé en bois précieux ou tout autre matériau désiré.

    [0044] On note ici que dans ce cas comme d'ailleurs dans celui des parements 33 représentés figure 6, les glissières en queue d'aronde femelle 9 des éléments peuvent servir également au logement préalable de fils électriques qui sont ensuite recou- verts par les parements en question, et ceci est intéressant pour les faces intérieures des parois.

    [0045] La conformation montrée en exemple des languettes 7 et des rainures 8 n'est pas limitative et toute autre conformation est applicable sans sortir du cadre de l'invention, comme par exemple celle connue présentant l'apparence de l'assemblage de lames canadiennes ou bien encore une conformation jointive à ligne de joint apparente unique.

    [0046] La conformation des glissières verticales en queue d'aronde mâle 10 peut ne pas être intégrée de construction aux éléments des premier, quatrième, cinquième et sixième types.

    [0047] Les variantes de conformation de ces glissières représentées figures 7 et 8 sont constituées par des profilés 36 et 37 rapportés sur un élément de type 4, choisi pour exemple.

    [0048] Sur la figure 7 le profilé 36 présente une sec- ,tion droite résultant de l'association de la section débordante de la queue d'aronde mâle 10 avec une queue rectangulaire d'encastrement 38 qui est collée dans une rainure verticale de section rectangulaire correspondante pratiquée à la fabrication de l'élément 4. Cette conformation permet, par exemple lorsque le jeu d'éléments est réalisé en bois, d'éviter la fragilité présentée par une glissière mâle intégrée qui, du fait de cette intégration, serait structurée avec les lignes du bois en travers de son étendue verticale. Cette conformation permet également d'éviter un usinage délicat en saillie sur le bout de l'élément.

    [0049] Sur la figure 8, le profilé 37 est prévu amovible et présente à cet effet une section droite en double queue d'aronde mâle 10 dont la mi-section est engagée à emmanchement légèrement dur dans une glissière en queue d'aronde femelle 9 intégrée à l'élément 4. Cette conformation amovible permet également, lorsque le jeu est réalisé en bois, d'éviter un usinage délicat en bout de l'élément mais il permet aussi d'éviter les risques de détérioration de la glissière mâle 10 en saillie encourus lors des manipulations et du transport des éléments qui en comportent. En effet, ces glissières amovibles 37 peuvent voyager et être manipulées groupées dans des sacs, indépendamment des éléments, avant d'être rapportés sur ceux-ci, par exemple avant leur montage.

    [0050] Bien entendu, ces profilés 36 et 37 peuvent être réalisés en tout matériau autre que le bois, par exemple en matière plastique.

    [0051] La forme en queue d'aronde donnée en exemple de réalisation des glissières verticales d'accrochage parallèle 9 et 10 n'est évidemment pas restrictive et tout autre forme d'accrochage équivalente pourra être appliquée, comme par exemple la forme en T ou en oméga majuscule.

    [0052] Les matériaux employés pour la réalisation des éléments peuvent être de toutes sortes habituelles Cependant, afin de garder l'avantage recherché de la simplicité de manipulation et d'assemblage, la longueur du plus grand d'entre eux, celui du sixième type, sera adaptée à la densité du matériau employé de manière à obtenir un poids propre raisonnable manipulable par une personne de force moyenne sans l'aide d'engin de portage.


    Revendications

    1. Jeu d'éléments modulaires de construction de parois d'édifices, de formes parallélépipédiques rectangles, de mêmes hauteurs et de mêmes largeurs, de longueurs et de types différents et comportant des conformations de liaison et/ou de retenue constituées par des rainures et des languettes à sections complémentaires et des logements ou passages verticaux prévus pour des éléments additionnels de liaison verticale constitués par des tiges filetées, manchons de raccordement, rondelles et écrous de serrage, caractérisé en ce qu'il comprend six types d'éléments différents (1 à 6) comportant tous en commun sur les bords longitudinaux de leurs faces horizontales supérieures et inférieures des languettes (7) et des rainures (8) longitudinales complémentaires d'encastrement formant retenues transversales et conformation d'étanchéité et au moins une glissière verticale d'accrochage parallèle (9, 10) à chaque bout destinée à leur imbrication et à leur accrochage mutuel dans la direction de leur longueur, en ce que les éléments du premier type (1) dits "de remplissage court" sont de section horizontale carrée et présentent sur deux bouts opposés leurs glissières verticales d'accrochage parallèle alternées, l'une femelle (9) à un bout et l'autre mâle (10) à l'autre bout, en ce que les éléments du second type (2) dits "de raccordement court" sont également de section horizontale carrée, comportent sur leurs deux bouts et leurs deux faces verticales au moins une glissière verticale d'accrochage parallèle femelle (9) et un trou vertical central - (11) pour le passage d'une tige filetée de liaison verticale, en ce que les éléments du troisième type (3) dits "de raccordement moyen" sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage court du premier type (1) avec un élément de raccordement court du second type (2), en ce que les éléments du quatrième type (4) dits "de remplissage long" sont de section horizontale rectangulaire et présentent à leurs deux bouts leurs glissières verticales d'accrochage parallèle en conformations mâles (10), en ce que les éléments du cinquième type (5) dits "de raccordement long" sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage long du quatrième type (4) avec un élément de raccordement court du second type - (2), en ce que les éléments du sixième type (6) dits "à double raccordement" sont de section horizontale rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage bout-à-bout et dans l'ordre d'un élément de raccordement long du cinquième type (5), d'un élément de raccordement du deuxième type (2) à l'exclusion de son trou vertical central (11) et d'un élément de remplissage long du quatrième type (4), et en ce que les éléments de raccordement du second (2), du troisième (3), du cinquième (5) et du sixième type (6) comportent tous au droit de leurs glissières verticales d'accrochage parallèle femelle (9) et sur leurs faces horizontales présentant des rainures longitudinales (8), des saignées transversales (24) destinées, dans les croisements et les raccordements angulaires de parois, au passage des languettes (7) correspondantes des éléments qui leur sont croisé.
     
    2. Jeu selon la revendication 1, caractérisé en ce que les glissières verticales d'accrochage parallèle mâles (10) que présentent les éléments du premier, du quatrième, du cinquième et du sixième type (1, 4, 5, 6) sont constituées par des profilés - (36, 37) rapportés sur ces éléments.
     
    3. Jeu selon la revendication 2, caractérisé en ce que les profilés rapportés sont amovibles et constitués par des inserts de section droite en double glissière mâle d'accrochage parallèle (37) dont la mi-section est engagée dans une glissière femelle correspondante (9) de l'élément considéré.
     




    Dessins