[0001] La présente invention a pour objet un actionneur de condamnation de type réversible
pour serrure de porte de véhicule.
[0002] On connait des actionneurs de condamnation réversibles ou débrayables, fixés sur
la serrure ou sur la porte, agissant directement ou par l'intermédiaire d'une tringle
sur le levier de condamnation de la serrure, lui-même manoeuvrable par une tirette
de frise (commande de condamnation intérieure) et par le verrou extérieur (secours.
mécanique).
[0003] Ces systèmes permettent d'une part, la condamnation-décondamnation électrique de
la serrure par l'actionneur, et d'autre part la condamnation-décondamnation manuelle
par la tirette de frise ou le verrou extérieur. Ils ont pour inconvénient le fait
qu'ils permettent une décondamnation par crochetage du levier de condamnation de la
serrure ou par action sur le bouton de frise après bris ou contournement d'une vitre
de porte par exemple, de sorte qu'ils n'assurent pas une fonction d'antivol.
[0004] On connait également un actionneur assurant une fonction antivol, tel que celui décrit
par le brevet français 2 452 563 (80 06 150). Cet actionneur débrayable présente deux
inconvénients : pour détecter la position condamnée, il nécessite un contacteur électrique
au moins par appareil, et son encombrement est excessif compte tenu de la place disponible.
[0005] L'invention a pour but de proposer un actionneur remplissant la fonction antivol
et dans lequel les inconvénients ci-dessus sont éliminés.
[0006] Suivant l'invention, l'actionneur de condamnation est caractérisé en ce qu'il comprend
les éléments suivants, logés dans un boitier :
a) un moteur électrique pouvant entraîner en rotation une vis réversible sur laquelle
est monté un chariot librement coulissant et lié mécaniquement à un levier de condamnation
de la serrure;
b) un écrou monté sur la vis à l'intérieur du chariot, fixe en rotation par guidage
dans le chariot, et muni, d'une part d'un organe élastique susceptible d'être comprimé
entre le chariot et la vis pour rappeler l'écrou lorsque cet organe est comprimé,
d'autre part d'un téton adapté pour pouvoir coopérer , avec des rampes formées sur
une came déplaçable verticalement dans le boitier par les mouvements de translation
de l'écrou et de son téton de commande de la came;
c) cette came étant pourvue d'un sabot susceptible de verrouiller le chariot en position
condamnée électriquement, lorsqu'elle a été déplacée dans sa position la plus haute
par le téton glissant sur lesdites rampes, interdisant ainsi tout décondamnation manuelle
de la serrure.
[0007] On comprend donc que la combinaison du téton de l'écrou, de la came et de son sabot
avec le chariot permet à l'actionneur d'assurer, outre les fonctions de condamnation
et décondamnation électriques et manuelles de la serrure, l'immobilisation par verrouillage
du chariot de commande en position condamnée, interdisant toute décondamnation manuelle
de la serrure. La fonction antivol est ainsi assurée, l'actionnement de ce dispositif
tant dans le sens verrouillage que dans le sens déverrouillage du chariot ne pouvant
être commandé qu'électriquement, soit par une manoeuvre spéciale au niveau du système
de commande, soit à l'aide de moyens spécifiques tels qu'une commande à distance par
exemple.
[0008] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaitront au cours de la description
qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en illustrent plusieurs
formes de réalisations à titre d'exemples non limitatifs :
- la Figure 1 est une vue en perspective avec arrachements d'un premier mode de réalisation
de l'actionneur de condamnation selon l'invention;
- la Figure 2 est une vue en élévation latérale partielle de l'actionneur de la Figure
1.
_ La Figure 3 est une vue de dessus partielle de l'actionneur des Figures 1 et 2 représenté
en position condamnée et verrouillée;
- les Figures 2a, b, c, d, e, f, g, h, j, k, 1 sont des vues en élévation schématiques
partielles montrant les différentes positions relatives du téton de l'écrou et de
la came durant un cycle de fonctionnement complet de l'actionneur des Figures 1 à
3;
- les Figures 3a, b, c, d, e, f, f', g, h, j, k, 1 sont des vues analogues aux Figures
2a à 21 illustrant un cycle de fonctionnement complet d'un actionneur suivant une
seconde forme de réalisation du téton et de la came;
- la Figure 4 est une vue en élévation à échelle agrandie d'une troisième forme de
réalisation de la came de l'actionneur selon l'invention, avec des flèches indiquant
les parcours susceptibles d'être empruntés par le téton dans cette came;
- la Figure 5 représente une variante de réalisation du téton.
[0009] L'actionneur représenté aux Figures 1 à 3 est destiné à assurer la condamnation-décondamnation
d'une serrure de porte de véhicule et comprend les éléments suivants, logés dans un
boitier 1 :
a) un moteur électrique 2 pouvant entrainer en rotation une vis réversible 3 sur laquelle
est monté un chariot 4 librement coulissant et lié mécaniquement par un embout de
commande 5 à un levier non représenté de condamnation de la serrure; les extrémités
de la vis 3 tourillonnent dans les parois du boitier 1, dont l'une est traversée par
la tirette 5 solidaire du chariot 4;
b) un écrou 6 monté sur la vis 3 à l'intérieur du chariot 4, fixe en rotation par
guidage à l'intérieur de ce dernier, par exemple au moyen d'une rainure non représentée
du chariot 4 dans laquelle coulisse une glissière 6a de l'écrou 6. L'écrou 6 est muni,
d'une part d'un organe élastique 7 constitué par exemple par un ressort hélicoïdal
dont une extrémité est solidaire de l'écrou 6 et dont l'autre extrémité peut venir
en appui contre l'extrémité du chariot opposée à l'embout de commande 5 en étant alors
comprimé entre le chariot 4 et la vis 3 pour rappeler l'écrou 6 lorsque ce ressort
7 est comprimé; d'autre part l'écrou 6 est muni d'un téton 8 adapté pour pouvoir coopérer
avec des rampes 9, 10, 11, 12 d'une came 13 représentée en pointillés à la Figure
1, et qui est déplaçable verticalement dans le boîtier 1 par les mouvements de translation
de l'écrou 6 et de son téton 8 de commande de la came 13;
c) Cette came 13 étant pourvue d'un sabot 15 susceptible de verrouiller le chariot
4 en position condamnée électriquement lorsqu'elle a été déplacée dans sa position
la plus haute par le téton 8 glissant sur lesdites rampes 9, 10, 11, 12, interdisant
ainsi toute décondamnation manuelle de la serrure.
[0010] Le moteur électrique 2 entraîne la vis 3 dans un sens ou dans l'autre par l'intermédiaire
d'un pignon 14a en prise avec une roue dentée 14b solidaire de la vis 3, sur laquelle
le chariot 4 coulisse librement. La came 13 peut rester en équilibre dans la position
où l'action combinée du téton 8 et de l'une quelconque des rampes précitées l'a conduite,
par des moyens non représentés dans la réalisation des Figures 1 à 3. qui peuvent
être simplement le frottement de la came 13 sur les parois du boitier 1.
[0011] Le chariot 4 est équipé, à son extrémité contiguë à la roue dentée 14b et qui fait
face au ressort 7, d'un talon 16 pouvant coopérer avec le sabot 15 pour verrouiller
le chariot 4 en position de condamnation électrique de la serrure.
[0012] La came 13 est pourvue des rampes suivantes:
a) une première rampe 9 inclinée dans la direction de la position décondamnée y (Figure
1) de l'embout de commande 5 et du levier de condamnation; le téton 8 (Figure 2a)
comporte lui-même deux faces horizontales superposées 8a, 8b, deux faces inclinées
8c, 8d reliant les faces 8a, 8b du côté de la rampe 9, et enfin deux faces inclinées
8e, 8f reliant les faces 8a, 8b du côté opposé. De ce fait, le téton 8 peut, lorsqu'il
est entrainé vers la rampe 9 par le moteur 2 dans la direction de la position de condamnation
x, glisser sur la rampe 9 par sa face inclinée 8c et ainsi soulever la came 13 en
translation verticale, tandis que l'écrou 6 continue son déplacement en comprimant
le ressort 7 contre le chariot 4;
b) la came 13 est pourvue d'une seconde rampe 10 formée sur une pièce 17 saillant intérieurement de la paroi du boitier 1, et séparée
de la première rampe 9 par un intervalle suffisant pour permettre le passage du téton
8 entre ces deux rampes 9, 10 pendant la translation verticale de la came 13 sous
la poussée du téton 8. La rampe 10 se décompose en deux rampes 10a, 10b inlinées en
V, la rampe 10a ayant la même inclinaison que la face 8e du téton afin de pouvoir
coopérer avec celle-ci.
c) la came 13 comporte une troisième rampe 11 ayant la même inclinaison que la rampe
9 qu'elle prolonge et dont elle est séparée par un gradin 18 sensiblement horizontal,
la rampe 11 étant donc inclinée comme la rampe 9 vers la direction de décondamnation
du levier;
d) la came 13 est munie d'une quatrième rampe 12, séparée de la seconde rampe 10 par
un intervalle permettant le passage du téton 8 entre celles-ci, sensiblement parallèle
à la première 9 et à la troisième rampe 11 mais inclinée vers la direction de condamnation,
matérialisée par la flèche C sur la Figure 1. La quatrième rampe 12 est prolongée
par une cinquième rampe 19 parallèle à la direction de déplacement CD du levier de
condamnation-décondamnation, et sur laquelle le téton 8 peut venir glisser en position
de décondamnation de la serrure (Figure 2k).
[0013] Le fonctionnement de l'actionneur qui vient d'être décrit est le suivant.
1) Condamnation électriaue
[0014] L'embout de commande 5 est en position décondamnée y, la came 13 étant en position
basse (Figures 1, 2 et 2k) avec le sabot 15 en position abaissée 15a. Le téton 8 est
placé vers l'avant, c'est-à-dire vers la droite sur les Figures, en appui glissant
sur la rampe 19.
[0015] Le moteur 1, alimenté dans le sens voulu provoque, par l'intermédiaire du pignon
14a de la roue dentée 14d et de la vis 3, la translation de l'écrou 6 vers l'arrière,
c'est-à-dire vers la roue dentée 14b. L'écrou 6 entraine ainsi, par l'intermédiaire
du ressort 7 dont l'extrémité libre vient en appui sur le chariot 4, ce dernier, et
par conséquent la serrure de la position décondamnée y à la position x, le téton 8
entrant en contact par sa face 8c avec la rampe 9 (Figure 2a).
[0016] L'écrou 6 continue sa course, comprimant le ressort 7 jusqu'à venir buter sur le
chariot 4. Le glissement du téton 8 sur la rampe 9 oblige la came 13 à exécuter une
première translation verticale vers le haut (Figure 2b). Une fois l'alimentation du
moteur 2 coupée par des moyens électroniques connus en soi, le ressort 7 prenant appui
sur le chariot 4 repousse l'écrou 6 vers l'avant (dans la direction de la flèche 0),
et ce grâce à la réversibilité de l'ensemble. Le téton 8 quitte la rampe 9 pour attaquer
par sa face 8e la rampe 10a, provoquant ainsi une deuxième translation vers le haut
de la came 13 (Figures 2c et 2d), dont le sabot 15 vient en position 15b au-dessous
du talon 16 (Figure 2). L'ensemble est alors en équilibre en position condamnée, prêt
pour l'une quelconque des opérations suivantes : verrouillage électrique, décondamnation
électrique, décondamnation manuelle.
2) Verrouillage électriaue
[0017] A partir de la position de la Figure 2d où la serrure est condamnée électriquement,
une nouvelle impulsion donnée au moteur 2 dans le même sens provoque un nouveau recul
de l'écrou 6 parallèle à la direction C de condamnation, et son téton 8 vient donc
en contact par sa face 8c avec la rampe 11, ce qui provoque un nouveau glissement
vers le haut de la came 13 (Figures 2e et 2f). La came 13 se déplace ainsi vers le
haut d'une course suffisante pour verrouiller par son sabot 15 le talon 16 du chariot
4 (Figure 2 sur laquelle le sabot occupe la position 15c devant le talon 16, et Figure
3), ce qui interdit toute translation manuelle du chariot 4 et donc la décondamnation
manuelle de la serrure, même après un bris éventuel des glaces du véhicule (Figure
2f).
[0018] Le moteur 2 n'étant plus sous tension, le ressort 7 ramène l'écrou 6 et son téton
8 dans leur position d'équilibre (Figure 2g). tandis que la came 13 continue à bloquer
le chariot 4.
[0019] La seule phase suivante possible est alors le déverrouillage électrique.
3) Déverrouillage électriaue
[0020] A partir de la position verrouillée (Figure 2g), une nouvelle alimentation du moteur
2 dans le sens approprié pousse l'écrou 6 vers l'avant. Le téton 8 entre alors en
contact par sa face inclinée 8f avec la rampe 12 (Figure 2h), obligeant de ce fait
la came 13 à coulisser vers le bas dans la paroi du boitier 1. Dans un premier temps,
le sabot 15 libère donc le talon 16 et par conséquent le chariot 4, le sabot 15 venant
prendre la position 15b (Figure 2), puis l'écrou 6 poursuivant sa course vers l'avant
(Figure 2j), vient en appui sur le chariot 4 pour l'amener de la position condamnée
x à la position décondamnée y, tandis que son téton 8 arrive par sa face inférieure
8b sur la rampe 19 (Figure 2k). La serrure est alors déverrouillée électriquement
et en position décondamnée.
4) Décondamnation électriaue
[0021] On part alors de la position de l'actionneur illustrée à la Figure 2d, obtenue à
la suite d'une condamnation électrique. L'écrou 6, entrainé vers l'avant dans le sens
de la flèche D par le moteur 2, vient pousser le chariot 4 alors que le téton 8 est
en contact avec la rampe 12 (Figure 2j). Le chariot 4 passe ainsi de la position condamnée
x (Figure 2d) à la position décondamnée y (Figure 2k) pendant que la came 13 revient
à sa position la plus basse. Après coupure de l'alimentation du moteur 2, l'ensemble
est en équilibre en position décondamnée, prêt pour l'une des opérations suivantes
: condamnation manuelle, condamnation électrique.
[0022] Il convient de remarquer que dans le cas d'une décondamnation électrique succédant
à une condamnation manuelle, le processus est identique hormis les mouvements de la
came 13, celle-ci étant restée en position basse lors de la condamnation (position
de la Figure 21).
5) Condamnation manuelle
[0023] A partir de la position décondamnée x (Figure 2k), il est possible de condamner manuellement
la serrure en poussant la tirette de frise et donc l'embout de commande 5 vers l'arrière,
dans le sens de la flèche C. Le moteur 2 n'étant pas alimenté, on pousse alors le
chariot 4 de la position y vers la position x, ce qui entraine, du fait de la réversibilité
de l'ensemble, l'écrou 6 vers l'arrière, sans que le téton 8 ait la moindre action
sur la came 13 (Figure 21). L'ensemble est alors en équilibre en position condamnée
manuellement, le téton 8 étant par sa face inférieure 8b en contact avec la face horizontale
supérieure de la pièce 17, prêt pour l'une des opérations suivantes : verrouillage
électrique (après condamnation électrique), décondamnation électrique, décondamnation
manuelle.
6) Décondamnation manuelle
[0024] Après condamnation électrique, la situation de départ de l'actionneur est illustrée
à la Figure 2d, correspondant à la position condamnée x. Le moteur 2 n'étant pas alimenté,
on tire le chariot 4 par son embout de commande 5 de la position x vers la position
y, ce qui entraine l'écrou 6 vers l'avant grâce à la réversibilité du dispositif.
Le téton 8 entre en contact avec la rampe 12 par sa face inclinée 8f (Figure 2j).
et fait ainsi glisser la came 13 jusqu'à sa position la plus basse (Figure 2k).
[0025] L'ensemble est en équilibre en position décondamnée, prêt pour l'une des fonctions
suivantes condamnation électrique, condamnation manuelle.
[0026] On remarquera que dans le cas d'une décondamnation manuelle succédant à une condamnation
manuelle, le processus est identique hormis les mouvements de la came 13, qui reste
en position basse lors de la condamnation (Figure 21, dont on part pour arriver à
la Figure 2k).
[0027] On a représenté aux Figures 3a, 31 une seconde forme de réalisation du téton de l'écrou
6 ainsi que de la seconde rampe centrale 10.
[0028] Celle-ci est ici constituée par deux protubérances 21, 22 de la came 23, disposées
l'une au-dessus de l'autre en saillie à l'intérieur du boitier 1, en étant séparées
par une distance d permettant le passage entre elles du téton 24 de l'écrou 6. Les
protubérances 21, 22 présentent ainsi respectivement deux faces horizontales superposées
21a. 21b et 22a, 22b, réunies par deux faces d'inclinaisons opposées, respectivement
21c, 21d et 22c, 22d, profilées pour permettre le glissement sur celles-ci du téton
24.
[0029] Ce dernier est constitué en deux parties, à savoir une première partie 25 profilée
de manière similaire au téton 8 de la réalisation précédente, et une seconde partie
constituée par un doigt 26 (Figure
5) saillant de la partie 25, laquelle présente une première série de faces ayant la
même inclinaison que les première 9, troisième 11 et quatrième rampes 12, tandis que
la seconde série de faces est ménagée sur le doigt 26 et adaptée pour glisser sur
les protubérances 21, 22 profilées en correspondance, constituant la seconde rampe.
Le doigt 26 est ainsi pourvu de deux façes horizontales 26a, 26b réunies par quatre
faces in-clinées en V.
[0030] Le cycle de fonctionnement 3a....31 est similaire à celui illustré aux Figures 2a
à 21, mais permet en outre grâce aux particularités décrites ci-dessus, l'immobilisation
de la came 23 en position condamnée (Figure 3d) grâce à l'interposition du doigt 26
entre les protubérances 21, 22 sur lesquelles il est en appui par ses faces supérieure
et inférieure 26a, 26b, en position verrouillée (Figure 3g) dans laquelle le doigt
26 est situé sous la protubérance 22 avec laquelle il est en contact par sa face supérieure
26a, et en position décondamnée (Figure 3k) dans laquelle la partie 25 est en contact
avec la rampe 19. On comprend donc que les protubérances 21, 22 et le doigt profilé
26 interdisent à la came 23 tout mouvement en dehors de ceux provoqués par l'action
du téton 24.
[0031] En outre, l'aménagement des rampes de la came 23 permet le fonctionnement du système,
notamment le verrouillage du talon 16 par le sabot 15, pour une position condamnée
x du chariot 4 variable dans une plage de quelques millimètres. Ceci autorise un positionnement
moins précis de l'actionneur sur la serrure (les positions x et y étant définies par
les butées du levier de condamnation intérieure sur la serrure et non par l'actionneur).
[0032] Le troisième mode de réalisation de l'actionneur illustré à la Figure 4 permet la
combinaison des états "condamnation", "décondamnation", "verrouillage" et "déverrouillage"
suivant un enchainement différent de celui décrit précédemment, afin de répondre à
d'autres exigences fonctionnelles qui peuvent se présenter.
[0033] Dans la came 27 (Figure 4), la première rampe 28 et la troisième rampe 29 sont similaires
aux rampes 9 et 11 des Figures 3a-31 et de la même manière, reliées entre elles par
un gradin 31 délimitant entre ces deux rampes un évidement 32 agencé pour recevoir
le téton 24, lequel est identique à celui des Figures 3a-31. Par contre, la quatrième
rampe 33, ménagée du côté de l'embout de commande 5, a une géométrie similaire à celle
du profil des éléments 28, 31, 32, 29, mais inversée, c'est-à-dire qu'elle comporte
une partie inférieure 34 analogue à la rampe 28, agencée au niveau du sabot 15 et
de la troisième rampe 29, un évidement 35 correspondant à l'évidement 32, un gradin
supérieur 36 correspondant au gradin 31, une rampe supérieure 37 correspondant à la
rampe 29 avec la même inclinaison, et enfin une rampe terminale horizontale 38.
[0034] Par ailleurs, les protubérances 21, 22 sont ici remplacées par deux ergots 39, 41
identiques, séparés par un intervalle permettant le passage du téton 24, et présentant
respectivement deux faces horizontales parallèles 39a, 39b, 41a, 41b et deux faces
latérales parallèles 39c, 39d, 41c, 41d. Les faces 39c et 41c ont la même inclinaison
que les faces profilées correspondantes du doigt 26 et ont des inclinaisons respectivement
opposées à celles des rampes en regard 28, 29 et 34, 37.
[0035] Complémentairement, l'actionneur est équipé d'un second ressort (non représenté),
analogue au ressort 7 et intercalé entre l'écrou 6 et l'extrémité du chariot 4 opposée
à celle sur laquelle peut agir le ressort 7.
[0036] Le trajet pouvant être suivi par le téton 24 et son doigt 26 dans la came 27 par
des impulsions successives données au moteur 2, est symbolisé par le circuit fléché,
sur lequel les impulsions successives du moteur et les déplacements provoqués par
les rappels des deux ressorts sont référencés comme suit : les parties de trajet pourvues
de flèches simples Ml sont empruntées par une première impulsion du moteur, les parties
de trajet portant des flèches doubles M2 sont empruntées après une deuxième impulsion
de même sens du moteur, les parties pourvues d'une flèche simple référencée R1 sont
parcourues sous l'action du premier ressort de rappel 7, la partie référencée R3 est
suivie par action du second ressort de rappel, les références M4 et M5 indiquent le
trajet parcouru par le téton 24 de sa position de condamnation C à sa position de
décondamantion D sans passer par la position de verrouillage V.
[0037] CR1 est la course du ressort de rappel 7, CR2 est la course du second ressort de
rappel. A x est la variation sur la position condamnée x du chariot 4 par rapport
à la came 27, elle est donc égale à la valeur maximum du jeu J entre le talon 16 du
chariot 4 et le sabot 15 de la came (Figures 2 et 3). Cette variation Δ x correspondant
a la variation de positionnement de l'actionneur sur la serrure.
[0038] Les cycles de fonctionnement de ce système sont les suivants :
Condamnation-Decondamnation ; Partant de la position décondamnée D, on donne une impulsion
M1 au moteur pour déplacer le téton 24 vers l'arrière jusqu'à le faire glisser sur
la première rampe 28 puis jusqu'à une position P comprise entre le fond du logement
32, où le centre du téton occupe la position P2 et la position P1. Après coupure de
l'alimentation du moteur, le ressort 7 rappelle le téton 24 (trajet R1) jusqu'à la
position condamnée C comprise entre C1 et C2, dans laquelle le téton 24 est arêté
entre les ergots 39, 41, sur lesquels s'appuie son doigt 26. Si l'on veut alors repasser
en position décondamnée D, on donne une seconde impulsion M4 au moteur dans le sens
opposé au précédent, et le téton 24 suit le trajet M4, M5, entre l'ergot 39 et la
rampe 37 sur laquelle il glisse jusqu'à la position D.
[0039] Verrouillage : Partant de la position condamnée C, on donne une seconde impulsion
M2 au moteur dans le même sens que le précédent, M1, de sorte que le téton 24 glisse
sur la rampe 29 jusqu'à un point P1 compris entre P3 et P4, soulevant ainsi la came
27 jusqu'à sa position de verrouillage du chariot 4. Après coupure du moteur, le ressort
7 rappelle le téton 24 dans sa position verrouilllée V (comprise entre V1 et V2) sous
l'ergot 41, en lui faisant suivre le trajet R2, le ressort 7 effectuant la course
CR1.
[0040] Déverrouillage (retour en position condamnée) :
Partant de la position de verrouillage V obtenue, on donne une première impulsion
M3 au moteur dans le sens qui fait glisser le téton 24 sur la rampe 34, jusqu'à ce
qu'il vienne se placer dans le logement 35. Dans le même temps, l'écrou 6 par l'intermédiaire
du second ressort pousse le chariot 4 dans le sens de la décondamnation, matérialisé
par la flèche D, jusqu'à ce que le talon 16 du chariot 4 vienne en butée sur le sabot
15 de la came 27, réduisant ainsi le jeu J à zéro (Figures 2 et 3). Après coupure
de l'alimentation du moteur, le second ressort rappelle l'écrou 6 et le téton 24 jusqu'à
la position condamnée C2 correspondant à la position condamnée x du chariot 4 la plus
sortie.
Décondamnation
[0041] Une seconde impulsion M4, M5 donnée au moteur dans le même sens entraine le téton
24 jusqu'à la rampe 37 sur laquelle il glisse, ce qui provoque l'abaissement de la
came 27 jusqu'à l'arrivée du téton 24 sur la rampe supérieure 38, en position décondamnée
D.
[0042] On comprend ainsi qu'il est possible, après un verrouillage électrique, de faire
passer après un nouvel ordre électrique le téton 24 et donc la came 27 dans la position
condamnée C, et enfin en position décondamnée D par une seconde impulsion donnée au
moteur. Ce passage en deux temps de la position verrouillée V à la position décondamnée
D n'était pas possible avec les deux réalisations précédentes, dans lesquelles en
effet l'ordre de déverrouillage électrique amène automatiquement et nécessairement
le téton 8, 24 jusqu'à la position décondamnée (Figures 2k et 3k), en raison de la
configuration de la rampe 12. Cet avantage de la réalisation de la Figure 4 est donc
rendu possible par la géométrie particulière de la quatrième rampe 34, 37 et la présence
d'un second organe de rappel du chariot 6.
[0043] Un tel agencement permet de ce fait l'utilisation d'un système de détection de pannes
électriques ramenant automatiquement l'ensemble de la position verrouillée à la position
simplement condamnée, ce qui offre la possibilité d'un secours mécanique par la clé
ou la tirette de frise.
[0044] L'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation décrites ci-dessus et peut
comporter de nombreuses variantes d'exécution.
1 - Actionneur de condamnation pour serrure de porte de véhicule, caractérisé en ce
qu'il comprend les éléments suivants, logés dans un boitier (1):
a) un moteur électrique (2) pouvant entrainer en rotation une vis réversible (3) sur
laquelle est monté un chariot (4) librement coulissant et lié mécaniquement à un levier
de condamnation de la serrure;
b) un écrou (6) monté sur la vis (3) à l'intérieur du chariot, fixe en rotation par
guidage dans le chariot, et muni, d'une part d'un organe élastique (7) susceptible
d'être comprimé entre le chariot (4) et la vis (3) pour rappeler l'écrou (6) lorsque
cet organe est comprimé, d'autre part d'un téton (8, 24) adapté pour pouvoir coopérer
avec des rampes (9, 10, 11, 12) formées sur une came (13. 23) déplaçable verticalement
dans le boitier par les mouvements de translation de l'écrou (6) et de son téton (8,
24) de commande de la came (13, 23);
c) cette came (13, 23) étant pourvue d'un sabot (15) susceptible de verrouiller le
chariot (4) en position condamnée électriquement, lorsqu'elle a été déplacée dans
sa position la plus haute par le téton (8, 24) glissant sur lesdites rampes, interdisant
ainsi tout décondamnation manuelle de la serrure.
2 - Actionneur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le chariot (4) est
équipé d'un talon (16) pouvant coopérer avec le sabot (15) de la came (13, 23) pour
verrouiller le chariot (4) en position de condamnation électrique de la serrure.
3 - Actionneur selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que des moyens
sont prévus pour permettre à la came (13, 23) de rester en équilibre dans l'une des
positions qu'elle peut prendre par coulissement dans le boitier (1) sous l'action
combinée du téton (8, 24) et de l'une des rampes (9, 10, 11, 12) de la came.
4 - Actionneur selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la came
(13) présente :
a) une première rampe (9) inclinée dans la direction de la position décondamnée (D)
du levier de commande, de telle sorte que le téton entraîné vers cette rampe (9) par
le moteur (2) dans la direction de condamnation C puisse glisser sur ladite rampe
(9) et ainsi soulever la came en translation verticale, tandis que l'écrou (6) continue
son déplacement en comprimant son organe élastique (7) contre le chariot (4);
b) une seconde rampe (10) séparée de la première rampe (9) par un intervalle suffisant
pour permettre le passage du téton (8) entre ces deux rampes pendant la translation
verticale de la came (13) sous la poussée du téton (8), et sur laquelle ce dernier
peut venir glisser après interruption de l'alimentation du moteur (2) et qu'il soit
repoussé par la détente de l'organe élastique de rappel (7) de l'écrou (6) jusqu'à
ce que le téton (8) vienne occuper sous cette seconde rampe (10) une position de condamnation
électrique de la serrure;
c) une troisième rampe (11) prolongeant la première (9) dont elle est séparée par
un gradin (18), et inclinée également vers la direction de décondamnation (D) du levier,
de telle sorte que le téton (8), après un nouvel entraînement de l'écrou (6) vers
cette troisième rampe (11) par le moteur (2). puisse glisser sur celle-ci et faire
exécuter à la came (13) une nouvelle translation verticale à l'issue de laquelle la
came vient verrouiller le chariot (4). après quoi la détente de l'organe élastique
(7) ramine l'écrou et le téton (8) dans une position d'équilibre, tandis que la serrure
reste verrouillée;
d) et une quatrième rampe (12), séparée de la seconde rampe (10) par un intervalle
permettent le passage du téton (8) entre celles-ci, sensiblement, parallèle à la première
(9) et à la troisième rampe (11), et inclinée vers la direction de condamnation C,
de manière que le téton (8), partant de sa position d'équilibre de verrouillage, puisse
étre entrainé par le moteur (2) en glissement sur cette rampe (12) en faisant subir
à la came une translation vers le bas qui déverrouille le chariot (4) jusqu'à ce que
le téton (8) sorte complètement des rampes et parvienne à une position permettant
la décondamnation.
5 - Actionneur selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le téton
(8) présente lui-même des flancs profilés pour lui permettre de glisser sur les rampes
(9, 10, 11, 12) de la came (13).
6 - Actionneur selon la revendication 4. caractérisé en ce que la quatrième rampe
(12) est prolongée par une cinquième rampe (19) parallèle à la direction de déplacement
(CD) du levier de condamnation-décondamnation, et sur laquelle le téton (8, 24) vient
glisser en position de décondamnation (D) de la serrure.
7 - Actionneur selon l'une des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que ladite
seconde rampe est constituée par deux protubérances (21, 22) de la came (23) disposées
l'une au-dessus de l'autre, séparées par une distance permettant le passage entre
elles du téton (24) de la came (23), et profilées pour permettre le glissement de
ce téton, et ce dernier comporte deux séries de faces, la première série étant formée
de faces ayant la même inclinaison que lesdites première (9). troisième (11) et quatrième
rampes (12) et adaptées pour glisser sur celles-ci, tandis que la seconde série de
faces est ménagée sur un doigt (26) saillant du téton (24) et adaptée pour glisser
sur les protubérances (21, 22) profilées en correspondance de la seconde rampe, ces
protubérances ayant pour fonction d'immobiliser la came (23) en position condamnée
ou verrouillée.
8 - Actionneur selon la revendication 7, caractérisé en ce que la première (28) et
la troisième rampe (29) étant reliées par un gradin (31) délimitant entre ces deux
rampes un évidement (32) agencé pour recevoir le téton (24), la quatrième rampe (33),
ménagée du côté du levier de commande manuelle, est constituée de manière similaire
aux première (28) et troisième rampes (29) mais inversée, c'est-à-dire qu'elle comporte
une partie inférieure (34, 35), agencée au niveau du sabot (15) de la came et de la
troisième rampe (29), de même profil que la première rampe (28) et l'évidement (32),
et une partie supérieure (37) de même profil que la troisième rampe (29) et reliée
à la partie inférieure (34, 35) par un gradin (36) délimitant partiellement l'évidement
(35), tandis que chaque protubérance (39, 41) est pourvue de deux faces latérales
inclinées et parallèles (39c, 39d; 41c, 41d) sur lesquelles peuvent glisser les faces
associées du téton (24) et de son doigt saillant (26).