[0001] Procédé pour localiser un objet et déterminer son orientation dans l'espace et dispositif
de mise en oeuvre
[0002] La présente invention a pour objet un procédé pour localiser un objet et déterminer
son orientation dans l'espace et un dispositif de mise en oeuvre.
[0003] Le problème de la localisation d'un objet et de la recherche de son orientation dans
l'espace se pose fréquemment dans des domaines très divers comme le contrôle des déplacements
d'éléments mobiles ou de maquettes (de navires ou de digues par exemple), la saisie
d'écriture ou de contours, la robotique, etc... Pour résoudre ce problème, on a déjà
utilisé des procédés optiques ou ultrasoniques. On connaît aussi des procédés utilisant
des accéléromètres, des palpeurs capacitifs ou résistifs, etc...
[0004] Certaines de ces techniques sont de mise en oeuvre difficile, notamment lorsque plusieurs
milieux interviennent : c'est le cas notamment pour des objets partiellement immergés
dans l'eau (navires, digues, etc...), l'immersion dans l'eau perturbant considérablement
les conditions de propagation des ondes utilisées (optiques ou sonores). Dans le cas
des tables de saisie d'écriture ou de contours, la pression de la main sur la table
peut conduire encore à des difficultés d'exploitation.
[0005] La présente invention a justement pour but de remédier à ces inconvénients. A cette
fin, elle propose un procédé et un dispositif basés sur un principe totalement nouveau,
qui consiste à munir l'objet à étudier d'au moins un dipôle magnétique et à repérer
la position de ce ou ces dipôle(s) par une mesure du champ magnétique qu'il produit.
De cette mesure, on déduit la place de l'objet et son orientation dans l'espace. De
façon précise, l'invention a pour objet un procédé pour localiser un objet et déterminer
son orientation dans l'espace, caractérisé en ce qu'il consiste à :
- équiper l'objet d'au moins un dipôle magnétique constitué par un enroulement excité
par un générateur de courant alternatif ayant une fréquence déterminée, un tel dipôle
ayant une origine et un moment magnétique,
- disposer au moins un ensemble de mesure dans l'espace où est censé être situé l'objet,
chaque ensemble comportant des magnétomètres directionnels aptes à mesurer la composante
selon un axe du champ magnétique ambiant,
- mesurer à l'aide de cet ou de ces ensembles les composantes du champ le long des
axes à ladite fréquence déterminée,
- en fonction du résultat de ces mesures, calculer les coordonnées de l'origine du
dipôle par rapport aux ensembles de mesure, ce qui localise l'objet et les angles
d'orientation du moment dipolaire par rapport aux axes de mesure, ce qui donne son
orientation.
[0006] Dans une variante avantageuse l'objet est muni d'un seul dipôle et l'on utilise au
moins deux trièdres de mesure. Mais selon une autre variante on munit l'objet de trois
dipôles en trièdre et l'on n'utilise qu'un ensemble de mesure. De préférence chaque
ensemble de mesure comprend trois magnétomètres dont les trois axes de mesure sont
orientés selon un trièdre trirectangle.
[0007] De toute façon, les caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront mieux
après la description qui suit, d'exemples de réalisation donnés à titre explicatif
et nullement limitatif. Cette description se réfère à des dessins annexés sur lesquels
:
- la figure 1 illustre schématiquement le principe de l'invention,
- la figure 2 montre un exemple d'enroule ments permettant de constituer un trièdre
trirectangle de mesure,
- la figure 3 précise les notations permettant de repérer un point dans un système
de référence à deux trièdres trirectangles,
- la figure 4 précise les notations permettant de repérer l'orientation d'un moment
dipolaire,
- la figure 5 illustre schématiquement un système de saisie d'écriture ou de contours
selon l'invention,
- la figure 6 montre l'emplacement de deux trièdres de référence par rapport à un
support de saisie à trois dimensions,
- la figure 7 montre l'organisation générale d'un dispositif de saisie selon l'invention.
[0008] La figure 1 illustre le principe du procédé de l'invention dans le cas le plus général
où l'objet possède six degrés de liberté. L'objet dont on veut déterminer la position
et/ou l'orientation est référencé 10. Un dipôle magnétique est rendu solidaire de
cet objet. Il est constitué par un enroulement 12 et un noyau magnétique 14, de préférence
feuilleté pour éviter les courants de Foucault. Mais le noyau ferromagnétique n'est
pas obligatoire. Il permet seulement d'amplifier le signal sans augmenter les dimensions
de la bobine d'excitation. Ce dipôle possède une origine A et un moment dipolaire
7. L'enroulement 12 est alimenté par un générateur 16 fournissant un courant alternatif
ayant une fréquence déterminée. Selon la taille de l'objet 10, le générateur 16 peut
être incorporé à l'objet (comme on en verra un exemple plus loin) ou en être séparé
et être relié à lui par des fils de connexion. Une résistance 18 permet éventuellement
de prélever une tension dont la fréquence est égale à la fréquence d'excitation, pour
des raisons qui apparaîtront ultérieurement.
[0009] Les moyens pour déterminer la position de A et l'orientation de À dans l'espace comprennent
deux ensembles E
i et E
2 constitués chacun par trois magnétomètres directionnels orientés en trièdres trirectangles,
soit respectivement M
1x, M
1y, Mi
z pour le premier et M
2x, M
2y et M
2z pour le second. Ces trièdres ont comme origines respectives les points 0
1 et 0
2.
[0010] Les signaux émis par ces ensembles de mesure (3 pour chaque ensemble) sont adressés
à un ensemble de traitement 22 qui peut remplir diverses fonctions : calcul, mémorisation,
visualisation, transmission, etc...
[0011] Un magnétomètre directionnel pouvant être utilisé dans l'invention est décrit dans
le document FR-A-2198 146. Il utilise une couche mince ferromagnétique déposée sur
un cylindre et il donne la valeur de la composante du champ magnétique ambiant le
long de l'axe du cylindre. Trois magnétomètres de ce type peuvent être groupés en
trièdre trirectangle. Dans le cas d'une localisation très précise, il est nécessaire
de tenir compte des distances entre axes de mesure puisque la mesure n'est pas effectuée
au même point pour chaque axe.
[0012] Les enroulements des trièdres peuvent être bobinés comme illustré sur la figure 2,
sur un cube 25, selon trois bobines 25
x, 25y, 25
z.
[0013] Les figures 3 et 4 permettent de préciser les notations utilisées pour le calcul
des coordonnées du point A et de l'orientation du vecteur . à partir de la mesure
des champs magnétiques.
[0014] Dans le trièdre O
1xyz (figure 3) le vecteur 0
1A est repéré par un vecteur unitaire u
1 dont les angles en coordonnées sphériques sont Ψ
1 et 0
1. Le point A a donc comme coordonnées sphériques Ψ
1, 0
1 et Ri ; de même dans le repère 0
2xy
z où le vecteur unitaire u
2 a pour angles Ψ
2 et 0
2 et 0
2 et le point A les coordonnées sphériques Ψ
2, 0
2 et R
2. Par ailleurs, O
1 et 0
2 sont distants de d.
[0015] Si l'on se place maintenant dans un trièdre trirectangle ayant comme origine le point
A, le moment dipolaire magnétique M peut être repéré par les angles y et a. Son module
est noté 1 M 1.
[0016] Les champs mesurés en O
1 et 0
2 comprennent trois composantes, respectivement h
1x, h
1y, h
1z et h
2x, h
2y, h
2z dirigées selon les trois axes des trièdres. Pour simplifier les notations, on adoptera
une écriture matricielle, une grandeur matricielle étant notée par une lettre soulignée.
Ainsi, les champs mesurés par E
1 et E
2 ont pour valeurs :

[0017] On aura de même une matrice M caractérisant le moment dipolaire magnétique, dont
le module est M

[0018] Pour les vecteurs unitaires u
1 et u
2, on a :

[0019] On a aussi :

[0020] Un calcul classique permet de déterminer le champ h en un point de l'espace créé
par un dipôle magnétique M défini par un vecteur u et situé à la distance R

où ut est la matrice transposée de u, I est la matrice unité :

[0021] Cette équation correspond à trois équations pour le repère Oixyz et trois équations
pour le repère 0
2xy
z, soit respectivement :

où


où

On a en outre :
d = R1u1y-R2u2y (7)
R1u1z = R2u2z (8)
R1u1 x - R2u2x (9)
[0022] Soit au total neuf équations à neuf inconnues lorsque le module de M n'est pas connu
on peut ramener le problème à la résolution de trois équations à trois inconnues par
un choix judicieux du repère fixe de coordonnées et quelques opérations mathématiques.
Le calculateur 22 a pour rôle de résoudre ces équations et de donner la valeur de
ces inconnues : Ψ
1, φ
1, Ri et Ψ
2, 0
2, R
2 permettent de localiser le point A, donc l'objet, et α, y permettent de repérer son
orientation.
[0023] On peut utiliser un troisième ensemble de mesure E
3 formant un trièdre trirectangle supplémentaire. On obtient alors 3+3=6 équations
supplémentaires pour seulement trois inconnues de plus, soit Ψ
3, φ
3, Rs. D'où une certaine redondance dans les informations qui peut être utile.
[0024] Il est également possible d'équiper l'objet avec un ou deux dipôles supplémentaires
(à des fréquences différentes) qui contribuent à fournir plus d'informations sur un
même trièdre. Les dipôies, qui sont au maximum de trois, peuvent être perpendiculaires
et former eux-mêmes un trièdre trirectangle. Le problème inverse est alors relativement
simple pour un seul trièdre de mesure.
[0025] Dans certains cas, si l'on connaît la position de l'objet dans une certaine direction,
on peut ne pas utiliser l'axe de mesure parallèle à cette direction et réduire le
trièdre à un dièdre. C'est le cas notamment si l'objet est mobile dans un plan : seuls
deux axes définissant ce plan sont utiles. Cette réduction des moyens de mesure a
été soulignée plus haut.
[0026] Le procédé qui vient d'être décrit n'est pas limité à la détection d'un seul object.
On peut très facilement travailler sur une pluralité d'objets à condition de prévoir
que l'enroulement de l'objet de rang i est excité à une fréquence f
i qui lui est propre. Il faut éviter évidemment que tout harmonique de la fréquence
fi soit voisin d'une fréquence fj d'un autre objet de rang j, ou d'un de ses harmoniques
et veiller à ce que les diverses fréquences soient suffi samment différentes les unes
des autres. Ces conditions expérimentales dépendent évidemment de la précision souhaitée,
du temps d'intégration des signaux de mesure, la vitesse des mouvements de l'objet
etc...
[0027] Chaque objet étant ainsi en quelque sorte repéré par une fréquence, la mesure du
champ magnétique propre à cet objet se fait à cette fréquence. Cela signifie que les
signaux délivrés par les magnétomètres des ensembles E
i et E
2 devront être analysés successivement aux diverses fréquences fi affectées aux divers
objets. Pour cela, une première solution consiste effectuer une détection synchrone
à l'aide d'un signal de référence caractérisant la fréquence propre de l'objet recherché
(par exemple au moyen d'une tension prélevée aux bornes de la résistance 18 évoquée
plus haut). Cette tension peut être transmise aux magnétomètres par fil ou par radio
; on effectue alors, derrière ces magnétomètres, une détection synchrone successivement
sur les diverses fréquences utilisées. On peut même ne pas transmettre la tension
si l'on prend soin d'utiliser le même quartz à l'émission et à la réception.
[0028] On peut aussi effectuer une analyse spectrale par transformation de Fourier. Dans
le cas où les signaux de mesure sont échantillonnés, on emploiera la transformée de
Fourier discrète et certains algorithmes connus dits de transformation de Fourier
rapide.
[0029] Utilisant le type de magnétomètre évoqué plus haut, le Demandeur a ainsi pu localiser
des objets avec une précision de 1 mm pour des distances inférieures au mètre et repérer
leurs orientations avec une précision de l'ordre du degré. Le dipôle utilisé était
constitué d'un barreau de ferrite excité en basse fréquence à 129 Hz. Sa longueur
était de 100 mm, son diamètre de 10 mm, sa perméabilité de 1600, son nombre de spires
de 1345 et le courant d'excitation de 65 mA. Ce barreau peut être remplacé par un
empilement de plaques fines de mumétal (épaisseur comprise entre 0,05 et 0,2 mm) parallèles
aux génératrices du cylindre. Le gain en signal source peut alors être de 10 pour
des fréquences inférieures à 100 Hz.
[0030] Une optimisation de tous les paramètres (moment magnétique du dipôle, choix des fréquences
d'excitation, choix des magnétomètres, minimisation des effets exogènes) permet d'améliorer
ces performances d'un facteur 10 soit en précision pour une distance donnée, soit
en portée pour une précision donnée.
[0031] La présente invention a également pour objet un dispositif mettant en oeuvre le procédé
qui vient d'être décrit. Il s'agit d'un dispositif de saisie d'écriture et/ou de contours,
qui est représenté sur la figure 5. Tel que représenté, ce dispositif comprend :
- un support de saisie 28 à deux dimensions, ce support n'étant ni électriquement
conducteur. ni magnétique, (il peut s'agir par exemple d'une plaque de verre ou de
plastique),
- un stylo 30 comprenant un dipôle magnétique 32 constitué par un enroulement excité
par un générateur de courant alternatif 34 ayant une fréquence déterminée, ce générateur
étant alimenté par une pile ou une batterie 36,
- deux ensembles de mesure Ei, E2 disposés de part et d'autre du support de saisie 28 et comportant chacun trois magnétomètres
directionnels aptes à mesurer la composante selon un axe du champ magnétique ambiant,
les trois axes des trois magnétomètres formant un trièdre trirectangle, chaque ensemble
étant apte à mesurer les composantes du champ à la fréquence déterminée propre au
stylo utilisé,
- un organe de calcul 38 apte à déterminer les coordon nées de l'origine A du dipôle
magnétique et les angles d'orientation de ce dipôle et à déduire les coordonnées de
l'extrémité 40 du stylo. Cette extrémité suit un contour 42 ou écrit des caractères
ou pointe des coordonnées, qui sont ainsi saisis par l'organe 38.
[0032] Par rapport au procédé décrit en liaison avec la figure 1, la seule différence est
que la localisation du centre A n'est pas une fin en soi mais ne sert qu'à déterminer
la position de la pointe 40 du stylo. Cette détermination est possible si l'on connaît
la direction du moment magnétique (donc l'orientation du stylo) et la distance séparant
le centre A du dipôle de la pointe du stylo.
[0033] Selon une disposition avantageuse, le dispositif comprend plusieurs stylos fonctionnant
à des fréquences différentes. On peut convenir que chaque stylo correspond à une "couleur"
particulière du graphisme qu'il suit ou qu'il trace. La fréquence peut être éventuellement
réglable à partir du corps du stylo ou de son capuchon, par exemple au moyen d'une
roue molletée 35 reliée à un diviseur de fréquence situé dans l'oscillateur 34. L'opérateur
peut ainsi à tout moment attribuer une "couleur" au stylo qu'il utilise et ceci pour
distinguer divers tracés ou graphismes.
[0034] De façon plus précise, chaque stylo peut, par exemple, comprendre un corps cylindrique
non magnétique. à une extrémité duquel est disposé le cylindre de matériau ferromagnétique
entouré de son enroulement d'excitation. A l'autre extrémité sont disposés le générateur
de courant 34, par exemple un oscillateur à quartz et une pile d'alimentation 36.
[0035] Naturellement, chaque stylo peut être également un stylo encreur.
[0036] Si l'espace dans lequel se déplace la pointe est à trois dimensions, comme illustré
sur la figure 6 sous la référence 50, les deux ensembles de mesure E
1 et E
2 sont disposés de part et d'autre de ce volume, par exemple au centre des deux faces
latérales du parallélépipède 50. Le stylo 30 peut ainsi permettre de pointer des coordonnées
précises sur une maquette, de centrale nucléaire par exemple, afin de commander un
robot d'intervention ou autoriser la saisie de formes dans l'espace. Dans le cas d'un
support plan, ces deux ensembles sont situés de préférence le long des côtés latéraux,
ou selon une diagonale.
[0037] Comme déjà indiqué à propos du principe général de l'invention, on peut utiliser
un troisième ensemble de mesure, ce qui donne une certaine redondance au système.
[0038] La figure 7 représente un schéma d'ensemble d'un dispositif de saisie selon l'invention.
Il comprend un porte stylo 52 avec des stylos 30a, 30b, 30c de couleurs différentes,
une table 54 comprenant, sur la face supérieure, un support de saisie 28 et, dans
son volume, les trièdres de mesure. De cette table sort un câble 56 constitué de six
voies analogiques provenant des six magnétomètres. Ces six voies sont adressées à
un circuit 58 de détection synchrone et de numérisation. Les signaux numériques sont
traités par un processeur 60 relié à une mémoire de masse 62, à un organe de visualisation
64 et à un terminal 66.
[0039] Un tel système présente de nombreux avantages par rapport aux systèmes antérieurs
(basés sur une variation de résistivité, ou sur des procédés capacitifs ou acoustiques
ou électromagnétiques classiques) :
- il ne nécessite aucun fil reliant le stylo au système d'acquisition,
- il est totalement i/sensible à la pression que la main peut exercer sur la table
de saisie,
- il offre la possibilité d'effectuer plusieurs saisies simultanément par différenciation
de fréquence,
- il peut travailler aussi bien à 2 qu'à 3 dimensions.
1. Procédé pour localiser un objet (10) et déterminer son orientation dans l'espace,
caractérisé en ce qu'il consiste à :
- équiper l'objet (10) d'au moins un dipôle magnétique (14) constitué par un enroulement
(12) excité par un générateur de courant alternatif (16) ayant une fréquence déterminée,
un tel dipôle ayant une origine (A) et un moment magnétique (M),
- disposer au moins un ensemble de mesure (E1, E2) dans l'espace où est censé être situé l'objet, chaque ensemble comportant des magnétomètres
directionnels (Mix, Miy, M1z ; M2x. M2y, M2z) aptes à mesurer la composante selon un axe du champ magnétique ambiant,
- mesurer à l'aide de cet ou de ces ensembles les composantes du champ le long des
axes à ladite fréquence déterminée,
- en fonction du résultat de ces mesures, calculer les coordonnées de l'origine du
dipôle (A) par rapport aux ensembles de mesure, ce qui localise l'objet et les angles
d'orientation du moment dipolaire (M) par rapport aux axes de mesure, ce qui donne
son orientation.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'objet (10) est
équipé d'un seul dipôle et que l'on dispose au moins deux ensembles de mesure (E1, E2).
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'objet (10) est
équipé de trois dipôles en trièdre.
4. Procédé selon la revendication 2, caractérisé par le fait que chaque ensemble de
mesure comprend trois magnétomètres directionnels dont les trois axes forment un trièdre.
5. Procédé selon la revendication 1, permettant de localiser plusieurs objets et de
déterminer leurs orientations dans l'espace, caractérisé par le fait que les fréquences
des générateurs de courant de chacun des objets sont toutes différentes et que les
mesures s'effectuent à chacune de ces fréquences, ce qui permet de distinguer les
mesures pour chacun des objets.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que pour effectuer la
mesure à la fréquence déterminée caractéristique d'un objet, on prélève une partie
du courant alternatif d'excitation servant à créer le dipôle dans cet objet, on transmet
cette partie dans les ensembles de mesure et on effectue une détection synchrone à
cette fréquence.
7. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que pour effectuer la
mesure à la fréquence déterminée caractéristique d'un objet, on effectue une analyse
spectrale à cette fréquence du signal de mesure pour extraire la composante ayant
cette fréquence.
8. Dispositif de saisie d'écriture et de contours, mettant en oeuvre le procédé selon
la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend :
- un support de saisie (28) à au moins deux dimensions, ce support n'étant ni électriquement
conducteur, ni magnétique,
- au moins un stylo (30) comprenant au moins un dipôle magnétique (32) constitué par
un enroulement excité par un générateur de courant alternatif (34) ayant une fréquence
déterminée, un tel dipôle ayant une origine (A) et un moment magnétique (M),
- au moins un ensemble de mesure (E1, E2) disposé à proximité du support de saisie (28) et comportant trois magnétomètres
directionnels aptes à mesurer la composante selon un axe du champ magnétique ambiant,
les trois axes des trois magnétomètres formant un trièdre, chaque ensemble étant apte
à mesurer les composantes du champ à la fréquence déterminée propre au stylo utilisé,
- un organe de calcul (38) apte à déterminer les coordonnées de l'origine du dipôle
magnétique et les angles d'orientation de ce dipôle et à en déduire les coordonnées
de l'extrémité du stylo.
9. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il comprend un
ensemble de stylos (30a, 30b, 30c) pour lesquels les fréquences utilisées sont toutes différentes.
10. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que chaque stylo comprend
un corps cylindrique non magnétique à l'intérieur duquel est disposé un cylindre (32)
de matériau ferromagnétique entouré d'un enroulement d'excitation, et à la partie
supérieure duquel est disposé un générateur de courant alternatif (34) dont la fréquence
est réglable au moyen d'un organe (35) accessible à l'opérateur, ce générateur étant
relié à l'enroulement, et enfin une source d'énergie électrique alimentant le générateur.