(19)
(11) EP 0 211 706 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.02.1987  Bulletin  1987/09

(21) Numéro de dépôt: 86401388.3

(22) Date de dépôt:  24.06.1986
(51) Int. Cl.4B30B 9/02, B30B 9/06, B30B 9/18, A23L 2/04
(84) Etats contractants désignés:
AT CH DE IT LI

(30) Priorité: 26.06.1985 FR 8509689
02.12.1985 FR 8517905
23.10.1985 FR 8515712

(71) Demandeur: Maisonneuve, Yves
F-16170 Echallat (FR)

(72) Inventeur:
  • Maisonneuve, Yves
    F-16170 Echallat (FR)

(74) Mandataire: Rataboul, Michel 
Cabinet Michel Rataboul, 10, rue de Florence
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et dispositif pour séparer des fractions liquides et solides, notamment de jus de fruits


    (57) Le procédé est destiné à séparer par pressage des fractions liquides et des fractions solides intimement associées en un mélange hétérogène comme le sont, par exemple, les jus, pulpes, noyaux, pépins, pédoncules et éléments végétaux de fruits tels que du raisin vendangé.
    Il est caractérisé en ce que l'on remplit une capacité 14 à parois filtrantes dans un sens dit "amont-aval" et que l'on déplace cette capacité 14 dans le sens contraire, "aval-amont" pour que le mélange à presser soit comprimé entre une pièce non tournante 10-13 et un cône de sortie 50 qui laisse subsister un passage annulaire autour de lui.




    Description


    [0001] On connaît depuis fort longtemps des pressoirs particulièrement adaptés à l'extraction de jus de fruits et qui comprennent une capacité à parois perforées dans laquelle les matières à presser sont introduites et comprimées au moyen d'une vis sans fin. Ce principe général connaît de nombreuses variantes, notamment dans la forme du moyeu de la vis sans fin et dans la forme de la capacité de compression elle-même. Quelles que soient ces variantes, tous les pressoirs de ce type présentent comme inconvénient majeur de provoquer une trituration de la matière à presser entre la périphérie de la vis centrale et les parois perforées de la capacité, car il se produit obligatoirement des frottements sur les spires de la vis et sur les parois perforées qui agissent comme une râpe.

    [0002] Ces inconvénients sont très graves puisqu'ils entraînent la fragmentation de matières solides et l'écrasement de pépins ou de fractions herbacées, ce qui provoque un dégagement d'huile procurant un goût amer et donnant au jus extrait une astringence incompatible avec une bonne qualité.

    [0003] C'est ainsi que l'on connaît le document FR-A-74/09591 qui décrit un pressoir ayant une capacité de compression à parois perforées de forme cylindrique et une vis hélicoïdale centrale elle-même cylindrique mais dont le moyeu présente plusieurs parties de conicités différentes.

    [0004] On connaît également le document FR-A-82/03408 qui décrit un pressoir ayant une première partie cylindrique et une deuxième partie tronconique, une- vis hélicofdale axiale présentant des spires elles- mêmes cylindriques sur un moyeu également cylindrique.

    [0005] Dans le document FR-A-83/05068 est décrit un pressoir présentant une capacité de compression ayant une première partie cylindrique, une deuxième partie tronconique raccordée à la première et une troisième partie également cylindrique raccordée à la partie tronconique, la vis hélicoïdale ayant toujours un contours cylindrique.

    [0006] On voit que dans tous les cas la pression exercée sur la matière est générée par la vis hélicoïdale rotative, source des inconvénients rappelés ci-dessus dont la gravité est telle qu'elle a provoqué l'interdiction des pressoirs de ce type pour la production de jus de raisin destiné à l'élaboration de Cognac.

    [0007] On a alors pensé à supprimer les triturations en rendant in- noffensive la vis hélicofdale tournant dans l'axe de la capacité de compression. A cet effet, la vis hélicoldale est montée mobile axialement tout en étant montée rotative dans le sens d'une poussée sur la matière. Quand cette vis rencontre une résistance prédéterminée, elle est reculée jusqu'à une position de départ puis, la rotation étant arrêtée, la vis est poussée axialement, sans tourner, sur la matière déjà pressée pendant que l'on admet de la matière fraîche à presser et le retrait de la vis se fait en l'entraînant en rotation dans le sens inverse de la poussée afin qu'elle se "dévisse" dans la matière fraîche, puis le cycle recommence.

    [0008] Ce dispositif apporte une amélioration par rapport aux pressoirs précédents mais présente encore un inconvénient important du fait que la pression s'exerce dans le même sens que l'introduction de la matière c'est-à-dire dans un sens dit "amont-aval" et qu'en outre cette pression est prédominante au centre de la capacité, la contre- pression obligatoire étant obtenue au moyen d'une porte placée en travers de l'extrémité de la capacité opposée à l'entrée de la matière à presser.

    [0009] Pour mémoire, on peut citer le pressoir qui comporte une capacité de compression dans laquelle se trouvent deux vis hélicoïdales à pas inversés sur chacune desquelles est fixé un plateau de la même section que la capacité et qui joue le rôle d'écrou lorsque l'on met la capacité en rotation, les vis étant maintenues fixes, car les plateaux se rapprochent pour presser la matière placée entre eux ou s'écartent pour la libérer selon le sens dans lequel on entraîne la capacité de compression.

    [0010] Un pressoir de ce type, connu depuis de nombreuses années, a lui aussi un très mauvais rendement puisque la durée d'obtention d'une "pressée" est de trois heures et demie et ce temps provoque l'oxydation des tanins et de toutes les substances oxydables dont les arômes, le tout aboutissant à un jus sombre et sans goût ni odeur lorsque la matière à compresser est un raisin de vendange.

    [0011] On constate, par conséquent, que presser un mélange hétérogène est une opération difficile si l'on veut atteindre un bon rendement c'est-à-dire l'extraction d'au moins quatre vingt pour cent de fraction liquide pour vingt pour cent de fraction solide, le tout en obtenant une bonne qualité à un prix économique.

    [0012] La présente invention apporte une solution constituant une amélioration considérable car elle prévoit la présence d'un bouclier conique qui permet une surpression en sortie d'une capacité de pressage, cette capacité étant rendue mobile par rapport à un piston fixe. On réalise de cette manière un ensemble qui évite toutes les agressions contre le mélange à presser et qui possède un excellent rendement.

    [0013] La présente invention, en outre, donne les moyens d'améliorer la répartition de la pression de travail dans la capacité en utilisant diverses variantes de réalisation des moyens qui provoquent cette pression.

    [0014] A cette fin, l'invention a pour objet un procédé pour séparer par pressage des fractions liquides et solides intimement associées en un mélange hétérogène, comme le sont, par exemple, les jus, pulpes, noyaux, pépins, pédoncules et éléments végétaux de fruits tels que du raisin vendangé, caractérisé en ce que l'on remplit dans un sens dit "amont-aval", par une extrémité dite d'entrée, une capacité à parois latérales traversées de fins passages, avec du mélange hétérogène, puis que l'on interrompt l'arrivée de mélange, puis que l'on cause le pressage en produisant d'une part un mouvement relatif linéaire entre la capacité et une pièce non tournante formant piston située devant l'extrémité d'entrée pour que cette pièce pénètre d'amont en aval dans la capacité et d'autre part une force de retenue antagoniste, c'est-à-dire agissant dans le sens "aval-amont", coaxiale à la capacité, à l'extrémité de celle-ci dite de sortie opposée à la précédente tout en ménageant un espace de sortie annulaire, également coaxial, pour les fractions solides séparées des fractions liquides lors du pressage et ainsi agglomérées, puis qu'après pressage du mélange hétérogène provoquant simultanément la sortie d'au moins une partie des fractions liquides à travers les parois de la capacité et la sortie d'une partie des fractions solides par l'espace de sortie, on arrête le mouvement relatif linéaire, puis que l'on reprend l'entrée de mélange et son pressage dans la capacité selon une pression coordonnée à la valeur de la force de retenue de sortie et ainsi de suite.

    [0015] Selon d'autres caractéristiques de ce procédé :

    - pour causer le pressage on maintient immobile la capacité et l'on déplace la pièce formant piston dans le sens amont-aval selon un mouvement de coulissement axial par rapport à ladite capacité;

    - on coordonne la pression dans la capacité et la force de retenue antagoniste pour établir dans ladite capacité une pression faiblement croissante depuis l'extrémité d'entrée jusqu'à une zone

    .située au voisinage de l'extrémité de sortie, zone à partir de laquelle on provoque une nette augmentation de la force de retenue.



    [0016] L'invention a également pour objet un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé, caractérisé en ce qu'il comporte d'une part une capacité dont les parois latérales sont traversées de fins passages et qui présente deux extrémités opposées ouvertes, l'une "d'entrée" placée en regard d'une pièce formant piston et munie d'une ouverture pour l'entrée de mélange dans la capacité, et d'autre part un bouclier associé à l'autre extrémité dite "de sortie", l'ensemble capacité-bouclier étant monté mobile par rapport à la pièce formant piston afin de presser la matière entre le bouclier et la pièce formant piston, les fractions liquides devant traverser la capacité par des fins passages tandis que les fractions solides doivent être évacuées autour du bouclier.

    [0017] Selon d'autres caractéristiques de ce dispositif :

    - le bouclier est monté mobile élastiquement dans le sens longitudinal de la capacité afin de laisser subsister un passage annulaire coaxial plus ou moins grand pour la sortie des fractions solides, des moyens étant prévus pour provoquer un mouvement relatif linéaire entre la capacité et la pièce formant piston;

    - la pièce formant piston est constituée par une paroi frontale d'une douille creuse qui est située à l'extrémité d'une cuve munie d'une trémie pour l'introduction de mélange hétérogène et qui est associée à une vis rotative axiale située en regard d'une ouverture traversant en son centre la paroi frontale de la douille, cette vis étant conformée pour présenter à son extrémité, au moins une partie substantiellement perpendiculaire à l'axe de la vis;

    - la pièce formant piston est montée mobile, tandis que la capacité est immobile;

    - la pièce formant piston est constituée par au moins un filet de vis indépendant et qui est relié cinématiquement à deux mécanismes distincts susceptibles de l'entraîner seul, respectivement en rotation et en translation axiale et dont l'extrémité est conformée pour présenter au moins une partie substantiellement perpendiculaire à son axe;

    - l'axe de la vis est creux et est traversé librement par un arbre portant le filet de vis qui se trouve ainsi dans le prolongement de la vis, cet arbre étant relié aux mécanismes susceptibles de l'entraîner respectivement en rotation et en translation axiale, indépendamment de l'axe de la vis;

    - la paroi frontale présente une ouverture centrale munie d'un clapet anti-retour;

    - la capacité et/ou le bouclier ont des profils déformables;

    - le profil de la capacité présente des courbures ou lignes brisées déformables avec ou moins un point d'inflexion;

    - le profil du bouclier présente des courbures ou lignes brisées déformables avec au moins un point d'inflexion;

    - les profils déformables sont susceptibles de présenter des parties soit convexes, soit concaves;

    - il comporte un mécanisme de freinage disposé à la sortie de la capacité;

    - le mécanisme de freinage est constitué par une jupe placée dans le prolongement de la capacité;

    - le mécanisme de freinage comprend au moins une partie annulaire mobile en rotation et associée à des moyens susceptibles de l'entraîner de préférence à vitesse réglable;

    - la partie annulaire comprend une couronne solidaire d'au moins une pièce intérieure de forme hélicordale à au moins une spire, le sens de rotation et le pas de la pièce hélicoïdale étant adaptés à l'évacuation des fractions solides et non à leur compression;

    - la partie annulaire comprend une couronne solidaire d'ailettes hélicofdales intérieures;

    - la capacité est associée, dans l'axe de cette dernière, à un évacuateur de fractions solides constitué par une vis dont le diamètre est avantageusement croissant dans le sens amont-aval, des moyens étant prévus pour provoquer un mouvement de rotation relatif entre la capacité et la vis;

    - le bord extérieur de la vis est aigu;

    - la capacité présente des nervures internes longitudinales;

    - le bouclier -est de type filtrant, c'est-à-dire percé de trous pour le passage de fractions liquides;

    - la section de la capacité et celle du bouclier est soit circulaire, soit polygonale.



    [0018] L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci-après faite en référence au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non limitatif.

    La figure 1 est un graphique montrant comment se répartit la pression agissant sur un mélange à presser et considérée longitudinalement, respectivement selon l'état de la technique et selon l'invention.

    La figure 2 est un graphique montrant comment se répartit cette même pression considérée transversalement, respectivement selon l'état de la technique et selon l'invention.

    La figure 3 montre schématiquement comment s'orientent les fractions solides pendant le pressage.

    La figure 4 montre schématiquement comment s'orientent des fractions solides analogues à celles de la figure 3 mais, ici, dans un dispositif conforme à l'invention.

    La figure 5 est une vue schématique en coupe longitudinale d'un dispositif mettant en oeuvre le procédé conforme à l'invention selon un premier mode de réalisation qui prévoit que la pression d'entrée est obtenue en déplaçant la capacité de pressage par rapport à une pièce formant piston et maintenue immobile.

    Les figures 6 et 7 sont des vues schématiques en coupe montrant le dispositif de la figure 5 dans deux phases de fonctionnement.

    La figure 8 est une vue schématique du dispositif des figures 5 à 7, considérée en coupe selon la ligne VIII-VIII de la figure 5.

    La figure 9 est une vue schématique partielle montrant une variante de l'invention selon laquelle on prévoit un clapet de non retour entre la capacité de pressage et la cuve d'entrée.

    La figure 10 est une vue schématique partielle montrant un deuxième mode de réalisation de l'invention, selon lequel la force de retenue est créée par un bouclier à vis, jouant en outre le rôle d'évacuateur des fractions solides.

    Les figures 11 et 12 sont deux vues schématiques partielles montrant, dans deux phases de fonctionnement, un autre mode de réalisation de l'invention selon lequel la pression d'entrée est obtenue en déplaçant une pièce formant piston par rapport à la capacité de pressage maintenue immobile.

    Les figures 13 et 14 sont der vues schématiques partielles de deux variantes d'un mode de réalisation de l'invention selon lequel la zone correspondant à la sortie de la capacité ainsi que le bouclier de retenue sont susceptibles d'être déformés.

    La figure 15 est une vue schématique transversale de l'aval vers l'amont de la capacité et montrant que cette dernière et le bouclier ont une section polygonale.

    La figure 16 est une vue schématique partielle longitudinale, montrant un mécanisme de freinage fixe placé à la sortie de la capacité.

    Les figures 17 et 18 sont des vues schématiques partielles longitudinales de deux variantes d'un mécanisme de freinage rotatif placé à la sortie de la capacité.



    [0019] En se reportant à la figure 1, on voit comment varie la pression P1 issue de forces développées par divers mécanismes connus et agissant sur un mélange à presser, dans une capacité, dans le sens "amont-aval" d'un dispositif de pressage c'est-à-dire longitudinalement depuis l'entrée 0 jusqu'à la sortie X de ce dispositif.

    [0020] La courbe A montre cette variation dans un dispositif connu : 1§ pression s'établit tout d'atord à l'entrée 0 à une valeur importante puis augmente encore et décroit régulièrement jusqu'à la sortie X où elle est minimale.

    [0021] La courbe B montre la variation de cette même pression P1 selon le procédé conforme à l'invention et l'on voit qu'à l'entrée 0 la pression P1 s'établit à une valeur relativement faible puis aug- mente régulièrement mais faiblement en restant ainsi pratiquement conforme jusqu'au voisinage de la sortie X où elle augmente d'une maniere importante pour atteindre sa valeur maximale.

    [0022] En comparant ces deux courbes, on constate que la répartition de la pression P1 considérée longitudinalement est pratiquement inverse dans un dispositif de type connu et selon le procédé conforme à l'invention puisque le maximum de la courbe A se situe au voisinage de l'entrée 0 et son minimum à la sortie X tandis que sur la courbe B on voit que la pression P1 a une valeur minimale à l'entrée 0 et maximale à la sortie X.

    [0023] Sur la figure 2, on voit comment se répartit la pression P2 considérée cette fois-ci transversalement par rapport à un dispositif de pressage et l'on a indiqué par D1 l'extrémité d'un diamètre de ce dispositif et par D2 l'extrémité opposée du même diamètre.

    [0024] La courbe C montre la répartition de la pression P2 dans un dispositif de type connu et l'on voit que la pression est maximale à la périphérie tandis qu'elle est minimale dans la partie centrale x.

    [0025] La courbe D représente la répartition de la pression transversale P2 avec le procédé selon l'invention et l'on constate que cette courbe D est exactement inverse de la courbe C puisque la pression P2 a des valeurs minimales à la périphérie du dispositif et maximales dans la partie centrale x.

    [0026] Sur la figure 3, on a montré les effets, dans un dispositif connu, de la pression P1 schématisée par une flèche et l'on constate que cette pression P1 s'exerce de l'entrée vers la sortie, c'est-à-dire dans le sens "amont-aval" et dans le même sens que l'entrée du mélange à presser symbolisée par deux flèches F1.

    [0027] On a également schématisé l'orientation générale d'éléments solides qui, en cours d'opération de pressage, sont, dans la partie centrale de ce dispositif, perpendiculaires à la pression P1 tandis qu'ils s'inclinent progressivement vers la périphérie où ils se trouvent pratiquement dans une direction parallèle à celle de la pression P1, c'est-à-dire perpendiculaires aux passages radiaux du dispositif de pressage, orientation dans laquelle ils obturent positivement les orifices des parois et s'opposent au passage des fractions liquides.

    [0028] La figure 4 est un schéma analogue à celui de la figure 3 mais correspondant à la mise en oeuvre du procédé selon l'invention. On voit qu'une force de retenue F2 est créée au centre du dispositif et à la sortie de celui-ci et est dirigée dans le sens opposé à celui de la flèche F1 indiquant le sens dans lequel le mélange à presser est introduit dans le dispositif. Cette force de retenue F2 provient de la présence d'un bouclier conique central situé à la sort-le du dispositif.

    [0029] Ici donc, contrairement à ce qui est connu, la direction de la force F2 est opposée à la direction de la flèche F1, puisqu'il s'agit d'une force de retenue. On pourrait penser que cette force de retenue est directement issue de la résistance qu'oppose le bouclier contral mais la réalité est plus complexe car, après une phase de démarrage initial, les fractions solides s'accumulent en "gâteau" ou "boudin" devant le bouclier et le mélange à presser est comprimé non pas directement sur le bouclier mais sur le gâteau. Dans un pressoir de matières végétales, on est donc en présence de deux états du mélange à presser : à l'entrée, le mélange est à l'état naturel et à la sortie les matières sèches (ou pseudo-sèches) sont fortement comprimées et dures. Entre ces deux états extrêmes, se trouvent des états intermédiaires. La force de retenue F2 et la pression P1 sont bien antagonistes, selon le procédé conforme à l'invention, mais la force de retenue F2 est provoquée par la résistance de sortie du gâteau. Bien entendu, cette résistance vient de la présence du bouclier mais celui-ci n'agit contre la pression P1 qu'indirectement, avec interposition du gâteau.

    [0030] Il résulte de cette disposition schématisée par ailleurs sur la figure 2, que la pression P1 ayant une valeur maximale au centre et minimale à la périphérie, les particules solides restent pratiquement orientées perpendiculairement à la force F2, y compris à la périphérie, de sorte qu'elles sont orientées dans le sens le plus favorable à l'extraction des fractions liquides.

    [0031] En se reportant maintenant à la figure 5, on voit un exemple de la structure d'un dispositif mettant en oeuvre le procédé conforme à l'invention.

    [0032] Ce dispositif comprend une trémie 1 pour le chargement d'un mélange hétérogène et dans la description qui suit on prendra comme exemple le raisin vendangé devant être pressé pour donner un jus aussi clair que possible procurant, après traitement tel que fermentation ou distillation, une boisson alcoolisée, notamment vin ou encore du Cognac.

    [0033] La trémie 1 débouche dans une cuve 2 en forme d'auget, c'est-à-dire à fond de section circulaire et à parois planes divergentes. Dans cette cuve 2 s'étend une vis sans fin 3 dont l'axe 4 est maintenu par un palier 5 et est relié à un moteur de mise en rotation 6.

    [0034] Les parois de la trémie 1 et de la cuve 2 sont perforées afin de laisser passer les jus d'égouttage recueillis par une enveloppe 7 qui entoure la trémie 1 et la cuve 2 et qui possède un orifice d'évacuation 8.

    [0035] A son extrémité opposée à celle qui est proche du moteur 6, la vis 3 comporte un second filet 9, de même pas que le filet principal et qui se termine en étant diamétralement opposé à celui-ci et tous deux dans un plan 10 perpendiculaire à l'axe 4, dans le but de former un obstacle au retour de mélange dans la cuve 2, de l'aval vers l'amont, comme on l'explicitera plus loin.

    [0036] On note que le diamètre de la vis 3 est constant à l'intérieur de la cuve 2 et diminue au droit d'une douille 11 dont l'intérieur est tronconique et qui présente ainsi un passage central circulaire 12 de diamètre inférieur à la section de la cuve 2 et une partie annulaire 11 co-planaire avec le plan 10, cet ensemble devant jouer le rôle de piston.

    [0037] On pourrait aussi prévoir une partie centrale pleine autour de laquelle un passage annulaire serait ménagé pour le transfert du mélange par la vis 3.

    [0038] En regard de la douille 11, se trouve une capacité 14 de forme tronconique dont la petite base est proche de la douille 11 et constitue l'entrée de la capacité 14 et dont la grande base, opposée à la précédente, constitue la sortie des fractions solides. En d'au-

    [0039] tres termes, le diamètre de la capacité 14 augmente dans le sens "amont-aval" c'est-à-dire dans le sens de l'entrée du mélange vers la sortie des fractions solides.

    [0040] Les parois de la capacité 14 sont perforées afin qu'elles puissent être traversées par les fractions liquides séparées des fractions solides introduites et pressées dans la capacité 14.

    [0041] Sur les figures 5 à 7, on a représenté les perforations de la capacité 14 sous forme de fentes 15 résultant d'intervalles entre des parties pleines 16 maintenues entre elles par des renforts circulaires extérieurs 17 donnant à l'ensemble la rigidité d'une structure complète. Dans la pratique, on peut utiliser une structure différente, en particulier une grille en tôle perforée à ouvertures oblongues de grand axe parallèle à l'axe de la capacité 14, cette grille étant de type connu en soi. On sait que dans ce cas la grille doit être maintenue rigidement dans le sens radial pour résister à la poussée du mélange pressé et, à cette fin, on peut utiliser des renforts du type de ceux représentés ici, 17.

    [0042] La capacité 14 comprend un prolongement cylindrique 18 dont le diamètre intérieur correspond au diamètre extérieur de la douille 11 en prévoyant l'interposition de jonts et/ou d'organes facilitant le coulissement du prolongement 18 sur la douille 11, ou évitant les effets des frottements métal contre métal, ces éléments étant désignés globalement par la référence 19.

    [0043] Sur l'ensemble fixe trémie 1-cuve 2-enveloppe 7 est fixée une bride extérieure 22 à laquelle sont assujettis deux profilés longitudinaux 23 et 24.

    [0044] Sur les renforts circulaires 17 de la capacité 14, sont fixés des longerons 25 et 26 supportant des profilés 27 et 28 s'étendant à l'intérieur des profilés 23 et 24.

    [0045] Entre les profilés 23 et 27 d'une part, 24 et 28 d'autre part aant interposés des galets rotatifs 29 assurant le guidage sans frottement des profilés intérieurs 27 et 28 dans les profilés extérieurs 23 et 24.

    [0046] Des vérins 30 et 31 sont prévus à l'intérieur des profilés 27 et 28 afin de pouvoir déplacer la capacité 14 par rapport aux parties co-planaires 10 et 11 formant piston..

    [0047] A cet effet, le corps 32 du vérin 30 est fixé par un oeuillet 33 et un flasque 34 au profilé 23 tandis que la tige 35 du vérin 30 est reliée par un oeuillet 36 et un flasque 37 au profilé 27.

    [0048] Symétriquement, le corps 38 du vérin 31 est fixé par un oeillet 38 et un flasque 40 au profilé 24 tandis que la tige 41 de ce vérin 30 est fixée par un oeillet 42 et un flasque 43 au profilé 28.

    [0049] Les vérins 30 et 31 sont du type à double effet et comportent donc des entrées de fluide respectivement 44-45 et 46-47 contrôlées par des électro-vannes, ainsi que cela est connu en soi, pour provoquer l'extraction des tiges 35 et 41 ou leur rétraction.

    [0050] L'extrémité aval de la capacité 14 est entièrement ouverte et permet la mise en place d'un bouclier conique central 50 associé à des coutres radiaux 51 et solidaire d'une tige axiale 52 montée coulissante dans un guide 53.

    [0051] Le bouclier 50 est associé à un losange articulé 54 dont deux sommets opposés 55 et 56 sont reliés à un vérin 57, respectivement au corps 58 et à la tige 59 de celui-ci, tandis que les deux autres sommets opposés 60 et 61 sont reliés respectivement à un point fixe et à la tige 52.

    [0052] Ce vérin 57 contient un fluide sous pression et joue le rôle d'un amortisseur et il est avantageux de pouvoir régler la section de passage d'une entrée 62 et d'une sortie 63, par tout moyen connu, pour ajuster la valeur de la résistance que le vérin 57 oppose aux efforts exercés sur lui par le bouclier conique 50, lui-même soumis à la poussée du mélange.

    [0053] Le guide 53 est fixé à une traverse 64 réunissant deux supports 65 et 66 solidaires de la capacité 14.

    [0054] Le fonctionnement du dispositif qui vient d'être décrit est le suivant :

    On introduit- dans la trémie 1 le mélange à séparer selon la flèche F3 (figure 6), de sorte qu'il tombe dans la cuve 2 où il s'égoutte, et entre les spires de la vis 3, celle-ci étant entraînée en rotation par le moteur 6 pour déplacer le mélange d'amont en aval et l'introduire dans la capacité 14 par l'ouverture centrale 12.



    [0055] On remarque que la rotation de la vis 3 ne provoque pas de pression importante mais un simple tassement dû à la forme tronconique interne de la douille 11.

    [0056] Lorsque le mélange atteint la capacité 14, il remplit celle-ci de manière naturelle au fur et à mesure que de nouvelles fractions de mélange sont introduites dans la capacité 14 par la vis sans fin 3.

    [0057] Au moment du remplissage, on a commandé les vérins 30 et 31 pour que la capacité 14 soit dans la position représentée sur la figure 6 selon laquelle la partie cylindrique 18 coiffe entièrement la douille 11 de sorte que la capacité 14 a un volume minimum.

    [0058] Dans cette - position, on a annulé les pressions dans les conduites de fluide sous pression 44, 45, 46 et 47, afin que les vérins 30 et 31 soient neutres.

    [0059] La capacité 14 se déplace d'amont en aval sous l'effet de l'arrivée du mélange qui la pousse, ce "recul" de la capacité faisant place à de nouvelles arrivées de mélange. On doit noter qu'il ne se produit ici qu'une simple poussée et non une compression puisque la capacité 14 se déplace sans effort et puisqu'aucune force n'est développée à l'encontre de l'arrivée de mélange. Quand la capacité 14 arrive en bout de course, on commande l'admission de fluide sous pression dans les vérins 30 et 31 par les entrées 44 et 46, afin de déplacer la capacité 14 dans le sens des flèches F5 (figure 7), vers sa position de volume minimum, ce qui a pour effet d'entraîner dans le même sens le bouclier 50 par les supports 65 et 66 et par la traverse 64, la partie cylindrique 18 coulissant sur la partie extérieure cylindrique de la douille 11.

    [0060] Pour sa part, le vérin 57 agit dans le sens du rapprochement des sommets 55 et 56 du losange 57, c'est-à-dire de l'écartement des sommets 60 et 61, la tige 52 ayant ainsi tendance à pousser le bouclier 50 vers l'intérieur de la capacité 14, dans le sens aval-amont. Le bouclier 50 s'oppose ainsi à la libre sortie du mélange.

    [0061] Le déplacement de la capacité 14 par rapport à la douille fixe 11 provoque donc la compression du mélange entre d'une part la paroi 13 et le plan 10 co-planaires et d'autre part le bouclier central 50 avec interposition du gâteau dense déjà constitué. La paroi 13 et le plan 10 constituent en quelque sorte un piston sur lequel le mélange est pressé grâce à l'action des vérins 30 et 31, cette pression provoquant la sortie des fractions liquides par les fentes 15 de la capacité 14 tandis que les fractions solides s'accumulent en un gâteau dense vers l'aval de la capacité 14. Quand le gâteau atteint un degré de sécheresse déterminé par le réglage de la pression dans le vérin 57, il est forcé contre les coutres 51 qui le fragmentent en parties qui sortent du dispositif selon les flèches F6, par le passage annulaire.

    [0062] De son côté, le bouclier 50 subit deux forces antagonistes : la poussée du gâteau dans le sens des flèches F4 (figure 6) et la résistance du vérin 57. Quand les fractions solides du mélange, après extraction des fractions liquides, se sont agglomérées en gâteau, celui-ci agit fortement sur le bouclier 50 qui peut reculer à l'encontre du vérin 57, jusqu'à ce que s'établisse un équilibre déterminé par le réglage de la pression dans le vérin 57. Quand la poussée du gâteau augmente, le bouclier 50 recule un peu et, compte tenu de sa forme, agrandit corrélativement la section de passage offerte à la sortie des fractions solides, section déterminée par la largeur du passage annulaire qui subsiste entre l'extérieur du cône 50 et l'intérieur de la capacié 14.

    [0063] Il en résulte une régulation de la pression résultante exercée sur le mélange, à partir du réglage opéré sur le vérin 57 et grâce auquel on peut moduler l'action de pressage pour obtenir le pourcentage de fraction liquide désiré par rapport aux fractions solides. En d'autres termes, la position du bouclier 50 détermine la section de passage, l'intensité de la force de retenue et le taux d'humidité résiduelle dans le gâteau, c'est-à-dire la valeur de la "pressée".

    [0064] Pour amortir les efforts transmis au vérin 57 par le bouclier 50, et notamment les vibrations et les chocs, on peut intercaler un ressort 67 convenablement taré sur la tige 52, entre la face arrière 50a du bouclier 50 et le guide fixe 53 (figure 5).

    [0065] On remarque que la compression du mélange à l'intérieur de la capacité 14 est obtenue par un simple mouvement linéaire dans lequel la vis 3 n'intervient aucunement par sa fonction rotative puisque d'une part elle est arrêtée pendant la phase de pression et que d'autre part le mélange de la capacité 14 ne l'atteint pratiquement pas grâce au plan 10. Il faut remarquer qu'avec ce mode de réalisation, la pression n'est pas exercée d'amont en aval mais d'aval en amont, selon les flèches F5.

    [0066] La vis sans fin 3 ne joue donc ici exclusivement que le rôle d'un mécanisme de transport de matière et pourrait, par conséquent, être remplacée par tout autre dispositif si celui-ci s'avérait plus pratique qu'une vis sans fin.

    [0067] Grâce à la forme tronconique de la capacité 14 le mélange se déplace d'amont en aval, de la petite base vers la grande, ce qui supprime le phénomène de râpe et de frottement et ce qui permet un meilleur écoulement du mélange ainsi que l'absence totale de trituration, les particules solides s'orientant comme représenté sur la figure 4, ainsi qu'on l'a expliqué plus haut. Bien entendu, la section de la capacité 14 pourrait être autre que circulaire, par exem- DIe ovale.

    [0068] L'augmentation de la pression schématisée par la courbe B de la figure 1 est obtenue par le bouclier conique 50 et le vérin 57 qui lui est associé. Les formes et dimensions du bouclier 50 peuvent être captées à des conditions d'usage différentes. Dans tous les cas, le bauclier 50 étant situé dans l'axe du dispositif, c'est bien au cen- tre que la pression P1 est la plus forte et c'est bien vers la périphérie qu'elle diminue puisque la sortie est de forme annulaire.

    [0069] Les différentes possibilités d'intervention tant dans le dimensionnement d'origine que dans les réglages en cours de fonctionnement, permettent une répartition homogène et croissante des forces de compression, répartition qui évite l'éclatement des particules solides et l'emprisonnement des jus dans-les matières solides, grâce à quoi on peut mettre en oeuvre des pressions plus basses que celles qui sont nécessaires avec les dispositifs connus.

    [0070] En donnant au cône 50 une forme assez éfilée à partir de son sommet puis en augmentant nettement l'évasement, comme cela est représenté sur la figure 5, on obtient une section de passage qui dé- croft progressivement puis plus brusquement, ce qui crée corrélativement une force de retenue augmentant faiblement puis plus fortement pour provoquer une extraction efficace des fractions liquides en fin de cycle.

    [0071] On module ainsi l'assèchement du mélange selon la pression qui règne dans le vérin 57 et, donc, selon la force de retenue du bouclier 50.

    [0072] Naturellement, les différentes fonctions peuvent être assurées au moyen d'une centrale de commande automatique informée à partir de butées de fin de course, de contacteurs, de palpeurs, de manomètres etc.

    [0073] Pour éviter tout retour de mélange de la capacité 14 vers la cuve 2 lorsque la capacité 14 est déplacée dans le sens des flèches F5, on peut prévoir un clapet de non retour comme cela est représenté sur la figure 9.

    [0074] On a représenté schématiquement sur cette figure la douille 11 et sa partie frontale 13 ainsi que son passage central 12 par lequel le mélange est introduit dans la capacité 14.

    [0075] Le clapet de non retour est composé d'un obturateur 70 de diamètre équivalent à celui du passage 12 et muni de reliefs périphériques 71 par lesquels il bute contre la partie frontale 13 lorsqu'il reçoit une pression dirigée dans le sens des flèches F5, position dans laquelle le passage 12 est totalement obturé.

    [0076] L'obturateur 70 est coiffé par une pièce de retenue 72 comprenant des bras 73 fixés à la partie 13 et courbés vers un centre commun 74 contre lequel l'obturateur 70 se place en butée lorsqu'il reçoit une pression dirigée dans le sens des flèches F4, c'est-à-dire lorsque la vis 3 est mise en rotation et qu'elle pousse le mélange à travers le passage central 12.

    [0077] Sur la figure 10, on a représenté une variante des moyens mis en oeuvre pour assurer l'évacuation des fractions solides.

    [0078] On remarque que le bouclier conique 50 est supprimé et remplacé par une vis sans fin centrale 80 de diamètre croissant dans le sens amont-aval et solidaire d'un arbre 81 monté rotatif dans un palier de retenue 82 et relié à un mécanisme de mise en mouvement de tout type connu tel qu'un moto-réducteur 83.

    [0079] Lorsque la vis 80 est maintenue immobile, elle ne laisse subsister qu'un passage hélicofdal étroit et fortement résistant qui s'oppose à la sortie des fractions solides agglomérées en gâteau. Pour assurer la sortie convenable de ces fractions solides, il faut donc entratner la vis 80 en rotation mais dans le sens inverse de celui qui provoquerait une compression et elle constitue en réalité un évacuateur des fractions solides quand le mélange est mis sous pression par un mouvement de translation, comme on l'a décrit précédemment.

    [0080] L'évacuation des fractions solides peut être modulée en jouant sur la vitesse de la vis 80 pour assurer un ajustement très précis et une adéquation excellente du dispositif et du mélange dont on dispose en toutes circonstances.

    [0081] Le pourcentage de fractions solides par rapport aux fractions liquides évacuées dépend donc de la vitesse de rotation de la vis 80.

    [0082] On retrouve les coutres 51 qui ont pour effet de trancher les fractions solides pour faciliter leur évacuation.

    [0083] Lorsque la vis 80 est mise en rotation, elle pourrait avoir pour effet d'entrainer les fractions solides encore situées dans la capacité 14 et pour éviter cette rotation empêchant la libre sortie des fractions solides, on peut prévoir à l'intérieur de la capacité 14 des nervures longitudinales 85 auxquelles s'accrochent les différents composants du mélange, empêchant ainsi leur entraînement par la vie 80.

    [0084] Il est bon que la vis 80 ait un pas variable, dans le sens d'une diminution, de son extrémité amont vers sa base aval car le long de la vis 80 le volume du mélange diminue encore et il faut lui ménager moins de place. Le pas de la vis 80 est alors plus grand là où les spires ont un diamètre petit et son pas est plus petit là où les spires ont un diamètre plus grand.

    [0085] Afin de permettre une évacuation facile des fractions solides et notamment pour éviter un colmatage dû à leur accrochage au moyeu et aux spires de la vis 80, on peut donner à ces dernières un profil aigu pour que leur bord extérieur 80a soit coupant.

    [0086] On remarque que le palier 82 est solidaire d'une traverse 64 et de supports 65 et 66, comme dans le cas des figures 5 à 7 pour que la capacité 14 et la vis 80 soient rendues solidaires en translation. Leur position relative peut être ajustée en fonction de la nature du mélange à traiter. Pour cela, on prévoit deux séries de trous 68 sur les supports 65 et 66 et des trous 69 sur la traverse 64 afin de choisir ceux que l'on mettra en regard pour le passage de boulons d'assemblage. Ce pré-réglage est opéré en fonction des caractéristiques du mélange à traiter. Dans le cas du raisin, on peut souhaiter un pré-réglage différent pour les premières vendanges et pour celles de fin de campagne par exemple.

    [0087] La vis 80 n'est mise en rotation que quand le mélange introduit dans la capacité 14 est mis sous pression (la vis 3 étant arrêtée) par déploiement des vérins 30 et 31. Elle est arrêtée quand les vérins 30 et 31 sont neutralisés et que du mélange est introduit dans la capacité 14, la vis 3 étant alors en rotation.

    [0088] Ainsi que cela est connu en soi, il est bon de prévoir un trèfle dit "obturateur" 90 qui est monté librement sur un axe 91 et qui s'oppose à l'enroulement du mélange autour de l'axe 4.

    [0089] Au voisinage de la sortie des fractions solides (figure 10), on peut également disposer des coutres circulaires 92 qui provoquent le découpage du gâteau ou "boudin" de matières sèches et facilitent par là son évacuation par la sortie annulaire, selon les flèches F6 de la figure 7.

    [0090] On peut aussi utiliser des trèfles obturateurs (non représentés) associés à la vis 80 pour empêcher l'enroulement de matières autour de son axe et faisant aussi office de coutres.

    [0091] En se reportant maintenant à la figure 11, on voit une mode de réalisation selon lequel le mouvement linéaire relatif entre la capacité 14 et le "piston", ne provient plus du déplacement de la capacité 14 par rapport à l'ensemble 10-12-13 fixe mais au contraire du mouvement d'un ensemble piston par rapport à la capacité 14 fixe.

    [0092] On voit que l'axe 4 de la vis 3 est creux et reçoit librement, c'est-à-dire sans frottement et a fortiori sans blocage, un arbre 100 portant un filet de vis 101 correspondant au filet de la vis 3 et situé dans son prolongement. On a représenté une disposition simplifiée selon laquelle il n'existe pas de douille tronconique 11 et, par conséquent, on suppose que le filet de la vis 3 comme le filet 101 ont un diamètre constant et sont tous deux égaux. Dans la réalité, le filet 101 peut correspondre à l'extrémité de la vis 3 telle qu'elle est représentée sur la figure 5.

    [0093] La vis 3 n'a qu'un filet, tandis que l'arbre 100 porte un second filet 102 de même pas et les deux filets 101 et 102 sont conformés à leur extrémité comme on l'a déjà décrit pour la vis 3 en regard de la figure 5, c'est-à-dire qu'ils se terminent dans un plan commun 103 substantiellement perpendiculaires à l'axe de l'ensemble.

    [0094] L'arbre 100 comporte une cannelure périphérique 104 qui s'étend sur une certaine longueur et qui est en prise avec un moteur 105 de tout type connu en soi pour entraîner l'arbre 100 en rotation lorsqu'il est mis en marche.

    [0095] En regard de l'extrémité libre de l'arbre 100, se trouve un vérin 106 à double effet dont la tige 107 est assujettie à l'arbre 100 et dont le corps 108 est relié à deux conduites de fluide sous pression 109 et 110.

    [0096] Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant :

    Pour que du mélange soit introduit dans la capacité 14, on met en marche simultanément les moteurs 6 et 105 afin que l'axe 4 et l'arbre 100 soient tous deux entraînés en rotation (le moteur 105 entraînant l'arbre 100 par la cannelure 104) et que les filets 3, 101 et 102 se comportent comme s'ils étaient solidaires. Dans cette situation, le vérin 106 est alimenté en fluide sous pression pour que sa tige 107 et l'arbre 100 soient dans leur position rétractée représentée sur la figure 11.



    [0097] Cette phase de fonctionnement correspond exactement à ce qui a été décrit plus haut et l'on ne répétera donc pas le détail de ses conséquences sur le mélange à presser.

    [0098] Lorsque l'on doit provoquer la compression du mélange, on arrête le moteur 105 seulement pour que l'arbre 100 soit immobilisé en rotation, contrairement à l'axe 4 qui continue de tourner, le mélange introduit dans la trémie 1 continuant d'être poussé d'amont en aval. Simultanément, on inverse l'alimentation du vérin 106 afin que sa tige 107 soit extraite et pousse l'arbre 100. Les filets 101 et 102, par leurs parties co-planaires 103 agissent alors comme un piston dans la capacité 14 immobile et provoquent le pressage du mélange comme décrit plus haut, le dispositif étant dans la position représentée par la figure 12. Quand la pression voulue est atteinte (et captée par exemple par des manomètres), on neutralise le vérin 106 et l'on remet en marche le moteur 105, toujours en prise avec la cannelure 104 grâce à la longueur de cette dernière, mais à une vitesse telle que l'arbre 100 tourne plus vite que l'axe 4, et dans le même sens, de telle manière que les filets 101 et 102 se "vissent" en quelque sorte dans le mélange présent derrière eux sous l'action ininterrompue du filet 3, et remontent axialement jusqu'à ce que l'arbre 100 ait retrouvé la position qu'il occupe sur la figure 11. Le vérin 106 est à nouveau alimenté pour pousser les filets 101 et 102 et le cycle recommence. On note que l'entraînement de l'arbre 100 par le moteur 105 se produit quelle que soit la position axiale de cet arbre 100 et même pendant son coulissement à l'intérieur de l'axe 4.

    [0099] Dans le sens amont-aval, l'arbre 100 est poussé par le vérin 106 mais dans le sens aval-amont il est ramené par la rotation rapide que lui imprime le moteur 105. On peut donc se contenter d'un vérin 106 à simple effet.


    Revendications

    1 - Procédé pour séparer par pressage des fractions liquides et solides intimement associées en un mélange hétérogène, comme le sont, par exemple, les jus, pulpes, noyaux, pépins, pédoncules et éléments végétaux de fruits tels que du raisin vendangé, caractérisé en ce que l'on remplit dans un sens dit "amont-aval", par une extrémité dite d'entrée, une capacité (14) à parois latérales traversées de fins passages (15), avec du mélange hétérogène, puis que l'on interrompt l'arrivée de mélange, puis que l'on cause le pressage en produisant d'une part un mouvement relatif linéaire entre la capacité (14) et une pièce non tournante (10-13, 103) formant piston située devant l'extrémité d'entrée pour que cette pièce (10-13, 103) pénètre d'amont en aval dans la capacité (14), et d'autre part une force de retenue antagoniste, c'est-à-dire agissant dans le sens "aval-amont", coaxiale à la capacité (14), à l'extrémité de celle-ci dite de sortie opposée à la précédente tout en ménageant un espace de sortie annulaire, également coaxial, pour les fractions solides séparées des fractions liquides lors du pressage et ainsi agglomérées, puis qu'après pressage du mélange hétérogène provoquant simultanément la sortie d'au moins une partie des fractions liquides à travers les parois de la capacité (14) et la sortie d'une partie des fractions solides par l'espace de sortie, on arrête le mouvement relatif linéaire, puis que l'on reprend l'entrée de mélange et son pressage dans la capacité (14) selon une pression coordonnée à la valeur de la force de retenue de sortie et ainsi de suite. --
     
    2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que pour causer le pressage on maintient immobile la capacité (14) et l'on déplace la pièce (103) formant-piston dans le sens amont-aval selon un mouvement de coulissement axial par rapport à ladite capacité (14).
     
    3 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on coordonne la pression dans la capacité (14) et la force de retenue antagoniste pour établir dans ladite capacité (14)-uhe pression faiblement croissante depuis l'extrémité d'entrée jusqu'à une zone située au voisinage de l'extrémité de sortie, zone à partir de laquelle on provoque une nette augmentation de la force de retenue.
     
    4 - Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé des revendications 1 et 3 ci-dessus, caractérisé en ce qu'il comporte d'une part une capacité (14) dont les parois latérales sont traversées de fins passages (15) et qui présente deux extrémités opposées ouvertes, l'une dite "d'entrée" placée en regard d'une pièce (10-13) formant piston et munie d'une ouverture (12) pour l'entrée de mélange dans la capacité (14) et d'autre part un bouclier (50-80-500) associé à l'autre extrémité dite "de sortie", l'ensemble capacité (14) - bouclier (50-80-500) étant monté mobile par rapport à la pièce (10-13) formant piston afin de presser la matière entre le bouclier (50-80-500) et la pièce (10-13) formant piston, les fractions liquides devant traverser la capacité (14) par des fins passages (15) tandis que les fractions solides doivent être évacuées autour du bouclier (50-80-500).
     
    5 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le bouclier (50) est monté mobile élastiquement dans le sens longitudinal de la capacité (14) afin de laisser subsister un passage annulaire co-axial plus ou moins grand pour la sortie des fractions solides, des moyens (30-31) étant prévus pour provoquer un mouvement relatif linéaire entre la capacité (14) et la pièce (10-13) formant piston.
     
    6 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la pièce formant piston est constituée par une paroi frontale (13) d'une douille creuse (11) qui est située à l'extrémité d'une cuve (2) munie d'une trémie (1) pour l'introduction de mélange hétérogène et qui est associée à une vis rotative axiale (3) située en regard d'une ouverture (12) traversant en son centre la paroi frontale (13) de la douille (11). cette vis (3) étant conformée pour présenter à son extrémité, au moins une partie (10) substantiellement perpendiculaire à l'axe (4) de la vis (3).
     
    7 - Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la pièce formant piston (11-13) est montée mobile, tandis que la capacité (14) est immobile.
     
    8 - Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que la pièce formant piston est constituée par au moins un filet de vis (101-102-103) indépendant et qui est relié cinématiquement à deux mécanismes distincts (105 et 106) susceptibles de l'entraîner seul, respectivement en rotation et en translation axiale et dont l'extrémité est conformée pour présenter au moins une partie (103) substantiellement perpendiculaire à son axe.
     
    9 - Dispositif selon la revendication 5 et 8, caractérisé en ce que l'axe (4) de la vis (3) est creux et est traversé librement par un arbre (100) portant le filet de vis (101-102) qui se trouve ainsi dans le prolongement de la vis (3), cet arbre (100) étant relié aux mécanismes (105 et 106) susceptibles de l'entraîner respectivement en rotation et en translation axiale, indépendamment de l'axe (4) de la vis (3).
     
    10 - Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la paroi frontale (13) présente une ouverture centrale munie d'un clapet anti-retour (70-74).
     
    11 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la capacité (140) et/ou le bouclier (500) ont des profils déformables.
     
    12 - Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que le profil de la capacité présente des courbures ou lignes brisées déformables avec ou moins un point d'inflexion.
     
    13 - Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que le profil du bouclier présente des courbures ou lignes brisées déformables avec au moins un point d'inflexion.
     
    14 - Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que les profils déformables sont susceptibles de présenter des parties soit convexes, soit concaves.
     
    15 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comporte un mécanisme de freinage (3000) disposé à la sortie de la capacité (140).
     
    16 - Dispositif selon la revendication 15, caractérisée ce que le mécanisme de freinage est constitué par une jupe placée dans le prolongement de la capacité.
     
    17 - Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que le mécanisme de freinage comprend au moins une partie annulaire mobile en rotation et associée à des moyens susceptibles de l'entrai- ner de préférence à vitesse réglable.
     
    18 - Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que la partie annulaire comprend une couronne solidaire d'au moins une pièce intérieure de forme hélicoïdale à au moins une spire, le sens de rotation et le pas de la pièce hélicoïdale étant adaptés à l'évacuation des fractions solides et non à leur compression.
     
    19 - Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que la partie annulaire comprend une couronne solidaire d'ailettes hélicoïdales intérieures.
     
    20 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la capacité (14) est associée, dans l'axe de cette dernière, à un évacuateur de fractions solides constitué par une vis (80) dont le diamètre est avantageusement croissant dans le sens amont-aval, des moyens (81 à 83) étant prévus pour provoquer un mouvement de rotation relatif entre la capacité et (14) et la vis (80).
     
    21 - Dispositif selon la revendication 20, caractérisé en ce que le bord extérieur (80a) de la vis (80) est aigu.
     
    22 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la capacité (14) présente des nervures internes longitudinales (85).
     
    23 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le bouclier (50) est de type filtrant, c'est-à-dire percé de trous pour le passage de fractions liquides.
     
    24 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la section capacité et celle du bouclier est soit circulaire, soit polygonales.
     




    Dessins