[0001] La présente invention a pour objet un jeu d'éléments modulaires de construction de
parois d'édifices, de formes parallélépipédiques rectangles, de mêmes hauteurs et
de mêmes largeurs, de longueurs et de types différents et comportant des conformations
de liaison et/ou de retenue constituées par des rainures et des languettes à sections
complémentaires et des logements ou passages verticaux prévus pour des éléments additionnels
de liaison verticale constitués par des tiges filetées, manchons de raccordement,
rondelles et écrous de serrage.
[0002] Un jeu d'éléments de construction de ce genre a déjà été conçu dans le but de faciliter
l'érection de murs de bâtiments par l'assemblage de ces éléments sans apport de liants
tels que mortier ou ciment et sans nécessiter l'emploi d'une main- d'oeuvre hautement
qualifiée.
[0003] Dans ce jeu d'éléments de construction connu, décrit dans la demande de brevet anglais
publiée No 2 091 777, chacun de ces éléments comporte des rainures et languettes rectangulaires
complémentaires de positionnement relatif transversal destinées à assurer leur alignement
dans la direction de la longueur du mur, et l'alignement vertical de ces éléments
est assuré par les tiges filetées verticales le long desquelles ils sont enfilés au
montage de chacune de leurs rangées horizontales. L'immobilisation relative des éléments
dans la direction de la longueur du mur est assurée par des liaisons inférieures et
supérieures des tiges filetées constituées respectivement par des éléments de soubassement
continus et par des poutres faîtières continues qui ont pour effet d'immobiliser ces
tiges à leurs positions d'écartement relatif.
[0004] Les éléments d'une rangée reposent sur ceux de la rangée inférieure sans conformations
d'interpénétration et sans interposition de moyens d'étanchéité, celle-ci étant assurée
par le serrage de ces éléments entre le soubassement et les poutres fa'itières à l'aide
des vis, rondelles et écrous. Pour éviter la manipulation de vis de grande longueur,
des manchons de raccordement à filetage intérieurs sont prévus pour la liaison de
tronçons courts de tige filetée qui peuvent ainsi être raccordés au fur et à mesure
de l'assemblage des rangées horizontales d'éléments. La surface des faces latérales
visibles des éléments est prévue sans solution de continuité, afin d'obtenir visuellement
des parois unies. Seule est prévue sur une face latérale intérieure au bâtiment de
certains éléments une rainure verticale en queue d'aronde destinée à permettre l'encastrement
d'un profilé, par pression, dans le but de faciliter l'accrochage ultérieur d'un parement
tel qu'une tenture.
[0005] Les éléments modulaires de construction de ce jeu connu sont de trois types principaux
: un élément d'angle pour les raccordements en L de parois et un élément de pleine
paroi traités en corps creux d'isolation thermique comportant chacun au moins un trou
vertical pour le passage d'une tige filetée, et un élément de paroi comportant une
série de trous pour le passage d'au moins une tige filetée et qui peut être coupé
à la demande et à la longueur voulue pour constituer limite de bordure d'une ouverture
telle qu'une fenêtre ou une porte.
[0006] Dans ce jeu d'éléments modulaires de construction connu l'étanchéité des parois aux
intempéries et en particulier aux infiltrations d'eau, hormis l'apport d'un crépi,
n'est fonction que de la qualité de la planéité de la portée d'un élément sur l'autre.
Par ailleurs, ce jeu d'éléments ne comporte pas de moyens de liaisons autres que celles
prévues pour les jonctions d'angles en L de parois.
[0007] Dans un second jeu d'éléments de construction connu, décrit dans la demande de brevet
européen publiée No 0 007 630, également conçu dans le but de faciliter l'érection
de murs d'édifices sans apport de liants, les éléments de chacune des rangées successives
sont imbriqués les uns dans les autres au moyen d'un assemblage en queue d'aronde,
sous formes de languettes et de rainures verticales complémentaires disposées alternées
aux deux bouts de ces éléments, des nervures avec leurs rainures complémentaires étant
en outre prévues sur les arêtes longitudinales correspondantes de ces éléments afin
que les blocs d'une rangée puissent s'encastrer sur ceux de la rangée inférieure.
Certains éléments de ce jeu sont prévus pour les raccordements d'angles de parois
en L et comportent à cet effet des éléments d'assemblage en queue d'aronde également
sur un côté d'une extrémité; d'autres éléments en comportent des deux côtés d'une
extrémité pour les raccordements de parois en T. Ici également, comme dans le premier
jeu d'éléments déjà cité, la surface des faces latérales visibles des éléments est
prévue sans solutions de continuité.
[0008] Dans ce second jeu d'éléments de construction, il n'est plus fait emploi de tiges
filetées verticales passant dans des trous des éléments du fait de l'imbrication de
ceux-ci-dans la direction longitudinale de la paroi et de leur encastrement d'une
rangée sur l'autre, mais par contre, en ce qui concerne les coins d'édifices construits
à l'aide d'un tel jeu d'éléments, il est prévu parmi ceux-ci des éléments d'angle
qui présentent la particularité de créer entre eux un espace creux vertical continu
pouvant être rempli de béton armé. L'étanchéité d'une rangée d'éléments à l'autre
estici assurée de manière efficace par l'encastrement des languettes et rainures complémentaires
de leurs arêtes longitudinales. Cependant, du fait de l'absence de liaisons verticales
telles que les tiges filetées du premier jeu d'éléments cité, au moins les liaisons
d'angles des coins de l'édifice doivent être assurées dans la direction verticale
par l'insertion de fers à béton et le coulage de ciment dans les éléments prévus à
cet effet, ce travail nécessitant l'intervention d'une main-d'oeuvre qualifiée.
[0009] Dans ces deux jeux d'éléments de construction connus, conçus pour être réalisés de
préférence en pierre, béton ou terre cuite, voire également en matériaux synthétiques
pour le deuxième, l'assemblage des éléments d'une paroi fait apparaître les limites
de leurs jointures et ceci crée une discontinuité visuelle de façade, aggravée par
les irrégularités des lignes de joint, qui ne peut être supprimée que par l'apport
de matériaux de recouvrement tels que crépis ou enduits, et cet apport nécessite l'intervention
d'une main-d'oeuvre qualifiée.
[0010] Dans certaines constructions d'immeubles en bois tels que par exemple certains chalets
de montagne ou de vacances, il est fait emploi de madriers préfabriqués à assembler
sur place. Ces madriers sont de même largeur, de même hauteur et comportent ici également
à leurs extrémités et le long de leurs arêtes inférieures et supérieures des conformations
d'assemblage constituées par des nervures et rainures complémentaires destinées, par
leur encastrement libre, à faciliter leur assemblage et leur alignement. Des madriers
de ce genre sont décrits, entre autres documents, dans le brevet suisse No 364 624
ainsi que dans la demande de brevet publiée allemande No 32 10 925. Cependant, ces
madriers ne comportent pas d'appropriations spéciales permettant l'assemblage croisé
de plusieurs d'entre eux, comme par exemple au droit des raccordements de parois,
et ces appropriations de raccordement, généralement constituées par des saignées complémentaires,
doivent être exécutées sur place de préférence par un charpentier de métier ou tout
au moins sous son contrôle.
[0011] Dans le cadre d'un jeu d'éléments modulaires de construction de parois d'édifices
du genre cité en début d'exposé, l'invention a pour but d'augmenter encore davantage
les facilités d'assemblage de ces éléments sans apport de liant, par une préfabrication
plus élaborée et un choix judicieux de leurs divers types de manière à ce que n'importe
quelle personne non qualifiée puisse monter murs et cloisons sans reprises ni retouches
ni interventions de l'homme de métier aussi bien dans le montage des parois continues
que dans celui des croisements de parois en L, en T et en +, qui soit applicable en
tous matériaux et tout particulièrement en bois, en augmentant encore la fiabilité
du système d'auto-retenue des éléments entre eux dans la direction de leur longueur,
et sans toutefois entraîner une incidence fâcheuse sur l'esthétique du bâtiment consécutive
à l'assemblage de ces éléments.
[0012] A cet effet, le jeu d'éléments modulaires de construction de parois d'édifices selon
l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend six types d'éléments différents comportant
tous en commun sur les bords longitudinaux de leurs faces horizontales supérieures
et inférieures des languettes et rainures longitudinales complémentaires d'encastrement
formant retenues transversales et conformations d'étanchéité et au moins une glissière
verticale d'accrochage parallèle à chaque bout destinée à leur imbrication et à leur
accrochage mutuel dans la direction de leur longueur, en ce que les éléments du premier
type dits de "remplissage court" sont de section horizontale carrée et présentent
sur deux bouts opposés leurs glissières verticales d'accrochage parallèle alternées,
l'une femelle à un bout et l'autre mâle à l'autre bout, en ce que les éléments du
second typé dits "de raccordement court" sont également de section horizontale carrée,
comportent sur leurs deux bouts et leurs deux faces verticales au moins une glissière
verticale d'accrochage parallèle femelle et un trou vertical central pour le passage
d'une tige filetée de liaison verticale, en ce que les éléments du troisième type
dits "de raccordement moyen" sont de section horizontale rectangulaire, et correspondent
chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage court
du premier type avec un élément de raccordement court du second type, en ce que les
éléments du quatrième type dits "de remplissage long" sont de section horizontale
rectangulaire et présentent à leurs deux bouts leurs glissières verticales d'accrochage
parallèle en conformation mâle à leurs deux bouts, en ce que les éléments du cinquième
type dits "de raccordement long" sont de section horizontale rectangulaire et correspondent
chacun en volume et en conformation à l'assemblage d'un élément de remplissage long
du quatrième type avec un élément de raccordement court du second type, en ce que
les éléments du sixième types dits "à double raccordement" sont de section horizontale
rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage
bout à bout et dans l'ordre d'un élément de raccordement long du cinquième type d'un
élément de raccordement court du deuxième type à l'exclusion de son trou vertical
central, et d'un élément de remplissage long du quatrième type et en ce que les éléments
de raccordement du second, du troisième, du cinquième et du sixième type comportent
tous au droit de leurs glissières verticales d'accrochage parallèle femelles et sur
leurs faces horizontales présentant des rainures longitudinales des saignées transversales
destinés, dans les croisements et les raccordements angulaires de parois, au passage
des languettes correspondantes des éléments qui leur sont croisés.
[0013] De la sorte, la combinaison des moyens de liaison longitudinale constitués par les
glissières verticales d'accrochage parallèle des extrémités des éléments avec les
vis de liaison verticale d'une rangée d'éléments à l'autre renforce la retenue longitudinale
mutuelle des éléments d'une rangée et en facilite la précision du positionnement par
rapport à la rangée inférieure.
[0014] La combinaison des deux éléments de remplissage avec les quatre éléments de raccordement
et leurs rapports dimensionnels résultant de leurs correspondances à des assemblages
choisis entre eux permet d'assurer sans reprises ni retouches, en particulier lorsque
le jeu est réalisé en bois, tous les raccordements en L, en T ou en croix. En particulier,
des raccordements en T et en croix peuvent être faits sensiblement dans la région
médiane des éléments à double raccordement du sixième type sans qu'il soit nécessaire
à ce niveau de renforcer les liaisons verticale et longitudinales par une tige filetée
verticale. Dans les raccords angulaires en L les éléments d'une rangéepeuvent être
croisés avec ceux de la rangée inférieure sans que cette méthode de croisement fasse
ressortir de manière inesthétique et desagréable pour l'oeil la discontinuité des
lignes de joint verticales. En effet, la combinaison des rapports dimensionnels des
éléments permet de faire apparaître sur les parois montées un alignement vertical
de toutes les glissières verticales d'accrochage parallèle femelles qui se répète
régulièrement selon un pas qui est fonction de la longueur donnée aux éléments de
remplissage long du quatrième type, cet effet découlant de la règle enseignée pour
la détermination dimensionnelle des éléments de raccordement et ce pas apparent crée
une continuité visuelle faisant oublier la discontinuité des lignes verticales des
joints des éléments, ces derniers étant d'une dimension spatiale très inférieure à
celle de ces glissières verticales d'accrochage parallèle femelles.
[0015] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet
de l'invention, une variante de celle-ci, ainsi que deux variantes d'une conformation
particulière de certains de ses éléments.
La figure 1 est une vue en perspective d'un des éléments de cet objet.
La figure 2 en est une vue de dessous selon la flèche f de la figure 1.
La figure 3 est une coupe transversale de l'assemblage de deux de ces éléments, selon
l'axe de coupe I-I de la figure 1.
La figure 4 est une vue en plan schématique des six types d'éléments du jeu constituant
l'objet de l'invention.
La figure 5 est une vue en persective d'une portion de mur résultant de l'assemblage
d'éléments de la plupart de ces types.
La figure 6 est une vue en perspective de la variante.
Les figures 7 et 8 sont deux vues de dessus partielles des deux variantes de. la conformation
particulière de certains éléments.
[0016] L'élément de construction représenté figures 1, 2 et
.3 est du sixième type des six types d'éléments constituant le jeu représenté figure
4, et qui porte le numéro 6.
[0017] Cet élément, dit "à double raccordement", a ceci de commun avec tous les éléments
du jeu qu'il est de forme parallélépipédique rectangle et comporte, sur les bords
longitudinaux de ses deux faces horizontales 13 et 14 des languettes 7 et des rainures
8 longitudinales complémentaires d'encastrement formant retenues transver sales et
conformations d'étanchéité lors de l'assemblage de deux éléments superposés, montré
figure 3, les languettes 7 étant en saillie sur les deux bords de la face horizontale
inférieure 14 et les rainures 8 étant en creux sur les bords de la face horizontale
supérieure 13.
[0018] Comme tous les autres éléments du jeu également, cet élément 6 comporte à ses deux
bouts une glissière verticale d'accrochage parallèle conçue ici en queue d'aronde,
ces glissières étant l'une femelle 9 du côté gauche sur le dessin et l'autre mâle
(10) à droite, bien visible figure 2.
[0019] Cet élément 6 comporte en outre sur ses deux faces verticales latérales deux glissières
verticales en queue d'aronde femelle 9 espacées d'une distance P figurant un pas dont
il sera question plus loin, et ceci de telle sorte que les deux glissières situées
du côté du bout de l'élément comportant également une glissière en queue d'aronde
femelle 9 soient à égale distance que celle-ci par rapport à l'arête verticale 15
délimitant ce bout de ces deux faces comme il apparat figure 2. A l'intersection des
axes de symétrie X de ces glissières en queue d'aronde femelle 9 cet élément 6 comporte
un trou vertical central 11 prévu pour le passage d'une tige filetée 16 de liaison
verticale et le logement d'un manchon de centrage 17, dont la conformation est détaillée
figure 3.
[0020] Ce trou vertical 11 présente une partie médiane 18 de diamètre fonctionnel permettant
le passage aisé de la tige filetée 16 et deux chambrages débouchants d'éxtrémité 19
et 20 de diamètre sensiblement égal à celui du manchon de centrage 17, ces parties
du trou 11 étant délimitées par deux épaulements résultant de leur différence de diamètre.
La somme des longueurs des deux chambrages 19 et 20, compte tenu du jeu fonctionnel
prévu entre leurs faces à l'assemblage de deux éléments superposés, est sensiblement
égale à la longueur du manchon 17, comme il ressort de cette figure 3. Ainsi, un manchon
17 une fois engagé dans les chambrages 19 et 20 de deux éléments superposés les immobilise
tous deux dans la direction de leur longueur de manière précise, cependant que les
languettes 7 et les rainures 8 les immobilisent dans leur direction transversale,
ce qui rend aisé et fort simple l'assemblage de deux éléments superposés dans ces
deux directions.
[0021] Cependant, les manchons 17 ne sont pas indispensables. Leur fonction de centrage
et de positionnement peut être remplie, quoique de manière moins précise mais tout
de même suffisante, par la tige filetée 16; dans ce cas les deux chambrages 19 et
20 destinés au logement de ces manchons n'ont plus de raisons d'être et peuvent être
supprimés, ce qui finalement constitue une solution économique avantageuse lorsque
l'option économique est déterminante.
[0022] L'épaulement du fond du chambrage inférieur 20 peut servir également de couronne
d'appui pour une rondelle 21 et un écrou de serrage 22, par exemple pour les éléments
de la base d'une paroi, et l'épaulement du fond du chambrage supérieur
19 peut également servir de couronne d'appui pour le blocage vertical de la pile d'éléments
constituant un mur, à l'aide également d'une rondelle et d'un écrou.
[0023] On note ici en aparté que, dans la version économique sans manchons 17, notamment
mais non exclusivement, les tiges filetées 16 de liaison verticale peuvent être eggagées
de manière connue par leurs extrémités inférieures munies d'un écrou dans un profilé
métallique horizontal de retenue ancré dans la fondation de la paroi à monter.
[0024] Deux trous verticaux 23 sont prévus sur cet élément 6, en plus du trou 11, pour le
passage éventuel de canalisations.
[0025] Enfin, tous les éléments du jeu qui comportent, comme sur cet élément 6, au moins
une glissière verticale en queue d'aronde femelle 9 sur leurs deux faces verticales,
présentent également au droit de celle-ci deux rainures transversales parallèles 24
sur leur face hori« zontale supérieure 13 destinées, dans les croisements et les raccordements
angulaires de parois, au passage des languettes 7 correspondantes des éléments superposés
qui leur sont croisés.
[0026] Lors du montage d'une paroi, tous les éléments d'une même rangée sont imbriqués les
uns à la suite des autres par l'encastrement de leurs glissières en queue d'aronde
femelle 9 et mâle 10 situées à leurs deux bouts, chaque élément étant enfilé par sa
glissière et de haut en bas dans la glissière correspondante de l'élément précédant.
[0027] Ainsi, tous les éléments assemblés constitutifs d'une paroi sont auto-retenus entre
eux dans les trois directions et positionnés de manière précise et simple au fur et
à mesure de leur assemblage.
[0028] Afin de pouvoir réaliser sans retouches tous les raccordements de parois habituels
en L, en T et en croix, et afin de pouvoir ménager les ouvertures correspondant aux
fenêtres et aux portes de l'édifice dont les parois sont montés par l'assemblage d'éléments
selon l'invention, et ceci tout en ménageant l'esthétique de ces parois, les six types
différents d'éléments représentés - schématiquement figure 4 ont été conçus selon
une règle de conformations et de rapports dimensionnels définie ci-après :
-Les éléments du premier type 1, dits "de remplis sage court", sont de section horizontale
carrée et présentent sur deux bouts opposés leurs glissières verticales en queues
d'aronde alternées, l'une femelle 9 à un bout et l'autre mâle 10 à l'autre bout.
-Les éléments du second type 2, dits "de raccordement court", sont également de section
horizontale carrée, comportent sur leurs deux bouts et leurs deux faces verticales
au moins une glissière verticale en queue d'aronde femelle 9 et un trou vertical central
11 pour le passage d'une tige filetée et en plus ici le logement d'au moins un manchon
de raccordement.
-Les éléments du troisième type 3, dits "de raccordement moyen", sont de section horizontale
rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage
d'un élément de remplissage court du premier type 1 avec un élément de raccordement
court du second type 2, cet assemblage étant ici rendu visible par la ligne de raccordement
en traits interrompus et par les accolades référencées.
-Les éléments du quatrième type 4, dits "de remplissage long", sont de section horizontale
rectangulaire et présentent à leurs deux bouts leurs glissières verticales en queues
d'aronde mâles (10).
-Les éléments du cinquième type 5, dits "de raccordement long", sont de section horizontale
rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage
d'un élément de remplissage long du quatrième type 4 avec un élément de raccordement
court du second type 2, cet assemblage étant ici également rendu visible par la ligne
de raccordement en traits interrompus et par les accolades référencées.
-Les éléments du sixième type 6, dits "à double raccordement", sont de section horizontale
rectangulaire et correspondent chacun en volume et en conformation à l'assemblage
bout-à-bout et dans l'ordre d'un élément de raccordement long du cinquième type 5,
d'un élément de raccordement du deuxième type 2 à l'exclusion de son trou vertical
central 11, et d'un élément de remplissage long du quatrième type 4, cet assemblage
étant ici aussi rendu visible par les lignes de raccordement en traits interrompus
et par les accolades référencées. Cet élément du sixième type comporte en outre ici
les deux trous 23 de passage de canalisation déjà mentionnés et représentés sur les
figures 1 et 2 mais, selon le type d'édifice construit, ces trous peuvent être supprimés,
comme par exemple dans un jeu d'éléments prévu pour la construction de hangars de
rangement d'outils ou de machines.
[0029] Comme par ailleurs l'élément 5 correspond à l'assemblage d'un élément 2 avec un élément
4, cet élément 6 peut également correspondre soit à l'assemblage bout-à-bout de deux
éléments 5, soit à l'assemblage bout-à-bout et dans l'ordre des éléments 2 + 4 + 2
+ 4 ou bien encore 2 + 4 + 5, l'élément de remplissage long 4 jouant le rôle de modulateur
du pas P déjà mentionné.
[0030] Ceci donne la possibilité, en jouant également avec les éléments des types 1 et 3,
de reproduire ce pas P sur chaque rangée d'éléments d'une paroi et au même aplomb,
indépendamment des ouvertures telles que portes et fenêtres ainsi qu'indépendamment
du croisement habituel des éléments superposés au droit de l'angle d'un bâtiment.
[0031] La figure 5 illustre clairement cette possiblité. La portion de mur représentée sur
cette figure donne un exemple de raccordement en L de deux parois dont l'une présente
une ébauche d'ouverture 25.
[0032] Cette portion de mur est réalisée par l'assemblage sans retouches d'éléments des
types 1, 2, 3, 5 et 6. Les vis verticales de liaison passant par les trous 11 des
éléments de raccordement de cet asemblage n'ont pas été représentées, mais il est
évident que ces vis sont en place lors de l'assemblage des éléments.
[0033] Au niveau de l'angle de raccordement 27 des deux parois, des éléments des types 5
et 6 sont croisés en alternative à chaque rangée. Le décalage ainsi créé dans leurs
lignes de joint 28, qui se répercute le long de ces deux parois, est ici atténué visuellement
par la mise en apparence prépondérante des glissières verticales en queue d'aronde
femelle 9 des éléments de raccordement 2, 3, 5 et 6 utilisés dans cet assemblage,
qui sont alignées verticalement à un espacement régulier correspondant au pas P.
[0034] En effet, la discontinuité visuelle créée par ce décalage des lignes de joint 28,
qui sont de dimensions spatiales très inférieures à celles des glissières 9, passe
pratiquement inaperçue et est remplacée par une continuité apparente qui s'accuse
encore davantage avec les jeux d'ombres et de lumière qui n'ont cependant pas été
représentés pour ne pas surcharger le dessin.
[0035] Bien entendu, d'autres combinaisons des six types d'éléments sont possibles. Elles
sont adaptées chaque fois à la demande, selon qu'il s'agit de parois pleines ou de
parois largement ajourées par des ouvertures ainsi que selon la distance qui sépare
une ouverture de l'angle de croisement de deux parois, par exemple en jouant sur les
longueurs différentes des éléments de remplissage 1 et 4 et sur les longueurs différentes
des éléments de raccordement 2, 3, 5 et 6.
[0036] Au sommet de la paroi montée, les tiges filetées 16, prévues dépassantes, peuvent
servir de manière connue au blocage vertical d'une poutre faîtière longitudinale destinée
à supporter un plancher ou les fermes d'un toit. Cependant, du fait que les éléments
sont auto-retenus entre eux dans la direction de la longueur de la paroi par l'encastrement
de leurs glissières d'extrémités en queue d'aronde, il est avantageux d'utiliser un
élément de paroi spécialement approprié, par exemple du premier type 1, présentant
une encoche transversale destinée à l'imbrication d'une poutre transversale de plancher
ou de ferme de toiture et d'un trou vertical central destiné au blocage vertical de
cette poutre à l'aide d'une tige filetée 16 et d'un écrou en même temps que celui
des rangées d'éléments superposés à son aplomb. Les espaces entre les poutres ainsi
posées et assurées peuvent être remplis par des éléments de remplissage longs du quatrième
type 4 par exemple. Pour faciliter l'insertion des poutres susdites dans de tels éléments
spéciaux, ceux-ci peuvent être prévus en deux moitiés à assembler en vis-à-vis de
part et d'autre de chaque extrémité de ces poutres par exemple par collage ou vissage.
[0037] La structure unitaire, en une seule matière, des éléments représentés, n'est pas
restrictive, et les glissières en queues d'aronde 9 et 10 peuvent être doublées, voire
triplées en leurs lieux et places.
[0038] Une variante réalisée en matériaux composites et à glissières en queues d'aronde
doubles est représentée figure 6. Il s'agit d'un élément du sixième type également,
pour faciliter la comparaison avec l'élément 6 déjà décrit et représenté figure 1,
particulièrement adapté à la construction en bois de chalets de vacances ou de montagne
pour lesquels une bonne isolation des parois est exigée.
[0039] Cet élément se compose, de manière connue en soi, de deux parois latérales parallèles
30 entre lesquelles est prise en sandwich une âme centrale 31 en matière synthétique
expansée, ces deux parois étant reliées à leurs extrémités par deux plots 32 en bois
plein dans lesquels sont oeuvrées les doubles-glissières en queue d'aronde femelles
9 et mâles 10 ainsi que le trou 11 de passage de la vis 16 et de logement du manchon
17.
[0040] La conformation géométrique de cet élément du type 6, mis à part le doublage des
glissières en queue d'aronde 9 et 10, est identique à celle de l'élément du même type
représenté figure 1.
[0041] Mais ici, le doublage des glissières en queue d'aronde femelle 9 présente l'avantage
de permettre l'accrochage sur les faces verticales intérieures aussi bien qu'extérieures
au bâtiment des éléments ainsi conformés, de plaques de parement ou d'isolation 33
qui peuvent être réalisées de manière économique et posées sans nécessiter de retouches.
En effet, du fait de la constance et de la répétitivité du pas P séparant ici les
doubles glissières, ces plaques 33 peuvent être préfabriquées selon une conformation
identique présentant une partie plane 34 de longueur correspondant à ce pas P et deux
parties verticales d'extrémité en forme de glissières en queues d'aronde mâle 35 partiellement
évidées par exemple dans leur section droite et destinées à être introduites par pincement
dans les glissières correspondantes en queues d'aronde femelles 9 des éléments de
raccordement réalisés selon cette variante.
[0042] Un parement d'angle, non représenté sur le dessin, peut être prévu de telle sorte
que chacune de ses deux parties en équerre, destinées à prolonger de chaque côté de
cet angle les parties planes 34 des parements 33 des deux parois conti- gues tels
que ceux représentés sur cette figure 6, présentent des glissières en queue d'aronde
mâle du genre des glissières 35 aptes à être introduites également par pincement dans
les glissières femelles 9 de l'élément formant l'angle de ces deux parois.
[0043] Lorsque les glissières verticales en queue d'aronde femelle 9 sont simples et non
doubles, comme sur l'élément 6 représenté figure 1, il est également possible d'insérer
dans ces glissières 9 un parement constitué par exemple par un insert profilé en bois
précieux ou tout autre matériau désiré.
[0044] On note ici que dans ce cas comme d'ailleurs dans celui des parements 33 représentés
figure 6, les glissières en queue d'aronde femelle 9 des éléments peuvent servir également
au logement préalable de fils électriques qui sont ensuite recou- verts par les parements
en question, et ceci est intéressant pour les faces intérieures des parois.
[0045] La conformation montrée en exemple des languettes 7 et des rainures 8 n'est pas limitative
et toute autre conformation est applicable sans sortir du cadre de l'invention, comme
par exemple celle connue présentant l'apparence de l'assemblage de lames canadiennes
ou bien encore une conformation jointive à ligne de joint apparente unique.
[0046] La conformation des glissières verticales en queue d'aronde mâle 10 peut ne pas être
intégrée de construction aux éléments des premier, quatrième, cinquième et sixième
types.
[0047] Les variantes de conformation de ces glissières représentées figures 7 et 8 sont
constituées par des profilés 36 et 37 rapportés sur un élément de type 4, choisi pour
exemple.
[0048] Sur la figure 7 le profilé 36 présente une sec- ,tion droite résultant de l'association
de la section débordante de la queue d'aronde mâle 10 avec une queue rectangulaire
d'encastrement 38 qui est collée dans une rainure verticale de section rectangulaire
correspondante pratiquée à la fabrication de l'élément 4. Cette conformation permet,
par exemple lorsque le jeu d'éléments est réalisé en bois, d'éviter la fragilité présentée
par une glissière mâle intégrée qui, du fait de cette intégration, serait structurée
avec les lignes du bois en travers de son étendue verticale. Cette conformation permet
également d'éviter un usinage délicat en saillie sur le bout de l'élément.
[0049] Sur la figure 8, le profilé 37 est prévu amovible et présente à cet effet une section
droite en double queue d'aronde mâle 10 dont la mi-section est engagée à emmanchement
légèrement dur dans une glissière en queue d'aronde femelle 9 intégrée à l'élément
4. Cette conformation amovible permet également, lorsque le jeu est réalisé en bois,
d'éviter un usinage délicat en bout de l'élément mais il permet aussi d'éviter les
risques de détérioration de la glissière mâle 10 en saillie encourus lors des manipulations
et du transport des éléments qui en comportent. En effet, ces glissières amovibles
37 peuvent voyager et être manipulées groupées dans des sacs, indépendamment des éléments,
avant d'être rapportés sur ceux-ci, par exemple avant leur montage.
[0050] Bien entendu, ces profilés 36 et 37 peuvent être réalisés en tout matériau autre
que le bois, par exemple en matière plastique.
[0051] La forme en queue d'aronde donnée en exemple de réalisation des glissières verticales
d'accrochage parallèle 9 et 10 n'est évidemment pas restrictive et tout autre forme
d'accrochage équivalente pourra être appliquée, comme par exemple la forme en T ou
en oméga majuscule.
[0052] Les matériaux employés pour la réalisation des éléments peuvent être de toutes sortes
habituelles Cependant, afin de garder l'avantage recherché de la simplicité de manipulation
et d'assemblage, la longueur du plus grand d'entre eux, celui du sixième type, sera
adaptée à la densité du matériau employé de manière à obtenir un poids propre raisonnable
manipulable par une personne de force moyenne sans l'aide d'engin de portage.