[0001] L'invention concèrne un échangeur de chaleur de structure modulaire utilisable notamment
pour des échanges thermiques entre gaz.
[0002] Le déposant a déjà décrit précédemment divers dispositifs d'échange thermique de
structure modulaire, par exemple dans les demandes de brevet français publiées FR.
A 2 530 798 et 2 541 442. Les dispositifs décrits dans ces documents étaient constitués
d'un empilement de grilles (ou treillis) assemblées les unes au-dessus des autres
par encastrement, ces grilles pouvant être obtenues par moulage par injection d'un
matériau thermoplastique (métal ou résine synthétique) ou réalisées par assemblage
de lamelles elles-mêmes obtenues par usinage ou par moulage par injection de divers
matériaux thermosplastiques. Lorsque les lamelles ou les cloisons constituant les
grilles empilées ne comportaient aucun évidement, selon un type particulier de structure
d'échange, lesdites lamelles ou cloisons superposées formaient des canaux séparés
dans lesquels pouvaient circuler, par exemple dans des rangées de canaux alternées,
les fluides participant à l'échange, les fluides considérés circulant alors en courants
parallèles (en co-courants ou à contre-courant). Selon-un autre type de structure
d'échange, certaines des lamelles ou des cloisons, en particulier un des ensembles
de lamelles ou cloisons parallèles entre elles, pouvaient également comporter des
évidements, créant entre les canaux d'une même rangée des communications permettant
à l'un des fluides de circuler dans une direction globalement perpendiculaire aux
lamelles ou cloisons ainsi ajourées, donc dans une direction globalement perpendiculaire
à celle des canaux parcourus par l'autre fluide. Dans ce cas, l'échangeur pouvait
fonctionner en courants croisés.
[0003] Un mode de réalisation particulier décrit consistait en un échangeur à trois blocs,
comprenant un bloc central à courants parallèles (par exemple à contre-courant) correspondant
à une structure du premier type ci-dessus et deux blocs terminaux correspondant à
une structure du second type ci-dessus et servant à l'amenée et à l'évacuation des
fluides. Les échangeurs de chaleur ainsi constitués pouvaient être utilisés notamment
pour la récupération de chaleur par de l'air introduit (et évacué) latéralement à
travers les blocs terminaux dans des réseaux de canaux communicants, sur des fumées
qui, pour leur part, traversaient les blocs terminaux par des rangées de canaux séparés.
Un autre mode de réalisation pouvait consister en un seul bloc correspondant à une
structure du second type ci-dessus, une telle structure étant destinée à fonctionner
en courants croisés.
[0004] On a maintenant mis au point de nouveaux échangeurs de chaleur de structure modulaire
dont les éléments constitutifs, consistant en des plaques munies d'entretoises qui
seront décrites plus loin, sont encore plus aisées à fabriquer, par exemple par moulage
par injection, que les grilles (ou treillis) constituant les échangeurs décrits antérieurement.
Un autre avantage des échangeurs de l'invention réside dans la réduction considérable
des possibilités de fuite d'un fluide à l'autre, comme cela sera expliqué plus loin,
dans la description détaillée de l'invention.
[0005] D'une manière générale, l'invention propose un dispositif pour l'échange thermique
entre un fluide relativement chaud et un fluide relativement froid, qui comprend une
zone d'échange et des moyens d'amenée et d'évacuation pour chacun desdits fluides,
ladite zone d'échange comprenant au moins un bloc formé par juxtaposition d'une pluralité
de plaques parallèles entre elles, chaque plaque étant munie sur au moins une de ses
faces d'éléments d'écartement consistant en des entretoises continues ou crénelées,
parallèles entre elles sur une même plaque et d'une plaque à l'autre, ces plaques
étant constituées et disposées de telle manière que, pour deux plaques adjacentes
quelconques, au moins une des faces en vis-à-vis est . munie d'entretoises, au moins
une partie desdites entretoises étant, sur au moins une partie de leur longueur, en
contact avec la face de la plaque adjacente en vis-à-vis, ou avec au moins une partie
des entretoises éventuellement présentes sur ladite face en vis-à-vis, sur au moins
une partie de leur longueur ; les plaques, ainsi juxtaposées de manière à définir
des espaces de circulation pour lesdits fluides, étant en outre constituées et disposées
de telle manière que, pour un espace de circulation sur deux, les entretoises portées
par au moins une des faces en vis-à-vis des deux plaques adjacentes délimitant ledit
espace, soient des entretoises crénelées.
[0006] Dans la suite, les entretoises crénelées pourront aussi être dites "échancrées" (on
emploiera de même indifféremment les termes "créneau" et "échancrure"). Les entretoises
continues pourront aussi être dites "pleines". De manière préférée, les plaques dont
la juxtaposition constitue la zone d'échange des dispositifs de l'invention sont rectangulaires
et les entretoises qu'elles portent - (qu'elles soient crénelées ou continues) sont
parallèles aux bords homologues de l'ensemble desdites plaques.
[0007] L'invention sera décrite en liaison avec les figures annexées dans lesquelles :
-la Figure 1 représente une vue en perspective de deux positions de plaques adjacentes
correspondant à une premier mode particulier de réalisation, dans lequel chaque plaque
porte sur ses deux faces des entretroises parallèles échancrées ;
-la Figure 1A représente une vue en perspective d'une portion d'échangeur de chaleur
formé par juxtaposition d'une pluralité de plaques du type représenté par la Figure
1 (on a représenté, de façon fragmentaire, quatre plaques juxtaposées) ;
-la Figure 2 représente une vue en perspective de deux portions de plaques adjacentes
correspondant à une variante de la Figure 1 ;
-la Figure 2A représente une vue en perspective d'une portion d'échangeur formé par
juxtaposition de quatre plaques du type représenté par la Figure 2 ;
-la Figure 3 représente une vue en perspective de deux portions de plaques adjacentes
correspondant à une seconde variante des plaques de la Figure 1, dans laquelle chaque
plaque porte des entretoises (échancrées) sur une seule de ses faces ;
-la Figure 4 représente une vue en perspective de deux portions de plaques adjacentes,
correspondant à un second mode particulier de réalisation, dans lequel chaque plaque
porte des entretoises parallèles échancrées sur une de ses faces et des entretoises
parallèles pleines sur l'autre face
-la Figure 5 montre en coupe un mode de positionnement par ergots de deux plaques
adjacentes ;
-la Figure 6A montre en coupe, sur deux portions de plaques, un système d'assemblage
de l'ensemble des plaques juxtaposées et la Figure 6B montre en coupe, sur deux portions
de plaques, un mode préféré de réalisation d'un tel système ;
-les Figures 7 et 8 montrent en perspective deux modes d'assemblage de plaques élémentaires
dans un même plan le long d'un bord perpendiculaire à la direction des entretoises
;
-les Figures 9 et 9A montrent un mode d'assemblage de plaques élémentaires dans un
même plan, le long d'un bord parallèle à la direction des entretoises ;
-les Figures 10A et 10B montrent - schématiquement deux modes de fonctionnement possibles
de structures d'échangeur selon l'invention ;
-la Figure 11 est une vue en perspective d'une portion de structure d'échangeur selon
l'invention ;
-la Figure 11 A est une vue en coupe de la Figure 11 selon les plans A-A.
[0008] Selon un premier mode de réalisation d'une zone d'échange thermique de l'invention,
décrite en relation avec les Figures 1 et 1A, les plaques 1 dont la juxtaposition
constitue ladite zone d'échange (sauf éventuellement les plaques extrêmes), de préférence
rectangulaires, portent sur chacune de leurs faces, des entretoises échancrées (ou
crénelées) 2, ces entretoises, parallèles entre elles étant en outre avantageusement
parallèles aux bords desdits plaques 1 et équidistantes sur la largeur des plaques
1. Les échancrures (ou créneaux) 3 peuvent avoir une profondeur égale à l'épaisseur
des entretoises 2 ou une profondeur inférieure. Cette dernière possibilité est illustrée
sur la Figure 11. Sur les entretoises 2 d'une même face d'une plaque 1, les échancrures
3 peuvent être situées en alignement perpendiculairement à la direction desdites entretoises
2 comme représenté sur les Figures 1 et 1A.
[0009] Entre une face d'une plaque 1 quelconque et la face en vis-à-vis de la plaque 1 adjacente,
les entretoises 2 sont en regard les unes des autres et leurs échancrures 3 se correspondent
respectivement.
[0010] Ainsi, la juxtaposition de plaques telles que 1 amène les parties saillantes 4 des
entretoises 2 d'une face d'une plaque en contact avec les parties saillantes 4 des
entretoises 2 correspondantes de . la face en vis-à-vis de la plaque 1 adjacente"
[0011] Une telle juxtaposition de plaques 1 forme une zone d'échange 5, telle que représentée
sur la Figure 1A, dans laquelle la présence des échancrures 3 et des parties saillantes
4 permet de ménager entre deux plaques adjacentes quelconques 1 un réseau de circulation
pour un fluide, chaque réseau pouvant être parcouru dans une direction parallèle ou
dans une direction perpendiculaire aux entretoises 2. Les divers réseaux adjacents
sont séparés, par construction même, par les plaques 1 elles-mêmes, de sorte qu'il
n'y a, entre les fluides circulant dans des réseaux adjacents, aucun passage possible,
donc aucun risque de fuite.
[0012] La structure de la zone d'échange 5 offre un grand nombre de possibilités de circulation
pour les fluides parcourant les divers réseaux.
[0013] Ainsi, lorsque deux fluides sont mis en jeu, ils sont introduits chacun alternativement
dans un réseau de circulation sur deux.
[0014] Les deux fluides peuvent circuler en courants parallèles (en co-courants ou à contre-courant)
parallèlement à la direction des entretoises 2. Ils peuvent aussi circuler en courants
parallèles (en co-courants ou à contre-courant) dans une direction perpendiculaire
à celle des entretoises 2, à travers les échancrures 3. Mais l'intérêt principal de
la structure décrite ci-dessus réside dans le fait que les deux fluides peuvent y
circuler en courants croisés, l'un des fluides circulant parallèlement aux entretoises
2, dans un réseau sur deux, l'autre fluide circulant,-dans les autres réseaux, perpendiculairement
aux entretoises 2, à travers les passages créés par les échancrures 3.
[0015] Il suffit, pour réaliser chacun des modes de circulation ci-dessus, de prévoir de
fermer ou de laisser ouverts les réseaux sur les faces extrêmes perpendiculaires aux
plaques 1, de la zone d'échange aux endroits convenables et d'amener les fluides dans
les réseaux où ils doivent circuler - (ou de les en évacuer) par les ouvertures appropriées.
Cela peut être réalisé par apposition, sur lesdites faces extrêmes de la zone d'échange
5, de plaques ne comportant que les ouvertures nécessaires à l'accès d'une des séries
de réseaux de circulation (pour y introduire ou en évacuer le fluide correspondant),
les parties pleines desdites plaques obturant les ouvertures correspondant à l'autre
série de réseaux réservés à la circulation de l'autre fluide. Ces plaques extrêmes
seront décrites plus en détail ultérieurement, en liaison avec les Figures 11 et 11
A.
[0016] Dans une variante du mode de réalisation décrit ci-dessus, représentée par les Figures
2 et 2A, les échancrures 8 de chacune des entretroises 7 d'une même face d'une plaque
6 ne sont plus situées (entre elles) en alignement perpendiculairement à la direction
des entretoises 7, mais sont décalées sur deux entretoises voisines. Dans les réseaux
constitués par la mise en contact des faces en vis-à-vis présentant une telle disposition
des échancrures 8, l'espace de circulation présente une configuration différente,
telle que -notamment lorsque le fluide circule dans une direction globalement perpendiculaire
aux entretoises 8-sa cirelu- lation se fait suivant des trajets sinueux, et non relativement
directement comme c'était le cas pour les plaques 1 des Figures 1 et 1A, où les échancrures
3 des entretoises 2 n'étaient pas décalées.
[0017] Le décalage des échancrures 8 (et donc aussi des parties saillantes 9), peut présenter
une certaine régularité ; telles que représentées sur les Figures 2 et 2A, les échancrures
8 sont décalées pour une entretoise 7 sur deux, sur une même face d'une plaque 6.
On peut aussi envisager un décalage moins régulier, se répétant avec une périodicité
de plus de deux entretoises, ou encore un décalage tout à fait désordonné sur toute
la largeur d'une face d'une plaque.
[0018] Sur les Figures 2 et 2A, la disposition décalée des échancrures 8, ne concerne qu'un
réseau sur deux de la zone d'échange 10, mais elle pourrait aussi concerner tous les
réseaux de circulation. Lorsque les échancrures 8 (et les parties saillantes 9) des
entretoises 7 de chacune des faces d'une même plaque 6 présentent des dispositions
décalées, la "régularité" du décalage peut être prévue différente sur l'une et l'autre
face de la même plaque 6.
[0019] Dans une autre variante du mode de réalisation décrit plus haut en liaison avec les
Figures 1 et 1A, les plaques 11, telles que représentées sur la figure 3 ne portent
des entretoises 12 que sur une de leurs faces, ces entretoises 12 comportant des échancrures
13, situées par exemple en alignement perpendiculairement auxdites entretoises 12
d'une même plaque 11.
[0020] Lors de la juxtaposition des plaques 11 pour former une zone d'échange, les bords
les plus extérieurs (c'est-à-dire les parties saillantes 14) des entretoises échancrées
12 d'une plaque 11 viennent en contact avec la face en vis-à-vis de la plaque 11 adjacente,
ladite face ne comportant pas d'entretoises.
[0021] La zone d'échange une fois assemblée présente une géométrie analogue à celle de la
zone d'échange 5 telle que représentée sur la Figure 1A et décrite plus haute. De
la même façon, lorsque l'on met en jeu deux fluides, on peut les faire circuler chacun
dans un réseau sur deux, en -courants parallèles entre eux et parallèles aux entretoises
12, en courants parallèles entre eux et perpendiculaires aux entretoises 12, ou encore
en courants croisés. Il est également possible, dans un autre variante, de prévoir,
pour tous les réseaux de circulation des fluides ou pour un réseau sur deux, un décalage
des échancrures 13 entre les entretoises voisines 12 d'une même plaque 11, comme cela
a été décrit plus haut pour les plaques 6, notamment en liaison avec les Figures 2
et 2A.
[0022] Selon un second mode de réalisation d'une zone d'échange thermique de l'invention,
les plaques dont la juxtaposition constitue ladite zone d'échange (sauf éventuellement
les plaques extrêmes) portent sur chacune de leurs faces des entretoises qui sont,
sur une des faces de chaque plaque, des entretoises pleines ou continues, les entretoises
de l'autre face de la même plaque étant échancrées.
[0023] Ainsi, sur la Figure 4, les plaques 15 portent sur une de leurs facès des entretoises
échancrées 16 et sur l'autre face des entretoises pleines 17.
[0024] Comme précédemment, les échancrures 18 des entretoises 16 d'une face d'une même plaque
15 peuvent être situées en alignement perpendiculairement auxdites entretoises 16
ou décalées les unes par rapport aux autres sur deux entretoises voisines quelconques
16. De façon avantageuse, une face d'une plaque 15 portant des entretoises pleines
17 a en vis-à-vis une face portant des entretoises pleines 17 de la plaque adjacente
15, les entretoises pleines 17 des faces en vis-à-vis étant en général en regard les
unes des autres. De la même façon, la face d'une plaque 15 portant des entretoises
échancrées 16 a en vis-à-vis une face de la plaque adjacente 15 portant elle-même
des entretoises échancrées 16, lesdites entretoises 16 étant en général en regard
les unes des autres, leurs échancrures 18 et leurs parties saillantes 19 se correspondant
respectivement (que ces échancrures 18 et ces parties saillantes 19 soient sur la
même plaque 15 en alignement ou qu'elles soient décalées les une par rapport aux autres
sur deux entretoises voisines quelconques).
[0025] La juxtaposition des plaques 15 forme une zone d'échange. Les entretoises pleines
17 d'une face d'une plaque 15 venant au contact sur toute leur longueur, avec les
entretoises 17 correspondantes de la face en vis-à-vis de la plaque 15 adjacente forment
des rangées de canaux parallèles qui pourront être parcourus -par un des fluides mis
en jeu, parallèlement aux entretoises 17. Par ailleurs la venue en contact des parties
saillantes 19 des entretoises échancrées 16 de faces en vis-à-vis de deux plaques
adjacentes 15 permet de former un réseau de circulation pour un second fluide. L'ensemble
de réseaux peut être parcouru par ledit second fluide dans une direction parallèle
aux entretoises 16 (dans ce cas, les deux fluides circulent en courants parallèles
: en co-courants ou à contre-courant) ou dans une direction perpendiculaire aux entretoises
16, à travers les passages créés par les échancrures 18 (dans ce cas les deux fluides
circulent en courants croisés).
[0026] Dans le cadre du second mode de réalisation décrit ci-dessus, il est également possible,
comme décrit dans une des variantes du premier mode, de juxtaposer des plaques qui
ne portent des entretoises que sur une de leurs faces. Dans le cas présent, on peut
envisager que, pour une plaque sur deux, les entretoises sont pleines et, pour les
autres plaques, les entretoises sont échancrées. La juxtaposition de telles plaques
permet de constituer une zone d'échange présentant une géométrie analogue à celle
de la zone d'échange obtenue par juxtaposition de plaques telles que 15 représentées
sur la Figure 4 présentant une alternance de réseaux de circulation pour un des fluides
et de rangées de canaux pour l'autre fluide.
[0027] Cette disposition n'est pas représentée par une figure.
[0028] Selon une variante que se rattache aussi bien au premier qu'au second mode de réalisation
de la zone d'échange thermique de l'invention, ladite zone d'échange peut être constituée
par la juxtaposition alternée de plaques portant des entretoises - (crénelées ou continues)
sur leurs deux faces et de plaques ne portant pas d'entretoises.
[0029] On peut encore envisager bien d'autres variantes pour la disposition et la configuration
des entretoises portées par les plaques élémentaires dont la juxtaposition forme une
structure d'échangeur de l'invention à condition que, d'après la définition générale
de l'invention, les entretoises, échancrées ou pleines, soient parallèles entre elles
et soient disposées sur les faces des plaques de telle façon qu'au moins une partie
des entretoises d'une face d'une plaque vienne en contact avec la face en vis-à-vis
de la plaque adjacente ou avec au moins une partie des entretoises de la face en vis-à-vis
de la plaque adjacente, (les deux plaques adjacentes étant, dans cette juxtaposition,
parallèles entre elles), délimitant ainsi des espaces de circulation pour les deux
fluides à mettre en relation d'échange thermique, et que, pour au moins un espace
de circulation sur deux, les entretoises portées par l'une et/ou par l'autre des faces
en vis-à-vis des deux plaques adjacentes délimitant ledit espace soient des entretoises
crénelées.
[0030] Le positionnement des plaques adjacentes dans une direction de plan parallèle à la
direction de plan desdites plaques peut être assuré par la mise en correspondance
d'ergots mâles et femelles tels que 20 et 21, représentés sur la Figure 5 - (ces ergots
tels que 20 et 21 étant solidaires des plaques adjacentes 22 et disposés respectivement
sur les faces 23 et 24 desdites plaques), chaque ergot mâle 20 d'une face 23 d'une
plaque 22 étant en regard d'un ergot femelle 21 de la face en vis-à-vis 24 de la plaque
adjacente 22, dans la juxtaposition des plaques.
[0031] Un ergot de positionnement femelle 21 peut consister par exemple en un volume (par
exemple de forme cylindrique ou parallélépipède), émergeant d'une hauteur h, de la
face 24 de la plaque 22 qui le porte, dont le plan de section extrême 25 est avantageusement
parallèle à ladite face 24, et qui présente une cavité 26 (par exemple de forme cylindrique
ou parallélépipédique dont l'axe et/ou les parois ont une direction perpendiculaire
à ladite face 24) ouverte sur la face de l'ergot opposée à la plaque, c'est-à-dire
sur la section 25. Lorsque la profondeur p, de la cavité 26 est inférieure à la hauteur
h, de l'ergot femelle, le fond 27 de ladite cavité 26 est à une distance I
1 de la face 24 de la plaque 22.
[0032] Un ergot de positionnement mâle 20 peut consister pour sa part en un volume émergeant
d'une hauteur h
2 de la face 23 de la plaque 22 qui le porte, dont le plan. de section extrême 28 est
avantageusement parallèle à ladite face 23 et dont au moins une partie 29, de hauteur
p2, inférieure ou égale à la hauteur totale h
2 dudit ergot, présente une forme convenable (par exemple tronconique ou pyramidale
tronquée) pour pouvoir s'engager dans la cavité 26 de l'ergot femelle 21 qui lui fait
face. L'ergot mâle 20 peut comporter un socle 30, par exemple de forme parallélépipédique
ou cylindrique, de hauteur I
2 = h2 -p
2.
[0033] Les dimensions et la forme des ergots mâles et femelles 20 et 21, en particulier
l'inclinaison de la surface tronconique ou pyramidale tronquée de la partie 29 de
l'ergot mâle 20, sont choisis de telle manière que le positionnement des plaques adjacentes,
à une distance déterminée par les hauteurs des entretoises 31 et 32, présente le moins
de jeu possible.
[0034] Ainsi par exemple, les entretoises 31 et 32 étant en contact, le plan extrême 25
de l'ergot femelle 21 peut venir en contact avec le plan exirême du socle 30 de l'ergot
mâle 20, lorsqu'il existe un tel socle, ou avec la face 23 de la plaque, lorsqu'il
n'y a pas de socle,. c'est-à-dire lorsque p
2 = h
2. On a alors la relation : h, + 1
2 = d ou h, +h
z -p
z = d ou encore, si les hauteurs h, et h
2 sont données,
P2 = h, + h2 -d.
[0035] Il convient dans ce cas, pour réduire au maximum les possibilités de jeu entre les
plaques, que les dimensions du bord intérieur de la cavité 26 de l'ergot femelle 21
soient identiques aux dimensions de la partie 29 tronconique ou pyramidale tronquée
de l'ergot mâle 20, a sa jonction avec le socle 30 - (ou avec la face 23 de la plaque
lorsqu'il n'y a pas de socle ).
[0036] En outre, il est préféré que le plan extrême 28 de la partie 29 tronconique ou pyramidale
tronquée de l'ergot mâle 20 ne soit pas en contact avec le fond de la cavité 26 de
l'ergot femelle 21 ; et l'on a p
2 < p, ou h2 + I, < d.
[0037] On peut également envisager que le contact entre l'ergot mâle 20 et l'ergot femelle
21 se fasse par mise en contact du plan extrême 28 de l'ergot mâle 20 avec le fond
27 de la cavité 26 de l'ergot femelle 21. On a alors : h
2 + I, = d ou h
2 + h, -p, = d ou encore, si les hauteurs h, et h
2 sont données, p, = h, + h
2 - d.
[0038] Pour réduire au maximum les possibilités de jeu entre les plaques, il convient dans
ce cas que les dimensions du bord intérieur de la cavité 26 de l'ergot femelle 21
soient identiques à celles de la section de la partie 29 tronconique ou pyramidale
tronquée de l'ergot mâle 20 au même niveau, étant entendu qu'il est en outre préféré
qu'il n'y ait pas contact entre le plan extrême 25 de l'ergot femelle 21 et le plan
extrême du socle 30 de l'ergot mâle 20, lorsqu'il existe un tel socle, ou avec la
face 23 de la plaque, lorsqu'il n'y a pas de socle. On a donc p, < p
2 ou h, + I
2 < d.
[0039] Cependant, le cas le plus avantageux-est celui où le contact entre les ergots mâles
20 et les ergots femelles 21 ne se fait ni par mise en contact du plan extrême 25
des ergots femelles 21 avec socle 30 des ergots mâles 20, ni par mise en contact du
plan extrême 28 des ergots mâles 20 avec le fond 27 de la cavité 26 des ergots femelles
21, mais par mise en contact du bord intérieur de la cavité 26 des ergots femelles
21 avec la partie 29 tronconique ou pyramidale tronquée des ergots mâles 20, à un
niveau intermédiaire de celle-ci, où les dimensions coïncident. Dans cette disposition,
il n'y a pas de jeu latéral possible entre les plaques. C'est celle qui est représentée
par la Figure 5.
[0041] En revanche, on ne peut établir aucune relation d'inégalité entre p, et
P2, qui pourraient, le cas échéant, être égaux.
[0042] Les ergots de positionnement 20 et 21 décrits ci-dessus peuvent être répartis de
façon quelconque sur les faces de chaque plaque 22, avec la condition qu'à chaque
ergot mâle 20 d'une face 23 d'une plaque quelconque 22 corresponde un ergot femelle
21 de la face 24 en vis-à-vis, de la plaque 22 adjacente.
[0043] Sur les faces de chacune des plaques 22 juxtaposées dans une structure d'échangeur
selon l'invention, les ergots de positionnement 20 et 21 - (mâles ou femelles respectivement)
peuvent être placés entre les entretoises ou sur les entretoises elles-mêmes.
[0044] Les ergots de positionnement mâles et femelles considérés dans l'invention peuvent
présenter d'autres formes que cellès décrites ci-dessus. Ils seront équivalents aux
ergots 20 et 21 lorsqu'ils assureront la même fonction qui consiste à empêcher le
déplacement des plaques les unes par rapport aux autres dans une direction de plan
parallèle à la direction de plan des plaques.
[0045] Les plaques juxtaposées qui constituent la zone d'échange du dispositif de l'invention
peuvent être maintenues les unes contre les autres par tout moyen de serrage usuel,
par exemple au moyen de flasques terminaux reliés et serrés entre eux par des tirants
passant à l'extérieur du bloc constituant la structure d'échange.
[0046] Cependant, afin d'obtenir une meilleure répartition des pressions de serrage sur
toute l'étendue des plaques, on préfère, comme représenté sur la Figure 6A, prévoir
le passage au travers des plaques 22, par des ouvertures 34, ménagées perpendiculairement
à la surface desdites plaques 22 et toutes positionnées en des points homologues desdites
plaques juxtaposées, de tirants 35 constitués par exemple de tiges métalliques filetées
à leurs extrémités, ces extrémités traversant, de part et d'autres du bloc constituant
la structure d'échange, des flasques de préférence métalliques et percés d'ouvertures
correspondant aux ouvertures 34 percées dans les plaques 22, le serrage de l'ensemble
constitué par les flasques et la structure d'échange qu'ils enserrent pouvant être
réalisé au moyen d'écrous vissés sur les extrémités filetées des tiges constituant
les tirants 35.
[0047] Les ouvertures 34 permettant le passage des tirants 35 précédemment décrites pouvant
être à l'origine de fuites d'un fluide (par exemple relativement froid) dans l'autre
fluide (par exemple relativement chaud), à travers les plaques 22, lesdites ouvertures
peuvent être, selon une disposition particulière de l'invention, pratiquées à travers
des parties des plaques spécialement conçues pour assurer, lors du serrage de l'ensemble
des plaques, l'étanchéité entre les espaces de circulation des fluides situés de part
et d'autre de chaque plaque. Ainsi, sur la Figure 6A, les ouvertures 34 pratiquées
dans les plaques 22 sont munies de manchons 36 de géométrie telle que leurs bords
extrêmes entrent en contact lors du serrage de l'ensemble des plaques 22, empêchant
ainsi le passage de fluide par les ouvertures 34 d'un espace de circulation 37 à l'espace
de circulation 37 voisin. Cette disposition se répétant sur toute l'étendue du bloc
d'échange, la limitation des fuites entre tous les espaces de circulation situés de
part et d'autre des plaques est ainsi assurée.
[0048] Les ouvertures 34 pour le passage des tirants 35 peuvent être réparties de façon
quelconque sur la surface des plaques 22. La répartition est, de préférence, relativement
régulière.
[0049] Selon une disposition préférée, représentée sur la Figure 6B, les ouvertures 34 pour
le passage des tirants 35 peuvent être pratiquées à travers les ergots de positionnement
20 et 21 tels que décrits précédemment dont la géométrie doit alors être telle qu'ils
assurent à la fois le positionnement des plaques 22 les unes par rapport aux autres
et la limitation des fuites entre les espaces 37 de circulation des fluides de part
et d'autre des plaques 22, cette limitation des fuites étant réalisée par les contacts
entre les parties mâles et femelles des ergots de positionnement.
[0050] Une structure d'échangeur selon l'invention peut être constituée par la juxtaposition
d'un certain nombre de plaques telles que décrites précédemment. Cependant, on peut
également envisager de former chaque plaque par assemblage dans le même plan de plusieurs
plaques élémentaires, les plaques à assembler étant alors munies, sur leurs tranches
respectives, de dispositifs d'assujetissement convenables, l'assemblage étant réalisé
par encastrement mutuel desdits dispositifs d'assujetissement. Ainsi, on peut assembler
un nombre m de plaques élémentaires par leurs bords perpendiculaires à la direction
des entretoises et/ou assembler un nombre n de plaques élémentaires par leurs bords
parallèles à la direction des entretoises, formant ainsi des plaques comportant m
x n plaques élémentaires, m et n étant des nombres entiers quelconques (dont l'un
au moins est d'au moins 2). En général, les nombres m et n ne sont pas très élevés.
[0051] L'assemblage latéral des plaques le long de leurs bords perpendiculaires à la direction
des entretoises peut être réalisé par exemple par des dispositifs tels que ceux représentés
sur les Figures 7 et 8 ou par des dispositifs équivalents.
[0052] Les dispositifs d'assemblage, représentés par les Figures 7 et 8, sont basés sur
le même principe qui consiste à encastrer une partie saillante ou languette 38 du
bord d'une des plaques à assembler 39 dans la partie en creux ou rainure 40 correspondante
ménagée dans le bord de la plaque adjacente à assembler 41. Ladite partie saillante
38 a la même épaisseur que la plaque 39 sur la Figure 7 et une épaisseur moindre sur
la Figure 8.
[0053] L'assemblage latéral des plaques le long de leurs bords parallèles à la direction
des entretoises peut être réalisé par exemple, comme représenté sur les Figures 9
et 9A, par encastrement d'ergots 42 émergeant de la tranche d'une plaque 43 dans des
trous 44 pratiquement de même dimension pratiqués dans la tranche de la plaque adjacente
à assembler, en regard desdits ergots 42.
[0054] Un intérêt important des structures d'échangeur selon l'invention est qu'elles offrent
un grand nombre de possibilités de mise en oeuvre.
[0055] Parmi les possibilités de mise en oeuvre, on peut mentionner principalement celle
qui consiste à réaliser une relation d'échange entre deux fluides circulant en courants
croisés, telle que représentée schématiquement par la Figure 10A.
[0056] Pour réaliser une telle structure, on utilise en général un bloc constitué par juxtaposition
de plaques qui peuvent correspondre aux différents types décrits précédemment, à l'exception
de ceux dans lesquels les entretoises seraient continues dans tous les espaces situés
entre des plaques adjacentes. Un mode particulier est représenté sur les Figures 11
et 11A.
[0057] L'introduction du fluide devant circuler globalement dans une direction perpendiculaire
aux entretoises 2 peut être effectuée à travers les ouvertures 45 de la plaque 46,
ces ouvertures donnant accès aux espaces 47, la plaque 46 obturant par ailleurs les
espaces destinés à la circulation du second fluide (espaces 48 de la coupe représentée
sur la Figure 11 A).
[0058] L'évacuation du fluide se fait en général par la face du bloc d'échange opposée à
la face d'amenée, à travers des ouvertures analogues aux ouvertures 45, d'une plaque
analogue à la plaque 46 (non représentée sur les figures 11 et 11A), ladite plaque
obturant également les espaces 48 destinés à la circulation du second fluide.
[0059] Quant au fluide qui doit circuler dans les espaces 48, dans une direction globalement
parallèle aux entretoises 2 de la Figure 11A, il peut être introduit par les ouvertures
49 de la plaque 50, ces ouvertures donnant accès aux espaces 48, ladite plaque 50
obturant par ailleurs les espaces 47 destinés à la circulation du premier fluide.
[0060] L'evacuation dudit second fluide est effectuée par la face du bloc d'échange opposée
à la face d'amenée, à travers des ouvertures 51 de la plaque 52, ladite plaque obturant
également les espaces 47 destinés à la circulation du premier fluide.
[0061] Si l'on suppose que les plaques dont la juxtaposition constitue le bloc d'échange
considéré sur les Figures 11..-et 11A sont situées dans des plans verticaux, les plaques
d'amenée 46 et les plaques d'évacuation (non représentées) du premier fluide seront
elles-mêmes situées dans des plans verticaux, orthogonaux aux précédents, les plaques
d'amenée 50 et les plaques d'évacuation 52 du second fluide seront dans des plans
horizontaux et le second fluide circulera de haut en bas. On peut tout aussi bien
envisager que le second fluide circule de bas en haut, la plaque d'amenée étant alors
la plaque inférieure 52 et la plaque d'évacuation étant alors la plaque supérieure
50.
[0062] Au lieu de faire circuler le second fluide dans des espaces tels que 48 (sur la Figure
11A) communiquant par les échancrures 3 ménagées dans les entretoises 2, on peut aussi
le faire circuler dans des canaux séparés, en utilisant des plaques portant sur une
de leurs faces des entretoises pleines, analogues aux plaques 15 de la Figure 4.
[0063] 'Une autre possibilité de mise en oeuvre des structures d'échangeur selon l'invention
est représentée schématiquement par la Figure 10B. Le bloc d'échange comprend trois
zones dont on peut définir le rôle en relation avec la circulation du premier fluide
(introduit latéralement), étant entendu que le second fluide circule de la même façon
dans les trois zones, à savoir parallèlement à la direction des entretoises, que ce
soit de bas en haut ou (comme représenté sur la figure 10B), de haut en bas. Dans
la zone inférieure, qui est par exemple la zone d'amenée du premier fluide, celui-ci
circule quasiment en courant croisé avec le second fluide. Dans la zone centrale,
les deux fluides circulent en courants parallèles (à contre-courant si le second fluide
circule de haut en bas ou en co-courants, si le second fluide circule de bas en haut)
et dans la zone supérieure, qui est dans le cas considéré la zone d'évacuation du
premier fluide, celui-ci circule quasiment en courant croisé avec le second fluide.
Pour obtenir un fonctionnement de ce type, il suffit, dans la plaque d'amenée (respectivement
d'évacuation) du second fluide, de ménager les ouvertures nécessaires à l'introduction
(respectivement à la sortie) dudit fluide uniquement dans la partie inférieure - (respectivement
dans la partie supérieure) de la plaque considérée.
[0064] Le dimensionnement des structures d'échangeur de l'invention peut être très varié
suivant les débits et les températures des fluides mis en relation d'échange. La longueur
et la largeur des plaques peut être de plusieurs dizaines de centimètres, leur épaisseur
de moins de 1 mm à quelques millimètres et la distance entre les plans médianes de
plaques adjacentes peut être de quelques millimètres à quelques centimètres. Le nombre
de plaques juxtaposées pour constituer le bloc d'échange peut être d'environ une dizaine
à plusieurs centaines.
[0065] La surface d'échange par unité de volume' des dispositifs selon l'invention peut
être élevée. Des valeurs moyennes de cette surface sont au voisinage de 150 à 200
m
2 par m
3,
[0066] Les plaques constituant les structures d'échangeur selon l'invention peuvent être
réalisées en des matériaux variés, bons ou moyens conducteurs de la chaleur, suivant
les températures des fluides mis en jeu dans l'échange thermique.
[0067] Le matériau peut consister en un matériau thermoplastique tel que du polypropylène,
éventuellement chargé, pour des températures inférieures à 100 °C, du polyfluorure
de vinylidène, pour des températures allant par exemple de 100 à 140 °C, ou encore
un copolymère éthylène- tétrafluoréthylène chargé, pour des températures allant, par
exemple, de 140 à 190 °C.
[0068] Les plaques peuvent être également constituées de plastiques thermodurcissables,
tels que, par exemple des polyesters ou des résines époxydes.
[0069] Le matériau peut également consister en un métal, un alliage de métaux, du verre,
du ciment ou de la céramique. Il peut encore consister en un matériau composite tel
que, par exemple, une matière plastique chargée de produits pulvérents, granulaires,
filamentaires, tissés ou non tissés, lesdits produits ou charges pouvant consister
eux- mêmes en métaux, alliages, carbone amorphe, graphite, verre, céramique ou encore
sels minéraux.
[0070] Suivant le matériau constitutif de l'échangeur de l'invention, sa surface massique
peut se situer aux alentours de 6 à 7 dm/kg pour de l'acier et aux alentours de 40
à 50 dm
2/kg pour une matière plastique.
[0071] Les plaques peuvent être obtenues par diverses méthodes de façonnage. En particulier
lorsque le matériau est un alliage léger, un matériau thermoplastique ou un matériau
thermodurcissable, on peut les réaliser par moulage (notamment moulage par injection).
[0072] Les dispositifs d'échange de chaleur selon l'invention sont en outre munis de conduits
d'amenée et d'évacuation pour chacun des fluides participant a l'échange, ces conduits
étant raccordés à la structure d'échange proprement dite par des moyens classiques
qui ne seront pas décrits plus en détail.
[0073] Ils peuvent être utilisés pour des échanges thermiques entre gaz, en particulier
pour la récupération de chaleur sur des fumées (de chaudières, de fours, etc...),
la chaleur récupérée pouvant servir notamment à réchauffer de l'air (par exemple préchauffage
de l'air de combustion de la chaudière ou du four).
1 -Dispositif d'échange thermique entre un fluide relativement chaud et un fluide
relativement froid comprenant une zone d'échange et des moyens d'amenée et d'évacuation
pour chacun desdits fluides, caractérisé en ce que ladite zone d'échange comprend
au moins un bloc formé par juxtaposition d'une pluralité de plaques rectangulaires
parallèles entre elles, chaque plaque étant munie sur au moins une de ses faces d'éléments
d'écartement consistant en des entretoises continues ou crénelées, parallèles entre
elles, sur une même plaque et d'une plaque à l'autre, lesdites plaques étant constituées
et disposées de telle manière que, pour deux plaques adjacentes quelconques, au moins
une des faces en vis-à-vis est munie d'entretoises, au moins une partie desdites entretoises
étant, sur au moins une partie de leur longueur, en contact avec la face de la plaque
adjacente en vis-à-vis ou avec au moins une partie des entretoises éventuellement
présentes sur ladite face en vis-à-vis, sur au moins une partie de leur longueur,
lesdites plaques ainsi juxtaposées de manière à définir des espaces de circulation
pour lesdits fluides, étant en outre constituées et disposées de telle manière que,
pour au moins un espace de circulation sur deux, les entretoises portées par au moins
une des faces en vis-à-vis des deux plaques adjacentes délimitant ledit espace soient
des entretoises crénelées.
2 -Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plaques 1 portent
sur chacune de leurs faces des entretoises crénelées 2 et en ce que, entre une face
d'une plaque 1 et la face de la plaque 1 adjacente en vis-à-vis, lesdites entretoises
crénelées 2 sont en regard les unes des autres et leurs créneaux 3 et leurs parties
saillantes 4 se correspondent respectivement.
3 -Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plaques 11 portent
sur une seule de leurs faces des entretoises crénelées 12.
4 -Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plaques 15 portent
sur une de leurs faces des entretoises crénelées 16 et sur l'autre face des entretoises
continues 17 et en ce que, entre une face d'une plaque 15 portant des entretoises
continues 17 et la face de la plaque 15 adjacente en vis-à-vis, portant également
des entretoises continues 17, lesdites entretoises 17 sont en regard les unes des
autres et, entre une face d'une plaque 15 portant des entretoises crénelées 16 et
la face de la plaque 15 adjacente en vis-à-vis, portant également des entretoises
crénelées 16, lesdites entretoises crénelées 16 sont en regard les unes des autres
et leurs créneaux 18 et leurs parties saillantes 19 se correspondent respectivement.
5 -Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plaques portent
des entretoises sur une seule de leurs faces, des plaques portant des entretoises
continues alternant avec des plaques portant des entretoises crénelées.
6 -Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la zone
d'échange comprend des plaques terminales 46 disposées perpendiculairement aux plaques
formant le bloc d'échange 5 et parallèlement à la direction des entretoises 2, ces
plaques 46 étant pourvues d'ouvertures 45 pour l'amenée ou l'évacuation d'un premier
fluide dans les (ou hors des) espaces de circulation 47, et des plaques terminales
50 et 52 disposées perpendiculairement aux plaques formant le bloc d'échange 5 et
perpendiculairement à la direction des entretoises 2, ces plaques 50 et 52 étant pourvues
respectivement d'ouvertures 49 et 51 pour l'amenée (ou l'évacuation) d'un second fluide
dans les (ou hors des) espaces de circulation 48.
7 -Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que chaque plaque
22 comporte sur chacune de ses faces une pluralité d'éléments de positionnement mâles
20 ou femelles 21 en correspondance avec des éléments complémentaires, femelles 21
ou mâles 20, situés aux endroits homologues des faces des plaques adjacentes 22 en
vis-à-vis.
8 -Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que lesdits éléments de
positionnement 20 et 21 sont pour au moins une partie d'entre eux solidaires des entretoises.
9 -Dispositif selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que les plaques
formant le bloc d'échange sont, pour au moins une partie d'entre elles, formées d'un
nombre m x n de plaques élémentaires, m et n étant deux nombres entiers dont au moins
l'un est d'au moins 2, lesdites plaques élémentaires étant assemblées dans un même
plan par leurs tranches perpendiculaires à la direction des entretoises et/ou par
leurs tranches parallèles à la direction des entretoises.
10 -Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les plaques
juxtaposées 22 formant le bloc d'échange sont maintenues serrées entre deux flasques
par des tirants 35 constituées de tiges filetées à leurs extrémités traversant l'ensemble
des plaques par des ouvertures 34 munies de manchons 36 réparties sur toute la surface
desdites plaques.
11 -Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que les ouvertures 34
pour le passage des tirants 35 sont pratiquées dans les éléments de positionnement
20 et 21.
12 -Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que les plaques
sont réalisées par moulage d'un matériau choisi parmi les alliages métalliques légers,
les matériaux thermoplastiques et les matériaux thermodurcissables.
13 -Méthode d'échange thermique caractérisée en ce que l'on fait circuler un fluide
relativement chaud et un fluide relativement froid en courants croisés dans un dispositif
selon l'une des revendications 1 à 12.
14 -Méthode selon la revendication 13, caractérisée en ce que lesdits fluides sont
des gaz.
15 -Méthode selon la revendication 13, caractérisée en ce que ledit fluide relativement
chaud consiste en des fumées de chaudière ou de four et ledit fluide relativement
froid est de l'air.