[0001] La présente invention concerne un procédé de production de revêtements de sol ou
de revêtements muraux, du type revêtements synthétiques, à effet craquelé. Elle s'étend
également aux produits obtenus selon ce procédé.
[0002] Dans la production de revêtements décoratifs synthétiques destinés aux sols et aux
murs, on cherche de plus en plus à s'approcher des décors obtenus avec des matériaux
classiques comme la céramique et analogues. Un effet décoratif particulier atteint
par les matériaux céramiques réside dans les craquelures difficiles à obtenir avec
des matériaux synthétiques déposés à l'état d'induction par exemple, sur un support
classique. La reproduction de craquelures par impression présente l'inconvénient de
ne pas permettre une bonne imitation de l'effet craquelé "naturel" et les motifs obtenus
sont nécessairement répétitifs sans caractère aléatoire.De plus, une impression ne
permet pas de conférer un effet de profondeur (relief) à la matière.
[0003] Par le document FR-A-2 126 658, on connaît un procédé pour appliquer une matière
de revêtement en émulsion pour produire des configurations à fendillement. Dans ce
cas, on dépose une matière synthétique de revêtement inférieur contenant une matière
minérale ayant une propriété élevée de gonflement, on sèche cette matière de revêtement
inférieur et on applique ensuite une matière de revêtement durcie contenant un sol
de dioxyde de silicium. Dans le procédé selon le document ci-
té, la matière de revêtement inférieur absorbe l'eau contenue dans la matière de revêtement
durcie en provoquant simultanément sa contraction, et aussi, conjointement, des fendillements.
Un inconvénient du procédé réside dans le fait qu'on se trouve en présence de deux
couches différentes de composition particulière à mettre en oeuvre, qui nécessitent
un séchage intermédiaire. Ce procédé est nécessairement lent et onéreux.
[0004] Le document FR-A-2 247 494 est relatif à une pellicule craquelée de polymère à base
de PVC et d'au moins un plastifiant réparti de manière homogène. On y revendique également
un revêtement constitué par un support classique revêtu d'une telle pellicule ainsi
qu'un procédé de préparation de celle-ci. Le procédé fait appel à un système à deux
phases, à savoir polymère/plastifiant et eau. Ce procédé ne permet néanmoins pas un
contrôle suffisant de la formation des craquelures et de l'ouverture de celles-ci.
Par ailleurs, ce procédé exige des quantités élevées d'eau.
[0005] Le document US-A-2 612 456 concerne également un procédé de fabrication d'un revêtement
décoratif et de protection qui présente un aspect craquelé dans lequel on fait appel
à un organosol comportant des particules d'un copolymère de chlorure de vinyle organique
et d'acétate de vinyle, dispersées dans un liquide organique volatil. Le liquide utilisé
doit avoir un effet gonflant sur les particules de polymère. Ce procédé est également
difficilement contrôlable et ne permet que difficilement l'obtention d'un réseau dense
de craquelures. Par ailleurs, ce procédé exige également des quantités élevées de
solvant.
[0006] Un but de la présente invention vise à fournir un procédé de production de revêtements
de sol ou de revêtements muraux, à effet craquelé ne nécessitant qu'une seule couche
pour l'obtention dudit effet craquelé.
[0007] Un autre but de la présente invention vise à fournir un procédé de production de
revêtements de sol ou de mur craquelés, dans lequel les quantités de solvant ou d'eau
exigées sont notablement réduites par rapport à l'état de la technique.
[0008] Un autre but de la présente invention vise à fournir un procédé de production de
revêtements de sol ou muraux craquelés en profondeur, c'est-à-dire dans substantiellement
toute la masse d'au moins une couche du revêtement.
[0009] Selon un autre aspect de la présente invention, on vise à fournir un nouveau produit,
c'est-à-dire un nouveau revêtement de sol ou de mur présentant un effet craquelé,
à caractère aléatoire.
[0010] Selon l'invention, le procédé de production de revêtements de sol ou de revêtements
muraux, à effet craquelé et caractérisé en ce qu'on dépose sur un support compatible
une composition d'enduction d'un plastisol contenant un un gel préalablement préparé
à partir d'un couple constitué par un agent sorbant solide et par un solvant qui provoque
le gonflement par absorption dudit solvant dans et sur l'agent sorbant ou bien une
dispersion dans l'eau d'un mélange sec de PVC et de plastifiant contenant au moins
une résine formant gel dans l'eau en ce qu'on effectue ensuite un traitement thermique
de formation de film ou de séchage à une température suffisante pour que se produise
concomitamment un processus irréversible de prégélification de l'enduction et la rétraction
du gel par désorption du solvant de l'agent sorbant ou par évaporation de l'eau, respectivement,
et en ce qu'on effectue ensuite, éventuellement les opérations classiques de finition.
[0011] Le procédé de l'invention permet d'atteindre les buts visés par l'invention et permet
en particulier de réaliser un revêtement à effet craquelé, dans lequel les craquelures
s'étendent de manière aléatoire, en profondeur, dans la masse.
[0012] L'invention réside également dans le choiæ du couple agent sorbant/solvant mis en
oeuvre dans les conditions particulières du procédé de l'invention. Avantageusement,
le solvant ne perturbe pas l'effet plastifiant des autres additifs de la matière synthétique
utilisée pour la fabrication du revêtement selon l'invention. Il est bien évident
que l'on utilise de préférence un solvant qui ne participe pas à la plastification,
bien que l'usage d'un tel solvant ne soit pas à exclure.
[0013] Selon une forme d'exécution particulièrement préférée de l'invention, l'agent absorbant
est une silice ou un silicate, ayant de préférence une surface spécifique selon BET
comprise entre 250 et 700 m
2/g, de préférence de l'ordre de 300 à 400 m
2/g. La composition d'enduction comporte avantageusement 0,5 à 15% en poids d'agent
sorbant.
[0014] De préférence, on utilise un solvant dont la tension de vapeur est très élevée à
la température de formation du film synthétique, de sorte que l'agent sorbant se rétracte
par désorption du solvant une fois que le film se forme, en vue de le "déchirer" en
formant des craquelures. Il est bien entendu que la température à laquelle le solvant
présente une tension de vapeur élevée, ou la température d'ébullition du solvant,
doit être proche de la température de formation du film, car, si cette température
est trop élevée, il n'y aura pas de formation de craquelures, en raison de la fusion
et de la tension superficielle de l'enduction synthétique. En revanche, si cette température
est trop basse, il y a évaporation avant la formation du film.Il faut, bien entendu,
veiller à ce que la force de rétraction soit supérieure à la force de cohésion du
film. Avantageusement, on utilise un solvant tel que les fractions d'hydrocarbure
et notamment le white spirit à un taux de l'ordre de 15 à 35% en poids de l'enduction
de plastisol.
[0015] Comme solvant peuvent encore convenir les produits suivants :
- des solvants du type SHELLSOLQY TD ou AB
- des fractions d'hydrocarbures autres que le white spirit ayant des propriétés d'évaporation/rétention
convenables
- des solvants du type POLYSOLVAN®, a savoir des esters n-butyle du glycol
- des solvants du type DOWANOL DPN®, à savoir l'éther méthylique de dipropylène-glycol.
[0016] Avantageusement, la température de formation du film d'enduction de plastisol est
choisie entre 110 et 160°C. On peut soumettre ultérieurement l'enduction, par exemple
à une température de l'ordre de 200
*C pendant 1 minute à 2 minutes 30 secondes s'il l'on souhaite modifier l'ouverture
initiale des craquelures sans agir sur leur nombre.
[0017] Dans le cas de l'application sur le support d'une dispersion dans l'eau d'un mélange
sec de PVC et de plastifiant, la résine formant gel en présence d'eau peut être choisie
dans une large gamme de produits du commerce. Pour des raisons de compatibilité avec
le milieu mis en oeuvre et le support sur lequel il est enduit, on accorde la préférence
à des mélanges à base de résine cellulosique à action épaississante.
[0018] L'adjonction d'un agent solvatant tel que l'é- thylglycol à l'eau est particulièrement
utile pour provoquer le gonflement de la résine formant gel.
[0019] Les additifs nécessaires à la stabilisation de la dispersion aqueuse sont bien connus
dans la technique et une grande quantité de produits commerciaux sont disponibles.
On ajoutera de préférence à la préparation en plus d'agents tensioactifs servant à
la stabilisation des agents antimousses pour faciliter la préparation de la dispersion
et pour pouvoir réaliser une enduction régulière.
[0020] La préparation de la dispersion inclut avantageusement la présence de charges, pigmententes
ou non qui agissent notamment sur l'importance des craquelures ou fendillements observés.
[0021] Avantageusement, la température de traitement thermique de séchage est choisie entre
180 et 210
*C. On peut soumettre ultérieurement l'enduction, par exemple à une température de
l'ordre de 200°C pendant 1 minute à 2 minutes 30 secondes s'il l'on souhaite modifier
l'ouverture initiale des craquelures sans agir sur leur nombre.
[0022] Selon une forme d'exécution de l'invention, le support sur lequel on applique la
composition d'enduction de plastisol contenant ledit couple agent sorbant/solvant
ou la dispersion aqueuse d'un mélange sec de PVC et de plastifiant contenant une résine
formant gel dans l'eau peut consister en un support classique qui comporte éventuellement
déjà un ou plusieurs dépôts de matière synthétique, éventuellement munis d'une impression.
[0023] Il est possible, selon l'invention, en vue d'obtenir des effets décoratifs particuliers
d'appliquer la composition d'enduction de plastisol de PVC contenant le couple agent
sorbant/solvant ou la dispersion aqueuse de PVC et d'une résine formant gel localement
afin qu'une partie seulement du motif décoratif présente un aspect "craquelé". Cette
application discontinue peut s'opérer par des techniques bien connues par exemple
par une technique sérigraphique. Il devient ainsi possible d'imiter notamment des
revêtements de sol ou de murs comportant des carreaux à effet craquelé et comportant
des joints imitant des joints de ciment qui ne sont pas craquelés.
[0024] Selon une forme d'exécution avantageuse de la présente invention, on peut, après
formation des craquelures, racler une enduction de plastisol par exemple sur le revêtement
obtenu, de manière à combler les craquelures par une matière adéquate. Selon une forme
d'exécution particulièrement préférée, on peut racler un plastisol contenant jusqu'à
30% de noir de carbone sur le produit obtenu ou éventuellement une émulsion aqueuse
de PVC plastifié et de noir de carbone conducteur, de manière à combler les craquelures
par une matière conductrice du courant électrique. Un tel revêtement convient particulièrement
bien pour éviter la formation d'électricité statique pour des revêtements destinés
à des salles d'opération, des salles d'ordinateurs..etc. L'utilisation d'une telle
composition contenant du noir de carbone permet de faire passer à une valeur de l'ordre
de 10
8 ohm.cm la résistance transversale électrique du revêtement obtenue qui est normalement
de 10
14 ohm.cm.
[0025] Il est également avantageux, selon les effets re-cherchés, d'effectuer une impression
ou toute autre opération classique sur le produit craquelé. Selon une forme d'exécution,
il est également possible d'enduire dans les craquelures une pâte moussable classique
qui, lors du traitement thermique, subit un gonflement en produisant un veinage sortant
en surface en imitant un crépi mural.
[0026] On peut déposer pour terminer une enduction d'une couche d'usure classique en surface
qui améliore encore la durée de vie d'un tel revêtement obtenu selon les différentes
formes d'exécution prémentionnées de l'invention.
[0027] La forme, la profondeur et l'ouverture des craquelures peuvent être contrôlées par
la température du traitement thermique, par le choix du couple agent sorbant/solvant
et de la résine formant gel dans l'eau et par la quantité de solvant utilisée. Il
convient de noter cependant que la profondeur et l'ouverture des craquelures peuvent
être modifiée postérieurement de façon marquée par un traitement thermique notamment,
sauf s'il y a eu enduction préalable de celles-ci.
[0028] Les autres étapes d'un type classique qui peuvent être mises en oeuvre sur le produit
craquelé obtenu selon la présente invention, ne doivent pas être décrites plus en
détail dans le présent mémoire descriptif. Notons tout simplement, à titre d'exemple,
les dépôts d'enduction pigmentée ou non, les impressions, les dépôts de couche d'usure,
les traitements thermiques classiques et la cuisson finale.
[0029] La présente invention est décrite plus en détail à l'appui des exemples suivants
dans lesquels toutes les proportions sont exprimées en poids sauf indication contraire
:
Exemple 1:
[0030] On prépare, préalablement, un gel composé de :
- 100 parties d'acétate de butyl-glycol
- 10 parties de silice pyrogénée (300 m2/g)-Aerosil® 300.
[0031] On prépare également une composition de plastisol dite "compact" contenant :
- 650 parties de PVC en émulsion (par exemple valeur K 72).
- 100 parties de PVC en suspension (par exemple: valeur K 66).
- 540 parties de plastifiant phtalate
- 500 parties de charges carbonatées (carbonate de calcium)
- 25 parties d'oxyde de titane
- 2 parties de stabilisant à l'étain.
[0032] On mélange ensuite la composition "compacte" et le gel préalablement préparés comme
suit :
- 70 parties de "compact"
- 35 parties de gel
- 10 parties de TXIB (texanol isobutyrate - plastifiant secondaire)
- 3,5 parties de stabilisant au baryum et au zinc.
[0033] Les taux d'Aerosil 300 ® et de solvant sont respectivement de 2,68% et 26,31% dans
l'enduction de plastisol. L'enduction ainsi obtenue est appliquée sur un support classique
ayant éventuellement déjà reçu au moins une enduction et/ou une impression.
[0034] On soumet le produit ainsi obtenu à un traitement thermique de manière à créer les
craquelures, qui consiste avantageusement en un passage, pendant 2 minutes 30 secondes,
à une température comprise entre 110 et 120°C, obtenue par un chauffage notamment
à l'aide d'un four à air pulsé ou par une radiation infrarouge ou une combinaison
des deux, par exemple.
[0035] Le produit obtenu est ensuite, éventuellement, soumis à une impression d'un décor,
selon un procédé connu en soi.
[0036] On peut également soumettre le produit à un second traitement thermique qui permet
l'ouverture des craquelures déjà formées. Un tel traitement thermique consiste en
un passage, pendant 1 minute à 2 minutes 30 secondes, à une température de l'ordre
de 200°C.
[0037] On fait ensuite passer le produit sous une racle de caoutchouc qui fait pénétrer,
à l'intérieur des craquelures, un plastisol fluide pigmenté qui subit ensuite une
prégéléfication.
[0038] On constate de manière surprenante, qu'après enduction par un plastisol, les craquelures
ne s'ouvrent plus lors de cette prégélification.
[0039] On recouvre le tout d'une enduction de plastisol de PVC servant de couche d'usure
et on soumet le produit obtenu à une opération de gélification, pendant 2 minutes
30 secondes, à une température de l'ordre de 190°C.
[0040] On peut également utiliser un vernis de polyuré- thane réticulable par tout moyen
approprié, par exemple UV ou par faisceau d'électrons.
Exemple 2 : plastisol + gel
[0041] On prépare un gel composé de :
- 80 parties de White Spirit
- 35 parties de silicate de baryum tel que le Dutch Boy BAROSIL ® (produit de la National
Lead Inc. USA)
[0042] On prépare également une composition "compact" analogue à celle de l'exemple 1 et
on y incorpore le gel préalablement préparé à raison de :
- 50 parties de composition "compact",
- 35 parties de gel.
[0043] Le taux de Barosil ® et de white spirit dans l'enduction est, respectivement, 12,5%
et 28,7%.
[0044] L'enduction ainsi obtenue est déposée sur un support classique que l'on soumet à
un traitement thermique de manière à créer les craquelures. Ledit traitement thermique
consiste en un passage de 2 minutes à 110 - 120
*C, dans un four par exemple. Le produit ainsi obtenu est ensuite passé en dessous
d'une racle de manière à faire pénétrer, à l'intérieur des craquelures, une pâte de
PVC contenant 30% de noir de carbone. On effectue ensuite un traitement thermique
de cuisson finale. On obtient un revêtement dit "homogène" dont la résistance transversale
électrique de surface est abaissée à une valeur de l'ordre de 10
8 ohm.cm (alors qu'elle est de 10
14 ohm.cm pour le PVC) et qui permet donc de disperser les charges électriques locales.
Un tel revêtement pourrait être utilisé dans un milieu à haute sensibilité aux charges
locales tel que les salles d'ordinateurs.
- Exemple 3 : plastisol + gel
[0045] On prépare préalablement, un gel composé de
- 10 parties en poids d'Aerosil ® 300
- 100 parties en poids de white-spirit.
[0046] Une composition de plastisol "compact" est préparée selon l'exemple 1.
[0047] On mélange ensuite :
- 70 parties de "compact"
- 37 parties de gel
- 10 parties de TXIB
[0048] On procède ensuite comme dans l'exemple 1.
Exemple 4 : plastisol + gel
[0049] On procède comme dans l'exemple 1 ou 2 mais on enduit dans les craquelures obtenues
une pâte moussable de la composition suivante :
- 30 parties de PVC suspension de valeur K = 66
- 70 parties de PVC émulsion de valeur K = 70
- 32 parties de plastifiant phtalate
- 20 parties de TXIB
- 25 parties de charges (carbonate de calcium)
- 2 parties de Ti02
- 2 parties d'agent gonflant autodispersant
Exemple 5 (exemple comparatif)
[0050] Dans les diagrammes annexés, on a représenté les résultats d'essais de laboratoire
selon la technique de pompage annulaire.
Les figures 1 à 3 représentent, en abscisse, les fréquences (en Hz) et, en ordonnée,
le module G" (module de dissipation) en N/m2.
Les figures 4 à 6 représentent, en abscisse, les fréquences (en Hz), et en ordonnée
le module K (module de raideur) en N/m.
Les figures 1 et 4 se rapportent à une composition "compact" selon l'exemple 1.
Les figures 2 et 5 se rapportent à la composition suivante

Les figures 3 et 6 se rapportent à une composition telle que mentionnée ci-dessous
dans laquelle le gel a été préparé préalablement.

Le gel est constitué de 63 parties d'Aerosil ® 300 et 637 parties de white spirit.
[0051] Comme le module G" (figures 1 à 3) est proportionnel à la viscosité et la fréquence
est proportionnelle au gradient de vitesse, le pompage annulaire permet d'exprimer
la viscosité en fonction du gradient de vitesse.
[0052] On peut lire des figures que la composition de la figure 3 présente le niveau de
viscosité le plus élevé, alors que pour une composition ayant les mêmes teneurs globales,
mais dans laquelle on n'a pas ajouté la silice et le White Spirit sous forme de gel,
le niveau de viscosité est très bas.
[0053] On peut en conclure que dans le cas de la figure 2, le White Spirit n'est pas adsorbé
préférentiellement par la silice mais se répartit également dans le milieu et a donc
un effet abaisseur de viscosité sur le plastisol. Dans le cas de la figure 3, par
contre, le solvant a gonflé la charge inerte et y est resté même après mélange dans
le milieu définitif. Il n'y a pas été utilisé pour abaisser la viscosité générale
du plastisol. Ce n'est que le traitement thermique qui permettra de désorber le solvant
de la silice en provoquant un retrait de celle-ci.
[0054] Les figures 4 à 6 relatives à la raideur (module
K) confirment également ce comportement, pour les mimes compositions.
Exemple 6 : Dispersion aqueuse.
[0055] Dans un mélangeur rapide, (Type Papenmeier), on prépare un mélange sec de PVC constitué
de:

[0056] Lorsque le mélange atteint la température de 80 - 90°C, il est transféré dans la
cuve de refroidissement. Pour obtenir un mélange à écoulement amélioré, on y ajoute
entre 3 - 5 parts de PVC "émulsion" lors du refroidissement.
-
[0057] Une suspension aqueuse préparée dans un mélangeur (type Moltini) est constituée de
:

[0058] Cette supension aqueuse est déposée à la racle sur un support composé d'un voile
de verre enduit d'un plastisol de PVC gélifié sur tambour et qui, possède la formulation
suivante:

[0059] Cette enduction est séchée et cuite au four à air chaud entre 180 et 210°C.
[0060] Au cours de la cuisson un réseau serré et continu de craquelures apparaît.
Exemple 2 : Dispersion aqueuse
[0061] Au départ du mélange sec de PVC de même formulation que dans l'exemple 1, on prépare
une suspension aqueuse de la formulation suivante

[0062] Cette suspension est raclée sur un support identique à celui de l'exemple 1, séchée
et cuite au four à air chaud dans les mêmes conditions.
[0063] Au cours de la cuisson, un réseau discontinu et clairsemé de craquelures fines se
développe. Chaque type de produit peut être traité par la suite de différentes manières
pour assurer la finition par exemple par:
-* impression suivie d'un vernissage
-* enduction d'un vernis coloré, translucide ou non
-* enduction conductrice
[0064] De plus, les différentes suspensions aqueuses peuvent être colorées dans la masse
par ajout à leur formulation d'un pigment adéquat.
1. Procédé de production de revêtements de sol ou de revêtements muraux, à effet craquelé
caractérisé en ce qu'on dépose sur un support compatible
une composition d'enduction d'un plastisol contenant un gel préalablement préparé
à partir d'un couple constitué par un agent sorbant solide-et par un solvant qui provoque
le gonflement par absorption dudit solvant dans et sur l'agent sorbant ou bien
une dispersion dans l'eau d'un mélange sec de PVC et de plastifiant contenant au moins
une résine formant gel dans l'eau en ce qu'on effectue ensuite un traitement thermique
de formation de film ou de séchage à une température suffisante pour que se produise
concomitamment un processus irréversible de prégélification de l'enduction et la rétraction
du gel par désorption du solvant de l'agent sorbant ou par évaporation de l'eau, respectivement,
et en ce qu'on effectue ensuite, éventuellement les opérations classiques de finition.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que le support consiste en un
support classique qui comporte éventuellement au moins un dépôt de matière synthétique
et/ou au moins une impression.
3. Procédé selon l'une des revendications-1 ou 2 caractérisé en ce que la composition d'enduction de plastisol contenant le
couple sorbant/solvant ou la dispersion dans l'eau de PVC sec et d'une résine formant
gel dans l'eau est appliquée localement.
4, Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que l'agent sorbant est une silice ou un silicate ayant une surface spécifique selon
BET comprise entre 250 et 700 m2/g, de préférence entre 300 et 400 m2/g.
5. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que la composition d'enduction contient 0,5 à 15% en poids de silice, de préférence
2 à 13% en poids.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que le solvant utilisé dans ledit couple présente une tension de vapeur très élevée,
à la température de formation du film d'enduit.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que la composition d'enduction contient 15 à 35% en poids, de préférence de 20 à 30%
en poids, de solvant.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
que le traitement thermique de formation du film consiste en un passage à une température
de 110 à 160*C, pendant 1 minute à 2 minutes 30 secondes.
9. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce que la résine formant
gel en présence d'eau est une résine cellulosique.
10. Procédé selon l'une des revendications 1, 2 ou 9 caractérisé en ce que la dispersion
contient un agent solvatant.
11. Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 9 ou 10 caractérisé en ce que les
additifs nécessaires à la stabilisation de la dispersion aqueuse sont constitués par
un mélange d'agent tensioactifs et d'agent an- ti-mousses.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1, 2 ou 9 à 11 caractérisé en
ce que le traitement thermique de séchage consiste en un passage à une température
de 180 à 210-C.
13. Procédé selon l'une quelconque des revendica- tions précédentes caractérisé en ce qu'on effectue, après la formation des craquelures,
une seconde opération de traitement thermique destinée à ouvrir les craquelures.
14. Procédé selon la revendication 10 caractérisé en ce que ladite seconde opération
de traitement thermique consiste en un passage à une température de l'ordre de 200°C
pendant 1 minute à 2 minutes 30 secondes.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
qu'on applique au moins une enduction à la racle de manière à remplir les craquelures,
telle qu'une une composition contenant du noir de carbone conducteur ou une pâte moussable
et/ou une impression selon un procédé connu en soi ou couche d'usure finale sur le
produit.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce
qu'on effectue une opération de cuisson finale à une température de l'ordre de 190°C,
pendant 1 minute à 2 minutes 30 secondes.
17. Revêtement de sol ou de mur à effet craquelé obtenu selon l'une quelconque des
revendications précédentes.